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Dynamique hydrogéomorphologique du "kori mountséka" et ses effets socioéconomiques:approche méthodologique

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par Mahamadou Bahari
Université Abdou Moumouni de Niamey - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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2.2 Le cadre humain : les activités socio économiques

L'étendue du bassin versant du kori Mountséka dans sa partie nigérienne est partagée entre deux communes rurales : Aléla et Dan katsari. Ces deux communes abritent des populations constituées en grande partie des Haoussas et Peuls. Comme d'ailleurs partout au Niger, les populations de ces localités vivent exclusivement de l'agriculture, l'élevage et le commerce. Avec la nouvelle dynamique du kori et de son bassin versant, on observe un développement timide des cultures de contre saison par la petite irrigation à partir des eaux dans certains terroirs riverains du secteur central de la vallée. Cette nouvelle activité entre dans les stratégies du développement agricole du Niger, qui vise de façon complémentaire à l'amélioration des cultures pluviales et le développement de l'irrigation partout où les conditions paraissent favorables. L'objectif visé par cette activité est la diversification des cultures à travers le développement des cultures irriguées. A cela, notre investigation a porté sur deux villages de la commune rurale d'Aléla afin de se renseigner sur le système d'irrigation utilisé et les contraintes liée à la mise en valeur des eaux. Ainsi la population cible était les exploitants ou les groupes d'exploitants du

village de Mountséka et de Kanguiwa. Le choix de ces villages est fondé sur la base de l'essor que connaît cette activité et de son caractère récent.

2.2.1 Le village de Mountséka

Dans son ensemble et en raison de la très grande proportion (80%) de la population rurale, le Niger est un pays dominé par des structures organisées dans les villages. Le village de Mountséka en particulier et de tous les autres villages environnants en général, n'échappent pas à ce type d'organisation en famille suivant un système de parenté à tous les niveaux. Avec une population de 1754 habitants repartis en deux groupes dont 1403 habitants soit 226 ménages dans Mountséka et 351 habitants soit 57 ménages au niveau de Mountséka peuls (tableau 1), l'agriculture pluviale reste la principale activité. Elle est destinée à la production du mil, sorgho et niébé et constitue la seule source alimentaire et monétaire de la population. Mais jusque là, elle reste archaïque compte tenu des techniques et moyens rudimentaires utilisés pour la production. Ce système traditionnel de production nécessite aussi beaucoup d'espace ce qui accélère le phénomène de dégradation des terres de cultures.

Les cultures de contre saison le long du kori Mountséka ont longtemps existé sur le bassin versant et cela surtout dans le secteur amont (Alela). L'apparition de cette activité dans le secteur de Mountséka et environs, tient à la nouvelle dynamique hydroérosive qui affecte le kori et son bassin versant. En effet, la reprise de l'écoulement du kori depuis 1994 a occasionné une effervescence des cultures de contre saison par la petite irrigation à travers les eaux du kori. A cet effet, elle demeure une nouvelle activité socioéconomique dans le secteur de Mountséka avec une durée moyenne de 8 ans des exploitations (Baboussouna, 2008). Les principales productions demeurent les fruits et légumes dont les revenus générés assurent à alléger le déficit céréalier des cultures vivrières pratiquées sur des sols dunaires, encroûtés et lessivés.

Le système d'irrigation dominé par des puisards est en voie d'être amélioré par le fonçage de cinq (5) puits cimentés par l'appui d'une ONG (Appui au Développement Endogène des Communautés à la Base). Cet appui est né de la volonté des femmes du village, organisées en coopérative à lancer un appel à l'égard des organismes de développement pour une mise en valeur plus efficace des eaux. C'est ainsi que plusieurs activités ont été réalisées : d'une part les puits modernes le long du kori en vue de rendre l'eau plus exploitable et un cordon de pierre

pour réduire l'ensablement du plan d'eau dans le secteur à mettre en valeur. D'autre part, l'ONG projette d'autres appuis pour développer un système d'irrigation afin d'équiper les exploitants du matériel ANPIP. L'objectif placé à cet effet est de promouvoir la production de Moringa olifera et Acacia senegal et ainsi renforcer celle déjà existante (mangue, acajou, manioc et haricot).

Plusieurs contraintes ont été évoquées par les exploitants dont l'inondation et la qualité de l'eau qui impose le recours au puisard pour irriguer les plantes. Une autre contrainte soulignée par les paysans résulte de la nature sableuse du substrat au niveau du fonçage des puits tant traditionnel que moderne.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore