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Evaluation du programme achat de la performance pour l'amélioration de la qualité des soins dans la zone de santé de Goma

( Télécharger le fichier original )
par Olivier BYARUHANGA NGBAPE
Université libre des pays des grands lacs (ULPGL) - Licence en santé et développement communautaires 2011
  

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Tableau n°1: Répartition de la population de la ZS de Goma par aire de santé

Nom de l'aire de santé

Nombre de ménages

Population totale

1

BUHIMBA

1487

5979

2

CARMEL

2753

16519

3

CASOP

2421

11378

4

CCLK

2036

14111

5

Heal Africa

1170

8186

6

Himbi

2143

12860

7

Katindo

2395

14373

8

Keshero

4079

35695

9

Mapendo

7533

56010

TOTAL

26017

175111

I.1.4. Situation socio-économique et politique

Son histoire politique a été marquée, ces dernières années par de nombreux conflits armés, par les guerres interethniques depuis 1993, guerres dites de libération en 1996 et de rectification en 1998. L'instabilité politique dans la sous région a provoqué des déplacements massifs des civils et de militaires à travers le pays. Les ex-rebelles qui n'ont pas été désarmés sont encore présents sur le territoire. Des viols, vols, de maltraitances et de pillages sont fréquemment commis par ces groupes armés.

Dans ce contexte socio-économique et politique délicat toutes les réserves de survie des habitants se sont épuisées. La pauvreté a conduit une sexualité de survie, marché ou de nombreuses femmes et filles sont contraintes à changer le rapport sexuel contre nourriture habits ou argent afin d'assurer leur propre subsistance et celle de leurs familles2(*).

I.1.5. Situation socioculturelle

La population de la ville de Goma croit à l'existence d'un Dieu. Des églises sont parsemées dans toute la ville. C'est notamment l'Eglise Catholique, Protestante, Musulmane, Adventiste, kimbaguiste, Témoins de Jéhovah, et enfin des Eglises de Réveil. Des coutumes traditionnelles prédominent encore dans la ville, poussent ainsi certaines familles à des pratiques comme la polygamie, le lévirat, ou sororat, ou les tatouages.

Le statut social de la femme prouve à suffisance qu'il est difficile de se protéger contre les IST, le VIH/SIDA, dont le mari serait atteint. La femme n'a pas droit de refuser les rapport sexuels à son mari encore moins de proposer l'utilisation des condom lors de rapport sexuel suspect. L'environnement culturel moderne (Télevision, Internet, video...) semble inciter les jeunes aux rapports sexuels précoces.

I.1.6. Situation sanitaire

Sur le plan sanitaire la population de la commune de Goma est prise en charge par la Z.S de Goma. Opérationnelle depuis 1985 avec deux centres de santé d'abord dont le C.S CASOP (Janvier 1985) et foyer social appelée actuellement CS Murara-Office (Mai 1985). Vu sa dimension et la pression démographique, elle a été découpée en trois dont la Z.S de Karisimbi, Goma et Nyiragongo (non encore fonctionnelle) par l'arrêté ministériel n°1250/CAB/MIN/S/AF/1892 2003 du 17 décembre 20033(*). Les conditions sociales et sanitaires sont alarmantes. Près de 75% de la population vit en dessus du seuil de la pauvreté, qui est fixé en dollar américain par personne et par jour selon la Banque Mondiale. Elle est estimée à 0,68 dollar par jour et par personne. Par conséquent recours à l'auto médication, aux tradipraticiens, par manque des frais pour payer les soins4(*).

Le taux d'utilisation des formations sanitaires (FOSA) de 1er échelon est de 14,4% pour l'année 2010. Quand on analyse les facteurs de causalité on trouve que cela serait dû à :

- La pullulation des structures privées non intégrées au système national d'information sanitaire (SNIS) ;

- Le non récolte des données de ces structures qui reçoivent aussi beaucoup de malades non intégrées dans le SNIS.

Le taux d'utilisation est très faible dans toutes les aires de santé légèrement élevé dans la partie ouest de la Zone de santé.

Le faible taux de référence demeure un problème dans la zone de santé (1,9%) cela est lié au non respect de paquet d'activité à tous les niveaux et la faible notification (cas de Carmel).

Le taux de Feedback détruit davantage le système de référence. Par ailleurs 40% des malades référés à l'HGR proviennent des structures privées.

Le taux d'utilisation de la maternité est de 27,4%, il y a assez d'écart dans la quasi-totalité des aires de santé pour les deux périodes, la performance de 2010 est due à l'appui du projet santé 9ème Fond Européen pour le Développement (9ème FED). Il y a nécessité de découper l'Aire de Santé Keshero où la population vers la route SAKE accède difficilement aux soins de qualité. Seuls le CCLK (80%) et Buhimba (49,6%) sont plus performant par rapport au reste des centres de santé. Ces derniers étant à l'extrême, les parturientes n'ont pas assez des choix.

Le poste de santé CCLK est plus utilisé en maternité que les autres centres de santé. La population de la CPON est à 18,8% versus 27,8%. Il ressort une baisse par rapport à la même période de l'exercice 2010.

La cause serait un relâchement des activités par les prestations et le non application de la stratégie consistant à coupler la CPON et la CPS.

* 2 Rapport annuel, service d'Etat civil 2006, commune de Goma.

* 3 Arrêté ministeriel n°1250/CAB/MIN/S/AF/89/2003 du 17 Décembre 2003.

* 4 STRAMES, Enquête sur l'utilisation des médicaments dans les centres de santé du Nord-Kivun RDC, juin 2001, p6.

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