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Dynamique des systemes de production du village de Gombeledougou dans la zone cotonnière de Hounde: évaluation et modélisation technico-économique

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par Alexis TAPSOBA
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur de Conception en Vulgarisation Agricole 2010
  

Disponible en mode multipage

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BURKINA FASO
UNITE-PROGRES-JUSTICE

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE,
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO-DIOULASSO

INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
en vue de l'obtention du

DIPLOME D'INGENIEUR DE CONCEPTION EN VULGARISATION AGRICOLE
THEME :

DYNAMIQUE DES SYSTEMES DE PRODUCTION DU
VILLAGE DE GOMBELEDOUGOU DANS LA ZONE
COTONNIERE DE HOUNDE : EVALUATION ET
MODELISATION TECHNICO-ECONOMIQUE

Présenté par : TAPSOBA Alexis

Maître de stage : Mr Idrissa SINOU

Directeur de mémoire : Dr Salimata POUSGA

No : -2010 / Vulgarisation Agricole Juin 2010

DEDgeel-CE

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REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, il nous est vraiment agréable d'exprimer toute notre reconnaissance et nos sincères remerciements à toutes les personnes qui, par des actes divers ont contribué à sa réalisation. Plus particulièrement, nous remercions :

> L'administration de l'Institut du Développement Rural pour nous avoir trouvé une structure pour notre stage de fin de cycle ;

> Monsieur TRAORE François, ex- Président de l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) de nous avoir accueilli dans la structure et mis à notre disposition les moyens pour le bon déroulement de notre stage ;

> Monsieur SINOU Idrissa, notre maître de stage et chef de service Suivi-Évaluation de l'UNPCB, pour l'attention portée à notre égard;

> Au Dr Salimata POUSGA, notre Directrice de mémoire pour sa grande disponibilité et ses conseils très enrichissants ;

> Monsieur SANKARA Fernand, pour ses conseils et commentaires de qualité

> Au Pr. Marc DUFUMIER enseignant chercheur à l'Institut National Agronomique Paris-Grignon (INAPG) et au Pr. SEBASTIEN Bainville, Maître de conférence et également enseignant au Centre National d'Etudes en Agronomie des Régions Chaudes (CNEARC) de Montpellier, qui nous ont initiés à la pratique de la démarche pour la « caractérisation des systèmes agraires » ;

> L'ensemble du corps professoral de l'Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, pour la formation qu'il nous a dispensée ;

> Tous les producteurs de Gombèlèdougou pour leur disponibilité et leur esprit d'ouverture; une pensée particulière à la famille KANI pour nous avoir accordé l'hospitalité, et porté une attention particulière à notre travail;

> Un merci particulier à mon binôme BERNIER François pour sa franche collaboration ;

> A mes amis qui n'ont cessé de me soutenir tant sur le plan moral que matériel, à mes promotionnaires avec qui l'ambiance a toujours été au beau fixe et à mes camarades pour leur esprit de construction et d'abnégation;

> A ma tutrice, Madame RAKISTABA pour son soutien inestimable;

> Aux familles TAPSOBA et alliées, nous exprimons notre profonde gratitude; > A la grande UGEB, nous disons un merci particulier.

TABLE DES MATIERES
DEDICACE iiREMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES PHOTOS ix

LISTE DES ANNEXES x

RESUME xii

ABSTRACT xiii

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 3

1.1. DEFINITIONS DES TERMES COURANTS 3

1.1.1. Système de culture 3

1.1.2. Système d'élevage 3

1.1.3. Système de production agricole 3

1.1.4. Exploitation agricole 3

1.1.5. Système agraire 4

1.2. SYNTHESE SUR LES SYSTEMES DE PRODUCTION AU BURKINA FASO 4

1.2.1. Systèmes de culture 4

1.2.1.1. Systèmes basés sur le degré d'intensification 4

1.2.1.2. Systèmes de culture liés à la disposition spatiale des champs et aux systèmes

de restitution organique 5

1.2.1.3. Systèmes de culture avec ou sans restitution de la matière organique 6

1.2.1.4. Systèmes de culture basés sur les techniques de semis direct et les plantes de

couverture 6

1.2.1.5. Systèmes de culture basés sur la position topographique des champs 6

1.2.2. Systèmes d'élevage 7

1.2.2.1. Système pastoral traditionnel 7

1.2.2.2. Système sédentaire 8

1.2.2.3. Système péri-urbain 9

1.3. CREATION ET ROLE DE L'UNPCB 10

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE 12

2.1. DESCRIPTION DE LA DEMARCHE 12

2.1.1. Approche systémique 12

2.1.2. Démarche de dialogue 12

2.2. CONTENU DE LA DEMARCHE 13

2.2.1. Choix de la zone 13

2.2.2. Généralités sur la zone d'étude 13

2.2.2.1. Climat 13

2.2.2.2. Pluviosité 13

2.2.2.3. Température 14

2.2.2.4. Pédo-morphologie 14

2.2.3. Analyse du paysage agraire 17

2.2.4. Analyse de l'histoire agraire 17

2.2.5. Analyse des systèmes agraires actuels 18

2.2.6. Analyse des systèmes de production 18

2.3. METHODES D'EVALUATION DES PERFORMANCES TECHNICO-ECONOMIQUES 19

2.3.1. Evaluation des systèmes de culture et d'élevage 19

2.3.2. Evaluation des systèmes de production 20

2.4. MATERIELS ET OUTILS DE RECOLTE DES DONNEES 21

2.4.1. Matériels 21

2.4.2. Outils utilisés 21

2.4.2.1. Contributions de l'interprète 21

2.4.2.2. Restitution des résultats 22

2.4.2.3. Traitement des données 22

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 23

3. 1. LECTURE DU PAYSAGE AGRAIRE 23

3.1.1. Géomorphologie 23

3.1.2. Hydrologie 23

3.1.3. Sols 23

3.1.4. Climat 24

3.1.5. Végétation 25

3.1.6. Parcellaires et aménagements 25

3.1.7. Constructions 26

3.1.8. Animaux d'élevage 27

3.2. EVOLUTION HISTORIQUE DU SYSTEME AGRAIRE 30

3.2.1. Facteurs de production 30

3.2.1.1. Gestion du Foncier de 1960 à 2009 30

3.2.1.2. Evolution de la force de travail de 1960 à 2009 33

3.2.1.3. Evolution de l'utilisation du capital de 1960 à 2009 35

3.2.2. Résumé des typologies des systèmes de production 36

3.3. ANALYSE DU PAYSAGE AGRAIRE ACTUEL 39

3.3.1. Caractérisation des systèmes de culture 39

3.3.1.1 Diversité des pratiques et opérations culturales déterminantes 39

3.3.1.2. Diversité des systèmes de culture 46

3.3.1.3. Performances technico-économiques des différents systèmes de culture 49

3.3.2. Caractérisation des systèmes d'élevage 51

3.3.2.1. Systèmes avicoles 51

3.3.2.2. Systèmes d'élevage porcin (SE3 et SE4) 52

3.3.2.3. Systèmes d'élevage des petits ruminants : ovins (SE5) et caprins (SE6) 54

3.3.2.4. Systèmes d'élevage axés sur les bovins 55

3.3.2.5. Performances technico-économiques des systèmes d'élevage 57

3.4. ANALYSE TECHNICO-ECONOMIQUE DES SYSTEMES DE PRODUCTION 58

3.4.1. Caractérisation des exploitations types de la zone d'étude 58

3.4.1.1. Exploitations de grandes familles 58

3.4.1.2. Exploitations de familles moyennes 60

3.4.1.3. Exploitations de petites familles 62

3.4.2. Evaluation et Modélisation économique des systèmes de production 63

CONCLUSION/PERSPECTIVES 65

BIBLIOGRAPHIE 67

ANNEXES I

SIGLES ET ABREVIATIONS

AICB : Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina

CRHB : Cellule d'Appui Technique

GPC : Groupement des Producteurs de Coton

IDR : Institut du Développement Rural

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

INERA : Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles

Ra : Revenu agricole

SAU : Surface Agricole Utile

SOCOMA : Société Cotonnière du Gourma

UD/UDPC : Union Départementale /Union Départementale des Producteurs de Coton

UNPCB : Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina

UPB : Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso

UP/UPPC : Union Provinciale/ Union Provinciale de Producteurs de Coton

VAB : Valeur Ajoutée Brute

VAN : Valeur Ajoutée Nette

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Evolution du cumul pluviométrique annuel sur 8 ans à Gombélédougou 14

Figure 2. Localisation du terroir de Gombélédougou sur la carte des sols du Burkina 155

Figure 3 : catena approximatif aux abords du village. 166

Figure 4: transect montrant les types de sols et l'occupation de l'espace du village de

Gombèlèdougou 29

Figure 5 : carte d'occupation du terroir en 1994 32

Figure 6 : illustration de la typologie évolutive de Gombèlèdougou 38

Figure 7: histogramme des moyennes pluviométriques de Gombèlèdougou de 2003 à 2008 43

Figure 8: Calendrier de travail pour un attelage bovin 44

Figure 9 : Histogramme de comparaison de la productivité de la terre des systèmes de culture

49
Figure 10: Histogramme de comparaison de la productivité du travail des systèmes de cultures

49
Figure 11: Courbe d'évolution du prix du sac de 100kg de maïs au cours de l'année 2008-

2009 à Gombèlèdougou 50

Figure 12: diagramme de comparaison des revenus avicoles 52

Figure 13: diagramme de comparaison des valeurs ajoutées de l'élevage porcin 53

Figure 14: Histogramme de comparaison des VAB/mère des différents systèmes d'élevage 57

Figure 15: Histogramme de comparaison des VAB/HJ des différents systèmes d'élevage 58

Figure 16: histogrammes montrant le calendrier de travail des SP1 59

Figure 17: diagramme circulaire montrant les contributions respectives des systèmes de

culture et d'élevage aux Systèmes de productions (SP1) 59

Figure 18: histogramme correspondant au calendrier de travail des SP 4 61

Figure 19: histogramme représentant le calendrier de travail des SP 5 62

Figure 20: modélisation des exploitations à partir des revenus agricoles par actif des

différentes exploitations enquêtées de l'échantillon raisonné 63
Figure 21: courbes d'évolution du revenu agricole par actif en fonction de la surface exploitée

64

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: synthèse des opérations culturales et des temps de travaux 41

Tableau 2 : Comparaison des systèmes de culture et leurs performances technicoéconomiques 48

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Fabrique des socs de la charrue Foro bana 27

Photo 2 : La charrue Foro Bana 27

Photo 3 : Art de la poterie 27

Photo 4 : Bovins de parcours 28

Photo 5 : Boeufs de trait sous une étable 28

Photo 6 : Porcs dans une flaque d'eau 28

LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : SYSTEMES DE CULTURE II

Annexe 1.1 : Diversité des systèmes de culture et opérations dominantes II

Annexes 1.2 : principaux systèmes de culture et évaluation de leurs performances économiques III
Annexe 1.3 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP1 IV
Annexe 1.4 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP2 IV
Annexe 1.5 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP3 V
Annexe 1.6 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP4 V
Annexe 1.7 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP5 VI
Annexe 1.8 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP6 VI
Annexe 1.9 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP7 VII
Annexe 1.10 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du

type SP8 VII

ANNEXES 2 : LES SYSTEMES D'ELEVAGE VIII

Annexe 2.1 : Les différents systèmes d'élevage et leurs performances économiques VIII

Annexe 2.2 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP1 IX Annexe 2.3 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP2 X Annexe 2.4 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP3 X Annexe 2.5 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP4 XI

Annexe 2.6 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP5 XI Annexe 2.7 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP6 XII Annexe 2.8 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP7 XII Annexe 2.9 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP8 XIII

ANNEXE 3 : DONNEES DES PERFORMANCES TECHNICO-ECONOMIQUES DES SYSTEMES DE PRODUCTION XIV

Annexes 3.1 : évaluation des performances technico-économiques des systèmes de production des agro-éleveurs XIV
Annexes 3.2 : Evaluation des performances technico-économiques du système de

production des grands éleveurs (SP2) XVII
Annexes 3.3 : Evaluation des performances technico-économiques du système de

production des grands éleveurs (SP3) XX
Annexes 3.4: Evaluation des performances technico-économiques du système de

production des SP4 XXI

Annexes 3.5: Evaluation des performances technico-économiques des SP5 XXIII

Annexes 3.6 : Evaluation des performances technico-économiques du système de production des SP6 XXIV
Annexes 3.7 : Evaluation des performances technico-économiques du système de

production des SP7 XXV
Annexes 3.8: Evaluation des performances technico-économiques du système de

production des SP8 XXVI

ANNEXE 4 : CALCUL DES SEUILS DE SURVIE ET DE REPRODUCTION SOCIAL
XXVII

RESUME

Les exploitations agricoles de l'ouest du Burkina sont en période de turbulence due à la longue crise qui affecte la filière coton dont les répercussions affectent l'ensemble des systèmes de production. L'Union National des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) s'est mise à la recherche de solution pour anticiper les effets néfastes. Elle a ainsi entrepris une campagne de diagnostic agraire sur douze des principales zones cotonnières. Ce diagnostic vise à mieux appréhender la diversité des exploitations agricoles et les contraintes qui limitent leur développement afin d'y apporter des solutions durables.

C'est dans cet esprit que la présente étude a été réalisée dans le village de Gombèlèdougou dans la zone cotonnière de Houndé. L'approche systémique a été d'un grand intérêt pour accéder à la réalité et à la complexité des différentes exploitations. Elle a permis de collecter et d'analyser les données qualitatives et quantitatives. Elle a servi de cadre méthodologique pour réaliser une typologie dynamique des exploitations agricoles de la zone d'étude et d'évaluer leurs bases techniques et économiques.

Sur la base des facteurs agro-écologiques et socio-économiques, les exploitations ont été catégorisées par niveaux d'équipement, accès aux ressources et par modes de reproduction de la fertilité. La majorité des systèmes de culture est basée sur la rotation coton/maïs, mais les difficultés d'accès aux intrants favorisent l'accroissement des superficies en sorgho.

L'élevage quoique diversifié est de type extensif malgré la réduction de l'espace pastorale. Les résultats ont aussi montré que la mise en commun des facteurs de production constitue une garantie de stabilité et de durabilité pour une exploitation et érigent les grandes familles au rang des producteurs à revenus élevés. Les familles moyennes à revenus modestes sont à la recherche d'autres alternatives aux cultures de rente. Quant aux petites exploitations, elles ont besoin d'un soutien minimum au risque d'être réduit en main d'oeuvre agricole.

Les difficultés d'accès aux intrants et la non maîtrise du marché des céréales surtout du maïs constituent une entrave à l'émergence d'une agriculture céréalière à même de compenser le manque créé par la distorsion des cours du coton.

Mots clés : UNPCB, système de production, agriculture familiale, diagnostic agraire.

ABSTRACT

Agriculture in western Burkina Faso is in trouble due to some crisis in the cotton sector which affect all production systems.The National Cotton Producers community of Burkina Faso (UNPCB) has developed strategies to help producers with cotton management. Therefore, agrarian diagnosis campaigns were organized in the main 12 regions involved in cotton production in the country. The main objective of these campaigns is to assess the constraints that farmers are facing, and to propose some sustainable solutions.

The present study was then carried out in this framework in Gombèlèdougou, which is a cotton production district situated at around 40 km from Houndé (Tuy province). The systemic approach was used as an important tool to evaluate farmer's realities as well as the complexity of the production systems, and this allowed qualitative and quantitative analysis of data. This approach was also used as method to realize a dynamic classification of all production systems of the area and to evaluate their management and economic aspects.

Using agro-ecology and socio-economy as factors, the production systems were categorized according to: the level of equipments, availability of resources and the method used to regenerate soil fertility. Most of the crop production systems are based on a round cotton/ maize but, the difficulties in getting agricultural inputs encourages sorghum culture which require less inputs.

Animal production is widely distributed but the production system is still extensive despite the reduction of the grazing areas.

It was found that mixing together the production factors contribute to the stability and the sustainability of the production systems, and this arise the whole family on the category of producers with high income level. Families with middle level of income as looking for others alternatives to cash crop. Poor families with very limited level of income need support if they have to remain independent. The constraints relating to the non availability of agricultural inputs and the difficulty to control cereals markets in general and maize in particular contribute to make it very difficult to find a solution such as cereals as cash crop to replace the situation of crisis linked to cotton.

Key-words: Cotton, farming systems, agrarian diagnosis.

INTRODUCTION GENERALE

Le Burkina Faso est un pays situé au coeur de l'Afrique Occidentale et localisé entre le 9ème et le 15ème degré de latitude Nord, et entre le 5ème et le 20ème degré de longitude Est. Il couvre 274200 Km2 de superficie avec une étendue de 600 Km Nord-Sud et 800 Km Ouest-est. Il compte environ 14,7 millions d'habitants (INSD, 2006). Trois zones climatiques se distinguent : le Nord sahélien, le Centre soudanien et le Sud-ouest soudano-guinéen. Le village de Gombèlèdougou qui a été le site de notre étude est un village de la commune rurale de Koumbia qui appartient à la province du TUY dans la région des HAUTS BASSINS située à l'Ouest du pays. La population du TUY est estimée à 17195 habitants pour une superficie de 378 Km2, soit une densité moyenne de 36,1 habitants au Km2 (CRHB, 2007).

L'économie du Burkina repose principalement sur l'Agriculture et l'Elevage et les zones de l'ouest offrent les meilleures potentialités. En effet, le secteur primaire contribue pour environ 40% du PIB et occupe une population active estimée à 90 % (BONKOUNGOU et al., 1987). Les cultures vivrières et de rente occupent l'essentiel des superficies et la main d'oeuvre est généralement familiale. La chute des cours mondiaux du coton pendant ces dernières années conjuguée aux difficultés d'accès aux intrants a fortement perturbé l'agriculture familiale. En plus, les risques s'accentuent dans le secteur agricole à cause des aléas climatiques, la pauvreté des sols, le manque d'espace et la récente crise financière mondiale.

Les Programmes d'Ajustement Structurelles (PAS), qui ont contraint beaucoup d'États subsahariens comme le Burkina Faso à démissionner de certains secteurs stratégiques comme l'agriculture depuis les années 1990, ont fortement contribué à l'appauvrissement des populations rurales. Pourtant, l'agriculture familiale est actuellement pratiquée par 1,4 milliard de personnes dont 96 % résident dans les pays du sud (FERRATON et TOUZARD, 2009). Les agriculteurs ruraux développent des stratégies appropriées à leurs réalités géopédo-climatiques et socio-économiques afin de faire faces aux difficultés aux quelles ils sont confrontées.

Notre étude se déroule dans un contexte de crises répétitives de la filière coton caractérisé par la chute des cours du coton. Cependant, les coûts des intrants s'accroissent d'année en année et affectent profondément la production des petites exploitations. Le Burkina Faso a enregistré un déficit de près de 70 milliards de F.CFA entre 2004 et 2007, concomitamment les revenus des producteurs ont chuté de 26 %. Ainsi, sur l'ensemble des recettes d'exportation du Burkina, la part du coton est passée de 65% dans les années 90 à 57 % en 2007 (AICB. 2008). Les agriculteurs ruraux développent alors des stratégies plus ou moins adaptées aux réalités

géo-pédo-climatiques et socio-économiques de leurs exploitations afin de faire face aux
difficultés auxquelles ils sont confrontés. Mais quelles peuvent être réellement ces stratégies

d'adaptation développées par les producteurs aux niveaux local, individuel et collectif ? Parmices solutions, quelles sont les plus durables ?

L'UNPCB a entrepris une campagne de caractérisation des exploitations agricoles dans douze zones agro-écologiques couvertes par les différentes sociétés cotonnières (SOFITEX, FASOCOTON, SOCOMA). La finalité de cette étude est le renforcement de ses capacités d'intervention auprès de ses producteurs membres.

L'objectif global de notre étude est de réaliser la différenciation typologique des exploitations agricoles de la zone. Plus spécifiquement, il s'agit de :

> identifier et de caractériser les systèmes de production dans le village de Gombèlèdougou ;

> établir un modèle technique des différents systèmes de production de la zone d'étude ; > évaluer les performances technico-économiques des systèmes de production.

Cette étude a permis de cerner au mieux la complexité de l'agriculture de la zone d'étude. Il s'agit d'expliquer les raisons de la chute des productions agricoles et particulièrement celles du coton dans la zone d'étude, d'appréhender les facteurs influençant cette régression et les éventuelles adaptations développées par les acteurs de la production. Le document est

organisé en trois parties. La première partie concerne la synthèse bibliographique sur le système de production. Quant à la deuxième partie, elle décrit la méthodologie de notre étude. Enfin, la troisième partie présente les résultats obtenus.

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Définitions des termes courants

1.1.1. Système de culture

Le système de culture est l'ensemble des modalités mises en oeuvre sur des parcelles traitées de manière identique. Chaque système de culture se définit par la nature des cultures, leur ordre de succession et les itinéraires techniques appliqués à ces différentes cultures, ce qui inclut le choix des variétés pour les cultures retenues (SEBILLOTTE, 1976).

1.1.2. Système d'élevage

Le système d'élevage se défini comme un ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisé par l'homme en vue de valoriser des ressources par l'intermédiaire d'animaux domestiques pour en obtenir des productions variées (lait, viande, cuirs et peaux, travail, fumure, etc.), ou pour répondre à d'autres objectifs (LHOSTE et al., 1993).

1.1.3. Système de production agricole

Le système de production est un mode de combinaison entre terre, force et moyens de travail à des fins de production végétale ou animale, commun à un ensemble d'exploitations. Il se caractérise par la nature des productions, la force de travail (qualification), les moyens de travail mis en oeuvre et par leurs proportions.

1.1.4. Exploitation agricole

Selon DUFUMIER (1996), l'exploitation agricole est une Unité de production agricole dont les éléments constitutifs sont la force de travail (familiale et salariée), les surfaces agricoles, les plantations, le cheptel, les bâtiments d'exploitation, les matériels et outillage. C'est le lieu où le chef d'exploitation combine ces diverses ressources disponibles et met ainsi en oeuvre son système de production.

L'exploitation est familiale lorsque la force de travail utilisée pour la mise en d'oeuvre du système de production est exclusivement issue des membres de la famille du chef d'exploitation.

L'exploitation est capitaliste lorsque la force de travail est une main d'oeuvre salariée.

1.1.5. Système agraire

MAZOYER et ROUDARD (1997), décrivent le système agraire comme l'« Expression d'un type d'agriculture historiquement constitué et géographiquement localisé, composé d'un écosystème cultivé caractéristique, et d'un système social productif défini, celui-ci permettant d'exploiter durablement la fertilité de l'écosystème cultivé correspondant. Le système productif est caractérisé par le type d'outillage et d'énergie utilisé pour défricher l'écosystème, pour renouveler et exploiter sa fertilité. Le type d'outillage et d'énergie utilisé est lui-même conditionné par la division du travail régnant dans la société de l'époque. »

1.2. Synthèse sur les systèmes de production au Burkina Faso

1.2.1. Systèmes de culture

Les travaux de SEGUY et al. (1996) ont abouti à une matrice des systèmes de culture dont les principales composantes sont intégrées dans les modes de gestion de la fertilité des sols et des cultures (variétés, intrants, rotation et travail du sol).

1.2.1.1. Systèmes basés sur le degré d'intensification

Trois types ont été classés par PIERIE (1989) :

> Systèmes de culture manuelle à faible intensification : ils constituent la première étape du processus d'intensification en zone soudano-sahélienne et caractérisés par une faible intensité culturale en rapport avec la pratique de la jachère, des doses faibles d'engrais minéraux pour les cultures de rente compensées par l'utilisation de la matière organique (fumier). Ces systèmes se caractérisent également par les pratiques techniques et des outils traditionnels et, l'emploie de semences de meilleure qualité parfois sélectionnées.

> Systèmes de culture manuelle intensifiée : ils constituent la transition entre l'agriculture itinérante et l'agriculture intensive. Ils se caractérisent par une rotation culturale sans jachère, une forte fertilisation minérale, un meilleur contrôle des adventices, des cultures de rente, une préparation et une utilisation traditionnelle du sol.

> Système de culture mécanisée avec traction animale : ces systèmes intègrent entièrement les activités d'élevage dans celles de l'agriculture et se caractérisent par une forte fumure minérale, un meilleur contrôle des adventices et des maladies, la traction animale intervenant dans le labour, l'enfouissement des pailles ou le semis. La fumure organique utilisée ou non en complément à la fertilisation minérale est une variante caractéristique (importante).

1.2.1.2. Systèmes de culture liés à la disposition spatiale des champs et aux systèmes de restitution organique

Ces systèmes ont été étudiés par plusieurs auteurs en milieu paysan. Ils ont fait l'objet de

travaux de SEDOGO (1981), AMBOUTA et al. (1994) et KAMBIRE (1994). On distingue :

> Systèmes de culture de case : ils sont caractérisés par la permanence des cultures. Le maïs est la principale culture avec le sorgho associé au piment, à l'aubergine au tabac et au sorgho blanc. La proximité du champ de maïs aux habitations lui fait bénéficier de plus d'apports de matière organique (ordures ménagères, fumier, compost...) et minérale (cendre). Les résidus de récoltes sont en partie utilisés et le reste brûlés lors du nettoyage des champs.

> Systèmes de culture de village : ils concernent des champs intermédiaires situés à plus de cent mètres (100 m) des habitations et caractérisés par l'exploitation continue de ces champs avec présence de jachères dont la fréquence augmente avec l'éloignement. Les cultures principales sont le sorgho, l'arachide et le cotonnier tandis que les cultures secondaires sont représentées par le pois de terre, le niébé et le sorgho blanc. Les résidus de récolte sont exportés et le reste brûlé ou pâturé par les animaux.

> Systèmes de culture de brousse : les champs de brousse sont théoriquement situés autour du village et exploités individuellement ou collectivement, le sorgho et le mil étant les principales cultures souvent associées au niébé. Il y a une faible utilisation de la fumure organique. La mise en jachère ou l'abandon du champ s'explique plutôt par une contrainte ponctuelle (enherbement...) que par le besoin de laisser reposer le sol pour restaurer la fertilité. Il y a exportation des résidus de récolte sans restitution d'éléments nutritifs.

De ces trois systèmes de culture, il ressort la pratique de la lutte anti-érosive par la mise en place de diguettes (cordons pierreux, diguettes en terre, bandes enherbées d'andropogon gayanus) dont l'importance varie au fur et à mesure que l'on s'éloigne des habitations.

1.2.1.3. Systèmes de culture avec ou sans restitution de la matière organique

Les systèmes de culture sans restitution de la matière organique se caractérisent principalement par l'absence de toute forme d'apport organique en dehors des restitutions obligatoires que sont les racines de culture. Les différents types de restitution sont les restitutions organiques par voie naturelle (jachère de longue durée), et les restitutions organiques par apports réguliers d'amendements organiques au sol généralement sous forme de compost de moindre qualité selon KAMBIRE (1994).

1.2.1.4. Systèmes de culture basés sur les techniques de semis direct et les plantes de couverture

Les systèmes de semis direct et les plantes de couverture se caractérisent par des semis directs sur couverture végétale (CHARPENTIER, 1998). Ils nécessitent un sol continuellement couvert et qui ne soit plus travaillé. Cette couverture est assurée par la production de biomasse dans la parcelle cultivée ou par transfert de la biomasse du milieu environnant sur la parcelle de culture. Les principaux systèmes sont de deux ordres :

> Systèmes en culture continue

La couverture est assurée par les résidus de récolte et la biomasse des plantes installées pour une campagne à l'intérieur de la culture (cas du Mucuna, du dolique...). Lorsque la couverture est assurée par le transfert de la biomasse du milieu environnant (Andropogons) sur la parcelle de culture, elle est épandue régulièrement sur le sol avant le semis ou après la levée entre les lignes de semis.

> Systèmes alternant plantes de couverture et culture

La plante de couverture est installée en dérobée dans une culture et laissée ensuite en végétation l'année suivante et parfois plusieurs années. La plante peut servir de pâturage ou de fourrage en saison sèche lorsque la plante de couverture reste en place pendant plusieurs années (Pueraria p., Brachiaria r., Stylosanthes h.)

1.2.1.5. Systèmes de culture basés sur la position topographique des champs

Ils ont faits l'objet d'étude par BACYE (1993) dans le nord du Burkina. Il a classé ces systèmes de culture en trois catégories :

> Systèmes de culture sur sol de mi-pente

Ils sont caractérisés par l'instauration d'une jachère après dix à quinze années de culture de
mil. Le travail est fait suivant le système de culture de brousse et les parcelles en culture

continue de mil se distinguent par la pratique ou non du labour et/ou de la fumure organique, des aménagements anti-érosifs. Les résidus de culture restent sur place et pâturés par les animaux en saison sèche.

> Systèmes de culture sur sol de bas de pente

Les champs sont localisés dans les aires d'habitation et le sol travaillé suivant les systèmes de culture de case. Ces systèmes de cultures se caractérisent par une culture continue de mil parfois en association avec le niébé, une utilisation de la fumure organique (fumier de petits ruminants, fientes de volailles et déchets de cuisine, déjection du bétail) chaque deux ou trois ans, une utilisation de la traction animale pour le labour et surtout une jachère de courte durée. Il existe aussi des systèmes caractérisés par une rotation de type sorgho-jachère sans labour ni apport de fumure, ni d'aménagement anti-érosif.

1.2.2. Systèmes d'élevage

L'étude des systèmes d'élevage peut donc être faite, selon DIALLO (1987), de plusieurs manières selon que l'on privilégie un ou plusieurs aspects caractéristiques du système. Les systèmes de production animale se définissent selon les critères suivants :

> Part des produits de l'élevage dans le revenu brut ;

> Approvisionnement des ménages ou des unités de production ;

> Types de cultures pratiquées parallèlement à l'élevage ;

> Distance parcourue par le bétail ;

> Durée des déplacements du bétail.

On distingue actuellement deux systèmes d'élevage au Burkina Faso : le système pastoral traditionnel (transhumance) et le système d'élevage sédentaire (agro-pastoralisme et système périurbain).

1.2.2.1. Système pastoral traditionnel

Ce système d'élevage est dominé par les Peuls qui y ont de fortes traditions. Originaire de la zone sahélienne, le système d'élevage Peul tire ses fondements de la mobilité et d'une exploitation opportuniste des ressources pastorales (LANE et MOOREHEAD (1993), cités par KAGONE (1996)) composées principalement des pâturages, des points d'eau et des cures salées. L'insertion de ce système d'élevage dans les terroirs des villages de l'Ouest du Burkina date des sécheresses intervenues lors des années 1971-1972 et 1983-1984. Ces années sèches ont entraîné une pénurie en fourrage et en eau et ont occasionné des pertes

animales estimées, respectivement à 11 % et 5% de l'effectif national (MEYER (1989), cité par MARA, (1997)). Avant cette période, les éleveurs Peuls pratiquaient la transhumance saisonnière dans cette partie du pays. A partir de la dernière sécheresse, ce système d'élevage s'est établit dans les terroirs. Les mouvements du bétail sont de faibles amplitudes et s'effectuent sur plusieurs zones.

PAGO (1985) ajoute qu'il s'agit de la transhumance qui est caractérisé par le déplacement saisonnier cyclique des troupeaux, synchrone du régime des pluies, pour l'exploitation des ressources fourragères et hydrauliques temporaires dans un espace agraire dont les éleveurs ont la maîtrise technique par droit d'usage coutumier.

Ce système concerne les troupeaux pour lesquels aucun objectif commercial n'est envisagé à moyen terme (METZEL et al., 1995). Dès les premières pluies les troupeaux retournent dans leur lieu septentrional d'origine. Les pistes traditionnelles empruntées ne sont pas fixes et changent avec l'occupation des terres par l'agriculture ; ceci est souvent source de conflits sociaux entre agriculteurs et éleveurs. Les vaches restent généralement au campement (BOSMA et al., 1996).

Les intrants utilisés dans ce système d'élevage se limitent aux produits vétérinaires, les investissements sont faibles.

1.2.2.2. Système sédentaire

Ce système se caractérise par un cheptel fixé toute l'année sur une aire restreinte, centré sur un point d'eau ou une agglomération avec cependant pour certaines unités animales, des mouvements journaliers d'une certaine ampleur (PAGOT., 1985). On distingue le système agro-pastoral et le système péri-urbain.

Le système agro-pastoral : ce système a deux origines :

· Les pasteurs traditionnels qui ont développé une activité de culture (culture vivrière) en complément à l'élevage et sédentarisés depuis plus d'une ou deux générations ; il s'agit des peuls sédentaires.

· Les agriculteurs traditionnels qui ont trouvé dans l'élevage une activité

complémentaire peu coûteuse car consommant les sous-produits de l'agriculture. En général, seulement les boeufs de labour bénéficient d'un meilleur suivi sanitaire et de compléments alimentaires avant le début des travaux champêtres en saison sèche. Le fumier est utilisé pour accroître les rendements des cultures. Ce système d'élevage de bovins concerne surtout les bovins de traction et est né à partir du développement de la culture attelée dans

la zone cotonnière. Les agriculteurs, ayant appris au fil du temps à maîtriser les techniques d'élevage de bovins en gérant leurs animaux de trait, ont peu à peu investi les revenus agricoles dans la constitution de cheptel naisseur intégré aux exploitations. La majeure partie des exploitations a uniquement des bovins de trait. Le nombre de bovins de trait s'est accru et atteint parfois quatre à cinq paires. Bien que lent, le processus tend à se développer dans certains terroirs saturés et confrontés à la baisse de fertilité des terres. Les effectifs restent limités pour l'instant à une quarantaine de têtes par exploitation en moyenne. Les animaux sont gardés sur les exploitations et exploitent les ressources du territoire pastoral. Les producteurs pratiquent le stockage des résidus de culture pour la complémentation en saison sèche, mais les stocks restent faibles pour le moment.

Le développement de ce type d'élevage reste limité du fait de plusieurs contraintes dont celles liées à l'alimentation des animaux en saison sèche. Ces élevages peuvent toutefois constituer un levier important pour l'intégration agriculture/élevage dans cette partie du pays.

1.2.2.3. Système péri-urbain

Ce type d'élevage est à visée commerciale. Les possibilités d'extension de ces systèmes de production sont faibles car la pression foncière est importante. L'axe du développement doit être recherché dans l'amélioration génétique du troupeau constitué en grande partie de races locales, sous réserve que les problèmes d'alimentation aient été résolus (METZEL et al., 1995). Les soins apportés aux animaux entraînent des rendements de 5-6 litres/ jour/ vache laitière, voire beaucoup plus pour les animaux de races exotiques (10-15 litres). L'approvisionnement des grandes villes du Burkina en lait et produits laitiers locaux sont le fait essentiel des éleveurs péri-urbains.

Les principaux acteurs sont en général des travailleurs retraités, des hommes politiques et des riches commerçants des villes. Les élevages sont établis sur des fermes dont le domaine est une propriété privée, aménagée ou en voie d'aménagement (HAMADOU et al., 2002).

1.3. Création et rôle de l'UNPCB

Créée en avril 1998, l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPCB) a pour objectif global l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble des producteurs de coton. Pour venir à bout de ses objectifs elle a mis en place des structures décentralisées que sont les Unions Provinciales (UP), les Unions Départementales (UD) et les Groupements de Producteurs de Coton (GPC). Ainsi le village de Gombèlèdoudou compte actuellement sept (7) GPC encadrés par un agent technique coton (ATC). Il est couvert par l'UDP de la Commune rurale de KOUMBIA.

La crise mondiale de la filière coton qui trouve son fondement sur divers facteurs affecte l'UNPCB depuis plus de 3 ans. Cette situation contraint la structure à une meilleure capacité d'organisation au niveau national et à un accroissement de ses moyens afin d'évoluer efficacement vers une gestion plus professionnelle de la filière. C'est pourquoi ses partenaires techniques et financiers UNPCB ont souhaité l'accompagner afin qu'elle puisse faire face aux défis futurs de la filière coton.

Pour la mise en oeuvre des activités de l'UNPCB, un programme quinquennal a été réalisé par les élus, techniciens et cadres de cette structure au cours d'un atelier de planification qui s'est tenu à Orodara du 3 au 6 juillet 2007. Les activités reposent sur trois (03) axes et décomposés en 12 projets :

L'axe 1 « Renforcement des capacités des Organisations de Producteurs de Coton (OPC) » s'appuie principalement sur un renforcement du conseil de gestion financière aux OPC et un renforcement des capacités de l'UNPCB à fournir des services aux OPC (communication, diversification, santé...).

L'axe 2 « Renforcement des capacités des producteurs » s'appuie essentiellement sur l'alphabétisation fonctionnelle et le Conseil à l'Exploitation Familiale (CEF).

L'axe 3 « Renforcement des capacités d'innovation et d'anticipation de l'UNPCB » doit permettre à cette dernière d'accroître son rôle dans la filière et de participer à l'amélioration de son environnement économique et financier.

La politique de développement de l'UNPCB en deux décennies a eu pour impact la forte différenciation des exploitations dans le bassin cotonnier tandis qu'aucune politique d'appui ciblées n'a été mise en place pour s'adapter à la diversité de situations de ces exploitations. Ainsi l'UNPCB se nourrit l'ambition d'apprécier l'impact de ses activités et d'adapter ses interventions selon la spécificité des zones cotonnières et des types d'exploitations qui y sont.

Pour ce faire elle a commandité « une étude de la dynamique des systèmes agraires en zone cotonnière du Burkina Faso ». Le but étant de comprendre le fonctionnement des exploitations agricoles dans diverses zones agro-écologiques et socio-économiques du pays et d'élaborer une typologie dynamique des systèmes de production.

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
2.1. Description de la démarche

Nous avons adopté une approche d'analyse-diagnostic pour connaître et comprendre le fonctionnement systémique des exploitations agricoles. Aussi le souci est de faire une description exhaustive de cette réalité au regard de la grande quantité d'informations accumulées. Nous avons complété à cette méthodologie une démarche de dialogue fondée sur l'observation et l'écoute.

2.1.1. Approche systémique

L'approche systémique est une démarche allant du général au particulier. La méthodologie comporte donc différentes étapes portant sur des échelles d'analyse de plus en plus fines, chacune de ces étapes apportant une série de questions dont les réponses ne peuvent être trouvées qu'en changeant d'échelle d'analyse. Ainsi, le niveau de détail recherché est déterminé par l'étape précédente. C'est pourquoi la définition de CAPILLON et SEBILLOTE (1980) soutient que : « L'approche systémique vise l'analyse des relations, la mise en évidence des niveaux d'organisation, grâce à l'éclairage multidisciplinaire dépassant la spécialisation des sciences et le cloisonnement des savoirs ».

Cette approche systémique diffère de l'approche analytique. En effet pour certains auteurs l'approche analytique cherche à prouver pour connaître alors que l'approche systémique cherche à comprendre pour maîtriser.

2.1.2. Démarche de dialogue

Au-delà de la méthode développée et des savoir-faire qui y sont liés, la démarche requiert des attitudes particulières, propices à la construction collective des connaissances, ainsi que de nouveaux comportements professionnels avec les agriculteurs. Il s'est agi pour nous de réapprendre à observer, à écouter et à dialoguer tout en évitant les biais introduits dans tout dialogue par les rapports hiérarchiques. Une des originalités de cette démarche est qu'elle permet de mener des diagnostics dans des régions où aucune information préalable n'existe, en se fondant sur les deux sources d'informations que sont les observations directes et les enquêtes auprès des agriculteurs.

2.2. Contenu de la démarche

2.2.1. Choix de la zone

Les différentes missions effectuées par l'UNPCB auprès des responsables locaux des différentes zones à étudier ont permis de retenir le village de Gombèlèdougou comme zone d'étude. Aussi au regard de la superficie de ce village, nous nous sommes limités à Gombèlèdougou pour un souci d'efficacité.

2.2.2. Généralités sur la zone d'étude

Le village de Gombèlèdougou est situé à 18 km de la commune rurale de Koumbia. Il est à environ 95 km de Bobo-Dioulasso sur l'axe routier Koumbia-Dano dans la province du Tuy. Situé dans la zone cotonnière du Burkina Faso, son terroir s'étend sur environ 10.000 ha, selon les premiers travaux cartographiques de PARE (1994). Le village comptant environ 200 exploitations agricoles. Les assolements y sont dominés par le système de culture coton/maïs chez les autochtones et coton-maïs-sorgho chez les allochtones. D'autres cultures sont toutefois réalisées telles que le niébé, l'arachide, le sésame, etc., sur de petites superficies (OUEDRAOGO, 2004).

2.2.2.1. Climat

Gombèlèdougou est situé dans la zone climatique Sud-soudanienne dont la pluviométrie varie entre 1000 et 1200 mm (GUINKO, 1984). Ce climat est caractérisé par deux saisons : une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison sèche est constituée d'une période sèche et fraîche de novembre à février, et d'une période sèche et chaude de mars à Mai, précédant l'installation de l'hivernage en mai-juin (SAVADOGO, 1995).

2.2.2.2. PluviositéElle varie d'une année à l'autre par rapport à la moyenne annuelle calculée qui est de 963

mm, avec un coefficient de variation de 14%. Les premières pluies utiles interviennent entre avril et mai selon les années (OUEDRAOGO, 2004), mais ces deux mois enregistrent généralement d'importantes poches de sécheresse. La saison pluvieuse se prolonge parfois au mois d'octobre, avec souvent de petites pluies.

Pluviosite annuelle (mm)

1400 1200 1000 800 600 400 200

0

 
 

Pluviosité annuelle
Moyenne des 8 ans

 

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Années

Figure 1 : Evolution du cumul pluviométrique annuel sur 8 ans à Gombélédougou Source: Poste d'observation de l'INERA.

2.2.2.3. Température

Les températures les plus élevées sont enregistrées en mars-avril soit 34°C environ et correspondent à la période où l'évapo-transpiration est très intense (180mm), les points d'eau tarissent, le tapis herbacé disparaît et les ligneux minimisent la perte d'eau par transpiration en perdant leurs feuilles (PARE, 1995).

2.2.2.4. Pédo-morphologie

Le terroir du village de Gombèlèdoudou est situé dans la zone des sols ferrugineux tropicaux. La figure 2 situe sa localisation sur la carte des sols du Burkina Faso.

Le relief est relativement accidenté, formant des buttes s'ouvrant sur plusieurs bassins versants. Dans l'espace agricole, l'érosion hydrique est parfois importante sur les versants. En 1994 et 1995, un programme test de lutte anti-érosive à base de cordons pierreux sur courbes de niveaux corrigées a été exécuté sur deux bassins versants cultivés. Il n'a pas connu beaucoup de succès à cause des complications dans la conduite des animaux lors de la préparation des champs. Les agronomes ont proposé des haies vives en bandes sur courbes de niveau corrigées en 1995 et 1996. Ces aménagements se sont seulement limités aux parcelles de départ, les agriculteurs n'ayant pas poursuivi les travaux sur d'autres bassins versants cultivés du terroir. La figure 3 représente la catena approximative des zones cultivées et

pastorales aux abords du village de Gombèlèdoudou et les principales espèces végétales caractéristiques.

Les environs des concessions des villages Bwaba ne sont généralement pas cultivés. La forêt sèche à Anogeissus leiocarpus et ficus sp représente une relique de formations ripicoles en bordure du bas-fond situé juste à l'entrée du village. La zone cultivée commence un peu plus loin avec les champs de coton, de maïs et de sorgho principalement. La zone cultivée commence un peu plus loin avec les champs de coton, de maïs et de sorgho principalement. La zone pastorale débute sur le bassin versant après les champs. La plus grande partie de l'espace cultivé se situe dans la partie sud-est/sud-ouest du terroir.

Figure 2. Localisation du terroir de Gombélédougou sur la carte des sols du Burkina

Source : INERA/CTG, 2003

Village

Forêt sèche

Coton/Maïs

Zone pastorale (2 400 m de transect) Pente ~5 %

 

P1

P2

P3

P4

P5

P6

Ceiba pentandra Manguifera indica

Anogeissus leiocarpus. Ficus sp.

Lannea microcarpa Vitellaria paradoxa

Lannea acida, Combretum

spp

Parkia biglobosa, Combretum nigricans Piliostigma

thonningii

Combretum nigricans, Entada africana, Pterocarpus erinaceus, Terminalia macroptera

Terminalia macroptera, Combretum nigricans, Combretum molle Terminalia laxiflora

Daniellia oliveri, Terminalia macroptera, Lannea microcarpa, Piliostigma

thonningii

Crossopteryx febrifuga, Entada africana, Terminalia laxiflora, Piliostigma

thonningii

Crossopteryx febrifuga Terminalia macroptera, Pterocarpus erinaceus, Piliostigma

thonningii

Sida alba, Sida acuta, Cassia tora Hyptis spicigera

Rothboellia exaltata

Dihetropogon hagerupii, Loudetia togoensis Schizachyrium exile

Schizachyrium platyphyllum, Brachiaria

lata, Paspalum orbiculare

Loudetia simplex, Andropogon pseudapricus, Microchloa indica,

Andropogon ascinodis

Schizachyrium exile, Microchloa indica,

Schizachyrium platyphyllum Loudetia simplex

Andropogon ascinodis, Microchloa indica, Paspalum orbiculare,

Andropogon ascinodis, Microchloa indica, Hypparhenia sp., Schizachyrium sangineum

Hypparhenia sp., Schizachyrium platyphyllum, Sorghastrum bipennatum, Paspalum orbiculare

Colline (Isoberlinia doka)

Zone agricole

Figure 3 : catena approximatif aux abords du village, localisation de sites d'étude (P1 à P6) et espèces dominantes dans différentes parties morphologiques.

16

Source : OUEDRAOGO (2003)

2.2.3. Analyse du paysage agraire

La lecture du paysage constitue pour nous une porte d'entrée pour notre étude et une base d'entretien avec les agriculteurs rencontrés sur le terrain ou lors des enquêtes.

L'objectif de cette première étape est de dépeindre l'environnement biophysique des exploitations agricoles, d'en identifier les différentes unités et de décrire la manière dont les agriculteurs les exploitent.

Les informations collectées concernent les facteurs d'ordre physique et agro-écologique (topographie, géologie, pédologie, hydrographie, climat, botanique...). La combinaison de ces facteurs les uns avec les autres et, ultérieurement, avec d'autres éléments techniques et socioéconomiques, ont contribuer à expliquer les différents types de cultures, de champs, de pâtures et de parcours observés, ainsi que leur localisation selon la prescription de LIZET et RAVIGNANT (1987).

Le résultat attendu est l'élaboration d'un zonage agro-écologique de la région étudiée qui rend compte des unités de l'écosystème, exploitées de manière similaire, mais aussi leur caractérisation biophysique et agronomique, de même que leur localisation les unes par rapport aux autres.

Nous avons eu recours à un guide et interprète natif du village pour cerner au mieux cette partie de l'étude qui nous a permis de réaliser un transect et la carte d'occupation actuelle que nous avons complété au fur et à mesure de nos entretiens.

2.2.4. Analyse de l'histoire agraire

Il s'agit à cette étape de comprendre la dynamique des exploitations agricoles. Le paysage que nous avons observé n'est rien d'autre que le résultat des pratiques de cultures et d'élevage que les agriculteurs de la zone ont développées et des aménagements qu'ils ont progressivement réalisés. Le paysage actuel est le fruit de cette évolution.

L'objectif poursuivi par cette phase est la reconstitution du passé des populations de la zone d'étude en se focalisant sur les facteurs d'évolution et surtout les systèmes agraires existant. Pour ce faire nous nous sommes intéressés à l'état du milieu et aux ressources naturelles ; de même nous avons caractérisé les systèmes de production à travers les facteurs de production (moyens techniques, capital, main d'oeuvre et foncier). Aussi les activités annexes ont été prises en compte.

Le résultat attendu à cette étape est la situation des différents systèmes agraires caractérisés dans le temps.

Nous avons ainsi réalisé plus d'une soixantaine d'entretien avec des personnes d'âge différents pour aboutir à une typologie dynamique de la zone étudiée. Ce sont des entretiens ouverts comme le recommandent BLANCHET et GOTMAN (2007), qui ont été réalisés. Ces entretiens ont permis de corriger les contradictions, de reconstituer les trajectoires d'évolution des exploitations agricoles, d'identifier et de comprendre les systèmes de culture et d'élevage actuel et de dresser une pré-typologie. De cette pré-typologie, nous avons effectué un échantillonnage raisonné sur des exploitations archétypiques représentatives de la diversité et de la dynamique actuelle.

2.2.5. Analyse des systèmes agraires actuels

Les résultats de l'analyse du paysage, de l'histoire agraire, des moyens de production et l'organisation sociale permettent de décrire et de mieux cerner les systèmes actuels. L'objectif est de caractériser les systèmes de culture et d'élevage et d'apprécier leurs performances. Cette étude s'est faite sur des bases qualitatives et quantitatives.

L'étude qualitative des systèmes de culture s'intéresse aux caractéristiques des parcelles, les choix des espèces et leurs associations et successions, les degrés d'intensification et les produits obtenus en fonction des itinéraires techniques et des calendriers culturaux.

L'étude quantitative des systèmes de culture prend en compte les performances agronomiques et les flux des produits par rapport au marché et aux temps de travaux à travers les entretiens réalisés. Nous avons donc estimés les performances économiques et l'efficience techniques de ces systèmes.

Nous avons procédé à une démarche similaire pour étudier les systèmes d'élevage. A ce niveau l'évaluation des performances a pris en compte la commercialisation des produits animaux limités aux animaux sur pieds et aux produits lactés.

Les résultats de cette étape de l'étude constituent une ouverture vers la compréhension des systèmes de production par le biais des combinaisons et des interactions confirmant ainsi la validité de la pré-typologie.

2.2.6. Analyse des systèmes de production

La caractérisation des systèmes de culture et d'élevage ouvre la porte à la compréhension des systèmes de production mais n'explique pas tout, comme le fait remarquer MORIN (1997) : « Le tout est plus que la somme des parties ». L'analyse technico-économique de ces systèmes se révèle insuffisante pour expliquer les choix techniques et économiques des

agriculteurs et des éleveurs. Notre analyse des systèmes de production consiste à étudier non seulement chacun des sous-systèmes qui les composent surtout leurs interactions et leurs interférences, mais aussi comprendre les choix d'allocation des ressources entre les différentes activités pratiquées.

L'objectif de cette étude est de construire une représentation simplifiée mais raisonnée de la complexité : un modèle.

A partir des entretiens, nous avons utilisés les données qualitatives et quantitatives pour répertorier et lier le nombre d'actifs par type d'exploitation, les surfaces cultivées annuellement et les friches si elles existent, le niveau d'équipement, les activités agricoles et d'élevage et leurs combinaisons et enfin les autres activités pratiquées et l'organisation du travail. Cette démarche nous a permis de dresser des calendriers de travail faisant figurer les pointes de travail que nous avons analysées. Nous avons estimé les performances technicoéconomiques des exploitations agricoles. Nous avons également comparé les exploitations entre elles en prenant comme variable le revenu par actif familiale en fonction de la SAU par actif familial. Enfin, nous avons comparé la totalité des exploitations retenues à un seuil de survie et à un seuil de reproduction sociale que nous avons préalablement estimés localement afin d'évaluer leurs efficiences et leurs viabilités économiques.

2.3. Méthodes d'évaluation des performances technico-économiques

2.3.1. Evaluation des systèmes de culture et d'élevage

Pour l'étude des performances des systèmes, l'évaluation de la productivité de la terre, du rendement par tête de femelle animal et de la productivité du travail a été réalisée au travers du calcul de la Valeur Ajoutée Brute (VAB), qui correspond à la productivité du système.

VAB = Produit Brut - Consommations Intermédiaires

PB = quantité totale effectivement produite X par le système de prix

CI = quantité de biens et services détruits au cours de la production x prix

VAB/ha : productivité de la terre ; VAB/h .j : productivité du travail.

Cependant ce calcul ne s'effectue pas de la même manière suivant qu'on évalue une culture, une association de cultures ou un système de cultures.

Lorsqu'il s'agit d' :

> une association de cultures, PB = Ó productions X prix unitaire de chaque produit

> un système de culture, PB = [Ó (P x pu) p1 du SC1+ Ó (P x pu) p2 du SC 2 + ...+ Ó

(P x pu) pn du SCn] / (nombre de parcelle de l'assolement) en tenant compte de

l'ensemble des cultures ou associations de cultures intervenant dans la rotation,

où P = productions ; pu = prix unitaire de chaque produit ; p1, p2...pn = parcelles 1,2,...n ; et SC1, 2 et 3 représentent respectivement les systèmes de culture.

2.3.2. Evaluation des systèmes de production

Un Système de Production (SP) présent dans une exploitation se compose d'une combinaison de systèmes de culture et de systèmes d'élevage. Les entretiens permettent de comprendre le fonctionnement global de chacun des systèmes de production. L'échantillon n'a pas de valeur statistique, le choix des exploitations enquêtées a été orienté par les grands types mis en évidence au cours de l'analyse de l'histoire agraire.

A ce stade, il importe d'évaluer le Revenu agricole (Ra) réellement produit par le fonctionnement des exploitations pour connaître les moyens disponibles pour la famille. Ils sont issus des systèmes de culture, des systèmes d'élevage, et d'activités complémentaires.

Ra = VAN- (salaires+impôts+taxes +Intérêts du capital+Rente foncière - Subventions)

Avec :

VAN = VAB - Amortissements

VAN : Valeur Ajoutée Nette

VAB totale = Ó (PB-CI)

Pour analyser les performances techniques et économiques des systèmes de production, les exploitations ayant accès aux mêmes facteurs de production (terre, travail et capital) et présentant la même combinaison de systèmes de culture et d'élevage ont été regroupées. Pour comparer les exploitations entre-elles, le revenu agricole est rapporté au nombre d'actifs. Les

résultats sont représentés en fonction de la Surface Agricole Utile (SAU) rapportée elle aussiau nombre d'actifs.

Pour repérer les exploitations les plus en difficultés, le « seuil de survie » dans le village a été évalué (calcul présenté en annexe). Il correspond au revenu nécessaire pour satisfaire les principaux besoins d'une famille.

2.4. Matériels et outils de récolte des données

2.4.1. Matériels

Les moyens logistiques mis à notre disposition par l'UNPCB pour l'étude sont entre autre des motocyclettes adaptées aux zones d'études et le carburant nécessaire. De même du matériel de couchage constitué de lit-picot et de matelas ont été mis à notre disposition. Cette structure a également assuré notre déplacement dans la zone d'étude à l'aller comme au retour et a pris part à la restitution des résultats de l'étude aux acteurs.

En plus de ces éléments mis à notre disposition, nous avons trouvé un logement sur place. En dehors du matériel de prise de notes régulièrement renouvelé sur place (cahiers, stylos, gommes crayons de papier...), nous nous sommes munis d'une loupe jumelle pour faciliter la lecture du paysage au regard de la végétation qui constitue parfois un gène pour la visibilité. Le matériel d'éclairage était constitué des lampes de poches manuelles et à piles. Un appareil photo numérique était utilisé pour immortaliser les images. Nous recourions au départ à la vidéo-projection du village pour recharger nos différents appareils (téléphones, ordinateurs, piles) mais l'irrégularité de cette activité puis son arrêt en hivernage nous a contraint à nous acquérir un groupe électrogène, ce qui revenait coûteux surtout en matière de carburant.

2.4.2. Outils utilisés

Il s'agit principalement des outils de communication. En effet au regard de la méthodologie et des types d'information voulue, nous avons adopté une attitude d'apprenant vis-à-vis des agriculteurs. Les enquêtes étaient directes mais les visites du voisinage donnaient quelques rares fois lieu à un entretien de groupe pourvoyeur d'informations générales. Les entretiens ouverts nous ont permis d'obtenir les réponses aux questions que l'on se pose.

2.4.2.1. Contributions de l'interprète

Notre structure d'accueil a également mis à notre disposition un interprète qui a constitué une
réelle interface entre les personnes enquêtées et nous. En effet il avait une bonne maîtrise de

la localité, l'avantage étant qu'il est natif du village et connaît pratiquement la majorité des personnes vivant sur le terroir. Sa connaissance des trois langues (bwaba, dioula et mooré) a été un facteur de facilité d'accès à l'information et son expérience en interprétariat du genre a fait de lui une personne de ressource. Il a toute fois été pris entièrement en charge par l'UNPCB.

2.4.2.2. Restitution des résultats

Les résultats de l'étude ont été portés à la connaissance des acteurs à travers une approche participative. Les producteurs ont porté leurs appréciations et suggestions à travers des discussions qui ont permis de compléter les informations. Ils ont également discuté de perspectives d'amélioration des productions. Les représentants de la structure d'accueil ont également participé.

2.4.2.3. Traitement des données

Les données qualitatives ont fait l'objet de confrontations et les éléments majeurs ont été retenus.

Les données quantitatives ont été traitées par les logiciels Open Office. Org Cal et Microsoft Excel. Le logiciel Microsoft Word a servi à la rédaction et les logiciels MS Pain et Office Manager pour le traitement des images.

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
3. 1. Lecture du paysage agraire

3.1.1. Géomorphologie

Le village de Gombèlèdougou est marqué par une ceinture rocheuse fait de cuirasses latéritiques plus ou moins dégradées avec quelques affleurements surtout au Nord et dans sa partie Ouest-Sud-ouest ; il devient monotone par endroit avec la présence de buttes témoins. Ces formations sont stables et soumises à l'érosion. On note également une présence accrue d'ondulations succédées de zones plus basses avec quelques fois des crevasses ou des cuvettes dans la grande partie du territoire (Nord-Ouest, sud-ouest et Est) donnant des vallées étroites quelques fois inondées. Ces roches selon GINKO, (1987) dateraient du Birrimien et leur armature réelle est constituée de cuirasses bauxitiques des sommets et ferrugineuses des glacis périphériques. Le point le plus élevé culmine à 319m. Des pentes rectilignes (OuestEst, Nord-Sud) se notent dans une grande partie du village, elles sont suivies de pentes obliques se remarquant dans les parties ondulées.

3.1.2. Hydrologie

Les formations rocheuses et les pentes d'écoulement favorisent la présence d'un grand nombre de talwegs ; de nombreuses ravines se rencontrent dans ce village, certains constituants des frontières naturelles soit avec la forêt soit avec d'autres villages. Aussi une zone d'écoulement (vers le Sud) de surface surtout hivernale se rencontre au Nord-est où la nappe est peu profonde par rapport aux autres parties du territoire soit un peu moins d'un mètre. La seule retenue d'eau naturelle est la mare du Bouékan qui se présente comme un lac peu profond situé en haut de pente. Les eaux des talwegs coulent vers les ravines et celles des ravines se rassemblent avec les excédents de Bouékan pour descendre vers le Sud en direction de la Bougouriba dont une ramification est à la frontière du village de Hintiédougou.

3.1.3. Sols

Les formations géologiques, la topologie et l'hydrographie favorisent l'existence d'un nombre variable de sols. Les sols de Gombèlèdougou sont dans leur grande majorité gravillonnaires surtout sur les terres hautes. Il s'agit des sols de l'Ouest, du Sud-ouest, du Nord-ouest et une partie du Sud-est. Ce sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés plus ou moins profonds dépassant quelques fois un mètre (1 m). Ils proviennent soit de la dégradation sur place de la

cuirasse latéritique, dans ce cas les grains sont grossiers (>5mm) et ils se localisent sur les ondulations ou les terres proches des escarpements ; soit du transport suivi de dépôt plus ou moins proche sur les terres hautes (dans ce cas les grains ont une taille moyenne entre 2 et 5 mm) ; ou soit encore plus loin des grains qui deviennent plus petits (<1 mm) dans les zones proches des bas-fonds ou des talwegs. Les sols argileux et limoneux se rencontrent dans la zone de Bouékan (zone pastorale) et le long des zones de ruissellement où l'argile se dépose tandis que le sable se dépose légèrement le long des talwegs et des ravines. Les premiers sont profonds quelques fois jusqu'à 50cm et faits d'une argile brun à blanchâtre tandis que les seconds plus sombres sont faits d'argiles hydromorphes et de limons issus de l'accumulation d'éléments transportés plus haut avec une profondeur pouvant aller jusqu'à 1,10m. Les zones de bas-fonds localisées à l'Ouest, au Sud-ouest, au Nord-ouest et au Nord-est sont plus riches en limons et en argiles tandis qu'on n'y rencontre presque pas de sables. Les sols peu profonds (environ 30 cm) se rencontrent sur les ondulations où affleurent les cuirasses latéritiques : ce sont des zones de ruissellement superficielles en hivernage. On y rencontre des argiles grisâtres et des dépôts sableux le long des talwegs. A l'Est du territoire proche de la frontière avec Nahirindio se rencontrent les quelques rares sols sablo-argileux plus ou moins profonds. Dans les champs on observe des bases de tiges de cultures qui sont des résidus de récoltes, produits organiques ayant un intérêt agronomique et participant ainsi à la constitution du sol agricole.

3.1.4. Climat

Gombèlèdougou est situé dans la zone climatique Sud-soudanienne dont la pluviométrie varie entre 1000 et 1200 mm (GUINKO, 1984). Ce climat est caractérisé par deux saisons : une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison sèche est constituée d'une période sèche et fraîche de novembre à février, et d'une période sèche et chaude de mars à Mai, précédant l'installation de l'hivernage en mai-juin (SAVADOGO, 1995).

La pluviométrie varie d'une année à l'autre par rapport à la moyenne annuelle calculée qui est de 963 mm, avec un coefficient de variation de 14%. Les premières pluies utiles interviennent entre avril et mai selon les années (OUEDRAOGO, 2004), mais ces deux mois enregistrent généralement d'importantes poches de sécheresse. La saison pluvieuse se prolonge parfois au mois d'octobre, avec souvent de petites pluies.

Les températures les plus élevées sont enregistrées en mars-avril soit 34°C environ et correspondent à la période où l'évapo-transpiration est très intense (180mm), les points d'eau tarissent, le tapis herbacé disparaît et les ligneux minimisent la perte d'eau par transpiration en perdant leurs feuilles (PARE, 1995).

3.1.5. Végétation

Notre zone d'étude est peuplée par la flore soudanienne mésophile selon le découpage phytogéographique fait par Guinko., 1984. Cette flore qui assure la survie des populations par divers apports est progressivement dégradée par des facteurs tant climatiques qu'anthropiques. Ainsi pour comprendre le paysage, nous avons retenu trois caractéristiques de végétations représentatives des forêts (Mou et Capo), des jachères et des champs en culture proprement dit. La végétation de la forêt présente une densité d'arbres et d'arbustes assez importants tant du point de vue de la taille que de l'espacement. On y rencontre des espèces comme Pteurocarpus, Gliricidia sepium, Leucena leucocephala, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Cordia mixa...Une partie de la Capo présente l'aspect d'une jachère car autrefois exploitée avant son reclassement. Les jachères sont caractérisées par la présence de Pterocarpus sp ; Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Adansonia digitata...qui sont des arbres de grande taille et ayant un certain espacement entre eux. Aussi des arbustes de ces espèces, Combretum glutinosum en grand nombre et Annona senegalensis se rencontrent dans les jachères. D'autres espèces d'arbustes et d'herbacées comme Loudetia togoensis, Andropogon pseudapricus, Andropogon fastigiatus, Diheterogon Hagerpii, Sporobolus pyramidalis, Paspalum scrobiculatum, P. orbiculare, Schizachyrium platyphyllum...se rencontrent dans ces zones. Les champs quant à eux présentent des arbres caractéristiques comme Parkia, Vitellaria, Tamarindus et quelques Pterocarpus. Entre les champs une ceinture végétale formée de Fedherbia albida, Acacia sp et beaucoup d'herbacées se rencontre. Des espèces exotiques (plantées) comme Fedherbia albida, Eucaliptus camaldulensis, Mangifera indica, Albizia lebbeck, Adansonia digitata, Jatropha gossipifolia, J. curcas sont plantées soit en haie vive, soit en bande quelques rares fois.

3.1.6. Parcellaires et aménagements

Le finage villageois est bien organisé. On note la présence de cases de champs un peu partout
tandis que dans la cité les champs de cases sont quasi inexistants. Les champs sont étendus et
côtoient les jachères. Entre les champs existent des périmètres de sécurité où se rencontrent

des herbacées et des légumineuses comme les Acacia sp servant de pâturage pour les Boeufs de traits. Des cordons pierreux sont placés perpendiculairement aux talwegs et aux pentes des escarpements ; ces codons sont parallèles entre eux dans les champs. Des espèces plantées en haie vives séparent quelques fois deux champs consécutifs. Dans les champs il existe des allées qui croisent les pistes entre champs et ces pistes débouchent sur des routes secondaires.

3.1.7. Constructions

La cité de Gombèlèdoudou est au centre du territoire de ce village. Les habitats sont composés de maisons traditionnelles bwabas, dafings, mossis, et peulhs, et de maisons modernes. Quatre quartiers à proximité l'un de l'autre sont centrés tandis que le hameau peuhl se situe à quatre (4) Km à l'Est du village dans l'ex-zone pastorale.

Le quartier bwaba centré, aux habitations groupées est divisé en sous-quartiers suivant les familles autochtones. Les maisons traditionnelles peu hautes mais creusées dans le sol sont au coeur du quartier et habitées par des personnes plus âgées. Elles disposent d'une porte dont la hauteur est d'environ 0,5 m et d'une fenêtre ouverte par une jarre au niveau du toit. Ces maisons sont entourées par une diversité de maisons modernes faites de briques en pierre taillée ou en ciment. A l'intérieur de ces sous-quartiers, on observe des maisons de petites tailles (2-3 m sur 80cm de largeur) qui représentent des lieux de culte. Ces quatre sousquartiers aux habitats serrés à savoir LANSA, KARAYE, HOURY et WEYEN qui représentent les noms des ancêtres fondateurs sont bien délimités car séparés par des pistes. On y rencontre aussi des puits traditionnels dont les margelles sont faites de jarres retournées et percées par le fond et des puits plus modernes construits en briques ou en béton.

Au Sud du quartier bwaba se trouve le marché du village, le quartier dafing et le campement de chasse. Ce quartier a ses habitations construites comme ceux du quartier bwaba avec des douches le plus souvent à l'intérieur. Il dispose aussi d'une mosquée et de quelques puits extérieurs. Il est habité par des dafings et de dagaris en nombre plus réduits.

Du Nord au Nord-est s'étend le quartier mossi. C'est le plus grand du village. Les maisons sont surtout ceux des quartiers bwabas avec aussi des cases traditionnelles mossis. Ce quartier compte trois sous-quartiers à savoir NOKTAABA au Nord-ouest, NEMATOULAYE, au Centre-nord, et AMDALAYE au Nord. Ces quartiers disposent de mosquées et de quelques rares lieux de sacrifices traditionnels.

Gombèlèdougou dispose d'un certain nombre d'infrastructures. En effet on note la présence
d'un centre de santé (CSPS) à l'Ouest du village, un centre de vaccination vétérinaire à l'Est,

une école primaire à 6 classes avec peu de logement enseignants, une école franco-arabes dans le quartier NAMATOULAYE, des madrasas, un centre d'alphabétisation en langue, des boutiques divers dont de céréales, des forages (5-6), des moulins, des magasins de stockage d'intrants des GPC, des lieux de cultes (mosquée de vendredi, églises AC, AD et Catholique), des lieux de distraction(terrains kiosques vidéoclubs...), des restaurants....

Le marché actuel du village est fait de hangars couverts de paille et de quelques maisons construites servants de boutiques. Il a lieu tous les dimanches.

On trouve également au village cinq forges avec des spécialisations plus ou moins variées.
Les activités vont de la confection et de l'entretien des dabas à la conception d'attelages à

traction bovine et asine (charrettes, charrues houes Manga et triangles, socs divers...). Aussila confection de portes, fenêtres...et de maintenance de divers matériels. La plus remarquable de ces conceptions est la charrue «FORO BANA » à la satisfaction des producteurs.

Photo 1 : Fabrique des socs de la charrue Foro bana

Photo 2 : La charrue Foro Bana

Photo 3 : Art de la poterie

Sur les toits de certaines habitations on remarque la présence d'antennes télé et de téléphonie fixe. Malgré la faible couverture du réseau de téléphonie mobile, beaucoup de gens disposent de téléphones portables.

Le village de Gombèlèdougou est relié à ses voisins Nahirindio, Intiédougou, Man, Pê et Sébédougou par des routes carrossables. De même une route secondaire mène ce village à la Nationale n°1 à 18 Km au Nord-ouest.

3.1.8. Animaux d'élevage

Au dos des concessions, on peut voir des boeufs de traits. Quant aux chèvres, c'est la vaine pâture dans les champs ou à proximité des habitations. Aux alentours et à l'intérieur des concessions on peut voir de la volaille (composée de poules et de pintades). Dans le quartier bwaba et même aux environs des autres quartiers divaguent des porcs en saison sèche. Quant

aux troupeaux de boeufs, ils se rencontrent le plus souvent dans les jachères et surtout à l'intérieur de la forêt classée de la Mou.

Photo 5 : Boeufs de trait Photo 6 : Porcs dans une

Photo 4 : Bovins de parcours sous une étable flaque d'eau

Figure 4: transect montrant les types de sols et l'occupation de l'espace du village de Gombèlèdougou

Résultats et Discussions

3.2. Evolution historique du système agraire

L'analyse du système agraire se base sur cinq (5) périodes ayant marqué l'évolution socioéconomique et politique du Burkina Faso :

> Ère de l'indépendance (1960-1970) ;

> La période du développement de la culture cotonnière (1970-1983) ;

> La vague migratoire (1983-1992) ;

> Un respect du zonage agricole (1992-2002) ; > Vers une saturation du terroir (2002 - 2009).

La typologie des systèmes de production sera établie sur les périodes ci-dessus annoncées.

3.2.1. Facteurs de production

3.2.1.1. Gestion du Foncier de 1960 à 2009

En 1960 : l'ensemble des surfaces cultivées (y compris les jachères) ne dépassait probablement pas 500 ha. Rapporté à la surface du terroir (environ 10 000 ha), cela illustre la disponibilité en terres à cette période. L'acquisition de nouvelles parcelles nécessite juste un travail de défrichage et l'accord des autorités coutumières concernées. Ce facteur n'est donc pas limitant pour les exploitations. Les champs villageois sont alors regroupés au Sud du village. Cela va se traduire par l'acquisition par chaque famille/lignage de parcelles en plusieurs endroits de cet espace à vocation agricole. Il en résulte une 'mosaïque' de parcelles dans cette zone, dont les exploitants (ou à défaut les autorités coutumières) reconnaissent les 'propriétaires' (ou utilisateurs), même lorsque la mise en jachère date de plusieurs décennies. De ce fait, plus la famille est nombreuse, plus son domaine foncier va s'étendre en surface. Les sols sont relativement homogènes dans la zone à vocation agricole considérée, puisque les champs sont regroupés. Aucun témoignage ni donnée ne nous permet de poser l'hypothèse d'une acquisition des terres les plus favorables par les personnalités les plus influentes.

De 1970 à 1983 : l'ensemble des surfaces utilisées pour l'agriculture ne dépassait pas 600 ha vers 1970, et sont regroupés au Sud et vers l'Est. La terre était donc encore largement disponible à cette période. Ce facteur n'est donc toujours pas limitant pour les exploitations. Au début des années 1980, environ 500 ha sont cultivés par 60 à 80 exploitations. En comptabilisant les jachères, on atteint de l'ordre de 2000 ha occupés. La disponibilité en terre est encore énorme et non problématique comparée à la situation qui prévaut dans les parties septentrionales où les migrants se sont installés dès la première sécheresse de 1973-1975.

L'augmentation possible des surfaces cultivées grâce à la traction animale et les velléités d'accroissement des surfaces liées à la culture du coton établissent de profondes différences entre les familles. Certaines d'entre elles exploitent ainsi désormais jusqu'à une vingtaine d'hectares. C'est une période où certaines 'propriétés' lignagères prennent beaucoup d'ampleur tandis que d'autres lignages poursuivent leurs activités sur leur anciennes 'possessions'...

De 1983 à 1992 : comme dans la plupart des villages de l'ouest du pays, le boom démographique, le développement de la culture du coton et la généralisation de la pratique de la culture attelée contribuent à une nouvelle perception de l'espace, désormais considéré comme fini.

Il importe donc à chacun d'acquérir une part, la plus conséquente possible de terres, pour satisfaire les besoins actuels en rapport avec les moyens de production. De plus, il s'agit à plus long terme de sécuriser le patrimoine foncier familial pour permettre l'accès à des terres suffisamment vastes aux enfants et aux descendants. C'est dans ce contexte que de nouvelles terres sont mises en culture, à la périphérie de la zone agricole traditionnelle où sont principalement installées des migrants sans doute en raisons des risques encourus : crues dévastatrices mais surtout ravageurs et bêtes sauvages, divagation de bétail...

D'autres zones plus lointaines sont mises en culture : vers le point d'eau de Bouékan, particulièrement attractif pour les agro-éleveurs, vers la forêt de la Kapo, le long des pistes menant à Sébédougou, Pê, Intiédougou ou Nahirindio... A noter que ces zones boisées sont au départ considérées comme des terres marginales pour l'agriculture par les autochtones, qui considèrent qu'elles recèlent trop de dangers. Mais après les premières défriches effectuées par des migrants, les autochtones investirent la zone afin d'accroître leur patrimoine foncier à cause des multiples avantages sont désormais liés à la 'propriété' coutumière foncière.

En tout état de cause, la situation évolue très rapidement : si jusqu'au début des années 1980 de vastes superficies sont mises à disposition des nouveaux arrivants, il n'en est plus le même une dizaine d'années plus tard ! Ainsi le foncier devient un facteur important conditionnant les possibilités d'évolution des systèmes de production.

De 1992 à 2002 : le projet test du zonage a été une réelle opportunité de contrôle de la ressource foncière mais également de son état de socle agricole. En effet le respect du zonage et l'application en temps réel des techniques de gestion de la fertilité des sols sous supervision du projet PDRI et de l'INERA devaient assurer une utilisation durable de la ressource. L'espace étant devenu fixe, seuls les efforts de gestion de la fertilité étaient les seuls issus pour des rendements satisfaisants. Les familles comptant les plus d'actifs au moment du zonage étaient les privilégiés mais tout actif, autochtone comme migrant, a un accès équitable

à la ressource à la seule différence que le migrant doit s'acquitter des frais annuels auprès de son tuteur.

Vers KOUMBIA

Vers SEBEDOUGOU

ZONE DE MSE EN DEFENS

ZONE AGRICOLE

Vers

ZON

PASTORALE

Vers INTIEDOUGOU

Figure 5 : carte d'occupation du terroir en 1994

De 2002 à 2009 : c'est une nouvelle relance de la course aux hectares car beaucoup n'ayant pas suivi rigoureusement les techniques de gestion de la fertilité lors du zonage pour des raisons diverses (difficultés d'accès au matériel et aux mesures d'accompagnement,...) rencontrent des problèmes de bonne terre. Aussi les chefs coutumiers et de lignage font valoir leurs droits au détriment de la collectivité. De plus, l'occupation d'une portion de la partie nord autrefois non exploitée par consensus réveille le conflit entre les trois villages. On apprend que plus de 200 ha ont été distribué clandestinement par le chef de brousse pour selon lui limiter l'avancée des producteurs des autres villages. Enfin en 2008, il y'a instauration d'une rente foncière de 5000 f CFA par an et par champ qui, selon les responsables administratifs du village, est sensé remplacer les obligations foncières et renforcer la trésorerie du CVD. Mais force est de constater que ces liens existent toujours avec quelques évolutions.

3.2.1.2. Evolution de la force de travail de 1960 à 2009

De 1960-1970 : c'est la main d'oeuvre familiale qui conditionne les activités productrices de l'exploitation. Les fils du chef de famille, même si ils se marient souvent jeunes, peu après leur initiation, restent sur l'exploitation paternelle jusqu'à la mort du chef de famille. Le plus âgé des fils (ou un oncle) dirige dans les faits les activités agricoles dès que son père atteint un certain âge mais celui-ci conserve ses prérogatives en matière de gestion des produits de la récolte et du grenier familial. Dès lors, les travaux champêtres et l'acquisition foncière sont collectifs.

En cas de retard observé dans les activités (absences, maladies, fâcheries...), le système d'entraide villageois permet de faire appel à une main d'oeuvre conséquente un jour donné.

Ce qui limite les velléités d'indépendance des jeunes, notamment en cas de mésentente au sein de la famille, c'est sans doute leur moindre force de travail (jeune couple sans enfant en âge de travailler et travail exclusivement manuel). Outre rendre pénible et fastidieux les travaux agricoles, une moindre force de travail (2 individus) comporte le risque de compromettre la récolte en cas de maladie ou de déficience d'un ou des membres de l'exploitation. De plus, de part leur manquement aux us et coutumes, ils risquent d'avoir plus de mal à solliciter une aide. Le travail réalisé par les femmes est par ailleurs considérable, puisque outre les tâches domestiques (cuisine, collecte du bois mort...) et de cueillette (karité, néré...) qui leur incombe, elles sont très actives dans les champs. Les hommes épousant de nombreuses femmes, disposent donc d'une plus grande force de travail.

De 1970 à 1983 : c'est toujours la main d'oeuvre familiale qui conditionne les activités productrices. L'autorité du chef de famille demeure et il bénéficie toujours de l'appui de ses fils. L'entraide perdure, les hommes et les femmes formant des groupes d'entraide distincts.

Le premier attelage bovin utilisé au village date de 1963 ou 1964. Une deuxième famille suit dans la décennie mais c'est semble-t-il à partir des années 1970 que l'ensemble des producteurs va progressivement adopter cette nouvelle technique de travail.

De 1970 à 1983 : l'apprentissage des techniques nécessaires à la maîtrise de l'attelage bovin est un facteur important. Ainsi, ceux qui possèdent boeufs, charrues et techniques sont très sollicités.

De 1983 à 1992 : de nouveaux comportements des jeunes se développent à la faveur du développement de la culture du coton et plus généralement des cultures commerciales et des différentes sources de revenus monétaires. De plus, la doctrine révolutionnaire encourage l'émancipation sociale et la rupture avec les excès qualifiés de « féodaux », qui ne sont pas l'apanage des chefferies coutumières et qui concerne aussi parfois l'organisation des familles.

Ainsi, du fait par exemple de la problématique de la répartition des revenus du coton à l'échelle de l'exploitation familiale, des jeunes se segmentent et individualisent leur système de production.

Il existe néanmoins une diversité de situations qui vont de la séparation dans des conditions de type conflictuelles, accompagnée parfois d'un processus de 'deshéritage' (et conduisant à de nouvelles entités partant de 'zéro') à une simple attribution annuelle de la responsabilité et des revenus liés à une parcelle donnée.

D'autre part, la composition des familles de migrants est encore plus hétérogène, puisque l'on y observe toute une mosaïque de situations nuancées...

La maîtrise des techniques liées à la traction animale conditionne par ailleurs les 'qualifications' des actifs agricoles, même si ces savoirs se diffusent rapidement et que les nouvelles générations sont formées de plus en plus tôt aux rudiments de ces opérations culturales.

Nous avons parlé plus haut de l'impact de ces nouvelles techniques sur la productivité du travail et sur les facilités et avantages qu'elles comportent. Utilisé sur une seule exploitation, l'attelage complet (bovin et matériel) permet la mise en culture et l'entretien d'une dizaine d'hectares.

Enfin, le développement des activités non champêtres et la modification des conceptions et pratiques en matière d'éducation (et notamment la scolarisation) influencent l'organisation du travail et le rôle dévolu à chaque actif. On observe donc des variantes entre systèmes de production qui résultent parfois des différences concernant leur force de travail.

De 1992 à 2002 : à la faveur du zonage on assiste à des segmentations surtout du coté des migrants pour bénéficier des 2.5 ha. Cette deuxième phase de scission se renforce par le niveau d'équipement et la situation de l'agriculture à cette époque. On note par contre des difficultés liées à la main d'oeuvre car beaucoup se retrouvent avec de grandes superficies et peu ou pas de main d'oeuvre. Le chef de famille autochtone bénéficie quelque peu du soutien et du travail de ses fils et des migrants assujettis. La course aux équipements et à l'achat de la main d'oeuvre devient une nécessité surtout avec l'augmentation des superficies de coton et les nouvelles tendances à la scolarisation. La différenciation des systèmes de production se fonde désormais sur les diverses variantes techniques et économiques.

De 2002 à 2009 : elle est toujours à majorité assurée par la main d'oeuvre familiale mais des particularités s'installent aux files du temps. La chute du prix d'achat du coton, source de revenus, l'accroissement des prix des intrants et les difficultés d'accès et enfin l'exploitation du site d'orpaillage réduit conséquemment la main d'oeuvre et ouvre encore la porte à la

naissance de nouveaux ouvriers agricoles. Ces ouvriers ne sont pas très visibles mais proviennent en majorité de familles de migrants n'ayant plus la possibilité d'accroître leurs superficies ou de quelques rares autochtones décapitalisant mais dans ce cas ils se déplacent dans des villages voisins. L'entraide demeure par contre une voie de recours lors des goulots d'étranglement. Tout le travail est facilité le niveau d'équipement.

3.2.1.3. Evolution de l'utilisation du capital de 1960 à 2009

Avant 1960 : le seul produit agricole destiné au payement de l`impôt de capitation est l'arachide dont les superficies dépassaient celle du coton. Les éventuels surplus (céréales, tubercules, arachides...) sont échangés ou commercialisés localement pour investir le plus souvent dans le petit bétail. L'isolement économique avec les grands centres urbains ne permet pas d'envisager l'adoption de véritables spéculations à commercialiser. Le régime colonial n'offre par ailleurs pas de débouchés commerciaux intéressants en ce qui concerne l'arachide ou le coton. L'élevage d'ovins et de caprins constitue donc alors l'unique forme de capitalisation.

De 1960 à 1967 : les quelques produits agricoles commercialisés le sont en quantités modestes. Il s'agit souvent des éventuels surplus (céréales, tubercules, arachides...) d'une agriculture toujours tournée vers la satisfaction des besoins alimentaires familiaux. Le petit bétail constitue toujours la forme la plus courante de capitalisation mais quelques individus se lancent dans les bovins. Ce type d'investissement rappelons-le, est d'autant plus risqué que les bêtes ne sont pas gardées à l'intérieur du village mais souvent confiées à l'extérieur.

De 1970 à 1983 : de plus en plus de systèmes de production augmentent leur capital grâce à l'accès au crédit de la société cotonnière qui finance l'acquisition de bovins, de charrues et de charrettes. L'accès à des terres (assez fertiles) et la force de travail disponible rend possible la capitalisation de ces systèmes de production. Les statistiques relèvent d'ailleurs extrêmement peu d'impayés (déficit annuel de la production cotonnière) et de crédits non couverts. C'est à partir de cette période que certains systèmes de production capitalisent de manière plus significative.

De 1983 à 1992 : l'accès aux crédits de la société cotonnière et les conditions foncières favorisent toujours la capitalisation des exploitations, dont l'immense majorité cultive désormais le coton. La réussite des producteurs ayant adopté la traction animale encourage les autres cultivateurs et l'acquisition d'un attelage propre devient la préoccupation de l'ensemble des systèmes de production qui n'en possède pas.

Pour bénéficier de la traction animale sur l'ensemble de leurs parcelles (dans le cas des familles exploitant plus de 10 hectares) ou pour profiter des opportunités liés aux services (main d'oeuvre contre prêt d'attelage ou de matériel, prestations entraînant des revenus monétaires ou en nature...), l'acquisition d'une deuxième paire de boeufs (voire plus) et de matériels supplémentaires constituent les principales formes de capitalisation pour les systèmes de production qui en ont les moyens.

Dans le même temps, la capitalisation dans les petits ruminants (ou les porcins désormais) se poursuit et est accessible à de plus en plus de foyers, ce qui va même entraîner pour partie l'abandon des champs de case. En effet, la quantité d'animaux en divagation au sein du village et les difficultés d'administration du village liées au caractère hétéroclite et hétérogène de la population rendent compliquée le respect par tous de la surveillance des animaux.

De 1992 à 2002 : Le prix d'achat du coton moyennement satisfaisant encourage à l'accroissement des superficies pour cette spéculation au détriment des autres cultures. L'acquisition d'une autre paire de boeufs ou d'autres attelages s'avèrent porteurs non seulement pour le travail de ses propres terres mais également la prestation de service.

La capitalisation par les petits ruminants est connue de tous et l'élevage porcin s'est accru au même rythme que les autres types, ce qui a conduit à la disparition des champs de cases durant cette période.

De 2002 à 2009 : Tous les produits agricoles majeurs sont vendus mais seul le coton demeure une filière organisée, le maïs étant laissé à la merci des usuriers qui fixent les prix de façon plus ou moins uniforme sans un contrôle réel de l'Etat. Les calendriers monétaires sont donc sous contrôle non pas des producteurs eux-mêmes mais d'un ensemble de variantes.

3.2.2. Résumé des typologies des systèmes de production

Les grands producteurs sont actuellement représentés par les grandes familles d'agro-éleveurs et les éleveurs semi-sédentaires (transhumants) qui disposent d'au moins 5 «têtes» (troupeaux). La « tête» étant chez les éleveurs peuls en l'occurrence, l'expression désignant un troupeau d'un seul parc contenant au minimum 70 boeufs et au maximum 100. Les familles moyennes sont représentées par les producteurs les mieux équipés et les éleveurs sédentaires. Les petites familles comprennent les manuels et les bergers. En effet, certains bergers se retrouvent aujourd'hui détenteurs d'un petit troupeau auquel sont souvent joints les animaux confiés. Par contre certains manuels n'ont pas pu s'équiper durant toutes ces années et parmi eux naissent des mains d'oeuvres agricoles non visibles. C'est pourquoi des travailleurs salariés viennent le plus souvent des villages voisins et que les habitants de Gombèlèdoudou

qui veulent effectuer ce travail se rendent eux aussi dans les villages voisins (cf. illustration suivante).

TYPOLOGIE DYNAMIQUE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE GOMBELEDOUGOU AU COURS DU TEMPS

TRANSHUMANTS

AGROPRECUSEURS (grandes familles) S : 5-15 ha + Jachères

B=1 VACHES CONFIEES EN SECRET

AGROCHASSEURS Pêche + cueillette S : 2-5 ha

M1 : migrants du premier ordre

M2 : migrants du second ordre

A : autochtones

1960 1980 1992

M1 M2

INSTALLATION 1er ELEVEUR PEUL

MANUELS (A) Familles nucléaires S : 2-5 ha

Accès TA

AGRO-ELEVEURS (A)

S: 10-20ha

BT=2P ; TA VACHES CONFIEES

AGRO-CHASSEURS S : 5-12

BT=1P ; TA

VACHES CONFIEES

Légende

BT : boeufs de traits

TA : traction animale

TM : traction motorisée

S : superficie (ha)

= 3 TROUPEAUX

ELEVEURS TRANSHUMANTS

MIGRATION PEUL

AGRO-ELEVEURS (A&M1)

S: 12-30ha

BT=2P ; TA TROUPEAU CONFIE

MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A& M1)

S : 2-8 ha BT=0 ; accès TA

EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1) Familles nucléaires

S : 5-12 ha

BT=1P ; TA

MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A, M1&M2)

S : 2-8 ha de 2-5 ans BT=0 ; accès TA

BERGERS

AGRO-ELEVEURS (A&M1)

S : 12-30ha de 2-18 ans BT=3P ; TA&TM TROUPEAU CONFIE

EN VOIE DE CAPITALISATION (A&M1)

S : 5-12 ha de 2-10 ans BT=2P ; TA

EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1&M2) S : 5-12 ha de 2-10 ans BT=1P ; TA

GRANDS ELEVEURS Transhumants (semisédentaires)

= 5TROUPEAUX

ELEVEURS SEDENTAIRES =1 TROUPEAU

2002

AGRO-ELEVEURS (A&M1) S : 12-40ha de 2-25 ans

BT=3P ; TA&TM

TROUPEAU CONFIE

80-100% des parcelles labourées

CAPITALISANTS (A&M1) S : 12-20 ha de 2-15 ans

BT=2P ; TA& accès à la TM 60-100% des parcelles labourées

EN VOIE DE CAPITALISATION (A&M1) S : 5-12 ha de 2-10 ans

BT=1P ; TA&#177;accès à la TM 60-90% des parcelles labourées

EQUIPES A SURFACE REDUITE (A, M1&M2) S : 5-12 ha de 2-10 ans BT=1P ; TA

60-90% des parcelles labourées

MANUELS EN COURS D'EQUIPEMENT (A, M1&M2)

S : 2-8 ha de 2-10 ans

BT=0 ; accès TA

20-60% des parcelles labourées

GRANDS ELEVEURS Transhumants (semisédentaires)

=5 TROUPEAUX

ELEVEURS SEDENTAIRES =1 TROUPEAU

BERGERS

2009

Prestations de service

Main d'oeuvre

Main d'oeuvre

Figure 6 : illustration de la typologie évolutive de Gombèlèdougou

3.3. Analyse du paysage agraire actuel

Les différents systèmes sont ici définis dans un premier temps. Un accent est porté sur la diversité des pratiques culturales, le calendrier cultural, l'analyse des performances techniques des systèmes de culture et d'élevage de ces exploitations. Ensuite, nous analyserons les systèmes de production typiques, précédemment définis. Nous insisterons notamment sur les contraintes propres à chacun de ces systèmes. Elles conduisent à une diversité de stratégies correspondant à la perception que chaque producteur a de ses intérêts propres.

3.3.1. Caractérisation des systèmes de culture

Le coton et le maïs totalisent de l'ordre de 75 % des superficies cultivées à Gombèlèdoudou. C'est en effet la culture du coton qui conditionne principalement l'accès aux intrants notamment les engrais minéraux et elle représente une garantie prévisible de revenus monétaires (prix fixé à l'avance). Le maïs constitue la base de l'alimentation, c'est la céréale de loin la plus produite dans la zone et les excédents éventuels peuvent facilement être commercialisés.

La caractérisation des systèmes de culture que nous avons présentés repose particulièrement sur l'analyse de la diversité des opérations culturales pratiquées. Le relief, les caractéristiques du sol et du milieu influencent également les pratiques et les performances des systèmes de culture basés sur le coton et le maïs. Mais dans le contexte de Gombèlèdoudou, ce sont surtout les contraintes techniques et économiques qui vont déterminer les systèmes de culture adoptés.

La diversité des pratiques est synthétisée dans un premier temps pour les opérations culturales les plus déterminantes. Les contraintes, atouts et limites sont analysés afin de préciser les facteurs qui influencent le choix des producteurs.

Dans un deuxième temps, les systèmes de culture sont simplement définis en fonction des combinaisons les plus archétypiques des pratiques sur le finage de Gombèlèdoudou. Un tableau récapitulatif introduit ensuite la discussion des performances techniques et économiques de ces différents systèmes de culture.

3.3.1.1 Diversité des pratiques et opérations culturales déterminantes

L'unité « homme-Jour par hectare (H.J/ha) » est utilisée pour évaluer la quantité du travail.

III.-Résultats et Discussions

Elle correspond au nombre de journées de travail multipliées par le nombre d'actifs mobilisés pour la réalisation de l'opération sur un hectare.

L'épandage de fumure organique dans les champs a un impact sur la production et donc sur les performances technico-économiques du système de culture dans lequel elle est intégrée. La réalisation de cette opération joue un rôle crucial dans le mode de gestion de la fertilité des sols. C'est pourquoi ce facteur est retenu pour décrire la diversité des systèmes de culture.

Tableau 1: synthèse des opérations culturales et des temps de travaux

Opérations

Fenêtre de temps

main d'oeuvre

Quantité de travail

Équipement et animaux

Capital

Epandage de la fumure organique

mi-avril à Juin

Qualifiée en cas de

location d'un camion

6 à 8 H.J/ha

: sacs, vélo, charrette,

pelles ; âne, boeuf voir
camion pour la traction

Bovins en nombre

suffisant

Labour motorisé

Mai à Juillet

Actif qualifié pour la conduite du tracteur

0,2 à 0,33 H.J/ha

tracteur, charrue à disques

22 500F CFA

Labour attelé à traction animale

Mai à Juillet

charrue et accessoires, socs billonneurs, socs de labour, boeufs de traction

4 à 8 H.J/ha

1 actif pour tenir la

charrue et au moins 1

autre pour guider les
boeufs

liquidités pour

l'entretien du matériel voire pour l'acquisition de nouveaux équipements

Préparation manuelle du sol

Mai à Juillet

 

16 H.J/ha

Houe

 

Traitement herbicide de pré- levée

(2-3 jours) après le semis

1 homme adulte

1 H.J/ha

pulvérisateur

commande SOFITEX ou liquidités pour un achat du produit comptant

Épandage des engrais minéraux : NPK et Urée

10 à 25 jours après le semis

 

0,5 à 1,5 H.J/ha

Pioche à semer

 

Traitement herbicide post- levée : faciiter les opérations de sarclage

selon l'étalement

des travaux

l'homme adulte par

pulvérisateur

disponible

2 H.J/ha

pulvérisateur

commande SOFITEX ou liquidités pour un achat du produit comptant

Premier sarclage manuel

de 10 à 25 jours

après le semis

 

4 à 20 H.J/ha si

attelé ; jusqu'à 40 H.J/ha si travail entièrement manuel

Houes

 

Conclusion/perspectives

Les engrais organiques sont disposés en priorité sur les endroits du champ les plus appauvris. Les quantités vont de quelques sacs de 50 Kg transportés à vélo à plusieurs voyages de camions (ou remorque de tracteur soit 10 tonnes). 20 à 30 charrettes (petit ou grand plateau) correspondraient à 5 tonnes environ (informations diffusées et/ ou retenues au village). Le nombre de tas varie d'une dizaine à quelques dizaines par parcelle. Cela nous a conduits à considérer trois types de pratiques : apport important, de l'ordre de grandeur des recommandations ; apport modeste, moindre mais significatif et absence d'apport en matière organique.

Nous pouvons souligner que la majorité des systèmes de production dans la zone dispose d'au moins une paire de boeufs mais n'épandent pas de matière organique dans leur champ. La quantité de fumure organique potentiellement produite sur l'exploitation (et donc son impact) est considérée (à tord semble-t-il parfois) comme négligeable comparée aux efforts déployés.

L'opération de préparation du sol favorise le développement des plants cultivés : bonne levée, lutte contre les adventices et croissance rapide de l'appareil racinaire. Par ailleurs, la vitesse de réalisation de cette opération joue un rôle crucial dans la gestion du calendrier cultural.

Le labour motorisé réalisé avec un tracteur présente trois avantages majeurs : la rapidité (3 à 5 ha par jour) mais en pratique, l'opération de rayonnage systématiquement réalisée après le labour va limiter l'avancée des travaux (2 H.J/ha mais 1 seul actif par outil) de semis ; le labour relativement profond réalisé avec une charrue à disques favorise l'infiltration, la rétention en eau et limite l'échec des semis tout en facilitant le développement racinaire ; il peut s'effectuer sur un sol relativement sec dès les toutes premières pluies (même sporadiques).

Ses contraintes principales sont le capital nécessaire que ce soit pour son achat ou pour la prestation de service ; la qualification requise car seuls quelques individus au village maîtrisent la traction motorisée ; son inadaptation aux parcelles peu accessibles (voie d'accès trop étroite) ; son inadaptation aux parcelles où poussent de nombreux ligneux et où subsistent trop de souches.

Ce mode de préparation du sol est encore largement minoritaire (< 5% des terres cultivées). Il y a cependant une dynamique, notamment en matière d'offre de services. La plupart du temps, les producteurs qui pratiquent le labour motorisé bénéficient d'un certain capital. C'est pourquoi nous avons voulu illustrer les performances technico-économiques de cette opération à travers son intégration dans un système de culture intensif (engrais minéraux et organiques, traitements herbicides...) : cas du SC1 moto-mécanisé.

L'accès à la traction animale correspond à plusieurs cas de figure : attelage(s) complet(s) propre(s) et attelage(s) complet(s) non propre(s) ; attelage incomplet ; et accès sporadique (1 jour sur 3 typiquement)

Dans notre modèle, nous avons ainsi différencié des attelages expérimentés et des attelages
moins performants, réclamant grossièrement deux fois plus de temps pour un même travail.

Un enfant de moins de 15 ans est mobilisé à cet effet. On le considère comme actif dans le
calcul du temps de travail des opérations attelées (labour, sarclage, buttage) dans la mesure il est indispensable à leur bon déroulement.

Deux types de préparation du sol à la traction animale sont : le labour à plat et le labour superficiel. Dans le cas d'un début précoce des pluies ou plus généralement d'un rapport favorable entre attelages disponibles et superficies à travailler, le labour « à plat » est pratiqué. Dans le cas contraire, beaucoup plus fréquent, un travail superficiel du sol, plus rapide, est privilégié.

Il faut souligner qu'à Gombèlèdoudou, une bonne partie de ces labours est réalisée dans des conditions d'humidité du sol peu favorables. Au regard de la distribution moyenne des pluies (figure 7), nous avons considéré que la moitié des parcelles est travaillée dans ces conditions peu favorables. Les estimations réalisées avec les producteurs laissent penser que le temps de travail est alors doublé !

Figure 7: histogramme des moyennes pluviométriques de Gombèlèdougou de 2003 à 2008

Source : relevés pluviométriques de l'INERA et de la SOFITEX (2003-2008)

Le calendrier de travail présenté sur la figure 8 ci-dessous représente ce que la force de travail d'un attelage bovin propre et expérimenté peut permettre : la mise en culture de 12,5 hectares.

Travail (en Homme.jour)

25

20

30

15

10

5

0

labour sarclage buttage

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC

Figure 8: Calendrier de travail pour un attelage bovin

Nous avons ici un maximum de 25 H.J (en Juillet) soit 12,5 journées de travail pour l'attelage par quinzaine. (2 actifs sont en effet mobilisés par attelage dans le modèle). En fait 15 H.J/ha sont suffisants pour débuter le labour mais par la suite 5 H.J/ha pour le sarclage (qui commence théoriquement 15 jours après les semis) et le buttage attelés (45 jours après semis) sont nécessaires. Ces dernières opérations vont en effet se dérouler souvent 'simultanément' sur différentes parcelles selon l'étalement des travaux.

Dans le cas d'une exploitation bénéficiant d'un attelage en contrepartie de services (conduite d'attelage, participation à des opérations manuelles ou autres...) et qui ne bénéficie de l'attelage qu'un jour sur trois, environ 4 hectares pourront bénéficier de la traction animale. La pratique du labour manuel ne concerne qu'une minorité de parcelles sur le terroir de Gombèlèdoudou. Autrefois commune, cette pratique a quasiment disparue de nos jours. Le traitement herbicide total (et de pré-levée) est la solution privilégiée, puisqu'il permet ensuite d'effectuer immédiatement un semis direct. Dans certains cas, seuls les billons de l'année précédente sont retravaillés pour créer un environnement favorable au semis et à la levée des plants cultivés. Dans d'autres cas, un léger labour est effectué sur l'ensemble de la parcelle afin d'éliminer les mauvaises herbes.

Il est admis au village que le labour permet une meilleure rétention de l'humidité du sol et est favorable à la production végétale. Quant au semis direct présente l'avantage indéniable d'accélérer la mise en culture en sautant l'opération de préparation du sol. Cependant, il représente une alternative par défaut, comme en témoigne la moindre proportion de parcelles non travaillées (environ 10 à 20 % de parcelles en semis direct observées sur le terrain).

Le traitement à l' « herbicide total » (puis éventuellement de pré-levée) conditionne alors la réalisation du semis direct à cause des risques de prolifération des adventices.

Effectué en général juste après le semis, le traitement de pré-levée (couramment désigné « colle »), permet de retarder significativement la prolifération des adventices. Cette opération diminue de manière sensible le temps de travail de l'opération de premier sarclage. Rapide, la progression du chantier réalisé par 1 seul actif peut 'suivre le rythme' de semis de 5 actifs.

La dose d'engrais épandue constitue la principale caractéristique de cette opération. Il est recommandé d'épandre le NPK 15 jours après le semis et l'urée environ 45 jours après le semis. Une pratique commune est l'application des deux types d'engrais (NPK + urée) lors de la même opération, de 30 à 45 jours après le semis. Cela est expliqué par la difficulté d'organisation du travail à une période où les travaux de sarclage sont très contraignants (mois qui suit les semis). Les pratiques varient en fonction de la quantité d'engrais disponible et de la perception qu'a le producteur de ses intérêts propres.

Quelques exemples de facteurs courants expliquant l'impossibilité, pour la majorité des producteurs, de respecter la dose de 4 sacs par hectare sur l'ensemble de leurs surfaces sont entre autres : la vente d'engrais minéraux pour assurer l'alimentation de la famille durant la soudure ; l'augmentation des surfaces cultivées en maïs par rapport au coton (rapport 1/3 ou 1/2); la réduction du crédit accordé en engrais (impayés, rendements exagérément faible traduisant le 'détournement' des engrais fournis, problèmes internes au GPC...)

D'autres raisons permettent en revanche de mieux respecter la dose théoriquement optimale : parcelle particulièrement fertile où la dose de NPK est diminuée et allouée ailleurs ; parcelle où un épandage de matière organique a été effectué ; accès plus importants aux engrais grâce aux relations avec le GPC et/ou les fournisseurs ; accès alternatif (achat auprès de cultivateurs à la recherche de liquidités, engrais non subventionnés trouvés sur le marché noir...).

Pour simplifier, nous avons considéré des systèmes de culture où la dose de 4 sacs/ha est respectée et des systèmes de culture où la dose est diminuée d'un tiers (2,67 sacs/ha).

La façon d'épandre les engrais en elle même varie. Dans la majorité des cas, les granulés sont juste déposés aux pieds des plants. Mais afin d'optimiser leur impact (et pour éviter les risques liés au ruissellement), certains cultivateurs les enfouissent légèrement toujours aux pieds des

plants. Cela prend néanmoins plus de temps (1,5 H.J/ha au lieu de 0,5 H.J/ha) et suppose une main d'oeuvre (familiale) motivée.

Effectué dans le cas de parcelles envahies par les adventices, cette opération permet avant tout de retarder considérablement les travaux de sarclage qui représentent le pic de travail. Nous avons considéré des proportions grossières de parcelles traitées pour illustrer la diversité des pratiques. Elle est un peu moins rapide que le traitement pré-levée car le risque lié à la toxicité du produit pour les plants cultivés implique une plus grande attention dans son application.

L'opération de sarclage correspond au pic de travail de la plupart des systèmes de production. L'accès à la traction animale est heureusement facilité car les travaux de sarclages attelés sont (environ trois fois) plus rapides que les travaux de préparation du sol. Pour donner un ordre de grandeur et d'après nos enquêtes, le temps nécessaire à la réalisation des travaux de sarclage est divisé par deux dans le cas d'un sarclage attelé préliminaire. D'après les données obtenues, on peut faire l'approximation que le même facteur 2 s'applique en fonction de la réalisation des opérations de traitement herbicides de pré-levée et de post levée. Par ailleurs, l'âge de mise en culture de la parcelle influence son « taux d'enherbement » et accroît la force de travail à mobiliser. Enfin, la nature du sol exerce également une influence. Aussi difficile que soit l'estimation de ce facteur, nos recherches nous ont permis d'estimer que ces parcelles réclament environ 50% de force de travail supplémentaires pour le désherbage.

Dans la pratique, pour de nombreux systèmes de production, l'enchaînement des chantiers, parcelle par parcelle, ne suffit souvent pas à effectuer les premiers sarclages.

3.3.1.2. Diversité des systèmes de culture

La rotation Coton // Maïs domine, mais l'hétérogénéité des modes de conduite est telle que nous avons distingué jusqu'à 9 systèmes de cultures basés sur cette rotation. Ceci afin d'illustrer la diversité des pratiques culturales à Gombèlèdoudou.

> Système de culture 1 (SC1) : moto-mécanisée, intensif à rotation « Coton // Maïs »

Ces systèmes de culture reposent sur la disponibilité suffisante en engrais minéraux, véritable facteur limitant de la production dans la zone. La dose d'engrais minéraux est ainsi celle qui est recommandée par la SOFITEX. De plus, la date d'épandage des engrais est respectée. Juste après le semis, un traitement de pré-levée spécifique est réalisé sur toutes les parcelles. Un traitement post levée est de plus effectué sur la moitié des parcelles. On note une préparation du sol à l'aide d'un tracteur, un apport important en fumure organique, comparable

aux doses recommandées. De même la préparation du sol par traction animale peut s'effectuer, la moitié des parcelles faisant l'objet d'un labour à plat plus profond et plus lent. Il y'a une durée importante d'exploitation (âge des parcelles de 2 à 25 ans).

> Système de culture 2 (S) : « Coton // Maïs » avec apport en fumure organique

Ce système de culture représente le cas des systèmes intensifs, où la dose d'engrais minéraux est respectée. Par ailleurs, les traitements herbicides ou l'apport en matière organique favorisent sensiblement les rendements et la durabilité du système par rapport aux pratiques les plus courantes. La préparation du sol se fait avec un labour à plat pour la moitié des parcelles en fonction de l'humidité. Les rendements sont proches de ceux du SC1 mais avec des temps de travaux relativement plus élevés.

> Système de culture 3 (SC3) : « Coton // Maïs » classique, peu intensif

Ce système de culture est celui qui représente le plus typiquement l'agriculture à Gombèlèdoudou. La préparation du sol se fait par des labours superficiels grâce à la traction animale. Les doses en engrais minéraux diminuées de la moitié au tiers par rapport aux recommandations. Il n'y a pas d'apport en fumure organique ou cet apport est moindre. Les traitements herbicides sont moyennes et les temps de travaux liés au sarclage légèrement augmentés du fait de l'âge des terrains.

> Système de culture 4 (SC4) : la rotation « Coton // Maïs » exclusivement manuel

Il y'a pratique de semis direct. Le sarclage entièrement manuel double les temps de travaux et diminue la surface maximum cultivable. Il n'y a pas de buttage et les doses, en engrais minéraux, sont diminuées d'un tiers par rapport aux recommandations pour accroître les superficies au détriment de l'intensification. Conséquence, les rendements sont moindres et affectent la durabilité de l'exploitation.

> Système de culture 5 (SC5) : la rotation « Coton // Maïs » dans les zones inondées

Les sols sont relativement favorables à la production d'après les données recueillies, on attribue un gain de 25 % par rapport aux sols classiques. On peut affecter un supplément de 50 % pour les travaux de sarclage du fait de la sensibilité à l'enherbement et de l'humidité relative des sols. Les doses, en engrais minéraux, sont diminuées d'un tiers du fait de la fertilité. La préparation du sol se fait en traction animale avec un labour superficiel. Il n'y a pas d'apport en fumure organique et les traitements herbicides sont importants, ce qui diminue les temps de travaux liés au sarclage.

> Système de culture 6 (SC6) : la rotation « Coton // Maïs » extensif

Dans le contexte de Gombèlèdoudou, de vastes superficies sont emblavées par certains
producteurs, à tel point que des pratiques particulièrement extensives sont observées. Ces

pratiques se font sur des sols relativement favorables à la production. D'après les données recueillies, on attribue un gain de 25 % par rapport aux sols classiques. On note par contre une sensibilité à l'enherbement du fait de l'humidité relative des sols. Les résultats de nos enquêtes nous permettent d'admettre un supplément de 50 % pour les travaux de sarclage. Les traitements herbicides sont importants (proportion élevée de parcelles traitées), ce qui réduit les temps de travaux liés au sarclage.

On rencontre d'autres types de rotations culturales :

La rotation Coton // Maïs // Coton // Sorgho

La rotation Coton // Maïs // Sorgho (ou petit mil) La rotation Coton // Coton // Maïs

La rotation Coton // Maïs // arachide ou niébé//Maïs La rotation Maïs // Sorgho

La monoculture de Maïs.

Quant à la monoculture du maïs, elle est représentée par le système de culture SC9 qui se pratique dans les zones inondées. A ce niveau il y'a un apport important en fumure organique et un strict respect des doses d'engrais organiques recommandées. Les rendements se trouvent alors doublées par rapport à la moyenne au village. De plus il est parfois possible d'effectuer eux productions au cours de la même saison.

Tableau 2: Comparaison des systèmes de culture et leurs performances technico-économiques

Identifiant SC SC1 S

rotation C/M C//M

descriptif moto-mécanisé/inteintensif

TRAVAIL TOTAL (H.J/ha) 76 80

SC3
C/M
typique

84

SC4
C/M
manuel

89

SC5 C//M bas fond 86

SC6 C/M extensif 73

SC7 C/M/C/S

87

SC8
C//M/S

80

SC9
M//M
bas fond

86

SC10
M//S_Mil

79

SC11
M//S_Mil

79

SC12
C/M//a_n//M

80

SC13
C//C/M

87

Rendements Coton

2125

1858

1273

673

1841

898

1270

1273

 
 
 

1499

1562

(kg/ha) Maïs

3676

3085

2196

1014

2868

1112

2076

2196

4500

1903

2554

2281

2410

Sorgho

 
 
 
 
 
 

1331

713

 

1206

1282

 
 

Mil

 
 
 
 
 
 
 
 
 

987

1213

 

I

Niébé

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

650

 

Arachide

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1035

 

PRODUIT BRUT (Fcfa)

358029

340179

215611

108511

295170

128252

168941

162133

472500

161379

189605

201610

252535

CONSO INTERMEDIAIRES

124251

119001

92280

68280

100905

80655

75548

72253

119001

23850

41802

81708

105561

Valeur Ajoutée Brute (Fcfa

233778

221178

123331

40231

194265

47597

93394

89880

353499

137529

147803

119902

146974

V A B / Hectare

233778

221178

123331

40231

194265

47597

93394

89880

353499

137529

147803

119902

146974

V A B / Homme.jour

3475

2985

1694

552

2486

689

1174

1267

4110

1837

2017

1495

1683

3.3.1.3. Performances technico-économiques des différents systèmes de culture

PRODUCTIVITE DE LA TERRE

 

400000
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0

 
 
 

VAB/ha

 

SC1

S

SC3

SC4

SC5

SC6

SC7

SC8

SC9

SC10

SC11

SC12

SC13

SYSTEME DE CULTURE

Figure 9 : Histogramme de comparaison de la productivité de la terre des systèmes de culture

PRODUCTIVITE DU TRAVAIL

VAB/HJ

4500

4000

2500

2000

3500

3000

1500

1000

500

0

SC1

S

SC3

SC4

SC5

SC6

SC7

SC8

SC9

SC10

SC11

SC12

SC13

1

SYSTEMES DE CULTURE

Figure 10: Histogramme de comparaison de la productivité du travail des systèmes de cultures

L'analyse de ces deux graphiques montre que le SC9 a la meilleure productivité tant au niveau de la terre que du travail. Cela s'explique par son degré d'intensification et sa localisation spatiale mais il ne peut être produit sur de très grandes superficies.

Le SC1 est plus rémunérateur que le S alors qu'ils présentent des productivités faiblement écartées. La quantité de travail pourrait donc expliquer cette différence.

La productivité du travail du SC8 est plus élevée que celle du SC7 tandis sa productivité de la terre de cette culture est voisine de celle du SC7. Cela s'explique sans doute par l'effet du précédent coton dont bénéficie le SC7 et qui réduit le coût des consommations intermédiaires.

PRIX DU MAÏS A GOMBELEDOUGOU (Achat au marché en 2008-2009)

prix par sac (1001(g)

20000
18000
16000
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0

 

Maïs

J F M A M J J A S O N D

mois

Figure 11: Courbe d'évolution du prix du sac de 100 kg de maïs au cours de l'année 2008- 2009 à Gombèlèdougou

L'analyse de cette courbe montre que les fluctuations du marché du maïs entraînent un déséquilibre en défaveur des producteurs notamment les plus petits en superficie. En effet un des phénomènes d'appauvrissement, d'après nos enquêtes est l'usure. Les producteurs en période de soudure empruntent des sacs de maïs évalués au prix de la période. Par contre le remboursement se fait en sacs juste au tout début de la récolte, cela étant motivé par les créanciers. D'où un sac emprunté en août sera remboursé avec trois sacs soit environ 200% de bénéfice.

3.3.2. Caractérisation des systèmes d'élevage

L'élevage est une activité faisant partie intégrante des exploitations agricoles familiales de Gombèlèdoudou qui peut être considéré aujourd'hui comme une zone purement agropastorale. Toutes les familles en général pratique l'élevage naisseur en ce qui concerne les petits ruminants et celui des bovins de traits.

3.3.2.1. Systèmes avicoles

L'élevage de poulets (SE1)

L'élevage de volaille est pratiqué dans toutes les familles. Les animaux divaguent à l'intérieur et aux alentours des concessions, certains vont jusque dans les champs. En dehors des plus jeunes, très peu de volailles reçoivent des soins particuliers en termes d'alimentation. Les aspects sanitaires sont quelques fois pris en compte avec l'administration d'un vaccin en périodes froides une seule fois par an. Mais de nos entretiens, il ressort que le vaccin s'avère inefficace, ce qui a provoqué une mortalité élevée en 2008. Les poussins sont nourris aux termites et très peu en petit mil car le mil provoque des diarrhées conduisant à la mort.

L'élevage de pintades (SE2)

Des différences de conduite existent entre les poules et les pintades. En effet les poules bénéficient des grains de la basse-cour tandis que les pintades se contentent plus de la vaine pâture et se rendent jusqu'en brousse où elles sont soumises à un fort taux de prédation. Cela entraîne des différences : ainsi l'âge de première ponte est de 5 mois chez la poule contre 7 mois chez la pintade. L'âge de la réforme est de 4 ans maximum chez la poule tandis qu'elle va jusqu'à 6 ans chez la pintade. Mais ces animaux sont généralement vendus avant cet âge. Il ressort de nos entretiens que la fréquence des pontes est étroitement liée à l'alimentation et l'intervalle entre une éclosion et une nouvelle ponte est de 1 mois. La moyenne des pontes est de 12 oeufs (le maximum étant 15 oeufs). La mortalité des poussins est élevée et s'explique par les maladies en bas âge, les éperviers, les pluies...

La ponte régulière au niveau des pintades a surtout lieu dans un intervalle de 6 mois. Les oeufs de pintades sont couvés par les poules avec environ 25 oeufs par couvaison. En hivernage on assiste quelques fois à 100% d'éclosion mais les pintadeaux subissent une mortalité élevée. Les ventes se font en général en décembre pour les fêtes de fin d'année et surtout en début hivernage où la demande chez les bwaba et les dagaris se fait pressante pour les sacrifices. Les faibles coûts d'élevage de pintade le rendent plus rémunérateur que celui du poulet.

RENDEMENT ANNUEL PAR TETE

Rendementhete/an (f CFA)

70 60 50 40

 
 
 
 
 
 

SE1

SE2

30 20 10 0

 

1

SYSTEME AVICOLE

VAB ANNUELLE

 

80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000

0

 
 
 
 

VAB/tete/an

 
 

SE1

SE2

 

1

SYSTEME AVICOLE

Figure 12: diagramme de comparaison des revenus avicoles

3.3.2.2. Systèmes d'élevage porcin (SE3 et SE4)

L'élevage porcin est apparu il y'a de cela 40 ans mais il n'a été adopté par la majeur partie des bwaba que seulement 15 ans. Cette activité est largement dominée par les femmes. Il existe deux types de conduites de l'élevage porcin :

> le porc de race locale (SE3),

> le porc de race améliorée « Nassari nabouèri » (SE4).

En saison sèche les porcs subissent également la vaine pâture après le « petit déjeuné ». C'est une activité peu coûteuse lorsque les porcs sont totalement abandonnés à eux-mêmes tandis l'achat de compléments devient une charge qui se répercute sur le prix de vente de l'animal. L'alimentation est généralement faite de drèches de sorgho mélangé au son de maïs ou sorgho et de la poudre de néré. Aussi l'élagage de feuilles et fruits de Cordia mixa (frais ou secs) largement répandu dans le village facilite les charges en aliment. Certaines herbes appelées localement Pampo wèro et Buya yukan sont également fournies aux porcs.

En hivernage où la divagation est formellement interdite, les porcs sont enfermés dans leurs enclos construits en terre ou attachés à la corde sous les arbres, ce qui entraîne des blessures à l'animal sur les parties en contact avec la corde.

L'élevage porcin est aujourd'hui au stade de spécialisation avec l'achat d'autres races comme « nassari nabouèri » (porc blanc plus grand et physiquement imposant par rapport aux races locales), et sur le métissage. Ce type d'élevage est exclusivement intensif.

La reproduction commence dès l'âge de 7 mois mais l'âge de réforme est très variable et lié à la demande. Certaines personnes confient leurs femelles à celles qui possèdent des races plus avantageuses pour le métissage moyennant 1500 f CFA.

Les traitements vétérinaires se résument au vaccin contre le charbon, le Bernil et l'Oxytetracycline pour les exploitations plus organisé.

La mortalité est liée aux maladies et surtout aux piqûres de scorpions et est plus élevée en basâge.

Le marché d'écoulement du porc est endogène. La production malgré moyenne n'arrive pas à satisfaire la demande, ce qui emmènent les bouchés à se fournir dans les villages voisins.

Il est à noter que seuls les bwaba sont les principaux consommateurs de porcs, les migrants étant dans leur grande majorité des musulmans. Les prix sont variables en fonction de la taille de l'animal. Les porcs de race locale coûtent entre 6000 et 17500 f CFA tandis que les porcs de races exotiques ou métissées coûtent de 28500 à 82000 f CFA l'unité. Les couples de 5 mois destinés à l'élevage coûtent 37500 au minimum.

VAB/TETE/AN

SE3

SE4

VAB/T ET E/AN (f CFA)

100000

40000

90000

80000

70000

60000

50000

30000

20000

10000

0

SYSTEME D'ELEVAGE PORCIN

Figure 13: diagramme de comparaison des valeurs ajoutées de l'élevage porcin

Le SE4 est plus porteur que le SE3 mais les choix actuels des producteurs tendent vers le métissage pour toujours minimiser les coûts de production liés au porc de race.

3.3.2.3. Systèmes d'élevage des petits ruminants : ovins (SE5) et caprins (SE6)

Des ovins existent au village mais leur élevage se révèle très difficile, situation aggravée surtout avec la recrudescence des vols. Néanmoins certains disposent d'un cheptel important surtout au niveau des peuls. En effet chez ces éleveurs le travail est bien organisé et l'élevage d'ovins est confié aux enfants (en général non scolarisés) à tours de rôles pour trois jours. Les caprins sont à la charge des femmes dont la majeure partie constitue leur capital quand bien même certains animaux appartiennent exclusivement à la famille.

Le mode de conduite diffère peu. Les ovins reçoivent plus de soins du fait qu'ils sont destinés de facto à la vente et à l'utilisation lors des fêtes musulmanes où l'achat se trouve être groupé. Les caprins sont au piquet et sont vendus en cas de nécessité (dépense surprise, santé, scolarité,...). La vaine pâture est le mode le plus observé en saison sèche car il n'existe pratiquement pas de complémentation, l'élagage étant rigoureusement contrôlé par les agents forestiers. En hivernage les caprins sont à la corde. Les ovins sont conduits avec le bovin dans zones les parcours. Notons que les ovins sont très rarement conduits au sud lors des transhumances car les bergers refusent du faite de la difficulté de conduites.

La première mise-bas chez les caprins est de 10 mois, le bouc pouvant débuter la reproduction dès 3 mois. Les mâles reproducteurs sont réformés dès l'âge de 5 ans et les femelles non vendues sont réformées dès 8 ans. Chez les ovins seul le géniteur n'est pas vendu et il est gardé pendant deux ans. L'âge de reproduction des mâles est de 4 à 5 mois tandis que chez les femelles la première mise-bas débute dès 6 mois. La réforme des femelles d'ovins est variable et débute le plus souvent dès la 5ème année. On assiste très souvent à des gestations groupées en début hivernage (mois de juin). Les avortements sont en majorité dus à la qualité de l'eau et dans ce cas la mortalité peut aller de 10 à 30 % des adultes. Les mâles sont vendus dès l'âge de 10 à 12 mois.

3.3.2.4. Systèmes d'élevage axés sur les bovins Cas particulier des boeufs de traction (SE7)

C'est un élevage particulier qui se pratique dans la majorité des familles disposant de plus d'une paire mais les cas les plus fréquents sont les animaux confiés. En effet les familles Bwaba embauchent en général un petit Dagari qui est chargé de conduire les boeufs de traits moyennant 6000 f CFA par mois. Les bergers peuls regroupent en général plusieurs boeufs de propriétés différentes parmi lesquels on retrouve souvent des femelles (élevage naisseurs).

L'acquisition de boeufs de traits répond à un besoin de l'exploitation agricole et du capital social. Les producteurs accordent une importance à la race lorsqu'ils achètent les jeunes boeufs de deux ans environs. Certains estiment que les métissent présentant un meilleur aspect physique et peu exigeant en aliment fournissent les meilleurs performances en travail et vieillissent moins. Mais en général les types métissés sont peu rémunérateurs à la réforme. D'autres s'intéressent par contre aux zébus pour obtenir de meilleurs prix à la reforme. D'autres enfin n'achètent qu'en fonction des finances qu'ils disposent au moment de l'achat. Le prix d'achat est aussi fonction des relations existant entre les deux parties mais le prix minimal pour un mâle de deux ans est de 70000 f CFA.

La majorité des animaux sont fournis par les éleveurs peuls de Gombèlèdougou ou des villages environnants ou à défaut par des transhumants.

Le dressage commence dès 2 à 2,5 ans en faisant la pause de l'anneau nasal mais tout le processus de dressage n'est pas respecté à la lettre. Ensuite l'animal est attelé à la charrette avec un autre déjà dressé pour lui permettre de suivre le pas. Enfin il est attelé à la charrue dès le début de l'hivernage avec l'animal dressé. En général, tous les producteurs procèdent ainsi pour dresser le boeuf nouvellement acquis avant de réformer les plus âgés qui ont pratiquement 7 à 10 ans en fonction de l'appartenance. En effet il ressort que les Mossés réforment plus tôt pour avoir des meilleures offres tandis que les Bwaba réforment tardivement et voient leur profit diminuer. Ainsi le prix à la reforme est d'au moins 225000 lorsque l'animal est réformé tôt.

L'alimentation des boeufs de trait est le facteur qui conditionne la bonne conduite de l'hivernage. En effet beaucoup d'animaux présentent en mai un état de fatigue faute d'alimentation conséquente et ne peuvent donc supporter les travaux à sec dans les champs. Ainsi certaines familles fournissent un complément alimentaire en tourteau de coton mais à des quantités minimes cars il ressort qu'un apport important entraîne un engraissement qui devient également néfaste pour l'animal.

Le système pastoral des éleveurs transhumants (SE9)

L'élevage bovin proprement dit se présente ainsi que le montre la typologie évolutive comme la deuxième activité source de capital incontestablement plus élevée que celle de l'agriculture. Les grands éleveurs disposent d'un cheptel important (en moyenne 5 troupeaux) et pratiquent la transhumance faute d'eau et de ressources alimentaires conséquentes sur place. Du coup il y'a une faible restitution de la matière organique. Ces éleveurs ont recours à la main d'oeuvre, le berger, en fonction du nombre de troupeau qu'ils disposent. Ainsi pour un troupeau (plus de 70 boeufs) il faut en plus du propriétaire un berger payé à 10000 f CFA par mois pour un contrat qui dure au moins 6 mois. Le plus souvent un taurin de deux ans est donné en lieu et place de la somme d'argent ; à défaut une génisse de même âge est donnée. Le déplacement vers le sud-ouest débute en début février et dure trois mois. Il concerne la majorité du troupeau et seules les vaches devant alimenter la famille en lait restent. Ce déplacement suit la localisation des points d'eau et tient compte des éventuels foyers de maladies. Le propriétaire du troupeau joue le rôle d'éclaireur. Au cours du trajet des compléments en sel et tourteau sont donnés surtout aux femelles ayant mises bas. Le retour en fin avril ou début mai se fait pour éviter au maximum la confrontation avec les agriculteurs de ces zones. Notons que le couloir pastorale est pratiquement inexistant parce que occupé par les agriculteurs au regard de l'enrichissement du couloir en matière organique. De retour l'espace devient une contrainte majeure au village. Ainsi la majorité des ces éleveurs se ruent sur la forêt de la Mou avec pour argument d'éviter les affrontements. Ainsi beaucoup de ces éleveurs avancent qu'ils préfèrent les sanctions infligées par les agents forestiers qui s'élèvent au minimum à 200.000 f CFA. Aussi les femmes peules sont obligées de se déplacer jusque dans la forêt pour traire le lait destiné à la vente en hivernage. Cette production laitière n'est pas une priorité mais une vache fournie en moyenne 2 litres de lait par jour mais en saison sèche cette production n'est que de 0,5 litre par jour pour les vaches gardées sur place.

Il ressort également de nos entretiens que la fréquence de mise bas est plus élevée pour les
boeufs en transhumance que ceux restant sur place regard au régime alimentaire. Ces animaux

bénéficient de l'herbe fraîche sur une grande période de l'année contrairement aux animaux qui restent sur place.

Très peu d'animaux sont vendus au village hormis les boeufs de traits. En effet le déplacement au sud-ouest permet de rejoindre la frontière de la Côte d'Ivoire voire la Guinée Conakry pour des ventes conséquentes mais cette vente se fait en réalité avec les batailleurs qui suivent les mêmes itinéraires.

Le système pastoral des éleveurs sédentaires (SE8)

Il s'agit des éleveurs ayant à peine un troupeau ou en charge un troupeau soit confié soit un rassemblement des boeufs confiés formant ainsi un troupeau. Ce type d'élevage concerne les boeufs de parcours qui présente un aspect physique maigre surtout en saison sèche, ce qui pousse les bergers à tricher quelque fois en rentrant de façon nocturne dans la forêt pour alimenter les boeufs. Cette pratique s'observe même en hivernage du fait que les jachères sont devenues rares tandis que la forêt fournit un potentiel important. Seulement en cas de prise en flagrant, c'est le propriétaire qui supporte la charge des sanctions. Le manque crucial d'eau est un facteur contribuant fortement à une faible reproduction des boeufs de ce type d'élevage. En effet, les avortements sont fréquents dus aux eaux boueuses. La reproduction est donc irrégulière. Toute fois certaines vaches arrivent à respecter une naissance tous les 18 mois.

3.3.2.5. Performances technico-économiques des systèmes d'élevage

SE1

SE2

SE3

SE4

SE5

SE6

SE7

SE8

SE9

100000

90000

80000

70000

60000

50000

40000

30000

20000

10000

0

VAB/TETE

VAB/MERE DES SYSTEMES D'ELEVAGE

SYSTEMES D'ELEVAGE

Figure 14: Histogramme de comparaison des VAB/mère des différents systèmes d'élevage

VAB/HJ (F CFA)

25000

20000

35000

30000

15000

10000

5000

0

SYSTEMES D'ELEVAGE
1

VAB/HJ

SE

1 SE

2 SE

3 SE

4 SE

5

Figure 15: Histogramme de comparaison des VAB/HJ des différents systèmes d'élevage

3.4. Analyse technico-économique des systèmes de production

3.4.1. Caractérisation des exploitations types de la zone d'étude

3.4.1.1. Exploitations de grandes familles

Les grandes familles sont constituées par les éleveurs transhumants, les Agro-éleveurs et les exploitations capitalisantes qui ont des revenus relativement élevés par rapport à la moyenne de la population. Elles emploient de la main d'oeuvre et recourent surtout à l'entre-aide.

La taille de la famille est supérieure à 30 et la main d'oeuvre représente au minimum 12 actifs familiaux. Ils exploitent une superficie moyenne de 22 ha et les systèmes de culture sont basés sur la rotation coton-maïs avec un travail du sol effectué à l'aide de la traction motorisée. Ils pratiquent le SC1 mais intègrent également en complément les S, SC7, SC9 et SC12 avec une forte utilisation de l'engrais minéral. Les terres sont cultivées en continue et la fertilité est restaurée par l'apport de fumure organique. Le cheptel bovin dépasse une vingtaine de vaches mères et confiées en général à un berger. Cela est une forme de thésaurisation mais l'importante fumure organique produite n'est pas suffisamment exploitée. Pour ces systèmes, la VAB des systèmes de culture contribue pour 64% (soit 8 490 665 f CFA) à la formation de leur VAB ; tandis que l'élevage contribue à hauteur de 4 867411 f CFA.

Travail (en Honvnejour)

250,0

200,0

150,0

100,0

50,0

00

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC
( Mois)

Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

Figure 16: histogrammes montrant le calendrier de travail des SP1 Les grands éleveurs : SP2

Les grands éleveurs désignent les producteurs dont l'activité est basée sur l'élevage et dont le cheptel s'inscrit dans la fourchette de 2 à plus de 5 « têtes » (troupeaux). Seul le SE5 est concerné par ce type d'élevage mais quelques rares transhumants intègrent le petit ruminant en l'occurrence les ovins (SE5). Ce système recourt nécessairement à une main d'oeuvre conséquente (au moins 1 berger par troupeau en plus du propriétaire). Ils produisent des céréales sur des superficies réduites. Il est présenté comme économiquement rentable.

15345124;
96%

681018; 4%

PB SC
PB SE

Figure 17: diagramme circulaire montrant les contributions respectives des systèmes de culture et d'élevage aux Systèmes de productions (SP1)

Intervenant pour 96% à la formation de la VAB de ces types de système, la VAB du système d'élevage correspond à la richesse qui s'ajoute annuellement à l'exploitation, les parts vendues, autoconsommées et utilisées pour l'accroissement du troupeau ayant été prises en

compte. Produite sur des superficies difficiles à évaluer la VAB ramenée à l'hectare élève énormément les revenus de ces exploitations.

Les exploitations concernées par ce type de système de production sont celles ayant une main d'oeuvre familiale non négligeable (de 6 à 12). Elles disposent d'au moins deux paires de boeufs de traits et de l'attelage complet et ont recours quelques fois à la location du tracteur pour le labour des superficies. Elles pratiquent les S, SC5, SC7, SC12 et SC13 principalement.

Ces exploitations intègrent les systèmes d'élevage centrés sur l'aviculture, les petits ruminants, les boeufs de parcours avec un nombre réduit de vaches mères et parfois les porcins pour les exploitations bwaba de ce type. Cela se fait en relation avec la taille de la famille et elles recourent à des bergers lorsque la famille ne dispose pas de la main d'oeuvre qualifiée à cet effet.

Les exploitations du SP3 mobilisent moins la fumure organique malgré la présence du troupeau qui gravite les parcours et est parqué le soir. Les boeufs de traits sont également prélevés de cet élevage ou acquis à partir des revenus de l'élevage. Elles recourent fortement à l'entraide lors des pics de sarclage et surtout de récolte.

3.4.1.2. Exploitations de familles moyennes

Elles concernent les exploitations de revenus modestes, disposant au minimum une paire de boeufs et de l'équipement en conséquence ou des éleveurs sédentaires. Ces types d'exploitations disposent de superficies suffisantes mais exploitent juste une partie faute de main d'oeuvre. Le reste est réservé sous forme de jachère ou mis temporairement à la disposition d'un migrant. Il s'agit d'exploitations qui à la faveur des bonnes périodes d'achat du coton ou des bonnes saisons ont pu introduire dans leur cheptel des femelles dans l'élevage bovin qui, aujourd'hui, se rapproche de l'effectif d'un troupeau. Les systèmes de culture rencontrés dans les exploitations de ce type sont SC3, SC5, SC6, SC12 avec quelques cultures secondaires à superficie très réduites. Les systèmes d'élevage SE1, SE2, SE3, SE4, SE5 SE6 et SE7 quoique en nombre des têtes restreint font partie intégrante du système de production. Ils fournissent une quantité acceptable de fumure organique aux superficies exploitées. Ces types d'exploitations emblavent jusqu'à 14 ha et emploient en moyenne 8 actifs familiaux.

Travail (en Hommejour)

120,0

100,0

40,0

80,0

60,0

20,0

0,0

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC
Mois

CALENDRIER DE TRAVAIL SP 4

MAÏS

ARACHIDE

COTON

NIEBE 2M

Sorgho blanc 3-4M ATTELAGE BOVINS MAÏS 3M

TOTAL SE

Figure 18: histogramme correspondant au calendrier de travail des SP 4

Les exploitations de ce type concernent les migrants de deuxième génération, les familles en scission et les autochtones de « castes inférieures ». Certaines disposent d'un capital conséquent mais les difficultés d'accès à la terre limitent leurs investissement d'où leur orientation vers l'élevage naisseur. Certaines exploitations disposant de l'attelage en surplus procèdent à la prestation de service.

Ce type de système de production concerne la majorité des migrants peuls surtout dont l'activité principale est l'élevage. La production céréalière ne concerne que moins de deux hectares. Les principaux systèmes de culture pratiqués sont le SC 9, le SC 10 et SC 11.

Ces types d'exploitations sont basés sur l'aviculture (SE 1 et SE 2), le petit ruminant (SE 5, SE6) et le SE 8. Ils ont l'avantage de pouvoir mieux mobiliser la fumure organique à travers la rotation des parcs nocturnes et de produire du lait. Il a l'avantage d'occuper uniquement la main d'oeuvre familiale qui en réalité constitue le véritable réservoir en berger.

Les seules activités annexes sont le tissage des nattes à base de tige de céréales ou d'Andropogon par les femmes en saison sèche. Les hommes quant à eux oeuvrent au stockage de quelques quantités de fourrage vers la sortie de l'hivernage.

3.4.1.3. Exploitations de petites familles

Les manuels de la zone sont de deux types : les migrants nouveaux venus qui, en réalité ne disposent pas très souvent d'un capital conséquent pour s'équiper, et les producteurs pauvres ou décapitalisant au regard de la situation des marchés et des impayés accusés au sein des GPC. Pour ce qui concerne le premier cas l'équipement est généralement une question de temps tandis le second est liée à une question d'adaptation ou de manque de soutien.

Les systèmes de cultures adoptés dans ce type de production sont le SC 4, le SC 8, SC 10 et le SC 12. L'élevage pratiqué intègre uniquement l'aviculture (SE 1 et SE2) et quelque peu le petit ruminant (SE3 et SE4).

Ces exploitations constituent des réservoirs en main d'oeuvre agricole mais agissent surtout par le canal de l'entraide. En général, la possibilité d'accès à la traction animale se fait en dégageant un actif sous forme de main d'oeuvre aux exploitations mieux nanties.

Travail (en Hommejour)

60

40

20

70

50

30

10

0

MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC

(Mois)

CALENDRIER DE TRAVAIL

ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M

MAÏS 2M MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

Mil pénicillaire 3M

Figure 19: histogramme représentant le calendrier de travail des SP 5

Les bergers sont des producteurs dont l'activité est étroitement liée à celui des agriculteurs disposant des ressources à thésauriser sous forme d'animaux. Ils reproduisent les troupeaux confiés et bénéficient de son salaire et des autres avantages comme l'accès à la traction animale le lait et d'une partie de la fumure organique. Ils pratiquent la culture céréalière à travers le SC 10 et quelque peu de SE5, SE1 et SE2. Dans le cas particulier des boeufs de trait, les écoliers assurent le relais en hivernage, ce qui décharge certains bergers qui peuvent alors s'occuper de leurs champs.

III.-Résultats et Discussions

3.4.2. Evaluation et Modélisation économique des systèmes de production

La synthèse des enquêtes techniques et économiques réalisées nous a permis de représenter sur le graphique ci-dessous le revenu de chaque actif de chaque type d'exploitation en fonction de la surface disposée. Chaque nuage traduit un système de production similaire mis en oeuvre par un type d'exploitation. Cependant nous n'avons pas pris en compte la superficie occupée par les systèmes d'élevage eu égard aux difficultés d'estimation des espaces de parcours et de transhumances. Les données des différents calculs se trouvent aux annexes 3 et 4.

Au regard de l'échantillon réduit des exploitations enquêtées nous avons procédé à une modélisation à travers une représentation graphique de l'évolution du revenu agricole par actif en fonction de la superficie.

RAIACTIF (f CFA)

1400000

1200000

1000000

800000

600000

400000

200000

0

0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50

SAU/ACTIF

SP6

SP2

MODELISATION TECHNICO-ECONOMIQUE

SP8

SP3

SP5

SP1

SP7

Sp4

39 38

37 36

35 34

33 32

31 30

29 28

27 26

25 24

1,67 22

21 20

19 18

17 16

15 14

13 12

11 10

9 8

7 6

5 4

3 2

1

Figure 20: modélisation des exploitations à partir des revenus agricoles par actif des différentes exploitations enquêtées de l'échantillon raisonné

La grande diversité des exploitations familiales de la zone d'étude, voire au-delà, peut donc se simplifier par un regroupement tenant compte des pratiques, des superficies par actif mais aussi les revenus engrangés par chaque système de production. Nous arrivons donc à classer chaque actif dans l'une des trois catégories de familles qui existent, aucune exploitation privée n'ayant été trouvée dans la zone d'étude.

Le calcul de ces revenus n'a pas pris en compte la contribution des cultures secondaires peu représentatives et autoconsommées, de même que l'élevage porcin.

III.-Résultats et Discussions

1200000

1000000

800000

600000

400000

200000

RA/ACT IF (f CFA)

0

REVENUS AGRICOLES PAR ACTIF

SP1

GRANDES FAMILLES

SP3

SP4

FAMILLES MOYENNES

SP6

SP7

SP8

PETITES FAMILLES

SP5

0 1 2 3 4

SP2

SAU/ACTIF (ha)

SEUIL DE SURVIE

SEUIL DE REPRODUCTION SOCIALE

-200000

-400000

-600000

Figure 21: courbes d'évolution du revenu agricole par actif en fonction de la surface

L'analyse des courbes d'évolution des revenus agricoles de chaque actif d'une exploitation donnée montre que les grandes familles tant agro-éleveurs que d'éleveurs disposent des revenus les plus considérables largement au dessus des seuils de pauvreté et de reproduction sociale. Les familles restées unies ont pu affronter les périodes de crises. En effet depuis les années 80, l'expansion des superficies et le partage des retombées du coton ont divisé la majorité des familles. Ainsi, vivre en grande famille constitue une garantie de durabilité des exploitations quand bien même les revenus par tête ne sont pas des plus élevés. Ces résultats confirment ceux de SERPANTIE et al., (1993) et de DUFUMIER. M., (2005).

Les revenus de familles moyennes sont au dessus des seuils de survie et de reproduction sociale. Elles maintiennent ou accroissent leurs revenus à partir de l'élevage naisseur faute de facilités de diversification. Leurs revenus par tête sont plus élevés mais elles ne peuvent faire face à une longue crise.

Les petites familles oscillent entre le seuil de survie et le seuil de reproduction sociale. Les difficultés liées à l'équipement et l'accès aux intrants entravent leur essor. Une crise mineure tant climatique qu'économique a tendance à les ramener en dessous du seuil de survie. Toute fois l'esprit de solidarité développé depuis des décennies dans la zone constitue une base pour ces exploitations non seulement pour accéder à la traction bovine mais aussi pour s'équiper à la suite d'une bonne campagne surtout cotonnière.

CONCLUSION/PERSPECTIVES

Les contraintes de temps ne nous ont pas permis d'accéder à toutes les diversités de pratiques, de savoirs et de contraintes des exploitations familiales de la zone d'étude. Toute fois le peu de connaissances acquises constitue un plus. En effet partis de familles élargies et organisées sous la direction d'un chef d'exploitation ou de lignage, les habitants ont façonné leur milieu jusqu'à constituer un zonage agro-écologique (au cours des années 90) qui se voulait durable pour des générations. Mais comme par récurrence, les différentes contraintes d'organisation n'ont pas permis aux habitants de Gombèlèdoudou de promouvoir l'intensification des productions face à l'explosion démographique, à la désagrégation des grandes familles et aux crises de fertilités.

Dix années après la réorganisation de l'espace à Gombèlèdoudou, les caractéristiques chimiques du sol indiquent une forte acidité et un niveau de régression avancé des pâturages de la zone pastorale. Les résultats de notre étude montrent que les systèmes culturaux n'ont pas fortement évolué et restent basés sur la rotation coton//maïs. Mais ces trois dernières années, les superficies de sorgho ne cessent de s'accroître surtout chez les plus pauvres. Les différences se notent surtout sur le degré d'intensification, le niveau d'équipement et la disponibilité de la main d'oeuvre familiale. Les contraintes du pâturage et les modes de production ont conduit les éleveurs à la transhumance mais surtout à l'occupation de la forêt classées de la Mou. Ainsi une différenciation nette des exploitations en trois familles se perçoit aujourd'hui, les modalités d'accès aux moyens de production restant fixes. Nous retenons donc qu'il existe une étroite relation entre le milieu et les modes de mise en valeur. De même, le jeu des intérêts et des contraintes des différentes catégories d'agriculteurs entraîne des évolutions permanentes.

Le village de Gombèlèdougou se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. L'exploitation durable de la zone requiert une réorganisation du milieu par les producteurs aujourd'hui « conscients » des véritables risques des crises de fertilité.

~ Une redynamisation du zonage agro-pastoral par tous les acteurs et villages

concernés :

L'implication des responsables des trois villages à travers un dialogue franc et constructif en
faveur des populations est une nécessité. Aussi un projet de suivie et de gestion rigoureuse des

problèmes de fertilité sont envisageables. De même la question de l'intégration agricultureélevage doit faire de nouveau l'actualité car elle est profondément remise en cause.

> Une amélioration des conditions d'élevage à travers l'embouche car des possibilités

existent. Cela passe par la résolution du problème général d'eau en saison sèche auquel est confrontée la population, mais aussi des séances de formation en ce qui concerne l'amélioration génétique des espèces.

L'amélioration des conditions de vie et de production agricole permettra de sauver l'exploitation familiale de la zone d'étude.

> La mise en place d'une politique agricole solide en faveur des petits producteurs

surtout en matière de commercialisation des produits agricoles comme le maïs. Elle requière la construction d'une banque de céréales et la mise en place d'une organisation solide similaire à celle du coton pour soutenir la production. Des facilités d'accès aux intrants doivent être développées pour les petites et moyennes familles au risque qu'elles ne deviennent de véritables réservoirs en main d'oeuvre agricole. De même la diversification de la production doit être encouragée surtout le maraîchage, le riz pluvial et les tubercules dont des possibilités existent et le besoin de production a été exprimé.

> Des séances de formation en gestion de l'exploitation agricole sont devenues un

besoin exprimé par les producteurs surtout ceux de revenus élevés. Les grands producteurs ont des revenus qu'ils ont du mal à fructifier autrement à l'échelle du village, des alternatives sont donc à penser.

La poursuite des recherches et des études du genre permettront de :

> pouvoir diagnostiquer les véritables problèmes de l'agriculture familiale, c'est pourquoi des études sur la composition physico-chimiques des sols doit s'accentuer ;

> estimer avec plus de précision les rendements à travers la conception de logiciels prenant en compte les facteurs de production et les variantes utilisées dans notre étude.

BIBLIOGRAPHIE

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ANNEXES

Annexe 1 : systèmes de culture

II

Annexe 1.1 : Diversité des systèmes de culture et opérations dominantes

Identifiant SC SC1moto SC1a SC1b SC1c S SC3 SC4 SC5 SC6 SC7 SC8 SC9 SC10 SC11 SC12 SC13 SC14 SC15 SC16 SC17

rotation C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M C//M//C//SC//M//C//SC//M//C//S C//M//S M//M M//S_Mil M//S //M//a_n/MC//M//a_n/MC//C//M C//C//M

Caractéristiques motorisé intensif intensif intensif amélioré typique manuel bas fond extensif - - - - bas fond - - - - - -

Age_parcelle (années) 2 - 25 2 - 25 2 - 15 2 - 10 2 - 15 2 - 10 2 - 10 2 - 20 2 - 20 10 - 25 10 - 25 10 - 25 10 - 25 10 - 20 2 - 10 2 - 10 2 - 25 2 - 20 2 - 20 2 - 20

Type de Sol G G G G G G G Inond. G G G G G Inond, G G G G G G

Taux de fertilité 1 1 1 1 1 1 1 1,25 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Taux d'enherbement 1 1 1 1 1 1 1 1,5 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1

Engrais minéraux (sacs/ha) 4 4 4 4 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7 3 2 2 1,8 4,00 0 1,3 3 2 4 2,7

Engr. Organiques (taux/ha) 1,33 1,33 0,66 0 0,66 0 0 0 0 0,66 0 0 0 0 1,33 0,66 0 0 0,66 0

Préparation du sol (H.J/ha) 2,25 9 6 6 6 6 0 6 6 6 6 0 6 6 12 12 6 6 6 6

Travail du sol (labour) tracteur profond* oui oui oui oui non oui oui oui oui non oui oui profond profond oui oui oui oui

Travail à sec oui possible possible possible possible possible non possible possible possible possible possible oui

Herbicide prélevée (%traité) 100 100 100 100 100 50 50 100 100 100 50 50 50 100,00 0 0 100 50 100 50

Mise en culture (H.J/ha) 9 16 13 13 13 12 6 13 13 13 12 6 12 13 18 18 13 12 13 12

Herbicide postlevée (%) 50 50 50 50 50 0 0 50 50 38 13 13 33 50,00 0 0 38 0 50 0

Sarclage(s)/dem. (H.J/ha) 15 15 15 15 15 21 34 19 15 16 21 33 19 19 26 26 16 24 15 22

TRAVAIL TOTAL (H.J/ha) 76 83 79 78 79 84 89 86 73 84 88 90 80 86 79 79 77 84 85 90

Rendements Coton 2125 2025 1824 1725 1572 1273 673 1841 898 1837 1287 687 1273 1725 1273 1837 1287

(kg) Maïs 3676 3479 3018 2758 2554 2196 1014 2868 1112 3018 2196 1014 2196 4500 1903 2554 2561 2002 2821 1999

Sorgho 713 541 125 541 1282 1213

Mil 713 541 125 541 1282 1213

Niébé 700 600

Arachide 1140 930

PRODUIT BRUT (Fcfa) 358029 340179 301174 280334 257750 215611 108511 295170 128252 245072 175276 86476 162133 472500 161379 189605 226940 176280 296160 208909

CONSO INTERMEDIAIRES 124251 119001 119001 119001 100905 92280 68280 100905 80655 96864 76140 53640 72253 119001 23850 41802 92788 70627 118418 92703
Valeur Ajoutée Brute (Fcfa) 233778 221178 182173 161333 156845 123331 40231 194265 47597 148208 99136 32836 89880 353499 137529 147803 134152 105653 177742 116206
V A B / Hectare 233778 221178 182173 161333 156845 123331 40231 194265 47597 148208 99136 32836 89880 353499 137529 147803 134152 105653 177742 116206

V A B / Homme.jour 3475 2985 2608 2338 2250 1694 552 2486 689 1897 1228 398 1267 4110 1837 2017 2144 1557 2370 1480

Annexes 1.2 : principaux systèmes de culture et évaluation de leurs performances économiques

Identifiant SC SC1 S

rotation C/M C//M

caractéristiques moto-mécanisé/inteintensif

SC3
C//M
typique

SC4
C/M
manuel

SC5
C//M
bas fond

SC6
C//M
extensif

SC7 SC8

C//M/C/S C//M/S
gravillonnaire gravillonnaire

SC9
M//M
bas fond

SC10 SC11 SC12 SC13

M//S_Mil M/S_Mil C//M/a_n//M C/C/M
gravillonnaire gravillonnaire gravillonnaire gravillonnaire

TRAVAIL TOTAL (H.J/ha)

76

80

84

89

86

73

87

80

86

79

79

80

87

Rendements Coton

2125

1858

1273

673

1841

898

1270

1273

 
 
 

1499

1562

(kg/ha) Maïs

3676

3085

2196

1014

2868

1112

2076

2196

4500

1903

2554

2281

2410

Sorgho

 
 
 
 
 
 

1331

713

 

1206

1282

 
 

Mil

 
 
 
 
 
 
 
 
 

987

1213

 
 

Niébé

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

650

 

Arachide

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1035

 

PRODUIT BRUT (Fcfa)

358029

340179

215611

108511

295170

128252

168941

162133

472500

161379

189605

201610

252535

CONSO INTERMEDIAIRES

124251

119001

92280

68280

100905

80655

75548

72253

119001

23850

41802

81708

105561

Valeur Ajoutée Brute (Fcfa

233778

221178

123331

40231

194265

47597

93394

89880

353499

137529

147803

119902

146974

V A B / Hectare

233778

221178

123331

40231

194265

47597

93394

89880

353499

137529

147803

119902

146974

V A B / Homme.jour

3475

2985

1694

552

2486

689

1174

1267

4110

1837

2017

1495

1683

Annexe 1.3 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP1

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs)

autoconso

Tx vente précoce (0à1) Tx vente mi-saison(0à1) P B

1331

4

13

7

0,1

0,65

3676

36

336

57

0,1

0,65

3676

4

37

7

0,1

0,65

700

2

4

3

0,25

0,5

1455

2

7

4

0,25

0,5

2125

40

21245

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

5

 
 
 

SC

Sorgho blanc( 4 rouge) mois

Maïs 3 mois

Maïs 2 mois

Niébé cycle court

cycle 3 mois

COTON

CUEILLETTE

karité

néré

autres produits de cueillette 2413

oseille 83038 875 82163

gombo 182000 875 181125

C I VAB

143054 26450 116604

3715273 804375 2910898

412254 95375 316879

59063 15950 43113

73659 18950 54709

3505425 1035770 2469655

302413 0 302413

180000 0 180000

120000

VAB/ha

VAB/hj

116604

3761

323433

4589

316879

4012

86225

1026

109419

855

246966

2298

Annexe 1.4 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP2

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs) autoconso vente précoce,taux(0à1) vente mi-saison, taux(0à1) P B

987

3

7

4

0,2

0,65

1262

3

9

4

0,2

0,65

2118

4

22

27

0,2

0,65

 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

 
 
 

SC

Mil pénicillaire 3mois Sorgho rouge 4 mois Maïs 3mois CUEILLETTE

karité

néré

VAB/ha

VAB/hj

96680

1055

111859

1496

188048

2572

C I VAB

88260 15750 72510

99419 15525 83894

227048 39000 188048

122413 0 122413

72000 0 72000

48000

autres produits de cueillette 2413

oseille 45078 475 44603

gombo 98800 475 98325

Annexe 1.5 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP3

SC

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs) autoconso

 

Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi saison(0à1)

P B

C I

VAB

VAB/ha

VAB/hj

Sorgho rouge 4 mois

638

4

6

7

0,1

0,7

67280

26450

40830

40830

540

Maïs R/B 3 mois (SR21_

4500

24

274

57

0,1

0,7

2976065

572250

2403815

400636

5725

Maïs R/B 2 mois (SR21_

3085

4

31

7

0,1

0,7

339756

95375

244381

244381

3141

niébé cycle court

700

2

4

3

0,25

0,5

59063

14513

44550

89100

1033

cycle 3mois

1350

2

7

3

0,25

0,5

68344

17513

50831

101663

754

COTON

1858

36

16721

 
 
 

2758883

921393

1837490

204166

1921

CUEILLETTE

 
 
 
 
 
 

302413

0

302413

 
 

karité

 
 

5

 
 
 

180000

0

180000

 
 

néré

 
 

5

 
 
 

120000

 
 
 
 

autres produits de cueillette

 
 
 
 
 
 

2413

 
 
 
 

oseille

 
 
 
 
 
 

83038

875

82163

 
 

gombo

 
 
 
 
 
 

182000

875

181125

 
 

Annexe 1.6 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP4

V

SC rdmt/ha (kg) nb quart d'ha récolte(sacs) autoconso

 
 

Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi-saison(0à1)

P B

C I

VAB

VAB/ha

VAB/hj

Sorgho rouge

790

2

4

3

0,2

0,65

41662

13225

28437

56873

1354

Maïs 3 mois

2277

10

58

22

0,2

0,65

598872

180404

418468

167387

2724

Maïs 2 mois

2147

4

22

3

0,2

0,65

224566

74404

150162

150162

2020

niébé cycle court

500

2

3

2

0,25

0,5

42188

10200

31988

63975

688

cycle 3mois

1035

2

5

3

0,25

0,5

52397

13200

39197

78394

506

COTON

1413

20

7063

 
 
 

1165313

481410

683903

136781

1275

CUEILLETTE

 
 
 
 
 
 

102413

0

102413

 
 

karité

 
 

5

 
 
 

60000

0

60000

 
 

néré

 
 

5

 
 
 

40000

 
 
 
 

autres produits de cueillette

 
 
 
 
 
 

2413

 
 
 
 

oseille

 
 
 
 
 
 

33215

350

32865

 
 

gombo

 
 
 
 
 
 

72800

350

72450

 
 

Annexe 1.7 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP5

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs) autoconso

 

Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi-saison(0à1) P B

846

4

8

5

0,2

0,65

2918

16

119

39

0,2

0,65

2709

4

28

5

0,2

0,65

500

2

3

2

0,25

0,5

1035

2

5

3

0,25

0,5

1457

28

10200

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 

5

 
 
 

C I

VAB

VAB/ha

VAB/hj

26450

62541

62541

821

375750

850562

212640

3477

92500

191159

191159

2456

10200

31988

63975

688

13200

39197

78394

506

684014

998986

142712

1337

0

202413

 
 

0

120000

 
 

600

56340

 
 

600

124200

 
 

SC

Sorgho rouge 4mois

Maïs 3 mois

Maïs 2 mois

Niébé cycle court

cycle 3mois

COTON

CUEILLETTE

karité

néré

88991

1226312 283659 42188 52397

1683000 202413 120000 80000

autres produits de cueillette 2413

oseille 56940

gombo 124800

SC rdmt/ha (kg) nb quart récolte(sacs) autoconsommatioTx vente précoce(0à1) Tx vente mi-saison(0à1) P B C I VAB

Mil pénicillaire 3 mois 987 3 7

Sorgho rouge 4 mois 1262 3 9

Maïs 3 mois 2118 4 22
CUEILLETTE

VAB/ha

VAB/hj

96480

988

111699

1474

186433

2550

karité

 
 

2

 
 
 

48000

0

48000

 
 

néré

 
 

2

 
 
 

32000

0

 
 
 

autres produits de cueillette

 
 
 
 
 
 

2413

 
 
 
 

oseille

 
 
 
 
 
 

33215

350

32865

 
 

gombo

 
 
 
 
 
 

72800

350

72450

 
 

3

0,2

0,65

3

0,2

0,65

20

0,2

0,65

88110 15750 72360

99299 15525 83774

225433 39000 186433

82413 0 82413

Annexe 1.8 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP6

Annexe 1.9 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP7

SC

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs) autoconso

 

Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi-saison(0à1)

P B

C I

VAB

VAB/ha

VAB/hj

Sorgho blanc

998

2

5

2

0,2

0,7

52081

13225

38856

77712

1028

Maïs 3 mois

2459

6

37

16

0,2

0,7

383591

141702

241889

161260

2498

Maïs 2 mois

1654

2

8

2

0,2

0,7

85300

35765

49536

99071

1313

niébé cycle court

500

1

1

1

0,25

0,5

21094

5100

15994

63975

688

cycle 3mois

1020

1

3

1

0,25

0,5

25819

6600

19219

76875

496

COTON

1549

12

4648

 
 
 

766961

329234

437727

145909

1314

CUEILLETTE

 
 
 
 
 
 

102413

0

102413

 
 

karité

 
 

5

 
 
 

60000

0

60000

 
 

néré

 
 

5

 
 
 

40000

 
 
 
 

autres produits de cueillette

 
 
 
 
 
 

2413

 
 
 
 

oseille

 
 
 
 
 
 

23725

250

23475

 
 

gombo

 
 
 
 
 
 

52000

250

51750

 
 

Annexe 1.10 : Evaluation des performances des systèmes de culture des exploitations du type SP8

SC

rdmt/ha (kg) nb quart

 

récolte(sacs) autoconso

 

Tx vente précoce(0à1) Tx vente mi-saison(0à1)

P B

C I

VAB

VAB/ha

VAB/hj

Mil pénicillaire 3 Mois

1012

2

5

2

0,2

0,65

60201

10500

49701

99402

1116

Sorgho rouge 4 mois

1302

2

6

2

0,2

0,65

68270

10350

57920

115840

1406

Maïs 3 mois

1854

4

19

11

0,2

0,65

195959

27000

168959

168959

2270

CUEILLETTE

 
 
 
 
 
 

42413

0

42413

 
 

karité

 
 

2

 
 
 

24000

0

24000

 
 

néré

 
 

2

 
 
 

16000

 
 
 
 

autres produits de cueillette

 
 
 
 
 
 

2413

 
 
 
 

oseille

 
 
 
 
 
 

18980

200

18780

 
 

gombo

 
 
 
 
 
 

41600

200

41400

 
 

Annexes 2 : Les systèmes d'élevage

Annexe 2.1 : Les différents systèmes d'élevage et leurs performances économiques

Identifiant SE

SE1 poulets

SE2 Pintades

SE3 SE4 SE5

Porcins race localePorcin race NassariOvins

SE6 èriCaprins

SE7 SE8 SE9

Boeufs de tratBoeufs de pacourTranshuman

TOTAL TRAVAIL_SE

3

14,7

34,5

35,435

4,85

4,85

286

196,25

1081,25

Rendements/Tête

10,6

59,8364857

5,365

10,8871392

1,56252857

1,68131199

 

0,22898584

0,54363148

PRODUIT BRUT (Fcfa)

64385

448773,643

320034

502531

101581

83721

655154

297436

7829013

CONSO INTERMEDIAIRES

2897

3072

126167

158167

3150

3150

8062

77500

2666041

Valeur Ajoutée Brute (Fcfa

61488

448423,643

193867

344364

98431

80571

319077

219936

5162972

V A B / TETE/AN (F CFA)

10248

74737,2738

48467

86091

16405

13429

79769

15327

46936

V A B / Homme.jour

20496

30505,0097

5619

9718

20295

16613

1114,67921

1121

18037

Annexe 2.2 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP1

SE rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes annuellesautoconsommésutilisé sur SP dégâts cultureProduit Brut

Conso Interm VAB

 

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules

10,62

30

319

 
 
 

403581

14486

389095

12970

129698

coqs

 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

pintades femelle

59,84

15

898

 
 
 

1121934

0

1121934

74796

76322

mâle

 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

ovins brebis

1,47

15

22

 
 
 

244502

8250

236252

15750

48712

béliers

 

7

 
 
 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,55

8

12

 
 
 

109460

4875

104585

13073

17577

boucs

 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

boeufs Lait (l/j)

2

 

109500

 
 
 
 
 
 
 
 

TOTAL TETES TRANS

 

54

 
 
 
 
 
 
 
 
 

taurillon

 

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Génisse <2,5

 

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 

taureau

 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 

TROUPEAU vache_transh

0,43

18

8

 
 

50000

1517396

158514

1358882

75493

3762

taurillon

 

10

 
 
 

0

0

 

0

 
 

Génisse <2,5

 

10

 
 
 

0

 
 
 
 
 

vache_parcou

0,11

18

2

 
 

0

815385

139500

675885

37549

3444

BOEUFS TRACTION

 

8

86154

519000

50000

0

655154

102000

553154

69144

 

Annexe 2.3 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP2

SE rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

dégâts cultureProduit Brut

Conso Interm

VAB

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules 10,59

10

106

 
 

134162

5267

128896

12890

42965

coqs

2

 
 
 
 
 
 
 
 

pintades femelle 59,84

12

718

 
 

897547

0

897547

74796

61058

mâle

1

 
 
 
 
 
 
 
 

ovins brebis 1,58

8

13

 
 

136141

4050

132091

16511

27235

béliers

1

 
 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres 1,68

6

10

 
 

83721

3150

80571

13429

16613

boucs

1

 
 
 
 
 
 
 
 

boeufs Lait(l/j) 15

 

821250

 
 
 
 
 
 
 

transhumanceTotal têtes Transhumance

490

 
 
 
 
 
 
 
 

taurillon

149

 
 
 
 
 
 
 
 

Génisse <2,5

149

 
 
 
 
 
 
 
 

taureau

16

 
 
 
 
 
 
 
 

vache_transhmance 0,51830258

176

91

 

200000

12868764

4365458

8503306

48314

23539

B parcours TOTAL TETES parcours

34

 
 
 
 
 
 
 
 

taurillon

8

 
 
 

821250

 

821250

 

10770

Génisse <2,5

8

 
 
 
 
 
 
 
 

taureau

3

 
 
 
 
 
 
 
 

vache_parcou0,22898584

15

3

 
 

288462

116250

172212

11481

878

Boeufs de Traction

4

43077

72000

0

115077

0

115077

28769

 

BT non propres

8

 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 2.4 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP3

SE

 

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

utilisé sur SP

Produit Brut

Conso Interm VAB

 

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules

10,56

20

211

 
 

267345

10094

257251

12863

85750

coqs

 

3

 
 
 
 
 
 
 
 

pintades femelle

59,84

6

359

 
 

448774

350

448424

74737

30505

mâle

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

porcins nassari truies nabo

10,89

4

 
 
 

502531

158167

344364

86091

9717

vérats

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

ovins brebis

1,51

6

9

 
 

99481

2400

97081

16180

20017

béliers

 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,69

8

14

 
 

111825

2700

109125

13641

22500

boucs

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

boeufs Lait (l/j)

2

 

109500

 
 
 
 
 
 
 

taurillon

 

2

 
 
 

0

 

0

 
 

Génisse <2,5

 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

taureau

 

0

 
 
 
 
 
 
 
 

vache_parcou

0,22898584

4

0,92

 
 

92308

31000

61308

15327

170

BOEUFS TRACTION

 

6

64615

423000

25000

512615

0

512615

85436

 

Annexe 2.5 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP4

SE

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

Produit Brut

Conso Interm VAB

 
 

VAB/hj

poulets poules

10,56

6

63

 

80219

2897

77321

12887

25774

coqs

 

1

 
 
 
 
 
 
 

pintades femelle

59,84

4

239

 

299182

0

299182

74796

20353

mâle

 

1

 
 
 
 
 
 
 

ovins brebis

1,46

2

3

 

32460

1350

31110

15555

6414

béliers

 

1

 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,66

4

7

 

55617

2250

53367

13342

11003

boucs

 

1

 
 
 
 
 
 
 

BOEUFS TRACTION

 

2

26731

231000

257731

0

257731

128865

 

Annexe 2.6 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP5

SE

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes autoconso

Produit Brut

Conso Interm VAB

 
 

VAB/hj

poulets

poules 10,60

 

12

127

129267

5794

123473

10289

41158

 

coqs

 

2

 
 
 
 
 
 

pintades

femelle 59,84

 

5

299

373978

0

373978

74796

25441

 

mâle

 

1

 
 
 
 
 
 

ovins

brebis

1,54

4

6

67020

1875

65145

16286

13432

 

béliers

 

1

 
 
 
 
 
 

caprins

chèvres

1,68

6

10

83721

2625

81096

13516

16721

 

boucs

 

1

 
 
 
 
 
 

boeufs

Lait(l/j)

 
 

7

383250

 
 
 
 
 

TOTAL TETES parcours

 

4

 
 
 
 
 
 
 

taurillon

 

1

 
 
 
 
 
 
 

Génisse <2,5

 

1

 
 
 
 
 
 
 

taureau

 

0

 
 
 
 
 
 
 

vache_parcou

0

2

0 travaux sur SP

38462

15500

22962

11481

117

BOEUFS TRACTION

 

4

43077 327000

370077

51000

319077

79769,2308

1115

Annexe 2.7 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP6

SE

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

Produit Brut

Conso Interm VAB

 

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules

10,61

15

159

 

201404

7461

193943

12930

64648

coqs

 

2

 
 
 
 
 
 
 

brebis

1,56

18

28

 

304742

9450

295292

16405

60885

béliers

 

3

 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,68

12

20

 

167442

6300

161142

13429

33225

boucs

 

2

 
 
 
 
 
 
 

boeufs Lait(l/j)

7

 

383250

 
 
 
 
 
 

Total Boeufs parcours

 

56

 
 
 
 
 
 
 

parcours taurillon

 

14

 
 
 
 
 
 
 

Génisse <2,5

 

14

 
 
 
 
 
 
 

taureau

 

4

 
 
 
 
 
 
 

vache_parcou

0,17245251

25

4

 

843590

193750

649840

25994

3311

BOEUFS TRACTION

 

4

-53462

72000

18538

-117400

135938

33985

 

BT non propres

 

8

 
 
 
 
 
 
 

Annexe 2.8 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP7

SE

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

Produit Brut

Conso Interm VAB

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules

10,3899848

2

20,7799697

 

26424,9621

1241,66667

25183,2954

12591,6477

8394

coqs

 

1

 
 
 
 
 
 
 

pintades femelle

59,8364857

3

179,509457

 

224386,822

0

224386,822

74795,6072

15264

mâle

 

1

 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,58276127

2

3,16552254

 

27512,8073

1350

26162,8073

13081,4036

5406

boucs

 

1

 
 
 
 
 
 
 

BOEUFS TRACTION

 

2

21538,4615

163500

185038,462

0

185038,462

92519,2308

 

BT non propres

 

2

 
 
 
 
 
 
 

Annexe 2.9 : Evaluation des performances des systèmes d'élevage des exploitations du type SP8

SE

rdmt PB/tête nb têtes

 

total ventes

autoconso

dégâts cultureProduit Brut

Conso Interm VAB

 

VAB/Tête

VAB/hj

poulets poules

10,56

6

63

 
 

80219

2897

77321

12887

25774

coqs

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

ovins brebis

1,54

4

6

 
 

67020

2250

64770

16193

13354,7334

béliers

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

caprins chèvres

1,66

4

7

 
 

55617

2250

53367

13342

11003,4884

boucs

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

BOEUFS TRACTION

 

2

-107692

48000

0

-59692

-127500

67808

33904

 

BT non propres

 

12

 
 
 
 
 
 
 
 

Travail (en Homme.jour)

250,0

200,0

150,0

100,0

50,0

0,0

J F M A M J J A S O N D

( Mois)

Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

5100

Piles de torche

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

155000

10800

Entretien bicyclette/moto

10500

Entretien tracteur

225000

Pétrole

2403670

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

TOTAL Entretien matériel agricole

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

INTERETS SUR EMPRUNTS

nb HJ payés prix unitaire

1000

LOGEMENT

SUBVENTIONS DIRECTES

BILAN NET

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

0

0

TOTAL

0

0

0

5000

0

RENTES FONCIERES

Annexe 3 : Données des performances technico-économiques des systèmes de production

Annexes 3.1 : évaluation des performances technico-économiques des systèmes de production des agro-éleveurs

Annexe 3.1.1 : Calendrier de travail des SP1 Annexe 3.1.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

Annexe 3.1.3 : Calcul des amortissements économiques (cas du SP1)

5000000

TRACTEUR

5000000

20

250000

225000

DIVERS

 
 
 

sacs

 
 

200

lance pierre

 
 

75

cordage

 
 

10

couteau

 
 

200

 
 

prix/unité

 

1

10 12 100 12

quantité

 
 
 
 

2000

3

667

100

900

1

900

 

1000

1

1000

 

2400

1

2400

 

prix total

durée /vie

amortisssem

ententretien

AMORTISSEMENTS

 

prix/unité

TOTAL nombre

374887

prix total

 
 
 

durée /vie

amortisssem

entretien

GRENIER

boukarou

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MATERIEL LABOUR/BUTTAGE/SARCLAGE

3

3

3

3

3
2
2

2

3

2

3

12
12
12

12
10

10

1
1

11
1

 
 
 
 

Charrue FORO BANA 1

40500

121500

30

4050

500

Charrue FORO BANA 2

30500

0

30

0

500

Roulette

 

5000

15000

5

3000

 

CHARRUE originale

50000

0

15

0

1000

Corps butteur ORD

20000

0

15

0

1000

Corps butteur Forgeron

15000

0

10

0

1000

AXE roulette

500

1500

1

1500

 

chaîne

 

3000

9000

30

300

 

SOCS labour (ailes) 1

7000

0

1

0

 

SOCS labour (ailes) 2

3500

10500

1

10500

 

SOCS sarclage (ailes) 1

4500

0

1

0

 

SOCS sarclage (ailes) 2

3000

6000

1

6000

 

SOCS butteurs (ailes) 1

5000

0

1

0

 

SOCS butteurs (ailes) 2

3000

6000

1

6000

 

SOCS dents (sous soleus

e 1000

0

1

0

 

SOCS dents (sous soleus

e 750

0

1

0

 

TALON 1

 

2000

0

2

0

 

TALON 2

 

1500

3000

2

1500

 

TALON charrue 1

700

0

2

0

 

TALON charrue 2

500

1500

2

750

 

TALON Butteur

1000

0

2

0

 

TALON Butteur

500

1000

2

500

 

Contre-soc

 

1000

3000

2

1500

 
 
 
 
 
 
 
 

NETTOYAGE/SARCLAGE

 
 
 
 
 

Houe / Daba

750

9000

2

4500

0

Pioche semis

300

3600

5

720

50

Dessoucheuse arbustres

750

9000

5

1800

100

Dessoucheuse arbustres

2 500

0

2

0

100

machette

 

1500

18000

10

1800

200

hache

 

1000

10000

5

2000

200

faucille

 

2000

20000

5

4000

100

 
 
 
 
 
 
 

TRAITEMENT

 
 
 
 
 

pulvérisateur

30000

30000

10

3000

100

 
 
 
 
 
 
 

TRANSPORT

 
 
 
 
 

charrette petit plateau

125000

0

10

0

1000

charrette grand plateau

200000

200000

10

20000

1000

charrette asine

90000

0

20

0

1000

vélo

 

30000

330000

20

16500

500

moto

 

300000

300000

10

30000

5000

4867411;

36%

8490665;

64%

PB SC

PB SE

Annexe 3.1.4 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP1

 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortisseme

ntsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 

PB SP

13358075

 
 
 
 
 
 
 
 

TOTAL

/actif

/résident

PB SC

8490665

2403670

6086995

276682

3194

374887

5712108

0

5712108

9889399

824117

282554

PB SE

4867411

427625

4439785

 

9969

 

4439785

262494

4177291

 
 
 

Annexe 3.1.5 : Contribution des SC et SE à la formation du SP1

Annexes 3.2 : Evaluation des performances technico-économiques du système de production des grands éleveurs (SP2)

Annexe 3.2.1 : Calendrier de travail des SP2 Annexe 3.2.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

100,0

40,0

90,0

80,0

70,0

60,0

50,0

RENTES FONCIERES

5000

0

0

0

INTERETS SUR EMPRUNTS

nb HJ payés prix unitaire

TOTAL

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

1000

0

LOGEMENT

0

SUBVENTIONS DIRECTES

BILAN NET

0

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

nb q loués prix unitaire TOTAL

Travail (en Homme.jour)

20,0

30,0

10,0

0,0

J F M A M J J A S O N

Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

 

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

0

TOTAL Entretien matériel agricole

3450

Entretien bicyclette/moto

1500

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

75625

Annexe 3.2.3 : Calcul des amortissements économiques (cas du SP2)

AMORTISSEMENTS TOTAL 26822

 
 
 
 
 
 

prix/unité

nombre

prix total

durée /vie

amortisssem

entretien

location

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MATERIEL LABOUR/BUTTAGE/SARCLAGE

1
1

1
1

1 1 1 1 1

1
1

3

3

3

3

3

3

3

 
 
 
 
 

Charrue FORO BANA 1

40500

40500

30

1350

500

 

Charrue FORO BANA 2

30500

0

30

0

500

 

Roulette

 

5000

5000

5

1000

 

12000

CHARRUE originale

50000

0

15

0

1000

 

Corps butteur ORD

20000

0

15

0

1000

 

Corps butteur Forgeron

15000

0

10

0

1000

 

AXE roulette

500

500

1

500

 
 

chaîne

 

3000

3000

30

100

 
 

SOCS labour (ailes) 1

7000

0

1

0

 
 

SOCS labour (ailes) 2

3500

3500

1

3500

 
 

SOCS sarclage (ailes) 1

4500

0

1

0

 
 

SOCS sarclage (ailes) 2

3000

3000

1

3000

 
 

SOCS butteurs (ailes) 1

5000

0

1

0

 
 

SOCS butteurs (ailes) 2

3000

3000

1

3000

 
 

SOCS dents (sous soleus

e 1000

0

1

0

 
 

SOCS dents (sous soleus

e 750

0

1

0

 
 

TALON 1

 

2000

0

2

0

 
 

TALON 2

 

1500

1500

2

750

 
 

TALON charrue 1

700

0

2

0

 
 

TALON charrue 2

500

500

2

250

 
 

TALON Butteur

1000

0

2

0

 
 

TALON Butteur

500

500

2

250

 
 

Contre-soc

 

1000

1000

2

500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NETTOYAGE/SARCLAGE

 
 
 
 
 
 

Houe / Daba

750

2250

2

1125

0

 

Pioche semis

300

900

5

180

50

 

Dessoucheuse arbustres

750

2250

5

450

100

 

Dessoucheuse arbustres

2 500

0

2

0

100

 

machette

 

1500

4500

10

450

200

 

hache

 

1000

3000

5

600

200

 

faucille

 

2000

6000

5

1200

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

TRAITEMENT

 
 
 
 
 
 

pulvérisateur

30000

0

10

0

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

TRANSPORT

 
 
 
 
 
 

charrette petit plateau

125000

0

10

0

1000

 

charrette grand plateau

200000

0

10

0

1000

 

charrette asine

90000

0

20

0

1000

 

vélo

 

30000

90000

20

4500

500

 

moto

 

300000

0

10

0

5000

conso essenc

TRACTEUR 5000000 0 20 0 225000

conso essenc

DIVERS

 
 

10
6

100
10

 
 
 
 
 

sacs

 

200

2000

3

667

100

 

lance pierre

 

75

450

1

450

 
 

cordage

 

10

1000

1

1000

 
 

couteau

 

200

2000

1

2000

 
 

Annexes

Annexe 3.2.4 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP2

CI

AmortissementsVAN

VAB/HJ

VAB/Ha

VAB

IMPOT,$alaire...REVENU AGRICOLE

PB SP

16026142

TOTAL

/résid

/actif

PB SC

5

1106952

11069520

578571

0

578571

26822

3059

242157

605393

75625

681018

PB SE

10490949

360000

10850949

55589

10850949

4494175

15345124

Annexe 3.2.5 : Contribution des SC et SE à la formation du SP2

681018; 4%

15345124;
96%

PB SC
PB SE

XIX

Annexes 3.3 : Evaluation des performances technico-économiques du système de production des grands éleveurs (SP3)

Annexe 3.3.1 : Calendrier de travail des SP3 Annexe 3.3.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

Travail (en Homme.jour)

180,0

160,0

140,0

120,0

100,0

40,0

80,0

60,0

20,0

0,0

J F M A M J J A S O N D

(Mois)

Mil pénicillaire 3M

ATTELAGE BOVINS

COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M

MAÏS 2M

0

INTERETS SUR EMPRUNTS

nb q loués prix unitaire TOTAL

RENTES FONCIERES

5000

0

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

0

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

LOGEMENT

SUBVENTIONS DIRECTES

nb HJ payés prix unitaire TOTAL

1000

0

0

BILAN NET

0

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

25000

TOTAL Entretien matériel agricole

10800

Entretien bicyclette/moto

10500

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

1694193

Annexe 3.33. : Tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP3

 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortissem

entsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 
 

PB SP

8871719

 
 
 
 

124887

 
 
 

TOTAL

/actif

566466

/résident

PB SC

6836841

1694193

5142648

285703

3262

5017761

0

5017761

6797597

194217

PB SE

2034879

204711

1830168

 

9949

1830168

50332,005

1779835

 
 

Travail (en H orn rn ejour)

120,0

100,0

40,0

20,0

80,0

60,0

0,0

J F M A M J J A S O N D

Mois

CALENDRIER DE TRAVAIL SP 4

MAÏS

ARACHIDE COTON

NIEBE 2M

SORGHO BLANC 3-4M

ATTELAGE BOVINS

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

0

TOTAL Entretien matériel agricole

5900

Entretien bicyclette/moto

3000

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

782143

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

SUBVENTIONS DIRECTES

RENTES FONCIERES

INTERETS SUR EMPRUNTS

LOGEMENT

BILAN NET

nb q loués prix unitaire TOTAL

nb HJ payésprix unitaire

5,2

5000

1000

0

TOTAL

5167

5167

0

0

0

Annexes 3.4: Evaluation des performances technico-économiques du système de production des SP4

Annexe 3.4.1 : Calendrier de travail des SP4 Annexe 3.4.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

PB SE
725209
24%

PB SC
2333424
76%

PB SC
PB SE

Annexe 3.4.2 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP4

 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortissem

entsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 

PB SP

3058633

 
 
 
 

48827

 
 
 

TOTAL

/actif

369333

/résident

PB SC

2333424

782143

1551281

155128

1706

1502455

5167

1497288

2216000

158286

PB SE

725209

6497

718712

 

239571

718712

0

718712

 
 

Annexe 3.2.5 : Contribution des SC et SE à la formation du SP4

Annexe 3.5.4 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP5

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

0

TOTAL Entretien matériel agricole

3450

Entretien bicyclette/moto

1500

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

75625

Travail ( Homme.jour)

160

140

120

100

80

60

40

20

0

JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUL AOUT SEPT OCT NOV DEC

ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M

NIEBE 2M

MAÏS 2M

MAÏS 3M

TOTAL

0

0

TOTAL

0

0

0

 
 
 

nb q loués

prix unitaire

5000

0

RENTES FONCIERES

 
 
 
 
 

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

 
 
 
 

INTERETS SUR EMPRUNTS

 
 
 
 
 

nb HJ payés

prix unitaire

1000

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

 
 
 
 
 

LOGEMENT

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SUBVENTIONS DIRECTES

 
 
 
 
 
 
 
 
 

BILAN NET

 
 
 
 
 
 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortissem

entsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 
 

PB SP

2520237

 
 
 
 

26422

 
 
 

TOTAL

/actif

274829

/réside

1

PB SC

601270

75625

525645

210258

2587

499224

0

499224

2198629

PB SE

1918967

99561

1819406

 

2756

1819406

120000

1699406

 

Annexes 3.5: Evaluation des performances technico-économiques des SP5

Annexe 3.5.1 : Calendrier de travail des SP5 Annexe 3.5.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

Annexes 3.6 : Evaluation des performances technico-économiques du système de production des SP6

Annexe 3.6.1 : Calendrier de travail des SP6 Annexe 3.6.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

60,0

50,0

40,0

30,0

20,0

0

RENTES FONCIERES

5000

0

0

INTERETS SUR EMPRUNTS

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

10,0

1000

10037

0

LOGEMENT

SUBVENTIONS DIRECTES

10037

BILAN NET

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

nb q loués prix unitaire TOTAL

nb HJ payés prix unitaire TOTAL

Travail(en Hommejour)

10,0

0,0

J F M A M J J A S O N D

(Mois)

Mil pénicillaire 3M ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

 

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

25000

TOTAL Entretien matériel agricole

7700

Entretien bicyclette/moto

8500

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

1243714

 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortisseme

ntsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 

PB SP

4823224

 
 
 

90747

 
 
 

TOTAL

/actif

425242

/résident

PB SC

3760699 1243714

2516985

179785

1982

2426238

10037

2416201

3401932

141747

PB SE

1062525 76794

985731

 

3393

985731

0

985731

 
 

Annexe 3.6.3 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP6

Annexes 3.7 : Evaluation des performances technico-économiques du système de production des SP7

Annexe 3.7.1 : Calendrier de travail des SP7 Annexe 3.7.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

Travail(en Homme.jour)

60

50

40

30

20

70

10

0

JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC

(Mois)

CALENDRIER DE TRAVAIL

ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

MAÏS 3M

Sorgho blanc 3-4M TOTAL SE

Mil pénicillaire 3M

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

0

TOTAL Entretien matériel agricole

3500

Entretien bicyclette/moto

2000

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

339059

0

5000

RENTES FONCIERES

0

0

INTERETS SUR EMPRUNTS

TOTAL

nb HJ payés prix unitaire

-1190

-1,2

1000

0

LOGEMENT

SUBVENTIONS DIRECTES

-1190

BILAN NET

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

nb q loués prix unitaire TOTAL

Annexe 3.7.3 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP7

 
 
 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ

Amortissem

entsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 

PB SP

1186649

 
 
 
 
 
 
 
 

TOTAL

/actif /réside

PB SC

908325

537526

370799

61800

653 26107

344693

-1190

345882

621615 155404 6

PB SE

278325

2592

275733

 

91911

275733

0

275733

 
 
 

Annexes 3.8: Evaluation des performances technico-économiques du système de production des SP8

Annexe 3.8.1 : Calendrier de travail des SP8 Annexe 3.8.2 : Compléments sur les charges de l'exploitation

25,0

20,0

35,0

30,0

15,0

0

5000

RENTES FONCIERES

0

0

INTERETS SUR EMPRUNTS

1000

0

0

LOGEMENT

SUBVENTIONS DIRECTES

BILAN NET

0

TAXES ET IMPOTS SUR L'EXPLOITATION

SALAIRES OUVRIERS AGRICOLES

nb q loués prix unitaire TOTAL

nb HJ payés prix unitaire TOTAL

Travail (en Homme.jour)

10,0

5,0

0,0

JAN FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC

(Mois)

Mil pénicillaire 3M

ATTELAGE BOVINS COTON

ARACHIDE 3M NIEBE 2M MAÏS 2M

AUTRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES / DEPENSES AU NIVEAU DU SYSTEME DE PRODUCTION

 

Eau

Essence/Gasoil (moto/tracteur)

0

TOTAL Entretien matériel agricole

3500

Entretien bicyclette/moto

2000

Entretien tracteur

0

Pétrole

 
 
 

TOTAL CONSO INTERMEDAIRES / SC

53750

Annexe 3.8.3 : tableau récapitulatif des revenus agricoles du SP8

 
 

CI

VAB

VAB/Ha

VAB/HJ Amortissem

entsVAN

IMPOT,$alai

re...REVENU AGRICOLE

 
 

PB SP

826484

 
 
 
 
 
 
 

TOTAL

/actif

210620

/résident

PB SC

427423

53750

373673

186836

2333 27107

346566

0

346566

842480

105310

PB SE

399061

-96853

495914

 

1361

495914

0

495914

 
 

ACTIFS 2 primaire college

lycee

SAR/SM

CETIC

Taille famille

6

2

0 1

0

0

ratio actif/dependants

0,33333333

 
 
 
 
 

dependants/actifs

3

 
 
 
 
 

SCOLARISATION TOTAL 115600

 
 

scolarité

primaire

 

1500

3000

 
 
 

college

 

70000

0

 
 
 

SAR

 

15000

0

 
 
 

CETIC

 

15000

0

 
 
 

lycee

 

32500

32500

 
 
 

fournitures

 

8900

80100

 
 
 
 
 

unité

primaire

secondaire

lycée

 

cahiers

96p

200

1200

2400

3000

 

bics

 

75

150

300

450

 

crayon

 

75

75

150

150

 

gomme

 

75

75

75

75

 

regle

 

100

100

100

100

 

compas, rapporteur

100

100

200

500

 

sacs/an

 

1500

1500

2000

2000

 
 
 
 

3200

5225

6275

 

tenue

 

4000

7200

9225

10275

Suppléments Seuil de Reproduction sociale :

vêtements supplémentaires

4000

24000

épargne mariage

 

2000

12000

repas fêtes

 

2500

15000

amélioration repas

 

50

18250

funéraille

 
 

200000

anti palu

3000

18000

1000

6000

autres

Sauce/legumes

117000

 

117000

proteines animales

500

 

26000

 

nb kg/pers/jou

rnb kg total

prix/kg

 

Céréales

0,3

657

106

69490

Patates

0,5

90

100

9000

moulin

 

657

25

16425

Sel

 
 
 

2000

huile

1

365

25

9125

ustensiles

 
 
 

2500

eau/boisson

2

4380

0

0

eau/domestiq

5

10950

0

0

vêtements

 

1000

 

6000

sandales

 

500

 

3000

savon

 

3250

 

19500

petrole

 

250

 

13000

lampe

 
 
 

1500

SOINS / SANTE prix/pers/an TOTAL : 24000

NOURRITURE 6 personnes TOTAL : 251540

BESOINS DOMESTIQUES unité 43000

seuil

seuil

58090

348540

617790

TOTAL

TOTAL PAR ACTIF

174270 308895

LOGEMENT

 
 

30000

30000

NOURRITURE

 

41923

251540

284790

SOINS / SANTE

 
 

24000

24000

BESOINS DOMESTIQUES

 
 

43000

79000

SCOLARISATION

 

115600

115600

115600

survie/pers SEUIL SURVIESEUIL REPR

Annexe 4 : Calcul des seuils de survie et de reproduction social






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo