WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation in vitro des pouvoirs antifongique des extraits de feuille de papayer sur des souches de candidas albicans

( Télécharger le fichier original )
par Yollande KONGO-NZUZI
ISTM Kinshasa - Graduée en techniques de laboratoire 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

Oh profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu.

Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles.

Qui a reconnu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ?

Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?

C'est de lui, par lui et pour que sont toutes choses.

A lui la gloire dans tous des siècles ! Amen.

Romain 11 :33-36

DEDICACE

A Dieu tout puissant, père éternel qui ne cesse de se révéler ;

A mes parents NANGA NZUZI Joseph et NSOKI MAKAYA Bernadette, pour tant de sacrifices et affection consentie pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Ce travail vous a été spécialement dédié ;

A monsieur Christoph et à Aigle NSIMBA VILU pour l'aide que vous m'avez apporté pour la réalisation de ce travail.

A vous qui constituerez plus tard ma famille

REMERCIEMENTS

A la famille NZUZI : Glodi (colonel, Jaélle, Laetitia, Prisca, Juliana, Gemima, Williams, Joseph, Beni. Pour l'amour qui nous unit, que ce travail soit pour vous un exemple à siuvre,

A mes tantines et oncle : Arlette KAMANGO, FADI, Papy NANGA ; pour les sacrifices et efforts fournis à mon égard.

A mes amies : Denise NTUMBA, Christelle KALONGA, Ornella DIONGA, Eveline KOUADIO, Paola MOKUBA, Ange KATUMBAYI, pour l'amour, l'affection et la confiance que vous avez pour moi.

Yollande NZUZI

AVANT-PROPOS

Au terme de ce travail, fruit de longue patience, de longue peine et diverses privations, il nous est un agréable devoir de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à sa réussite.

A notre Seigneur Jésus-Christ, le tout puissant pour son assistance spirituelle.

Nous remercions le Chef de travaux YOMBO T. Stany directeur de ce travail, pour le bon suivi.

Nous sommes redevable à tous les professeurs, assistants de l'ISTM en général et de la section techniques de laboratoire en particulier.

A nos collègues : Cédric LUYEYE, Mamy LUKUMUENA, Marraine KIMUANGA, Evelyne NZUZI, et Sandra MANSO. Pour leur collaboration sincère et spontanée.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas explicitement cités dans ce texte acceptent dans l'anonymat nos remerciements les plus sincères.

Yollande NZUZI

PLAN DU TRAVAIL

O. INTRODUCTION

Ière PARTIE : Approche théorique

CHAPITRE I : Les Antifongiques, le papayer et Candida albicans.

I.1. Généralité sur les Antifrongiques.

I.2. Généralité sur le papayer.

I.3. Généralité sur Candida albicans

IIème PARTIE : Approche pratique.

CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES

· Discussion

· Conclusion et Suggestion

INTRODUCTION

Les rapports homme champignon peuvent être définis par un parasitisme vrai, ou pathogène obligatoire, ils sont peu nombreux et sont essentiellement les dermatophytes : agents de la teigne. Les saprophytes peuvent être exo saprophytes ou endo saprophytes : commensaux habituels du tube digestif et de cavités muqueuses comme Candida. Les pathogènes opportunistes qui profitent de la modification du terrain pour s'installer et proliférer. (6)

Les champignons pathogènes sont des agents microscopiques qui entrainent des infections, ils sont responsables de mycoses vraies, ils ont un thall ; d'une part ils sont bénéfiques, car utilisé dans la production bio-industrielle. D'autre part nuisibles à la santé. Pour faire face aux champignons nuisibles à la santé, on peut recourir à la médecine. (3)

La récidive des mycoses après traitements par les produits modernes ainsi que les moyens financiers fait inculquer à certaines populations, l'habitude d'utiliser les plantes médicinales.

En RDC, plusieurs plantes sont utilisées comme anti mycosique, parmi ces plantes il y a les papayers, qui ont aussi d'autres vertus : propriété vermifuge, bactéricide et digestive. Etant donné que beaucoup l'emploient, cette plante aurait effectué une activité antimycosique.

Notre travail s'est proposé d'évaluer in vitro le pouvoir antifongique des extraits de feuille de papayer sur Candida albicans.

Objectif général est de contribuer à la prise en charge des mycoses.

Objectif spécifique est :

- de déterminer l'antifongigramme de feuille de papayer ;

L'intérêt poursuivi dans cette étude est d'apporter à la communauté la garantie de l'action et l'efficacité des extraits des feuilles papayer utilisées par la majorité de la population, les contrôles pharmacologiques et toxicologique des plantes médicinales sélectionnées en fonction de leurs effets thérapeutiques et de leurs indicateurs en santé publique.

Nous avons recueilli les extraits de feuille de papayer et les avons incorporés à différentes concentrations dans les milieux de cultures, avant d'inoculer Candida albicans.

Notre travail et subdivisé en deux parties :

- la première est dite théorique renfermer un seuls chapitre qui traite des généralités sur les antifongiques et candida albicans,

- la deuxième renferme deux chapitres dont l'un donne le matériel et méthode. Et l'autre présente les résultats, discutions, une conclusion et quelques recommandations clôturerons la présente étude.

I ÈRE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE

CHAPITRE I : LES ANTIFONGIQUES, LE PAPAYER ET CANDIDA ALBICANS

I.1. GENERALITES SUR LES ANTIFONGIQUES

Les antifongiques sont des préparations médicamenteuses soignant les infections dues aux champignons de façon générale. Parmi eux, certains sont modernes et d'autres traditionnels(7).

I.1.1. ANTIFONGIQUES MODERNES

Les antifongiques modernes sont des antibiotiques mis au point grâce à leur mode d'action :

- Dans les infections superficielles par des levures ou des champignons (peau, tractus digestif, vulvo - vaginal, un traitement par voie systématique) ne sera envisagé que lorsque les résultats du traitement local ne sont pas suffisants ou en cas de récidives fréquentes ;

- Dans les onychomycoses à dermatophytes, en fonction de gravité et de symptôme, un traitement par voie systématique peut être indiqué. Une réponse satisfaisante sur le plan clinique et cosmétologique n'est obtenue que chez la moitié des patients traités ;

- Dans les infections mycosiques systémiques, un traitement par voie systémique est bien sur.

I.1.1.1. AMPHOTERINE B

Elle appartient au groupe des polyènes macrolides ; elle est à la fois fongicide et fongistatique et se lie de manière irréversible à l'ergostérol faisant partie de la membrane et produit une fuite de potassium et d'autres composés. Sa toxicité est liée à une certaine affinité pour les cholestérols qu'on trouve dans la membrane cellulaire des mammifères (2,7,11).

Etant donné sa toxicité, l'amphotericine B ne doit être utilisée que dans des infections graves et généralisées dues à des champignons ou à des levures sensibles.

L'Amphotericine B présente des effets indésirables tes que :

- La thrombophlébite au site d'infection ;

- Frissons, fièvre, nausées et vomissement au moment de l'administration lorsque celle-ci est trop rapide ;

- Torsades de pointes lors de perfusion de doses élevées chez des patients en insuffisance rénale ;

- Nephrotoxicité dépendant de la dose totale et pouvant être partiellement contre carrée par l'administration de chlorure de sodium.

En cas de nephrotoxicité croissante, l'administration doit être temporairement ou définitivement interrompue.

- Toxicité hématologique, neuropathie périphérique, convulsion et hypokaliémie.

L'utilisation d'amphotericine B en complexe lipidique ou en liposomes donne lieu à moins d'effets indésirable, une dose test d'amphotéricine B est souvent administrée avant de débuter la perfusion intra - veineuse, après quoi la dose est alors augmentée en fonction de la toxicité. (2, 7,11)

I.1.1.2. NYSTATINE

Est administrée dans la cavitée buccale dans des mycoses oropharyngées ; elle est utilisée par voie orale dans la candidose cutanée pour traiter la source gasto - intestinale.

Elle présente des effets indésirables : troubles gasto-intestianux allergié.

I.1.1.3. CASPOFUNGINE

La caspofungique est réservée pour le traitement des infections invasives par Candida, et des infections invasives à aspergillus résistant aux autres traitements, elle est aussi utilisée de façon empirique en cas de suspicion d'infection fongiques chez les patients neuroplégiques. (2,11)

I.1.1.4. GRISOEFULVINE

Elle est fongique et non fongicide sur les dermatophytes.

Elle est inactive sur les autres champignons, y compris Candida et Cryptococcus. Le mode d'action est complexe : la griséofulvine se lie aux lipides de la cellule du parasite, elle inhibe aussi la synthèse des acides nucléiques. Elle est efficace contre les affections cutanées dues à des mycoses de la peau, des ongles, du cuir de cheveux et provoquées par des organismes sensibles : Microsporum, Trichophyton et Epidermophyton. Les autres mycoses ne sont pas sensibles au bout de quelques jours, une amélioration objective se produit dans les mycoses cutanées.

On traite durant 3 à 6 semaines pour la peau et 4 à 6 mois et même plus pour les ongles, pour les ongles de pieds, il faut compter 12 à 18 mois et parfois plus.(2,11)

I.1.1.5. DERIVES AZOLIQUES

Il s'agit d'inidazoles (ketoconazole) et miconazole) et de triazoles (fuconazole, itraconazole et voriconazole)

- Les dérivés azoliques sont actifs contre les dermatophytes et d'autres champignons ;

- Le ketaconazole en raison de son hépatoxicité, n'est plus utilisé qu'exceptionnellement, en cas d'infections systémiques graves ;

- Le miconazole est utilisé dans les mycoses orales et gastro-intestinales ;

- Le fluconazole et l'itraconazole peuvent être utilisés dans certaines infections systémiques, dans des infections superficielles résistantes et dans les onychomycoses graves (dans ce cas, le traitement est poursuivi longtemps, éventuellement sous forme de schéma thérapeutique intermihent) ;

- L'itraconazole est aussi utilisé contre pityriasis versicolor, mais la préférence doit être donnée à un traitement par voie locale ;

- Le voriconazole n'est indiqué que pour le traitement d'infections systémiques graves à Aspergillus, Candida, Scedosporium ou fusarium.(2,11)

- Pour un bon nombre des maladies cutanées, l'étiologie n'est pas encore bien établie et un traitement rationnel n'est pas possible ;

- Les associations de plusieurs principes actifs ne sont généralement pas à, recommander.

Comme effets indésirables, on connait surtout l'irritation cutanée et les réactions affergiques, surtout l'allergie de contact.

Réactions allergiques possibles avec presque toute les substances appliquées sur la peau, avec souvent une hypersensibilité croisée entre des substances chimiquement apparentées.

I.1.2. ANTIFONGIQUES TRADITIONNELS

Un grand nombre des plantes médecinales ont une action antifongique c'est-à-dire avec élimination des champignons. Ces plantes soignent des mycoses cutanées. Parmi les plantes nous citons mélisse (Melissa officinalis), tournesol (helianthus annus), Dartur (cassia allata), sesane (sesamum indicum), papayer (carica papaya).(2,7,11)

Certaines d'entre ces plantes ont fait leurs preuves au laboratoire, d'autres par contre, restent dans les déclarations des utilisateurs, sans aucune vérifications scientifiques.

I.2.GENERALITES SUR LE PAPAYER

I.2.1. Taxonomie

Le papayer est originaire de l'Amérique tropicale mais est maintenant cultivé dans toute les régions tropico-équatoriales.(4,11)

I.2.2. Description botanique

La papaye est riche en sucre (5 à 8%) et en vitamines (60 à 70mg/100g) vitamine A (100 microgramme/100g) le latex est recueilli par incision des fruits encore vert, il coagule rapidement, est récupéré par raclage et séché.

Il se présente alors en petits fragments blancs à brun, d'odeur proche de la viande grillée et de saveur faiblement salée et amère.

On trouve aussi le latex dans la plante particulièrement dans les feuilles.

C'est un mélange enzymatique qui provoque la dégradation des protéines en peptides puis en aminoacides. Les deux principaux constituants en sont la papaïne et la chymopapaïne.

I.2.3. Usages thérapeutiques

Le latex est antihelminthique, mais toxique et purgatif aux doses élevé. Les graines contiennent également une substance antihelminthique mais leur saveur piquante en fait perdre l'usage.

On trouve dans tous les organes du papayer un peu d'acide cyanhydrique, un hétéroside soufré (la glucotropoline) dans la plante et surtout dans les graves et plusieurs alcaloïdes dans les feuilles.

La chymopapaine est utilisée pour soulager ou guérir les névroglies du nerf sciatique résultant d'une pression par hernie discale.

La papaïne brute ou purifiée est utilisée en thérapeutique digestive pour compenser les insuffisances des sécrétions gastro duodénales et pancréatiques.

En usage externe c'est un anti-inflammatoire et détersif favorisant la cicatrisation des plaies et on peut l'associer à des antibiotiques. La papaïne entre aussi dans la composition de produits dermatologiques.

Les fleurs fraiches de l'arbre mâle étaient utilisées en infusion contre les bronchites et les trachéites mais aussi en décoction pour les maladies du foie et la mauvaise digestion.

La racine, traditionnellement, on utilisait les écorces ou la partie interne des racines comme aphrodisiaque ou anaphrodisiaque.

L'indication générale de ces produits est la dyspepsie par insuffisance sécrétoire : gastrite atrophique ou toxique, parasitose chronique, trouble hépatobiliaires et pancréatique, troubles digestifs post opératoire.

En homéopathie, carica papaya est un régulateur du système nerveux. (1,11)

I.3. GENERALITES SUR CANDIDA ALBICANS

I.3.1. DEFINITION

Candidas albicans est une levure filamenteuse de la peau et muqueuses qui dans des conditions particulières, provoquent des infections aigues, subaigües ou chroniques de la peau, des muqueuses et plus rarement viscérales et généralisées. (6)

Elle devient source des maladies, quand l'équilibre est rompu avec l'hôte permettant au Candida de se développer d'une façon excessive ; il est le seul dans le genre de Candida à être pathogène pour l'être humain. A côté de cette espèce, il existe d'autres telles que Candida pseudotropicalis, candida tropicalis, candida stellatoidea ... ils sont classés de la manière suivante :

Règne : Fungi ;

Division :Ascomycettes ;

Classe :Saccharomycettes ;

Ordre : Saccharomycetales ;

Famille : Cryptococoidae ;

Genre : Candida ;

Espèce : Albicans.

Candida albicans est rangé parmi les champignons et appartient au règne végétal dans le groupe de thallophytes.

I.3.2. EPIDEMIOLOGIE

Certains candidas sont normalement saprophytes des muqueuses (c. albicans) ou de la peau (d'autres espèces) en équilibre compétitif avec la flore bactérienne.

- Les candidoses superficielles sont généralement induites par une modification locale ou générale du terrain qui permet au Candida de se développer : ils deviennent pathogènes et engendrent des lésions de la peau et des muqueuses, plus rarement, elles résultent d'un apport exogène de champignons : contamine vénérien, pour les candidoses génitales, contamination du nouveau-né lors de l'accouchement si la mère est atteinte de candidose vaginale.

- Les candidoses profondes sont parfois secondaires à une candidose superficielle qui s'étend par continuité (atteinte digestive ou respiratoire à point de départ génital) ou par voie hématogène (muqueuses candidose digestive) et les septicémies d'origine exogène (cathétérisme) dans ce dernier cas les espèces de candida autres qu'albicans sont souvent en cause. L'apparition et l'extension des candidoses sont favorisées par des nombreux facteurs ; la macération favorise les candidoses cutanées ; les applications locales d'antibiotiques peuvent provoquer des candidoses muqueuses.(1,6,11)

Les facteurs généraux sont plus importants : carence (vitaminiques et protéiques) ; tares viscérales (diabète, cancer, hémopathie) ; traitements antibiotiques à large spectre (qui détruisent la flore bactérienne en équilibre avec les levures) ; corticoïdes, antimitotiques et immunosuppresseurs, déficit immunitaire congénital ou acquis (SIDA).

Les candidoses sont cosmopolite, répandues sous tous les climats aussi bien en Europe qu'en intertropicale.

I.3.3. SYMPTOMATOLOGIE ET PATHOGENIE

- Lésions cutanées : intertrigo à candida débute au fond d'un pli cutané et s'étend symétriquement, il est cuisant et prurigineux, sa surface est rouge verminée, suitante, ses contours dentilès sont soulignés par une collerette dont le bord interne est libre. Il siège surtout au niveau des plis inguino - cruraux, inter fessiers, sous-mammaires, des commissures labiales (perlèche) ; plus rarement des aisselles, de l'ombilic, des espaces interdigitaux.(9)

Chez les nourrissons, les lésions du siège peuvent s'étendre, réalisant de grandes plaques erythématosquameuses.

Les candidoses cutanéo - muqueuses chroniques, rares, parfois granulomateuses, surviennent chez les sujets présentant un déficit plus ou moins prononcé de l'immunité cellulaire.

- Lésions unguéales : les candidas atteignent électivement la base des ongles, provoquant un péri onyxis : bourrelet rouge, douloureux, dont la pression peut laisser sourdre du pus. L'atteinte periunguéales ;

- Lésions des muqueuses : les candidoses buccales sont fréquentes chez les petits enfants, le vieillard, au cours des traitements antibiotiques à large spectre et chez le malade porteur du virus VIH : le muguet buccal se présente comme un semis de tâches blanchâtres, reposant sur une base érythémateuse, siégeant sur la face interne de joues, le dos de la longue, les gencives, le palais ou le pharynx.

Les levures sont également responsables de stomatites et de glossites érythémateuses (langue rouge, dépaillée) et de la classique langue noire. Les candidoses génitales déterminent chez la femme des vulvites, des vaginites, des ceroïcites : elles sont fréquentes au cours de la grossesse, lors de la prise de contraceptifs oraux ou après la memapause. Chez l'homme, on peut avoir une balanite qui impose la recherche d'un diabète.

Les candidoses profondes sont due à la propagation d'une candidose cutanée ou surtout muqueuse et réalisent des candidoses digestives (oesophagienne, gastrique intestinale) se greffant volontiers sur des lésions préexistantes (ulcère, cancer), respiratoire (laryngites, bronchites, broncho-pneumonies du nourrissons) urinaire (urétrites, cystites).

Les candidoses digestives (oesophagiennes) sont fréquentes chez les immunodéprimés (SIDA). (1, 7,11)

La symptomatologie est peu caractéristique : fièvre variable avec ou sans frissons, altération de l'état général parfois splénomégalie. La découverte de la porte d'entrée est le meilleur élément d'orientation du diagnostic : muguet buccal ou intestinale parfois, surtout cathéter veineux, particulièrement suspect s'il existe une thrombose ou des abcès autour du cathéter. Dans ce cas, les hémocultures et la culture de cathéter confirment facilement le diagnostic. Les complications métastatiques des septicémies à candida sont fréquentes. L'atteinte rénale (abcès) est pratiquement constatée ; elle s'objective par une Candidurie.

Les localisations cutanées et musculaires ;, facilement biopsiables, n'ont été rapportées que chez des malades en aplasie ou chez des héroïnomanes (folliculite).

D'autres locations (articulaires, osseuses, myocardique) ont été également décrites.

II EME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE


CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

II.1. Matériel et réactifs

II.1.1. Matériel biologique : feuilles de Carica Papaya récoltée à Kinshasa précisément au campus de l'UNIKIN.

La souche Candida albicans nous a été fournie par le service de mycologie de l'ISTM-KIN.

II.1.2. Matériel

- Papier filtre ;

- Balance de précision ;

- Ballon à fond plat ;

- Autoclave ;

- Portoir ;

- Tubes à essai ;

- Etuve, anse de platine ;

- Marmite à pression ;

- Boîte de pétrie.

II.1.3. Réactifs

- Eau distillée,

- N- hexane

- Ethanol 76% ;

- Acide iso-amylique,

- hydroxyde de sodium 100% ;

- Dragendorf.

- Shinoda

- Fe Cl3 2M (Chlorure de Fer)

- K3 Fe(CN)6

II.2. Méthodes

II.2.1. Screening Phytochimique

II.2.1.1. Principe

Le screening Phytochimique est un test qualificatif qui permet de mettre en évidence les composés chimiques se trouvant dans un produit végétal ou autres, tel que :

- Les alcaloïdes ;

- Les saponines ;

- Les poly phénols ;

- Les flavonoïdes ;

- Les quinones ;

La présence de ces derniers est attestée par la formation d'un précipité, le changement de coloration du milieu...

Pour y parvenir, nous utilisons la technique des réactions en solution qui utilise les réactifs spécifiques :

Mode opératoire

- Poser 80g de poudre, le mettre dans un ballon à fond plat ;

- Ajouter 800ml d'eau distillée ;

- Décocter pendant 5 minutes puis filtré ;

- Au filtrant, ajouter 5ml d'extrait dans chaque tube.

II.2.1.2. Recherche des différents groupes chimiques

a) Recherche des alcaloïdes

· Mettre 5ml d'extrait aqueux acidulé dans un tube à essai ;

· Ajouter 1ml d'acide de réactif de DRAGENDORF ;

· Le test positif, se lit sur la formation d'un précipité rouge-orange.

b) Recherche des saponines

· Introduire 5ml d'extrait aqueux acidulé dans un tube à essai ;

· Ramener le volume total à 10ml au moyen d'eau distillée

· Agiter la solution fortement pendant 15 secondes, le tube bouché avec le pouce ;

· Observer la formation persistante d'une mousse d'au moins 1 cm de hauteur, mesurer à l'aide d'une latte pendant 15 minutes, le test est positif.

c) Recherche des poly phénols

· Prélever 5ml d'extrait polaire ;

· Ajouter un volume égal de Fecl3 2M, et K3Fe (CN)6 réactif de Burton ;

· Test positif, apparition d'une coloration bleu violacée.

d) Recherche des flavonoïdes

A 5ml d'extrait aqueux, on additionne 3ml de réactif de SHINODA et quelques fragments de magnésium. On y ajoute ensuite 1ml d'alcool iso-amylis, l'apparition d'une coloration orange, rassemblée dans la couche surnageant d'alcool iso amylique, indique que la présence de flavonoïdes.

e) Recherche des quinones

A l'extrait organique, on ajoute 2ml d'hydroxyde de sodium 10M, puis agité énergiquement l'apparition rapide ou lente d'une coloration rouge orange indique la présence des quinones.

II.2.2. Préparation des extraits

II.2.2.1. Extrait aqueux

1. Récolter les feuilles.

2. Sécher à l'ombre

- Macérer 80g de poudre dans 800ml d'eau distillée. pendant 48 heures ;

- Chasser les solvants à l'étuve à 65°C ;

- Récolter et peser les extraits secs ;

- Resuspendre dans 50 ml d'eau distillée ;

- Préparer les dilutions successives ;

- Inoculer le produit pathologie dans le milieu de culture.

- Et observer.

II.2.2.2. Extrait hexanique (voir aqueux)

1. Récolter les feuilles.

2. Sécher à l'ombre

- Macérer 80g de poudre dans 800ml d'eau distillée. pendant 48 heures ;

- Chasser les solvants à l'étude à 65°C ;

- Récolter et peser les extraits secs ;

- Resuspendre dans 50 ml d'eau distillée ;

- Préparer les dilutions successives ;

- Inoculer et observer.

II.2.3. Préparation de l'inoculum

- A l'aide d'une anse préalablement flambée puis refroidie, prélever une colonie sur Sabouraud ;

- Ensemencé sur la pente de sabouraud incorporer des extraits de feuille de papaye ;

- Incuber à 27°C, pendant 24 heures, pour observer si les colonies ont poussés.

II.2.4. Evaluation du pouvoir antifongique.

Nous avons utilisé deux méthodes :

- La méthode de dilution (incorporer l'extrait dans le milieu de sabouraud) ;

- La méthode de diffusion (Imprégnation des diques).

II.2.4.1. méthode de dilution

· préparer le milieu de sabouraud en réduisant la quantité d'eau prévue par le fabriquant.

· Prévoir la quantité d'extrait nécessaire à l'antifongigramme.

· Stériliser à l'U.V. pendant 30 minutes.

· Couler dans les tubes ou boites stérilisés à l'eau 120° pendant 15 minutes.

· refroidir le milieu sans le laisser se solidifier, dans les conditions aseptique, mélanger les extraits stérilisés à l'U.V., au milieu de sabouraud laisser se solidifier.

· à l'aide d'un écouvillon, ensemencer en stries serrés la surface du milieu.

· incuber à l'étuve à 37°c pendant 24 à 48 heures.

· lire les résultats en vérifiant la pousse des colonies.

II.2.4.2. Méthode de diffusion

Nous y avons pratiqué deux techniques :

- technique par puits

- technique par disque

Ø technique par puits

· préparer et couler le milieu de sabouraud dans les boites des pétries, dans les conditions aseptiques, creuser des petits puits de 6mm de diamètre, sans atteindre le fond de la boite ;

· A l'aide d'un écouvillon stérile, ensemencer l'inoculum sur toute la surface du milieu ;

· En se servant d'une pipette pasteur placée dans chaque puits un goute de extrait (cas concentrations différentes dans les trous différents) ;

· Incuber des boites à l'étuve à 37° pendant 24 heures à 48 heures ;

· lire les résultats en cherchant les zones d'inhibition autour des puits.

Ø technique par disque

· tremper le disque de 6 mm de diamètre dans les extrait de concentration connue;

· Préparer et couler le milieu de sabouraud dans les boites de pétrie ;

· à l'aide d'un écouvillon stérile ensemencer en strie serrée l'inoculum sur toute la surface du milieu dans les conditions aseptiques retirer les disques des extraits et les appliquer sur la surface du milieu ;

· Incuber à 37° pendant 24 heures à 48 heures ;

· lire les résultats en cherchant les zones d'inhibition autour des disques.

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. Résultats

III.1.1. Screening phytochimique

Les extraits des feuilles de papayer dont nous avons évalué le pouvoir antifongique contiennent les composés repris dans le tableau ci-dessous.

Tableau1 : résultats du screening phytochimiques des feuilles carica papaya.

Groupes chimiques

Quantité

Alcaloïdes

+

Saponines

++

Poly phénols

+

Flavonoïdes

+

Quinone

+

Légende(+) : présence des composés chimiques

(++) : présence des composés chimiques plus élevés

Au regard de ce tableau, les feuilles du papayer contiennent 5 groupes phytochimique.

III.1.2. Antifongigramme

Tableau 2 : Activités antifongiques des extraits aqueux.

Concentration en mg des extraits/ml de milieu

Extrait incorporé au milieu

Disque inhibé des extraits

1

10

+

+

2

5

+

+

3

2,5

+

+

4

1,25

+

+

5

0,62

+

+

6

0,31

+

+

7

0,15

+

+

8

0,078

+

+

Légende : (+)  le candida a poussé.

Pour les disques, lorsqu'il y a + c'est-à-dire nous n'avons pas observé une zone d'inhibition tout autour du disque.

Tableau3 : activités antifongiques des extraits Hexaniques.

Le tableau suivant présente les effets antifongiques évalués :

Concentration en mg des extraits /ml de milieu

Extrait incorporé au milieu

Disque Imbibé des extraits

1

2

+

- (2 cm)

2

1

+

- (1,5 cm)

3

0.5

+

+

4

0.25

+

+

Légende : (+) : le candida à poussé

(-) : le candida n'a pas poussé

Au regard de ce tableau, seuls les disques imprégnés à une concentration de 1 puis 2 mg/ml ont montré des zones d'inhibition.

III.2. DISCUSSION

Dans nos conditions expérimentales, l'analyse des extraits de la feuille de papayer a permis de mettre en évidence dans la plante étudiée, la présence des groupes chimiques ou métaboliques secondaires tels que : Alcaloides, saponines, polyphénols, flavonoides et quinones. La présence de ces derniers est attestée par la formation d'un précipité, le changement de coloration du milieu...

En ce qui concerne l'activité antifongique, elle n'a nullement était observée dans les extraits aqueux. Nous avons testé jusqu'à une concentration de 10mg/ml de milieu, rien ne se faisait, Candida poussait toujours, tout aussi bien dans le milieu incorporé d'extraits que sur les disques imprégnés.

Nous nous sommes réservé de continuer à augmenter en concentration, au risque de verser dans la toxicité.

Les extraits hexaniques ont quant à eux montré une activité par la méthode de diffusion, en utilisant les disques imprégnés et ce à partir de la concentration de 1 mg/ml.

Nos résultats sont discordants de la plupart des auteurs qui ont teste la même plante avant nous. Ceci se justifie dans la mesure où ils ont surtout évalué l'activité sur les dermatophytes.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Ce travail a eu pour Object d'évaluer l'activité antifongique des extraits des feuilles de Papayer sur des souches de Candida albicans.

Après avoir testé par la méthode de dilution puis par celle de diffusion, nous avons constaté que les extraits aqueux n'ont aucune activité, alors que les extraits hexaniques ont manifesté une activité à la concentration de 1mg/ml.

Nous suggérons que les recherches se poursuivent pour une orientation plus certaine.

ANNEXE

Figure : Feuille de papayer

1. Préparation de sabouraud aux extraits aqueux.

§ il y en avait 5g des extraits dilués 10 ml d'eau distillée ;

§ dissoudre en chauffant 9 gramme de sabouraud dans 150 ml d'eau distillée et 60 mg de chloramphénicol mélangeant, jusqu'à la dilution totale ;

§ stériliser à l'autoclave à 120° pendant 15 minutes ;

§ laisser refroidir sans se solidifier plus au moins 45 minutes.

2. incorporation de la plante de feuille de CARICA PAPAYA :

§ ajouter 15 ml de sabouraud si haut préparé non encore solidifié ;

§ Bien mélanger ;

§ Laisser se solidifier le milieu.

3. préparation de sabouraud extrait héxanique :

§ 0,8 gramme des extraits melanger avec 2 ml de n-hexane pour faire la dilution successive ;

§ Dissoudre en chauffant 2,5 gramme de sabouraud commercial dans 50 ml d'eau distilée melangé avec 20 mg de chloraphénicol ;

§ Stériliser à l'autoclave à 120° ;

§ Répartir les tubes 5ml de sabouraud melangés avec 1 ml des extraits dilués à l'hexene ;

§ stériliser à l'autoclave à 120° pendant 15 minutes ;

§ Laisser se solidifier le milieu en inclinant les tubes pour obtenir la pente

BIBLIOGRAPHIE

1. Brouhet E., 2000, les Candidoses et leur diagnostic, Inédit, Paris.

2. De CLERK, 1986, Les antibiotiques, Cahier de thérapeutique Kinshasa, pp. 82-86

3. E. Schneider, 1975, La santé par les aliments, Sdt, éd., France, 1975.

4. G. PLAMPLONA-ROGER, 2000, Guide des plantes médicinales, vol.1, édition et santé Safeliz.

5. KERHONO et ADAM, 1974, Traitement de dermatose, édition vigot, Paris.

6. MPONA M, 2008 Cours de Mycologie, 3ème graduat ISTM/KIN/Labo Inétit.

7. DIASA NZAMBI , 2007, Contribution à l'évaluation du pouvoir Antiforgique des extraits des Hélianthus annus sur trichophyton rubrun, TFC, 2007, ISTM/Kinshasa, Inédit.

8. OMS 1985, Pharmacopées Africain, 1ère éd., CSTM/OUA Vol.1, LAGOS.P.6.

9. Grigoria LUI, Traité de mycologies médicales « Payot Lausanne doin », éd., Paris, p.21.

10. Bernard et Geneviere, Dictionnaire medical pour les region tropicales, éd., Saint Paul, kinshasa, p.1985.

11. Recherche sur Web. « google » 

Table des Matières

Epigraphe i

Avant-Propos iv

Introduction 1

Chapitre I : Les Antifongiques, Le Papayer Et Candida Albicans 3

I.1. Generalites Sur Les Antifongiques 3

I.1.1. Antifongiques Modernes 3

I.1.1.1. Amphoterine B 3

I.1.1.2. Nystatine 4

I.1.1.3. Casofungine 4

I.1.1.4. Grisoefulvine 5

I.1.1.5. Derives Azoliques 5

I.1.2. Antifongiques Traditionnels 6

I.2.Generalites Sur Le Papayer 6

I.2.1. Taxonomie 6

I.2.2. Description Botanique 6

I.2.3. Usages Thérapeutiques 6

I.3. Generalites Sur Candida Albicans 7

I.3.1. Definition 7

I.3.2. Epidemiologie 8

I.3.3. Symptomatologie Et Pathogenie 9

Chapitre II : Materiel et Methodes 11

II.1. Matériel Et Réactifs 11

II.1.1. Matériel Biologique : Feuilles De Carica Papaya Récoltée A Kinshasa Précisément Au Campus De L'unikin. 11

II.1.2. Matériels 11

II.1.3. Réactifs 11

II.2. Méthodes 12

II.2.1. Screening Phytochimique 12

II.2.1.1. Principe 12

II.2.1.2. Recherche Des Différents Groupes Chimiques 12

II.2.2. Préparation Des Extraits 13

II.2.2.1. Extrait Aqueux 13

II.2.2.2. Extrait Hexanique (Voir Aqueux) 13

II.2.3. Préparation De L'inoculum 14

II.2.4. Evaluation Du Pouvoir Antifongique. 14

II.2.4.1. Méthode De Dilution 14

II.2.4.2. Methode de Diffusion 14

Chapitre III. Resultats Et Discution 16

Discussion 19

Conclusion Et Suggestions 20

Annexe 21

Bibliographie 23






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery