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Dynamique hydrogéomorphologique du "kori mountséka" et ses effets socioéconomiques:approche méthodologique

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par Mahamadou Bahari
Université Abdou Moumouni de Niamey - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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3.1.2.2.2 L'occupation du sol

L'occupation du sol est un des facteurs qui doivent être recherchés sur des supports cartographiques ou dans toutes autres informations graphiques. La zone d'étude dispose en effet d'une multitude d'informations cartographiques pouvant permettre d'appréhender ce facteur dans cette dynamique hydrogéomorphologique. Des cartes topographiques fournies par l'IGN dans les années 1962 et 1963, à l'échelle de 1/200000 sont disponibles. Ainsi du fait de l'étendue, quatre feuilles couvrent la totalité du bassin versant à savoir : Tahoua, Birni N' konni, Doutchi et Bagaroua. L'utilisation de ces cartes est la première des étapes dans un travail type, mais trop petites pour comprendre certaines caractéristiques d'unité d'occupation telle que les surfaces nues favorables au ruissellement et l'érosion. C'est pour cette raison, il serait préférable de travailler soit sur des cartes topographiques au 1/50000 dont notre zone d'étude ne dispose d'aucune feuille, soit sur des photographies aériennes sous des échelles plus grandes que les deux premiers supports cartographiques. En effet les photographies aériennes de l'année 1975

couvrant la zone d'étude sont disponibles. Cela permettra de présenter une situation des années 70 avec un maximum de détails relatifs à ce facteur.

Ensuite l'apport de la télédétection à travers les images satellitaires est de loin le meilleur procédé pour spatialiser l'occupation du sol. L'utilisation des images satellitaires revêt un apport important dans ce travail. Les données de la télédétection assurent le suivi et l'évolution des différentes unités d'occupation du sol. Cette importance a été aussi soulignée par Grésillon (1977) cité par Tauer et Humborg 1993 en conseillant de ne pas se limiter exclusivement aux cartes aux 1/200000 car, trop petite pour déterminer les caractéristiques et autres détails sur les bassins versants en Afrique de l'Ouest. Cependant des couvertures satellitaires Landsat de résolution 30m scène 1980 et 2000 et SPOT de résolution 10m Scène 1996 ont fait l'objet d'une carte thématique entrant dans la dernière publication de Bouzou et al. (2009). Il existe aussi d'autres cartes thématiques issues du travail de Mahaman (2008) qui ont présenté l'occupation du sol des situations 1975 ; 1986 et 1999, sur une fenêtre cadrant le terroir de Mountséka.

Par ailleurs, au Niger nous disposons d'un document intitulé « Nomenclature d'occupation du sol ». Ce document élaboré par les chercheurs des différentes institutions et directions techniques ayant les questions environnementales en commun, sous l'égide du ministère en charge de l'environnement et de la lutte contre la désertification est aujourd'hui l'outil d'interprétation de l'occupation des sols sur images satellitales.

Partant de toutes ces données existantes et de leurs diversités, l'intérêt est de faire une utilisation plus judicieuse afin d'alimenter le modèle de perte en terre et aussi vérifier notre hypothèse relative à ce facteur. A ce niveau, nous pouvons toutefois utiliser le Système d'Information Géographique Arc View et ERDAS Imagine qui jouent ainsi le rôle d'intégrateur des données nécessaires pour l'estimation du risque d'érosion. A travers des modules d'analyse et de calcul intégrés, il sert aussi à identifier le taux de recouvrement du sol et à évaluer les pertes en terre. A travers le SIG, toutes les données de bases seront analysées afin d'obtenir une répartition spatiale des informations sous formes des couches de tous les facteurs entrant dans l'équation de prévision de perte en terre.

L'occupation du sol à travers la végétation joue un rôle considérable dans l'évaluation du risque d'érosion. La végétation se présente alors comme un bon indice de diagnostic des risques de ruissellement et d'érosion sur un bassin versant. La NOS du Niger a bien distingué les différentes unités de végétation parmi lesquels nous pouvons citer les fourrés. Les fourrés ripicoles se

définissent comme étant des formations végétales qui apparaissent sur l'image sous forme effilochée en petit massif de couleur variant du rouge au magenta. Elles ont une structure généralement massive et homogène et une texture lisse. Sur le terrain, elles constituent des formations arborées arbustives relativement formées de buissons avec présence d'Acacia ataxacantha et d'autres espèces épineuses avec un recouvrement fort (R > 60%) ; on les rencontre généralement sur sol lourd (argileux ou argilo limoneux à argileux sableux) dans les zones inondables, autour des mares et le long de certains cours d'eau et ravins. La prise en compte de cette unité dans la connaissance du phénomène d'érosion présente un intérêt tout particulier plus précisément dans l'élargissement et le recul des têtes des ravines ainsi que les berges des koris. Les fourrés sont aussi de véritables pièges de sédiments en amont ou sur les versants. L'image Landsat bien que de basse résolution permet, de déterminer ces unités qui jouent un rôle dans les processus d'érosion linéaire ou du ravinement. Face à ces multiples fonctions, les fourrés comme toutes autres unités de végétation méritent une discrimination pour enfin cerner la dynamique des ravines et des koris. Ainsi le long des koris les secteurs où, les fourrés sont denses et réguliers s'accompagnent d'une stabilité des berges et des faibles apports latéraux des sédiments sur les versants du kori. Par contre de leurs irrégularités ou leur dégradation naissent des petites brèches d'élargissement des berges. Il faut noter que les fourrés sont aussi très fragiles face à l'intervention de l'homme et à la variation des caractéristiques climatiques d'une année à l'autre.

En mettant un accent particulier sur les fourrés ripicoles, nous pensons compléter les études cartographiques réalisées par l'équipe du programme de recherche dynamique et gestion des bas-fonds sahéliens. Ces études (Mahaman 2008 ; Bouzou et al. 2009) ont surtout montré l'évolution des surfaces cultivées, des jachères et des formations végétales. Afin de mieux ressortir le rôle de l'occupation du sol en général et de celui des fourrés ripicoles en particulier dans la dynamique hydroérosive, les notions de fourrés ripicoles réguliers et dégradés seront introduites.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus