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Dynamique hydrogéomorphologique du "kori mountséka" et ses effets socioéconomiques:approche méthodologique

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par Mahamadou Bahari
Université Abdou Moumouni de Niamey - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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2.1.3 Le climat

Le climat de la zone d'étude est de type sahélien, caractérisé par deux grandes saisons : sèche et pluvieuse. Les précipitations sont faibles auxquels s'ajoutent un important ensoleillement, une forte évaporation et des vents importants au cours de l'année. Tous ces paramètres interagissent sur le bassin versant du kori Mountséka pour donner un comportement hydro-érosif et en partie expliquer la dynamique actuelle du kori.

2.1.3.1 Les précipitations

L'essentiel des précipitations dans la région d'étude sont enregistrées au mois de Juin à Août souvent jusqu'en septembre. Ces précipitations sont les seules utiles pour l'agriculture ainsi que l'écoulement des cours d'eau (kori).

L'analyse des données pluviométriques de la station météorologique de Birni N'konni, de 1961 à 2007 (47 ans), révèle que la moyenne au cours de cette période est de 494,9mm (fig. 1). Cette station a été choisie pour des raisons de proximité, d'ancienneté dans le secteur d'étude et de son rang à l'échelle nationale. L'évolution des précipitations à la station de Birni N' konni montre une importante variation spatiotemporelle, intra et inter annuelle, caractérisée par une alternance des années déficitaires et excédentaires ou normales.

La baisse des précipitations qui a commencé à la fin des années 1960 dans l'espace nigérien (Banoin & Guenguant, 2003) a été observée avec un retard dans le centre et l'ouest du pays (Tahoua et Niamey à partir des années 1970). Dans la localité de Tahoua, particulièrement la région de Birni N'konni, les précipitations des années 1960 à 1990, ont connu une baisse supérieure à 50% par rapport à la période 1950- 1960. Des travaux récents ont montré une amélioration des précipitations à partir des années 1990 en général dans le sahel Est (AGRHYMET, 2008) et en particulier au niveau de la station météorologique de Birni N' konni (Saadou & Larwanou, 2006 ; Bouzou et al. 2009) mais sans atteindre le niveau des années 50 à 60. L'amélioration de la pluviométrie dans les années 90 est un phénomène observé presque partout au Sahel, mais selon les populations les caractéristiques de la pluviométrie ont changé. Ainsi, la courbe des moyennes mobiles (fig.1) laisse constater à partir des années 1990 une amélioration des précipitations même si les variations des moyennes annuelles se présentent en dent de scie. Durant cette période de remontée de la pluviosité au cours de la saison des pluies, on note l'apparition de périodes sèche de 10 jours ou plus au cours d'une saison de pluie ; de même, le début de la saison de pluie est plus irrégulier et les averses seraient devenues plus locales. A cela s'ajoute l'importance des événements pluvieux extrêmes surtout en début de la saison des pluies comme l'ont souligné Tauer & Humborg, (1993), appréciant les caractéristiques des précipitations au sahel. Ces auteurs affirment qu'environ 80% des précipitations annuelles tombent en 12 à 18 averses supérieures à 10mm. Ils soulignent aussi que les événements pluvieux extrêmes d'intensité supérieure à 100mm/h dans un intervalle de 10 minutes et des hauteurs de

précipitation de 70 à 100mm durant une seule averse sont observés. Ces types d'averses avec des fortes intensités sont très érosives. Face à ces multiples aléas auxquels le sahel est soumis en général et notre zone d'étude en particulier, une attention toute particulière s'impose pour un suivi à long terme de la dynamique érosive du kori Mountséka et de son bassin versant.

Hauteur en mm

600,0

400,0

200,0

800,0

300,0

650,0

450,0

250,0

850,0

700,0

500,0

350,0

750,0

550,0

100,0

150,0

50,0

0,0

Cumul annuel Moy. Annuelle Moy. Mobile Extremes annuelles

Mois

Figure 1: évolution de la pluviométrie à Birni N'konni de 1961à 2007 Source : DMN

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld