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étude comparative entre les propriétés physiques de base du bois de pin d'Alep et de pin maritime

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par BETTAYEB Abderrahmane AZZAOUI Mohamed Essalah
Université Ibn Khaldoun Tiaret (Algérie) - ingénieur d'état en agronomie 2010
  

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Sommaire

Introduction.

PARTIE BIBLIOGRAPHIE

CHAPITRE I. les caractéristiques physiques de base du bois de
Pin d'Alep

I.1. Généralité 02

I.2. Bref aperçu sur la ressource 02

I.3. Ecologie et aire de repartion de pin d'Alep 03

I.3.1. Zone à pin d'Alep en Algérie 03

I.4. Caractéristiques macroscopiques et microscopique du bois de pin d'Alep 07

I.4.1. La résine 07

I.5. Propriétés technologiques du bois de pin d'Alep et aptitude à l'usage 08

I.6. caractéristiques physiques et mécaniques du bois de pin d'Alep 09

1.6.1 Les caractéristiques physiques 09

1.6.1.1. La densité 09

1.6.1.2. Infradensité 12

a. Infradensité avant dérésinement. 12

b. Infradensité après dérésinement. 12

1. 6.1.3. L'humidité 13

1.6.1.4. La rétractibilité 13

a. Retrait tangentiel. 15

b. Retrait radial. 16

1.6.1.5. Mesures du taux de résine 16

1.6.1.6. Mesure de la largeur moyenne des cernes 17

1.6.1.7- Bois juvénile et bois adulte 17

1.6.2 Les caractéristiques mécaniques 18

CHAPITRE II. Les caractéristiques physiques de base du bois de
Pin Maritime

II.1. Description de l'espèce 22

II.11. Origine 22

II.1.2.Taxonomie 23

II.2.3. Description biologique et habitat 24

II.2.4. Répartition géographique 25

II.2. Caractéristiques macroscopiques et microscopique du pin maritime 26

II.2.1. La structure macroscopique 26

a. l'aubier. 27

b. le duramen. 27

c. l'écorce 27

d. les cernes 27

II.2.2. La structure microscopique du bois de Pin maritime 27

a. le parenchyme 27

b. le sclérenchyme. 27

II.3. La structure fine et la composition chimique du bois 27

1. la cellulose. 28

2. les hémicelluloses. 28

3. les lignines. 28

II.4. le bois de compression 28

II.5. la résine 28

II.6. la teneur en résine 29

II.7. Les propriétés physiques du bois du Pin d'Alep 29

II.7.1. la densité 29

II.7.2. l'anisotropie du bois 30

II.7.3. la rétractibilité 30

II.7.4. la largeur moyenne des cernes 31

II.8. utilisation du bois de pin maritime 31

PARTIE EXPERIMENTALE

CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES

III.1. Description de la zone d'étude : La wilaya de Tiaret 34

III.1.1. Caractéristique de la wilaya de Tiaret 34

III.1.2. le Couvert végétal 35

III.1.3. les caractéristiques édaphiques des sols 36

III.1.4. Caractéristiques climatologiques 37

III.1.5. Analyse des éléments du climat 37

III.1.5.1. la pluviométrie 37

III.1.5.2. la température 40

III.1.5.3. l'humidité 41

III.1.5.4. le vent 41

III.1.5.5. le siroco 41

III.1.5.6. Autres paramètres climatiques 42

a. la neige et la gelé 42

b. la grêle. 42

III.1.6. synthèse climatique 42

III.1.6.1. Courbe ombrothermique de Bagnols et Gaussen 42

III.1.6.2. Le quotient pluviométrique et le climagramme d'EMBERGER 43

III.1.6.3. L'indice d'aridité de Demartonne 44

III.2. Description de la zone d'étude : Parc nationale d'El Kala 46

III.2.1. Cadre de l'étude 46

III.2.1.1. Situation géographique et administrative 46

III.2.1.2. Objectifs du PNEK 48

III.2.2. Le milieu physique 48

III.2.2.1. le climat. 48

III.2.2.2. géologie 49

III.2.2.3. Richesses patrimoniales du Parc 49

a. la flore 49

b. la faune. 51

III.3. mise en place du Protocole expérimental 52

III.3.1. mesure sur terrain 52

III.3.1.1 Méthode de sondage et conservation des carottes 52

III.3.2. Mesures au laboratoire 53

III.3.2.1. Mesure de l'humidité des carottes 53

III.3.2.2. Mesure de la rétractibilité du bois 53

a. Retrait tangentiel (RT) 54

b-.Retrait radial (RR) 54

c. l'anisotropie du retrait 55

III.3.2.3. L'infra densité (ID) 55

III.3.2.4. le taux de résine 56

III.3.2.5. La largeur moyenne des cernes (LMC) 56

CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS

IV.1. Analyse des propriétés physiques 61

IV.2. Liaison inter caractères 61

IV.3. Liaison largeur moyenne de cerne - infra densité 64

IV.4. Liaison largeur moyenne de cernes - retraits transverses 67

IV.5. Liaison infra densité - retraits transverses 70

IV.6 Liaison retrait tangentiel et retrait radial 74

IV.7. Corrélations juvénile - adulte 79

Conclusion 80

REFERENcEs BiBLioGRApHiQuEs

ANNEXEs.

LISTE DES NOTATIONS ET ABREVIATIONS UTILISEES

(A) : ETAT ADuLTE

Aniso : ANisoTRoPiE DEs RETRAiTs (%)

BJ : Bois juvENiLE BA : Bois ADuLTE

C 1.30 : CiRCoNFERENCE A 1.30 M

1.30 : DiAMETRE A 1.30m

D12 : DENsiTE A 12% D'HuMiDiTE

H : HuMiDiTE (%).

Ht : HAuTEuR ToTALE DE L'ARBRE (M)

Hf : HAuTEuR DE LA PREMiERE FouRCHE (M)

ID : INFRA DENsiTE (G/DM3).

(J) : ETAT juvENiLE

LMC : LARGEuR MoyENNE DE CERNE (MM).

r : CoEFFiCiENT DE CoRRELATioN.

RR : RETRAiT RADiAL (%).

RT : RETRAiT TANGENTiEL (%).

RES % : TAux DE REsiNE (%)

Psat : PoiDs Du Bois A L'ETAT sATuRE (G)

V0 : voLuME Du Bois ANHyDRE (CM3)

P0 : PoiDs Du Bois A L'ETAT ANHyDRE (G)

P1 : PoiDs Du Bois ANHyDRE AvEC REsiNE (G)

P2 : PoiDs Du Bois ANHyDRE sANs REsiNE (G)

PNEK : PARC NATioNAL D'EL KALA.

Liste des tableaux.

Tableau 1.1 : Échelle de comparaison et classement des essences en fonction de leurs masses

volumiques 10

Tableau1.2 : comparaison de la densité du bois de Pin d'Alep à celle des autres essences proches 10

Tableau 1.3 : densité du bois de Pin d'Alep à différents Pourcentages d'humidité 11

Tableau 1.4 : comparaison de la densité mesurée à différents pourcentage d'humidité du bois du Pin

d'Alep à celle des bois des autres essences qui lui sont proches 11
Tableau 1.5 : comparaison des retraits mesurés à différents pourcentage d'humidité du bois de Pin

d'Alep et du bois de pin maritime 14
Tableau 1.6 : comparaison des retraits du bois de Pin d'Alep et ceux du bois de pin maritime mesurés

dans différents pays méditerranéens 14
Tableau 1.7 : Résume les résultats de l'influence des noeuds et de la largeur de cernes du bois

de Pin d'Alep et du Pin maritime sur la contrainte de rupture 20

Tableau 2.1 : la classification systématique du pin maritime (Pinus Pinaster Ait.), 23

Tableau 2.2 : pourcentage des principales composantes massiques du bois 28

Tableau 2.3: qualification du bois en fonction du coefficient de retrait volumétrique 30

Tableau 2.4: comparaison du bois en fonction du coefficient de retrait volumétrique 31

Tableau 2.5 : la description générale du Pin maritime 32

Tableau 3.1 : les communes concernées par la zone de l'Ouarsenis dans la région de Tiaret.. 34

Tableau 3.2: la pluviométrie moyenne annuelle de la wilaya de Tiaret entre 1988 - 2009 38

Tableau 3.3 : les températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret 41

Tableau 3.4 : Quotient pluviométrique et étage bioclimatique 44

Tableau 3.5 : Estimation de la surface des communes du PNEK 46

Tableau 3. 6 : La richesse floristique du PNEK 50

Tableau 4.1: Matrice de corrélation inter caractères de Pin d'Alep 62

Tableau 4.2: Matrice de corrélation inter caractères de Pin maritime 62

Tableau 4.3: Matrice de corrélation inter caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin

d'Alep) 78
Tableau 4.4 : Matrice de corrélation inter caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin

maritime) 78

Liste des figures.

Figure 1.1. Répartition du pin d'Alep en Algérie 05

Figure 1.2. Projet du barrage vert et barrage fruitier 06

Figure 1.3: Repaire d'anisotropie 09

Figure 2.1. Surface occupée par le pin maritime dans les pays de son aire naturelle 23

Figure 2.2. Description du pin maritime 24

Figure 2.3: carte de répartition du pin maritime 26

Figure 3.1 : carte de situation géographique de la zone d'étude (Tiaret) 35

Figure 3.2 : pluviométries moyennes mensuelles de la station de Tiaret 39

Figure 3.3 : Courbe d'accroissement de la pluie avec l'altitude 40

Figure 3. 4 : températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret 41

Figure 3.5 : Quotient pluviométrique d'Emberger 43

Figure 3. 6 : Climagramme pluviométrique d'Emberger 45

Photo 3. 7 : Siège administratif du Parc 47

Figure 3. 8: Carte de situation du parc national d'El Kala (Wilaya d'El Tarf) 47

Figure 3. 9 : Diagramme ombrothermique de la station d'El Kala 49

Figure 3. 10 : Direction d'anisotropie dans une carotte de sondage 54

Planche 3. 11 : protocole de la séquence des mesures effectuées sur terrain 58

Planche 3. 12 : Diagramme de la séquence des mesures effectuées au laboratoire 59

Planche 4.1: relation largeur moyenne des cernes et infra densité (pin d'Alep et pin maritime) 63

Planche 4.2 : relation largeur moyenne des cernes et retrait tangentiel 65

Planche 4.3 : relation largeur moyenne des cernes et retrait radial 66

Planche 4.4 : relation infra densité - retrait tangentiel (pin d'Alep et pin maritime) 68

Planche 4.5: relation infra densité - retrait radial (pin d'Alep et pin maritime). 69

Planche 4.6: relation retrait tangentiel et infra densité (pin d'Alep et pin maritime) 71

Planche 4.7: relation retrait radial et infra densité (pin d'Alep et pin maritime) 72

Planche 4.8: relation retrait tangentiel - retrait radial (pin d'Alep et pin maritime) 73

Planche 4.9: relation entre l'infra densité du bois juvénile et le bois adulte 75

Planche 4.10: relation entre le retrait tangentiel du bois juvénile et du bois adulte 76

Planche 4.11: relation entre le retrait radial du bois juvénile et du bois adulte 77

INTRODUCTION

INTRODUCTION

Le pin d'Alep est l'essence résineuse la plus répandue dans le bassin méditerranéen et surtout en Algérie, comme elle est la plus rustique et capable s'adapter sur plusieurs types du sol les climats les plus varie.

On compte prés de 881 000 ha de pin d'Alep en Algérie en 2007 (DGF) , issue d'un reboisement (généralement depuis l'époque coloniale) ou trouvé à l'état naturel qui ne cesse plus de régresser suite à des incendies répétés ou des pacages non contrôlés.

La croissance, le volume et le traitement sylvicole de cette essence ont été sollicités par les recherches scientifiques préalables mais les caractéristiques de son bois n'ont été que très peu analysées.

Malgré la richesse du patrimoine forestier algérien en cette espèce, les caractéristiques technologiques restent toujours défavorables pour une exploitation industrielle (DILEM. 1992).

Par contre, il y'a une espèce qui est valorisée à très grande échelle sur le plan industriel en France qui est le pin maritime (Pinus Pinaster).

Notre recherche à pour but de faire une étude comparative sur quelques propriétés physiques de base sur le bois de pin d'Alep et celui de pin maritime, à fin de savoir si le bois de pin d'Alep peut accepte une valorisation à l'échelle industrielle, c'est-à-dire qu'il soit apte à tous les usages.

Pour réaliser cette étude on a adopté le plan du travail suivant :

- une présentation bibliographique dans deux chapitres (pin d'Alep et pin maritime). - une présentation des matériels et méthodes en troisième chapitre.

- une présentation des résultats obtenus et des discutions en dernier chapitre.

- une comparaison entre les caractéristiques de base des deux bois étudiés (largeur moyenne des cernes rétractibilité - - densité...etc.).

- présentation et comparaison entre les corrélations des deux espèces.

- enfin une conclusion qui permet d'avoir une idée sur les caractéristiques de bois de Pin d'Alep et qu'il peut être valorisé au niveau industriel pour être apte aux divers usages après leur exploitation.

PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I

Les caractéristiques physiques de base du

bois de pin d'Alep

1.1 GENERALITE :

Les pins de groupe Halepensis, sont des pins à deux feuilles, souvent connus sous le nom de pins méditerranéens.

Ils appartiennent à la famille des pinacées (abiétacées) de genre Pinus et au sous genre Pinus, à la section Halepensis et au sous groupe Halepensis qui renferme Pinus halepensis Mill et Pinus brutia Ten.

C'est une espèce xérophile, thermophile et héliophile, La température moyenne annuelle varie dans son aire de répartition entre 13°C et 18.5°C avec optimum compris entre 13.5°C et 15.5°C (KADIK, 1987).

Il se développe dans les zones semi-arides à faible pluviométrie de 300 à 450mm. Il est bien connu par sa plasticité et son adaptation à différents types de sol (MAATOUG, 1998).

1.2 BREF APERÇU SUR LA RESSOURCE :

La forêt algérienne, de type essentiellement méditerranéen, est constituée par un certain nombre d'essence qui sont étroitement liées au climat. A mesure que l'on éloigne de la mer le faciès forestier change.

Concentrée surtout dans l'Algérie du nord, la forêt est très inégalement répartie sur l'ensemble du territoire.

- quelles sont les quantités de bois disponibles ?

Nous attendons pour la savoir l'inventaire de la ressource, qui à ce jour n'a pas été réalisé d'une manière qualitative ; à cet effet nous attirons l'attention du lecteur sur la fragilité des données indiquées dans ce paragraphe.

LEUTREUCHE (1991) signale des divergences en ce rapportant au diverses statistiques officielles, cet auteur observe que la superficie totale des forêts donnée par les statistiques n'est jamais la même.

En 1970, la direction des forêts admettait que 2.400.000 Ha font partie des terres forestières et se répartissaient à leur tour en :

- 600.000 Ha de forêts exploitables,

- 1.800.000 Ha de maigres taillis et de maquis.

Une estimation plus récente émanant du même organisme (secrétariat d'Etat aux forêts et à la mise en valeur des terres ; 1983) chiffrait le patrimoine forestier existant à 3,9 millions d'hectares ce décomposant comme suit :

- forêts (denses et claires) 1.330.000 Has ;

- maquis 2.000.000 Has,

- jeunes reboisements 630.000 Has.

Disons qu'en gros l'on peut compter sur un million d'hectares de forêts économiquement intéressantes en pin d'Alep, pin maritime, cèdre, chêne liège, chêne Zen et chêne Afares.

1.3 ECOLOGIE ET AIRE DE REPARTION DE PIN D'ALEP

Le Pin d'Alep est une essence de lumière, qui supporte le découvert dès sa naissance ; ses faibles exigences en eau (300mm et même moins) et l'abondance de ses grains lui permettent de coloniser rapidement les stations les plus variées, on trouve cet arbre à l'état spontané sur tout le pourtour du bassin méditerranéen sauf en Egypte.

1.3.1 Zone à pin d'Alep en Algérie (fig1.1)

Le pin d'Alep est l'essence la plus répandue en Algérie, S'étendant à lui seul sur prés de 800.000 Ha, il occupe 37% de la surface totale boisée (LEUTRECH, 1991). Bien qu'on le rencontre partout, il constitue cependant quelques gros massifs bien individualisés et localisés principalement dans les régions suivantes (LEUTRECH, 1982):

-la région Est: les forets des monts de Tébessa et des Aurès,

-la région du Centre: les forets de l'Ouarsenis,

-la région Ouest: les forets de monts de Saida, de mascara, de sidi bel Abbés et De Telagh,

-l'atlas saharien: les forets des monts de Ouled Nail, prés de Djelfa et du djebel Amour prés d'Aflou.

Où en le barrage vert ?

Cette barrière de barrage vert constituée pour l'essentiel de Pin d'Alep.

Les zones arides de l'atlas saharien de notre pays sont exposées à un danger grave de désertification suite à une dégradation progressive de leur végétation favorisée par les couloirs de transhumance ouverts par les nomades et leurs troupeaux lors des mouvements saisonniers de migration vers le Nord.

Pour sauvegarder les zones présahariennes menacées, différentes personnes ont pensé que toute modification à grande échelle du sol et de la végétation entraîne une transformation du bioclimat dans la région affectée, ainsi est née l'idée du « barrage vert »

Dans l'esprit de ses promoteurs, ce barrage devait consister à établir une large barrière forestière (comprise entre les isohyète 200mm et 300mm) faisant face à l'avancée du désert. Mince filet de Ain Sefra à El-Bayadh, le barrage vert s'élargit par la suite pour atteindre son maximum au centre (Tadmit : région de Djelfa) puis largement rétrécis, il continuera ainsi jusqu'à la frontière tunisienne (fig 1.2). Il devrait occuper une superficie de 3.000.000 d'hectares.

Jusqu'à ce jour, il semble que l'on ait sacrifié l'homme et troupeau au profit d'un reboisement purement forestier, conçu dans la perspective de « barrière » ; le barrage vert parait ne pas aboutir aux résultats escomptés, seuls 108.000 ha ont été réalisés (DIL.

Les problèmes posés par le barrage vert sont de deux types : 1°- de nature socio-économique :

-les jeunes du service national, chargés de l'exécution des travaux, n'ont pas été initiés aux techniques de reboisement,

-installation du chômage au niveau de la population locale.

2°- de nature technique :

-insuffisance du nombre de véhicules nécessaires et production insuffisante de plants dans les pépinières ;

-l'emploi généralisé du pin d'Alep dans le reboisement, a favorisé le développement de la chenille processionnaire qui a causé d'important dégât sur les jeunes plantations.

1.4 CARACTERISTIQUES MACROSCOPIQUES ET MICROSCOPIQUE DU BOIS DE PIN D'ALEP :

Le bois du Pin d'Alep a été décrit par NAHAL (1962 ; op. cit.) il est composé, d'un aubier blanc jaunâtre et d'un coeur brun rouge ; il ce dessèche rapidement, travaille peu et dure longtemps s'il est soustrait aux intempéries.

Le centre technique du bois (CTB 1983) décrit le bois de Pin d'Alep, comme hétérogène, mi-lourd, mi-dur à dur , peu nerveux , avec des accroissements larges et irréguliers, un aubier blanc mal délimité et un duramen fauve clair, assez durable.

L'aspect anatomique du bois de pin d'Alep a été décrit par (JACQUIOT, 1955) de la manière suivante :

- l'absence de parenchyme vertical,

- des rayons ligneux unisériés, hauts de 8 à 10 cellules environ hétérogènes avec 1 à 4 ponctuations pinoïdes moyennes par champ de croisement,

- des canaux verticaux (100-200 ì de diamètre) sont disséminés dans le bois initial et le bois final et des canaux horizontaux plus petits contenus dans certains rayons,

Les parois des trachéides transversales sont minces, irrégulièrement épaissies et peu dentées ; les propriétés de la fibre, en particulier l'indice feutrage (82 en moyenne) sont très favorables dans l'industrie de la papeterie, ceci doit être tempéré par la forte teneur en résine du bois de Pin d'Alep.

1.4.1 La résine :

Le nom « résine » (naturelle ou synthétique) désigne en général des produits organiques de nature amorphe, solides ou semi fluides, insoluble dans l'eau, tandis que le mot « gemme » est attribué plus particulièrement à la résine d'origine végétale.

D'après AUDIN (1938), il semblerait que la quantité de résine produite est liée à la vigueur de l'arbre, ainsi les arbres vivant sur les sols fertiles produisent plus de résine que ceux qui vivant sur des stations pauvres.

VAN, AUFSESS (1976) a défini la gemme comme étant une matière gluante, blanche, jaunâtre qui s'écoule de blessures faites à l'écorce de certains conifères, chauffée elle devient transparente et elle trouble au refroidissement, son odeur est caractéristique, sa saveur est amère.

Le bois de Pin d'Alep est souvent engorgé de résine ce qui n'est pas un inconvénient pour certains emplois ; en effet par distillation de la résine , on obtient l'essence de térébenthine qui trouve son débouché dans l'industrie da peintures à base d'huiles végétales et en plus grande quantité de colophane à usages multiples qui, après traitement peut être employée dans l'industrie papetière et pour en faire des vernis, des savons ainsi que des lubrifiants et graisses pour voitures (DILEM, 1992).

Selon VAN, AUFSESS (1976), la gemme du Pin d'Alep se compose d'un mélange de différents acides résiniers constituant la colophane, des terpènes distillables formant l'essence de térébenthine et l'eau.

En 1991, NEZZAR a analysé la gemme de 56 arbres de Pin d'Alep de la région Est d'Algérie (Beni Imloul, Wilaya de Khanchela) et trouve les résultats suivants :

- colophane

· proportion : 67%

· densité (déterminé par la méthode de l'éprouvette à 23°c) : 1.08

- essence de térébenthine :

· proportion : 15%

· densité (obtenu à 23°c par le densitomètre électronique) : 0.87g/dm3.

- eau et les impuretés dans les proportions respectives suivantes : 16% et 3%.

Sur le plan technologique, ajoute cet auteur, il a été vérifié que le bois de Pin d'Alep gemmé possède des caractéristiques mécaniques supérieures à celle du Pin non gemmé ; il manifeste une bonne résistance à la compression et la flexion.

Cependant, la résine est un défaut pour la plupart des procédés de mise en oeuvre du bois de Pin d'Alep. Elle s'épanche en telle abondance, qu'elle rond le bois gras, translucide, d'une dureté et d'une pesanteur remarquable. Si l'on veut obtenir des débits de bonne qualité, il faut procéder fréquemment au nettoyage des lames de scie.

1.5 PROPRIETES TECHNOLOGIQUES DU BOIS DE PIN D'ALEP ET APTITUDE A L'USAGE :

Le bois de Pin d'Alep a des caractéristiques technologiques tout à fait acceptables (CIHEAM, 1986), dépréciées par la présence de noeuds, de résine ou une mauvaise conformation.

Les échantillons testés par QUIQUANDON (1966 op. cit.), ont présenté un sciage assez facile et ont donné des épaisseurs régulières sans déviation, ni fentes.

Les essais d'usinage effectués sur planches de 27 mm d'épaisseur concernent le sciage et les essais de séchage à l'air. Les échantillons avaient été amenés à une humidité de 12 % à 14 % et l'assortiment pour chaque essai comprenait à la fois des débits sur dosse et sur quartier.

En usinage longitudinal (sciage circulaire) les éclats et arrachements ne sont que de faible importance, même au voisinage immédiat des noeuds.

Concernant le rabotage, tous les échantillons ont présenté une parfaite aptitude au rabotage, particulièrement sensible au voisinage des noeuds.

En effet, il n'a pas été noté l'arrachement dans les zones de contre fil, ce qui est assez exceptionnel sur les résineux possédant une telle densité de noeuds.

De très bons résultats ont été obtenus au toupillage pour tout l'échantillonnage alors que l'aptitude au clouage s'est révélée médiocre.

RICARD, (cité dans la revue « forêt méditerranéenne », 1988) un industriel, confirme ces résultats et souligne que le bois de Pin d'Alep se scie, se rabote et se travaille fort bien, sous réserve de précautions et de soins de séchage (« danger de bleu »).

1.6 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET MECANIQUES DU BOIS DE PIN D'ALEP :

Nous rappelons que le bois est un solide anisotrope, c'est-à-dire que les propriétés physiques et mécaniques varient suivant trois directions principales bien définies :

- une direction axiale, parallèle au fil du bois (axe de la croissance de l'arbre),

- une direction radiale, perpendiculaire à la première et orientée dans la section droite suivant un rayon,

- une direction tangentielle, également dans une section droite tangentiellement aux couches annuelles ou perpendiculaire à la direction radiale.

Ces trois principales directions forment un trièdre de référence qui sert a définir les mesurés (fig 1.3)

T

R

A

T

R

A

Fig 1.3 Repaire d'anisotropie (d'après MARTIN, 1983)

R : direction radiale ; A : direction axiale ; T : direction tangentielle

1.6.1 LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES :

1.6.1.1 La densité :

La masse volumique est sans doute, de toutes les caractéristiques du bois, la plus importante car elle exprime la quantité de matière présente dans un volume ou dans une section déterminée.

C'est pourquoi elle permet d'apprécier en première analyse l'ensemble des propriétés et aptitudes à l'emploi d'un bois et d'une qualité donnée ainsi que son comportement probable à la mise en oeuvre ou en service.

Le centre technique du bois et de l'ameublement (C.T.B.A, 1988) a établis une échelle (tableau N° 1.1) permettant de classer les types de bois en fonction de leurs masses volumiques (Kg/m3).

Tableau 1.1 échelle de comparaison et classement des essences en fonction de leurs masses volumiques (d'après le C.T.B.A, 1988).

Type de

bois

Masse volumique (Kg/m3) à H=12 % d'humidité

Densité équivalente à H= 12 % d'humidité

Légers

350

à

500

0.35

à

0.50

Mi-lourds

500

à

650

0.50

à

0.65

lourds

650

à

800

0.65

à

0.80

Le bois de Pin d'Alep se classe à la limite entre les bois classés mi-lourds et lourds comme le montrent les résultats de la littérature.

Le Centre Interprofessionnel de Commercialisation du Bois et du Liège (C.I.C.B.L) a comparé la densité du bois e Pin d'Alep à celle des autres essences qui lui sont proche ; et note à ce sujet que la densité de cette essence la classe parmi les bois lourds (Tableau N°1.2) ; et lui confère une meilleure dureté et de bonnes caractéristiques mécaniques

(Voir paragraphe 1.6.2).

Tableau1.2 comparaison de la densité du bois de Pin d'Alep à celle des autres essences qui lui sont proche (d'après le C.I.C.B.L).

Type de bois

Exemples

Densité

 

Pin Cembro (Pinus Cembro)

0.410

Légers

Sapin pectiné (Abiès pectinata)

0.430

 

Pin à crochets (Pinus uncinata)

0.430

Mi-lourds

Pin sylvestre (Pinus sylvestris)

0.490

 

Pin d'Alep (Pinus Halepensis)

0.610

lourds

Pin noir (Pinus nigra)

0.640

 

Mélèze (Larix decilua)

0.650

NAHAL (1962) a qualifié le bois de Pin d'Alep, le matériau assez léger et donne une densité (sans préciser le degré d'humidité) qui varie entre 0.532 et 0.866.

Le C.T.B.A (1983), donne une densité au Pin d'Alep variant de 0.40 à 0.80.

SELMI (1976) sur le bois de Pin d'Alep provenant des forêts naturelles de la dorsale tunisienne, a noté les densités à différents pourcentages d'humidité (tableau 1.3) :

Tableau 1.3 densité du bois de Pin d'Alep à différents Pourcentages d'humidité (D'après SELMI, 1971).

Densité

 

Densité basale

Poids anhydre
Volume a l'état saturé

0.55

Densité anhydre

Poids anhydre
Volume anhydre

0.58

Densité à 15 % d'humidité

Poids a 15 % d'humidité
Volume a 15 % d'humidité

0.65

Densité à 12 % d'humidité

Poids a 12 % d'humidité
Volume a 12 % d'humidité

0.66

Densité à l'état vert

Poids à l'état vert

Volume a l'état vert

1.08

TISCHLER (1971) en étudiant la densité des 9 arbres provenant des reboisements en PALASTINE, montre que, comme c'est le cas pour la plupart des résineux, la densité augmente du centre de la tige vers l'écorce. La densité relativement basse de la zone du coeur s'explique par la largeur des cernes annuels qui excède la moyenne et par le pourcentage réduit le bois final dans ces cernes (caractéristiques du bois juvénile).

TAKAHASHI & al. (1983) ont établi un recueil bibliographique au sujet de la densité des bois européens à différents pourcentages d'humidité suivant des méthodologies différentes. Nous nous sommes contentés de citer la densité du bois de Pin d'Alep et celle du Pin maritime (tableau 1.5)

Tableau 1.4. comparaison de la densité mesurée à différents pourcentage d'humidité du bois du Pin d'Alep à celle des bois des autres essences qui lui sont proches.

essences

(1)

(2)

(3)

 

(1)

(2)

(3)

 

0.485

12.7

Espagne

 

0.572

9.6

Espagne

 

0.534

10.6

Espagne

 

0.48

12

Italie

Pinus Halepensis

0.535

9.9

Espagne

 

0.65

12

Italie

 

0.545

13.7

Espagne

 

0.88

12

Italie

 

0.619

14.2

Espagne

 

-

-

-

 

0.455

9.1

Espagne

 

0.457

10.9

Espagne

 

0.459

8.9

Espagne

 

0.474

9.0

Espagne

 

0.486

10.1

Espagne

 

0.497

13.2

Espagne

 

0.504

10.6

Espagne

 

0.486

10.1

Espagne

 

0.497

13.2

Espagne

 

0.504

10.6

Espagne

Pinus Pinaster

0.539

14.9

Espagne

 

0.582

14.6

Espagne

 

0.597

10.5

Espagne

 

0.601

8.7

Espagne

 

0.615

14.5

Espagne

 

0.45

12

Italie

 

0.620

12

Italie

 

0.79

12

Italie

 

0.530

12

Portugal

 

0.60

12

Portugal

(1) : Densité (2) : pourcentage d'humidité (3) : pays d'origine

1.6.1.2 INFRADENSITE

Par définition, elle est égale au rapport entre le poids anhydre et le volume saturé d'un échantillon.

Elle se calcule à l'aide d'une formule issue des travaux de KEYLWERTH (1954) (décrite par POLGE en 1963) qui offre l'avantage de non nécessiter que la mesure des masses, la mesure des volumes étant beaucoup plus délicate à réaliser pour des échantillons de bois de faible taille tels que auxquels nous nous intéressions.

Si « PM » Représente le poids de l'échantillon intégralement saturé en eau et « PO » son poids à l'état anhydre, l'infradensité a pour expression :

PO 1

ID= =

VS PM

0.347

PO

Sur les 960 segments ayant servi au calcul du retrait radial, nous avons déterminé l'infradensité avant dérésinement, l'infradensité après dérésinement et le taux de résine.

1.6.1.2.a Infradensité avant dérésinement

Pour obtenir l'état de saturé, les échantillons ont été immergés dans l'eau sous vide pendant quatre jours (le vide à été cassé plusieurs fois pendant la période d'immersion).

L'état anhydre a été obtenu par un passage pendant 48 heures à l'étuve réglée à 102.5°C.

Le calcul de l'infradensité se fait automatiquement grâce à un programme de saisie de données (AUBERT, 1987) au moyen d'un ordinateur relié à une balance électronique au 1/10 de mg.

1.6.1.2. b Infradensité après dérésinement

L'extraction de la résine a été réalisée par passage de l'échantillon pendant quarante-huit heures au soxhlet contenant un mélange « alcool + cyclohexane » en partie égale.

Une période de deux jours de repos a été nécessaire pour obtenir l'évaporation du solvant de la surface des échantillons avant de cheminer par les mêmes étapes décrites au paragraphe 2.3.3.1 en vue de déterminer l'infradensité sans résine.

1. 6.1. 3- L'humidité

Le bois est un matériau hygroscopique donc capable d'absorber et d'en perdre une partie de l'humidité de l'air.

On appelle humidité ou degré d'humidité d'un bois, la quantité d'eau qu'il renferme,

exprimée en pourcentage de son poids à l'état anhydre.

Le bois sur pied ou venant d'être abattu referme une quantité d'eau considérable, celle ci dépend de l'essence, de la saison et de la partie de l'arbre que l'on considère.

En général, la teneur en eau est maximale dans les racines, moindre dans les branches et minimale dans le tronc.

On peut distinguer les taux d'humidité suivants :

Bois saturé

30%

Bois mi - sec

23 - 30%

Bois commercial

18 - 22%

Bois sec à l'air

13 - 17%

Bois desséché

13%

1.6.1.4 La rétractibilité

Différents normes définissent le retrait du bois comme étant la variation de la dimension d'une éprouvette standard quand elle passe de l'état saturé à l'état sec à l'air (12 % d'humidité).

Ce phénomène se manifeste dés que l'humidité du bois devient inférieure au point de saturation des fibres (~ 30% d'humidité) ; il est particulièrement influence par l'angle des microfibrilles.

Aux trois axes d'orthotropie du bois, correspondent trois types de retrait qui sont : le retrait axial (ou longitudinal), le retrait tangentiel et le retrait radial ; le retrait volumétrique est très souvent calculé comme étant la somme de ces trois retraits. Dans le plan transversal, l'anisotropie du retrait est définie comme étant le rapport du retrait tangentiel au retrait radial.

SELMI (1976 op. cit.) cite une rétractibilité volumique totale, pour le Pin d'Alep d'environ 11.7 % : il ajoute que cette rétractibilité augmente du coeur vers l'écorce, mais cette augmentation perd de son importance avec la hauteur tandis que le coefficient de rétractibilité, pour cette même essence est de l'ordre de 0.4 %. Ceci montre, conclue t-il, que le bois du Pin d'Alep est moyennement nerveux et convient bien comme bois de service et de construction.

TISCHLER (1971 op. cit.) et RAHME (1972) ont comparé, la rétractibilité du Pin d'Alep avec celle des autres Pins et montrent, que celle-ci est légèrement inferieure à la rétractibilité des autres espèces. Cela semble d'être dû, souligne TISCHLER, à la haute teneur en résine du Pin d'Alep.

POLGE et KILLER (1970 op. cit.) ont également étudié la stabilité dimensionnelle du Pin d'Alep et du Pin maritime de Tunisie, sur carotte de sondage (tableau 1.6). Ils trouvent des valeurs peu différentes entre les deux espèces.

Tableau 1.5. Comparaison des retraits mesurés à différents pourcentage d'humidité du bois de Pin d'Alep et du bois de pin maritime (d'après Polge et Keller, 1973).

 

Essences

A

B

C

D

Retrait radial, état
saturé à sec à l'air

Pin d'Alep
Pin
maritime

3.427
3.006

3.145
3.563

3.297
3.729

3.431
3.571

Retrait radial, état
saturé à anhydre

Pin d'Alep
Pin
maritime

5.384
4.983

4.739
5.798

5.111
6.024

5.190
5.925

Retrait tangentiel, état
saturé à sec à l'air

Pin d'Alep
Pin
maritime

5.638
4.933

4.37
4.933

5.19
5.364

5.09
5.138

Retrait tangentiel, état
saturé à anhydre

Pin d'Alep
Pin
maritime

8.422
6.902

7.069
7.460

7.939
7.600

7.439
7.354

A, B, C, D : ce sont les quatres stations d'échantillonnage

TAKAHASHI & al. (1983 op. cit.), citent les retrait du Pin d'Alep et du Pin maritime déterminés de l'état vert à l'état anhydre (tableau 1.7)

Tableau 1.6. Comparaison des retraits du bois de Pin d'Alep et ceux du bois de pin maritime mesurés dans différents pays méditerranéens (d'après Takahashi, 1973).

Pinus Halepensis Mill.

Pinus Pinaster Ait

Rr %

Rt %

Rv %

Pays d'origine

Rr %

Rt %

Rv %

Pays d'origine

4.71 4.70 2.32 4.07 6.66

7.54 7.70 3.84 5.97 9.05

-

16.4 13.4 6.57 10.33 14.12 12.7

Espagne
Espagne
Yougoslavie
Yougoslavie
Yougoslavie
Espagne

3.33 4.25 3.84 5.0 3.86 3.33

-

-

-

-

6.44 8.37 6.56 8.5

7.25
6.44
-

-

-

-

14.2 10.6 14.7 14.0 14.8 14.2 9.4 11.5 14.2 17.7

Espagne Espagne Espagne Portugal Espagne Espagne Espagne Espagne Espagne Espagne

Légende : Rr, Rt, Rv : sont

respectivement

Le retrait radial,
Le retrait tangentiel,

Le retrait volumétrique calculés de l'état vert à l'état anhydre.

1.6.1.4 LES RETRAITS :

En dessous de 30 % d'humidité environ (point de saturation des fibres), le bois présente la particularité de changer de dimensions en fonction du taux d'humidité.

La rétractibilité, rappelons le est un défaut important du bois qui s'exprime d'une façon différentielle suivant les trois axes d'anisotropie : l'axe longitudinal ou axial, l'axe tangentiel et l'axe radial.

Les retraits ont été mesurés entre deux états :

- un état d'humidité supérieure à 30 %. Il a été obtenu par immersion des échantillons dans l'eau pendant 24 heures.

- L'état sec à l'air, obtenu par un séjour des échantillons dans une salle à température constante dans laquelle des témoins (des tronçons de carottes) ont été pesés régulièrement jusqu'à la stabilité de leur poids puis mis à l'étuve pendant 24 heures à 102.5°c pour déterminer leur humidité. Celle-ci était de l'ordre de 11 % (de 10.5 % à 11.5 %).

Nous avons aussi pris en compte le rapport entre le retrait tangentiel et le retrait radial appelé anisotropie du retrait du bois (A) :

RT

A=

RR

Les retraits (et l'anisotropie) indiqués par la suite sont des retrait entre le point de saturation des fibres (H > 30 %) et une humidité d'équilibre moyenne de 11 %.

La saisie du retrait axial est extrêmement délicate en raison des fibres valeurs obtenues sur le bois normal.

L'expérience a montré que les variations dimensionnelles globales mesurées sur des carottes de 5 mm de diamètre n'excèdent que très rarement la cinquantaine de microns. Dans ces conditions les sources d'erreurs peuvent être nombreuses.

Une légère pénétration des mâchoires du capteur dans le bois, due à une dureté localement plus faible au niveau du point de mesures, entraine un résultat tout à fait aberrant.

NEPVEU en 1991 note que du fait de ces valeurs très faibles dans le bois normal (de l'ordre de 0.1 % à 0.3 %), les éventuelles variations de retrait longitudinal pouvant intervenir dans le bois normal de l'arbre n'ont pas de signification technologique.

En raison de ces divers arguments, ont n'avons pas pris en considération le retrait axial dans la présente étude.

1.6.1.4.a Le retrait tangentiel

Il a été déterminé sur l'ensemble des 240 carottes (entières) à partir de mesures de diamètres réalisées au capteur électronique (fig.) monodirectionnel piloté par un programme conçu par PERRIN (PERRIN et FERRAND, 1984).

La translation de la carotte entre les deux palpeurs a permis de réaliser dans notre cas une mesure de diamètre tous les 1/4 de mm. Les mesures ont été prises sur la longueur totale de l'échantillon de l'écorce (à 5 mm du bord de carotte) vers le coeur.

Pour chaque état (état saturé et état sec à l'air), nous avons constitué un fichier de données saisies suivant l'ordre de mesure simulant ainsi le profil de l'échantillon.

Chaque fichier ou profil de dimension a été découpé en quatre séries (numérotées de 1 à 4 du coeur vers l'écorce) ayant le même nombre de données.

Tout se passe comme si la carotte avait été découpée en quatre morceaux numérotées de 1 à 4 (du coeur vers l'écorce) et sur chaque desquels nous devions faire des mesures à l'état saturé et à l'état sec à l'air.

A ce titre nous tenons à préciser que pour une carotte donnée, le profil de mesure à l'état saturé contient plus de données que dans le cas de l'état sec à l'air du fait que la longueur de l'échantillon à l'état sec (Lc) est inferieure à longueur de l'échantillon à l'état saturé (Ls).

Si Ds représente la moyenne des diamètres des "N" mesures successives de la série "X" à l'état saturé et Dc la moyenne des diamètres à l'état sec à l'air pour la même série "X", son retrait tangentiel calculé par rapport aux dimensions saturées (conformément à la norme AFNOR NF B 51- 006) a pour expression :

Ds - Dc

RT % = X 100

Ds

1.6.1.4.b Retrait radial :

Chacune des 240 carottes a été découpée en quatre zones de longueurs sensiblement gales (ceci non pas en fonction du bois juvénile, duramène, aubier ce qui aurait fait des tronçons de longueur inégale, mais dans le but de simuler les quatre série de donnée correspondent aux quatre zone dans le cas du retrait tangentiel) et numérotées de 1 à 4 du coeur vers l'écorce.

Nous avons déterminé la longueur "L" de chaque segment de carotte (appréciée à l'aide d'un palpeur micrométrique donnant une précision de lecture au 1/100eme de mm) dans les deux états saturé et sec à l'air.

La formule du retrait radial est analogue à celle du retrait tangentiel soit :

Ls - Lc

RR % = X 100

Ls

1.6.1.5 MESURE DU TAUX DE RESINE :

Le taux de résine é été déduit pour chaque zone directement par différence des poids anhydre avant et après dérésinement.

Si « Par » est le poids anhydre de l'échantillon avec résine et « Pas » son poids sans résine a été calculé grâce à l'expression suivante :

Par - Pas

RES % = X 100

Pas

MESURE DE LA LARGEUR MOYENNE DES CERNES :

La largeur moyenne de cerne dépend assez fortement de l'espèce, de la fertilité de la station et du traitement sylvicole et aussi avec la longueur de la période de végétation et évolue avec l'âge de l'arbre.

L'épaisseur de l'accroissement annuel chez les conifères en général diminue significativement avec l'âge des arbres. Chez le pin d'Alep nous assistons à une croissance très lente sanctionnée par la formation de cernes fins.

A fin de facilité la lecture des cernes, les tronçons des carottes ont été légèrement rabotés dans la direction perpendiculaire au fil du bois.

La largeur moyenne des cernes de chaque échantillon a été déduite en reprenant la mesure de la longueur utilisée pour le calcul de retrait radial rapportée au nombre de cernes correspondants.

1.6.1.7- BOIS JUVENILE ET BOIS ADULTE

Le terme bois juvénile décrit le bois pendant les premières années du fonctionnement cambial de chaque unité de croissance, même si celle-ci est formé par un individu adulte. Le bois juvénile est donc le bois le plus ancien de chaque unité de croissance (CHANSON, 1988).

Des différentes études ont montré l'existence d'un bois formé par un certain nombre de cernes situés à proximité de la moelle et caractérisé chez les résineux par leur grandes largeurs de cernes. Leur texture peu élevée, la faible longueur de leurs trachéides, leur retrait axial relativement important et par leur faible densité, ce type de bois est connu sous le nom de juvénile (MAATOUG, 1998).

Selon POLGE (1990), le bois juvénile est élaboré sous l'effet d'un excès d'hormone de croissance, tant qui existent des branches vivantes au niveau considéré, il représente donc un volume d'autant plus important que la croissance est plus rapide et la durée de vie des branches plus longue.

L'étude de ce type de bois est particulièrement intéressante, car elle peut notamment ouvrir la voie dans le cas ou des corrélations entre juvénile et adulte sont fortes au choix précoce d'arbres aux qualités technologiques élevées (DILEM, 1992).

Le bois adulte est de couleur clair et généralement reconnaissable par le contraste qu'il offre avec le bois juvénile plus foncé, mais cette différence de couleur est peu accentuée sur des bois de couleur claire, notamment les résineux.

Le bois adulte est inférieur en qualité que le bois juvénile et il n'est généralement pas utilisé par les fabricants de meubles. De plus, il n'offre pas la même résistance à la détérioration fongique et aux attaques des insectes coléoptères à cause des hydrates de carbone stockés dans certaines de ses cellules.

1.6.2 LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES

GIORDANO (1976) a donné les principales caractéristiques mécaniques du Pin d'Alep et

note :

o une résistance à la compression axiale de 3 à 6 daN, o une résistance à la flexion de 5.80 à 14 daN,

o un module d'élasticité en flexion de 950 à 1800 daN, o une résistance au choc peu élevée,

o une fissilité moyenne

o et enfin une dureté peu élevée

Le C.I.C.B.L a également comparé les caractéristiques mécaniques des mêmes essences figurant sur le tableau 1.2 du paragraphe 1.6.1.1 et conclut que pour :

o une résistance à la compression axiale et à la flexion :

les meilleurs résultats sont obtenus par le Pin noir d'Autriche,

o la résistance au fendage (fissilité) et l'adhérence des fibres (traction) : les meilleurs résultats sont obtenus par le Pin d'Alep.

TICSHLER (1971, op.cit.) a soumis deux lots d'échantillons de Pin d'Alep (provenant de Palestine) aux essais mécaniques, l'un à l'état vert, le second à l'état sec à l'air avec une humidité de 12 %.

L'ensemble des essais mécaniques étudiés par cet auteur sont récapitulés comme suivantes :

- résistance à la rupture du bois augmente le long du rayon, du centre de la grume vers l'écorce mais diminue du pied au sommet de la tige,

- La résistance à la flexion dynamique du bois vert est supérieure à celle du bois à l'état sec à l'air,

- L'augmentation de la résilience est de 1,6 % lorsque l'humidité augmente de 1 %,

- Les différences entre le cisaillement appliqué en direction radiale et celui en en direction tangentielle ne sont pas significatives. Il en est de même pour la résistance à la traction perpendiculaire aux fibres. Ainsi, la contrainte de la rupture à l'état sec à l'air est de 23,4 kg/cm2 lorsque la force est appliquée en direction radiale et de 24,8 kg/cm2 quand elle s'agit en direction tangentielle,

- Lorsque le bois à l'état vert, la résistance au fendage augmente au centre de la tige vers l'écorce, - La dureté du bois vert n'est que de 60 % de celle du bois à l'état sec à l'air,

- Il existe une relation étroite entre la densité et les propriétés mécaniques du bois,

- Enfin l'humidité du bois est l'un des plus importants facteurs qui influe sur la résistance du bois.

EL ABID en 1980, a étudié les caractéristiques technologiques des deux essences forestières marocaines (Pin d'Alep et Pin maritime) et leur aptitude à produire du bois de mine.

Pour réaliser cette étude, l'auteur a procédé à des essais mécaniques sur un lot de 70 poteaux dont 35 poteaux ont été sollicités en flambement et 35 autres en flexion.

Pour cette étude, auteur a voulu montrer l'influence de la grosseur des noeuds et de la largeur des cernes sur la contrainte « R » (contrainte de rupture) ; le tableau 1.8 récapitule les principales caractéristiques obtenues sur le bois testés.

Aux conclusions consignées sur le tableau 1.9, EL ABID ajoute les renseignements suivants :

- la texture du bois semble être liée à l'âge du peuplement dont il est tiré.

Cette texture parait influencer les qualités mécaniques du bois,

- la contrainte de rupture parait indépendante de la section,

- pour le Pin d'Alep elle semble être peu sensible aux variations de largeur des cernes et à la grosseur des noeuds contrairement au Pin maritime.

Tableau 1.8. Résume les résultats de l'influence des noeuds et de la largeur de cernes du bois De Pin d'Alep et du Pin maritime sur la contrainte de rupture (selon EL ABID, 1981).

 

INFLUENCE DE LA CROISSENCE DES
NOEUDS SUR LA CONTRAINTE « R »

INFLUENCE DE LA LARGEUR DES CERNES
SUR LA CONTRAINTE « R »

P

I
N

D '

A

L

E
P

F

L

E

X

I

O
N

Les noeuds de petites dimensions ont peu

d'influence sur la résistance mécanique du bois Les noeuds de plus de 3 cm de diamètre, jouent

en défaveur de la résistance mécanique du bois

La largeur des cernes n'a qu'une influence

faible sur la résistance des poteaux

F

L

A

M

B

le rôle des noeuds parait moins important qu'en

flexion

les noeuds de petites dimensions paraissent -

favoriser la résistance mécanique du bois

- la largeur des cernes semble avoir plus d'influence
sur la résistance du bois

P

I

N

M A R

I
T

I

M E

F

L

E

X

I

O N

- les noeuds de petites dimensions

n'affectent pas la résistance des poteaux

- La largeur des cernes a une influence sur la
résistance à la flexion (r =0.81) les bois dont les
cernes ont une largeur > ou = à 7.4 mm n'ont pas
donné satisfaction

F

L

A

M

B E M E

N T

de même, les noeuds de petites dimensions ne

semblent pas affecter la résistance du bois.

Par contre les noeuds de 4 à 5 cm considérés -

comme fortes dimensions, affecte la résistance du
bois.

- les cernes avec plus de bois initial, influent
fortement la résistance au flambage : le bois initial
constitue une zone de faible résistance, les cernes
larges favorisent la rupture par glissement des
fibres et non par sectionnement.

1.7 VALORISATION ET UTILISATION DU BOIS DE PIN D'ALEP :

Les emplois de Pin d'Alep restent assez limités ; on en fait surtout de la caisserie, des lamelles pour confection de cageots à primeurs, de la laine de bois, des encadrements d'huisseries extérieures et des lattes.

Le Pin d'Alep était utilisé par les scieurs pour faire de la palette et notamment les carrelets, pièces d'assemblage, utilisant largement du bois déroulé, cependant cet usage a tendance à disparaître souligne BADEL (1986).

PLAISANCE (1976) affirme qu'on faisait du charbon à partir du bois de Pin d'Alep, qui était utilisé pour le travail des métaux.

En Algérie, le Pin d'Alep de « race noble» (Djelfa) fut utilisé dans la fabrication des allumettes (SIMONET, 1970) ; on en faisait également des traverses après injection, des poteaux télégraphiques et de mine. Actuellement le bois de cette essence est largement utilisé dans la fabrication des chalets. Au MAROC, on l'utilise pour le même usage et comme bois de mine.

Le Pin d'Alep est utilisé dans la papeterie, dans les mêmes conditions que les autres résineux français et on en fait uns grosse consommation en Italie. Il produit une pâte à fibres longues, qui donne notamment de bon résultat par le procédé KRAFT.

L'âge des arbres a une influence sur les caractéristiques papetières du bois de Pin d'Alep ; plus l'arbre est vieux plus le rendement chute a remarqué ABES (1987) en testant par le procédé POMILIO, les aptitudes papetières de trois arbres de Pin d'Alep (d'Algérie) d'âge différent (20,40et 60 ans) ; le rendement optimal en fibres (45.2 %) et les meilleurs propriétés mécaniques (longueur de rupture, résistance à la déchirure, à l'éclatement et pliage) ont été obtenus avec la pâte du bois de pin d'Alep de 20 ans.

Ainsi, le bois de Pin d'Alep peut avoir de grandes possibilités d'emplois. Il faut également souligner sa valeur décorative, et le rôle qu'il joue dans la protection des bassins versants et dans la lutte contre la désertification c'est le cas du barrage vert en ALGERIE où il est choisi comme essence de première importance dans les compagnes de reboisement (DILEM, 1992).

Chapitre II

Les caractéristiques physiques de base du bois

de Pin Maritime

2.1. DESCRIPTION DE L'ESPECE :

C'est un résineux au fût flexueux qui peut dépasser 20 m de hauteur avec une cime étalée et peu compacte. Son écorce, très épaisse et profondément Crevassée est brun violacé. Les aiguilles, groupées par deux, sont vertes Foncé et très longues (10 à 20 cm). La floraison du Pin maritime a lieu en avril mai. Les fruits sont des cônes très gros (10 à 18 cm de long).

Le Pin maritime est une essence de pleine lumière qui demande une légère humidité de l'air et une pluviométrie d'au moins 600 mm/an. Il supporte la sécheresse estivale, mais est sensible au froid au dessous de -15°C.

 

Le Pin maritime croît sur des sols profonds, même acides et pauvres, voire hydromorphes. Par contre, il ne tolère pas le calcaire. Son enracinement est d'abord plongeant, puis devient traçant avec l'age.

Le Pin maritime est peu sensible aux abroutissements et aux frottis des cervidés sauf cas exceptionnels (densités élevées d'animaux). Ses ennemis sont nombreux. Il peut s'agir d'insectes (Chenille processionnaire, Pyrale du tronc, Mineuse des bourgeons, scolytes, Hylobe, ...) ou de champignons (Fomès, Armillaire, rouilles diverses, ...).

Le Pin maritime croît rapidement dans le jeune âge. Sa production moyenne se situe aux alentours de 8 m3/ha/an et peut atteindre 15 m3/ha/an. Il est exploitable entre 40 et 60 ans.

Son bois à coeur rouge sombre est assez lourd et riche en résine. Il est principalement utilisé en : parquet, lambris, poteaux, caisserie et pâte à papier. Les belles billes de pied sont déroulées pour la fabrication des panneaux de contreplaqués.

Le pin maritime occupe une aire morcelée, restreinte à l'ouest du bassin méditerranéen et à la façade atlantique au sud ouest de l'Europe. Il présente une grande variabilité infra spécifique, dont la nature discontinue reflète la mosaïque de son aire naturelle. Ceci avait conduit par le passé à proposer une classification en deux sous-espèces (atlantique et mésogéenne). Aujourd'hui les données plus récentes permettent d'admettre une espèce unique et l'existence de plusieurs races géographiques. Le pin maritime se trouve dans le sud-ouest et le sud-est de la France, en Corse, au Portugal, en Espagne, sur le littoral nord africain (Rif et Atlas marocains, Algérie, Tunisie), ainsi en Italie.

2.1.1. Origine

Les pins appartiennent au plus vieux genre de la famille des Pinaceae, apparu au mésozoïque entre -190 et -136 millions d'années (figure 4), sous des latitudes moyennes. Pendant le crétacé, de -136 à -65 millions d'années, le genre Pinus s'est différencié en 2 sous-genres correspondant aux Strobus et aux Pinus. Durant cette période, les pins colonisèrent tout l'hémisphère nord. Les changements climatiques qui se sont produits au cours de l'éocène (de-54 à -35 millions d'années) ont eu un impact à la fois sur la fragmention et sur l'expansion des populations. En effet, une forte

chute de la température et de l'humidité à la fin de cette période, a favorisé l'extension des pins dans les latitudes moyennes et a, de plus, conduit à l'émergence des angiospermes.

Des études basées sur l'analyse des fossiles ont montré que les pins se trouvaient en abondance, au cours du miocène (de -26 à -7 millions d'années), en Amérique du Nord, en Europe ainsi qu'en Asie. Les ancêtres directs des pins actuels proviennent de cette période.

Figure 2.1: Surface occupée par le pin maritime dans les pays de son aire naturelle (x1000ha). D'après Ribeiro (2001).

2..1.2. Taxonomie

Le genre Pinus contient plus d'espèces que n'importe quel autre genre du groupe des conifères. Le sous-genre des Pinus (Diploxylon) est lui même subdivisé en sections et sous-sections.

La position systématique du pin maritime (Pinus Pinaster Ait. ou Pinus maritima Mill.) dans la classification actuelle est la suivante (d'après Farjon, 1984) :

Tableau 2.1 : la classification systématique du pin maritime (Pinus Pinaster Ait.), (d'après Farjon, 1984)

Embranchement

Phanérogames

Sous-embranchement

Gymnosperme

Ordre

Pinales

Famille

Pinacées

Genre

Pinus

Sous-genre

Pinus

Section

Pinaster

Sous-sections

Australes

Espèce

Pinaster

L'évolution du genre Pinus a récemment été étudiée à partir de différentes approches, basées notamment sur les marqueurs moléculaires. Certaines indications laissent à penser que les pins localisés en Méditerranée ont migré depuis l'Asie de l'Est le long des barrières montagneuses de l'Himalaya. Cependant, en se basant sur les divergences de séquences de régions chloroplastiques (faites pour les pins d'Eurasie), il apparaît que les provenances Méditerranéennes forment un groupe appartenant au sous-genre des diploxylon, au travers duquel on retrouve P. Pinaster, P. canariensis et P. pinea (Wang et al., 1999).

2.1.3. Description biologique et habitat

Le pin maritime est une espèce sempervirente à longévité moyenne, bien qu'il puisse atteindre les 200 ans. Dans la pratique sylvicole, on l'exploite entre 45 et 60 ans. Sa croissance est rapide et peut atteindre, à l'âge adulte, une taille comprise entre 20 et 35 mètres de haut.

Son tronc est flexueux à la base avec une écorce rougeâtre épaisse et crevassée. Son houppier est conique, étalé, et peu compact. Les aiguilles sont rigides. Elles présentant des stomates sur les deux faces et sont regroupées en fascicules de deux aiguilles, pouvant dépasser 15 à 20cm de long (figure 2.2.A.). Le système racinaire du pin maritime est double, traçant et plongeant (figure 2.2.B.).

Figure 2.2 : description du pin maritime. A): Parties aériennes. a : graine ; b : aiguilles ; c : fascicule; d : tronc et branches ; e : cône. B) : système racinaire. a : racine plongeante ; b : racine traçante. (D'après Farjon, 1984).

Sur le plan du régime de reproduction, le pin maritime est une espèce monoïque, allogame qui fleurit en avril/mai produisant un pollen abondant, à dispersion anémophile. Les cônelets, apparaissent précocement, entre 5 et 8 ans, pour former des cônes volumineux (10 à 18cm), faiblement pédonculés, bruns luisants qui contiennent des graines ailées (anémochorie). Sur le plan moléculaire, son caryotype est diploïde et présente 24 chromosomes (2n=2x=24, Saylor, 1964) métacentriques ou sub-métacentriques, comme chacune des espèces du genre.

Au niveau de son habitat, c'est un arbre qui s'adapte très bien sur un sol sableux, pauvre et acide (podzols, sables dunaires), tel que celui des Landes de Gascogne. Bien adapté aux climats maritimes très tempérés, à température douce et régulière, le pin maritime exige une légère humidité de l'air, beaucoup de lumière (héliophyle), mais il supporte une sécheresse estivale modérée. Cependant, il reste sensible aux fortes gelées, surtout pour les provenances Méditerranéennes. Enfin, le pin maritime possède de nombreux ennemis comme la chenille processionnaire, la pyrale du tronc (Kleinhentz, 1998), les cochenilles et certains champignons (Desprez-Loustau et Dupuis, 1994).

2.1.4. Répartition géographique

Différentes études ont montré que les changements climatiques rencontrées en Europe au cours du quaternaire (de -2,4 millions d'années jusqu'à maintenant), ont joué un rôle majeur dans la distribution géographique et phylogénétique des plantes herbacées et des arbres (Taberlet et al. 1998). En effet, les périodes glaciaires et inter-glaciaires ont agi en diminuant ou en agrandissant leurs aires de répartitions naturelles (Hewitt, 2000). Les oscillations successives entre ces périodes du pléistocène (de - 2,4 à -0,01 millions d'années) ont créé des îlots refuges, qui ont constitué la base génétique pour chaque recolonisation (Taberlet et al., 1998). Pour le pin maritime, sa distribution actuelle semble directement reliée à la dernière glaciation (de -0,7 à -0,01 million d'années, Baradat et Marpeau-Bezard, 1988). Cependant, la répartition géographique du pin maritime a été largement modifiée par la main de l'homme au cours des 150 dernières années (Le Maitre, 1998).

Le pin maritime est donc une espèce autochtone du bassin méditerranéen occidental et de la façade atlantique, entre les latitudes 31° et 46° nord et les longitudes 9° et 13° est. Bien que le pin maritime nécessite un habitat bien caractéristique, c'est une espèce qui possède une aire naturelle de répartition très morcelée, aux régimes climatiques et aux caractéristiques pédologiques très diverses. En effet, l'aire naturelle du pin maritime s'étend du sud au nord, du Maghreb (Tunisie, Algérie et Maroc) à la Vendée (France) et d'ouest en est, du Portugal à l'Italie (figure 2.3.A.). Même si le pin maritime est une essence colonisatrice, son aire d'extension naturelle reste faible.

Cependant, le pin maritime a été introduit au Chili (100 000 ha), en Australie occidentale (50 000 ha), en Afrique du Sud (40 000 ha), en Argentine, en Nouvelle-Zélande (3 000 ha) et en Grèce (10 000 ha). Des tentatives d'introduction ont également été réalisées en Corée, Uruguay et aux Etats-Unis. Actuellement, le pin maritime est étendu sur une surface de 500 000 hectares en Australie de l'ouest sur des surfaces caractérisées par des sols salins (figure 2.3.B.).

En France, on le rencontre à l'état naturel dans le massif des Maures et de l'Estérel (Cévennes), dans les basses montagnes du Var et des Alpes-Maritimes, dans les Corbières ainsi qu'en Corse. Son aire de végétation a ensuite été étendue par plantation, principalement dans les Landes de Gascogne, puis tout le long de la façade Atlantique, des Pyrénées à la Bretagne (PoitouCharentes, Vendée, Sarthe, Basse-Normandie). On le retrouve aussi dans la région Centre, notamment en forêt d'Orléans et en Sologne. La forêt Landaise représente environ 1 million d'hectares, répartis sur 3 départements : la Gironde, les Landes. Cette forêt est un bloc homogène de 200km du nord au sud et de 150km d'est en ouest.

Figure 2.3 : A): Aire de répartition naturelle du pin maritime ( ). B): Pays où le pin maritime a été

Introduit (*).

2.2. La structure macroscopique et microscopique du bois de pin maritime:

2.2.1. La structure macroscopique :

Le bois est une matière fibreuse, ligneuse plus au moins dense qui compose le tronc, les branches et les grosses racines des arbres et des arbrisseaux, c'est la principale partie employée et transformée de l'arbre. C'est un ensemble de tissus résistants composés de fibres ligneuses, de parenchyme, de vaisseaux, le bois est composé de deux parties plus au moins distinctes qui sont l'aubier et le duramen. (MOVASSAGHI, 1985).

a) l'aubier:

C'est la partie vivante du bois, ses couches successives servent au transport de la sève brute et à l'accumulation de la matière nutritive. Chez le Pin maritime, cette partie du bois est bien distincte, sa couleur est jaune pâle.

b) le duramen:

A l'inverse de l'aubier, le duramen est un ensemble de cellules mortes, de couleur foncée appelé aussi bois mort ou bois parfait. Il est composé de membranes épaisses et dures, marqué par l'absence de la circulation des éléments nutritifs.

La transformation de l'aubier en duramen est appelée duraminisation, le duramen chez le Pin maritime est brun rougeâtre souvent très engorgé de résine.

c) L'écorce:

C'est un tissu protecteur constitué anatomiquement par une assise de cellules mortes formant l'assise subéro-phéllodermique. Ce tissu est appelé aussi le suber, le Pin maritime est de couleur brun violacé, rouge sombre en profondeur, profondément gerçurée et très épaisse en vieillissant.

d) cernes:

Le cerne est la matière ligneuse fabriquée par l'arbre au bout de l'année. Chez les résineux des pays méditerranéens, les cernes sont très visibles contrairement aux arbres des pays tropicaux; ils sont de se fait un indice très précieux pour dénombrer l'âge de l'arbre en comptant le nombre de cernes à la base du tronc. (JAQUIOT, 1955).

2.2.2. La structure microscopique du bois de Pin maritime :

Le bois est constitué de deux tissus fondamentaux:

a) le parenchyme:

C'est un tissu formé de cellules vivantes qui assurent le transport et le stockage des métabolites d'après l'orientation des cellules et leurs organisations on distingue un parenchyme axial et un parenchyme radial.

b) le sclérenchyme:

C'est un tissu formé d'éléments cellulaires morts à parois épaisses, il assure la conduction de la sève brute et le soutien de l'arbre.

2.3. La structure fine et la composition chimique du bois:

Le bois est un ensemble de tissus résistants secondaires qui forment le tronc, branches et racines des plantes ligneuses. Le bois est un tissu végétal multifonctionnel il assure à la fois : la conduction de la sève brute, le stockage d'énergie, les cellules de parenchyme contiennent du réserves les matières nécessaires à certains moments à la nutrition de l'arbre et le stockage des réserves physiologiques et biomasse, le maintien de végétal.

Cest ensemble de fonctions laisse envisager une structure complexe et extrêmement élaborée tant au niveau de l'organisation dans l'espace des cellules constitutives du bois que de la structure même de ces cellules. (CHANSON, 1988).

La composition chimique du bois montre que trois éléments constituent à ceux seuls prés de 99% de la matière ligneuse; chimiquement le bois se compose de 50% de carbone, 42 % d'oxygène, 6% d'hydrogène, 1% d'azote et 1% de matières minérales diverses mis a par les composants des parois cellulaires qui constituent l'essentiel de la masse du bois celui-ci contient des substances protéiques et des matières de réserves (amidon, sucres, et lipides ) dans les cellules vivantes, et une quantité importante de tanins, résine et gommes; ainsi que l'eau pour pouvoir établir des corrélations entre la composition chimique et les propriétés mécaniques ces trois éléments sont::

1) la cellulose: élément constitutif majeur du bois; l'activité photosynthétique des végétaux produit annuellement 50 milliards de tonnes de glucosane et en se fait la molécule organique la plus abondant ment synthétisée et une ressource inépuisable.

2) Les hémicelluloses: des poly saccharides qui ont même formule élémentaire que la cellulose (C6H10O5N)

Mais dont l'hydrolyse donne d'autre sucres (mannose en particulier) et des pentoses

3) les lignines: forment la fraction non glucidique la plus importante des parois végétales ce sont des polymères complexes de nature essentiellement phénolique. (MOVASSAGUI, 1985).

Tableau 2.2 : pourcentage des principales composantes massiques du bois (Dilem, 2009).

 

Composition massique du bois (%)

Résineux

Feuillus

Rôle

Cellulose

40 - 45

38 - 50

Renfort

Hémicellulose

7 - 15

19 - 26

Matrice

Lignine

26 - 34

23 - 30

Matrice

Extractible

4

4

Lubrifiant

Cendres

< 1

< 1

-

2.4. Le bois de compression:

Le bois de réaction chez les résineux se forme généralement lorsque l'arbre tend à retrouver un port vertical ; il est d'ordinaire plus dense et plus dur que le bois normal ; il s'y traduit par des cernes de plus grande largeur, en sorte que leurs sections sont excentrées et que leur moelle se trouve déportée vers la partie supérieure, nous notons également au niveau du bois de compression une transition très progressive entre le bois de printemps et le bois d'été (DILEM, 1992).

Il est situé dans la partie inférieure ou soumise à une compression des troncs penchés ou des branches, il se trouve dans le cerne excentré qui contient une proportion anormalement élevée de bois final dans la zone de croissance plus rapide (MOVASSAGHI, 1985).

2.5. La résine:

Le nom "résine" désigne en général un produit organique amorphe solide ou semi fluide facilement fusible; insoluble dans l'eau. C'est l'ensemble des substances très visqueuses à grandes chaînes moléculaire, le terme "gemme" est attribué plus particulièrement à la résine d'origine végétale. (MAATOUG, 2003)

D'après OUDIN (1938), il semblerait que la quantité de résine produite est liée à la vigueur de l'arbre. Ainsi les arbres vivent sur des soles fertiles produisent plus de résine que ceux vivent sur des stations pauvres.

2.6. La teneur en résine :

Cette caractéristique semble actuellement retenir moins l'attention que d'autres propriétés du bois, au point qu'il n'y est même pas fait allusion dans des études récentes (NICHOLIS, PERRY, HOPKINS, 1968 OP. CIT.), qui prennent seulement en considération la fibre torse, la longueur des trachéides, la densité du bois, le pourcentage de bois d'été et la vitesse de croissance.

Le bois de Pin maritime est souvent gorgé de résine ce qui n'est pas un inconvénient pour certains emplois ; en effet par distillation de la résine, on obtient l'essence de térébenthine qui trouve son débouché dans l'industrie da peintures à base d'huiles végétales et en plus grande quantité de colophane à usages multiples qui, après traitement peut être employée dans l'industrie papetière et pour en faire des vernis, des savons ainsi que des lubrifiants et graisses pour voitures. (R. KELLER ; 1973).

Certains indices laissent pourtant penser que cette tendance s'inverse et qu'un regain d'intérêt se manifeste vis-à-vis de la production de la résine. Pour cette raison, et également pour des raisons techniques, nous avons procédé à son extraction des échantillons, et évalué les teneurs correspondantes ; un certain nombre de difficultés d'ordre expérimental a fait qu'une partie des résultats est entachée d'erreurs et que quelques-uns seulement peuvent être considérés comme corrects. En moyenne les prélèvements contenaient 12.0% de résine.

Les seules différences de teneur apparues entre familles sont relatives aux cotés est des arbres où se forme le bois de réaction ; les résultats des cotés ouest n'ont pas permis de les mettre en évidence alors que, chez cette essence, il s'agit là généralement du bois normale. Les valeurs absolues de ces pourcentage semblent un peu élevées ; cependant, la concordance observée sur les résultats, obtenus indépendamment dans le cas des carottes droites et dans celui des obliques. (R. KELLER ; 1973).

2.7. Les propriétés physiques du bois du Pin maritime:

2.7.1. La densité:

La masse volumique ou bien densité est sans doute de toutes les caractéristiques du bois, la plus importante; c'est un paramètre physique qui vise à préciser à un état d'humidité donné, la quantité massique de matière ligneuse contenue dans un volume ou dans une section déterminée de bois produit par le cambium. (POLGE, 1990)

Nous rappelons à ce titre qu'il y'a la densité réelle du bois; celle de la cellulose et la lignine ou bien la densité de la matière ligneuse qui constituent les parois des cellules; elle est constante pour toute les essences est égale à 1,53 pour un degré d'humidité de 15%.

L'infra densité: qui est le rapport entre le poids anhydre et le volume saturé qui est inférieur à la densité réelle à cause des vides cellulaires, elle varie avec l'essence; les conditions de vie de l'arbre et le degré d'humidité (le climat, le sol, la lumière).

HUGER (1994) in DAKAK (1999) a constaté que la densité de bois final et la densité de moyenne corrèlent significativement avec la température et les précipitations.

Une période de végétation humide avec une température modérée entraînant une densité importante du bois final chez le Douglas, par contre en temps sec et chaud la densité demeure faible.

KELLER et al (1976, cité par DAKAK, 1999) ont montré chez le hêtre que la densité la plus élevée est observée sur les sols les plus fertiles, très riche chimiquement avec une forte minéralisation de la matière organique. Ce sont également des sols, qui par leurs profondeurs et leurs textures ont une très forte capacité de retentions en eau.

En revanche (MAZET et al, 1990) in (MAATOUG, 2003) constatent chez l'Epicéa commun, Sapin pectiné et le Pin sylvestre que l'effet classe de fertilité s'est révélé très marqué pour les trois essences, avec une infradensité plus forte dans la mauvaise fertilité, les mêmes auteurs ont observés pour les gros Epicéa une infradensité un peu plus forte en altitude élevée.

2.7.2. L'anisotropie du bois:

Le bois est un matériau anisotrope du fait de la distribution des différents types de cellules. (MOVASSAGHUI, 1985)

L'anisotropie du bois, c'est-à-dire la variation des propriétés tant structurelles que mécaniques selon les directions considérées est parfois très importante; cette anisotropie découle les modalités de croissance des arbres qui définissent les trois directions privilégiées d'étude d'un bois. (CHANSON, 1985)

Les trois directions principales d'anisotropie sont:

a) Radial : lorsque le fil du bois passe par un rayon ligneux dit bois sur quartier.

b) Tangentielle: lorsqu'il est perpendiculaire à un rayon de bois sur faux quartier ou sur dosse.

c) Axiale: ou longitudinale est parallèle à l'axe de l'arbre ou bien fil de bois.

2.7.3. La rétractibilité:

Différentes normes définissent le retrait du bois comme étant la variation de la dimension d'une éprouvette standard quand elle passe de l'état saturé à l'état sec à l'air (12% d'humidité) ce phénomène se manifeste dés que l'humidité du bois devient inférieur au point de saturation des fibres (30% d'humidité) est particulièrement influencé par l'angle de micro fibrille. (DILEM, 1992) Aux trois axes d'orthotropie du bois correspondant trois types de retraits:

a) Le retrait axial: (longitudinal) parallèle au fil du bois; il est pratiquement négligeable de l'ordre de 1à 2 %o.

b) Le retrait radial: perpendiculaire au premier et orienté dans la section droite suivant un rayon ou encore perpendiculaire aux faces des couches annuelles ou au cernes d'accroissement.

c) Le retrait tangentiel: pris dans une section droite tangentiellement aux couches annuelles; au cernes d'accroissement ou encore perpendiculaire à la direction radiale.

d) Le retrait volumétrique: (volumique) il est très souvent calculé comme la somme de ces trois retraits.

(HERTHATTE et al, 1982); ont qualifié le bois suivant les valeurs du coefficient de rétractibilité volumétrique qui est de la variation de volume entre l'état anhydre et l'état de saturation de l'air.

Pour chaque variation d'humidité comme le montre le (tableau 1.4.)

Tableau 2.3: qualification du bois en fonction du coefficient de retrait volumétrique (HEURTEMATTE, 1982)

Valeur de coefficient de retrait volumique

Qualification des bois

utilisation

0.55% à 1%

Très nerveux

Bois à débiter sur quartier

0.35% à 0.55

Nerveux

Bois de qualité charpente

0.15% à 0.35%

Pas nerveux

Bois de qualité menuiserie et ébénisterie

TISCHLER (1972); à comparé la rétractibilité du pin d'Alep avec celle des autres pins et montré que celle-ci est légèrement inférieur à la rétractibilité des autres espèces cela peut être dû à la haute teneur en résine. (DILEM, 1992)

SELMI (1976), cite une rétractibilité volumétrique totale pour le Pin maritime varie de 12 à 15%, et elle augmente du coeur vers l'écorce et diminue avec la hauteur ainsi, le bois de Pin maritime est moyennement nerveux.

Tableau 2.4: comparaison du bois en fonction du coefficient de retrait volumétrique d'après (HURTMATTE et al, 1982):

Espèce

Retrait volumétrique

total

Retrait radial total

Retrait tangentiel total

Pin sylvestre

14.5%

5.5%

9%

Pin maritime

12 à 15%

6%

7.5%

Pin d'Alep

12.1%

4.9%

7%

2.7.4. La largeur moyenne de cerne:

Il dépend assez fortement de l'espèce, de la fertilité de la station et du traitement sylvicole et aussi avec l'âge des arbres. (MAATOUG, 1998).

2.9. UTILISATION DU BOIS DE PIN MARITIME

Principales utilisations connues à valider par une mise en oeuvre dans le respect des règles de

l'art.

Certaines utilisations sont mentionnées à titre d'information (utilisations traditionnelles Régionales ou anciennes)

Lambris

Parquet

Face ou contre face de contreplaqué

Meuble courant ou éléments

Moulure

Menuiserie intérieure Menuiserie extérieure Lamellé-collé

Ossature

Charpente légère

charpente lourde

Emballage- caisserie Coffrage

Poteaux

Revêtement extérieur

Tableau 2.5 : la description générale du Pin maritime

Nom pilote : PIN MARITIME

Famille : PINACEAE

Nom scientifique : PINUS PINASTER

Note : spontané dans l'ouest du bassin méditerranéen le PIN MARITIME est largement utilisé en plantation.

Description de la grume :

Diamètre : de 20 à 60 cm

Epaisseur de l'aubier : de 6 à 12 cm

Flottabilité : sans objet

Conservation en forets : moyenne

Description du bois :

Couleur référence : jaune

Aubier : bien distinct

Grain : grossier

Fil : droit

Contrefil : absent

Note : l'aubier est jaune pale, le duramen est jaune veiné du brun rougeâtre, l'odeur de résine est forte chez le bois frais.

Densité* : 0.55

Dureté monnin* : 2.3

Coeff. Retrait volumique: 0.45% Retrait tangentiel total : 9.0% Retrait radial total : 4.5% Pt de saturation des fibres: 32%

DURABILITE NATURELLE ET IMPERGNABILITE DU BOIS

Les résistances en champignons et aux termites mentionnées correspondent à des utilisations sous climat tempéré. Sauf mention particulière relative à l'aubier. Les caractéristiques de durabilité concernent le duramen des bois arrivés à maturité : l'aubier doit toujours considéré comme non durable vis-à-vis des agents

de dégradation biologique du bois.

ASSEMBLAGE

Clouage vissage : bonne tenue

Collage : correct

Note : collage difficile pour les bois à forte teneur en résine. Mais le séchage au dessus de 70 °C supprime pratiquement ce problème.

PRINCIPALES APPELLATIONS

Pays : Appellations :

Allemagne SEEKIFFER

Espagne PINO MARITIMO

France PIN MARITIME

Italie PINO MARITIMO

Portugal PINHIERO BRAVO

NECESSITE D'UN TRAITEMENT DE PRESERVATION

Contre les attaques des insectes de bois sec : ce bois ne nécessite pas de traitement de préservation.

En cas d'humidification temporaire : ce bois nécessite un traitement

de préservation adapté.

En cas d'humidification permanente : l'utilisation de ce bois n'est pas

conseillée.

Effet désaffutant : normale

Denture pour le sciage : acier ordinaire ou allié.

Outils d'usinage : ordinaire

Aptitude au déroulage : bonne

Aptitude au tranchage : bonne

UTILISATION

Principales utilisations connues à valider par une mise en oeuvre dans

le respect des règles de l'art.

Certaines utilisations sont mentionnées à titre d'information (utilisations traditionnelles Régionales ou anciennes)

Lambris

Parquet

Face ou contre face de contreplaqué

Meuble courant ou éléments

Moulure

Menuiserie intérieure Menuiserie extérieure Lamellé-collé

Ossature

Charpente légère

charpente lourde

Emballage- caisserie Coffrage

Poteaux

Revêtement extérieur

PARTiE EXPERiMENTALE

CHApiTRE III

MATERiELs ET METHoDEs

3.1. Description de la zone d'étude : La wilaya de Tiaret

3.1.1. Caractéristique de la wilaya de Tiaret :

Elle caractérisé aussi par une géomorphologie hétérogène :

Une zone montagneuse au nord ; La wilaya de Tiaret est situé à l'ouest de pays, couvre une superficie de 20399,10 km2, elle s'étend sur une partie de l'Atlas tellien au nord et sur les hauts plateaux au centre et au sud.

Elle se situe entre le massif de l'Ouarsenis occidentale au nord et les hauts plateaux steppiques du sud à l'ouest, elle est délimitée par plusieurs wilayas à savoir :

ü Tissemsilt et Relizane au nord ;

ü Laghouat au sud ;

ü Mascara et Saida à l'ouest ;

ü Djelfa et Médéa à l'est

La région de Tiaret est caractérisée par un relief varie et une altitude comprise entre 800-1200

m.

Leur superficie est répartie comme suite :

ü Superficie agricole utile SAU : 684851 ha ;

ü Forêts : 141842 ha ;

ü Terres incultes : 10000 ha ;

ü Steppe et alfa : 199.217 ha.

ü Les hautes plaines au centre des espaces semi-arides au sud, ceci démontre la variation des paysages agricoles et la variation des reliefs.

Les communes concernées par la zone de l'Ouarsenis dans la wilaya de Tiaret sont indiquées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3.1 : les communes concernées par la zone de l'Ouarsenis dans la région de Tiaret

Les communes

Superficie en ha

Rahouia

27730

Guertoufa

18010

Oued lili

22640

Sidi ali mellal

14290

Tidda

10360

Mghila

 

Sebt

 

Sidi hosni

23060

dahmouni

16390

tagdempt

14870

Mechraa sfa

30180

Sebaine

26870

Source : conservation des forêts de la wilaya de Tiaret

Fig. 3.1 : carte de situation géographique de la zone d'étude (Tiaret)

3.1.2. Couvert végétal :

Notre zone d'étude est constituée essentiellement d'une végétation à dominance résineuse. Les espèces dominantes sont :

· Pin d'ALEP -Pinus halepensis Mill (Snouber en arabe) : arbre forestier qui accepte des terrains médiocres, c'est une essence spontanée en Algérie, la floraison est printanière, la fructification est abondante, la faculté germinative des graines se conserve plusieurs années, la régénération naturelle est toujours abondante lorsque le sol s'y prête.

· LE Chêne vert - Quercus ilex - (Bellout, kerrouche en arabe) : arbre à croissance relativement lente, il ne présente aucune exigence particulière en matière de sol, il fleurit au printemps, le gland est mûr en automne. Cet arbre rejette très bien de souche et drageonne abondamment, surtout après incendie, on peut le multiplier par semis direct, sur terre travaillé entre 400 et 1000 m d'altitude.

· Le thuya de berberie - Titraclines articulata - (Arar en arabe) : c'est un résineux des régions chaudes à faible altitude. Il rejette des souches, croit lentement si le sol n'est pas roté.

· Le Genévrier rouge - Juniperus phonicea - (Taga en arabe) : arbre de taille moyenne des régions sèches, recépé jeune, il rejette du bas des tiges mais non de la souche.

· Les oléastres - Olea europea - synonyme d'olivier sauvage (Zeboudj en arabe) : arbre centenaire (jusqu'à300 ans) de 8 à 10m, souvent en buisson à feuillage persistant, enracinement très puissant, le tronc est souvent tortueux. C'est un arbre rustique qui craint le froid des zones arides à semi-aride à hiver frais et chaud. Est un arbre indifférent pour les sols, avec une préférence pour les terrains argileux, altitude de 0 à 1200m, parfois ces arbres se trouvent en association avec le thuya. La reproduction se fait par semi et rejet de souches.

· Le cyprès vert - Cupressus sempervirens - : c'est une essence fugale de plaines et de montagnes, jusqu'à 800 à 1000 m d'altitude, cet arbre se contente à la rigueur de sols

rocheux et fissurés, il est utilisé aussi dans les plaines, comme brise vents, cet arbre se trouve dans la région sous forme dispersée.

· Le Pistachier Lentisque - Pistacia lentiscus - (Dherou) : est très abondant partout, il peut former des touffes atteignant de très grandes dimensions : 10m de diamètres, son aptitude écologique est très large et n'atteint pas ses limites dans notre zone d'étude

· Chêne kermès - Quercus coccifera - (Bellout El Hallouf) : est souvent très abondant, formant des peuplements denses de type garrigue ou même maquis. Il disparaît dans les parties trop arides ou les plus froides et les plus humides

· Alfa- Stipa tenacissima -(Alfa) : l'Alfa joue vis-à-vis du Diss un rôle de relais dans les zones les plus sèches. Il est rare de trouver ces deux graminées abondantes en mélange. Lorsque c'est le cas elle se partage alors l'espace en fonction de la sécheresse édaphique (l'Alfa sur les pentes bien drainées et les Diss dans les bas fonds argileux à meilleur pouvoir de rétention en eau).

· Diss- Ampelodesna mauritanica -(Diss) : cette grande graminée, de par ses caractéristiques, semble peu sensible à la nature chimique des sols et colonisant les zones découvertes et à vocations forestière.

Mais aussi on note la présence considérable de sous bois formé principalement de Phillyrea angustifolea, Calycotome spinosa et à un degré moindre de Citus heterophyllus, Erica multiflora.

Il faut signaler aussi la présence de l'eucalyptus et quelques espèces introduites, il s'agit de l'Acacia cyanophilla.

3.1.3. Caractéristiques édaphiques des sols

Les sols sont appréciés selon leurs caractéristiques physiques et chimiques intrinsèques liées aux contraintes dues à la dynamique érosive, climat, la nature géologique de la zone ainsi que l'influence du facteur anthropique, d'après l'étude de (B.N.E.D.E.R, 1992), on a quatre classes de sols.

a -Sols alluviaux, de plaines ou terrasses alluviales

Constitue les terres à hautes potentialités agricoles, ce sont des sols alluviaux de plaines ou de terrasses alluviales avec une profondeur supérieure à 80cm, leur texture est souvent équilibrée à lourde. Ils évoluent sur des quaternaires d'âges indifférenciés des plaines et des terrasses alluviales néanmoins, cette catégorie de sol reste marquée par quelques phénomènes d'érosion légers tels que le ruissellement diffus ou linéaire (rigoles). Les pierres de surface sur des sols restent insignifiantes voire nulles.

b- Sols bruns et sols rouges méditerranéens peu évolués

Ces sols très étendus dans la zone d'étude. Ils occupent les versants moyennement déclives (à mi-versant des reliefs élevés) mais aussi de grands espaces des plateaux.

Ils sont pauvres en matière organique, de texture généralement équilibrée à lourde, des traces de calcaire s'y trouvent et leur profondeur avoisine les 50cm. Le décapage est parmi les contraintes de ces sols.

c- Sols bruns ou rouges à horizon humifère

Des sols à deux horizons (A - B) et un horizon humifère, ces sols ont connu un processus de brunification dû à l'humus de l'horizon superficiel, la profondeur de ces sols est appréciable en atteignant facilement 80cm ; la texture est moyenne à lourde avec une structure polyédrique en

profondeur. Mis à part l'horizon humifère, la matière organique est bien présentée mais variable selon les conditions de développement du profil, notamment la couverture végétale sous-jacente, le ravinement comme manifestation érosive affecte les terrains sur lesquels dominent ces types de sols et ce, sans grande importance.

d -Lithosols

Sont assez étendus et se retrouve sur presque tous les versant dénudés. Ils sont peu épais (moins de 20cm généralement) et parfois laissant la place aux affleurements rocheux, ces sols portent parfois une broussaille ou un maquis très dégradé. Outre les affleurements de la roche mère (calcaire, grès ou dolomie), le ravinement y est intense

3.1.4. Caractéristiques climatologiques:

Le climat est l'un des composantes importantes du milieu. Le climat conditionne l'existence de la forêt, il détermine de nombreux types de forêts et intervient dans la reproduction et l'évolution de boisements.

Les principaux facteurs du climat nous permettrons donc de mieux caractériser le milieu.

Pour assurer une bonne représentation climatique de la zone d'étude, on recommande de rechercher les données du régime des phénomènes météorologiques.

3.1.5. Analyse des éléments du climat :

3.1.5.1. La pluviométrie :

L'étude de facteur pluviométrique, sa répartition sur toute l'année et son intensité est très importante puisqu'il représente un facteur abiotique d'importance significative sur l'évolution et la répartition des espèces dans le milieu naturel.

Et enfin pour la wilaya de Tiaret, on remarque sua la pluviométrie moyenne annuelles est de 358.12 mm/an, les mois les plus pluvieux de l'année sont octobre, novembre, décembre. Avec une pluviométrie moyenne de 35.6mm, 37.25mm, 41.06m respectivement, le minimum est enregistré dans les mois de juillet et août avec un moyen 8.43mm.

Tableau 3.2: la pluviométrie moyenne annuelle de la wilaya de Tiaret entre 1988 - 2009

Pluviométrie

 

1988

34,9

22,1

22,5

35,7

32,8

32,2

0

1,4

5,1

30

46,3

24,9

1989

15,4

28,4

32

47,1

33,7

17,2

6,1

54,9

13,1

2,2

24,4

20,6

1990

50,9

0,1

23,1

34,6

42

35

8,1

0,2

22,9

11,1

39,5

60,1

1991

27,7

40,9

118,5

12,8

24,3

7,1

8

15,9

19,5

70,8

12,4

13,9

1992

22,1

18,9

48,6

50,9

58,5

11,2

18

4,4

13

11,4

19,5

30,8

1993

1,5

30,3

22,6

35,7

59

0

0

13,7

30,7

12

27,8

33,6

1994

29,5

32,5

2,9

23

8,2

0

2,2

6,2

21,5

28

39,6

40

1995

49,9

12,9

63,5

20,5

3,4

22,5

0

5,3

26,5

20,6

22,8

42,2

1996

62,4

125,2

41,5

63,5

26,1

23,3

29,6

9,7

10,9

15,2

5,7

43,2

1997

55,5

7

0

130

30

0,9

1,9

52,8

87,7

33,7

105,8

37,6

1998

25,3

29,2

17,2

50,4

65,9

1,5

0

3,9

12,4

7,7

8,8

29,8

1999

56,5

22,1

67

0

11,5

0,5

0,3

13,8

31,9

55,7

25,3

79,2

2000

0,5

0

3,9

22,4

22

0

0,6

2,1

17,5

22,4

61,6

53,2

2001

96,3

33,2

5,1

34

12,4

0,1

0,1

5,6

46,5

19,6

24,9

34,8

2002

5,6

14,8

17,9

39,3

49,5

8,1

0,7

29,5

0,5

16,2

60,4

28,3

2003

56,7

59,7

6,3

50

12,6

22,3

2,1

26,4

24

85,2

68

69,9

2004

11,7

38,9

17,3

39,1

66,6

19

5,8

10,5

34

35,8

17,5

64,6

2005

16,4

29,4

41,2

7,1

1,6

18,7

5,4

0

25,6

49,4

54,5

23,3

2006

39,63

74,4

16,77

41,14

76,96

3,05

4,07

1,78

213,1

11,94

6,61

39,12

2007

19,06

43,18

28,19

101,6

16

0,51

5,33

8,12

23,63

122,17

37,33

5,84

2008

18,55

20,82

24,4

16,75

60,47

15,49

1,02

1,78

31,74

66,81

56,38

68,08

2009

99,05

29,73

78,73

80,26

22,1

6,86

1,02

5,08

81,28

22,6

26,16

89,67

Moy_RR

41,88

36,13

33,74

40,09

31,57

10,72

4,89

11,98

33,76

35,06

37,25

41,06

A partir de ces données on remarque que la station de Tiaret est caractérisée par une mauvaise répartition de pluviométrie durant l'année.

45,00

40,00

35,00

30,00

25,00

20,00

15,00

10,00

0,00

5,00

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

mois de l'année

Série1

Fig. 3.2 : pluviométries moyennes mensuelles de la station de Tiaret

La pluviométrie constitue la charnière du climat ; elle influence directement sur la végétation (BARY, LENGER et al, 1969 in KAZI, 1982).

Selon SELTZER (1946), la hauteur de la pluie augmente avec l'altitude, il détermine pour chaque région de l'Algérie l'accroissement moyen de pluie avec l'altitude (Voir Figure 3.2).

Accroissement de la pluie (mm)

900
800

700
600

500

400 300 200 100

 
 

1

2

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

500 1000

Altitude (m)

1- Littorale

2- Atlas tellien de pts d'Alger à Constantine

3- Atlas tellien de pts d'Oran, Haute plaine, Atlas saharien, Sahara. Fig. 3.3 : Courbe d'accroissement de la pluie avec l'altitude (SELTZER, 1946).

Pour notre zone d'étude, nous utilisons la courbe (3) de la (figure 3.3), qui donne un accroissement de 20mm tous les 100m.

3.1.5.2. La température :

La température est l'un des éléments les plus importants pour caractériser le type de climat et déterminer son régime d'humidité. Les conditions de température varient au cour de la journée et selon l'intensité d'insolation.

La wilaya de Tiaret, nous remarquons que les températures moyennes annuelles de 16,6°C et atteintes les basses valeurs en décembre, février et surtout en janvier avec une moyenne 9,3, 9,35°C, et 6,7°C, elle atteinte les valeurs les plus élevées en fin mai, juin, août et surtout juillet avec une moyenne 20,8, 25, 21 ,9°C et 26,5°C.

Le tableau ci-dessous indique les variations des températures moyennes annuelles. Tableau 3.3 : les températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret

Station

jan

fév

mar

avr

mai

Juin

juil

aoùt

sept

oct nov

déc

Tiaret

5,5

6

9,9

9,4

17,9

23,9

28,7

26,2

19,2

16,3 11,7

8,9

30

25

20

15

10

0

5

jan fév mar avr mai Juin juil aoùtsept oct nov déc

Tiaret

Tiaret

Fig.3. 4 : températures moyennes mensuelles de la station de Tiaret. 3.1.5.3. Humidité :

Selon PANEY (1970), définie l'humidité de l'air que le taux de saturation de l'atmosphère. L'humidité relative moyenne de la station de la station de Tiaret atteint son minimum durant la fin du mois de juillet et août avec une moyenne qui est inferieure à 5% le maximum est dans le mois de novembre, décembre, janvier avec une moyenne supérieure à 80%.

3.1.5.4. Le vent :

Le vent est l'un des facteurs les plus caractéristiques du climat, et la connaissance de sa force et de sa direction s'avère aussi nécessaire, du faite qu'il accélère l'évaporation.

Il possède un régime de déplacement variable en fonction de l'altitude. La pression atmosphérique et les saisons. C'est un facteur climatique qui entraine aussi des variations de températures et d'humidité, et exerce une action mécanique et physiologique sur les arbres forestiers.

Les vents dominants pour la région de Tiaret sont ceux d'une direction nord-ouest, les vents d'une direction sud-est sont les moins fréquents atteignent une vitesse de 13,2 à 14,9 m/s.

3.1.5.5. Le siroco :

C'est un vent très chaud et très sec soufflant du sud au nord souvent associé à des particules des sables et de terres et, fréquemment durant la période estivale. C'est durant cette période sèche, qu'il cause plus de dégâts aux sols déjà déshydratés par l'effet de la chaleur estivale. Les mois pendant les quels, il se manifeste sont très variables durant l'année. On enregistre 14 jours /an. Il faut remarquer que le siroco commence à souffler en moyenne de 0,9 à 1,9 jours dès le début de

mois d'avril, au moment où la végétation et en plaine croissance, ce qui cause des dommages aux jeunes plantes.

Le sirroco peut souffler à n'importe quel moment de l'année sauf aux mois de Janvier et de décembre. Les maximums sont observés aux mois de Juillet avec 3.6 jours en moyenne et 2.8jours au mois d'août.

3.1.5.6. Autres paramètres climatiques : a- La gelée et la neige:

L'abaissement de la température au dessus de 0°C provoque la formation des gelées, ce sont des refroidissements nocturnes se formant en temps clair et calme en présence des températures basses.

Il s'avère particulièrement dangereux pour les jeunes pousses, la gelée survient en hiver et au printemps, elle croit avec la continentalité, la gelée oscille 14 jours durant toute la saison froide avec un maximum en décembre et en janvier.

Le nombre de jours où il a neigé augmente avec l'altitude, aussi on note que la neige ne dure que très peu de temps.

b - La grêle

la chute de grêle est à craindre, elle peut endommager énormément les végétaux. Elle s'observe le plus fréquemment en saison hivernale, en été la chute de grêle est insignifiante, le maximum de la fréquence est enregistré au mois de mars et coïncide avec la période de floraison. La chute de grêle bien que rares en été ne sont pas nulles.

3.1.6. Synthèse climatique :

De nombreux auteur sont synthétisée les données climatiques en recherchant une classification de types de climat par des indices et formules basées essentiellement sur la température et la pluviosité qui sont les deux facteurs limitant pour définir et classer les bioclimats.

D'après OZENDA (1982), « c'est un diagramme qui permet d'avoir une idée sur les périodes sèches et humides d'une telle région ».un mois est sec lorsque sa pluviométrie totale en mm égale ou inferieure au double de la température moyenne en °C.

En outre, ce mode de représentation introduit par GAUSSEN (1954) consiste à comparer mois par mois le rapport entre les précipitations et les températures. On convient d'appeler période sèches telles pendant les quelles la courbe de pluviométrie se trouve en dessous de la courbe de température.

GAUSSEN et BAGNOLS considérant que la saison sèche représente pour de nombreux pays la période critique de végétation et par conséquent le facteur écologique principal d'après la loi des facteurs limitant (OZENDA, 1982)

3.1.6.1- Courbe ombrothermique de Bagnols et Gaussen :

D'après BAGNOLS et GAUSSEN (1954), ils constatent la relation suivante (p<2T) et à l'aide d'un courbe qui porte sur l'axe des abscisses les douze mois de l'année, les températures moyennes mensuelles en °C et les pluviométries en mm sont reportées sir deux axes ordonnées.

Selon la courbe ou le diagramme ombrothermique de BAGNOLS et GAUSEN de notre zone d'étude a permet de visualiser :

ü La période humide débute du mois d'octobre à mi-avril ;

ü Une période sèche débute de mi-avril à octobre ;

3.1.6.2- Le quotient pluviométrique et le climagramme d'EMBERGER :

D'après EMBERGER (1954), montre que le climat peut être exprimé par un quotient qui est calculé par les formules suivantes :

Q2 =

2000 P

 
 

2 2

Où P en mm, M et m en °k.

STEWART (1969), après simplification le quotient pluviométrique peut s'écrire comme suit :

Q2= 3.43 x

P

M _ m

Avec : P (mm) : précipitation moyenne maximal

M (°C) : température moyenne maximal du mois le plus chaud ; M (°C) : température moyenne minimal du mois le plus froid.

P en mm

30.00

25.00

20.00

15.00

10.00

5.00

0.00

Période humide

Periode seche
P=2T

Période
humide

40.00

60.00

50.00

30.00

20.00

0.00

10.00

T (°C)

P (mm) T (°C)

Fig.3.5 : Quotient pluviométrique d'Emberger

Sur la base du tableau suivant établi par Emberger, nous pouvons situer l'étage bioclimatique de notre zone d'étude (Figure).

Tableau 3. 4 : Quotient pluviométrique et étage bioclimatique (BELAROUCI, 1981).

Etage bioclimatique

Valeur de
(Q)

Pluviosité annuelle
moyenne (mm)

Durée de la saison sèche

Etage humide

> 95 à 145

900 - 1300

< 3mois

Etage sub- humide

55 à 45

600 - 900

3 à 4mois

Etage semi - aride

25 à 95

300 - 600

4mois environ

Etage aride

15 à 40

100 - 300

< 5mois

Etage saharien

< 20

100 et irrégulière

Indéterminé parfois = 12 mois

Les valeurs de (Q) n'apparaissent pas très nettes sur le tableau ci - dessus et des chevauchement de valeurs existent entre les divers étages. Cela résulte du fait que les étages sont déterminés à la fois par certaines valeurs de (Q) et de (m). Donc à partir de ce tableau, le calcul de (Q) nous a permis de situer notre zone d'étude dans l'étage semi - aride frais.

3.1.6.3 - L'indice d'aridité de Demartonne :

Selon Demartonne, note que l'indice d'aridité annuel est donné par la formule suivante :

I =

 

Avec : I : indice d'aridité annuel ;

P : précipitation moyenne annuelle en (mm) ;

T : température moyenne annuelle en (°C).

L'indice de Demartonne de la station de Tiaret est de 11,98.

Donc selon l'échelle d'aridité de Demartonne, on est dans l'étage bioclimatique semi-aride avec 10>I>20.

DJELFA

TIARET

EL KALA

BISKRA

ALGER

Saharien

(°C)

Fig .3. 6 : Climagramme pluviométrique d'Emberger

3.2. Description de la zone d'étude : Le Parc National d'El Kala

3.2.1 - Cadre de l'étude

La présente étude a pour cadre le Parc National d'El Kala (PNEK), qui constitue un patrimoine naturel important par la richesse biologique de ses habitats.

D'une superficie de 80.000 ha, il est composé d'une mosaïque particulière d'écosystèmes, caractérisée par des zones humides dont l'ensemble constitue un complexe considéré comme unique dans le bassin méditerranéen.

En vue d'une gestion rationnelle et une protection de ses divers milieux, la région d'El Kala a été érigée en parc national dès 1983 sous le décret n° 83-462 du 23 juillet 1983. Elle a en outre été classée en 1990, ans la catégorie du patrimoine national et culturel international et comme réserve de la biosphère par l'UNESCO.

A l'intérieur de ce parc sont situés deux des plus belles zones d'expansion touristique à savoir : Messida et Cap Rosa, ainsi que les lacs : Mellah (eau salée), Oubeira (eau douce), et le lac Tonga (eau saumâtre). Les deux derniers lacs (Oubeira et Tonga) ont été considérés comme sites d'importance internationale par la convention de Ramsar (1971).

3.2.1.1. Situation géographique et administrative

Le PNEK est situé à l'extrême Nord-Est du Tell algérien à 80 km à l'est d'Annaba. Il est limité à l'est par la frontière algéro-tunisienne, au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par les plaines d'Annaba et au sud par les montagnes de la Medjerda (Fig. 3).

Administrativement, le PNEK est inclus dans la wilaya d'El-Taref et comprend les communes suivantes : Bouteldja, Ain El Assel, El Kala, El Aioun, Bougous, Souarekh, Ramel El Souk et Zitouna.

Tableau 3.5 : Estimation de la surface des communes du PNEK.

communes

Km2

El Aioun

45.85

El Kala

292.00

Bougous

215.80

El Tarf

111.40

Ain El Assel

94.86

Ramel El Souk

50.00

Souarekh

87.35

Bouteldja

113.53

Source : Plan de gestion - PNEK. (Benyacoub et al., 1998)

Photo 3. 7 : Siège administratif du Parc.

Montagnes de la Medjerda

Figure 3. 8: Carte de situation du parc national d'El Kala (Wilaya d'El Tarf)
(Benyacoub et al, 1998)

3.2.1.2. Objectifs du PNEK

Il est connu que l'objectif premier d'un Parc National est la conservation et la protection des ressources naturelles. Dans le cas du PNEK, les objectifs sont multiples et clairement explicités par De Belair (1990) :

- protéger et conserver toutes les richesses du milieu naturel ;

- maintenir l'aspect naturel de tous les paysages : sites, monuments historiques et préhistoriques et les préserver de toute intervention artificielle incompatible avec le milieu ;

- assurer la reproduction et le développement des espèces forestières et animales ;

- veiller à ce que les exigences touristiques ne portent pas préjudice aux objectifs de conservation du Parc ;

- initier et développer toute activité de loisir et sportive en rapport avec la nature de l'implantation d'une infrastructure touristique dans la zone périphérique du parc ;

- promouvoir les activités traditionnelles des habitants de la région conformément à l'équilibre écologique ;

- associer l'université aux activités de recherches scientifiques dans le Parc.

3.2.2 - Le milieu physique

3.2..2.1. Climat

La zone d'étude est sous l'influence d'un climat subhumide, variante à hiver tempéré à chaud (Emberger, 1955). Il se caractérise par une pluviométrie fort généreuse dont le total annuel varie entre 710 et 910 mm. Ce climat est à caractère méditerranéen avec une période pluvieuse d'octobre à avril et une période sèche de mai à septembre. La température moyenne annuelle est de l'ordre de 18°C. Les mois les plus chauds sont juillet et août où la température moyenne oscille autour de 25°C. Les mois les plus froids sont décembre et janvier avec des températures moyennes de l'ordre de 12°C (Fig. 4 et 5).

Durant la saison estivale, ce sont les vents chauds et secs qui dominent. Ils assèchent l'atmosphère et favorisent le déficit hydrique de la végétation et contribuent fortement à la propagation de violents incendies de forêts. Par ailleurs, la pluviométrie généreuse de la zone d'étude permet non seulement l'entretien du couvert forestier, mais surtout le maintien du réseau hydrographique important existant au sein du Parc. Ce dernier est représenté essentiellement par les 3 grands lacs cités précédemment à savoir El Mellah, Oubeïra et Tonga, de même que les nombreux oueds (Rivières) et sources traversant la zone.

Fig. 3. 9 : Diagramme ombrothermique de la station d'El Kala.

3.2.2.2- Géologie

Les principaux traits géologiques sont en grande partie dus aux surrections alpines du Tertiaire. Durant le Quaternaire des mouvements transverses et des phénomènes de torsions ont mis en place une série de dômes et de cuvettes, dirigeant les chaînes telliennes vers le nord est. Collines et basses montagnes de la région présentent un socle sédimentaire constitué par des grès de Numidie (Eocène supérieur) et des argiles de Numidie (Eocène moyen) (Marre, 1987). Des sols profonds, meubles, sablonneux, de nature siliceuse.

Par ailleurs, cette structure géologique favorise l'exploitation des roches pour les matériaux de construction. Ceci a permis l'ouverture de nombreuses carrières et mines dans la zone.

3.2.2.3- Richesses patrimoniales du Parc

I- Patrimoine floristique et faunistique a- La flore

Riche d'environ 840 espèces, la flore se caractérise par un taux particulièrement élevé d'espèces endémiques, rares et très rares (De Belair, 1990). Avec 231 espèces rares et très rares, appartenant à 62 familles et représentant plus du quart (27 %) de la flore du Parc, soit 15 % de la flore rare à l'échelle nationale, cette flore présente une valeur patrimoniale élevée. Les familles présentant une richesse spécifique élevée en espèces rares sont indiquées dans le tableau 3..

Tableau 3. 6 : La richesse floristique du PNEK

Famille

Nombre d'espèces

Apiacées

23

Fabacées

16

Astéracées

15

Poacées

15

Cypéracées

14

Brassicacées

12

Lamiacées

11

Caryophyllacées

10

Scrofulariacées

8

Orchidées

7

Onagracées

6

Source : Plan de gestion - PNEK. (Benyacoub et al., 1998).

Les forêts représentent un peu plus de la moitié (57%) des 305 000 hectares que compte la superficie de la wilaya d'El Tarf (174 000 hectares). Ceci met en évidence l'étendue de la couverture végétale et la place qui revient au secteur, qui s'en charge de la protection de la nature. Ce chiffre concerne toutes les formations végétales, aussi bien les forêts proprement dites que celles des pelouses qui bordent les zones humides ou couvrent les dunes littorales. Les chênes sont dominants. 2716 ha de chênes zeens couvrent les reliefs dans les secteurs au delà de 800m d'altitude, le chêne-liège 43000 ha et sa forme dégradée, Pin maritime, 5153 ha et Pin d'Alep (20 ha). Les maquis sont répandus (10649 ha).

Les peuplements artificiels sont représentés par le pin maritime (500 ha), l'acacia sp.(1000 ha) et les eucalyptus (8508 ha). Les peupliers, l'orme et le frêne, et les aulnaies se partagent aussi un peu plus de 3000 hectares.

b- Flore remarquable

De par sa situation en zones humides, la flore du parc est riche et diversifiée. Elle se caractérise par un taux particulièrement élevé d'espèces endémiques, rares et très rares, environ 15 % de la flore rare à l'échelle nationale. En effet, le parc national d'El-Kala abrite le tiers de l'ensemble de la flore d'Algérie soit 964 espèces inventoriées dont :

· 840 espèces de plantes, dont 27 % sont des espèces rares et très rares et dont 26 sont protégées par décret ;

· 114 espèces de lichens dont 53 protégées ;

· 165 espèces de champignons.

La flore du parc national d'El-Kala constitue un véritable carrefour biogéographique avec, d'une part, l'élément méditerranéen dominant (50 % : chêne liège, chêne kermès, oléastre, bruyère arborescente,

myrte, arbousier...) et, d'autre part, des espèces à affinité européenne (20 % : aulne, saules, houx...), cosmopolite (20 %) et tropicale (10 %).

II- La faune

La diversité des habits rencontrés au sein du parc a pour conséquence la présence d'une faune particulièrement riche et diversifiée. En effet, les principaux groupes systématiques y sont rencontrés, à savoir les mammifères, les oiseaux et les reptiles.

Parmi ces différents groupes systématiques, ce sont incontestablement les oiseaux qui constituent la richesse faunistique la plus spectaculaire du parc. 189 espèces d'oiseaux, dont 21 rapaces, 61 espèces sont protégées par le décret présidentiel du 20 Août 1983 complété le 17 janvier 1995 (Benyacoub et al, 1998). Ce chiffre constitue presque la moitié (46,78%) du nombre total d'espèces aviennes que compte le pays soit 404 espèces Concernant les mammifères, leurs effectifs ne cessent de régresser suite à l'action humaine destructive.

Ils sont représentés par 37 espèces : 14 d'entre elles sont protégées par la loi et constituent de ce fait un patrimoine réel à préserver. Parmi ces espèces, le cerf de Barbarie constitue le mammifère le plus précieux de la région. Ce dernier, relique des grands cervidés africains, se trouve confiné dans les subéraies qui représentent son habitat idéal. Pour éviter son extinction définitive et assurer son élevage continu, une réserve cynégétique a été installée au sein de la réserve de Brabtia du PNEK.

Quant aux reptiles, 3 espèces protégées sont signalées : la tortue grecque qui fréquente surtout les zones voisines des cours d'eau, la tortue clemmyde observée prés du lac noir et le caméléon commun.

Conclusion :

Le climat joue un rôle primordial dans la vie de la végétation et sa répartition, le climat de notre zone d'étude de Tiaret est caractérisé par une température moyenne annuelle de 16.6°C, et une pluviométrie de 410,7 mm/an donc le climat appartient à l'étage bioclimatique semi-aride frais.

Par contre le climat de la deuxième zone d'étude d'El Kala est caractérisé par une température annuelle (20°C) et une pluviométrie plus élevée (810 mm) que la zone de Tiaret, car le climat d'El Kala appartient à l'étage bioclimatique sub humide doux.

La saison sèche coïncidant avec l'été est très longue, elle s'étale de mois mi-avril jusqu'au mois d'octobre, elle est caractérisé par des températures élevées, une pluviométrie faible et taux d'humidité relative de l'air assez faible, pour la zone de Tiaret, par contre à El Kala le taux d'humidité de l'air est relativement élevée, surtout dans les trois mois très arides (juin, juillet et août).

Les précipitations estivales sont souvent des pluies torrentielles et les températures présentent des oscillations considérables. Les mois de Janvier et Février sont les plus froids durant toute l'année, le vent est de direction NW* comme nous remarquons aussi la présence du vent chaud (Sirocco) pendant la période estivale qui peut accélérer le phénomène de l'érosion éolienne dans les zones dépourvues de couvert végétal.

* : la direction du vent est dans le sens nord - ouest

3.3- Mise en place de protocole expérimental

3.3.1 Mesure sur terrain :

3.3.1.1. La méthode de sondage et conservation des carottes

Le travail sur terrain nécessite le prélèvement des échantillons de pin d'Alep et d'autres de pin maritime, on a effectué le même travail pour chaque espèce.

On a choisi cinq placettes aléatoirement en évitant le stade juvénile du bois, c'est-à-dire les arbres ont été dépassés les vingt cinq ans, dans chaque placette on a sélectionné cinq arbres, sur chaque arbre on a prélevé huit carottes. Ce qui fait au totale deux cent carotte de pin d'Alep et deux cent carottes de pin maritime.

Suite à des contraintes de temps on a travaillé sur deux placettes représentatives de pin d'Alep et de pin maritime. Et on a laissé les lots restés après l'élaboration de cette thèse. Les résultats obtenus sont voulus pour des fins personnelles à un prolongement après la soutenance.

La période d'échantillonnage s'est échelonné sur deux mois (mars et avril 2010), le travail commence par le choix des placettes, on a choisi aléatoirement 5 placettes différentes. Dans chaque placette on a pris cinq arbres au totale de 25 arbres de pin d'Alep et le même travail été effectué sur le pin maritime.

Dans chaque région nous avons délimité cinq placettes aléatoirement où les sujets sont matures, cela pour éviter la dominance du bois juvénile dans les échantillons effectués.

Dans chaque placette nous avons choisi 5 arbres par la méthode d'échantillonnage aléatoire simple, nous avons effectué des mesures dendrométrique sur les arbres sélectionnés (la hauteur totale, la hauteur de la première fourche, circonférence), ces mesures étaient pris à l'aide d'un mettre ruban et Blum leiss.

A l'aide d'une boussole nous avons déterminé le nord magnétique sur la base du tronc de l'arbre et à 1.30m pour l'opération de prélèvement des carottes, il est nécessaire d'utiliser une tarière de Pressler maintenue perpendiculaire au tronc.

Ainsi nous avons prélevé quatre carottes à 30cm (à partir de la base du tronc). Diamétralement opposé (au sens inverse des aiguilles d'une montre) pour avoir quatre carottes dans les directions nord, ouest, sud et puis Est.

Ce prélèvement à 30cm était effectué par les mêmes principes à 1.30m (hauteur d'homme).

Les carottes prélevées sont mises dans des sachets de conservation en plastique et numérotés, chaque carotte avec un matricule approprié.

La numérotation s'est effectuée de la manière suivante:

Elle porte quatre chiffres rappelant le numéro de placette (de 1 jusqu'à 5), numéro de l'arbre (de 1 jusqu'à 5), la hauteur (1 signifie 30cm et 2 signifie 1.30m) et le quatrième chiffre désigne le numéro de carotte selon le nord magnétique (de 1 à 4).

Exemple: le matricule 1321 désigne placette une, arbre trois, hauteur 1.30m et carottes numéro un c'est-à-dire nord.

La numérotation chez le pin maritime était la même pour le pin d'Alep sauf une prime été mise au haut du matricule. Exemple: 2513'.

3.3.2. Mesures au laboratoire

3.3.2.1- Mesure de l'humidité (H) des carottes

L'humidité d'un bois est le rapport de la masse d'eau contenue dans ce bois, c'est-àdire la masse du bois vert ou bien humide (Mh) sur sa masse anhydre ou poids du bois absolument sec (Mo), le taux de l'humidité (exprimé en pourcentage) est donné par la formule suivante :

Mh Mo

H

%

Mo

Mh : Est la masse de l'échantillon sec à l'air (g) ; Mo : La masse de l'échantillon à l'état anhydre (g).

Au laboratoire, pour déterminer l'humidité des carottes témoins (de Pin d'Alep et de Pin maritime) ont été pesées régulièrement jusqu'à la stabilisation de leur poids puis mis au four pendant 48H à 110°C pour déterminer leur humidité (suivant la formule précédente), cela était de l'ordre de 11.5% à 12.5%.

3.3.2.2- Mesure de la rétractibilité de bois

La rétractibilité du bois ou retrait quantifie les variations dimensionnelle du bois de taux d'humidité, elle est responsable du « Jeu du bois », car c'est un défaut important du bois qui s'exprime d'une façon différentielle ; suivant trois (03) axe d'anisotropie, l'axe longitudinal, ou axial, l'axe tangentiel et l'axe radial (Figure 2. 5).

Les retraits ont été mesurés entre deux états :

- à l'état humide estimé de l'ordre de 30%. Il a été obtenu par immersion des carottes dans l'eau pendant 48h

- et à l'état sec à l'air par le séjour des échantillons dans une température ambiante jusqu'à la stabilisation du pois des échantillons par des pesées régulières, dans ce cas on parle du poids sec à l'air.

L : direction longitudinale ; T : direction tangentiel ; R : direction radiale Figure 3. 10 : Direction d'anisotropie dans une carotte de sondage.

a- Le retrait tangentiel (RT%)

Le retrait tangentiel s'opère suivant un diamètre perpendiculaire à la direction des fibres, les mesures des retraits tangentiels ont été effectuées dans un premier lieu en quatre points sur les deux segments de la même carotte (bois juvénile et bois adulte).

La mesure des dimensions des carottes s'effectue à l'aide d'un pied à coulisse à affichage digital (précision de 0,01mm).

Le retrait tangentiel est obtenu à l'aide de la formule suivante :

Où :

RT

 

D H

D SA

 
 
 
 

DH

DH : Le diamètre mesuré à l'état saturé ; DSA : Le diamètre mesuré à l'état sec à l'air.

b- Le retrait radial (RR%)

C'est la longueur radiale de chaque segment de carotte, elle est définit par l'expression suivante :

RR (%)

L Sat

Ls

LSat

 

LSat : La longueur de segment à l'état de saturation des fibres.

Ls : La longueur de segment à l'état sec à l'air.

Les mesures de la longueur des zones ont été fait par un pied à coulisse à affichage digital précision 1/100mm.

c- Anisotropie des retraits (A)

L'anisotropie du retrait nous informe sur la stabilité dimensionnelle du bois et elle est calculée par le rapport entre le retrait tangentiel et radial :

A=

RT
RR

Selon DAKAK (2002), plus que l'anisotropie A est proche de 1 plus les déformations sont isotrope,

En ce qui concerne le retrait axial plusieurs expériences ont montré que la dilatation du bois normal dans le sens axial est négligeable (exception fait des arbres à bois de réaction).

NEPVEU, 1991 (in DILEM, 1992), notons que du fait de ces valeurs très faible dans le bois normal (de l'ordre de 0,1 à 0,3%).

Les éventuelles variations de retrait longitudinal pouvant intervenir dans le bois normal de l'arbre n'ont pas des significations technologiques pour ces différentes raisons, nous n'avons pas pris le retrait axial dans la présente étude.

3.3.2.3. Mesure de l'infra densité

La densité du bois est appréciée par le calcul de son infradensité (ID) ou densité basale, elle est définie comme étant le rapport entre le poids anhydre (P0) et le volume saturé (Vs) d'un échantillon :

ID (g/m3)

P0

= ou :

Vs

P0 : Poids du bois à l'état anhydre.

Vs : Volume du bois a l'état saturé.

D'après la méthode de saturation intégrale cité par POLGE (1966) in MAATOUG (2003).

?

ID

P 0 P0

?

V bois + Veau Vbois

On admet que

+ ( P sat Psec

)

1

,

Vbois = P03 , la densité de la matière ligneuse étant prise égale 1,53. 5

ID =

1

?

P0

P0

1,5 3 1,5 3 P 0

+(P P

sat sec

? ) ?

1 Psat 1

Cette expression devient :

ID (g / dm

3

)

 

1

 

Psat

P0

0,3 47

Au laboratoire, la mesure de l'infradensité du bois se réduit à une double pesée des zones :

· A l'état saturé où les zones sont immergées dans l'eau pendant 2 jours ;

· A l'état anhydre, les zones mises dans un four réglé à une température de 110°C pendant 48h ;

· Après faire immergées les échantillons dans l'eau pendant 2 jours, il faut au moins en cassant le vide une quinzaine de fois (c'est-à-dire en renvoyant quelques instants la pression atmosphériques) ;

· Peser les échantillons aura été passé rapidement sur un papier buvard afin de débarrasser de l'eau à sa surface ;

· Placer les échantillons dans un four de dessiccation réglée à 110°C pendant 48h, les carottes ont été retiré par la suite de le four puis pesé rapidement afin d'éviter une reprise d'humidité surtout dans le cas de l'état anhydre (le poids anhydre est très hygroscopique).

3.3.2.4. Le taux de résine (%RES)

Suite a des contraintes de temps le taux de résine à été déduit sur un nombre limité de carotte, mesuré par la différence des poids anhydre avant et après dérésinement.

Le dérésinement a été effectué à l'aide d'un appareil dite « le soxhlet » on utilisant un solvant contenant un mélange d'alcool et le cyclohexane, pendant 7 à 8H.

% RES = avec sans

Où:

sans

Avec : poids anhydre des carotte avec résine ;

Sans : poids anhydre des carotte sans résine

3.3.2.5. La largeur moyenne des cernes (LMC)

La largeur moyenne des cernes est le premier critère sur lequel on peut agir par le biais des opérations sylvicoles, elle nous renseigne sur la vitesse de croissance. En effet, la largeur moyenne des cernes est obtenue par mesure de longueur de carotte utilisé pour le calcul des retrait radial rapportée au nombre de limite de cernes visibles correspondante.

La largeur moyenne des cernes est obtenue par la formule suivante :

LMC = L Où :

Nc

L : La longueur des carottes ;

Nc : Nombre des cernes.

Profitant de la disponibilité de la mesure du retrait radial, nous avons calculé la largeur moyenne de cerne par segment :

LMCzone =

L ( Longueur de chaquesegment)

N ( Nombre de cerne de chaquesegment)

Région de Tiaret
- PIN D'ALEP-

Placette 1 :
Manège (1)

Placette 2 :
Manège (2)

Placette 3 :
Nadora (Mahdia)

Placette 4 :
Chaouchaoua

Placette 5 :
Sidi m'hamed

Tirage au sort 5 arbres par placette aléatoirement

Mesures dendrométriques effectuées sur chaque arbre :

- Hauteur totale

- Hauteur de la 1

fourche

- circonférence à 1.30m - Diamètre avec écorce

- La forme de la sellette

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Prélèvement de 4 carottes diamétralement opposées (à la base du tronc - à 50 cm -)

 
 
 

Prélèvement de 4 carottes diamétralement opposées (à la hauteur d'homme - à 1.30m -)

 

2

 

4

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stockage des carottes dans des sachets portant
le matricule de chaque carotte

Région d'El Kala
- PIN MARITIME -

Placette 1 :
Ain El Khiar

Placette 2 :

Placette 3 :
Tonga (1)

Placette 4 :
Tonga (2)

Placette 5 :
Arborétum

Tirage au sort 5 arbres par placette aléatoirement

Mesures dendrométriques effectuées sur chaque arbre :
(Hauteur totale, hauteur de la 1E E E fourche, circonférence à 1.30m , le diametre
et la forme de la sellette)

 
 

3

 
 
 

Prélèvement de 4 carottes diamétralement opposées (à la base du tronc - à 50 cm -)

 
 
 

Prélèvement de 4

carottes diamétralement opposées (à la hauteur d'homme - à 1.30m -)

2

 

4

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stockage des carottes dans des sachets
portant le matricule de chaque carotte

 

Régions

placettes

arbres

niveaux

carottes

2

2 x 5

10 x 5

50 x 2

100 x 4

total

2

10

50

100

400

Planche 3. 11 : protocole de la séquence des mesures effectuées sur terrain.

Choix de deux placettes pour chaque espèce

 
 

Soit 160 carottes

 
 
 
 
 
 
 

Découpe de chaque carotte en deux zones numérotées de coeur vers l'écorce A, B en séparant le bois d'aubier (juvénile) et le bois de duramen (adulte)

 
 
 

Soit 320 segments

 
 

Mesure de diamètre de chaque zone

 

Longueur radial de chaque zone

Retrait radial (RR)

Retrait tangentiel (RT)

Etat sec

Etat humide

Etat sec

Etat humide

Infradensité (ID)

Etuvage à 110°C pendant 4h

Saturation pendant 2jours

Poids anhydre

Poids saturé

Nombre de cerne de chaque zone

Longueur de chaque zone

Largeur moyenne de cerne

Planche 3. 12 : Diagramme de la séquence des mesures effectuées au laboratoire.

Chapitre IV

Résultats et discussions

4.1. Analyse des propriétés physiques:

Dans ce chapitre, nous nous sommes proposé de présenter et discuter la liaison entre les propriétés physiques inter du bois de pin d'Alep et de Pin maritime en comparaison sous forme des nuages de points. (à l'aide d'un logiciel STATISTICA).

Les facteurs intrinsèques peuvent être divisés en deux parties, évidemment très liés, qui expriment l'originalité du matériau bois CHANSON (1988, cité par MAATOUG, 2003) souligne que ce sont l'anisotropie du bois qui résulte des modalités de croissance des végétaux ligneux et son origine biologique c'est-à-dire l'ensemble des propriétés communes des êtres biologiques (structure cellulaire, autorégulation.....etc.) qui confort au bois (en tant que matériau) des caractéristiques tout à fait originales dés le stade de fabrication.

Nous rappelons que les propriétés physiques du bois de Pinus halepensis Mill et de Pinus Pinaster Ait. Qui sont étudiées, dans ce chapitre sont:

-le retrait radial (RR)

-le retrait tangentiel (RT)

-l'infra densité (ID)

-la largeur moyenne des cernes (LMC)

4.2. Liaison inter caractères :

Ce test statistique permet la mise en évidence des relations où l'absence des relations entre les différents caractères et d'évaluer l'intensité de cette liaison.

Les résultats de l'analyse sont consignés dans les tableaux (4.1 et 4.2)

Les seuils de significations des testes statistiques retenus sont les suivants :

NS : test non significatif

*: test significatif au seuil de 5%

** : test significatif au seuil de 1% *** : test significatif au seuil de 1%o

Tableau 4.1: Matrice de corrélation inter caractères de Pin d'Alep

Correlations (PIN D'ALEP)
N=160 (Casewise deletion of missing data)

LMC

1,00

 
 
 
 

RT%

-0,17 *

1,00

RR%

-0,09 NS

-0,08 *

1,00

ID (g/dm3)

0,37 ***

-0,07 NS

-0,08

1,00

ANISO

-0,06 NS

0,27 ***

-0,30 ***

-0,06 NS

1,00

 

LMC

RT%

RR%

ID (g/dm3)

ANISO

Tableau 4.2: Matrice de corrélation inter caractères de Pin maritime

Correlations (PIN MARITIME )
N=160 (Casewise deletion of missing data

 

LMC (mm)

1,00

 
 
 
 

RT%

-0,35 ***

1,00

RR%

-0,17 *

-0,02 NS

1,00

ID (g/dm3)

0,16 *

0,09 NS

0,01 NS

1,00

ANISO

-0,04 NS

0,34 ***

-0,21 **

-0,07 NS

1,00

 

LMC (mm)

RT%

RR%

ID (g/dm3)

ANISO

pin maritime

0,35

0,30

0,25

0,20

ID (g/d m3)

0,15

0,10

0,05

0,00

0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

LMC (mm)

PIN D'ALEP

0,350

0,300

0,250

0,200

ID (g/d m3)

0,150

0,100

0,050

0,000

-

LMC

1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000

Planche 4.1: relation largeur moyenne des cernes et infra densité (pin d'Alep
et pin maritime)

4.3. Liaison largeur moyenne de cerne - infra densité (LMC -ID) :

La liaison entre la densité et la largeur moyenne de cerne est la plus importante pour le sylviculteur puisque la largeur des cernes est un facteur primordial de la production et que la densité du bois est un critère intéressant.

Chez les conifères ainsi, Courbet & Zegers (1983, op.cit) montre que la densité est étroitement liée à la largeur moyenne des cernes ; plus le cerne est large plus la proportion de bois d'été est faible, plus la densité est faible.

Nous trouvons (planche 4.1) que la corrélation positive entre l'infra densité et la largeur moyenne des cernes pour le pin d'Alep et le pin maritime.

Par contre Dilem (1992) a été établie que la densité du bois étant corrélée négativement à la largeur moyenne de cerne chez le pin d'Alep.

MAATOUG (1998) a étudié les propriétés physiques du bois de compression à partir des carottes de sondage, chez le pin d'Alep, il a constaté que l'infra densité corrélée négativement avec le retrait radial et positivement avec la largeur moyenne du cerne, le bois de compression a certainement eu une influence sur la qualité technologique du bois.

On peut déduire que le bois étudié est un bois de compression.

pin maritime

8

7

6

5

4

RT%

3

2

1

0

0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

LMC (mm)

PIN D'ALEP

8,000

7,000

6,000

5,000

4,000

RT%

3,000

2,000

1,000

0,000

1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000

LMC (mm)

Planche 4.2 : relation largeur moyenne des cernes et retrait tangentiel (pin
d'Alep et pin maritime)

RR%

4,000

2,000

7,000

6,000

5,000

3,000

0,000

1,000

1,000 2,000 3,000 4,000 5,000 6,000 7,000

LMC(mm)

PIN D'ALEP

Planche 4.3 : relation largeur moyenne des cernes et retrait radial (pin d'Alep
et pin maritime)

4.4. Liaison largeur moyenne de cernes - retraits transverses (LMC-RT et LMC-RR) :

Généralement pour le bois des conifères, quant la largeur des cernes augmente la densité du bois diminue, de ce fait le retrait diminue car le retrait et la densité du bois sont liée d'une manière positive (Dilem, 1992).

L'étude des liaisons entre les retraits transverses et la largeur moyenne de cernes présente un intérêt primordial, puis qu'elle permet de donner des informations sur la stabilité dimensionnelle de bois.

La liaison entre La largeur moyenne de cerne et le retrait tangentiel et même le retrait radial pour les deux espèces sont de signe négatif, cette observation donne une idée générale que La largeur moyenne de cerne est un indicateur statistique de la rétractibilité, qui est un grand défaut grave pour l'utilisation du bois (aussi c'est un signe de dégradation dimensionnel du bois avec l'accélération de la vitesse de croissance).

La corrélation négative entre les retraits transverses et la largeur moyenne de cerne (planches 4.2et 4.3) montre que les retraits diminuent en fonction de l'accroissement annuelle (La diminution résultant de la perte de densité de bois signale plus haut). (Dilem, 1992).

Planche 4.4 : relation infra densité - retrait tangentiel (pin d'Alep et pin
maritime)

Planche 4.5: relation infra densité - retrait radial (pin d'Alep et pin maritime)

4.5. Liaison infra densité - retraits transverses (ID-RR et ID-RT) :

Pour le retrait tangentiel la planche (4.4) montre une corrélation très faible pour les deux espèces mais cette faible corrélation est positive chez le pin d'Alep et négative pour le pin maritime.

Pour le retrait radial l'analyse montre une corrélation aussi très faible, (planche 4.5) pour le pin d'Alep et le pin maritime, mais au contraire de retrait tangentiel ici la corrélation est négative pour les deux espèces.

MAZET et NEPVEU (1991) ont étudié la relation entre les caractéristiques des retraits et la densité du bois chez le pin sylvestre, le sapin pectiné et L'épicéa commun par un régression multiple, ils concluent que l'infra densité est le variable le mieux corrélé aux caractéristiques des retraits.

Planche 4.6: relation retrait tangentiel et infra densité (pin d'Alep et pin maritime)

Planche 4.7: relation retrait radial et infra densité (pin d'Alep et pin maritime)

Planche 4.8: relation retrait tangentiel - retrait radial (pin d'Alep et pin maritime)

4.6. Liaison retrait tangentiel et retrait radial (RT-RR):

Le retrait est un caractère physique lié étroitement à la structure anatomique du bois, il varie considérablement d'une espèce à l'autre, au sein d'une même espèce et même à l'intérieur de chaque individu.

Les résultats illustrés dans les tableaux (4.1et 4.2) apparaissent qu'il existe une forte liaison positive pour le pin maritime et presque négative pour le pin d'Alep entre le retrait tangentiel et le retrait radial.

Et d'après la planche (4.8) la corrélation apparaît que le bois initial (c'est le bois juvénile à une densité minimale pour le pin d'Alep et moyenne pour le pin maritime) contribue avec le bois final (le bois adulte qui présente une densité mieux chez le pin d'Alep que chez le pin maritime).

Le retrait radial est plus corrélé que le retrait tangentiel, donc le bois final est plus anisotrope que le bois initial.

Comme on a cité dans la partie bibliographique, selon POLGE (1985), le retrait radial et le retrait tangentiel chez le pin maritime sont plus élevé du coté opposé que du coté comprimé et vers l'écorce que vers le coeur. Donc du bois adulte que bois juvénile.

Planche 4.9: relation entre l'infra densité du bois juvénile et le bois adulte

Planche 4.10: relation entre le retrait tangentiel du bois juvénile et du bois
adulte (pin d'Alep et pin maritime)

Planche 4.11: relation entre le retrait radial du bois juvénile et du bois adulte
(pin d'Alep et pin maritime)

Tableau 4.3: Matrice de corrélation inter caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin d'Alep)

Correlations (PIN D'ALEP)
N=80 (Case wise deletion of missing data)

RT% J

1,00

 
 
 
 
 

RR% J

-0,03 NS

1,00

ID (J)

0,004 NS

-0,09 NS

1,00

RT% A

0,61 ***

-0,13 *

0,04 NS

1,00

RR% A

0,001 NS

0,98 ***

-0,10 NS

-0,11 NS

1,00

ID (A)

-0,20 *

-0,09 *

0,24 *

-0,18 NS

-0,05 NS

1,00

 

RT% J

RR% J

ID (J)

RT% A

RR% A

ID (A)

Tableau 4.4: Matrice de corrélation inter caractères entre le bois juvénile et le bois adulte de (pin maritime)

Correlations (PIN MARITIME )
N=80 (Casewise deletion of missing data)

RT% J

1,00

 
 
 
 
 

RR% J

-0,04 NS

1,00

ID (J)

0,13 NS

0,04 *

1,00

RT% A

0,60 ***

0,03 NS

0,27 **

1,00

RR % A

-0,03 NS

1,00 ***

0,05 NS

0,03 NS

1,00

ID (A)

0,09 NS

-0,04 NS

0,35 **

0,15 *

-0,03 NS

1,00

 

RT% J

RR% J

ID (J)

RT% A

RR % A

ID (A)

4.7. Corrélation juvénile - adulte :

D'après les matrices de corrélation ( 4.3 et 4.4), la mise en évidence d'un bois à caractère juvénile ou adulte nous a incités de déterminer la corrélation entre le bois jeune et le bois adulte pour toutes les propriétés physiques étudiées au paravent.

Le bois juvénile à souvent une structure différente du bois adulte, il est consédéré comme étant plus primitif. (CHANSON, 1988)

Chez les résineux le bois juvénile est caractérisé par leur grande largeur de cerne; leur texture peu élevée. La faible longueur de leurs trachéides, leur retrait axial relativement important et par leur faible densité. (MAATOUG, 1998)

Le passage du bois juvénile au bois adulte se réalise de façon progressive; la forte variation des propriétés physiques, chimiques et anatomiques entre le bois juvénile et adulte à pour conséquence de poser de nombreux problèmes lors de la mise en oeuvre du bois.

a- le retrait radial juvénile et adulte : il y'a une très forte corrélation positive entre le bois juvénile et le bois adulte, soit pour le pin d'Alep et pour le pin maritime.

La liaison entre le retrait radial pour le bois juvénile et adulte forme une droite parfaite (planche 4.9) c'est-à-dire que le retrait à l'état juvénile augmente au fur et à mesure que le retrait a l'état adulte augmente (voir planche 4.11).

b- le retrait tangentiel juvénile et adulte : il y'a une corrélation positive entre le bois juvénile et le bois adulte pour les deux espèces (planche 4.10).

c- l'infra densité juvénile et adulte : l'analyse apparaît une corrélation positive entre le bois juvénile et le bois adulte chez le pin d'Alep et chez le pin maritime (planche 4. 9).

Cette corrélation est peut être considérée comme une corrélation significative entre le bois juvénile et le bois adulte.

Suivant la bibliographie qui indique que le bois juvénile présente des défauts technologiques pour le bois qui nécessite l'application des travaux sylvicole pour l'amélioration de qualité de son bois.

CONCLUSION

Conclusion

Nous savons que le bois de pin maritime est bien exploité en Europe et surtout en France, et d'après les résultats qu'on a obtenus on voit une claire similarité entre les cractérestiques de base du bois de pin d'Alep et celles du pin maritime, les points négatifs ou les défaut présents dans les deux espèces obligent une valorisation à l'échelle industrielle.

Les études réalisées dans ce mémoire nous ont aidé à atteindre notre objectif, par un suivi d'une étude comparative entre les caractéristiques de base du bois de pin d'Alep et de pin maritime qui a consisté à prouver que la qualité du bois de pin d'Alep et non pas médiocre, mais il présente quelques défauts qui peuvent être valoriser industriellement. le but ici est bien défini dans la très faible exploitation de cette espèces dans notre pays, et de notre part de faire encourager l'état algérien à l'exploitations et la valorisation industrielle du bois de pin d'Alep, pour avoir une production interne du bois à multiple utilisation à fin de diminuer l'importation énorme du bois et pour construire une économie durable.

REFERENcEs BiBLioGRApHiQuEs

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Annexes

Annexe 01.

Mesures dendrométriques

Parcelle 01 (Pin d'Alep) : Sidi m'hamed

placette


arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

sellette

01

1

10 m

2.20 m

27.07 cm

85 cm

 
 
 

2

10 m

2.61 m

27.70 cm

87 cm

 
 
 

3

13 m

2.84 m

29.61 cm

93 cm

 
 

4

11 m

2.34 m

30.25 cm

95 cm

 
 
 

5

12 m

2.30 m

30.89 cm

97 cm

 

placette


arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

sellette

02

1

15 m

2.58 m

29.3 cm

92 cm

 
 
 

2

13 m

3.67 m

30.57 cm

96 cm

 
 

3

14 m

3.17 m

35 cm

110 cm

 
 
 

4

13 m

2.23 m

28 cm

88 cm

 
 

5

9.50 m

2.77 m

26.45 cm

83 cm

45°

 

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

03

1

9 m

2.65 m

27.70 cm

87 cm

 

2

11.50 m

3.62 m

33.45 cm

105 cm

 
 
 

3

11 m

3.04 m

28.66 cm

90 cm

 
 
 
 

4

9 m

2.04 m

27.38 cm

86 cm

 

5

10 m

3.22 m

28.34 cm

89 cm

 

Parcelle 04 (Pin d'Alep) : Mahdia « nsisa » (les monts de Nadhora)

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

04

1

7 m

2.32 m

19.10 cm

60 cm

 
 
 

2

7 m

2.05 m

20.70 cm

65 cm

 
 

3

8 m

2.36 m

27.38 cm

86 cm

 
 
 

4

7 m

2.10 m

16.87 cm

53 cm

 
 
 

5

7.5 m

2.41 m

18.15 cm

57 cm

 
 

Parcelle 05 (Pin d'Alep) : Chaouchaoua

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

05

1

11 m

2.45 m

29.30 cm

92 cm

 
 
 

2

9 m

2.17 m

33.45 cm

105 cm

 
 

3

10 m

2.49 m

29 cm

91 cm

 
 
 

4

9 m

2.23 m

28 cm

88 cm

 
 

5

9.50 m

2.77 m

26.45 cm

83 cm

45°

 

Parcelle 01 (Pin maritime) : Ain Khiar

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

01

1

12 m

2.00 m

23.88 cm

75 cm

 
 
 
 
 
 

2

10 m

2.65 m

27.07 cm

85 cm

 

3

13 m

3.48 m

27.70 cm

87 cm

 
 

4

11.5 m

3.06 m

29.93 cm

94 cm

 
 
 

5

13.50 m

3.63 m

36.30 cm

114 cm

1.30 m

 

Parcelle 02 (Pin maritime) : Ougbet Ecchaiir

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

02

1

8.5 m

2.67 m

25.47 cm

80 cm

 
 

2

8.5 m

2.24 m

20.38 cm

64 cm

 
 
 

3

10 m

3.36 m

27.07 cm

85 cm

 
 
 
 

4

12 m

2.55 m

24.52 cm

77 cm

 
 

5

17 m

10.5 m

24.20 cm

76 cm

 
 
 
 

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

03

1

17 m

12 m

28.34 cm

89 cm

 
 

2

16 m

7 m

24.52 cm

77 cm

 
 
 

3

17.5 m

10 m

26.75 cm

84 cm

 
 
 

4

16 m

11 m

30.25 cm

95 cm

 

5

16 m

9.5 m

23.56 cm

74 cm

 
 

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

04

1

16 m

10 m

28.34 cm

89 cm

 
 
 

2

16 m

10.5 m

22.61 cm

71 cm

 
 

3

16 m

9 m

29.30 cm

92 cm

 
 
 

4

15.5 m

9 m

25.15 cm

79 cm

 
 
 

5

16.50 m

8 m

25.47 cm

80 cm

 
 
 

Parcelle 05 (Pin maritime) : Chemin des oiseaux

placette

N° arbre

Ht

Hf

~ 1.30

C 1.30

Sellette

05

1

11 m

1 m

22.29 cm

70 cm

 
 
 

2

11 m

5.5 m

26.45 cm

83 cm

 
 

3

11.5 m

5.5 m

27.70 cm

87 cm

 
 
 

4

12 m

5 m

30.25 cm

95 cm

 
 
 

5

12.50 m

6 m

27.70 cm

87 cm

 
 
 

Annexe 02.

Les photos des stations d'étude

PHOTO DE LA ZONE DE TONGA (PIN MARITIME)

PHOTO DE LA ZONE DE TONGA -2- (PIN MARITIME)

PHOTO DE LA ZONE D'ETUDE CHEMIN DES OISEAUX (PIN
MARITIME)

PHOTO DE LA ZONE DE AIN EL KHIAR (PIN MARITIME)

PHOTO DE LA ZONE DE SIDI M'HAMED (PIN D'ALEP)

PHOTO DE LA ZONE DE MANEGE (PIN D'ALEP)

PHOTO DE SOXHLETIGINAL)

Résumé

Le pin d'Alep (Pinus halepensis Mill) est l'essence forestière la plus répandue en Algérie, mais elle n'est pas valorisée à l'industrie comme le bois de Pin maritime (Pinus Pinaster) en France, pour la connaissance se qui concerne la qualité de son bois, une étude comparative a été établie dans ce contexte sur les deux essences. Nous avons choisi 25 arbres de Pinus halepensis Mill, provenant de cinq stations différentes, situés dans forêt de Tiaret, et 25 arbres de Pin maritime prélevé de la région d'El Kala pour comparer les propriétés physiques de base du bois de ces 2 espèces (retraits transverses, infra densité, largeur moyenne des cernes).

Les résultats obtenus Montrent que la qualité bois des deux espèces étudiées est intrinsèquement identique se qui nous permet de déduire que le bois de pin d'Alep peut être valorisé à l'industrie.

Mots clés : Pinus halepensis, Pinus Pinaster, retraits transverses, densité, largeur moyenne des cernes, valorisation industrielle.

Summary

The Aleppo pine (Pinus halepensis Mill) is the most common tree species in Algeria, but it is not valued to the industry such as wood of maritime pine (Pinus Pinaster) in France, for which knowledge is the quality of its wood, a comparative study has been established in this context the two species. We selected 25 trees of Pinus halepensis Mill, from five different stations located in forest Tiaret, and 25 maritime pine trees taken from the region of El Kala to compare basic physical properties of wood of these two species ( withdrawals, transverse infra density, average width of rings). The results show that the quality wood of both species is intrinsically identical to that we can infer that the Aleppo pine can be valued to the industry. Keywords: Pinus halepensis, Pinus Pinaster, withdrawals transverse average width of tree rings, industrial development.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo