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Dynamique des systemes de production du village de Gombeledougou dans la zone cotonnière de Hounde: évaluation et modélisation technico-économique

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par Alexis TAPSOBA
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur de Conception en Vulgarisation Agricole 2010
  

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3.2.1.3. Evolution de l'utilisation du capital de 1960 à 2009

Avant 1960 : le seul produit agricole destiné au payement de l`impôt de capitation est l'arachide dont les superficies dépassaient celle du coton. Les éventuels surplus (céréales, tubercules, arachides...) sont échangés ou commercialisés localement pour investir le plus souvent dans le petit bétail. L'isolement économique avec les grands centres urbains ne permet pas d'envisager l'adoption de véritables spéculations à commercialiser. Le régime colonial n'offre par ailleurs pas de débouchés commerciaux intéressants en ce qui concerne l'arachide ou le coton. L'élevage d'ovins et de caprins constitue donc alors l'unique forme de capitalisation.

De 1960 à 1967 : les quelques produits agricoles commercialisés le sont en quantités modestes. Il s'agit souvent des éventuels surplus (céréales, tubercules, arachides...) d'une agriculture toujours tournée vers la satisfaction des besoins alimentaires familiaux. Le petit bétail constitue toujours la forme la plus courante de capitalisation mais quelques individus se lancent dans les bovins. Ce type d'investissement rappelons-le, est d'autant plus risqué que les bêtes ne sont pas gardées à l'intérieur du village mais souvent confiées à l'extérieur.

De 1970 à 1983 : de plus en plus de systèmes de production augmentent leur capital grâce à l'accès au crédit de la société cotonnière qui finance l'acquisition de bovins, de charrues et de charrettes. L'accès à des terres (assez fertiles) et la force de travail disponible rend possible la capitalisation de ces systèmes de production. Les statistiques relèvent d'ailleurs extrêmement peu d'impayés (déficit annuel de la production cotonnière) et de crédits non couverts. C'est à partir de cette période que certains systèmes de production capitalisent de manière plus significative.

De 1983 à 1992 : l'accès aux crédits de la société cotonnière et les conditions foncières favorisent toujours la capitalisation des exploitations, dont l'immense majorité cultive désormais le coton. La réussite des producteurs ayant adopté la traction animale encourage les autres cultivateurs et l'acquisition d'un attelage propre devient la préoccupation de l'ensemble des systèmes de production qui n'en possède pas.

Pour bénéficier de la traction animale sur l'ensemble de leurs parcelles (dans le cas des familles exploitant plus de 10 hectares) ou pour profiter des opportunités liés aux services (main d'oeuvre contre prêt d'attelage ou de matériel, prestations entraînant des revenus monétaires ou en nature...), l'acquisition d'une deuxième paire de boeufs (voire plus) et de matériels supplémentaires constituent les principales formes de capitalisation pour les systèmes de production qui en ont les moyens.

Dans le même temps, la capitalisation dans les petits ruminants (ou les porcins désormais) se poursuit et est accessible à de plus en plus de foyers, ce qui va même entraîner pour partie l'abandon des champs de case. En effet, la quantité d'animaux en divagation au sein du village et les difficultés d'administration du village liées au caractère hétéroclite et hétérogène de la population rendent compliquée le respect par tous de la surveillance des animaux.

De 1992 à 2002 : Le prix d'achat du coton moyennement satisfaisant encourage à l'accroissement des superficies pour cette spéculation au détriment des autres cultures. L'acquisition d'une autre paire de boeufs ou d'autres attelages s'avèrent porteurs non seulement pour le travail de ses propres terres mais également la prestation de service.

La capitalisation par les petits ruminants est connue de tous et l'élevage porcin s'est accru au même rythme que les autres types, ce qui a conduit à la disparition des champs de cases durant cette période.

De 2002 à 2009 : Tous les produits agricoles majeurs sont vendus mais seul le coton demeure une filière organisée, le maïs étant laissé à la merci des usuriers qui fixent les prix de façon plus ou moins uniforme sans un contrôle réel de l'Etat. Les calendriers monétaires sont donc sous contrôle non pas des producteurs eux-mêmes mais d'un ensemble de variantes.

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