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Incidence de la prolifération de la culture de la canne à  sucre sur le revenu des ménages dans le territoire de Kabare:cas du groupement de Bugobe

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par Yves CIRHUZA KASOLE
Institut supérieur de développement Bukavu rural (ISDR) - Diplôme de gradué en développement rural 2009
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

B.P 2849.BUKAVU

INCIDENCE DE LA PROLIFERATION DE LA
CULTURE DE LA CANNE A SUCRE SUR LE
REVENU DES MENAGES DANS LE
TERRITOIRE DE KABARE,
Cas du groupement de BUGOBE

Par : CHIRHUZA KASOLE Yves

Dirigé par : C.T CIRIMWAMI Jean Pierre Licencié en Développement Rural

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du diplôme

de gradué en développement rural

Option : Environnement et Développement Durable

Niveau de technicité A1

E..92a.RE

Mon time exate fe seigneur,

Et mon esprit oe v.* uit en Dieu, mon oautaur

fflacee gu'il a fete feo geux owl fa 6aoaeooe de son am-item, maci

Deowanaio touted feo ginaationo me chi tont Bien fieuxeux, pause que fe tout puissant a fait pour mai des panda!, shooed saint eat son nom,--

Et oa miobticaule o'itend d'age en age owl ceux qui fe cxaignent if a depeoge fa force de son bras, if a diopmoi ceux qui avaiet. tt dana fe cam des penoieo wujueilleuoeo.

f a verwmoi feo puiooanto de fano &taw, et if a eleue feo humble.

f a caooaoie de Bien feo affamio, et if a towage feo riches à vide

Luc 1 -- 46 it 53

« L'impactant ce t'eot pas ce que an a fait de now, main ce que now ammo fait de ce qu'on a fait de now » q. AaSCE.

Yves XCSORE

DEDgeaCE

(9 Dieu tout puissant, AioexicaNdieux!

fru eo man essence et man &Ie

fru ne ceooeo de millet owl mai et ptatige/t man existence.

(9 men parents faludcanto de man &Ice, Papa C9ARICA 3C(LSON90 Pascal et maman Na.D.M.Pli A'e9.1.2aNYi agnio,

Vaici entin, le caufumutement de 00.5 efforts et de yoke patience. Vaud 'deo pour mai fa source, le piliert et le oaufiaooement ; yaw auez conzenti et accepté tauten fez peineo et oaufftanceo de ce monde deo ma genède pour &vox, eduquert, former et tetufse utile ma madeote pexoanne. Vad efforts ne tandtexant jamaio caduqueo.

a men (limo et ammo : 3RENEE uggsgto es amuza, EVELIJNE LEA tWa.K.I.N9 es amuza, PATIENT .MOSEN90 C92.7elall, &Ws 0..NCDaNJI C.7 ARICA ..7.EON a3CSaN f IS esxgeuza, DEVOILTE N.qe9 C32.7eUZ11, Saqez to attentifo aux canoed, clue nouo podiguent nos parents et uouo viudokerz.

a men meted patexnelo, matexneto et tante,' : JOSEPH C9.9.7(ESa 9CILSON90, S2R...7.e.e.E 2.7.9.7.4tWa NILSON91 9, .Da.e5.7(12Za.% NILSON919, NJ OW NILSON919, .DEN3ifa 9CQSON90, 3Ca.eljaffita7tENDE .9.7.MON, PASCAL eggtammamia, 'mut?' At eggtammamia, NENE Atil5W(LDILKTU, NESTOR Atuvuzamacama, 911.D.R7E.E C3ItailtDaYil, .Ara i33 N fill At' XaStES.RE, NS3.44,32E AriltitellN3 20, 92aff jaNNE, PATRICK AtilSON911.

a men cousins et neaeux : ROBERT C94,21Sa C.7.9.7(ESa, ROSE eg sgasa, xoDA egsgasa, Ngamoma 0.E3V3EN, euxa agssAtwa, eumagca agssAtwa, tiugagta agssAtwa, ISAAC, oaqez unio en famine.

a men amio et cannaiooanceo : Emeu .a.laga.WaDO,Nadligue .DEN9Egelja,(9.E.7V3E2 Mil , 0.E.7V3E2 tuammea, (9.E3V3 3E2 .a iff., ada au (ysgomoznE, SERGE gasgadDo, DON ALD(Villt, COONXWA JIMMIE, 9:a.e.eu, a. vs t2Ua.K9N7 JULIE, PATRICK 9ael3., EdEU ma.esamwamo, aadruze es awagcaamt.ea, ..7.E.ON eg madv ;a, ERIC MakiLkiLltE, ROGER xwadvadvzapive magamaxo ,David .40.1411.k113Ca, geti gcaegmaa...

a ceux que j n'ai pas nanuniment cite-6 yaw taw qui m'iteo utile,' az &die ce travail.

.W.I.,AtE.M.7EACE.ArriS

.Tfein de gratitude au Seigneur qui now a donni fe souffle et fa force de mewl ce travail it bon port.

qtatitudea it nos parents pour ea mortification et privation afficflizo it 'tam endwit ; &Imo eoutietto &ant pas été oetteentent tnatadeie maio aueoi mammy et owdaut patentato.

Nos eemvicie" men& a Monsieur fe C.T. Jean Pierre C9 LiltWa.R9 pour awair accepté fa direction de ce travail en dépit de oeo multiples tacheo.

Reconnaissances it cewx, qui de loin tut de pike, ant catthifiué a nottte ipatouiooetent et it fa tialioation de ce ptioent. Now ne pa000no pas sous silence, fee, cama'tadeo étudia Ida auec qui now atuuto passé ceo twio ano it C. 7.S.D.M.V113CaPli.

Que Dieu uouo feettiooe.

.

SIGLES ET ABREVIATIONS.

I.S.D.R. : Institut Supérieur de Développement Rural

T.D.R. : Technicien de Développement Rural

ADABU : Association de Développement des Artisans de Bugobe

A.D.I-Kivu : Actions pour Développement Intégré du Kivu

CIDISHA : Comité d'Initiatives de Développement d'Ishamba

P.N.K.B. : Parc National de Kahuzi Biega

SIDEBU : Syndicat d'Initiatives pour le Développement de Bugobe

C.T. : Chef des Travaux

UPDI : Union Paysanne de Développement Intégré

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

% : Pourcentage

CERUKI : Centre d'Etude et de Recherche Universitaire de Kivu

UNILU : Université de Lubumbashi

C.C.T. : Congo Chine Télécom

G.T.Z. : Deutshe Gesellscht Füs technishes Zusamme narbeit(cooperation

technique Allemande

SARCAF : Service d'Accompagnement et de Renforcement de

capacitéd'Autopromotion de la femme.

B.D.O.M. : Bureau Diocésain des cEuvres Médicales

A.D.E.K.A : Association de Développement de Kalulu

P.A.M. : Programme Alimentaire Mondial

C.I.C.R. : Comité International de la Croix Rouge

C.A.B. : Comité Anti-Bwaki

$ : Dollar américain

IRC : International Rescue Comminittee

RCK : Radio Communautaire de Kabare

CHAP. 0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

En Afrique et en ses régions rurales, l'agriculture est au centre des activités humaines. Elle occupe plus de quatre vingt pourcent de la population congolaise.

Elle est née au cours de la préhistoire dès que l'homme a dépassé le stade de la chasse et de la cueillette et qu'il a commencé a domestiquer les plantes et les animaux pour assurer leur production selon sa volonté ou assurer les meilleures conditions de vie 1

L'agriculture constitue le facteur le plus essentiel pour le développement du fait qu'elle a été la base de l'amélioration des conditions de vie de l'homme dès l'antiquité jusqu'a présent, selon la satisfaction socio économique des ménages qui se justifie par le progrès agricole mondial avec augmentation du revenu de la population2

Traditionnelle avec peu ou pas du tout d'intrants externes, et une main d'oeuvre locale et mécanique, elle conduit les pratiquants a exploiter une petite fraction de la superficie du territoire national qui s'élevé a 2.345Km2. Qu'il s'agisse de la culture vivrière ou celle d'exportation autrement dit de plantation, elle est toujours source de revenu, des biens et de services.

La canne a sure dit saccharum SPP est appréciée pour sa tige sucrée dont le liquide cristallisable est riche en saccharose. Elle est utilisée pour la consommation directe comme canne de bouche en plus comme canne fourragère aussi pour la production du sucre.

La cause de la prolifération de cette culture a Bugole est multidimensionnelle. Elle se rapporte d'abord a l'économie : dans le dessein de se procurer des montants colossaux d'argent, les paysans y recourent pour subvenir a leurs besoins soit de construction, de mariage, paiement de frais scolaire, ....

La principale conséquence est que la production vivrière devient inférieur par rapport aux besoins des populations ; ce qui a un impact négatif sur le revenu des ménages. Plusieurs villages de Bugobe se trouvent dans ces roues négatives enchamnées par la monoculture des cannes a sucre. Une désintégration socio économique et

1 MWANGALALO AITE, cours d'agriculture générale, G1 ISDR /Bukavu, 2006-2007, inédit

2 Roger MPANANO Cours de géographie humaine et économique, G2 ISDR/Bukavu, inédit

culturelle s'en suit pourtant, pour l'homme, il faut une production suffisante, stable et a long terme pour améliorer son standing de vie.

La canne a sucre n'étant pas capable de subvenir aux besoins vitaux familiaux de manière directe et de facon quotidienne, mais, elle occupe une grande superficie champêtre toute la durée de sa croissance. Elle est prédatrice, concurrence et étouffe d'autres cultures surtout celles vivrières.

Son circuit de commercialisation, lui a son tour reste informel sans réglementation.

La monoculture de canne a sucre, qui est assez générale montre ses limites dans diverses régions oü elle dégrade les sols sur le plan physique (compaction, diminution de la réserve utile), chimique (acidification du sol, carence en silice) et biologique (réduction de l'activité microbienne, prolifération des nématodes) avec conséquences négatives sur le revenu des ménages3

Après trois a quatre productions successives, Elle devient de plus en plus faible. Ainsi, il ne sera plus possible de produire suffisamment des denrées vivrières, le sol étant dégradé. Avec cette allure combien inquiétante, on se pose la question et demain ?parce que cette culture peut détruire l'agro écologie ; la génération future ne produira plus jamais dans un environnement écologiquement sain, économiquement viable,socialement équitable,adapté et humanisé pour un lendemain meilleur des ménages.

Quel bilan peut on réellement faire par rapport a cette culture a

Bugobe ?

Quelles stratégies faut- il adopter en vue de réduire sensiblement d'adoption de la conne a sucre a Bugobe ?

Que faire pour augmenter la production et le rendement des plantes vivrières au détriment de la canne a sucre ? C'est ce questionnement qui va guider notre réflexion tout au long de ce travail.

0.2. Hypotheses

Selon Lalande (1968) cité par TCHIMANGA, l'hypothèse est la conjoncture douteuse mais vraisemblable par laquelle l'imagination anticipe sur la

3 CIRAD- CRET, Mémento de l'agronome, Ministère des affaires étrangères, Jouve, décembre 2002.

connaissance et qui est destinée à être ultérieurement vérifiée soit par une observation directe soit par l'accord de toutes les conséquences4

GRAWITZ M. dit « préciser l'objet de l'enquête consiste à formuler des hypothèses vérifiables et à obtenir des résultats généralisables. C'est-à-dire, ayant la portée la plus vaste possible 5

Les incidences de la prolifération de la culture de canne à sucre pèsent sur l'amélioration économique dans le groupement de BUGOBE et freinent l'augmentation du revenu des ménages. Cela fait demeurer la population dans la pauvreté .L'abandon de cette culture par les agriculteurs et l'intensification de la culture de mals dans ce groupement apparaissent comme réponses palliatives à ce problème.

.0.3. Choix et intérët du sujet

L'intérêt de ce sujet vise à accroTtre la production agricole surtout celle vivrière en milieu rural oü la terre est occupée par la canne à sucre, pour ainsi tenter de remédier aux problèmes lié au revenu et à l'alimentation adéquate des conditions de vie de la population .il s'agira de valoriser les denrées vivrières au détriment de la culture de la canne à sucre.

0.4. But du travail

Notre but s'inscrit dans l'optique d'accroTtre une production agricole variée surtout celle des produits vivriers afin d'optimiser le gain de l'exploitant et du consommateur dans un circuit commercial.

0.5. Définition des concepts clés

En vue de bien comprendre la question posée, il nous est important de

comprendre les différents concepts constituant le titre de notre travail.

Incidence : ce qui arrive, survient, circonstance. Selon le dictionnaire PETIT ROBERT.

En économie ; c'est l'effet de la charge fiscale sur une personne ou une classe qui la supporte finalement au lieu de la contribution qui, légalement, l'acquitte. Ex : Incidence des impôts de consommation.

4 TCHIMANGA MWANZA, cours d'initiation a la recherche scientifique, éd, CERUKI, 1996, Bukavu p. 41.

5 BWAMI IKANDO IRS, G1, ISDR/Bukavu 2003-2004, Inédit

Une incidence est aussi une conséquence, effet, influence, impact ex : Quelle sera sur la communauté congolaise l'incidence phénoméne « Enfants de la rue ? >,

Ainsi, parlant des conséquences, on sous entendra les causes qui en sont l'origine. Petit Robert.

Revenu : c'est un pouvoir d'achat, ce qui revient a quelqu'un. c'est un gain, profit, rapport, un intérêt, de rente, par exemple salaire.

Ménages : Veut dire famille, administration des choses domestiques. En économie, c'est un pouvoir d'achat, intérêt, gain, ce qui est globalement pour les familles aprés exploitation.

0. 6. Delimitation patio temporelle

Elle nous améne a situer notre étude dans le temps et dans l'espace.

a) Delimitation dans l'espace

Notre réflexion se rapporte sur la circonscription administrative du groupement de Bugobe limité :

- Au nord par : le groupement de cirunga (localité de cibingu)

- Au sud par : le territoire de Walungu (groupement d'Ikoma)

- A l'Est par : localité Ludaha (groupement de Cirunga)

- A l'Ouest par : le Parc national de Kahuzi Biega.

b) Delimitation dans le temps

Ce travail veut cibler la période du retour a la culture de la canne a sucre a Bugobe. Cette dernière va de 2003 a 2009.

0.7. Méthodologie du travail

Toute appréhension d'une réalité nécessite l'usage des méthodes et techniques pour récolter les informations et le analyser6. Ainsi tout travail qui se veut scientifique est réalisé suivant une méthodologie qui lui confère son authenticité et sa valeur.

0.8. Les méthodes utilisées

La méthode se définit selon le professeur CIBENDA comme un ensemble de démarches rationnelles de l'esprit soit pour découvrir la vérité et de la démontrer, soit pour parvenir a un but déterminé.

Dans un sens restreint, elle est « un ensemble concret d'opérations mis en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs, un ensemble des normes permettant de sélectionner et de coordonner ses techniques7

6 BWENDELELE, Cours de Méthodologie de Recherche UNILU, 1992, Inédit

Pour notre travail, nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

a) La méthode historique

Elle nous a permis de comprendre et de connaltre l'origine du groupement de Bugobe ainsi que celle de la culture de canne a sucre non seulement dans le monde mais aussi en RD Congo et a Bugobe.

b) Méthode descriptive

Cette méthode nous a servi a la description du groupement de Bugobe.

c) La méthode comparative.

Elle nous a été utile dans la confrontation comparative du revenu et des conditions de vie des exploitants de la canne a sucre

d) La méthode analytique

Elle est la décomposition d'un tout en ses observes parties en vue de cerner chaque partie et leur reconstitution pour en tirer une conclusion. L'analyse nous a permis de comprendre les aspects généraux et particuliers de la population de Bugobe dans l'exploitation de la canne a sucre.

0.9. Techniques utilisées

Par définition, la technique est un moyen situé au niveau des faits ou des étapes pratiques servant a atteindre un but déterminé8

Les techniques utilisées dans ce travail sont :

a) L'interview libre.

Pour nous rendre compte de la vérité des faits observés, nous avons pu échanger avec la population, exploitants de la canne a sucre, les agronomes et agents de l'état en matières d'agriculture, ainsi que les économistes.... Sur la problématique de la canne a sucre dans le marais et sur les flancs des collines.

b) La technique documentaire

Cette technique s'est avérée indispensable dans ce travail car nous avons fait recours aux textes de diverses natures et des documents qui nous ont servi de référence pour son élaboration, son envahissement.

Nous avons a cet effet consulté les notes des cours, des travaux de fin des cycles, des oeuvres ou livres et autres documents importants.

7 Justin NYORHA Cours de Méthodologie de Recherche 2003 -2004 Inédit

8 MUSUL KABONG, Cours de Méthode de Recherche, G3 ISDR/ Bukavu 2008-2009 Inédit

c) L'observation participative.

Nous nous sommes confondues à la population paysanne en vue de bien comprendre le problème tel qu'il se pose et son acuité sur le développement. Surtout que nos sommes nous-mêmes ressortissants de ce groupements.

0.10. Difficultés rencontrées

- Notre descente sur le terrain lors des enquêtes donnait à certains paysans l'impression d'un espionnage et là, quelques exploitants devenaient de plus en plus hostiles à l'enquête.

- La circonscription spatiale de notre sujet a été si éloignée et nécessitait un moyen de transport permanent.

- Coupures intempestives de l'énergie électrique lors de la saisie de ce travail

0.11. Presentation sommaire du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comporte quatre chapitres. Le premier porte sur la présentation du milieu d'étude, le deuxième débat les généralités sur la canne à sucre, alors que le troisième relate l'analyse et interprétation des données d'enquête, en fin, le quatrième chapitre retrace l'intensification de la culture de mals dans le groupement de Bugobe en tant qu'une solution palliative aux problèmes décrits.

CHAP. I. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE

I.1. Aperçu sur le territoire de Kabare

Créé officiellement le 12 janvier 1923, le territoire de Kabarde est aujourd'hui une entité administrative décentralisée et l'un de huit territoires constituant la province du Sud Kivu.

Son premier administrateur de l'histoire fut Monsieur Terlinden. Le chef lieu du territoire de Kabare est situé a Nyacibimba dans le groupement de Cirunga en chefferie de Kabare a 4 Km de la ville de Bukavu.

Ce gigantesque territoire englobait a l'époque les chefferies indigènes de la trubu « SHI » comportant les chefferies de Kabare, Kalonge, Ninjdja, Burhinyi, Kaziba, Luhwuinja, et Ngwenge ainsi qu'une poignée des pygmées dans le nord du territoire parlant la langue « Shi ».

Plus tard, ce grand territoire fut scindé en deux. Le premier acte de sa scission fut signé au cours de l'assemblée provinciale du Kivu par l'édit n°4 du 10 octobre 1961 relatif a la scission du territoire de Kabare et celui de Walungu.

Elle sera effective et confirmée six ans plus tard par l'ordonnance n°67-221 du 03 mai 1967 du président de la République du ZaIre

Le territoire de Kabare compte 17 groupements répartis en deux collectivités chefferies (Kabare et Nindja).

Il recouvre une superficie de 1960km2 et 535.114 habitants soit 288 habitants par Km2. Il est limité :

- Au nord par le territoire de Kalehe

- Au sud , le territoire de Walungu par les biais de la rivière Kazinzi (SudOuest) et la rivière LUBIMBE (Sud-est).

- A l'Est par la ville de Bukavu, le lac Kivu

- A l'Quest par le territoire de Shabunda (la rivière Lugulu)

Tableau n°1. Liste des groupements du territoire de Kabare en ses collectivités chefferies et leurs populations.

a. Chefferie de Bakare.

Subdivision administrative

Populations

01

BUGOBE

28.487

02

BUSHWIRA

44.741

03

BUGORHE

61.968

04

BUSHUMBA

44.437

05

CIRUNGA

54.804

06

IRHAMBI/KATANA

53.513

07

ISHUNGU

7.689

08

KAGABI

37.822

09

LUHIHI

25.435

10

LUGENDO

18.011

11

MUDAKA

39.815

12

MUDUSA

62.452

13

MUMOSHO

38.602

14

MITI

17.613

Total

 

536.114

Tableau n°2. Chefferie de NINDJA, ses groupements et ses populations

01

IHEMBE

13407

02

IRHEGABARHONYI

7943

03

LUHAGO

8000

Total

 

29350

Source : Bureau administratif du territoire de Kabare, rapport annuel 2008.

I.2. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGOBE

Le groupement de Bugobe est l'un de quatorze groupements de la chefferie de Kabare et un de quatre groupements de Kabare centre. Il est subdivisé en trois localités et Vingt huit villages répartis en sous localités. Ce groupement fut créé vers les années 1800 sous l'égide de Mwami Byaterana. Il s'agit notamment des localités de :

- Bugobe centre avec onze Villages : Bugobe, Mukaban, Nyenje, Mulongo,

Cabarhungue, Kasinga , NyundaI, NyundaII ,NyundaIII ,NyundaiV et NyundaV - Kahave : Couvrant également sept villages, Kahave I,Kahave II, Cifuma,

Cihumbu, Kalengera, Nshala et Burhebo

- Kalulu : Comptant à son tour dix villages :

Mucira, Kanabuba, Burhembu, Kalulu centre, Mwera, Karhwa, Kalambo, Burhalange, Nawaze et Mukumba

Il est habité en grande partie par la communauté Shi, subdivisée en clans, en familles restreintes et élargies parlant le Mashi.

Avec une superficie de plus ou moins 20Km2 il est séparé de la ville de Bukavu par 22Km pour une population totale 28.572 habitants (source : bureau administratif de l'Etat civil de Bugobe).

Tableau : n°:3. Répartition de la population de Bugobe par localité.

Localités

Hommes

Femmes

Garcon

Filles

Total

1

BUGOBE

1731

1837

3734

3801

11103

2

KAHAVE

1210

1045

1887

2034

6176

3

KALULU

1829

1710

3876

3878

11293

Total

 

4770

4592

9497

9713

28572

Source : Bureau administratif de l'état civil de Bugobe, rapport annuel 2009.

I.2.1. Historique du groupement

Selon la légende, Bugobe, groupement localisé au centre de la

chefferie Kabare dans sa parti méridionale a été crée par Mwami BYATERANA en 1800. Sa population est bien connue au nom de « MVUZA BUBANGO » c'est-à-dire le Mwami mérite des civilités et non le subalterne.

Vers 1800, Buliga fils de Nacigemwa fut nommé par Mwami Byaterana pour diriger le groupement. Il devient le tout premier chef de groupement succédé par Ndeko. Quelques années plus tard, Kaningu prit la houlette après que Ndeko soit déchu par le Mwami.

En 1916, intervient la nomination de Musafiri Cinyema décision prise avant que CHYOKA fils de NCURO ne porte la Couronne du chef de groupement des mains du Mwami Mafundwe, lors que ce dernier épousa la fille de Nabushi. Quelques années plus tard, M' Nabushi dirige a son tour le groupement et se fait représenter directement par Ntakenyula sous le règne du Mwami Mpozi a l'aube de l'indépendance.

Karumba, en 1946 justement après la deuxième guerre mondiale, entra sur la scène. Mais son règne fut caractérisé par une déstabilisation économique étant donné que le groupement venait d'une guerre qui touchait toute l'univers.

En 1960, a l'indépendance, le Mwami Kabare installe MUSAFIRI RWEMA a la tête du groupement avant qu'il ne parte pour Léopoldville. Le Mwami se fera succédé par Masonga.

Ainsi, la suite fut manquée par les chefs comme Cimanuka joseph et

fontaine.

Il importe de signaler que l'actuel chef de groupement en la personne de Monsieur Biringanine oscar a été nommé par Mwami Désiré Kabare Rugemanzi II quand il était en exil a Kinshasa, en 2000.

I. 2. 2. Aspect physique

a. relief

Le groupement de Bugobe est touché par le vaste graben Africain. C'est ce qui explique son relief accidenté constitué des collines a fortes pentes, de hauts plateaux et des vallées ou bas fonds encaissés. Dans la localité de KALULU, la chamne des Mulume Munene surplombe le parc national de Kahuzi Bièga et déverse les eaux de pluie dans les rivières Chuna et kambogolo qui s'ouvrent a leur tour sur les marais de Nyamuziba et Nyamonde causant des inondations incommensurables.

b. Le climat

La climatologie est conditionnée par les facteurs reliefs, altitude,la température, et les précipitations.

Avec une température moyenne de 20°c, le groupement de Bugobe en particulier et le territoire de Kabare en général est caractérisé par une courte saison séche de 3 mois (de, juin a aoüt) et une longue saison de pluie de 9 mois (septembre au mai). De fois, les irrégularités se présentent et la saison séche se prolonge d'un mois de plus.

L'analyse de cette situation conduit aux constats selon lequels les précipitations sont trés suffisantes, mal reparties annuellement et varient entre 1300 a 1800mm ; ce qui bloque la croissance adéquate des cultures surtout vivriéres tels que le haricots, maniocs, et les cultures maraTchéres dans le bas fond.

C.Vegetation.

Compte tenu du climat et son relief de montagne, le groupement de Bugobe devraient être dominée par une végétation forestiére. Les vallées sont revêtues d'une verdure des cultures faites par les paysans. Les collines de leurs cotés sont caractérisées par les plantations d'arbres notamment l'eucalyptus et les quinquinas pour l'agro industriel.

D.Le sol

En ce qui concerne le sol, dans nombreux villages du groupement de Bugobe, la structure et la texture sont dominées par l'argile et l'humus en dégradation. Ce sol est exposé de plus en plus a la dégradation due a l'érosion et le manque d'engrais de toute origine (organique et minérale) a certains endroits, il est basique érodé a cause des pratiques, méthodes et techniques agricoles inadéquates et le débroussement abusif. Ce qui cause des érosions violentes et les dégradations des couches pédologiques.

Avec des pluies abondantes, les roches volcaniques ont subie une altération trés poussée par le phénoméne de l'hydrosol9. ces sols connaissent néanmoins des phénoménes de lessivage et lixiviation phénoménes s'observant sur des vallées.

La protection des collines, de pentes et l'agroforesterie restent des impératifs en matiére agricole dans cette contrée.

E.Hydrographie

9 George MWANGALALO op cit,

La surface hydraulique d'un milieu constitue aussi un a tout pour son développement car l'hydrologie joue multi fonction : elle est source des produits halieutiques, fournit de l'énergie, elle régularise le climat 10

Quant a l'hydrographie de Bugobe, celle-ci prend source dans le parc national de Kahuzi Bièga. Cependant, les cours d'eau reçoivent les affluents le long de leur parcourt. Epinglons les plus importantes.

Kambogolo, Cunha, Nankase, Kazinzi, ... et un grand nombre des réseaux comme
Nyamonde, Nyamumve, Nyamuziba, Nyangembye,, Cidurhu, Cihago, nabiliga,

Itudu...

Trois chutes sont signalées aussi. Il s'agit de Nyamunkungwe, Kambogolo et Cuna qui pourraient constituer une grande source d'énergie électrique de Bugobe.

I. 2. 3. Données Sociales

a) Domaine politique

Avant l'indépendance, le Mwami était le maître absolu et détenait le pouvoir de façon incontestable. Il était chef ayant a sa disposition les notables comme représentant dans le groupement. L'exploitation était du genre féodal.

La propriété des sols dans les stratifications sociales distingue trois types d'occupation :

1. Les notables

Ils sont propriétaires des terres mises a leur disposition par le Mwami. Ils les distribuent aux sous notables moyennant une redevance appelée « Kalinzi »

2. Les Sous notables

Chacun d'eux possède des sujets subordonnés a lui et a qu'il distribue les terres reçues du notable au moyen d'une redevance (Kalinzi) comme était le cas chez les précédents en nature ou en espèce, qu'ils ramènent au Mwami par l'intermédiaire du notable. Une partie de « Kalinzi » reste chez le notable

3. les Bashamuka

Ils sont indépendants du notable et de sous notable. Pour ce qui concerne l'appropriation du Sol, Ils subordonnent directement au Mwami a qui il donne directement un kalinzi sans intermédiaire d'une personne interposée. Il est a noter que ce « Kalinzi » se paie une fois et reste valable pour les générations futures.

10 Jean pierre BITUNDU MWANA THANYA Cours de Gestion durable de Ressources Naturelles G3 ISDR/ Bukavu 2009-2010 Inédit

Néanmoins par le canal du notable qui recoit les instructions ou l'aval du Mwami, pour les sous notables, le Kalinzi peut se renouveler suivant le tempérament du notable.

Tous les conflits liés au sol étaient résolus par le Mwami. Aujourd'hui, ce sont les services de l'Etat qui tranchent ces sortes des différends.

L'avènement de la colonisation et celui de l'indépendance du pays suivis de l'implication de l'état dans les affaires coutumières ont amené le Mwami a prendre progressivement sa majorité et sa puissance sur la population. Les groupements sont gérés par le chef de groupement

b) Domaine de santé

J'adis, les préoccupations sanitaires étaient négligées. Un centre de santé seulement ouvrait ses portes pendant la période coloniale. Il s'agissait du centre de santé de Bugobe qui aujourd'hui est porté au rang de centre de santé de référence de Bugobe bien reconnu ou nom de « compétence » en 1987. Deux autres centres de santé ont été créés en l'occurrence celui de Kalulu (en 2002) et celui de Cifuma a Kahave (en 2003) par mobilisation des efforts locaux.

Ils sont tous sous la responsabilité de l'hôpital général de référence de Mukongola dans la zone de santé rural de Kabare. Le groupement, outre ces centres de santé compte une dizaine de postes de santé privés ainsi que des centres nutritionnels : Bugobe et Kalulu

Tableau 3. Statistique de la santé.

Centre de santé

Personnel administratif

Ouvriers

total

Nombre de lits

Hommes

Femme s

Hommes

Femmes

Total

Centre de santé de référence de BUGOBE

4

3

3

-

10

32

KALULU

4

1

2

-

7

6

CIFUMA

2

5

-

1

8

5

TOTAL

10

9

5

1

25

43

Source : Statique de la santé, centre de santé de référence de Bugobe, 2005.

La morbidité dans le groupement de Bugobe, se présente ainsi a travers le tableau ci-dessous.

Tableau n°4 La morbidité ou la prévalence dans le centre de santé de référence de Bugobe

Cas des maladies

Totaux

-

Paludisme

263

-

Maladies sexuellement transmissibles

249

-

Pheumonie

364

-

Choléra

25

-

IVRF

421

-

Malnutrition égüe globale

247

-

Malnutrition modérée

159

-

Sévère

88

-

Affection, ophtalmique

37

-

Amibiase

 
 
 

324

Total

 

1.177

Source : statistique annuelle de centre de santé de référence de Bugobe 2009. c) Domaine social

Au Bushi, le système patrilinéaire est en vigueur :

L'enfant appartient a la lignée père ce genre de situation domine a la lignée du père. ce genre de lignée domine le territoire de Kabare et le groupement de Bugabe.

Il a été remarqué qu'au fur et a mesure que l'enfant grandit, on l'initie a la garde des bêtes, aux travaux champêtres et de ménages, selon le sexe le faisant parallèlement a la scolarisation.

Habitudes alimentaires

Depuis la période de peinerie économique dans le groupement, vers 1940 1945 correspondant a la deuxième guerre mondiale, sous le règne de Muhigirwa, la pâte de farine de manioc constitue le principal repas. Elle s'accompagne généralement des nutriments végétaux auxquelles on a l'habitude selon les coutumes et les disponibilités monétaires d'associer soient de la viable, du poisson (fretin). Par ailleurs, on ne peut pas négliger l'importance qu'on accorde aux haricots qui, constituent aussi un des repas préférés au Bushi la patate douce

Habitats.

« Il n'existe par au Bushi de villages proprement dits avec rues exception faite pour les huttes alignées le long des routes et boulevards par ordre de l'administration et par celles des travailleurs employés par les blancs »11.

Dans le groupement de Bugobe, le système d'habitat est dispensé chacun vit dans sa parcelle pour laquelle il a payé son droit de jouissance. L'habitat reste celui décrit par JB Cuypers :

« Une habitation se présente souvent sous forme d'enclos composée d'une ou plusieurs huttes réunies est encastrées dans une palissade des branches et de types des graminées ou des bambous ou plus rarement d'une haie » 12

Quelques uns font exceptions et construisent en plante en boue avec couverture en tôle. Ces maisons sont fugitives le long des collines présentant des conditions, hygiéniques malsaines. Les veux restent hostiles a toute forme d'innovation et trouvent cette macabre situation normal .D'après leur conviction, ils ne peuvent point se séparer de leurs bêtes.

d. Domaine de l'éducation

Il s'agit de l'enseignement primaire et secondaire tenu par différents réseaux dans le cadre de mieux l'adapter et l'orienter. Ces réseaux sont : catholique, protestant, Kimbanguiste.

11 J.B. Cuyprs, l'alimentation chez les Bashi, éd. Teruven, Belgique, 1970, p.20.

12 Idem

Tableau n°5 Statistique scolaire du groupement de Bogobe

Ecoles

personnel administratif

Ouvriers

Total

Nombre des

classes

Elèves

Total

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

 
 

Garcon

Fille

 

1

Ep Cifuma

13

6

1

-

20

18

234

261

495

2

Ep Kalulu

7

-

1

-

8

6

164

212

375

3

Ep karhwa

9

3

1

-

13

11

173

164

337

4

Ep Bugobe

15

13

3

-

31

24

496

503

999

5

Ep Cidaho

9

4

-

-

13

12

169

142

311

6

Ep Mukaba

7

-

-

-

7

6

76

60

136

7

Ep Cidaho

6

1

1

-

8

6

173

181

354

8.

EpIshamba2

11

5

2

-

18

15

278

300

578

9

Ep Mukaba

15

13

3

-

31

24

260

459

719

10

Ep Ishamba

28

1

1

-

30

15

262

238

500

11

Institut

13

-

1

-

14

8

188

166

354

12

Ishamba

13

-

1

-

14

8

 
 
 

13

Institut

26

4

5

2

28

16

276

230

506

 

Cifuma

 
 
 
 
 
 
 
 
 

14

Institute

notre dame

de la paix

15

13

3

-

31

24

496

503

999

 

/Bugobe.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E.P.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ishamba

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source du tableau : bureau du groupement de Bugobe, rapport annuel, statistique scolaire 2009.

Remarque : les filles sont plus scolarisées a l'école primaire que les garcons a cause » de l'influence de la campagne de l'UNICEF « toutes les filles a l'école » et l'animation y relative. A l'école secondaire les garcons battent record. Dans ce groupement de Bugobe, il n'y pas d'universités ni d'instituts supérieurs. C'est un défi a relever pour un développement durable..

e). Coutumes et croyances diverses

Dans le groupement, la coutume est une source importante de droit qui régit les cultures et les moeurs des gents. Elle influence l'alimentation, l'éducation, et la technologie. Celle-ci maintient surtout la femme de Bugobe dans une soumission et une oppression excessives et indésirables.

Cette coutume a pour conséquence d'amener la population et de la maintenir dans
un traditionalisme excessif. Le grand retard de développement et de la misère

observé dans ce groupement aujourd'hui, trouve en grande partie leur origine de cette coutume rétrograde

A Bugobe, les gens sont unis entre eux par des alliances. La forme la plus répandue de ces alliances est le « le mariage », qui unit les époux entre eux et par ricochet leurs familles. Les shi s'unissent aussi par le don des bêtes ; la vache constitue l'élément le plus sensible qui marque cette union13

L'organisation communautaire shi, montre que la famille est l'unité de base de l'organisation ou de la promotion sociale.

Toutes les relations de fraternité se tissent à partir de la famille restreinte pour déboucher en suite sur les groupements complexes qu'on appelle « clan et ethnie ». La famille est un facteur qu'il faut suffisamment exploiter et prendre en considération pour promouvoir un développement. En ce qui concerne les croyances religieuses, nous retrouvons dans le groupement de bugobe le

Christianisme c'est-à-dire les confessions religieuses d'obédience catholique, protestante, kimbanguiste, anglicane.

Outre cela, on dénote la présence des sectes. Les palens aussi se font remarquer mais avec insuffisance

f) Domaine sécuritaire

L'insécurité reste un point si fragile dans le groupement de Bugobe. Cela s'explique par des crimes, de violes, des voles, violences, et enlévement qui sont observés ici et là malgré la présence d'une armée dite intégrée, d'une police formée. Equipée ainsi que la présence de la MONUSCO. Les attaques perpétrées par les brigands et les interahamwe et FDLR

Sur les bases principales de l'insécurité à Bugobe. ils habitent le PNKB

DOMAINE DE SPORT ET LOSIR

Sur le plan sport, chaque village du groupement de Bugobe a une équipe de foot ball et la localité est tenue de sélectionner une.C'est ainsi à Bugobe on dénombre deux terrain de foot à savoir : BWIRHALIKE et CIRHAGABWA.S'agissant de la musique, elle est presque traditionnelle basée forcement sur le folklore (ntole).

13 Rapport de l'administration du Territoire de Kabare, 2004, p.12.

ASPECTS ECONOMIQUES A. Domaine agricole

Les économistes physiocrates à l'instar de Quesnay soutiennent que l'agriculture est la seule activité productrice ; car elle seule donne des produits nouveaux. Lorsque vous semez un grain de haricot ou mals, à la récolte vous obtenez dix, vingt et plus...

Les autres activités économiques (industrie et commerce) sont stériles soutiennentils. Elles ne font que transformer ou transporter les biens savamment crées par l'agriculture14

L'agriculture reste la principale et importante activité quotidienne à Bugobe. Elle apparalt aux yeux des économistes comme étant la plus importante des activités accomplies par l'homme 15

A Bugobe, l'agriculture sert de moyen d'auto subsistance et de source de revenus. Les

a. Cultures vivrières

Bien que se trouvant dans un relief peu accidenté, surplombé par des collines, Bugobe aurait des bonnes terres arables qui correspondraient à une diversité, variabilité et variété des cultures vivrières.

En voici les principales :

- le manioc : (manihot esculanta)

Elle est aujourd'hui parmi les principales cultures pratiquées au Bushi. Ceci se justifie du fait que la patte de manioc constitue l'aliment de base pour plus d'un.

- les haricots : (phraséolum virgari)

Il est consommé surtout au moment de la récolte. Cultivé pour la consommation de ses graines et ses feuilles. Cette culture est souvent associée quasiment à la culture de sorgho ou patate douce ainsi que les mals.

Plusieurs saisons déjà que le haricot a connu un problème lié à des perturbations dues à la prolongation des périodes pluvieuses et/ou de sécheresses.

La conséquence est que le haricot semé en mars jaunit totalement sans atteindre la maturité exceptée dans le marais. En plus le manque des intrants ou inputs fertilisants a rendu la production de haricot médiocre.

14 QUESNAY, Le tableau économique

15 LUMPUNGU KAMANDA, Le régime foncier au ZaIre et son incidence sur le développement agricole in cahier économique et sociale, vol XI, n° 03 et 04 , 1973, p.55. et 57

- La patate douce :( Ipomoea poir )

Cette culture est souvent ravagée par les cocherelles surtout pendant la saison séche. Elle est déjà presque abandonnée par les paysans compte tenu de l'échec dü aux facteurs climatiques.

Les boutures outre la semence, sont utilisées comme fourrages

- Le sorgho : (sorghum vulgara)

Le sorgho est en voie de disparition. Il se cultive trés généralement dans le marais qui, aujourd'hui envahi par la canne à sucre.

- Le mals : (zea mays)

Cultivé en association avec le haricot, la variété à graine jaune serait à vulgariser suite à son cycle végétatif précoce que la variété blanche.

- La banane : (musa sp.)

Elle occupe aussi une plus grande étendue par rapport à d'autres cultures sauf les cultures industrielles. Ceci est dü au fait qu'elle est source de revenu et constitue une base de l'alimentation dans le Bushi. Elle intervient dans la fabrication de la boisson locale appelée « Kasiksi >,

b. Les cultures maraIchères

Elles se pratiquent dans les marais comme Nyamonde, Nyamumve, Nyangembye, Nyamuziba et Itudu. Elles desserrent la ville de Bukavu en denrées telles que : choux blanc, choux fleurs, carottes, amarantes, salades, poireaux,...

c. Les cultures industrielles

- Quinquina qui tend à la disparition

- Plantation de théier à Irabata aujourd'hui inexploitée

- Cyprés trés négligés et Eucalyptus.

d. Autres cultures

- la pomme de terre (solanum tuberosum) cultivée dans les bas-fonds et dans des zones forestiéres de Kalulu.

- La tomate et le tabac qui sont malheureusement dans les oubliettes.

Tableau n° 6 Calendrier agricole de Bugobe.

Mois

culture

Jv

F

M

A

M

Jn

Jt

At

S

O

N

D

Haricot

L+R

L

S

E

E

R

R+L

L

L+S

S

E

E

Manioc

E

E

-

-

E

E

R

R

L

S

S

-

Mals

R

R

S

E

E

-

R

L

L

S

E

E

Sorgho

R

-

-

-

-

L

L

S

E

E

-

R

Patate douce

S

L

S

R

-

-

R

-

-

-

-

L

Source : bureau du groupement de Bugobe, rapport annuel de l'agronomie, bugobe, 408

Légendes :

R : récolte

L : labour

E : entretien

S : semis

En somme, la production agricole est insuffisante suite aux conditions suivantes ; semences non améliorées, manque d'engrais,pillage, rongeurs et autres ravageurs.

c). Régime foncier

Les différents régimes fonciers du bushi se trouvent également a Bugobe étant qu'il est une subdivision administrative du territoire de Kabare a l'instar des autres groupements du dit territoire

Le « kalinzi » est a la base du droit foncier. Le mwami est le chef distributeur des terres .Le « kalinzi » est une redevance coutumière faite en guise de reconnaissance et de soumission ; c'est lui qui donne droit a d'usage et de la jouissance et d'exploitation foncière.

La personne ayant obtenu une autre partie de terre, d'une tierce lui paie alors une autre « kalinzi » ainsi de suite pour une cession de terre. Par contre le « bwasa ,, est une forme de contrat locatif donnant a l'emprunteur le droit d'usage d'un terrain pour une durée déterminée. Le prix de location est conventionnel mais

qu'à ceci ne tienne, l'emprunteur sera frappé par un travail hebdomadaire qu'il doit rendre, c'est le « salongo » et parfois payer une redevance en nature ou en espèce appelé « cishoko ». Chaque ménage dispose d'au moins 50 X 50 m de superficie arable.

L'agriculture étant toujours accompagnée par l'élevage, selon le principe rien ne se crée, rien ne se perd, mais tout se transforme ; l'agriculture apporte aux animaux du fourrage et d'aliment en retour, l'élevage, lui apporte aux cultures l'engrais issus de matières fécales. D'o0 rendez vous de donner et de recevoir

L'élevage set fait en divagation d'une part et en stabulation pourr ceux qui ont subi l'influence de agents de développement. Le premier type d'élevage doit etre déconseillé pour améliorer son rendement. Les animaux élevés sont ; vache, chèvre, mouton, porc, lapin, cobaye, poule, pigeon, canard,...

La pisciculture est pratiquée dans certains marais près d'un cour d'eau permanant pour une quotidienne alimentation en eau des étangs piscicoles.

La pisciculture ne prend pas la queue sur la liste d'activités économiques Bugobe, celle là est tenue par un groupe d'apiculteur en vue de diversifier la production agricole.

d). Domaine géologique

Le sous sol du groupement de Bugobe n'est pas quasiment pauvre ; il est carrément inexploité

. Certaines expertises montrent que dans le marais de nyabiriga , il y a du sable. Il est à signaler pour porter l'attention de secteur, politique et scientifique aussi bien aux décideurs qu'à un moment de l'histoire à kamishesha une extradition d'or a été faite par la population locale vers les années 1970-1980. Dans le marais de nyamonde, une équipe mise en place par le chef de localité de kalulu, dans leurs fouilles parvirent à l'aide de leurs expériences à rencontrer des traces d'or disant « poussière » .

En ces jours, la terre de nyamirangwe sert au rechargement des routes, elle est sablonneuse et exploitée actuellement par le chinois. Certes, la géologie de bugobe demeurt méconnue, il

Sied de mener des investigations et de recherches scientifiques pour mettre en valeur toutes ces ressources potentielles.

Des traces d'exploitation des pierres datant de l'époque coloniale s'observent. Il s'agit des carrières de kahave, bugobe précisément à bugangura sur la colline de kabujangala à bugobe toujours. Les objectifs visés par ces colons dans l'exploitation de cette colline pierrée reste jusque là non connue. Celle de cidaho demeurt inexploitée

e). Domaine d'energie Dans le groupement de Bugobe, l'unique source d'énergie produite et utilisée est le

bois. Il est usé d'abord pour du charbon de bois ensuite pour les bois de chauffe et de constructions. La recherche excessive de bois est à la base de la déforestation et de déboisement est devenue monnaie courante avec toutes ses conséquences sur l'environnement.

f). Le petit commerce. Les habitants de Bugobe font de petit commerce dans de petits marchés

communément appelés « Kasoko » pour s'approvisionner de facon substantielle. D'autres le font aux marchés de Mana, Kasheke et Mugogo (Walungu), Nindja (Bitara) et à Kalonge.

Les jeunes plus mobiles se livrent aux commerces ambulatoires, qui à Kamituga, qui à Shabunda, Walikale, Numbi etc.

g). Domaine artisanal Il est le secteur le plus négligé à Bugobe, ceci se justifie en ce sens que les artistes

ne sont pas regroupés et encadrés, le manque de formation professionnelle adéquate et de qualité, le manque de fond de roulement...

C'est uniquement en menuiserie oü nous rencontrons l'activité structurée par « ADABU » située au centre de Bugobe et produit des meubles de diverses qualités et le « petit poisson » à Kahave fait la vannerie, tapisserie, cordonnerie etc.

Malheureusement, (( petit poisson )> n'est pas bien structuré et vient de relancer ses activités dernièrement. Signalons que ces deux associations ne sont pas équipées, chacun produit pour sa survie.

Le tressage des cordes de sisales reste un métier des vieux et des

bergers. Elles servent à attacher les bêtes dans les prairies.

La briqueterie

Exploitée dans le marais Nyamonde, fief du secteur Mwera de l'église catholique. Les briques y son fabriquées sur ordre de la paroisse saint joseph de Kabare. Elles sont aussi faites a Kahave chez MUDAHAMA pour des fines commerciales

Domaine de transport et communication

Une route anciennement principale relie le groupement de Bugobe a la ville de Bukavu via la colectivité de Kabare et la commune de Bagira. Elle communie Nindja, Walungu et Bugobe.

Les informations sur le groupement circulent a travers deux radios inter clubs obwinja burhabola et Erinyuma eshokole.

La radio communautaire de Kabare (RCK) émet a Bugobe sans ambages et bien d'autres chamnes du pays qu'internationales et différents réseaux de communication cellulaire ou téléphonique (CCT, ZAIN, VODACOM R-Cell) y sont accessibles. Le transport est assuré par moto et quelque peu les taxis.

h) les dynamiques communautaires et organisations de développements

Les associations non gouvernementales de développement ci-dessous travaillent avec la population dans cette entité.

1. ADI KIVU : Actions pour le développement intégré au Kivu

2. UPDI : Union paysanne pour le développement Intégré

3. Solidarité paysanne.

4. SARCAF : Service d'accompagnement et de renforcement des capacités d'autopromotion de la femme.

5. BDOM : Bureau diocésain des oeuvres médicales. Pour l'encadrement des centres de santé.

Il existe également des organisations locales de développement initiées, gérées et coordonnées par les paysans eux-mêmes pour leur autopromotion qui, du reste travaillent en connivence avec les associations susdites. Il s'agit de :

- CIDISHA : Comité d'initiative d'Ishamba

- ADABU : Association de développement artisanal de Bugobe

- Petit poisson

- ADEKA : Association de développement de Kalulu

Selon les objectifs poursuivis et les domaines d'intervention, les organisations internationales non gouvernementales interviennent aussi pour accompagner et assister les communautés de facon diverse :

Ces organisations humanitaires sont : GTZ, IRC, PAM, CICR, etc.

CHAP.II. LITTERATURE SUR LA CANNE A SUCRE

II.1. ORIGINE DE LA CANNE A SUCRE : saccharin a officinarum

Pour Marcel VAN DON ABBELE, dans son livre les principales cultures du Congo belge, la canne a sucre est originaire croit- on, de l'Asie méridionale. Les chinois la connaissaient bien avant notre ére c'est au moyen age que la canne a sucre fut introduite en Egypte, en Sicile et dans le Sud de l'Espagne. D'oü, au XVe Siécles, elle se propagea aux canaries et en Afrique occidentale.

Selon Romain H. Raemackers, dans Agriculture en Afrique tropicale, soutient que la canne a sucre, saccharunm officinarum aurait été domestiquée des 8000 avant JC en Malaisie, probablement en nouvelle guinée. De ces régions, elle aurait été diffusée progressivement vers l'Ouest pour donner, apres hybridation naturelle entre S. Officinarum et S. Spontaneum, les deux especes rustiques S. sinense (en chine) et S. barberi (en Inde).

R. Fauconier affirme dans son ouvrage intitulé la canne a sucre qu'elle est utilisée et même cultivée depuis les temps les plus reculés. Cette utilisation dit- il a été la cause des migrations et des croisements qui rendent l'étude de son origine trés difficile renchérit-il. La théorie actuelle la plus généralement admise, propose le saccharum Robustum comme espéce botanique de départ et nouvelle guinée et les lles voisines comme centre d'origine.

A partir de 500 ans avant JC, les perses introduisent le S. Barberi jusqu'en région méditerranéenne ou elle s'imposa comme plante sucriére des le 8e Siécles et se répandit en syrie, chypre, Egypte et maroc. Les portugais l'introduisirent des le 15 siècle au canaries et en Afrique occidentale.

Les S. Sinense, espéce plus rustique et résistante a plusieurs maladies, furent introduites dans l'lle Maurice et au natal (En Afrique du Sud) en 1882. Par sa productivité élevée, son trés haut taux de sucrose (ou saccharasse) et sa basse teneur en fibre, un type de canne appelée « la canne noble >, dont le première fut le bourbon s'imposa au niveau mondial jusqu'au milieu du 19e Siècle. Aujourd'hui, la canne a sucre est la plus importante source de sucre dans le monde suivie de la betterave sucriére (Beta vulgaris c'est donc la nouvelle guinée qui est origine de la canne a sucre.

La culture de la canne à sucre a été instaurée dans la chefferie de Kabare vers les années 1960. C'est une culture qui est venue de la pleine de la RUZIZI et a été plantée à Kabare pour la première fois, à MUDAKA, plus précisément dans les villages de Kashowe et Nshanga, sous le nom de < Cisheke » en Mashi. Comme pour la canne << noble », le saccharun morbeck était et demeure cultivée à des fins de consommation humaine telle que < canne à bouche »16,

Avec le temps, des contacts et échange des cultures, techniques, et variétés agricoles, la canne à sucre se propagea dans tout le territoire en général et le groupement de Bugole en particulier et cela vers les années 1990-2000 tout Bugobe connaissait déjà le saccarum offinarum.

II.2. Description de la canne a sucre.

La canne à sucre, saccharum officinarum est une monocotylédone vivace appartenant à la famille des graminées, qui, en certains endroits est cultivée comme plante annuelle. Elle est cultivée comme plante pluri annuelle et peut faire objet de deux à trois coupes, au Congo, selon la qualité du sol.

Deux à trois semaines après récolte, les souches rejettent et produisent les repousses. Le cycle végétatif s'étend en général sur une période variant entre une année (dans les zones écologiques ou la canne fleurit) et deux ans (dans la zone oü la floraison et inhibée cas du groupement de Bugobe) le cycle peut également atteindre trois ans.

Le cycle cultural (période s'étalant entre deux plantations successives) peut durer 4 ans à 12 ans selon le système intensif ou extensif (paysanal) 17

La tige de la canne à sucre est cylindrique ou légèrement aplatie, atteint 2 à 5 mètres de hauteur et de 3 à 5 cm de diamètre selon la variété. Elle ne se ramifie pratiquement pas au dessus du sol mais les ncuds de la base développent des bourgeons donnant naissance à d'autres tiges. Une canne à sucre bien tallée peut former une touffe de 12 à 15 tiges.

La tige présente des ncuds plus ou moins saillants et les entre ncuds plus ou
moins renflés ont une longueur variant de 7 à 22cm, suivant les variétés ; elle est de
couleur jaune, verte, rouge, violette, brune. Cette tige est remplie de moelle sucré

16 Joël MABAYA CIBALONZA, filiere cane a sucre, une pratique a l'impacte négatif dans le processus de réduction de la pauvreté dans le Territoire de Kabare, Mémoire, ISDR/Bukavu 2005 p34 Inédit

17 Romain H. Raemacks, Agriculture en Afrique tropicale, Direction Générale de la coopération Internationale, Bruxelles Belgique

contenant par rapport a son poids total 11 a 16% de sucre. La tige porte des feuilles étroites alternes, mesurant 1 a 2 m de longueur et 5 a 7 cm de largeur. Grace a sa surface Foliaire, la canne a sucre fait partie des plantes capables de capter le maximum d'énergie solaire.

II. 3. Ecologie de la canne a sucre.

La canne a sucre prospère bien dans les régions tropicales. Dans les zones oü la température est adéquate, le régime pluvial périodique convenable, et un bon ensoleillement.

La monoculture, qui est assez générale montre ses limites dans divers milieux, oü elle dégrade les sols sur le plan physique (compactions, diminution de la réserve utile), chimique (acidification, carence en silice) et biologique (réduction de l'activité microbienne prolifération de nématode)18

D'une manière générale, on la cultive avec succès sur des argiles très lourds que sur des tourbes presque pures ou sur des sols extrêmement sableux. Il faut une centaine profondeur, une bonne aération, un PH allant de 4 à 10, une absence de sels toxiques (alminium, sodium etc.

En ce qui concerne l'eau, s'elle est exigeante en eau, c'est une culture qui les valorise très bien et qui justifie l'irrigation dans de nombreuses situations, les besoins en eau stade de végétation est de 10 a 700 mm/mois et une saison sèche marquée de 4 a 5 mois/100 a 200mm/an

Comme dit tant tot, la canne a sucre supporte des températures élevées mais craint le froid, la température optimale pour la levée se situe entre 26 et 33. Tandis que pour la croissance elle est de 30 a 33°c. La culture tolère difficilement une température de moins de 15°c sans que sa croissance en soit affectée. Pendant la maturité, la canne exige une basse température. Elle nécessite une insolation pour bien taller et pour assurer une forte teneur en sucre en maturité d'au moins 1.200 heures par an.

II. 4. Systèmes culturaux

En Afrique tropicale, les opérations de plantation, d'entretien, de coupe
et de chargement sont réalisées manuellement. Quelques fois, seule la

18 Memento de l'Agronome, p.1114 op cit

preparation des terres, le transport de la canne rOcoltOe, ainsi que la fertilisation est mOcanisOe dans certains pays.

AMENAGEMENT DES TERRES

Les terres sont défrichées, épierrées, planées, sous solées, a une profondeur de 50 a 70 cm, labourées a environ 35 cm et meublées par hersage de surface (10 a 15 cm) ; elles seront également aérées et incorporées d'importants débris organiques, chaulées en tête de plantation pour élever le PH avant la plantation et réaliser la culture en courbe de niveau ... suivra en suite l'épandage d'engrain de fond ou billonnage en tracant des sillons parallèles profonds de 25 cm et distants de 1,5m a 17m dans lesquelles sont déposées les boutures.

La canne a sucre est une plante conservatrice et épuisante de la fertilité du sol ; cependant, une culture pratiquée sans apport d'engrains, a longueur d'année, doit évidemment aboutir a l'épuisement du sol et il est bon de se rappeler qu'il est beaucoup moins cher d'entretenir une bonne fertilité que de tenter de la restaurer 19

II. 5. Culture ; Multiplication et cycle de la canne a sucre.

a) Culture.

En culture, la canne a sucre se reproduit normalement par boutures. On les prélève, a raison de deux a trois par tige. Dans les meilleurs champs et sur des couches agées maximum d'un an. Les sommets. Les boutures doivent être soigneusement tirées afin d'éliminer celles n'offrant pas les garanties sanitaires voulues ou celles ayant commencé a germer. Les boutures sont couchées bout a bout dans les sillons de 25 cm de profondeur écartés de 1m de centre a centre. De cette manière, on est assuré d'obtenir un minimum suffisant de 10 bourgeons par mètre. Les boutures sont recouvertes de 3 a 5 cm de terre, suivant le degré de sécheresse du sol. Il faut éventuellement prévoir des fossés d'irrigation ou de drainage.

b) Multiplication

La canne a sucre se multiplie comme évoqué précédemment par boutures. Cette multiplication végétative ou asexuée fut la seule pratiquée par l'homme jusqu'au moment oü l'on s'apercut que les graines de canne pouvaient être fertiles, ce qui permit en 1888 l'entreprendre a Java et aux barbades les premières multiplications sexuées.

19 R. FAU CONIER, La canne a sucre. techniques agricoles productions tropicales, Maisonneveu et larose, Veme, France, p.67.

A Bugobe, pour notre cas, l'utilisation des boutures ou multiplication asexuée est encore en vogue.

Cycle de la canne a sucre.

Les boutures sont des parties plus ou moins longues de la tige de canne et comprennent un nombre variable et limité de bourgeons latéraux.

Le cycle de la canne se résume ainsi :

- La plantation : les boutures sont placées sous un peu de terre

- Levée : a partir des réserves contenues dans la bouture, les bourgeons germent et donnent des tiges, dites primaires et les radicelles naissent a partir des primordia situés au niveau des bourgeons et prennent le relais de l'alimentation de la jeune plante.

- Tallage : formation de la touffe de tiges par germination des bourgeons axillaires

- Le développement des racines normales : les racines dites de tige directement issues des primordial des entre ncuds du jeunes tiges, naissent et se développent a mesure des besoins de la touffe de canne et des possibilités du milieu.

- Croissance : les tiges grandissent, les feuilles implantées a chaque ncud croissent, se déroulent, vieillissent et séchent pour être remplacées par des feuillis plus jeunes et que les racines se ramifient et s'allongent

- La floraison : A partir d'un certain age, le bourgeon apical peut se transformer en bourgeon floral.

- La maturation : elle correspond a une accumulation de saccharose dans la tige
et a une corrélative diminution de la teneur en eau, de l'acidité et du glucose.

- Repousses ou rejet.

Il y a donc deux cycles de la canne a sucre selon que l'on considére celui allant de plantation a plantation qui peut durer de trois a plus de dix ans selon les pays ou celui allant de plantation au de coupe précédente a coupe suivante et qui dure au maximum deux ans.

II. 6. Soins et entretiens de la plantation de canne

Les soins d'entretien consistent en plusieurs opérations dont :

- Plusieurs binages et sarclages au cours de trois premiers mois de végétations. Les binages comblent a peu prés le sillon. Au cours de la première année, on

commence a butter légérement, deuxiéme année, on poursuit l'opération pendant

les deux ou trois années suivantes.

- L'irrigation et le drainage au cas de nécessité

- Les désherbages ou lutte contre les mauvaises herbes.

- Contrôle de la vitesse de croissance - Diagnostic physiologique et fumure - Contrôle de l'évolution de la richesse en sucre

- Contrôle des maladies et les diverses attaques

- Etc.

II. 7. Maladies et ennemis de la canne a sucre.

II.7.1Les ennemis de la canne a sucre

Il s'agit principalement des insectes et des rongeurs, les principaux sont :

- Les bores de la tige dont les larves creusent la canne et abaissent sa richesse en

sucre. Pour remédier a ces ennemis, il faut appliquer la lutte biologique.

- Les nématodes souvent trés graves en sol. Le traitement du sol s'avére un

moyen efficace pour éradiquer ces nématodes

- Les insectes (vers, blancs, cigales, termites) la lutte chimique et biologique sont des moyens forts pour mettre fin ou atténuer ces genres d'attaques.

- Les bores du sommet et les chenilles phyllophages

- Les rats qui apprécient beaucoup la canne a sucre et sont difficiles a combattre. On peut toute fois utiliser les herbes nuisibles a ces rongeurs, soit utiliser son prédateur comme le chat, et autres rondenticides.

II.7.2Maladies

Les principales maladies de la canne a sucre sont : Tableau 8. Maladies de la canne a sucre.

Noms

Principaux symptômes

Traitements

Agents causaux

I. Maladies bactériennes Commose (gumming)

Raies jaunes sur les

feuilles de désechant

Désinfection couteaux variétés résistances

Santhomonas compstris

Echaudures des feuilles

(leaf-scald)

Raies blaches, fines et
longeurs sur les feuilles

Désinfection couteaux.

Xathomonas albilineans

 

et graines ailerons

Thermothérapie longue (3h,50°c= variétés,

résistantes

 

Rabougrissement des

pousses. (Ratoon studing
desease)

Parfois décolorations

rouges en virgules dans les ncEuds

Traitement long

des boutures 2h a 50°c
désinfection couteaux pépinières.

Clavibacter xyli

II. Maladies cryptogamiques Charbon (smut)

Fouet charbonneux,

tiges allongés et fines.

Traitement thérmique court a 45°,25'

Ustilago scitaminea

Mildiou (D. Mildew)

Stries pâles allongées,

duvet blanc, face
inférieure des feuilles.

Pépinières,

labour, variétés

résistantes

Speonosilero spora

sacchari

Fusarioses (Pokkah Boeng) Stenrot, Wilt)

Pourriture du sommet de la tige, de la bouture,
déformation,

dessechement des
feuilles

Variétés

résistantes soins

aux boutures

Fusarium moniliforme

Morve rouge (red rot)

Nervures des feuilles

rougies, tiges et

boutures rougies,
pourriture des tiges

Variétés résistantes. Choix des boutures

Colletotrichum jalcatum

Ananas (minéapple)

Pourriture rouge des

boutures, odeur
d'ananas

Variétés

résistantes traitements fonnricides des
boutures

-

III. Maladies vurales MosaIque

Marbure des feuilles

jaunes

Variétés résitantes

Sugar canne mosaIque

potyvirus

 

Stries chlorotiques

Lignes jaunâtres a

bonds mal définis

Traitement court

50°c30'. Variétés

résistantes

Cicadulina

Maladie de Fidji

Déformation au sommet
tumeurs jaunes étroites
de plus ou moins 1 cm

Variétés résistantes

-

 

de longueur, en relief

surface inférieure des
jeunes feuilles

 
 

IV. Maladies fongiques Bopolaris

Infection des feuilles et production des taches

Variétés résistantes

Pucciniamelanocephala.

Source, mémento de l'agronome, ministére de affaire étrangére, Jouve, décembre 2002.

II. 8. Variétés de Ia canne a sucre

Un seul nom d'espéce ne peut être assigné a la canne a sucre de grande culture. C'est ainsi qu'on s'efforce de réaliser des hybridations entre parents (géniteurs) ayant dans leurs ascendantes une grande teneur en saccharum a partir de la canne a sucre noble (saccharum officinarum). Les apports des cannes a sucre sauvages ont permis la réaction d'hybrides plus productifs tolérant a certaines conditions diverses ou résistantes en sept a dix ans. Parmi des nombres trés élevés, de plantules (seed lings) sont désignés par le sigle de la station de création souvent suivi de l'année de croisement et du numéro de clone. Par exemple : B54 142 est le 142° clore sélectionné en 1954 par la station de Barbade.

Dans cette mesure, toutes les variétés intéressantes sont produites en générale par des stations de recherche spécialisées

A kabare, la canne a sucre est cultivée en variété de saccharum morbeck. Néanmoins, cette derniére présente plusieurs sortes dont :

§ Kipadri : qui contient beaucoup d'eaux

§ Kilaya

§ Kishikazi ou malenge, qui a plus de quantité que les deux autres (car elle contient beaucoup de saccharum

II. 9. La récolte

Elle commence a la période de Maturité physiologique de la canne laquelle correspond a la teneur maximale en sucre dans la tige. Cette maturité est atteinte entre 11 et 18 moins et 24 a 30 mois suivant la variété plantée.

Les indices en sont le jaunissement des feuilles et le gonflement des ncuds, mais le détermination chimique de la teneur en saccharose et en sucre reste le critére le plus sür. Les tiges sont coupées a la machette, auras du sol, et même légérement en dessous. Elles sont débarrassées de leurs feuilles et de leur extrémité dont d'ailleurs

les teneurs en sucre est trés faible. Les récoltes sont vraiment décroissantes d'année en années. A Bugobe, on se contente de deux a trois repousses.

II. 10. Le rendement

Le rendement a l'hectare d'une plantation de canne a sucre est fonction de nombreux facteurs : climat, sol, engrais, soins culturaux, variétés, époque de semi, et de récolte, capitaux, mains d'oeuvres l'organisation agricole pour la production des cannes a sucre est un atout, on doit faire appel aux moyens techniques les plus récents et a une mécanisation poussée. A Bugobe on se contente d'un rendement de deux a trois repousses et trés souvent pauvre.

II. 11. Utilisation de la canne a sucre

La canne a sucre est avant tout cultivée pour le sucre contenu dans ses tiges. Elle est consommée comme « canne de bouche » (consommation directe).

Son sucre est beaucoup plus apprécié dans l'alimentation humaine, il est riche en énergie (glucide).

De plus, elle est parfois cultivée comme canne fourragére. A partir du jus de canne, on fabrique également le rhum de vesou (rhum agricole) et diverse boissons alcoolisées.

Les sous produits servent pour plusieurs besoins dont :

La bagasse (Résidu ligneux) : Employée comme combustible de la sucrerie ou pour la fabrication de panneaux et pâte a papier.

La mélasse : Utilisée aprés fermentation, en distillerie pour produire le rhum et l'alcool industriel (alcool moteur anhydre) en levurerie. Elle sert également a l'alimentation du bétail. Elle sert en fin a la confection de pain d'épice et a une valeur fertilisante, étant assez riche en potasse.

Les écumes : (boues ou tourteaux) de filtration qui servent d'amendement ou fertilisant.

Les bouts blancs servent de fourrage.

II. 12. Extraction du sucre

La fabrication du sucre de canne comporte diverses opérations dont les principaux sont, dans l'ordre : la coupe, le tronconnement l'extraction, l'épuration, évaporation, la cristallisation et l'essorage.

1) La coupe : consiste a couper et a antroconer les cannes a sucre.

2) L'extraction : elle a pour but de séparer les tiges du jus sucré dont elles renferment par des broyages successifs.

3) L'épuration : consiste a envoyer le jus sucré ou « vesous » sur un tamis épulpeur qui retient la fine bagasse en suspension dans le jus. La bagasse est recueillie par un élévateur et renvoyée aux moulins.

4) Evaporation et la cristallisation :

Evaporation : consiste a concentrer le jus clair qui a subi la décantation lors de l'épuration.

La cristallisation : consiste a transformer le jus concentré, en cristaux de sucre ayant une forme cylindrique.

5) L'essorage et le séchage : opération consistant a faire passer la masse cristallisée (cuite) dans des turbines a mailles serrées, oü, sous l'action de la force centrifuge, les égouts sont éliminés. Ainsi, le sucre et séché.

II. 13. Production du sucre

Presque toute la production de sucre est consommée sur place dans le pays. En République Démocratique du Congo, la canne est consommée de facon brute.

En Afrique, différents pays exportent le sucre de canne. Les grands producteurs de la canne a sucre sont. Etats Unis d'Amérique, Cuba, Brésil, Afrique, Inde. ...

II. 14. Autres plantes sucrières.

- Le palmier a sucre : Produit du sucre dans leurs jeunes tissus, abondant dans les inflorescences.

- La betterave sucrière : Occupe la deuxiéme place au monde dans la production du sucre, trés répandue dans la zone de méditerranéenne.

- Le panicum : Répandu dans la zone d'inondation du Niger renferme du sucre

dans sa tige et sert a Tombouctou, a la fabrication du vin consommée localement. - Le fruit du caroubier : abondant en Afrique du Nord, contient 20 a 25% de sucre

et sert essentiellement a la nourriture du bétail.

CHAP. III. BILAN SUR LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE A BUGOBE

III. 1. PRESENTATION DE L'ENQUETE

L'enquete que nous avons menée s'est déroulée dans le groupement de Bugore à travers les marais et flancs des collines surplombant les bas fonds dans le groupement. Cinq marais ont été ciblés Nyamuve, Nyamonde, Kambogolo, Cigurhi, et Nyangembye alors que Mwera, Kahave, Burhebo et Kalulu sont des flancs ou collines sur lesquels notre choix a porté.

Les enquetés étaient rencontrés à domicile, au champ au lieu de service, dans différentes institutions etc.

Nous avions au total 12 questions qui ont été posées par écrit ou oralement à un échantillon tiré par catégorie de la population en français, en swahili ou en mashi conformément à l'entendement de chacun. Au total 128 personnes ont été interviewées.

III. 2. Objectifs de l'enquëte

L'objectifs était ce lui d'avoir une idée sur le niveau de revenu de ménages face à l'exploitation de la canne à sucre dans le groupement de Bugobe.

III.3. LES DONNEES DE L'ENQUETE Tableau 9. Identification des enquêtes

Groupe d'age

Hommes

Femmes

Total

%

18-25

26

7

33

25,7

26-35

15

15

30

23,5

36-45

16

14

30

13,5

45-au delà

29

6

35

27,3

Total

86

42

128

100

Source : Nos enquetes sur le terrain, mai 2010.

ce même intervalle. Soit un total de 33 personnes equivalent a 25,7%. 30 interviewes dont 15 par sexe soit 23,5% dans l'intervalle d'age compris entre 26 et 35 ans ; 23,5% pour 30 enquêtes dont 16 hommes et 14 femmes ayant l'age compris entre 35 et 45 ans. En fin 27,3% pour 35interviewes dont 29 hommes et 6 femmes a l'age compris entre 45 ans jusqu'au-dela.

Tableau 10. Catégories sociales des enquêtés

Categories

Hommes

Femmes

Total

%

Agriculteurs

61

34

95

74,83

Enseignants

10

2

12

9,37

Agents soignants

8

2

10

7,37

Eléves

7

4

11

8,59

Total

86

42

128

100

Source : Nos enquêtes sur terrain mai 2010.

- sur 128 enquêtes, il y a eu 42 femmes et 86 hommes dont 74,83% d'agriculteurs (61 hommes et 34 femmes) soit 95 au total),

- 9,37% d'enseignants dont 10 hommes et 2 femmes soit 12 au total

- 7, 81% d'agents soignants dont 8 hommes et 2 femmes soit 10 au total, - 8,59% d'eleves soit 7 garcons et 4 filles soit 11 au total.

Tableau 11. Exploitation de la canne a sucre a Bugobe

 

Effectifs

Hommes

Femmes

%

Oui

109

73

36

85,1

Non

19

12

7

14,9

Total

128

85

43

100

Source : Nos enquêtes sur terrain Mai 2010

85,1% de la population exploitent la canne a sucre seul 14,9% n'exploitent pas cette culture. Pour une population de 128 enquêtes dont 12 hommes et 7 femmes. 19 n'exploitent pas la canne a sucre et 109 par contre pratiquent cette culture soit 73 homes et 36 femmes. Tous sont des chefs de ménages.

Tableau 12. Ancienneté dans l'exploitation de la canne a sucre.

Durée années

Hommes

Femmes

Total

%

1-5

60

23

83

68,8

6-10

19

13

32

26,2

11-15

1

2

3

2,5

15-au delà

3

0

3

2,5

Total

83

38

121

100

Source : Nos enquetes sur terrain Mai 2010.

La plupart d'exploitants de la canne à sucre ont une durée comprise entre 1 et 5 ans. Ils couvrent 68,8%. Dans cette catégorie il y a 60 hommes et 23 femmes. En deuxième lieu, ceux ayant une durée comprise entre 6-10 ans d'exploitation, 26,2% soit 19 hommes et 13 femmes soit 32 personnes. En suite 2,5% pour l'intervalle compris entre 11 et 15 ans d'exploitation et en fin 2,5% pour l'intervalle compris entre 15 ans et au-delà. Soit 3 personnes pour chaque durée.

Tableau 13. Exploitation de la canne a sucre dans les marais

Marais

Hommes

Femmes

Total

%

Nyamumve

21

2

23

16,1

Nyamonde

1

0

1

1,3

Nyangebye

14

4

18

20,4

Cigurhi

19

6

15

28,4

kalbogolo

15

6

21

23,9

Total

70

18

88

100

Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010.

L'exploitation de la canne à sucre est plus forte dans les marais Cigurhi 28,4% (19 hommes et 6 femmes soit 25 au total ; 26,1% dans le marais Nyamumve soit 23 enquetés dont 21 hommes et 2 femmes. Alors que Kambogolo couvre 23,9% d'exploitants soit 21 enquetés dont 15 homes et 6 femmes. En suite 20,4% dans le marais Nyangembye soit 18 interviewés dont 14 hommes et 4 femmes et en fin NYamonde, marais sous la gestion de la paroisse catholique de Kabare qui interdit toute exploitation de la canne à sucre dans sa concession n'a qu' 1,3% d'exploitant soit 1 homme et 0 femmes. Ainsi, 69,27% d'exploitants de la canne à sucre le fait dans le marais.

Tableau 14. Exploitation de la canne a sucre sur les collines ou flancs

Collines

Hommes

Femmes

Total

%

Mwera

5

3

8

38

Kahave

1

3

4

19,2

Burhebo

1

1

2

9,5

Kalulu

7

0

7

33,3

Total

14

7

21

100

Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010Kalulu et Mwera sont deux villages qui battent record dans l'exploitation de la canne a sucre. 38% d'exploitants a Mwera et 33,3% a Kalulu alors que 19,2%pour les flancs Kahave et 9,5% a BURHEBO.

Buts poursuivis dans l'exploitation de la canne a sucre.

76% les enquetés ont déclaré ce qui suit au sujet du but poursuivi dans l'exploitation de canne a sucre a Bugobe:

- trouver de l'argent suffisant pouvant permettre et favoriser la subsistance des ménages exploitant la canne a sucre

- construire et amélioré l'habitat ainsi que acheter les géniteurs pour élevage - répondre aux différents besoins familiaux

- trouver la dote pour les jeunes désireux de se marier.

- scolariser les enfants

- fertiliser le champ de facon biologique et naturelle

- trouver un capital pour amorcer les activités de petit commerce.

- Lutter contre la pauvreté dans le ménage

Difficultés rencontrées dans l'exploitation de la canne a sucre

72% des enquetés ont déclaré qu'ils s'affrontent aux difficultés que vois - Taxe élevée : Elle s'élève a 20$ par an, par champ et par exploitant - La canne a sucre est source de conflit dans le village ; étant une culture enviée

par la plupart comme canne a bouche, cela débouche aux vols intempestifs au

point de s'entretuer.

- La famine dans le milieu : elle est due a la longue durée de la canne a sucre sur le champ

- C'est une culture nécessitant l'avoir de plusieurs champs pour pratiquer la rotation.

- Ravage par les rats et autres ennemis de cette culture

- Acidification et épuisement de la fertilité du sol

- Rendement inférieur par rapport aux attentes et aux objectifs que l'exploitant s'était assigné avant d'amorcer cette culture.

- Faibles revenus par rapport aux moyens capitaux investis et aux charges surtout fiscales durant toute la période culture.

La commercialisation de la canne a sucre.

25%

en gros

vente au champs

75%

La commercialisation se fait de deux maniéres dans le groupent de Bugobe ; en gros et la vente au champ. Graphique 1.

75% d'exploitants pratiquent la vente au champ et 25% en gros.

Revenu obtenu a la récolte

Le revenu est relativement trés faible étant donné qu'il y a plusieurs mesures visant à interdire l'exploitation de la canne à sucre dans le groupement notamment la taxe qui est fixée à un montant élevé, le vol et les autres attaques, la concurrence sur le marché, ... ce la justifie ce faible revenu.

Tableau 15. Revenu obtenu a la récolte.

Intervalle des revenus en $

Effectifs

%

100-150

73

57,0

151-200

36

28,2

201 au-delà

19

14,8

Total

128

100

Source : Nos enquêtes sur terrain. Mai 2010.

En moyenne, chaque habitant exploite 50x50m. Le revenu après récolte s'élève a une moyenne située entre 100 et 150$ pour une superficie moyenne de 50x50m par habitant et pour 2 ans.

Alors que, 57% des exploitants de la canne a sucre ont un revenu compris entre 100 et 150$ par an pour un champ de 50x50m soit 73 interviewés ;

28,2% soit 36 enquêtés dont le revenu est situé dans la gamme comprise entre 151 et 200% et en fin, 14,8 soit 19 interviewés entre 201 jusqu'au-dela.

Suffisance du revenu de la canne a sucre. Tableau 16 : suffisance du revenu de la canne a sucre

REPONSES

HOMMES

FEMMES

TOTAL

%

OUI

65

36

101

79,52

NON

13

8

27

21,25

Source : nos enquêtes sur le terrain

Le revenu de la canne a sucre dans le groupement de Bugobe ne suffit pas ; 79,52% de nos enquêtés le prouve alors que 21,25% affirment que le revenu de la canne a sucre suffit car, a partir de l'exploitation de cette culture, ils ont construit ou amélioré leur habitat, scolariser leurs enfants et trouver la dote pour mariage, les géniteurs afin d'élever..

Consequences de la canne a sucre sur l'environnement agricole

A cause du manque d'infirmations en matières agronomiques, le paysan de Bugobe pensait que la canne a sucre seule suffisait pour reconstituer ou restituer la fertilité du sol érodé sans utilisation d'autres intrants comme les fumiers organiques. Ainsi, plusieurs ont investi cette culture dans le but d'améliorer la qualité et la fertilité de leur champ ou l'amande. Mais il s'ensuit fiasco de production après déracinement. Voici quelque conséquence de la canne a sucre sur l'environnement agricole :

Acidité du sol, épuisement de la fertilité, dechessement et grande vulnérabilité a la sécheresse, incompatibilité avec les autres cultures sur le champ (elle exige d'être homogène ou monoculture sur le champ).

Cependant, dans la mesure ou l'on utilise directement aprés déracinement l'engrais du type NPK, la biomasse de la canne a sucre se comporte en bon engrais et favorise l'approche GIFS.

Tableau 17. Possibilité d'abandon ou non abandon de la canne a sucre à Bugobe.

 

Hommes

Femmes

Total

%

Oui

65

36

101

79,52

Non

13

8

27

21,25

Source : Nos enquetes sur terrain. Mai 2010

Il apparalt clairement dans ce tableau que 79,52% d'exploitants de la canne a sucre soit 101 enquetés dont 65 hommes et 36 femmes acceptent d'abandonner la culture de la canne a sucre 21,25% des exploitants de la canne a sucre a Bugobe ne peuvent jamais abandonner cette culture soit 12 hommes et 8 femmes.

Tableau 18. Raisons d'abandonner cette culture

Raisons

Hommes

Femmes

Total

%

Famine

38

17

55

35,4

Longue durée

26

15

41

26,7

Taxe exagérée

9

10

19

12,4

Faible revenu

18

5

23

14,8

Pauvreté

8

4

12

7,7

Infertilité

1

4

5

2,2

Total

100

55

155

100

Les raisons pouvant poussait les exploitants de la canne a sucre a la l'abandon de cette culture sont la famine dont 35,4% d'exploitants soit 55 interviewés dont 38 hommes et 17 femmes, la longue durée de cette culture sur le champ couvrant 26,7% pour une population de 41 dont 26 hommes et 15 femmes ; 14,8% affirmant que le faible revenu est la cause de l'abandon de cette culture pour une population totale de 23 dont 18 hommes et 5 femmes ; exploitants

La taxe exagérée a son tour s'élève a 12,4% pour une population totale de 19 exploitants dont 10 femmes et 9 hommes. La pauvreté et l'infertilité couvrent respectivement 7,7% et 3,2%.

NB : Un enquêté pouvait donner plus d'un avis. C'est pourquoi le total a changé.

Tableau 19. Raison de non abandon de la canne a sucre

Raisons

Hommes

Femmes

Total

%

Revenu élevé

12

6

18

54,54

Manque d'autres semences

2

0

2

6,6

Scolarise les enfants

6

4

10

30,30

Trouver n géniteur pour élevage

3

0

3

9,0

Total

23

10

33

100

Source : Nos enquêtes sur terrain

NB : Un enquêté pouvait donner plus d'un avis. C'est pourquoi le total a changé.

Ce tableau nous montrent clairement que les exploitants soutenant la pérennité de la culture de canne a sucre se basent sur le revenu qu'ils qualifient d'élevé 54,54% soit 18 exploitants dont 12 hommes et 6 femmes. D'autres, soit 6,16 soit un total de 2 exploitants dont 2 hommes et 0 femmes disent qu'ils y a disparition des semences améliorées et résistantes alors ils il ne peuvent pas abandonner la canne a sucre ;

30,30% paysans scolarisent leurs enfants a partir de l'exploitation de la canne a sucre dont 6 hommes et 4 femmes soit un total de 10 personnes.

En fin, 9% d'habitants de Bugobe trouvent les géniteurs pour élevage en exploitant la canne a sucre dont 3 hommes et 0 femmes pour un total de 3 enquêtés.

Cela pour une totalité de 33 enquêtés ou interviewés sur le non abandon de cette culture.

Les causes de la proliferation de la canne a sucre dans le groupement de Bugobe.

- Le revenu élevé dü a l'exploitation de la canne a sucre

- Scolariser les enfants : Beaucoup recourent a cette culture pour qu'après récolte, l'on soit a même de payer les frais scolaires pour enfants.

- L'ignorance et l'imitation : certains paysans pensaient que comme les premiers exploitants se sont tailles beaucoup bénéfices a partir de la canne a sucre, en revanche, ils croyaient que cela serait statiquo pour eux. Pour d'autres, la canne

a sucre améliore les qualités physique et chimiques du sol de facon organique et naturelle.

Causes d'abandon d'autres cultures au profit de la canne a sucre. - L'imitation

- Manque de semences restantes et améliorées, recherche excessive de l'argent. - La faim et la faible productivité de champ dü au manque d'intrants agricoles.

- Manque d'encadrement en matières agricoles

Remèdes aux causes de la proliferation de la culture de canne a sucre dans le groupement de BUGOBE

Tableau n°20 remèdes aux causes de la prolifération de la culture de canne a sucre dans le groupement de Bugobe

Remèdes

Hommes

Femmes

Total

%

Formation de la population sur la promotion des cultures vivrières

18

4

22

14,2

Intensification de la culture de maIs

26

17

43

27,8

Promouvoir les maraTchers dans les bas fonds

8

5

13

8,4

Impliquer les autorités politiques

1

15

16

10,55

Créer un centre d'encadrement

agricole

9

4

13

8,55

Créer un marché local des produits agricoles

38

10

48

30,5

Total

100

55

155

100

Ce tableau portant sur les remèdes a appliquer aux causes de la prolifération de la culture de la canne a sucre dans le groupement de BUGOBE révèle que créer un marché local des produits agricoles occupe 30,5% pour un total de 155 interviewés soit 38 homme et 10 femmes, un quotas de 48.

Puis, intensifier la culture de mals couvre 27,8% pour la même population. Ainsi, 26 hommes et 17 femmes soit un total de 43 le soutient.

En suite, la formation de la population sur la promotion des cultures vivrières est considérée comme moyen dissuasif pour bouter dehors des champs la culture de canne a sucre dans le groupement.18 hommes, 4 femmes, un total de 22 interrogés l'affirment soit 14% sur une population de 155 enquêtés. Alors qu'impliquer les autorités politiques couvre 10,22%.

En fin, créer un centre d'encadrement agricole et promouvoir les maraTchers dans les bas fonds n'intéresse que 8% de la population.

II.4 CONCLUSION PARTIELLE

Le revenu des ménages des exploitants de la canne a sucre est faible a cause des taxes fixées a un taux élevé, la concurrence sur le marché, le vol, l'ignorance, une longue durée sur le champ, infertilité du sol,...

Un grand nombre d'exploitants de la canne a sucre dans le groupement de BUGOBE se dit prêt d'abandonner cette culture car elle est source de faim, de pauvreté, et son revenu est faible par rapport aux attentes et objectifs de ces exploitants. L'environnement agricole est touché surtout dans le cadre d'épuisement de la fertilité.

Ainsi, il ressort de nos enquêtes que 79,52% d'exploitants a BUGOBE de la canne a sucre dont 63 hommes et 36 femmes soit un total de 101 interviewés acceptent d'abandonner la culture de canne a sucre au détriment des cultures vivrières. 13 hommes, 8 femmes soit 21 exploitants sur 155 interrogés restent hostiles a l'abandon de la culture épuisante. Ces derniers avancent pour raisons de non abandon de la canne a sucre a savoir :

> La canne a sucre procure un revenu élevé ;

> La canne a sucre facilite la scolarisation des leurs enfants et de se procurer des géniteurs pour élevage ;

> Le manque d'autres semences etc

Pour ce qui est du revenu des ménages, il est moins signifiant.73% d'exploitants de la canne a sucre le prouvent. Néanmoins, 27% affirment que le revenu de la canne a sucre suffit. Les raisons sont évoquées ci haut.

En vu de remédier a ces problèmes, les pistes des solutions envisagées par la population se présentent comme suit :

1' Créer un marché local se traduisant par la création de la coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des produits agricoles dans le

groupement de BUGOBE oü 30,5% pour 155 interviewés soit 38 hommes et 10 femmes, u n total de 48 exploitants recourent a cela.

v' 27,8% de la même population (26 hommes et 17 femmes soit un total de 43 agriculteurs) soutiennent que l'intensification de la culture de mals parait comme activité salutaire.

v' La formation de la population sur la promotion des cultures vivrières, un moyen facile pour mettre la canne a sucre hors d'état de nuire aux champs et au revenu des ruraux. ceci pour 14% de la population cultivatrice de BUGOBE oü 18 hommes et 4 femmes se sont prononcés.

v' Impliquer les autorités politiques dans la résolution de ce problème revêt une importance capitale pour 10,55% de cultivateurs de BUGOBE.

v' Créer un centre d'encadrement agricole et promouvoir les marchés dans les

bas fonds préoccupent 17% d'opérateurs agricoles dans le groupement.

En somme, la prolifération de canne a sucre dans le groupement de BUGOBE présente une incidence négative sur le revenu des ménages. Pour cela, nous proposons le projet d'intensification de la culture de mals dans le groupement de BUGOBE en terme de riposte.

CHAP. IV PROJET D'INTENSIFICATION DE LA CULTURE DE MAIS DANS LE GROUPEMENT DE BUGOBE.

Pour l'élaboration de ce projet, nous avons utilisé le schéma de PNUD.

IV.1. RESUME DU PROJET.

Ce projet d'intensification de la culture de mals et création d'une coopérative

D'approvisionnement et écoulement des produits agricoles dans le groupement de Bugobe est conçu dans un contexte oü ces dernières décennies, la culture de canne a sucre occupe presque la totalité de l'environnement agricole aussi bien dans les marais que sur les flancs ou collines du groupement de Bugobe, conduisant ainsi la population a, la famine, l'endettement, le faible revenu ... Bref dans la misère, alors qu'elle recourait a cette culture pour gagner des sommes d'argent suffisantes.

Son but est d'accroTtre la production de mals en vue de réduire la faim et augmenter a la fois le revenu du paysan.

La population de Bugobe dont l'effectif est de 5200 ménages répartie dans 3 localités a savoir : Kalulu, Bugobe centre et Kahave est bénéficiaire de ce projet qui sera installé au Centre Bugobe avec comme agence d'exécution la synergie pour le développement de Bugobe regroupant toutes les associations et collectifs de développement de cette partie du territoire de Kabare.

Pour parler des résultats attendus les activités a réaliser iront du mois de janvier d'ici 2011 a décembre 2012 ; son coüt s'élevant a 188.244,1 $ américains dont 21.900 $ comme apport local et 166.344,1 $, montant a solliciter auprès des bailleurs de fonds. La population étant incapable elle-même de réaliser ce projet.

Voici la stratégie qui nous amènera aux résultats :

- la sensibilisation et conscientisation de la population en vue de s'impliquer et s'approprier le projet.

- La distribution des semences et d'engrais aux paysans sous forme de crédit dont

10 % de ces semences octroyées seront remboursées après récolte au service

de collecte, sélection, conservation et distribution des semences. Cela pour

favoriser la pérennité de l'action.

- la réparation de deux moulins a mazout disponibles a Bugobe pour la transformation en farine des maIs produits par les paysans ;

- en vue d'aboutir a l'accroissement du revenu des ménages et la réduction de la faim, il y aura création d'une coopérative d'écoulement et d'approvisionnement des maIs et farines par les producteurs. Ainsi, il y aura création d'un marché local sous forme d'entreprise.

- Au fur et a mesure que les actions s'intensifient, il y aura intégration d'autres produits au sein de la coopérative au service du paysan de Bugobe.

IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET.

L'agriculture est la principale activité pratiquée par l'homme en général et en particulier le paysan de Bugobe. Elle présente beaucoup d'importances dans son vécu quotidien : elle est source de production et de service, elle augmente le revenu de la population et du pays, elle permet de subvenir aux besoins des ménages, joue une grande influence sur les autres secteurs notamment l'élevage, le commerce ainsi que l'industrie.

Depuis une dizaine d'années, la canne a sucre occupe la quasi-totalité de l'environnement agricole dans le groupement de Bugobe.

Bien qu'elle procure de l'argent aux paysans, elle est devenue source de faim, de conflit et de pauvreté pour la plupart. Etant une culture pérenne (dure longtemps au champ) et épuisante, elle diminue la fertilité du sol ; d'ou l'improductivité de ce dernier apres déracinement. Alors que son rendement et son revenu sont faibles.

Comme le pays venait de sortir de la guerre, chaque habitant voulait vite retrouver ou dépasser sa situation économique de jadis ; étant donné que le milieu est a vocation agricole, les paysans se sont donnés a la culture de la canne a sucre pour trouver un montant suffisant en vue de construire, acheter les géniteurs pour élevage, scolariser les enfants ou se trouver la dote ... Bref répondre aux besoins ménagers. Pourtant, la canne a sucre, une culture industrielle ne sert pas directement a l'alimentation humaine.

Cette situation a conduit aux multiples conséquences sur l'environnement agricole : épuisement de la fertilité, acidité du sol etc.

D'ou le faible revenu, la faim, l'endettement du ménage durant la période culturale de la canne a sucre.

Par rapport au social, il existe beaucoup de conflits entre paysans et même entre frères.

Actuellement, on constate malheureusement que dans le milieu, il y a recrudescence des maladies carentielles telles que marasme, Kwashiorkor et autres. En même temps, les enfants n'étudient plus, la population n'accède plus aux soins médicaux et nombreuses familles ne savent plus résoudre bons nombres de problèmes.

La jeunesse et certains pères de famille fuient cette situation pour se diriger vers des zones minières abandonnant ainsi des familles plusieurs années avec des conséquences inestimables.

Les mamans a leur tour se rendent soit au Rwanda ou a Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais pourtant nos champs sont capables d'en produire, pour d'autres, il faut plus de 30 Km pour atteindre le moulin et souvent rentrent non servies.

L'intensification de la culture de mais dans cette partie de Kabare serait un meilleur moyen d'encadrer cette population qui veut améliorer son vécu de chaque jour, les conditions de vie, de chaque habitant, résoudre le problème de faim et atteindre l'avoir plus et l'être mieux.

Si le projet est exécuté :

- les hommes et les femmes seront occupés par les activités agricoles, il y aura production suffisante de mais qui favorisera l'amélioration du revenu des ménages ainsi que la diminution sensible de la faim, et l'exode de jeunes et de pères de familles vers les zones minières,

- la scolarisation, la construction, la dote ... seront effectives car en vendant les produits récoltés, la famille trouvera de l'argent suffisant ;

- moins d'enfants souffriront des maladies carentielles et il y aura accès aux soins médicaux ;

- la population adoptera un système moderne de culture, trouvera facilement les semences améliorées et s'approvisionnera en mais localement ;

- un grand nombre de femmes ne se rendra plus au Rwanda et a Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais.

IV.3. Objectif du projet.

a) Objectif global

Contribuer a l'amélioration des conditions de vie de 5.200 ménages du groupement de Bugobe d'ici 2012.

b) Objectif specifique.

L'objectif spécifique de notre projet est d'accroTtre le revenu du paysan du groupement de Bugobe.

IV.4. Résultats et produits attendus.

A l'issue de notre projet :

- le revenu par habitant de Bugobe passera de moins d'un dollar a deux dollars. Chaque habitant produire pour un champ de 50X50 metres soit 25 ares ou 2.500 m2, 72 tonnes de mais soit 3 tonnes par are sur une population de 5.200 ménages ;

- les conditions de vie de la population seront améliorées a 65 % ;

- plus de 39.000 tonnes seront produites dans le groupement de Bugobe ; - 4 a 5 tonnes de mals ou farine de mais seront écoulées chaque jour par Notre coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des produits

Agricoles, elle sera ouvrable chaque jour excepté le dimanche ;

- 2 kg de semences de mals seront distribués a chaque agriculteur

(5.200 agriculteurs) soit environs 1,5 tonnes de semences.

- 2 moulins a mazout fonctionneront chaque jour de 7h a 17h 30'

Excepté le dimanche et moudront plus d'une tonne par jour.

IV.5.STRATEGIES ADOPTEES POUR ABORDER CES PROBLEMES

> Sensibilisation intense de la population pour la préparer a l'intensification de la culture de mals.

> Intensifier la culture de mals dans le groupement de Bugobe. Etant une céréale, le mals se présente comme amandement ou fertilisant biologique. C'est une culture a courte durée, alors on peut récolter deux ou une fois par an et cela pour augmenter les revenus de ménages. C'est une culture prolifique. Dans la mesure oü cette culture atteint la maturation, séchée et broyée elle intervient dans la réduction de la pauvreté et la faim.

> Réparation de deux moulins disponibles pour moudre les mals récoltés dans les champs des paysans

> Création d'une coopérative d'écoulement et approvisionnement des produits agricoles. A la récolte les paysans désireux de vendre ses produits agricoles pourront soit écouler directement les grains des mals a la coopérative soit le moudre au moulin aprés les avoir séchés. Toute fois, le producteur peut décider de moudre les mals pour l'alimentation familiale

> Création d'un service de collecte conservation et sélection de semences de mals

IV. 6. LES ACIVITES DU PROJET

- Recruter le personnel : il sera question de recruter 26 agents dont 7 pour l'administration, 1 agronome, 2 TDR, 4 agents de la coopérative, 6 pour le moulin, 4 pour le service de sélection conservation et distribution des semences, et 2 pour le service de garde ;

- Sensibiliser et conscientiser la population : il sera question de préparer et impliquer la population a l'action du projet. Cela nous permettra d'amener la population a ne pas prématurer la culture et de la laisser atteindre sa maturation jusqu'au desséchement.

- Former la population : elle sera formée sur l'usage des insecticides, engrais organiques et minéraux, le semis ainsi que sur les différentes méthodes, techniques agricoles et la gestion des ressources

- Rendre disponibles l'engrais et semences

- Distribuer l'engrais et les semences a la population bénéficiaire directe du projet.

- Réparer les deux moulins a mazout disponibles et réhabiliter le hagard qui abrite ces moulins. L'un est de marque LOMBARDINI et l'autre YANMAR.

- Collecter, sélectionner, conserver, et distribuer les semences.

- Le suivi et l'évaluation du projet.

1.

56

IV.7. ORGANISATION DU PROJET

a) Organigramme

Synergie pour le
développement de Bugobe

Coordination

Secrétariat

Service de
sensibilisation,
animation et
accompagnement

Coopérative

d'approvisionnement et

écoulement des produits Service de garde

agricoles (collecte,

a) attrbutions des t sélection et distribution

Service de moulins

le coordinateur : il est l'organe de gestion quotidienne des activités du projet. La coordination est composée d'un coordinateur nommé par la synergie et travaille a temps plein. Il représente l'organisation du projet a l'extérieur, coordonne et supervise toutes les activités, il gère aussi les ressources humaines, matérielles et financières.

2. le secrétariat : il assure la correspondance, recoit et expédie les courriers du projet, rédige les comptes rendus et rapports. Il classe tous les documents (lettres, rapports, et autres) recus et mais aussi assume la comptabilité du projet sous surveillance du coordinateur

3. service de sensibilisation, animation, et accompagnement : c'est un service

4. composé d'un agronome et 2 TDR. L'agronome interviendra dans la formation de la population sur l'utilisation des engrais, semis, entretien, technique et méthodes agricoles. Il accompagnera la population en suite en matières de suivi et des cultures aux champs. les TDR s'occuperont de l'animation, sensibilisation et autres techniques nécessaires.

5. la coopérative d'écoulement et approvisionnement des produits agricoles : sa mission est de faciliter la vente et l'achat de produits agricoles

récoltés. Ce service sera chapoté par un responsable, 2 agents de vente graines mals, deux chargés de vente farine et 1 caissier

6. le service de moulin : s'occupera de la transformation de mals produits dans les champs des paysans en farine. Il est géré par un responsable aidé par un caissier et quatre meuniers.

7. service de garde : deux sentinelles assureront la garde de ces services ou installations. L'une oeuvrera la nuit et l'autre la journée

IV.8. LES PHASES DU PROJET

1 .Recruter et former le personnel

a) recruter le personnel

-cible : mettre en place un personnel compétent

-nombre : 26 agents

-qualité du personnel : 2 TDR ,1agronome, 3 formés en comptabilité et 20 autres agent dont 1chef de service chargé de la coopérative aidé par 2 agents de vente mals, 1 caissier et 2 agents de vente farine de mals ,1chef de service moulin secondé par 1caissier et 4 meuniers, 1 un chef de service de garde composé de 2 personnes. Ainsi que l'administration, qui, composée de 6 personnes.

-échéance : du 2janvier au 28 février 2011

-durée : 3 mois

-réalisation : coordinateur

· leaders locaux

· autorités locales

-ressources : 1.Humaines :

· coordonnateur

· autorités locales

· leaders locaux

2 matérielles

· rames de papier

· stylos

· moyen de transport

-Conditions préalables

La connaissance des langues swahili, française, ainsi que la dialecte SHI par les membres des organes et du personnel recrutés.

Que les organes du projet soient bien repartis

Que le personnel engagé réponde aux attentes de l'organisation et qu'il y soit accepté par les bénéficiaires du projet

-stratégie

· avoir évolué dans le milieu

· test de recrutement

· être qualifié : gradué ou licencié en développent rural et /ou licencié en agronomie

-évaluation : coordinateur

Date : le 1er février 2011

Moyens de vérification : les rapports

-activités et sous activités

· affichage de l'offre d'emploi

· composition du test

· test proprement dit

· affichage des résultats

· signature des contrats de prestation

2. Mobiliser le fonds

· cible : avoir les moyens pour rendre effectif le projet

· source : population locale et bailleurs de fonds

· montant :-apport local : 21 900 $

· apport externe : 166 344 ,1$

· coüt global : 188 244 ,1 $

-Echéance : 2 Janvier au 30 mars 2011

-Responsable : le secrétaire comptable

-Moyen de vérification : bordereaux, liste de dépôt, chèque bancaire, ... -Conditions préalables : que les fonds ne soient pas détournés et qu'ils soient utilisés a bon escient pour des fins du projet.

Que les bailleurs parviennent les fonds au temps opportun.

-Activités et sous activités

Affecter les fonds aux différentes activités du projet -matériels : souches, talons, stylos, cahiers ministres ...

3. Former, animer et sensibiliser la population

a) former la population

-cible : former la population sur le bien fait de la promotion des cultures vivrières -Echéance : 8 avril au 8 aoüt 2011

-durée : 4 mois

-réalisation : le TDR, l'agronome (service d'animation et sensibilisation) -responsable : le coordonnateur

-ressources : Humaines : chargés de sensibilisation et formation

Matérielles : cahiers, stylos, papiers, ...

-moyen de vérification : descente sur le terrain, rapport, photos ...

-activités et sous activités

Elaboration du programme des activités annuelles sur l'intensification de la culture des mals dans le groupement de BUGOBE.

-évaluation ex ante

-Suppositions

Que tous les participants comprennent le bien fondé de la formation et mettent en application ses clauses.

· -évaluation

· Responsable : le coordinateur

· Date : 8 janvier au 8 aoüt 2011

· Durée : 2 mois

b)animer et sensibiliser la population

Responsable : le coordonnateur

Cible : les associations membres de la synergie pour le développement de BUGOBE Acteur : TDR

Echéance : 8 juin au 8 aoüt 2011

Durée : 2 mois

Themes : -sensibilisation sur l'intensification de la culture de mals et création d'une coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des produits agricoles dans le groupement de BUGOBE

-que faire pour augmenter le revenu des ménages ?

-comment remplacer la canne a sucre avec le mals dans le groupement de BUGOBE ?

Réalisation : le T.D.R

Ressources : stylos, cahier, papier, flip-chips

Supposition s : que la population se rende disponible

-moyen de vérification : rapports

Date : le 7aoüt 2011

4. Rendre disponibles les semences, engrais et matériels agronomiques

a) Semences

-responsable : le coordinateur

-bénéficiaires : les agriculteurs ; 5 200 Ménages membres de la synergie pour le développement de Bugobe

-échéance : 2juin 2011

-Durée : 2mois

-réalisation : agronome et TDR

-ressources : humaines : agronome et TDR

Matérielles : Semences de mals amélioré, engrais et stylos ainsi que les rames de papiers.

Suppositions : que la semence parvienne a

Chaque membre de l'association sans discrimination

Activités et sous activités

-fixer la mesure de semences pour chaque membre

-distribuer les semences selon les groupes préétablis

Evaluation : le 3 Aoüt 2011

Moyens de vérification : -rapport

-témoignage de la population

-photos

b) Engrais

-bénéficiaires : les agriculteurs (5 200 ménages membres de la synergie pour le développement de BUGOBE

-échéances : 2 juin au 3 Aoüt 2011

-durée : 2 mois

-réalisation : agronome et TDR

- ressources : Humaine : agronome et TDR

Matérielles : engrais du type N-P-K

Suppositions : -que l'engrais parvienne a chaque individu, membre d'une ou l'autre association affiliée a la synergie.

- que l'engrais soit bien utilisé par les agriculteurs.

Acticités et sous activités

-fixer la mesure pour chaque bénéficiaire

-grouper les bénéficiaires en groupes de 10.

-distribuer l'engrais

Evaluation : le 3 Aoüt 2011

Moyen de vérification: rapports, témoignages, photos, ...

b) matérielles agronomiques

-responsable : coordinateur

-bénéficiaires : 5200 ménages membres des associations regroupées au sein de la synergie pour le développement de BUGIBE.

-échéance : du 2 juin au 2 Aoüt 2011

-durée : 2 mois

-réalisation : service d'animation

-ressources : humaines : TDR et Agronome

Matérielles : camionnette pour transport, stylos, papiers, houes,

pesticides,

Suppositions : distribution équitable des ressources

Gestion transparente

Activités et sous activités :

-fixer la modalité de distribution ;

-grouper les bénéficiaires en 10 par groupe ;

-distribuer les matérielles.

Evaluation : date : le 3 Aoüt 2011

Moyens de vérification : rapports, témoignages des bénéficiaires, photos,...

5. Réparer les moulins :

-responsable : le secrétaire comptable.

-cible : réparation de deux moulins disponibles : l'un de marque LOMBARDINE et l'autre YANMAR

-échéance : 1 avril au 30 mai 2011

-Durée : deux mois

-Réalisation : service de moulin

-Ressources :-humaines : service de moulin

-matérielles : sections et segments de nos moulins

Suppositions : que les deux moulins soient réparés a temps. Moyens de vérification : rapport, visite, sondages de la population, Evaluation : le 1 mai 2011

6. collecter, sélectionner, distribuer les semences

Cette activité porte sur la collecte des mals produits dans les champs des membres de la synergie pour le développement de BUGOBE dans le soucis constituer la banque des

Semences, qui, sera redistribuée a toute la communauté par le service de collecte
des semences. Ainsi, chaque membre pourra remettre 1 de la semence lui octroyée

3

par le service au début du projet, et la redistribution de cette semence.

-responsable : le coordonnateur du projet -cible : collecter et sélectionner les semences -échéance : 4 mai au 4 décembre 2012 -durée : 7 mos

-ressources : humaines : le chargé de distribution des semences

Matérielles : papiers, stylos, classeurs, recus, fiches, de stocks Suppositions : que la collecte se fasse avec ordre.

Activités et sous activités :

- collecter les semences ;

-sélectionner les semences ;

-redistribuer les semences ;

-aprés chaque activité, il y aura suivi

Moyens de vérification : rapport, sondage,...

5. moudre les mals

-responsable : le coordinateur

-cible : moudre les mals produits dans les champs des paysans -échéance : 7 mois

-ressources : humaines : 4 meuniers

Matérielles : fiches de stocks, péses...

Suppositions : que tous les clients soient servis.

6. créer la COOPERATIVE

-responsable : le coordonnateur

-cible : créer la coopérative d'approvisionnement et écoulement des produits agricoles dans le groupement de BUGOBE.

-échéance : 7 mois

-ressources : humaines : 6 agents de coopérative

Matérielles : fiches de stocks, fiches de ventes, classeurs, cahiers ministres, rames de papiers, stylos, calculatrices,...

Suppositions : que le marché soit favorable.

7. suivre et évaluer le projet

-cible : suivi et évaluation

-échéance : chaque 3 mois

-réalisation : chaque service

-ressources : humaines : chaque chef de service, les leaders locaux, et les partenaires. -supposition : que toutes les parties prenantes soient impliquées dans le suivi et évaluation. NB : le rapport doit se faire quotidiennement pour chaque activité et présenté a la coordination.

IV.9. BENEFICIAIRES DU PROJET

1. bénéficiaires directs

5.200 habitants du groupement de Bugobe répartis dans 3 localités a savoir : Bugobe centre, Kahave et Kalulu.

2. bénéficiaires indirects

La population des groupements environnant auront a bénéficier car elle s'approvisionnera auprès de la coopérative, viendra moudre aux moulins et trouvera des semences a travers le service de collecte, sélection, conservation et distribution des semences. La ville de BUKAVU trouvera aussi sa part car l'écoulement sera possible grâce au rendez-vous d'échange.

IV.10. STRATEGIES DE PERENNISATION DU PROJET

Pour pérenniser l'action, chaque producteur pourra après récolte rembourser au service de collecte, sélection, conservation et distribution de semence 10% da la quantité de semence lui octroyée pour permettre son fonctionnement.

Etant donne que le projet est a caractère productif, il engendra le revenu pour la continuation de l'action : payer le personnel, réparer les moulins et autres infrastructures comme bâtiments, hagard, séchoir, et créer d'autres.

Ainsi, les séances de formation et de capacitation en matières de gestion seront organisées pour maintenir longtemps le projet jusqu'a le rendre entreprise.

IV.11. SUIVI ET EVALUATION

Il sera exécuté d'une manière permanente et continuelle. Dès le premier jour jusqu'au dernier du projet, il y aura toujours le suivi. Alors que l'évaluation sera faite tous le 3 mois. Dans le suivi et évaluation seront impliques aussi bien les bénéficiaires, les partenaires que le personnel du projet

IV.12. CHRONOGRAMMES DES ACTIVITES

Le projet couvre la période allant de janvier 2011 au décembre 2012 soit 2 ans il sera installé au centre Bugobe communément appelé compétence

Tableau n° 20 suivi et evaluation

 

2011

2012

 

ACTIVITES

J

F

M

A

M

J

J T

A

S

O

N

D

J T

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Recruter le personnel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mobiliser le fonds

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Animer et sensibiliser

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Former le personnel et la

population

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rendre disponibles les

semences

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Distribuer semence et engrais

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réparer les moulins

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Collecter, sélectionner,

distribuer les semences

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moudre les maIs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Créer la coopérative

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Suivre le projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Evaluer le projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rapporter le projet

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IV.13. BUDGETISATION DU PROJET

TABLEAU n° 21 1. Moyens humains

Description

Effectif

Niveau

Durée de

travail en

mois

Salaire mensuel en $

Total en $

Coordinateur

1

_

24

300

7.200

Secrétaire

1

_

24

250

6.000

Comité de suivi

5

_

24

100(x5)

12.000

Responsable coopérative

2

-

16

200(x2)

6.400

Agronome

1

A0

24

250

6.000

TDR

2

A1

24

25(x2)

12.000

Chargés de

distribution caissier

4

_

16

180(x4)

11.520

Meunier

2

D6

16

180(x2)

5.760

Ouvrier

4

_

16

100(x4)

6.400

Sentinelle

2

_

16

100(x2)

3.200

 

2

_

16

80(x2)

2.560

TOTAL

26

_

_

4 040

79 000

Source : nos investigations

Tableau N° 22 : moyen materiel 2. disponible localement

Désignation

Quantité

Valeur unitaire en $

Valeur total

-Terrain

50x30m

2.800

2.800

Hagard pour -moulin

1

3.300

3.300

- Dépôt

1

4.300

4.300

Bâtiment pour

coopérative - -

1

2.500

2.500

Moulins a mazout

2

1.500

1.500

- Outils aratoires

_

6.000

6.000

TOTAL

 

21.900

21.900

Tableau n° 23 : matériels agronomiques.

Désignation

Quantité

Prix unitaires en

unité

Pris total en ü

Engrais

17 tonnes

5$

Kg

85.000

Insecticides

20litre

18

Litre

360

Semences

1.5 tonnes

0.8

Kg

1.200

Transports

-

100

-

100

Total

-

-

-

86.660

N.B : Pour une surface de 100ha cultivable dans le groupement de Bogobe, il faut 17 tonnes d'engrais.

Tableau n° 24 : fourniture de bureau

Désignation

Quantité

Prix unitaires $

Pris total $

Classeurs

10

5

50

Farde -- chemise

30

0.2

6.6

BoIte de stylo

3

1.5

4.5

Rame de papier

3

5

15

Agrafeuse

2

5

10

BoIte d'agrafes

7

2

14

Rame de carbone

2

8

16

Cahier ministres

10

4

40

TOTAL

-

-

156,1

8. Réparation moulin.

Deux moulins dont l'un est de marque YANMAR et l'autre LOMBARDINI sont réparés chacun a la l'aide des pistons de marque correspondante au moyen d'un montant forfaitaire de 488$.

SYTHESE DUDGETAIRE EN $

Moyens Humaines : 79.040 $

Moyens matériels -

Disponibles localement: 21.900 $

Matériels agronomiques : 86.660 $

Fournitures de bureau : 156,1$

Réparation moulin : 488$

Total : 188.244,1 $

Le coüt global de note projet remonte a 188.244,1$ américains.

CONCLUSION GENERALE

Notre travail est intitulé, incidence de la prolifération de la culture de canne a sucre sur le revenu des ménages dans le territoire de Kabare cas du groupement de Bugobe.

La quasi totalité d'exploitants de la canne a sucre a Bugobe se fixe un objectif de gagner un montant d'argent suffisant d'un coOt pour pouvoir satisfaire aux besoins du ménage. Malheureusement cette culture accentue la famine dans toute la contrée car ayant envahi presque toutes les superficies exploitables pour le cultures vivrières.

La canne a sucre est une culture industrielle, pérenne et même pluri annuelle capable d'épuiser facilement la fertilité du sol.

Les mesures contraignantes tel que la taxe exagérée la concurrence et les limitations font que la vante de la canne a sucre ne procure plus de gros montant attendus par l'exploitant en terme d'objectif. Ce qui entraIne un faible revenu dans les manages.

Ainsi, former et informer la population sur le bienfait de promouvoir les cultures vivrières s'avère essentielle.

Après enquête, il a été constaté que le revenu des ménages est faible suite a l'exploitation de canne a sucre. Pour réduire sensiblement cette situation macabre, nous proposons comme solution recourir a l'utilisation des variétés diverses des produits agricoles notamment les maraIchers et les autres produits vivrières suivis d'un encadrement agricole efficace.

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est constitué de quatre chapitres a savoir :

La présentation du milieu d'étude, le deuxième porte sur les généralités sur la canne a sucre, le troisième retrace l'analyse et interprétation des résultats d'enquête enfin, le quatrième chapitre est consacré a l'intensification de la culture de maIs et création d'une coopérative d'approvisionnement et d'écoulement des produits agricoles comme remède a la problématique posée dans ce travail. Son coOt s'élevé a 118.224,1$ pour deux ans.

Nous ne prétendons pas avoir terminé tous les questionnements relatifs a ce sujet, néanmoins ouvrons un champs de recherche a toute personne éprit d'esprit scientifique pour pouvoir y apporter des éventuelles perfections.

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

1) CIRAD-CRET, mémento de l'agronome, ministère des affaires étrangères, jouve, décembre 2002.

2) J.B cuypers, l'alimentation chez les bashi, éd. Teruven belgique, 1970

3) LUMPUNGU KAMANDA, le régime foncier au zaIre et son incidence sur le développement agricole, in cahier économique et social, volume XI n°03 et 4.

4) Quesnay, le tableau économique

5) Romain H. Raemack, agriculture en Afrique tropicale, direction générale de la coopération internationale, Bruxelles, Belgique

6) R. Faucomier, la canne a sucre, techniques agricoles et productions tropicales, maison noeuvre et rose, paris Congo belge.

TFC,mémoire ,cours et rapport

1. MABAYA Cibalonza JOELLE, filière canne a sucre, une pratique a l'impact positif dans le processus de réduction de la pauvreté dans le territoire de kabare , mémoire ,ISDR bukavu 2004-2005

2. MWANGALALO KITUMBA Aite, cours d'agriculture générale G1, ISDR, Bukavu, 2006 -2007, inédit.

3. MPANANO ROGER? Cours de géologie humaine et économique G2, ISDR Bukavu

4. TCHIMANGA MWANGA, cours d'initiation a la recherche scientifique, éd CERUKI, 1996, Bukavu.

5. BWAMI IKANGO, IRS, G1 ISTD, 2003-2004, inédit

6. TSHUNGU B; cours de travail scientifique, UNILU, G1 SPA 1992.

7. Rapport annuel du groupement de BUGOBE ,2008

8. BITUNDU MWANA THANYA Jean Pierre, cours de gestion durable des ressources naturelles, G3 , ISDR / Bukavu 2008-2009

9. BWENDELELE, cours de méthodologie de recherches, UNILU,1992,inédit

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE...................................................................................................... II

REMERCIEMENTS.......................................................................................... I

SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................. IV

CHAP. 0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 6

0.2. Hypothèses 7

.0.3. Choix et intérêt du sujet 8

0.4. But du travail 8

0.5. Définition des concepts clés 8

0. 6. Délimitation spatio temporelle 9

0.7. Méthodologie du travail 9

0.8. Les méthodes utilisées 9

0.9. Techniques utilisées 10

0.10. Difficultés rencontrées 11

0.11. Présentation sommaire du travail 11

CHAP. I. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE 12

I.1. Apergu sur le territoire de Kabare 12

I.2.1. Historique du groupement 14

I. 2. 2. Aspect physique 15

I. 2. 3. Données Sociales 17

ASPECTS ECONOMIQUES 23

A. Domaine agricole 23

Les cultures vivrières 23

Les cultures maraTchères 24

c). Régime foncier 25

d). Domaine géologique 26

e). Domaine d'énergie 27

f). Le petit commerce. 27

g). Domaine artisanal 27

Domaine de transport et communication 28

h) les dynamiques communautaires et organisations de développements 28

CHAP.II. LITTERATURE SUR LA CANNE A SUCRE 30

II.1. ORIGINE DE LA CANNE A SUCRE : saccharin a officinarum 30

II.2. Description de la canne a sucre. 31

II. 3. Ecologie de la canne a sucre. 32

II. 4. Systèmes culturaux 32

II. 5. Culture ; Multiplication et cycle de la canne a sucre 33

II. 6. Soins et entretiens de la plantation de canne 34

II. 7. Maladies et ennemis de la canne a sucre. 35

II.7.1Les ennemis de la canne a sucre 35

II.7.2Maladies 35

II. 8. Variétés de la canne a sucre 37

II. 9. La récolte 37

II. 10. Le rendement 38

II. 11. Utilisation de la canne a sucre 38

II. 13. Production du sucre 39

CHAP. III. BILAN SUR LA CULTURE DE LA CANNE A SUCRE A BUGOBE 40

III. 1. PRESENTATION DE L'ENQUETE 40

III. 2. Objectifs de l'enquete 40

III.3. LES DONNEES DE L'ENQUETE 40

III.4 CONCLUSION PARTIELLE 48

FCOOPERATIVE D'APPROVISIONNEMENT ET ECOULEMENT DES

PRODUITS AGRICOLES A BUGOBE. 51

IV.1. RESUME DU PROJET. 51

IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET. 52

IV.3. Objectif du projet 54

IV.4. Résultats et produits attendus. 54

IV.5.STRATEGIES ADOPTEES POUR ABORDER CES PROBLEMES 54

IV. 6. LES ACIVITES DU PROJET 55

IV.7. ORGANISATION DU PROJET 56

IV.8. CADRE LOGIQUE 57

IV.9. BENEFICIAIRES DU PROJET 62

IV.10. STRATEGIES DE PERENNISATION DU PROJET 62

IV.11. SUIVI ET EVALUATION 62

IV.12. CHRONOGRAMMES DES ACTIVITES 62

IV.13. BUDGETISATION DU PROJET 64

SYTHESE DUDGETAIRE EN $ 65

CONCLUSION GENERALE 66

BIBLIOGRAPHIE 67

ANNEXE






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore