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Incidence de la prolifération de la culture de la canne à  sucre sur le revenu des ménages dans le territoire de Kabare:cas du groupement de Bugobe

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par Yves CIRHUZA KASOLE
Institut supérieur de développement Bukavu rural (ISDR) - Diplôme de gradué en développement rural 2009
  

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e). Coutumes et croyances diverses

Dans le groupement, la coutume est une source importante de droit qui régit les cultures et les moeurs des gents. Elle influence l'alimentation, l'éducation, et la technologie. Celle-ci maintient surtout la femme de Bugobe dans une soumission et une oppression excessives et indésirables.

Cette coutume a pour conséquence d'amener la population et de la maintenir dans
un traditionalisme excessif. Le grand retard de développement et de la misère

observé dans ce groupement aujourd'hui, trouve en grande partie leur origine de cette coutume rétrograde

A Bugobe, les gens sont unis entre eux par des alliances. La forme la plus répandue de ces alliances est le « le mariage », qui unit les époux entre eux et par ricochet leurs familles. Les shi s'unissent aussi par le don des bêtes ; la vache constitue l'élément le plus sensible qui marque cette union13

L'organisation communautaire shi, montre que la famille est l'unité de base de l'organisation ou de la promotion sociale.

Toutes les relations de fraternité se tissent à partir de la famille restreinte pour déboucher en suite sur les groupements complexes qu'on appelle « clan et ethnie ». La famille est un facteur qu'il faut suffisamment exploiter et prendre en considération pour promouvoir un développement. En ce qui concerne les croyances religieuses, nous retrouvons dans le groupement de bugobe le

Christianisme c'est-à-dire les confessions religieuses d'obédience catholique, protestante, kimbanguiste, anglicane.

Outre cela, on dénote la présence des sectes. Les palens aussi se font remarquer mais avec insuffisance

f) Domaine sécuritaire

L'insécurité reste un point si fragile dans le groupement de Bugobe. Cela s'explique par des crimes, de violes, des voles, violences, et enlévement qui sont observés ici et là malgré la présence d'une armée dite intégrée, d'une police formée. Equipée ainsi que la présence de la MONUSCO. Les attaques perpétrées par les brigands et les interahamwe et FDLR

Sur les bases principales de l'insécurité à Bugobe. ils habitent le PNKB

DOMAINE DE SPORT ET LOSIR

Sur le plan sport, chaque village du groupement de Bugobe a une équipe de foot ball et la localité est tenue de sélectionner une.C'est ainsi à Bugobe on dénombre deux terrain de foot à savoir : BWIRHALIKE et CIRHAGABWA.S'agissant de la musique, elle est presque traditionnelle basée forcement sur le folklore (ntole).

13 Rapport de l'administration du Territoire de Kabare, 2004, p.12.

ASPECTS ECONOMIQUES A. Domaine agricole

Les économistes physiocrates à l'instar de Quesnay soutiennent que l'agriculture est la seule activité productrice ; car elle seule donne des produits nouveaux. Lorsque vous semez un grain de haricot ou mals, à la récolte vous obtenez dix, vingt et plus...

Les autres activités économiques (industrie et commerce) sont stériles soutiennentils. Elles ne font que transformer ou transporter les biens savamment crées par l'agriculture14

L'agriculture reste la principale et importante activité quotidienne à Bugobe. Elle apparalt aux yeux des économistes comme étant la plus importante des activités accomplies par l'homme 15

A Bugobe, l'agriculture sert de moyen d'auto subsistance et de source de revenus. Les

a. Cultures vivrières

Bien que se trouvant dans un relief peu accidenté, surplombé par des collines, Bugobe aurait des bonnes terres arables qui correspondraient à une diversité, variabilité et variété des cultures vivrières.

En voici les principales :

- le manioc : (manihot esculanta)

Elle est aujourd'hui parmi les principales cultures pratiquées au Bushi. Ceci se justifie du fait que la patte de manioc constitue l'aliment de base pour plus d'un.

- les haricots : (phraséolum virgari)

Il est consommé surtout au moment de la récolte. Cultivé pour la consommation de ses graines et ses feuilles. Cette culture est souvent associée quasiment à la culture de sorgho ou patate douce ainsi que les mals.

Plusieurs saisons déjà que le haricot a connu un problème lié à des perturbations dues à la prolongation des périodes pluvieuses et/ou de sécheresses.

La conséquence est que le haricot semé en mars jaunit totalement sans atteindre la maturité exceptée dans le marais. En plus le manque des intrants ou inputs fertilisants a rendu la production de haricot médiocre.

14 QUESNAY, Le tableau économique

15 LUMPUNGU KAMANDA, Le régime foncier au ZaIre et son incidence sur le développement agricole in cahier économique et sociale, vol XI, n° 03 et 04 , 1973, p.55. et 57

- La patate douce :( Ipomoea poir )

Cette culture est souvent ravagée par les cocherelles surtout pendant la saison séche. Elle est déjà presque abandonnée par les paysans compte tenu de l'échec dü aux facteurs climatiques.

Les boutures outre la semence, sont utilisées comme fourrages

- Le sorgho : (sorghum vulgara)

Le sorgho est en voie de disparition. Il se cultive trés généralement dans le marais qui, aujourd'hui envahi par la canne à sucre.

- Le mals : (zea mays)

Cultivé en association avec le haricot, la variété à graine jaune serait à vulgariser suite à son cycle végétatif précoce que la variété blanche.

- La banane : (musa sp.)

Elle occupe aussi une plus grande étendue par rapport à d'autres cultures sauf les cultures industrielles. Ceci est dü au fait qu'elle est source de revenu et constitue une base de l'alimentation dans le Bushi. Elle intervient dans la fabrication de la boisson locale appelée « Kasiksi >,

b. Les cultures maraIchères

Elles se pratiquent dans les marais comme Nyamonde, Nyamumve, Nyangembye, Nyamuziba et Itudu. Elles desserrent la ville de Bukavu en denrées telles que : choux blanc, choux fleurs, carottes, amarantes, salades, poireaux,...

c. Les cultures industrielles

- Quinquina qui tend à la disparition

- Plantation de théier à Irabata aujourd'hui inexploitée

- Cyprés trés négligés et Eucalyptus.

d. Autres cultures

- la pomme de terre (solanum tuberosum) cultivée dans les bas-fonds et dans des zones forestiéres de Kalulu.

- La tomate et le tabac qui sont malheureusement dans les oubliettes.

Tableau n° 6 Calendrier agricole de Bugobe.

Mois

culture

Jv

F

M

A

M

Jn

Jt

At

S

O

N

D

Haricot

L+R

L

S

E

E

R

R+L

L

L+S

S

E

E

Manioc

E

E

-

-

E

E

R

R

L

S

S

-

Mals

R

R

S

E

E

-

R

L

L

S

E

E

Sorgho

R

-

-

-

-

L

L

S

E

E

-

R

Patate douce

S

L

S

R

-

-

R

-

-

-

-

L

Source : bureau du groupement de Bugobe, rapport annuel de l'agronomie, bugobe, 408

Légendes :

R : récolte

L : labour

E : entretien

S : semis

En somme, la production agricole est insuffisante suite aux conditions suivantes ; semences non améliorées, manque d'engrais,pillage, rongeurs et autres ravageurs.

c). Régime foncier

Les différents régimes fonciers du bushi se trouvent également a Bugobe étant qu'il est une subdivision administrative du territoire de Kabare a l'instar des autres groupements du dit territoire

Le « kalinzi » est a la base du droit foncier. Le mwami est le chef distributeur des terres .Le « kalinzi » est une redevance coutumière faite en guise de reconnaissance et de soumission ; c'est lui qui donne droit a d'usage et de la jouissance et d'exploitation foncière.

La personne ayant obtenu une autre partie de terre, d'une tierce lui paie alors une autre « kalinzi » ainsi de suite pour une cession de terre. Par contre le « bwasa ,, est une forme de contrat locatif donnant a l'emprunteur le droit d'usage d'un terrain pour une durée déterminée. Le prix de location est conventionnel mais

qu'à ceci ne tienne, l'emprunteur sera frappé par un travail hebdomadaire qu'il doit rendre, c'est le « salongo » et parfois payer une redevance en nature ou en espèce appelé « cishoko ». Chaque ménage dispose d'au moins 50 X 50 m de superficie arable.

L'agriculture étant toujours accompagnée par l'élevage, selon le principe rien ne se crée, rien ne se perd, mais tout se transforme ; l'agriculture apporte aux animaux du fourrage et d'aliment en retour, l'élevage, lui apporte aux cultures l'engrais issus de matières fécales. D'o0 rendez vous de donner et de recevoir

L'élevage set fait en divagation d'une part et en stabulation pourr ceux qui ont subi l'influence de agents de développement. Le premier type d'élevage doit etre déconseillé pour améliorer son rendement. Les animaux élevés sont ; vache, chèvre, mouton, porc, lapin, cobaye, poule, pigeon, canard,...

La pisciculture est pratiquée dans certains marais près d'un cour d'eau permanant pour une quotidienne alimentation en eau des étangs piscicoles.

La pisciculture ne prend pas la queue sur la liste d'activités économiques Bugobe, celle là est tenue par un groupe d'apiculteur en vue de diversifier la production agricole.

d). Domaine géologique

Le sous sol du groupement de Bugobe n'est pas quasiment pauvre ; il est carrément inexploité

. Certaines expertises montrent que dans le marais de nyabiriga , il y a du sable. Il est à signaler pour porter l'attention de secteur, politique et scientifique aussi bien aux décideurs qu'à un moment de l'histoire à kamishesha une extradition d'or a été faite par la population locale vers les années 1970-1980. Dans le marais de nyamonde, une équipe mise en place par le chef de localité de kalulu, dans leurs fouilles parvirent à l'aide de leurs expériences à rencontrer des traces d'or disant « poussière » .

En ces jours, la terre de nyamirangwe sert au rechargement des routes, elle est sablonneuse et exploitée actuellement par le chinois. Certes, la géologie de bugobe demeurt méconnue, il

Sied de mener des investigations et de recherches scientifiques pour mettre en valeur toutes ces ressources potentielles.

Des traces d'exploitation des pierres datant de l'époque coloniale s'observent. Il s'agit des carrières de kahave, bugobe précisément à bugangura sur la colline de kabujangala à bugobe toujours. Les objectifs visés par ces colons dans l'exploitation de cette colline pierrée reste jusque là non connue. Celle de cidaho demeurt inexploitée

e). Domaine d'energie Dans le groupement de Bugobe, l'unique source d'énergie produite et utilisée est le

bois. Il est usé d'abord pour du charbon de bois ensuite pour les bois de chauffe et de constructions. La recherche excessive de bois est à la base de la déforestation et de déboisement est devenue monnaie courante avec toutes ses conséquences sur l'environnement.

f). Le petit commerce. Les habitants de Bugobe font de petit commerce dans de petits marchés

communément appelés « Kasoko » pour s'approvisionner de facon substantielle. D'autres le font aux marchés de Mana, Kasheke et Mugogo (Walungu), Nindja (Bitara) et à Kalonge.

Les jeunes plus mobiles se livrent aux commerces ambulatoires, qui à Kamituga, qui à Shabunda, Walikale, Numbi etc.

g). Domaine artisanal Il est le secteur le plus négligé à Bugobe, ceci se justifie en ce sens que les artistes

ne sont pas regroupés et encadrés, le manque de formation professionnelle adéquate et de qualité, le manque de fond de roulement...

C'est uniquement en menuiserie oü nous rencontrons l'activité structurée par « ADABU » située au centre de Bugobe et produit des meubles de diverses qualités et le « petit poisson » à Kahave fait la vannerie, tapisserie, cordonnerie etc.

Malheureusement, (( petit poisson )> n'est pas bien structuré et vient de relancer ses activités dernièrement. Signalons que ces deux associations ne sont pas équipées, chacun produit pour sa survie.

Le tressage des cordes de sisales reste un métier des vieux et des

bergers. Elles servent à attacher les bêtes dans les prairies.

La briqueterie

Exploitée dans le marais Nyamonde, fief du secteur Mwera de l'église catholique. Les briques y son fabriquées sur ordre de la paroisse saint joseph de Kabare. Elles sont aussi faites a Kahave chez MUDAHAMA pour des fines commerciales

Domaine de transport et communication

Une route anciennement principale relie le groupement de Bugobe a la ville de Bukavu via la colectivité de Kabare et la commune de Bagira. Elle communie Nindja, Walungu et Bugobe.

Les informations sur le groupement circulent a travers deux radios inter clubs obwinja burhabola et Erinyuma eshokole.

La radio communautaire de Kabare (RCK) émet a Bugobe sans ambages et bien d'autres chamnes du pays qu'internationales et différents réseaux de communication cellulaire ou téléphonique (CCT, ZAIN, VODACOM R-Cell) y sont accessibles. Le transport est assuré par moto et quelque peu les taxis.

h) les dynamiques communautaires et organisations de développements

Les associations non gouvernementales de développement ci-dessous travaillent avec la population dans cette entité.

1. ADI KIVU : Actions pour le développement intégré au Kivu

2. UPDI : Union paysanne pour le développement Intégré

3. Solidarité paysanne.

4. SARCAF : Service d'accompagnement et de renforcement des capacités d'autopromotion de la femme.

5. BDOM : Bureau diocésain des oeuvres médicales. Pour l'encadrement des centres de santé.

Il existe également des organisations locales de développement initiées, gérées et coordonnées par les paysans eux-mêmes pour leur autopromotion qui, du reste travaillent en connivence avec les associations susdites. Il s'agit de :

- CIDISHA : Comité d'initiative d'Ishamba

- ADABU : Association de développement artisanal de Bugobe

- Petit poisson

- ADEKA : Association de développement de Kalulu

Selon les objectifs poursuivis et les domaines d'intervention, les organisations internationales non gouvernementales interviennent aussi pour accompagner et assister les communautés de facon diverse :

Ces organisations humanitaires sont : GTZ, IRC, PAM, CICR, etc.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard