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Problématique de la maà®trise de l'eau agricole dans la basse vallée de l'Ouémé à  Sô-Ava

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par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise en géographie 2010
  

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3.3.2. Techniques culturales

Elles concernent la rotation et l?association des cultures.

> Rotation des cultures : c?est la succession des cultures portées sur une même parcelle appelée « sole » ; ici, elle s?appelle « glégban ». Les rotations généralement effectuées par les paysans sont : tomate - maïs/gombo - patate douce ; tomate - piment - légumes feuilles ; tomate - patate douce - maïs ; tomate - piment - gombo ; tomate - patate douce - arachide/niébé ; manioc - maïs - maïs/niébé.

Cinquante pour cent (50 %) des producteurs pratiquent la rotation de tomate - maïs/gombo - patate douce ; 30 % font piment - patate douce - maïs et 13 % pratiquent la tomate - patate douce - arachide/niébé.

Soixante quinze pour cent (75 %) des producteurs de Sô-Ava sèment la tomate comme première culture de la saison tandis que les 14 % adoptent le maïs comme première culture.

La première saison des cultures est la saison de décrue qui va de novembre à janvier. Les cultures installées profitent des eaux de décrue en retrait. La deuxième et la troisième saisons de culture profitent de la grande saison pluvieuse qui a cours jusqu?en fin juillet, début probable du phénomène de crue. Quelques fois, le maïs ou la patate douce de la troisième saison est rattrapé par la crue avant sa maturité.

> Association des cultures : c?est un mélange de cultures sur un même glégban (sole). La technique de l?association des cultures permet de réaliser à l?échelon du glégban le même principe d?occupation de l?espace que celui qui est réalisé dans le cas de l?assolement. Les fréquentes associations qui sont pratiquées à Sô-Ava sont : gombo + manioc, gombo + piment, tomate + gombo, manioc + tomate, tomate + piment. Sur les billons, une culture est plantée sur la crete et l?autre sur les flancs (photo 7). Quarante neuf pour cent (49 %) des parcelles sont exploitées en association.

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

Ces techniques culturales permettent de diversifier les produits agricoles afin de faire des stocks pour supporter la période des crues, étant donné que les crues sont surprenantes ces dernières années.

3.3.3. Aménagements agricoles

Les aménagements réalisés par les producteurs pour juguler les extrêmes hydriques sont constitués des adductions, des puits à faible profondeur, du système de pompage et des canaux de drainage.

> Adductions (bassins de dérivation) : elles sont exécutées en surcreusant le sol à l?aide de la daba. Ils permettent la dérivation de l?eau des rivières par le truchement d?un canal à des fins d?irrigation. Une fois l?eau parvenue dans le bassin, l?on utilise des arrosoirs pour la prélever et exécuter l?arrosage manuellement. Ceci se fait pour les cultures en déficit d?eau (photo 10) ou pour humecter le sol afin de faciliter le labour (photo 9).

> Puits à faible profondeur : sur les parcelles où il n?y a pas un cours d?eau proche, certains producteurs, qui en ont les moyens, creusent manuellement des puits de cinq à six mètres de profondeur. L?eau est prélevée et l?arrosage est fait manuellement.

> Système de pompage : lorsque le point d?eau est relativement éloigné du champ, la motopompe est utilisée pour apporter l?eau aux cultures. Mais l?eau pompée est d?abord recueillie dans un bassin et l?arrosage manuel prend le relai. L?eau pompée peut être déversée directement sur la parcelle dont le sol a durci afin de faciliter le labour (photo 8 et 9). Lorsque le champ est inondé, le pompage sert aussi à évacuer l?eau autant que faire se peut.

> Canaux de drainage : ce sont des drains que les cultivateurs creusent pour évacuer les eaux en surplus dans les champs. Ils sont orientés dans le sens de la pente. Ce système est utilisé par quelques producteurs car le coût revient cher, surtout qu?il y a rareté de la main-d?oeuvre.

L?arrosage manuel est effectué par 55 % des producteurs. Trente deux pour cent (32 %)
utilisent des adductions, cinq pour cent (5 %) utilisent des puits à faible profondeur et 15
% utilisent des motopompes personnelles ou louées. Environ deux pour cent (2 %) des

 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

Photo 7 : Association du gombo et du manioc intercalés sur billon (Cliché Kouhoundji, 2009)

Photo 8 : puits à même le sol à Dokpakpa Une motopompe à côté qui fait le pompage. (Cliché Kouhoundji, 2009)

agriculteurs réalisent des drains pour l?évacuation des eaux ! Ceci montre le faible niveau d?aménagement des parcelles agricoles.

Photo 9: Humectation du sol pour le labour à l?aide du système de pompage. (Cliché Kouhoundji, 2009)

 

Photo 10: un plant de tomate fructifiant, en déficit d?eau à Gbêkpa (Cliché Kouhoundji, 2009)

 
 
 

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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

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