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Contribution à  la mise en place d'un cadre de partenariat entre les communes et les organes GIRE dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka au Niger

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par Abdou Rhamane AHMET
Centre régional Agrhymet de Niamey - Master en gestion concertée des ressources naturelles option eau et environnement 2011
  

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II- LES ACTEURS DE LA RESSOURCE EN EAU DANS LES ZONES DES

CLE DE MADAOUA ET BOUZA : IMPLICATION ET ATTENTES

2-1 Les acteurs de la ressource en eau

Dans les zones des CLE, les acteurs de la ressource en eau peuvent globalement se regrouper en deux catégories : les acteurs usagers et les acteurs non usagers.

Le premier groupe comprend les usagers domestiques, les agriculteurs, les éleveurs, et les briquetiers. Il ya également les pêcheurs même si dans nos villages d'étude ce type d'acteurs n'existe pas du fait qu'il n'ya pas de mare permanente.

Le deuxième groupe d'acteurs est celui des préfectures, des mairies, des chefferies traditionnelles et des services techniques de l'État.

2-1-1 Usagers/Usages

· Les usagers domestiques :

Les usages domestiques de l'eau dans tous les villages visités concernent essentiellement la boisson humaine et l'abreuvement des animaux. L'approvisionnement en eau du ménage est essentiellement assuré par les femmes et les jeunes filles, et dans quelques rares cas les garçons.

Le CLE de Bouza est particulièrement caractérisé par des difficultés d'approvisionnement en eau du fait des caractéristiques hydrogéologiques de la zone. La nappe est très profonde et l'exhaure nécessite des forages très coûteux qui ne sont pas à la portée des populations. Dans cette partie de la vallée, les femmes parcourent des dizaines de kilomètres pour trouver un point d'eau. Ce qui entraine une forte pression sur les rares points d'eau où les femmes et les filles passent des journées entières. Cela a des conséquences sociales importantes. Dans les villages de la zone que nous avons visités, certaines filles sont affectées entièrement à la corvée d'eau et ne peuvent de ce fait ni aller à l'école, ni faire d'autres travaux domestiques.

Les mêmes difficultés d'approvisionnement en eau se posent dans les rares villages du CLE de Madaoua se trouvant sur le plateau.

Au niveau du versant, le problème est moindre, la profondeur des puits exploités tournent autour de 15 à 20 mètres.

Sur les marchés, beaucoup de spéculations se font autour de la ressource en eau. En effet, sur tous les marchés ruraux visités, nous avons remarqué la présence des revendeurs d'eau. Sur le marché de Karofane par exemple, un tonneau de 200 litres est acheté à 400 F CFA sur le puits pour être revendu autour de 1500 F CFA sur le marché. Le récipient d'environ 1 litre est vendu autour de 10 F.

· Les agriculteurs : Dans les deux CLE, l'agriculture constitue la principale activité des populations.

Sur les plateaux et les versants, l'agriculture est exclusivement pluviale. La production dépend directement de la quantité de pluie qui va tomber durant la saison. Elle est pratiquée pendant trois à quatre mois, après quoi les bras valides partent en exode dans les pays voisins.

Dans cette partie de la vallée, les terres cultivables sont insuffisantes, du fait de l'érosion et des affleurements rocheux qui couvrent une grande partie des terroirs.

Comme solution à cette agriculture dépendante de la pluie, les personnes enquêtées proposent la construction de barrages sur les multiples koris pour valoriser les eaux de pluie qui sont en grande partie perdues dans le ruissellement. Cela permettrait de pratiquer le maraîchage et de maintenir les bras valides sur place.

Par contre dans le lit de la vallée, le maraîchage est très bien développé à cause de la proximité de la nappe (Cas de Sabon Guida et Takolgott). L'oignon constitue la principale culture avec en moyenne trois récoltes par an. A Takolgott par exemple, certains paysans ne pratiquent plus l'agriculture pluviale au profit du maraîchage. Les premiers semis d'oignons ont lieu aussitôt après la récolte des céréales (mil, sorgho) qui sont des cultures pluviales (Photo 5).

Photo 6 : Planches d'oignon dans la partie récoltée d'un champ de mil dans le CLE de Madaoua (lit de la vallée).

Compte tenu des exigences de la culture de l'oignon, l'irrigation y est très pratiquée avec une forte utilisation d'engrais et pesticides. Elle est faite à partir des puisards chez les exploitants moins nantis et à partir de forages maraîchers équipés de motopompes pour les exploitants disposant de moyens.

Les usagers enquêtés affirment en majorité être informés de l'existence de la pollution de la nappe (Figure 11).

Pas de
pollution
16%

Nous n'avons
pas le choix
19%

Ne savent pas
10%

Nous
sommes
informés
55%

Figure 11 : Perception de la pollution de l'eau due aux engrais par les usagers.

· Les éleveurs :

L'élevage est la deuxième activité après l'agriculture dans notre zone d'étude. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un élevage de case. Ce sont essentiellement les agriculteurs qui disposent d'animaux qu'ils gardent dans leurs concessions.

Mais après la récolte, on note une descente importante des éleveurs transhumants du Nord au Sud. Ce

même si cette année, nous n' rarement liés à l'eau.

L'élevage n'a pas de grandes particularités sel

note simplement une plus grande li

versants contrairement à la vallée où le maraîchage prend

animaux en divagation provoqu

généralement réglés par les chefs de villages.

· Les briquetiers :

Dans l es localités visitées

habitations en banco, construites à partir

personnes dont le métier est la

incontournables de l'

eau. Généralement

tte descente est marquée quelquefois par des conflits entre agriculteurs et éleveurs
avons rencontré aucun cas de conflit.

Mais ces conflits sont

on les unités géomorphologiques. On berté du bétail en saison sèche

au niveau du plateau et des

la

place des cultures sous pluie. Les ent donc de petits conflits ( comme à Takolgott) mais qui sont

sur le versant et dans la vallée

, il existe de nombreuses

de briques

en terre. Les briquetiers sont des

fabrication et la vente

des briques. Ce sont des usagers exécutée par des jeunes, c

ette activité est une grande

consommatrice d'eau et fai

t vivre de nombreuses familles. La construction des briques débute (Octobre à Novembre)

généralement à l'arrêt des pluies . Ce qui engendre des conflits entre les

confectionneurs de briques et les éleveurs car c'es t la période pendant laquelle les animaux en divagation piétinent les briques. Il faut cependant noter que dans nos villages d'étude, ces conflits existent mais ne sont pas graves.

Sur le plateau par contre, les types d'habitats sont en briques de pierre, la briqueterie n'est donc pas développée.


· Les usages culturels de l'eau :

De nos jours, de nombreux rites traditionnels liés à l'eau ont disparu avec l'avènement de l'islam.

Toutefois, on peut noter dans certains villages quelques cérémonies traditionnelles organisées par les populations en cas de retard des pluies. Ces cérémonies varient selon les localités.

C'est le cas de la zone de Bouza où une cérémonie de demande de pluie est organisée. A l'occasion de cette cérémonie, des femmes portent des habits d'hommes et se rendent à l'Est du village où, après un festival de danses et de chants, un bouc rouge est sacrifié. La viande du bouc est intégralement mangée par les mêmes femmes en brousse.

C'est également le cas d'une autre forme de rite qui consiste à regrouper des dignitaires religieux et coutumiers qui, suite à des sacrifices, implorent les Dieux pour qu'ils fassent descendre la pluie.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo