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Essai d'analyse de l'implication socio-économique de la décentralisation en RDC: cas de la province du Sud Kivu

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par Imbana Zacharie
ISP Bukavu - Licence en sciences commerciales et administratives 2007
  

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CONCLUSION

Pour notre étude qui a porté sur la décentralisation en RDC : essai d'évaluation de son implication sur le développement socio-économique au Sud-Kivu, il était question d'examiner la réalisation de ce processus dans notre pays, de saisir l'influence des recettes rétrocédées ou de la retenue sur le financement du budget de la province et enfin de vérifier si ce nouveau mode de gestion de l'Etat pourrait favoriser la résolution des problèmes sociaux liés aux quatre secteurs transférés. Ces problèmes sociaux étant dans le cadre de cette étude les charges de rémunérations des fonctionnaires de l'Etat.

Quant aux questions de la réalisation de ce processus dans un Etat fragile, de l'influence des recettes rétrocédées sur le budget de la province et de la vérification de son implication sur la résolution des problèmes, les hypothèses suivantes ont été formulées :

v Dans un Etat fragile comme la RDC, la décentralisation au-delà des avantages qu'elle offre présenterait des risques significatifs. Il faudra donc arriver à identifier les facteurs des risques et procéder à leur analyse pour pouvoir atteindre l'objectif global de la décentralisation qui est la promotion du développement.

v Les recettes publiques rétrocédées auraient une influence positive sur le financement du budget de la province.

v un élan de développement serait influencé par les compétences et ressources transférables à l'entité territoriale décentralisée « Province du Sud-Kivu ». Sur cette mesure, nous devons relever les compétences et toutes les ressources possibles d'une entité (propres, retenue à la source, subventions, dons) et les comparer aux charges transférées à la province.

En interrogeant ces hypothèses par les méthodes quantitatives, analytico-comparative, historiques et les techniques d'interview, documentaire, il se dégage :

Que certaines conditions doivent être observées pour une réalisation de ce processus dans un Etat post conflit comme le notre. Il s'agit d'une existence assurée, des ressources et autonomie, du duel responsabilité-transparence, d'une volonté politique et partenariat mais aussi et surtout d'un cadre juridique bien structuré. En plus, les axes ci-après doivent être pris en compte pour complément de la stratégie du processus :

- Appropriation du processus par tous les acteurs

- Participation de la population rurale ;

- Renforcement de la société civile ;

- Démocratie participative ;

- Renforcement de structures de dialogue et des institutions intermédiaires.

Que la rétrocession a contribué en moyenne à 37,93% au budget de la province et à 58,09% au budget général de celle-ci, ce qui revient à dire que la rétrocession a eu une influence importante au budget général de la province. Ceci est une confirmation de notre deuxième hypothèse. (Tableau n°7)

Que les recettes courantes provenant de la rétrocession, des recettes propres et des subventions couvriraient à 73,56% les charges de rémunérations des agents de ces quatre secteurs transférés. Ce qui revient à dire que la province du sud Kivu aura besoin d'autres sources de financement plus important pour couvrir l'écart des rémunérations, les autres charges (rémunérations des institutions provinciales, le fonctionnement et l'investissement) qui, selon les prévisions faites de Kinshasa atteignent facilement 9.656.854.072 de FC. Les charges de rémunérations effectives de ces quatre secteurs soient 10.216.116.511FC cumulées aux autres charges soient 9.656.854.072 de FC font un total de 19.872.970.583 FC, ce qui dépassent dans une large mesure les prévissions de 16.428.301.941FC donne une différence de 3.444.668.642FC soit une augmentation des charges de 21%, ce qui prouve à suffisance l'absence de l'implication directe de ce processus dans notre province car elle ne saura pas faire face à ses dépenses avec ses ressources courantes , cette situation démontre que la dernière hypothèse est infirmée.

Au regard de ces résultats, nous envisageons les recommandations suivantes pour des améliorations :

- Comme il s'observe que le niveau général des recettes susceptibles de permettre à l'entité de fonctionner et d'intervenir dans la vie sociale et économique dépend grandement de la rétrocession, nous aurions souhaité que l'accroissement de la performance des régies financières rongées par un certains nombre de contraintes soit bien assuré. Ces contraintes se regroupent en deux grandes catégories : les contraintes endogènes et les contraintes exogènes. La maitrise des contraintes endogènes dans lesquelles figurent la dissimulation matérielle, la mauvaise gestion des imprimés, l'ignorance de la culture fiscale dans le chef de certains agents du fisc qui parfois sont acteurs dans la fraude et l'évasion fiscales, l'inefficacité des structures administratives chargées de la vulgarisation et l'inefficacité du contrôle fiscal et même l'inflation est une condition sine qua none pour cette maximisation. Les contraintes exogènes font penser entre autres à la fraude et à l'évasion fiscales, l'ignorance de la culture du devoir fiscal dans le chef du contribuable, le système éducatif.

- En second lieu, les ressources propres doivent être bien encadrées dans leur éclatement.

- Que l'article 175 de la constitution en son alinéa 2éme soit respecté et appliqué, ce qui pourra élever tant soit peu les ressources de la province.

- la prise en compte des recettes constatées et liquidées en province et celle des entreprises installées au Sud Kivu mais encaissées à Kinshasa, dans l'assiette servant de base de calcul de la rétrocession. C'est le cas des recettes de la DGE.

- procéder rapidement dans la constitution de la caisse nationale de péréquation pour permettre à certaines entités de répondre à certaines insuffisances des fonds.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus