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Analyse de la cinématique du trait de cote de Port-Oouet à  l'aide du couplage télédétection et SIG (Côte d'Ivoire)

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par Amani Léocadie Marie-Claude AKADJE
Université de Cocody-Abidjan - DEA 2010
  

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LISTE DES ABREVIATIONS

BNETD Bureau National d'Etudes Techniques pour le Développement

CCT Centre de Cartographie et de Télédétection

CURAT Centre Universitaire de Recherche et d'Application en Télédétection

EDAT Ecole Doctorale Africaine de Télédétection

LANDSAT TM Land Satellite Thematic Mapper

LANDSAT ETM+ Land Satellite Enhanced Thematic Mapper Plus

M Mètre

% Pourcentage

SIG Système d'Informations Géographiques

UTM Universal Transversal Mercator

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Localisation de la zone d'étude..............................................................8

Figure 2 : Histogramme d'une image infrarouge du satellite Terra Aster concernant une plage de l'Atoll de Majuro dans les îles Marshall .......................................18

Figure 3: Histogrammes des différentes canaux de l'image satellite de 1990....................19

Figure 4 : image binaire de 1990.......................................................................21

Figure 5 : Chaîne de traitement pour l'étude de la cinématique du trait de côte..................22

Figure 6 : Représentation des points d'appui ........................................................22

Figure 7 : Buffer du trait de côte de 2004 à 13,53m de rayon.....................................23

Figure 8 : Résumé de la méthodologie.................................................................24

Figure 9 : Dynamique du trait de côte de la baie de port-Bouët entre 1986 et 2004............27

Figure 10 : Traits de côte de la baie de Port-Bouët..................................................29

Figure 11: Zone d'engraissement de la baie de Port-Bouët entre 1986 et 1990..................30

Figure 12 : Traits de côte de 1990 et de 2001........................................................30

Figure 13: Traits de côte de 2001 et 2004 de la baie de Port-Bouët...............................31

Figure 14: Zone d'engraissement de la baie de Port-Bouët entre 2001 et 2004..................31

Figure 15 : Cinématique du trait de côte de la baie de port-Bouët entre 1986 et 2004.........32

Figure 16: Vue de l'avancée du trait de côte de 2001 sur l'image de 1990......................33

Figure 17 : Simulation du trait de côte de 2015 et infrastructures menacées en 2015..........34

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Tableau des pixels de l'image binaire de 1990............................................20

Tableau II: Statistiques de la dynamique du trait de côte à Port-Bouët entre 1986 et 2004....38

RÉSUMÉ

Cette étude présente une analyse diachronique de l'évolution du trait de côte de la baie de Port-Bouët entre 1986 et 2004, à l'aide de l'imagerie satellitale. Elle utilise comme référence la ligne de rivage instantané. Les variations observées entre 1986 et 2004 témoignent d'un littoral en érosion à un rythme moyen de 1,27 m/an. Il a reculé d'au moins 23m minimum en dix-huit ans. L'étude de la cinématique entre 1986 et 2004 indique des évolutions importantes consécutives à l'aménagement du littoral et aux changements climatiques. Ces résultats ont été intégrés dans un Système d'Information Géographique en combinaison avec des informations sur l'occupation du sol pour l'établissement d'une carte de la dynamique de cette frange côtière qui sera un outil d'aide à la décision et la gestion de cet écosystème extrêmement fragile et vulnérable. Les principales limites de l'approche méthodologique de cartographie de la mobilité du trait de côte résident dans la résolution des images aériennes utilisées. Leur résolution limite l'étude et est source d'erreur dans la distinction du trait de côte.

Mots-clés: Trait de côte, Erosion côtière, cinématique, télédétection, Littoral, SIG, Port-Bouët, Côte d'ivoire

ABSTRACT

This study presents an analysis of the diachronic evolution of the coastline of the Bay of Port-Bouët between 1986 and 2004, using satellite imagery. Satellite photographs are employed in order to retrace the dynamics of the coastal active fringe from Port-Bouët bay. It uses as reference the instant shoreline.

The variations observed between 1986 and 2004 show a shoreline eroding at an average rhythm of 1,27m/year. It moved back of at least 23m minimum in eighteen years. The study of the shoreline kinematics from 1986 to 2004, points out large evolutions consecutive to the littoral development and to the climate changes.

These results were integrated into a Geographic Information System in combination with information on land for the establishment of a dynamic map of the coastline which will be a tool for decision support and management this ecosystem is extremely fragile and vulnerable. The main limitations of the methodological approach to shoreline mapping lie in the resolution aerial images used. Their resolution limits the study and is a source of error in coastline distinguishing

Keywords: Shoreline, Coastal erosion, kinematic, Remote sensing, Littoral, GIS, Port-Bouët, Ivory Coast

INTRODUCTION

GENERALE

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ÉTUDE

Le littoral, Au sens physique du terme, est la bande comprise entre le niveau des plus basses mers et celui des plus hautes mers, donc ce que couvre et découvre la mer. Pour KLEIN (2003), il constitue un espace limité et souvent fragile. C'est un "bien rare" et attractif, par conséquent très convoité. Etant un milieu très particulier, bon nombre d'études tant humaines que physiques lui ont étés dédiées. Elles portent en partie sur l'érosion. C'est un phénomène résultant de la conjonction de nombreux facteurs qui peuvent être naturels. En particulier, elle est due à la variation du niveau de la mer, au vent, la houle, aux courants et à l'importance des apports sédimentaires des fleuves de façon cyclique. Elle s'observe au niveau mondial et bon nombre de régions en sont menacées.

L'érosion peut tout aussi provenir de facteurs anthropiques. La ligne de rivage, lieu de rencontre entre la terre et la mer constitue une interface unique si l'on tient à l'attrait irrésistible qu'il produit sur l'homme. Ainsi, parallèlement à l'occupation permanente, par l'urbanisation, d'autres formes d'activités mobilisent de plus en plus les espaces littoraux. Qu'il s'agisse d'activités économiques, de loisirs, ou de vacances, le littoral demeure soumis à des pressions anthropiques chroniques. Ce point de survol entre l'homme et les côtes révèle un phénomène général de dégradation de la zone côtière, car l'urbanisation accentue les phénomènes érosifs sur les littoraux (BEZERT, 2005).

C'est dans ce même ordre d'idée que DURAND (2004), a montré l'importance de l'urbanisation dans la déstabilisation de la côte occidentale du golfe du Lion, due au cours des dernières décennies, à la plus vaste opération d'aménagement touristique jamais entreprise en France (Mission Racine). Ce développement touristique a permis la mise en valeur économique des rivages mais également la déstabilisation des cordons littoraux. Cette déstabilisation est survenue dans un contexte sédimentaire défavorable depuis quelques décennies, en raison d'une recrudescence des événements tempétueux et d'une diminution de la charge alluviale apportée par les fleuves, conséquence de leur équipement en barrages et de la multiplication des extractions de granulats dans leur lit.

En effet, une meilleure gestion du littoral passe par une connaissance fine des causes de l'érosion, de leurs conséquences ainsi que des modalités de ce phénomène. Pour ce faire, bons nombres d'auteurs s'attarderont sur les conséquences qui sont de natures diverses. Mais, nous nous pencherons essentiellement dans notre analyse, sur le recul du trait de côte qui a une dimension économique et sociale considérable.

L'érosion entraîne la régression des terres. Cette menace est d'autant plus importante qu'elle se constate à l'échelle mondiale; plus de 50% des rivages marins de la terre régressent. En France, le recul est de 24% ( ROBIN, 2002).

En Afrique de l'Ouest, le rythme d'évolution actuelle des côtes sableuses dans le golfe de Guinée entre la Côte d'Ivoire et le Cameroun en 30 ans et les risques qui y sont liés ont suscité et continuent de susciter de nombreuses études. En 2000, le professeur BLIVI dans son étude sur l'érosion côtière au Togo démontre un recul important et rapide de 12 m/an à Cotonou et 10 m/an sur la côte togolaise. Ce recul du trait de côte a généré des dommages importants avec des déplacements de populations, des destructions d'infrastructures et autres.

La Côte d'Ivoire n'en a pas été épargnée. En effet, les 2/3 du trait de côte ivoirien sont déstabilisés par l'érosion côtière, et ne cesseront de croître vu l'amplification de la pression socio économique sur le littoral et les projections mondiales relatives aux impactes des changements climatiques laissant envisager une accentuation de l'élévation du niveau de la mer, avec pour corollaire un renforcement des processus d'érosion sur les côtes basses (HAUHOUOT, 2000).

HAUHOUOT et al (1997) ont étudié la cinématique du littoral de Grand-Lahou qui s'avère être un cas de figure illustrant la tendance générale entre Grand-Bassam et Sassandra. Leur étude révèle que l'érosion s'est faite au rythme mesuré de 0,3m/an entre 1957 et 1986 avec une accélération de 2 m/an sur la période de 1986-1993. Le recul de la côte à Grand-Lahou menace bon nombre d'habitations dans un périmètre de 50m. Ce processus est valable pour bon nombre de plages ivoiriennes.

Nombreuses sont les recherches qui ont portées sur l'évolution du trait de côte ivoirien dans le but de trouver des solutions pour la gestion de ce phénomène. Pour ce faire, des méthodologies sont mises en place et des techniques font l'objet de préférence. C'est ainsi que AFFIAN et al (2003), dans leur étude sur l'érosion côtière et des segments côtiers d'Abidjan et de Grand-Bassam, ont mis en place une méthodologie basée sur la comparaison de la ligne de rivage utilisant la photo-interprétation de la photographie aérienne et l'usage des profils de plage. L'utilisation de la photographie aérienne leur a permis de déterminer et d'analyser l'évolution du trait de côte entre 1970 et 1989. Cette méthode est très prisée par les chercheurs notamment ABÉ (2005) qui l'a utilisé pour suivre l'évolution des plages de Port-Bouët.

D'autres auteurs, dans leur étude sur les risques naturels côtiers en Côte d'Ivoire, afin d'en déduire l'évolution du trait de côte, se basent essentiellement sur la superposition des traits de côtes multi-dates numérisées à partir de photographies aériennes, dans un même référentiel géographique (ROBIN et al, 1997).

Des techniques plus récentes, et découlant du perfectionnement de la photo-interprétation sont utilisées dans le même domaine. Il s'agit de la télédétection satellitale qui est un outil très important de nos jours. C'est en effet à partir des images LANDSAT MSS de 1973, LANDSAT TM de 1986 et SPOT de 1991 que le centre canadien de recherche scientifique a cartographié la dynamique côtière de la mer de Beaufort. Après le rehaussement des images, la superposition des images a été entreprise afin d'extraire les lignes de côte; extraction établie sur la base du comportement de l'interface terre - mer qui est lui basé sur le seuil du niveau de gris.

En Côte d'Ivoire, ces études sur l'évolution du littoral sont nombreuses. Mais l'érosion étant un phénomène continu et s'accentuant au fil du temps, il est important de faire un suivi temporel afin d'assurer la mise à jour des données. En outre, la fourniture en photographies aériennes se fait de plus en plus rare, depuis des années, en Côte d'Ivoire, au profit des images satellitales, il serait plus judicieux de s'en accommoder et de trouver les méthodologies les mieux adapter à l'étude de la dynamique côtière.

II. PROBLÉMATIQUE

La côte de Port-Bouët correspond à un bassin sédimentaire constitué d'une côte sableuse dont le cordon barrière isole la lagune Ebrié. Cet espace fait l'objet, d'une densification de l'occupation humaine avec notamment l'essor des zones industrialo - portuaires dans cette zone et ses environs. Le développement touristique et bien d'autres activités économiques telles que le ramassage de sable pour la construction auraient permis la mise en valeur des rivages, mais auraient contribué à la déstabilisation du cordon littoral. La déstabilisation a été d'autant plus importante qu'elle est survenue dans un contexte sédimentaire défavorable depuis quelques décennies, en raison d'une recrudescence des événements tempétueux et d'une diminution de la charge alluviale apportée par les fleuves, conséquence de leur équipement en barrages et de la multiplication des extractions de granulats dans leur lit.

La conjugaison de forts aléas naturels entre autres les phénomènes marins (érosion marine) et d'enjeux considérables concentrés sur cette espace restreint crée une grande vulnérabilité sur la frange côtière de Port-Bouët. Aujourd'hui le littoral de Port-Bouët fortement investi, l'érosion se serait renforcé sur bon nombre de ses plages, menaçant non seulement le capital touristique des stations balnéaires, mais en plus pourrait entraîner d'énormes risques (WOGNIN, 2004).

Pour lutter contre ce phénomène, de coûteux travaux de défense devraient être engagés. Mais très souvent, ils ne font que reporter le problème de l'érosion dans des secteurs jusqu'alors épargnés.

Vu que les projections mondiales laissent envisager une accentuation de l'élévation du niveau de la mer, avec pour corollaire un renforcement des processus d'érosion des côtes basses, un plan de gestion des risques côtiers et du littoral en général est à appliquer afin de prévenir ces risques. Une meilleure gestion du littoral abidjanais passe par une connaissance fine du comportement passé du littoral, du fonctionnement des littoraux et des mécanismes qui commandent son évolution.

Dans la perspective d'une gestion intégrée efficiente de la zone côtière, il serait bon de connaître l'évolution du trait de côte. Pour ce faire, différentes méthodes existantes notamment le levé de terrain, l'utilisation de l'imagerie dont la photographie aérienne a longtemps été prisée dans les études antérieures sur le trait de côte. Depuis peu, une nouvelle technique issue de l'imagerie aérienne a fait son apparition dans l'analyse de la cinématique du trait de côte, c'est la télédétection qui utilise les images satellitales. Elle demeure inexplorée. Il serait intéressant de l'expérimenter afin de connaître l'intérêt et les limites de l'utilisation de l'imagerie LANDSAT.

C'est donc pour expérimenter cette nouvelle technique que nous avons mené cette étude dont le thème est : « Analyse de la cinématique du trait côte de Port-Bouët à l'aide du couplage télédétection et SIG ».

Cette étude à pour objectif principal de contribuer à la gestion intégrée de la zone côtière. Cette contribution s'inscrit dans l'approche scientifique qui doit éclairer les décisions d'aménagement de la zone côtière.

Ainsi pour atteindre cet objectif, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :

Ø Tester la faisabilité de l'utilisation de l'imagerie LANDSAT ETM dans l'étude de la cinématique du trait de côte.

Ø Intégrer les données de télédétection dans un SIG.

De manière à traiter ces questions, ce mémoire s'organise en trois chapitres.

Le premier chapitre, consacré aux généralités, présente les éléments physiques et humains constituants la zone d'étude; et fait un rappel de quelques notions de télédétection.

Le deuxième chapitre est réservé à la méthodologie. Il présente d'abord les données existantes et le matériel à utiliser. Ensuite, il explique les traitements appliqués aux données satellitales pour aboutir à la cartographie du trait de côte et à l'intégration de celui-ci dans un SIG afin de quantifier son évolution.

Le troisième chapitre présente en premier, les résultats obtenus par cette l'étude. Ensuite, une discussion vient souligner les difficultés liées à l'étude, montrer l'apport de la télédétection dans cette étude et comparer le travail aux tendances mises en évidence par des études antérieures.

La conclusion générale expose les principaux résultats obtenus et les replace dans un contexte plus général. Elle présente pour finir, les perspectives futures de cette étude.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand