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Les systèmes fourragers des zones montagneuses: contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations

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par Slim Slim
Institut national agronomique de Tunisie - Docteur en sciences agronomiques 2012
  

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4.2.2. Désilage

L'opération du désilage est réalisée 4 mois après la mise en silo. Avant l'ouverture une pesée de l'ensemble est prise. Une fois ouvert, le contenu de chaque sachet est versé dans un bac puis homogénéiser. La moitié de chaque sachet est pesée puis mise à l'étuve à 60°C pour le séchage et ce dans le but de réduire les taux de matière sèche, cendres, la matière organique, la digestibilité et la cellulose brute. L'autre moitié est ensachée dans un sac en Nylon et mise au congélateur (-18°C) pour servir ultérieurement aux analyses fermentaires après extraction du jus et des protéines brutes dans le produit frais.

4.2.3. Appréciation des ensilages

L'appréciation des ensilages est basée principalement sur l'évolution des pertes liquides (jus) et solides (inconsommables).

Les pertes par jus : sur un échantillon bien homogénéisé, la quantité de jus facilement libéré par la masse d'herbe est évaluée après avoir passé l'ensilage conservée, au pressoir sans forcer. Le volume du jus extrait est récupéré dans un bêcher pour l'estimation de son volume. Les pertes liquides sont déterminées en pourcentage du poids total de l'ensilage.

Les pertes par inconsommables : l'inconsommable représente la partie de l'ensilage moisie qui devient impropre au bétail. Juste après le désilage certains échantillons comportent à leur surface une couche de moisissure dont l'épaisseur varie d'un traitement à l'autre. Cette partie est récupérée dans bécher et pesée pour être exprimée en pourcentage de la masse totale de l'ensilage.

4. 2.4. Analyse chimique de l'ensilage

Le diagramme ci-

dessous récapitule les divers types d'analyses

ensilages :

Figure 20. Représentation schématique des divers types d'analyses réalisées sur les ensilages

- Analyse des jus

Le jus à analyser est extrait après pressage de l'ensilage. Dans certains traitements les taux de matière sèche sont relativement élevé d'où l'impossibilité d'extraire le jus à partir de

: 200g d'échantillon frais

l'ensilage direct. Dans ce cas, nous avons eu recours à la macération

sont mis dans un

cristallisoir de 2l, on ajoute 800 ml d'eau distillée et on m

pendant

15 à 20 minutes, avant de le conserver à +4°C pendant 24h.

Les jus récupérés sont ensuite centrifugés à 3000 tr/mn pour servir aux analyses nécessaires. Entre temps, ces jus sont versés dans des tubes à essai hermétiquement fermé

chlorure de mercure (HgCl2) puis conservés à -18°C.

- Détermination du pH

Un échantillon de

25g d'ensilage frais a été pesé et mis dans un bêcher d'un litre dans lequel on a ajouté 225 ml d'eau distillée. Après macération, l'ensemble a été f

récupéré le jus dans un flacon. Le pH a été mesuré immédiatement à l'aide d'un pH mètre préalablement étalonné par deux solutions tampon de pH= 4 et 7.

- Dosage de l'azote ammoniacal

Un échantillon de 20g d'ensilage frais a été pesé et mis dans un bêcher d'un litre dans lequel on a ajouté 80 ml d'eau distillée. Après 24 heures, le mélange a été filtré afin de récupérer le jus dans un flacon. Un volume de 2,5 ml de filtrat a été utilisé pour la détermination de l'azote ammoniacal selon la méthode Kjeldahl sans minéralisation de l'échantillon.

Le principe de la méthode utilisée est que le jus d'ensilage en contact avec l'acide borique (H3BO4) libère l'ammoniac (NH3) par simple diffusion vers la solution acide (Conway, 1957). Pour notre série d'analyse, nous avons utilisé l'autoanalyser II (Technicon) (Dulphy et Denarquilly, 1981). La solution mère utilisée pour l'étalonnage de l'appareil est l'oxalate d'ammonium à 200 g/l d'azote ammoniacal.

- Dosage de l'azote total

Les teneurs en azote ammoniacal doivent être complétées par les dosages de l'azote total. C'est le rapport azote ammoniacal sur azote total de l'ensilage qui donne une idée sur l'état de dégradation plus ou moins avancée des protéines. Ainsi le dosage de l'azote total de l'ensilage est nécessaire. Il se fait sur un échantillon frais selon la méthode kjeldahl adapté au technicon (Ben Jeddi et al., 1998). La première étape est la minéralisation : dans un tube en verre spécial pour digestion, on mélange 10 grammes d'ensilage frais et finement coupé avec 25ml d'acide sulfurique concentré et un catalyseur (5g de K2SO4 et 0,005g de Se). Les tubes sont ensuite placés dans un digesteur pour transformer tout l'azote organique en azote minéral, à une température de 460°C pendant 50 minutes au moins. Afin d'éviter le débordement des tubes, il est nécessaire de commencer la digestion avec une faible température (180°C) et de l'augmenter par la suite au fur et à mesure que la réaction s'amorce et le liquide vire du noire au jaune clair. Après refroidissement, le contenu des tubes est versé dans des fioles de 100ml, on complète alors avec de l'eau distillée jusqu'au trait de jauge pour la dilution. Ces fioles sont portées sur un agitateur magnétique pendant quelques minutes pour bien homogénéiser le mélange. Les échantillons sont ainsi prêts à être analyser par l'autoanalyseur II « Technicon ». La teneur en matière azotée totale (MAT) est alors égale à = NT x 6,25.

- Digestibiité in sacco

La méthode suivie se base sur la technique d'incubation in vitro en seringues ou méthode in vitro de production de gaz. La technique décrite par Menke et Steingass (1988), consiste à la simulation de la fermentation d'un échantillon d'aliment dans le rumen. Elle permet de suivre la cinétique de production de gaz et d'en déduire la digestibilité in vitro de la matière sèche.

En effet, le taux de production de gaz est proportionnel au taux de dégradation de l'aliment (France et al., 1993). Cette méthode permet une prédiction acceptable de la dégradabilité de la matière organique et la teneur en énergie métabolisable des aliments des ruminants à partir des équations de régression multivariées utilisant la production de gaz et les paramètres chimiques: matière azotée totale (MAT), acid detergent fiber (ADF), matière minérale (MM), matière grasse (MG), (Menke et al., 1979; Menke et Steingass, 1988).

On a ajusté par barbotage au CO2 le pH de liquide ruminal filtré à 6,3#177; 0.15; et celui de la salive artificielle à 7,1#177; 0.15. Puis on a fait un mélange des deux liquides respectivement à la proportion (1:2).

Pour l'incubation, on a mis 30ml de mélange préparé dont le pH est ajusté aussi à 6,9#177; 0.1 dans des seringues préchauffées à 39°C contenant 300mg de matière sèche broyée de sulla ensilage, et dans 3 seringues témoins vides sans échantillons (blanc). L'air est chassé par pression sur le piston jusqu'à arriver au niveau du liquide, ce niveau représente le volume liquide initial V0. Ensuite, les seringues ont été fermées et placées immédiatement dans l'incubateur, après une légère agitation. Les seringues ont été agitées doucement toutes les 30 mn pendant les premières heures. La lecture du volume de gaz produit a été effectuée aux temps d'incubation: 1, 2, 4, 6, 12, 24, 36, 72 et 96 heures.

La production de gaz (GP) de l'échantillon est définit comme étant l'augmentation totale du volume (Vt - V0) corrigé par le volume de gaz dégagé par les témoins (GP0), et par le facteur de correction de la prise d'essai de l'échantillon (300/ poids exacte).

GP (ml/300 mg MS) = (Vt - V0 - GP0) x 300/P

- Vt : volume de gaz au temps (t);

- V0: volume de liquide initial à t0;

- GP0: volume de gaz moyen des 3 témoins; et - P: prise réelle de l'échantillon en mg de MS.

La digestibilité de la matière organique (%DMO) peut être calculée à partir de la production de gaz (GP) et la teneur en matière azotées totales (MAT, g/ kg de MS) et les cendres totaaux (CT, g/kg de MS):

% DMO = 14,88 + 0,889 GP + 0,045 MAT + 0,065 CT

La teneur en énergie métabolisable peut être alors calculée à partir de la production de gaz (GP) et les teneurs en matières azotées totales (MAT, g/kg de MS) et en matières grasses (MG, g/kg de MS) :

EM = 1,242 + 0,146 GP + 0,007 MAT + 0,0224 MG

- Cellulose brute

Dans les analyses courantes des aliments destinés à nourrir le bétail, le dosage de la cellulose brute est d'un grand intérêt. La cellulose est quantitativement le polysaccharide le plus abondant de la paroi cellulaire des végétaux. La cellulose selon Weende ne comprend pas seulement la cellulose mais aussi quelques impuretés d'où son appellation cellulose brute. La méthode de Weende solubilise en effet 30 à 100% de la cellulose, de 14 à 20% de pentosanes et de 16 à 50% de la lignine selon le matériel végétal analysé. Selon cette méthode, l'échantillon a subi deux attaques consécutives, la première par un acide minéral et la seconde par une base, tous deux dilués.On a pesé 1g de poudre sèche d'ensilage dans un creuset en porcelaine puis on l'a placé sur l'appareil de Weende. Puis on a versé 150ml d'acide sulfurique concentré préchauffé. On a ajouté 2 à 3 gouttes d'anti-mousse dans chaque colonne. Le chauffage a été arrêté après 30mn d'ébullition. On a rincé rapidement chaque creuset avec de l'eau distillée très chaude et avec un peu de solution basique (KOH). On a réalisé ensuite la deuxième attaque basique en versant 150ml de solution préchauffée de KOH. On a laissé une deuxième fois le liquide passer sur un nouveau filtre ambiant. On a rincé aussi 5 fois avec de l'eau distillée chaude et quelque fois à l'acétone jusqu'à l'élimination des matières grasses. Les creusets ont été mis à l'étuve à 150°C pendant 3 heures. Après refroidissement, on a réalisé les pesées (P1). Enfin, ces échantillons sont placés dans un four à 550°C pendant 6 heures pour bruler les matières cellulosiques. Ils sont ensuite mis dans un dessiccateur avant de faire une deuxième pesée (P2). La teneur de la cellulose brute (% CB):

% CB = (P1 - P2) x 100

- Matière sèche des ensilages

Le taux de matière sèche des divers ensilages a été déterminé après avoir mis un échantillon de 250g de poids frais dans une étuve ventilée à une température de 80°C pendant 48h. Une fois desséchés, ces échantillons ont été pesés avec une balance et broyés en poudre pour les analyses chimiques ultérieures.

- Teneur en cendres et en matière organique

La matière sèche végétale est formée de deux parties une de nature organique et l'autre minérale. La teneur en cendres totales (CT) est obtenue après calcination de 3g de poudre d'ensilage de sulla à 550°C. La durée de calcination effective est de 6 heures. Dans tous les cas, il faut attendre la calcination complète qui doit produire des cendres blanches ou grises ne renfermant plus de couleur noirâtre et de particules charbonneuses.

La différence entre la matière sèche et la matière minérale correspond à la matière organique.

% MO = 100 - % CT

- Teneur en acides gras volatils

Les acides organiques sont essentiellement, les acides acétique, propionique, butyrique, valérique et enfin lactique, dont la présence ou non reflète le type de fermentation au sein de l'ensilage. Demarquilly (1979), ne tient compte que de la teneur en acide acétique, butyrique et lactique des ensilages en négligeant les autres. Il attribue des points à chacun des trois acides en fonction de la hiérarchie qu'ils occupent dans le test de classification. Chaque acide est exprimé en pourcentage de l'acidité totale. Préalablement, le pourcentage des acides sur la matière fraiche est multiplié par les facteurs suivants pour des meq:

- L'acide lactique par ? 11,05

- L'acide butyrique par ? 11,356 - L'acide acétique par ? 16,678

La somme des meq des trois acides constituent l'acidité totale. Les AGV ont été analysés selon la methode de Jouany (1982) en appliquant les étapes suivantes :

- Centrifuger du jus de rumen pendant 10 min à 4000 g.

- Prendre 750 ul de surnageant + 150 ul d'acide métaphosphorique, laisser agir pendant 30 min, puis centrifuger 10 min à 20000 g.

- Reprendre 600 ul de surnageant + 100 ul d'étalon interne (acide 4-méthyl-valérique).

1 ul de chaque échantillon était ensuite injecté manuellement à l'aide d'une seringue de 10 ul dans le chromatographe en phase gazeuse composé par une colonne capillaire en silice fondue a été utilisée. La température du détecteur à flamme ionisé était maintenue à 260°C et celle de l'injecteur à 255°C avec un split ratio de 1:50. Le gaz porteur était l'hélium avec une pression constante de 24,6 psi. Le volume d'échantillon injecté était de 0,5 ul. La température initiale du four était de 70°C, maintenue pendant 1 min, puis augmentée de 5°C/min jusqu'à 100°C, maintenue à 100°C pendant 2 min, augmentée de 10°C/min jusqu'à 175°C, maintenue à 175°C pendant 40 min, augmentée de 5°C/min jusqu'à 225°C et maintenue à 225°C pendant 15 min. L'identification et la quantification des pics ont été faites à l'aide de standards commerciaux.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote