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Contribution à  la mise en place d'un cadre de partenariat entre les communes et les organes GIRE dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka au Niger

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par Abdou Rhamane AHMET
Centre régional Agrhymet de Niamey - Master en gestion concertée des ressources naturelles option eau et environnement 2011
  

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1-3-5-1 Réseau hydrographique

Avec une superficie de 4014,21 km2, le bassin versant de la basse vallée de la Tarka présente un réseau hydrographique assez dense et ramifié. Il est caractérisé par une forte concentration de koris à écoulement temporaire, surtout sur la rive droite de la vallée (Carte 3).

Carte 3 : Le réseau hydrographique du sous bassin de la basse vallée de la Tarka.

1-3-5-2 Mares

La basse vallée de la Tarka renferme d'importants plans d'eau naturels et artificiels (retenues) autour desquels plusieurs activités socio-économiques sont menées : irrigation, pêche, pâturage et abreuvement des animaux, etc.

Le tableau 1 présente les mares du sous bassin et leurs régimes.

Tableau 1 : Plans d'eau de la basse vallée de la Tarka.

Départements

Mares

Régimes

Madaoua

Rabami

Temporaire

Tapkin Roufa

Semi-permanent

Korama Lamso

Semi-permanent

Tapkin Chaïbou

Temporaire

Mouléla

Semi-permanent

Bouza

Guidan Bado

Permanent

Dogon Gona

Permanent

Karofane

Semi-permanent

Karkara

Permanent

Garadoumé

Semi-permanent

1-3-5-3 Géologie et Hydrogéologie

La vallée de la Tarka fait partie du bassin des Illumeden. La carte 4 donne les principaux aquifères qui couvrent le bassin de la Tarka.

Carte 4 : Carte géologique simplifiée de la basse vallée de la Tarka.

(Source : CRGM, 2012).

Dans la basse vallée, la Tarka a creusé son lit dans les formations imperméables du Sénonien supérieur, et le remplissage alluvionnaire est constitué par des sables et des argiles (ADAMOU, 2010). Au moins trois (3) aquifères superposés et indépendants ont été identifiés dans le sous bassin de la basse vallée de la Tarka. On distingue ainsi de bas en haut (BRGM, 1980) :

1' les sables et grès du Continental Hamadien :

La nappe du Continental Hamadien est la plus profonde de la région de Tahoua. C'est un système hydraulique multicouche contenu dans la série du « grés du Tégama ».

Dans la partie supérieure de la basse vallée de la Tarka, cette nappe est partout captive. Le mur de l'aquifère est le socle primaire. Le toit est constitué par l'ensemble argileuxsableux et calcaire du Crétacé supérieur marin. L'épaisseur du réservoir est très variable mais décroît du Nord au Sud. Vers Bouza, elle peut atteindre 200 m alors que vers Madaoua et Konni au sud, elle se réduit à une quarantaine de mètres.

La piézométrie de la nappe montre deux tendances : elle décroît d'Est en Ouest au Nord du 15ème parallèle alors que dans le Sud de la région, elle s'abaisse vers le Sud et l'écoulement se fait vers le Nigeria. Le gradient hydraulique moyen est de 0,4 %o.

La profondeur de l'eau varie selon les endroits. Elle est à moins de 100 m à l'exception du Nord Bouza où elle peut dépasser 150 m.

Les débits exploitables sont en général très bons (50 à 100 m3/h) à l'exception de la bande comprise entre 15° et 16° de latitude Nord avec des débits compris entre 10 et 20 m3/h.

Les rabattements sont de plus en plus importants du Sud au Nord.

La qualité de l'eau de cette nappe est presque toujours excellente aussi bien pour la consommation humaine que pour l'irrigation. La transmissivité est aussi en général très bonne au Sud du parallèle 10°30 (10-2 à 10-3 m2/s) et faible au Nord (10-3 à 10-4 m2/s).

La principale contrainte en matière d'exploitation de l'eau dans cette zone est relative aux coûts élevés d'exhaure, la profondeur des forages atteignant 300 à 500 m.

v' les sables et grès du Crétacé :

Les ressources en eau des terrains du Crétacé Supérieur sont difficiles et souvent décevantes à exploiter pour plusieurs raisons :

+ Profondeur élevée du niveau de l'eau,

+ Forte salinité,

+ Débits dérisoires et

+ Grands rabattements.

A titre d'exemple, le projet 35 Forages du PNUD en 1985 dans l'arrondissement de Bouza a enregistré un taux d'échec de 50% dans le Crétacé Supérieur. En outre à cause de la salinité de l'eau, les populations avaient préféré chercher l'eau à plusieurs kilomètres dans les koris (Projet 35 Forages, 1985 cité par DDH Bouza, 2010).

1' les alluvions de la Tarka :

Les alluvions de la Tarka sont localement sableuses et très perméables. Ils contiennent une nappe bien réalimentée annuellement par les eaux de pluie.

La nappe alluviale est exploitable en aval de Karofane. Cette nappe est plus exploitée du fait de sa faible profondeur. Elle est en effet atteinte par des puits traditionnels ou modernes et des forages manuels. Sa productivité est dans l'ensemble très bonne avec des débits élevés (jusqu'à 100 m3/h). La perméabilité de la nappe est assez bonne et comprise entre 6.10-4 m/s et 20.10-4 m/s. Le coefficient d'emmagasinement est entre 10% et 15% (BRGM, 1981).

Au Sud, les alluvions d'épaisseur moyenne d'environ 20 mètres constituent deux aquifères aux caractéristiques différentes :

+ Au Nord de Tounfafi, les alluvions sont sableuses et le substratum, de nature argileuse ou gréso-argileuse est imperméable ;

+ Au Sud, le réservoir devient plus argileux et la nappe exploitable est irrégulière, limitée aux zones sableuses de l'aquifère.

Toutefois la faible profondeur de cette nappe l'expose à une pollution de plus en plus croissante du fait de l'utilisation des pesticides et de matières organiques d'origine animale et végétale.

1-3-6 Ouvrages hydrauliques

Dans la basse vallée de la Tarka, les ouvrages hydrauliques sont de trois types :

- Les ouvrages hydrauliques destinés à l'approvisionnement en eau des populations et du cheptel :

Ils sont constitués par des puits traditionnels et cimentés, des forages équipés de Pompes à Motricité Humaine (PMH), des mini AEP et des réseaux d'AEP.

On dénombre environ 486 ouvrages hydrauliques destinés à l'approvisionnement en eau de la population et du cheptel (Tableau 2) :

Tableau 2: Ouvrages hydrauliques pour l'alimentation en eau.

Ouvrages

Nombre

1.

Puits cimentés*

375

2.

Forages équipés

83

3.

Mini AEP**

26

4.

Réseaux d'AEP

2

 
 

Total

486

* : dont 8 puits pastoraux ; ** : une non réceptionnée et une non fonctionnelle

(Source: ADAMOU, 2010.)

En 2009, le taux de couverture en eau potable des populations était de 73,13% pour le département de Madaoua et 36,60% pour le département de Bouza (DRH Tahoua, 2010).

- Les ouvrages d'hydraulique agricole

Il s'agit essentiellement des ouvrages de captage des eaux souterraines tels que les puits maraîchers, les forages manuels et les puisards. Ils sont pour la plupart situés dans le lit majeur de la vallée. Plusieurs projets et ONG de développement ont appuyé les producteurs maraîchers dans la réalisation de ces ouvrages. Un inventaire non exhaustif sur la base des rapports du projet Basse Vallée de la Tarka (PBVT), le projet d'Appui à la Sécurité Alimentaire par la Petite Irrigation (ASAPI), et la Direction Régionale de l'Hydraulique de Tahoua (DRH Tahoua) a permis de dénombrer plus de 2000 forages manuels et 200 puits maraîchers, repartis comme suit (ADAMOU, 2010) :

- Puits maraîchers :

· Environ 30 autour des mares de Rabami et Mouléla réalisés par le projet ASAPI ;

· 12 puits réservoirs dans la zone d'Eroufa réalisés par le projet ASAPI ;

· 28 puits maraîchers dans la vallée par le Projet de promotion de la Petite Irrigation Phase 2 (PIP2) ;

· Plus de 100 dans la Commune rurale de Karofane grâce à l'appui d'AMURT et du Conseil Régional du Développement (CRD) ;

· Plusieurs puits maraîchers réalisés par le PBVT, l'Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI) et le CRD dans les zones de Guidan Dabaki, Tounfafi et Arewa.

- Forages manuels :

· Près de 1845 forages ont été foncés par le PBVT dans la basse vallée de la Tarka entre 1988 et 2000 dont 80 forages d'irrigation en démonstration ;

· Le PIP2 a financé la réalisation de plus de 15 forages manuels dans la vallée et la formation de 72 artisans foreurs.

On note également un nombre important de forages manuels réalisés individuellement par les irrigants à travers les services des artisans foreurs qui ne rendent pas compte aux services techniques de leurs activités.

- Les ouvrages de mobilisation des eaux de surface

Plusieurs ouvrages de CES/DRS (banquettes, tranchées, demi lunes...) et des plantations ont été réalisés dans le cadre des projets PBVT et ASAPI. Ces ouvrages ont permis de (ADAMOU, 2010) :

récupérer près de 38 000 ha (sur 102 000 ha de terres dégradées) au niveau de la rive droite de la vallée dont 26 000 ha par le PBVT, 11 000 ha par le Projet ASAPI et 200 ha par l'ONG RAIL ;

fixer plus de 1 400 ha de terrains dunaires (975 ha par le PBVT et 375 ha par ASAPI) ; protéger 182 km de berges des koris par la plantation de Prosopis sp sur les rives et dans le lit du koris, avec la mise en place de jetées de détournement par la pose de rangées de pilots en bois de neem (Azadirachta indica) dans les endroits du lit où l'érosion latérale est vive (Projet ASAPI) ;

poser 114 km de haies vives à double ou triple rangées (Projet ASAPI).

A cela s'ajoutent également quelques seuils d'épandage et d'écrêtage ainsi que des aménagements des plans d'eau :

 

16 seuils d'écrêtage dont 11 dans le sous bassin d'Arewa et 5 dans celui de Magaria ; 3 seuils d'épandage dont 2 à Galma sédentaire et 1 à Baltana ;

Deux seuils de régulation au niveau des mares de Rabami et Mouléla.

 

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle