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Contribution à  la mise en place d'un cadre de partenariat entre les communes et les organes GIRE dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka au Niger

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par Abdou Rhamane AHMET
Centre régional Agrhymet de Niamey - Master en gestion concertée des ressources naturelles option eau et environnement 2011
  

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Avec une superficie de 1 267 000 km2, le Niger est un pays sahélien situé entre les longitudes 0°16' et 16° Est et les latitudes 11°1' et 23°17' Nord.

Le climat du Niger est du type sahélien. Du sud au nord du pays, trois grandes zones climatiques se distinguent (PRACTICA Fondation et UNICEF, 2010) :

- la zone soudanienne au sud avec une pluviométrie annuelle inférieure à 800 mm,

- la zone sahélienne au Nord de la zone soudanienne qui reçoit entre 200 à 500 mm d'eau par an,

- la zone saharienne au Nord avec moins de 100 mm de pluie par an.

L'occupation anthropique de l'espace dans la bande sud du pays entraîne une forte pression sur les ressources en eau (PSEAEDD, 2001 cité par SEYNI, 2010).

L'économie du pays est essentiellement basée sur l'agriculture et l'élevage, deux activités soumises aux rudes épreuves des aléas climatiques.

Pour l'élaboration de son Plan National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), le Niger entend s'appuyer sur des expériences de terrain au niveau local (BOUCARI et ADAMOU, 2011). Déjà, en adoptant en Octobre 2000 le document de Politique et Stratégies pour le Secteur de l'Eau et de l'Assainissement, le Gouvernement du Niger a clairement opté pour l'approche GIRE pour servir d'instrument de gestion du potentiel hydrique national ( http://www.pnud.ne/fich GIRE.htm). A l'époque, les autorités nationales ont préféré l'expérimenter dans l'Unité de Gestion des Eaux (UGE) du FleuveLiptako/Gourma avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD, 2002).

Le 1er avril 2010, un code de l'eau a été adopté. Il détermine les modalités de gestion des ressources en eau sur toute l'étendue du territoire de la République du Niger. Il précise aussi les conditions relatives à l'organisation de l'approvisionnement en eau des populations et du cheptel, d'une part, et celles relatives aux aménagements hydro-agricoles, d'autre part. Ce code consacre en son article 21 (titre IV), la possibilité de mise en place d'organes locaux de gestion de l'eau (ordonnance n°2010-09, 2010).

Le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka est situé dans la partie centre sud du Niger. A l'instar du reste du pays, c'est une zone soumise à des contraintes climatiques. Pour ces raisons, les populations de cette partie du Niger ont concentré l'essentiel de leurs activités (agriculture, élevage) dans le lit de la vallée où la nappe est moins profonde et rechargée par les écoulements temporaires en saison des pluies. De ce fait, le lit de la vallée

est soumis à une intense pression qui se traduit par une pollution de l'eau, une surexploitation des ressources naturelles et des conditions d'hygiène et d'assainissement dégradées (GUÉRO et al., 1996, ADAMOU, 2010). Dans les autres parties du sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka (plateau surtout), l'approvisionnement en eau des populations se fait avec beaucoup de difficultés du fait de la profondeur de la nappe. A cela s'ajoute une croissance exponentielle de la population du bassin, avec un taux moyen d'accroissement de 2,6% pour les départements de Bouza et Madaoua (RGP/H, 2001).

Ces divers enjeux, conjugués aux effets de la variabilité climatique de ces dernières années, font du sous bassin de la basse vallée de la Tarka un cadre approprié pour la mise en oeuvre de la GIRE. C'est pour appuyer la politique nationale du Niger en matière de GIRE que le programme Global Water Initiative en Afrique de l'ouest (GWI-AO) a été mis en oeuvre dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka à travers le projet GWI-Niger. Ce dernier est aussi connu sous le nom de Programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le sous bassin versant de la basse vallée de la Tarka (PGIRE Tarka)

Conformément à ses objectifs et au processus d'élaboration du PANGIRE, le projet GWINiger a entrepris une démarche pour la mise en place des structures de gestion des ressources en eau au niveau local : les Comités Locaux de l'Eau (CLE). En effet, l'application effective de la GIRE exige la création d'un cadre de concertation entre tous les acteurs ayant d'une manière directe ou indirecte accès aux ressources en eau (2iE, 2011) comme le précise clairement le deuxième principe de la GIRE : « la mise en valeur et la gestion de l'eau doivent avoir un caractère participatif et associer les utilisateurs, les planificateurs et les décideurs à tous les niveaux ». Les CLE qui sont des structures intercommunales, doivent donc être fondés sur un bon partenariat avec les communes pour une bonne application de la GIRE. C'est pourquoi le projet GWI-Niger a demandé, à travers la coordination scientifique du projet, à ce que ce travail de mémoire soit conduit dans ce sens.

L'objectif principal de cette étude est de contribuer à asseoir un cadre de partenariat bénéfique et durable entre les communes et les organes GIRE mis en place par le Projet GWINiger dans la basse vallée de la Tarka, conformément aux dispositions réglementaires existantes.

Plus spécifiquement, cette étude vise à :

v' Analyser l'organisation et la fonctionnalité des CLE,

v' Identifier les acteurs de l'eau ainsi que les modes de gestion de la ressource,

v' Étudier l'implication des communes et des autres acteurs de l'eau dans le fonctionnement des CLE,

v' Ressortir les attentes des communes et des autres acteurs vis à vis des CLE,

v' Faire des propositions pour la mise en place d'un partenariat fructueux entre les communes et les organes GIRE.

L'étude a consisté à des enquêtes menées auprès de tous les acteurs de l'eau et à des observations directes sur le terrain dans les zones des CLE de Bouza et Madaoua. Le présent document, fruit de ce travail s'articule en six (6) chapitres :

- Le premier chapitre expose le cadre théorique : définitions de concepts, cadre juridique de gestion de l'eau au Niger, décentralisation et coopération intercommunale au Niger ;

- Le deuxième chapitre présente le milieu d'étude : la basse vallée de la Tarka et le projet GWI-Niger,

- Le troisième chapitre décrit la méthodologie,

- Le quatrième chapitre expose les résultats,

- Le cinquième chapitre comporte la discussion,

- Le sixième chapitre expose les différentes propositions.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams