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Dynamique hydrogéomorphologique du "kori mountséka" et ses effets socioéconomiques:approche méthodologique

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par Mahamadou Bahari
Université Abdou Moumouni de Niamey - Diplôme d'études approfondies 2009
  

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3.2 Les effets socioéconomiques

L'aspect socio économique qui sera abordé dans cette problématique est vu à travers l'opportunité qu'offre la petite irrigation pour les cultures de contre saison et de toutes autres nouvelles activité liée à cette dynamique du kori Mountséka. Les conséquences socioéconomiques vont regrouper à cet effet les multiples questions liées à la situation actuelle de la mise en valeur et aux problèmes d'un éventuel aménagement du kori et de son bassin versant du kori Mountséka. C'est un bassin versant qui se dégrade mais qui offre une opportunité des cultures de contre saison par la petite irrigation à partir des eaux du kori de plus en plus permanentes. Certes il y a la ressource eau suffisante pour la mise en valeur, mais les paysans se plaignent de la forte teneur des matières fines en suspension. Pour saisir cet état de fait, une analyse de deux échantillons d'eau prélevé le long du kori dans le secteur de Dan fourma et Mountséka, montre une charge solide respective de 6,55 g/ l et 6,51 g/ l. Une telle charge, comparée à celle du kori Tondibia de l'ordre de 0,17 g/ l, dans l'ouest nigérien parait élevée. Elle illustre ainsi la gravité de la dégradation du bassin versant du kori Mountséka. En effet les études citées ci haut sur Mountséka, ont toutes évoqué la question de dégradation du bassin

versant et l'ensablement des mares. Cette importante question est comme nous le savons liée à la dynamique hydro érosive du kori et de son bassin versant. Compte tenu du coût élevée pour traiter les dégâts engendrés par l'érosion, il sera judicieux de mener une réflexion sur les acteurs, leurs techniques et moyens pour maintenir la perte en terre à un seuil à partir duquel toutes les activités soumises au danger de l'érosion puissent être rentables et favoriser le développement. Toutefois un guide d'entretient permet de mieux approcher cette problématique.

3. 3 Protocole provisoire de recherche pour la thèse

3.3.1 Choix du concept

Dans l'analyse intégrée des milieux naturels plusieurs concepts sont utilisés : paysage, écosystème, géosystème, écocomplexe... Nous empruntons à Bouzou (2000) une analyse y relative qui nous permettra de choisir les concepts appropriés.

Le paysage est défini par Bailly et al. (1986) comme étant " à la fois un environnement naturel, un milieu humain (histoire, culture), un territoire vécu par un groupe, un lieu de création (esthétique symbolique) en renouvellement permanent". Définition faisant ressortir les différentes perceptions du paysage : milieu naturel, mais aussi perçu et vécu. Ces préoccupations du perçu et du vécu ne se retrouvent pas dans les concepts d'écosystème, de géosystème et d'écocomplexe utilisés aussi dans l'analyse diagnostic des milieux.

"L'écosystème représente un ensemble précis de catégories trophiques interdépendantes, entre lesquelles se répartissent des individus de différentes espèces en interaction avec un environnement physico-chimique déterminé". (Tansley, 1935 ; Lindeman, 1942 ; Odum, 1951, 1959, 1971). Il est reproché au concept d'écosystème, défini par les écologistes, son caractère restreint, biocentré ; Tricart (1982), souligne avec Blanc-Pamard (1982) et Bertrand et al. (1986) que le "concept d'écosystème, en soi, n'est pas spatialisé. Un écosystème est, avant tout, un tissu de flux qui déterminent sa structure. Il se représente par un organigramme, non par une carte". Position considérée trop excessive par les écologistes comme Blandin et Lamotte (1988).

Le géosystème a été défini par le Soviétique Sochava (1960) et repris dans les années 1970 par
les géographes français notamment par Bertrand. "Le géosystème est un système géographique

naturel homogène lié à un territoire. Il se caractérise par une morphologie, c'est-à-dire par des structures spatiales verticales (les géohorizons) et horizontales (les géofaciés) ; un fonctionnement qui englobe l'ensemble des transformations liées à l'énergie solaire ou gravitationnelle, aux cycles de l'eau, aux biogéocycles, ainsi qu'aux mouvements des masses aériennes et aux processus de géomorphogenèse ; un comportement spécifique, c'est-à-dire par les changements d'états qui interviennent dans le géosystème pour une séquence de temps données" Beroutchachvili et Bertrand, 1978). Le géosystème engloberait toutes les composantes biotiques et abiotiques sans hiérarchie préalable. Il est aussi cartographiable car spatialisé. Toutes ces raisons ont conduit les géographes français à l'adopter. Par contre les écologistes comme Blandin et Lamotte (1988) relèvent quelques-unes de ses insuffisances :

- le géosystème n'est qu'un assemblage d'écosystèmes ;

- l'homogénéité prônée n'est que fictive car dans l'application, des géofaciès s'imbriquent.

L'écocomplexe désigne "des ensembles d'écosystèmes interactifs et on pas seulement juxtaposés en des mosaïques plus ou moins hétérogènes" (Blandin et Lamotte, 1988). La notion d'hétérogénéité est ici introduite pour combler les insuffisances inhérentes au géosystème. Mais Bouzou (2000) souligne qu'en lisant les auteurs, pour les exemples considérés pris en Côte d'Ivoire, il s'agit plutôt d'une hétérogénéité biotique.

La dynamique que connaissent le kori et son bassin versant est avant tout la résultante des facteurs naturels et humains. La compréhension d'une telle problématique doit être placée sous une approche écosystémique. En effet, l'écosystème est un terme récent, il a été lancé au siècle dernier par Woltereck et unit le préfixe éco au mot système (Remmert 1992 in Mainguet, 2003). Il se définit comme étant l'ensemble des liens d'interdépendance des constituants d'un milieu ambiant. Unité fonctionnelle de base en écologie, l'écosystème est en somme une association dynamique de deux composantes en constante interaction : un environnement physicochimique, géologique et climatique que constitue le biotope et l' ensemble d'êtres vivants qui caractérise la biocénose.

Notre choix porte sur ce concept vu sa portée dans cette étude d'une part et au contexte actuel de la notion même d'écosystème. En outre, parler d'hydrogéomorphologie, c'est montrer les relations d'interdépendance entre les phénomènes hydrologiques et géomorphologiques.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille