WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum

( Télécharger le fichier original )
par Yannick ZAMEDJO
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêt et chasses 2011
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE FORESTERIE
FORESTRY DEPARTMENT

Gestion décentralisée des ressources

forestières au Cameroun : cas de la forêt

communale de DJOUM

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et
Chasses
Par

ZAMEDJO YANNICK
MATRICULE : 05A099

UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT DE FORESTERIE
FORESTRY DEPARTMENT

Gestion décentralisée des ressources forestières au

Cameroun : cas de la forêt communale de DJOUM

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et
Chasses
Par
ZAMEDJO YANNICK
MATRICULE : 05A099

Encadreur

M. NTI MEFE SOLOMON Délégué départemental des Foréts et de la Faune du Dja et Lobo

Superviseur

Pr MANJELI YACOUBA

Professeur, Département des

Productions Animales / FASA,

Université de Dschang

Co-Superviseur

Dr BOBO KADIRI SERGE

Assistant, Enseignant Département de Foresterie/FASA, Université de Dschang

FICHE IW CERTIFICATION WORIGINALITE DU TRAIAil,

Jo saussigrE,ZAMEDJO 'annicic ALteste que k present. entrnoire cst Lc fruit do rnmptcpprgi Travaux cEfectu6 a la Ctunmunt Runde {IC DiULHEI 43i1T19 6 (cfyitni du Skid-Cannel-QUO SOUS la supervision deg Professeur IvLANJELI YACOIFBA.

Cc Trial-904Tc c5t aitheritique et res. pas eri6 ant&-icureiliettt pri6sente pour Facquisition do quelque glade uniwersitaire que 4:;e.. soit.

1 I DEC 2010

'frtr~IrTc I.

Data 11 6 DE ,

ZAPAEDJO Yannia:

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES

SOUTENANCES

Le present memoire a ete revu et corrige conkoniernent aux observations du jury.

/14/011 P )

,?e'ttieur 3tretai iar 1. . 2,z..1 ic diSt%;639F.


·1 des membres du jury

s duTo-Supiiviseitr

DEDICACE

A

· Ma mère MEYO MFOU'OU CALICE MIREILLE qui n'a ménagé aucun effort afin que je puisse acquérir cette formation.

· Mon frère et mes soeurs, MFOU'OU ZAMEDJO Sedric, ZAMEDJO ABENDANG Sandrine, ZAMEDJO ZONGO Sonia, pour leur soutien moral et financier.

· Mes oncles et tantes, M. MENDIMI Xavier Durant, M. NGANE NKOMO John Elvis, Mme YOLLO Irène, Mme MENDIMI Albertine, pour leurs conseils.

· Mes cousins EBALE Sharon, YOLLO Karl, OBAM Franck.

Que ce travail soit pour vous un motif de satisfaction et de fierté.

AVANT-PROPOS

Le programme de formation des Ingénieurs des Eaux, Forêts et Chasses de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) prévoit au terme de cinq années d'étude un stage d'insertion professionnelle dans les structures et organismes intervenant dans le monde rural. Ce stage a pour objectif la mise en pratique des aspects théoriques de la formation tout en facilitant l'intégration dans le monde professionnel.

Le présent document est le fruit d'un travail mené au sein de la commune rurale de Djoum sur le thème <<Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum>>.

Les travaux de terrain se sont déroulés au chantier CUF dans la ville de Djoum du 1er juin au 30 novembre 2010. Le mémoire a été finalisé pendant le mois de décembre 2010.

Tout en mettant en exergue dans ce document les aspects purement techniques et scientifiques de l'étude que nous avons menée, c'est aussi l'occasion de mettre en avant le côté émotionnel de l'expérience vécue. En effet, après avoir passé six mois au contact des populations rurales de la localité de Djoum, l'on acquiert forcement une nouvelle vision du monde rural. De même la collaboration avec la commune de Djoum et la société CUF, nous a permis d'acquérir et de développer un état d'esprit, des facultés et des aptitudes indispensables a une bonne intégration dans le milieu professionnel.

Ce document est a bien d'égards le résultat d'un travail de recherche, parsemé de découvertes et d'innombrables écueils dont l'issue ne saurait être l'oeuvre d'une seule personne. Aussi je tiens a témoigner ma profonde gratitude et mes sincères remerciements a tous ceux qui ont contribué a ce travail. Je pense particulièrement :

· Au Pr MANJELI YACOUBA Professeur, Département des Productions
Animales/FASA, Université de Dschang qui a bien voulu assurer la supervision de ce travail;

· Au maire de la commune rurale de Djoum Mr NTI MEFE Solomon Délégué départemental des Forêt et de la Faune du Département du Dja et Lobo qui a assurer mon encadrement et a mis ma disposition les moyen financier nécessaire pour le bon déroulement de mon stage ;

· Au Dr BOBO KADIRI Serge assistant et enseignant au département de Foresterie de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'université de Dschang pour sa disponibilité, ses multiples critiques et conseils qui ont été déterminants pour la réalisation de ce document.


· A mon père Dr ZAMEDJO EDDA Emmanuel tout d'abord pour ses conseils et son soutien tout au long de ma formation mais aussi pour m'avoir recommandé au maire de Djoum ;

· A l'amour de ma vie NDOUM Paquélie pour son soutien moral.

· A ma grand-mère MENDOMO Cecil et ses enfants qui m'ont accueilli les bras ouverts à Djoum ;

· A Mr MINKO technicien des Eaux et Forét et cubeur parc de la CUF pour ses
remarques pertinentes, ses conseils et toute l'expérience que j'ai acquis à ses cotés ;

· A toute l'équipe du chantier CUF pour le sérieux qu'elle a mis lors de la récolte des données ;

· A mes camarades et amis qui m'ont accompagné tout au long de ma formation notamment NDENGUE MEKONGO Serge, ELLA ELLA George, MEKO OTTO Raymond, MONGO Gabriel, NJOSSU Lasconi, NGABO Olivia, ETUBO Constance, NGALIM Olive, BABONEN Guy, MOUYAKAN Elvis.

· A Mr et Mme BOUKONG qui m'ont hébergé pendant la correction de mon mémoire à Dschang.

TABLE DES MATIERES Page

DEDICACE i

AVANT-PROPOS ii

TABLE DES MATIERES iv

LISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES FIGURES ET PHOTOS x

LISTE DES ANNEXES xi

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES xii

RESUME xiii

ABSTRACT xiv

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION 1

1.1. CONTEXTE 2

1.2. PROBLEMATIQUE 3

1.3. OBJECTIFS 4

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE 5

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 6

2.1. DEFINITION DES CONCEPTS 7

2.1.1. Aménagement forestier 7

2.1.2. Concession forestière 7

2.1.3. Diversité biologique 7

2.1.4. Exploitation en régie Directe 7

2.1.5. Exploitation en régie d'entreprise 7

2.1.6. Exploitation par vente de coupe 7

2.1.7. Exploitation par permis d'exploitation 8

2.1.8. Exploitation par autorisation personnelle de coupe 8

2.1.9. Forêt 8

2.1.10. Forêt communale 8

2.1.11. Gestion durable 8

2.1.12. Produits forestiers 9

2.1.13. Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) 9

2.1.14. Unite Forestière d'Amenagement (UFA) 9

2.1.15. Volume brut 9

2.1.16. Volume commercial 9

2.2. TRAVAUX FORESTIERS ANTERIEURS 10

2.3. ESSENCES EXPLOITABLES DE LA FORET COMMUNALE DE DJOUM 10

2.4. LA POSSIBILITE FORESTIERE 11

2.5. OPTION D'EXPLOITATION ADOPTEE 13

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODE 144

3.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 15

3.1.1. Localisation geographique 15

3.1.2. Elements biophysique 16

3.1.2.1. Topographie 16

3.1.2.2. Climat 16

3.1.2.3. Les sols 17

3.1.2.4. Hydrographie 17

3.1.2.5. Végétation 18

3.1.2.6. Faune 19

3.1.3. Milieu humain 19

3.1.3.1. Description de la population 19

3.1.3.2. Activités de la population 19

3.1.4. Exploitation et industries forestières 25

3.2. MATERIEL ET METHODES 26

3.2.1. Données de sources secondaires 26

3.2.2. Données de sources primaires 26

3.2.2.1. Entretien avec le maire et ses collaborateurs 26

3.2.2.2. Choix et localisation des villages d'enquêtes 26

3.2.2.3. Unités d'enquêtes 27

3.2.2.4. Types d'entretien 27

3.2.2.5. Données d'exploitation du bois 27

3.2.2.6. Analyse de la commercialisation du bois et collecte des données 28

3.2.2.7. Analyse du système de suivi de l'exploitation 29

3.3. ANALYSE DES DONNEES 29

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION 30

4.1. DESCRIPTION DES OPERATIONS D'EXPLOITATION FORESTIERE DU BOIS 31

4.1.1. La prospection 31

4.1.2. L'abattage 36

4.1.3. Le débardage 41

4.1.4. Le parc à bois 42

4.1.5. Chargement et transport 44

4.2. ANALYSE DE L'EXPLOITATION DU BOIS 44

4.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION DU BOIS 48

4.3.1. Revenus générés 50

4.3.2. Coefficient de commercialisation 52

4.4. SUIVI ET CONTROLE DE L'EXPLOITATION DU BOIS 52

4.4.1. Suivi et contrôle de l'exploitation du bois au niveau du chantier 53

4.4.1.1. Prospection 53

4.4.1.2. Abattage 53

4.4.1.3. Débardage 54

4.4.1.4. Parc 54

4.4.1.5. Chargement-transport 55

4.4.1.6. Limites du système de suivi et contróle de l'exploitation au niveau du chantier 56

4.4.2. Suivi et contrôle de l'exploitation du bois au niveau de la mairie 56

4.4.2.1. La CFC 56

4.4.2.2. Système de suivi de l'exploitation 57

4.4.2.3. Limites du système de contróle au niveau de la commune 57

4.5. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L'EXPLOITATION EN REGIE ET SON EFFET SUR LA PARTICIPATION DES POPULATION ET

L'AMELIORATION DE LEUR NIVEAU DE VIE 58

4.5.1. Avantages du système en régie pour La commune de Djoum 58

4.5.2. Inconvénients de l'exploitation en régie pour la forét communale de Djoum 59

4.5.3. Participation des populations 60

4.5.3.1. Cadre organisationnel et relationnel 60

4.5.3.2. Mécanisme de résolution des conflits 61

4.5.3.3. Droits d'usage 61

4.5.4. Principaux utilisation et mode de prélèvement des PFL par les populations 62

4.5.6. Degré de sensibilisation des riverains sur le système d'exploitation 64

4.5.7. Intervention des populations dans l'amenagement 65

4.5.8. Effets de l'exploitation sur les populations riveraines 66

CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 67

5.1. CONCLUSIONS 68

5.2. RECOMMANDATIONS 68

BIBLIOGRAPHIE 71

LISTE DES TABLEAUX Page

Tableau 1: La possibilité forestière des essences retenues 11

Tableau 2: Prix de vente des différents produits agricoles cultivés dans la zone d'étude 20

Tableau 3: Calendrier agricole de la région de Djoum 21

Tableau 4: Prix de vente des animaux domestiques 22

Tableau 5: Prix de vente des espèces animales tuées 24

Tableau 6 : Taux d'échantillonnage par village 27

Tableau 7 : Liste des essences autorisées a l'exploitation pour la première assiette 32

Tableau 8 : Nombre de pieds abattus toute essence confondue 45

Tableau 9 : Volumes bruts (m3) produit par essences 45

Tableau 11 : Volumes évacués (m3) par essences 48

Tableau 12 : Prix unitaires par essences 49

Tableau 13 : Revenus commerciaux 50

Tableau 14 : Taxes d'abattage 51

Tableau 15 : Coefficient de commercialisation par essence 52

Tableau 16 : Nom des essences utilisées par les populations riveraines 63

Tableau 17 : Proportion de prélèvement dans chaque site 64

Tableau 18 : Proportion de riverains connaissant le système d'exploitation en régie 65

LISTE DES FIGURES ET PHOTOS Page

Figures

Figure 1: Distribution de la production nette (tige/ha) dans la forét communale de Djoum. .. 12

Figure 2: Localisation de la forét communale de Djoum. 15

Figure 3: Courbe Ombrothermique de la localité de Sangmelima pour l'an 2001. 17

Figure 4 : Départ prospection 33

Figure 5 : Exemple de sorti de pieds 35

Figure 6: Différentes entailles d'abattage 38

Figure 7 : Partie d'une souche 39

Figure 8: Ouverture d'un contrefort et abattage de l'arbre 40

Photos

Photo 1 : Marque d'exploitation sur le bout d'un Padouk rouge a savoir : 43

LISTE DES ANNEXES Page

Annexe 1 : Questionnaire d'enquête dans les villages 75

Annexe 2 : Fiche DF10 (volumes brut ou DF10) 77

Annexe 3 : Fiche de traitement (volumes traitement) 78

Annexe 4 : Fiche évacuation 79

Annexe 5 : Fiche de collecte de données de commercialisation 79

Annexe 6 : Fiche de calcul des taxes d'abattage 79

Annexe 7: Table de peuplement de la série de production 80

Annexe 8: Table de stock de la série de production de la forêt communale de Djoum 81

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES

ACFCAM : Association des Communes Forestières du Cameroun

Art: Article

CDB : Convention sur la Diversité Biologique

CFC : Cellule de Foresterie Communale

COMIFAC : Commission des Foréts d'Afrique Centrale

CTFC : Centre Technique de la Forét Communale

CRD : Commune Rurale de Djoum

CUF : Cameroon United Forests

DAM: Diamètre Minimum Aménagement

DME : Diamètre Minimum d'Exploitabilité

FASA : Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FC : Forét Communale

GDF : Gestion Durable des Foréts

GTZ : Deutsche Gesellschaft fir Technische Zusammenarbeit

MINFOF : Ministère des Foréts et de la Faune

PFL : Produit Forestier Ligneux

PFNL : Produit Forestier Non Ligneux

SCDB : Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique

UFA : Unité Forestière d'Aménagement

UFE : Unité Forestière d'Exploitation

RESUME

L'objectif de la présente étude, qui s'est déroulée dans l'arrondissement de Djoum, du 1er juin au 30 novembre 2010, était d'analyser le système d'exploitation et de commercialisation du bois adopté par la commune de Djoum. Pour atteindre cet objectif, la description des opérations d'exploitations forestières du bois, l'analyse de l'exploitation du bois, l'analyse de la commercialisation du bois, l'examen de l'efficacité du système de suivi et de contrôle de l'exploitation et la documentation des avantages et des inconvénients du système en régie et son effet sur l'amélioration du niveau de vie des populations riveraines a la forêt ont été nécessaires. Les différentes méthodologies employées reposaient entre autre sur une mesure du volume de bois brut abattu, du volume de bois traité sur parc et du volume de bois évacué, une estimation du revenu généré et du coefficient de commercialisation par essence suivant les volumes de bois abattu et évacué. Il en ressort que la CUF qui est l'exploitant gérant de la forêt communale de Djoum et l'acheteur du bois communal, s'occupe de toutes les activités d'exploitation a savoir la prospection, l'abattage, le débardage, le traitement parc et l'évacuation, dans le strict respect du cahier de charge. Sur une période de trois mois, la CUF a abattu un volume total brut de 12284,519 m3 et a évacué un volume total de 10554,045 m3 qui a généré a la mairie un revenu total de 43.944.742 FCFA. La tracabilité se fait au niveau du chantier a l'aide des rapports de production rédigés a chaque étape d'exploitation qui sont conservés et analysés par le chef chantier. Cette technique présente encore quelques lacunes. Le système d'exploitation en régie d'entreprise confère beaucoup d'avantages a la mairie de Djoum car il permet a la fois d'optimiser les coüts d'exploitation, de générer des revenus importants et d'améliorer le niveau de vie des populations riveraines. Les inconvénients que pose ce système sont liés a une mauvaise planification des activités d'exploitation au niveau du chantier qui cause certains dégâts sur la ressource et une faible participation des populations a l'aménagement de la forêt suite a une insuffisance des campagnes de sensibilisation. Nous avons ainsi proposé a l'administration des forêts l'application rigoureuse des différentes lois régissant l'exploitation des produits forestiers ligneux prélevés dans la zone; a la commune de Djoum d'être plus stricte dans le choix des sociétés d'exploitation en penchant plus pour celles disposant d'une certification; a la CUF d'utiliser un système de suivi par étiquète pour un meilleur suivi du bois.

ABSTRACT

The objective of the present study, that took place in the Djoum Sub Division, from the 1st June to the 30th November 2010, was to analyse the timber exploitation and commercialisation systems adopted by the Djoum Council. Specifically, it was necessary to describe the logging operations, to analyse the timber exploitation and commercialisation, to review the monitoring and control system effectiveness, and to document the advantages and disadvantages of the system in place and its effect on the improvement of living conditions of local population. In order to attain these objectives, the gross volume of exploited timber, the volume of timber processed in the park and the volume of timber evacuated were evaluated. Furthermore, we estimated the revenue generated and the commercialisation coefficients for each exploited tree species. Results reveal that exploitation operations (prospection, felling, unloading, park processing and evacuation) are carried out by the Cameroon United Forest, which is the main forest exploiter of the Djoum communal forest. During the study period, a gross volume of 12284,519 m3 of timber was felled and a total volume of 10554,045 m3 was evacuated. This has generated a revenue of 43.944.742 FCFA to the council. Traceability is done at the level of the forest with the aid of production reports written at the end of each exploitation stages. But, this technique presents some weaknesses. The adopted exploitation system confers several advantages to the Djoum council since it permits to increase exploitation costs, generate important revenue and ameliorate the living conditions of the neighbouring population. The disadvantages faced by this system are due to the poor planification of exploitation activities at the level of the forest. This latter causes certain destructions on the timber resource. We also notice the low participation of rural population in the management of the forest. In view of these lackings, we propose to the forest administration, the reinforcement of laws governing forest exploitation (harvesting of timber forest products) in this area; to the Djoum council, to be much more strict with regards to the selection of exploitation companies, laying more emphasis on certified exploitation companies; and to the CUF, to use a the `label' monitoring method of timber for easy traceability.

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

1.1. CONTEXTE

Le Cameroun dispose de 47,5 millions d'hectares de forêts. La forêt tropicale occupe 40% du territoire national, contre 44 % de savane. L'espace dédié a la conservation occupe 14% du territoire national tandis que les forêts de production permanente couvrent quelques 6 millions d`hectares (Alternatives Durables, 2010). Les forêts de production couvrent une superficie de 22,5 millions d'hectares dont 14 millions sont exploitables (Alternatives Durables, 2010). La zone de forêt humide camerounaise contient des écosystèmes qui sont parmi les plus diversifiés d'Afrique (Alpert, 1993) et fournit aux populations locales divers produits forestiers non ligneux (PFNL) (Koppert et al., 1993; Doucet et Koufani, 1997; Ngala, 1997) et ligneux (PFL). Ces forêts renferment une biodiversité extraordinaire qui constitue un potentiel inestimable pour le développement socio-économique de la région (SCDB et COMIFAC, 2009), par conséquent, elles devraient être gérées durablement.

Au cours de la conférence de Rio de Janeiro de 1992 oü la convention sur la diversité biologique (CDB) a été signée, la résolution portant sur la gestion durable des ressources naturelles et la décentralisation de la gestion de ces ressources a été adoptée (Alternatives Durables, 2010). Plusieurs études ont souligné les vertus de la décentralisation considérée comme un moyen de donner aux populations locales plus de droit sur les ressources naturelles (Anderson et al., 2006), un processus essentiel pour la réduction de la pauvreté (Steiner, 2007) ou comme une reforme visant a améliorer la participation des populations pour une gouvernance locale efficace et équitable (Ribot, 2003). L'émergence du concept de gestion durable des forêts (GDF) a donc permis d'étendre la portée de la gestion forestière classique, jusque-la confinée aux seules essences ligneuses commerciales, vers d'autres produits et services de la forêt (Wiersum, 1995; Barrette et al., 1996; Berlyn et Ashton, 1996; Wang, 2004). La forêt n'est plus considérée comme un simple réservoir de bois, mais davantage comme un milieu offrant une multitude de services au public et a l'environnement (Hummel et Sizykh, 1997).

Le Cameroun en tant que l'un des pays ayant ratifié la convention de Rio, a manifesté son souci de décentraliser la gestion des ressources forestières en mettant en place des instruments légaux permettant a ses partenaires et autres parties prenantes de contribuer a cette gestion durable. Ainsi, la loi No. 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des Forêts, de la Faune et de la Pêche et le Décret No. 95/531/PM du 20 aoüt 1995 fixant les modalités d'application du régime des forêts ouvrent le droit de gestion de la propriété forestière aux Communes (MINFOF/GTZ, 2008). En mai 2006, se sont tenues a Yaoundé les premières

assises de la forét communale faisant suite à la création d'une association des communes forestières du Cameroun (ACFCAM). Un mois plus tard a eu lieu le lancement du projet de partenariat FSC - GTZ d'appui à la gestion durable et à la certification des foréts communales (Nguenang et al., 2007).

Vingt et une communes sont déjà engagées dans le processus de foréts communales au Cameroun et six ont déjà été officiellement classées (Nguenang et al., 2007). Par décret N° 2002/1070/PM/ du 19 juin 2002, une portion de forét de 15270 ha a été classée dans le domaine privé de la commune de Djoum. Consciente des enjeux actuels de la gestion durable des foréts, la commune de Djoum possède un plan d'aménagement approuvé pour sa forét communale. Le système d'exploitation du bois a été élaboré par la commune conformément aux textes légaux. Ce dernier tient compte du contexte socio-économique de la commune et nécessite une analyse minutieuse pour une gestion durable et génératrice de revenus (Plan, 2009).

1.2. PROBLEMATIQUE

L'industrie forestière a été et est encore actuellement pour bon nombre de pays tropicaux, une des principales sources de revenus de l'économie : la forét et le secteur industriel forestier contribuent en moyenne à 2,7 % du PIB et à bien d'avantages dans les dix grands pays producteurs (FAO, 1995). Au Cameroun, le secteur forestier apparaIt comme l'un des principaux supports du développement économique avec près de 12% du PIB (Alternatives Durables, 2010). Mais, la crise économique et l'explosion démographique ont rendu le Cameroun encore plus dépendant de ses ressources biologiques notamment les foréts (FAO, 2003; Vives, 2003). Ce qui a attiré de nombreuses entreprises d'exploitation forestière qui n'opèrent pas toujours selon les principes de gestion durable (SCDB et COMIFAC, 2009). L'émergence de la foresterie communale laisse donc entrevoir non seulement de larges possibilités en terme de développement local par la rentabilisation de la multifonctionnalité de la forét, mais aussi en terme d'augmentation de la surface de forét sous aménagement durable (Nguenang et al., 2007). Cette gestion décentralisée des ressources forestières permet aussi de passer de l'étape de la démocratie représentative oü les citoyens se considèrent plus comme des sujets, à l'étape de la démocratie participative oü les citoyens sont de véritables acteurs et participent effectivement à la prise de décision (Abouem et al., 2007).

Cependant, plusieurs études sur la fiscalité forestière décentralisée au Cameroun, ont relevé des manquements sérieux du fait de la mauvaise gouvernance (Bigombé Logo, 2003,

2001; Ndjanyo et Majerowicz, 2004). En effet l'efficacité dans ce contexte implique que, les procédures et les institutions produisent des résultats qui répondent aux besoins de la société tout en faisant une meilleure utilisation des ressources a leur disposition (Nguenang et al., 2007). C'est la raison pour laquelle le système d'exploitation et de commercialisation du bois adopté par une commune doit être bien choisit. Le Centre Technique de la Forêt Communale (CTFC) a ainsi organisé les 24 et 25 septembre 2009 a Yaoundé, un atelier de formation sur l'exploitation et la commercialisation des bois des forêts communales (Plan, 2009). L'objectif était de fournir aux maires, maItres d'ouvrage, les outils d'aide a la décision dans le choix du mode d'exploitation et de commercialisation des bois communaux. L'administration en charge des forêts prévoit de ce fait quatre modalités d'exploitation du bois aux communes, notamment en régie, par vente de coupe, par permis d'exploitation et par autorisation personnelle de coupe (Art 52 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994). La stratégie commerciale quant a elle est élaborée par la commune afin de garantir pleinement son développement dans le secteur.

Le système d'exploitation élaboré et adopté par la commune de Djoum est une exploitation en régie du bois conformément aux dispositions des textes en vigueur, et la commercialisation du bois se fait par appel d'offre. Ce model étant particulier et unique en son genre pour la foresterie communale au Cameroun, il serait intéressant de l'analyser afin de mieux orienter les activités d'exploitation. La présente étude a donc été recommandée dans le but d'évaluer l'efficacité de ce système d'exploitation et de s'assurer qu'il participe activement a la gestion durable des ressources forestières en vue de l'amélioration des conditions de vie et de la réduction de la pauvreté en milieu rural (MINFOF/GTZ, 2008). Pour y parvenir, il serait judicieux de répondre aux questions suivantes :

- Quelle est la rentabilité du système de gestion forestière en régie pour la commune de Djoum?

- Permet-il de valoriser au maximum la ressource bois sur le plan économique ?

- Quel est l'enjeu social d'un tel système notamment au niveau de la participation des populations et de l'amélioration de leur niveau de vie?

1.3. OBJECTIFS

L'objectif global de cette étude est d'analyser le système d'exploitation et de commercialisation du bois mis en place par la commune de Djoum.

Spécifiquement, il s'agira de :


· Décrire les opérations d'exploitation forestière du bois ;

· Analyser l'exploitation du bois ;

· Analyser la commercialisation du bois ;

· Examiner l'efficacité du système de suivi et de contrôle de l'exploitation du bois ;

· Documenter les avantages et inconvénients du système en régie et son effet sur la participation et l'amélioration du niveau de vie des populations.

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE

L'analyse du système d'exploitation élaboré par la commune de Djoum revêt une multitude d'intérêts :

· Sur le plan administratif : Cette étude permettra de mettre a la disposition de l'administration en charge des forêts un nouveau model de gestion durable des ressources en forêt dense humide camerounaise.

· Sur le plan pratique : Cette évaluation permettra d'identifier les limites d'un tel système et d'orienter les activités d'exploitation pour une gestion durable des ressources dans la localité.

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

2.1. DEFINITION DES CONCEPTS

2.1.1. Aménagement forestier

La mise en oeuvre, sur la base d'objectifs et d'un plan arrêté au préalable, d'un certain nombre d'activités et d'investissements, en vue de la production soutenue de produits forestiers et de services, sans porter atteinte a la valeur intrinsèque, ni compromettre la productivité future de ladite forêt, et sans susciter d'effets indésirables sur l'environnement physique et social (Art 23 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.2. Concession forestière

Territoire sur lequel s'exerce la convention d'exploitation forestière. Elle peut être constituée d'une ou de plusieurs Unité Forestière d'Aménagement (UFA) (Art 47, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.3. Diversité biologique

Au sommet de Rio de Janeiro en 1992, la diversité biologique a été définie comme étant la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, les écosystèmes terrestres, marins et les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. La notion de diversité est liée a ce que les naturalistes appellent subjectivement la richesse d'un peuplement (Ramade, 1994). La diversité peut être divisée en trois catégories hiérarchiques : gène, espèce et écosystème.

2.1.4. Exploitation en régie Directe

Le concessionnaire est directement et exclusivement responsable de toutes les phases de l'exploitation de l'assiette de coupe (Plan, 2009).

2.1.5. Exploitation en régie d'entreprise

Le concessionnaire confie par contrat l'exploitation de son assiette de coupe a une entreprise agréée a cette profession par le MINFOF (Plan, 2009).

2.1.6. Exploitation par vente de coupe

Autorisation d'exploiter une superficie ne pouvant dépasser deux mille cinq cents (2500) hectares, un volume précis de bois vendu sur pied (Art 55, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.7. Exploitation par permis d'exploitation

Autorisation d'exploiter ou de récolter des quantités bien définies de produits forestiers dans une zone donnée. Ces produits peuvent être des produits spéciaux, du bois d'oeuvre dont le volume ne saurait dépasser 500 m3 bruts, du bois de chauffage et de perches a but lucratif (Art 56, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.8. Exploitation par autorisation personnelle de coupe

Autorisation délivrée a une personne physique, pour prélever des quantités de bois ne pouvant dépasser 30 m3 bruts, pour une utilisation personnelle non lucrative. Cette disposition ne s'applique pas aux riverains qui conservent leur droit d'usage (Art 57, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.9. Forêt

La forêt est un terrain comportant une couverture végétale dans laquelle prédominent les arbres, les arbustes et autres espèces susceptibles de fournir des produits autres qu'agricoles (Art 2 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994). En fonction de la pluviométrie on distingue les forêts denses humides sous pluviométrie supérieure a 1800 mm par an, les forêts tempérées rencontrées dans les régions tempérées et les forêts sèches installées dans les zones a pluviométrie comprise entre 800 et 1500 mm avec une saison sèche bien marquée (Bergonzini, 2004).

2.1.10. Forêt communale

Toute forêt faisant l'objet d'un acte de classement pour le compte de la commune concernée ou plantée par la commune (Art 30, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.11. Gestion durable

La gestion durable consiste a utiliser les forêts d'une manière et a une intensité telles qu'elles maintiennent leur diversité, leur productivité, leur capacité de régénération et leur vitalité. Cette gestion durable des forêts doit également permettre de maintenir leur capacité de satisfaire actuellement et pour le futur des fonctions écologiques économiques et sociales pertinentes au niveau local, National et mondial (FAO, 1994).

2.1.12. Produits forestiers

Produits végétaux ligneux et non ligneux, ainsi que des ressources fauniques et halieutiques tirées de la forét (Art 9, alinéa 1, de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994).

2.1.13. Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)

Toutes les matières biologiques à l'exception du bois qui est exploité à une échelle industrielle; c'est d'ailleurs pour cette raison que la FAO (1994) préfère les désigner par Produits Forestiers autres que le bois. Ces produits comprennent une grande diversité de produits utiles: aliments, épices, médicaments, fourrages, huiles essentielles, résines, gommes, latex, tanins, teintures, rotin, fibres, bambous et toutes sortes de produits animaux et de plantes ornementales (FAO, 1994) et du charbon de bois. C'est aussi tout bien d'origine biologique autre que le bois, dérivés des foréts, des autres terres boisées et des arbres hors forét (FAO, 1999).

2.1.14. Unité Forestière d'Aménagement (UFA)

L'UFA créée dans le cadre du code forestier 1994, est une zone du domaine forestier permanent. Elle est mise en oeuvre sur la base d'objectifs et de plan arrété au préalable, d'un certain nombre d'activités et d'investissement en vue de la production soutenue des produits et des services sans porter atteinte à la valeur intrinsèque ni compromettre la productivité futur de la dite forét, et sans susciter des effets indésirables sur l'environnement physique et social. Elles sont attribuées à travers une procédure d'appel d'offres à concurrence, pour une période de 15 ans renouvelable et exigent un plan de gestion forestier approuvé par l'autorité administrative (Ottou, 2009).

2.1.15. Volume brut

C'est le volume sur écorce du fût abattu, depuis la hauteur d'abattage jusqu'à la naissance de la première grosse branche (ONADEF, 1989)

2.1.16. Volume commercial

Encore appelé volume commercialisable, c'est le volume de bois effectivement commercialisé par l'exploitant (FAO, 1973).

2.2. TRAVAUX FORESTIERS ANTERIEURS

Les travaux forestiers antérieurs réalisés dans le massif forestier de Djoum sont ceux de l'inventaire forestier national de reconnaissance réalisés par l'ONADEF. Cet inventaire était un sondage a deux degrés réparti en phase. Notre zone d'étude a été couverte par la phase I. Un autre inventaire national a été réalisé de 2004 a 2005 par le MINFOF avec l'appui technique et financier de la FAO. C'était un sondage systématique stratifié de l'ensemble du pays. Le territoire national a été subdivisé en deux grandes strates sondées a des taux différents en raison de l'objectif initial de cet aménagement qui était celui d'avoir plus d'informations sur la zone forestière. On a eu ainsi :

- une strate septentrionale constituée de formations végétales ouvertes telles que les savanes humides et sèches et les zones montagneuses ;

- une strate méridionale constituée des formations forestières.

Dans la strate forestière, les unités d'échantillonnage étaient disposées de manière systématique a chaque 30' de latitude Nord et 15' de longitude Est. Le maillage ainsi constitué a permis d'identifier 235 unités d'échantillonnage dont quatre (194, 195, 218 et 219) encadrent notre zone d'étude.

Cette forét communale se trouve, selon cette étude, en zone de forét de transition ou forét congolaise qui couvre une superficie de 8 841 020 ha, avec un volume de bois brut de 366,5 m3 par hectare pour les essences principales de diamètre supérieur ou égal a 20 cm. Le volume exploitable quant a lui pour les mémes essences est de 59,2 m3 par hectare. Il est constitué en majorité des essences suivantes, par ordre d'importance : le Fraké, l'Emien, l'Ayous, le Tali, le Sapelli, l'Ilomba, l'Alep et le Dabéma (MEDINOF, 2008).

2.3. ESSENCES EXPLOITABLES DE LA FORET COMMUNALE DE

DJOUM

Le traitement des données d'inventaires issus du sondage forestier national a permis de générer une nouvelle distribution des effectifs et des volumes des essences principales par classe de diamètre pour la série de production de la forét communale de Djoum (Cf annexe 7 pour tables des peuplements et des stocks). Ainsi, les tables de peuplement et de stock de la série de production confirment les essences ci-après comme essences pionnières de ce massif forestier. Il s'agit de l'Emien, le Tali, l'Alep, le Fraké, le Movingui, le Dabema et le Padouk rouge (MEDINOF, 2008).

Il ressort également de ces données que l'Abam vrai est très faiblement représentées, sont exploitation entraInerait sa disparition a la seconde rotation ce qui risque alors de changer le faciès de cette forét. Par conséquent il sera interdit de l'exploitation pendant la première rotation (MEDINOF, 2008).

2.4. LA POSSIBILITE FORESTIERE

Sur la base des DMA fixé pour les 20 essences retenues pour le calcul de la possibilité, la table de stock de la série de production a été reprise et la possibilité forestière évaluée en excluant les volumes des arbres ayant atteint un diamètre d'au moins DME + 40 cm (bonus).

Nous avons trois essences qui ont vu leur diamètre d'exploitabilité augmenté d'une classe (Koto, Fraké et Emien). Une autre a vu son diamètre minimum d'exploitabilité augmenté de deux classes (Alep) et une dernière le Tali de trois classes (Tableau 1).

Tableau 1: La possibilité forestière des essences retenues

Essence

Code

DME

DMA

Possibilité

Bonus

Aiélé/Abel

1301

60

60

1 912

3 303

Alep

1304

50

70

19 765

26 033

Ayous/Obeche

1105

80

80

4 528

1 351

Bahia

1204

60

60

10 528

5 007

Bongo H (Olon)

1205

60

60

315

0

Dabéma

1310

60

60

9 164

25 075

Doussié blanc

1111

80

80

639

0

Emien

1316

50

60

45 366

48 168

Fraké/Limba

1320

60

70

30 407

11 607

Fromager/Ceiba

1321

50

50

317

7 359

Ilomba

1324

60

60

18 212

3 436

Kotibé

1118

50

50

141

0

Koto

1326

60

70

1 421

1 704

Longhi

1210

60

60

2 348

0

Mambodé

1332

50

50

891

1 407

Niové

1338

50

50

1 197

0

Okan

1341

60

60

5 125

9 224

Onzabili K

1342

50

50

437

636

Padouk rouge

1345

60

60

15 958

7 496

Tali

1346

50

80

9 925

77 876

TOTAL

 
 
 

178 597

229 683

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008) NB : DMA: Diamètre Minimum Aménagement

DME : Diamètre Minimum d'Exploitabilité

Le volume total exploitable (possibilité) pour les 20 essences retenues pour le calcul de la possibilité en tenant compte des DMA fixés, est de 178.597 m3 avec un bonus de 229.683 m3. Le prélèvement annuel moyen est de 5.953 m3 pour la possibilité et de 7.656 m3 pour le bonus.

La production nette de ce massif forestier est de 245.906 m3. Le bonus net quant a lui est supérieur a la production nette. Il se situe a 263.940 m3. La figure 1 présente la distribution de la production nette dans le massif.

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

Figure 1: Distribution de la production nette (tige/ha) dans la forêt communale de Djoum.

2.5. OPTION D'EXPLOITATION ADOPTEE

L'exploitation de la forêt communale de Djoum se fait à raison d'une AAC pour chaque mandat électoral. Cette option cadre bien avec les principes régissant l'élection des Maires dont le mandat est fixé à cinq ans. En effet, l'exécutif communal est le plus souvent élu et installé courant juillet-aoüt donc en milieu d'exercice budgétaire. Les premiers six mois passés avant le démarrage effectif de leur première année de travail doivent leur permettre de réaliser les inventaires d'exploitation et d'apprêter les dossiers de demande de permis annuel d'exploitation. Ainsi, l'assiette de coupe est exploitée la première année puis renouvelée et fermée la seconde année. L'exécutif aura ainsi à temps les moyens de réaliser son programme pendant la troisième et la quatrième année et d'exécuter les autres activités sylvicoles. Il convient de noter qu'en cas de prorogation de mandat, le Maire en poste ne pourra pas solliciter une nouvelle assiette de coupe étant entendu que la prorogation ne pourra jamais aller au-delà de cinq ans.

Par ailleurs, au cours d'un même mandat et en cas d'indisponibilité ou de décès du Maire, le nouveau maire élu ne pourra prétendre à l'exploitation d'une assiette de coupe que si son prédécesseur ne l'avait pas déjà réalisé (MEDINOF, 2008).

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODE

3.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

3.1.1. Localisation géographique

Située dans la Région du Sud, Département du Dja et Lobo, Arrondissement de Djoum, a 2°39'50» de latitude Nord et 12°40'02» de longitude Est, la Commune de Djoum couvre une superficie de 5423,9 km2, soit 542 390 ha. Elle est distante de Sangmélima, le chef lieu du Département d'environ 105 km et est limitée:

- Au Nord par le fleuve Dja ;

- Au Sud par l'Arrondissement d'Oveng ;

- A l'Est par l'Arrondissement de Mintom ;

- A l'Ouest par la Commune de Meyomessi.

La Forét Communale de Djoum est située a 30 km a vol d'oiseau au Sud-Ouest de la réserve du Dja et a 15 km au Nord-Est du Parc National de Kom anciennement connu sous le nom de Sanctuaire a gorille de Mengamé (voir figure 2).

Source: Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008) Figure 2: Localisation de la forêt communale de Djoum.

3.1.2. Elements biophysique

3.1.2.1. Topographie

Dans l'ensemble, le relief de la Région du Sud est dominé par le plateau sud camerounais avec une altitude variant entre 0 et 1000 m.

On rencontre, particulièrement dans les régions d'Ebolowa et d'Ambam, une succession de collines convexes dont l'altitude varie entre 650 et 1 000 m, rompue par quelques terrains plus ou moins plats. On observe aussi beaucoup de zones marécageuses au fond des vallées (MEDINOF., 2008)

La forét communale de Djoum se trouve de manière générale, dans une zone plane appartenant au plateau Sud - Camerounais. L'altitude moyenne oscille autour de 600 m avec cependant ça et là des collines plus ou moins importantes. Les sommets les plus culminants de ce massif sont NGOA (922 m d'altitude) et un peu à côté de la forét Nkout à 882 m (MEDINOF, 2008)

3.1.2.2. Climat

Le climat de la localité de Djoum appartient à celui du domaine équatorial de type guinéen. C'est un climat à quatre saisons du plateau sud camerounais. Sa température moyenne est de 25°C avec une amplitude de 2 à 3°C. L'humidité relative moyenne annuelle est de 81% et les précipitations oscillent entre 1 500 et 3 000 mm/an.

Il pleut donc toute l'année avec deux maxima, l'un en octobre (grande saison des pluies) et l'autre en mars-avril (petite saison des pluies).

Les maxima de sècheresse se situent en décembre janvier (grande saison sèche) et en juillet-aoüt (petite saison sèche). On constate d'importants phénomènes de pénuries d'eau potable à certaines périodes de l'année (MEDINOF, 2008).

L'évolution des précipitations moyennes mensuelles et des températures moyennes mensuelles au cours d'une année est représentée dans la figure 3.

Precipitations (en mm)

400

250

200

350

300

150

100

50

0

Janvier

Fevrier

Précipitaions (en mm) Températures (en °C)

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

AoCit

Septembre

Octobre

Novembre

Decembre

200

25

75

50

0

175

150

125

100

Temp6ratures (en °C)

Source: Station météorologique de Sangmelima

Figure 3: Courbe Ombrothermique de la localité de Sangmelima pour l'an 2001.

3.1.2.3. Les sols

Les sols identifiés dans la localité de Djoum sont des sols ferralitiques typiques moyennement et fortement désaturés, de couleur brun jaune. Ce sont des sols acides caractérisés par une faible teneur en éléments nutritifs et une capacité d'échange en cation relativement basse. Ils ont des teneurs en azote très faibles du fait de la dégradation rapide de la matière organique. Ils sont généralement déficients en phosphore. L'on y retrouve également des sols hydromorphes situés dans les bas fonds ainsi que des sols sableux ou sablo-argileux très pauvres.

Ces sols ont une faible valeur agricole et leur mise en valeur nécessite un investissement important. L'utilisation des engrais sur ces sols doit être accompagné d'amendement organique et calcique pour améliorer la rétention des nutriments et diminuer l'acidité (MEDINOF, 2008)..

3.1.2.4. Hydrographie

La zone d'étude s'étend sur deux bassins hydrographiques : celui du Dja au Nord et surtout celui d'Ayina au Sud. Les cours d'eau sont répartis aussi en fonction de cette

distribution. Ceux qui sont au nord sont des affluents du Dja et ceux au sud de cette forét sont des affluents d'Ayina. On en rencontre principalement comme affluents du Dja les cours d'eau Ngoundou, Ntotok et Abiete. Les autres affluents de Miete qui se jette dans Ayina au sud sont : Lazibi, Leidjo, Ndameben, Otong Bissa, Nkoulouvena (MEDINOF., 2008). Il faut reconnaItre que beaucoup de ces cours d'eau n'ont pas de noms sur les cartes au 1/200 000ème.

3.1.2.5. Végétation

Les formations végétales rencontrées dans la zone d'étude sont celles de la forét congolaise encore qualifiées de forét dense humide sempervirente, alternant avec la forét semi décidue.

La première se caractérise par une forte densité d'arbres a l'hectare et de nombreuses essences de valeurs avec une hauteur de canopée estimée a environ 50 m. Les familles dominantes sont entre autre les Méliacées et Sterculiacées.

La seconde, moins complexe que la première du point de vue de la richesse floristique, se caractérise par une hauteur de canopée estimée a 40 m et les familles dominantes sont les Combrétacées, Sterculiacées et Ochnacées, perdant leur feuillage en saison sèche. Parmi les essences présentes dans la zone d'étude, on peut citer : le Moabi (Baillonnella toxisperma), le Padouk (Pterocarpus soyauxii), le Movingui (Distemonanthus benthamianus), le Tali (Erythrophleum suaveolens), le Sapelli (Entandrophragma cylindicum), le Sipo (Entandrophragma utile), le Bibolo (Lovoa trichilioides), l'Iroko (Milicia excelsa), le Kossipo (Entandrophragma candolei), l'Okan (Cilicodiscus gabonensis), l'Ilomba (Pycnanthus angolensis), le Fraké (Terminalia superba), le Bilinga (Nauclea diderrichii), etc (MEDINOF, 2008).

L'importance du réseau hydrographique a certains endroits et l'hydromorphie des sols dans les bas fonds influent sur la végétation qui se caractérise alors par des superficies de foréts marécageuses inondées temporairement le long des cours d'eau qui sont pour la plupart encaissés.

Les PFNL retrouvés dans le massif forestier communal sont nombreux, on y retrouve : le rotin, le bambou, les feuilles de Marantacées et l'Okok (Gnetum africanum), a côté des arbres a usage domestique tels que l'Andok (Irvingia gabonensis), le Djangsang (Riccinodendron heudolotti), et le Moabi (Baillonella toxisperma) (MEDINOF, 2008)

3.1.2.6. Faune

D'après les enquêtes participatives, on rencontre une faune très diversifiée. On peut citer entre autre : les Singes (Cercopithecus spp.), les céphalophes (Cephalophus spp.), de Pangolins géant (Manis gigantea), Potamochère (Potamochoerus porcus) et l'Hylochère (Hylochoerus meinertzhageni), l'Athérure (Atherus africanus), l'Aulacode (Thryonomis swinderianus), la tortue (Emys orbicularis), le Python ( Phyton molurus bivillatus) appelé localement serpent boa, vipère (Bitis gabonensis), etc (MEDINOF, 2008).

Les grands mammifères ont disparus de cette forêt a cause de l'intensité du braconnage. On note malgré cela, la présence de certains a plus de 60 km des villages: c'est le cas de l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis), du gorille (Gorilla gorilla) et du chimpanzé (Pan troglodytes).

Les rivières sont poissonneuses, la pêche s'effectue a l'aide de la technique de barrage, essentiellement pratiquée par les femmes. L'ethnie des Kaka pratique la grande pêche dans les rivières Ayina et Dja.

3.1.3. Milieu humain

3.1.3.1. Description de la population

L'arrondissement de Djoum est sub-divisé en trois cantons (Zaman, Bulu et Fang) répartis sur 44 villages et hameaux dont 19 présenteraient moins de 300 habitants. La densité de la population ne dépasse pas 6 habitants/km2, selon le recensement de 1987. Les groupes ethniques dominants sont les Fang, les Bulu, les Zamane. Les Baka et les Kaka y sont considérés comme des minorités (MEDINOF, 2008).

3.1.3.2. Activités de la population

Les populations de la zone d'étude se livrent a des activités telles que l'agriculture, la pêche, l'élevage, la chasse, et la cueillette. Ces activités sont également génératrices de revenus pour la population.

3.1.3.2.1. Activités agricoles

Dans toute la région, le système de production est extensif. Il est caractérisé par l'absence de mécanisation, la petite taille des exploitations et une faible utilisation des intrants. Les activités agricoles reposent essentiellement sur les cultures vivrières et les cultures de rente (cacao, palmier a huile).

a) Les cultures vivrières

L'agriculture itinérante sur brülis est la seule technique utilisée pour les cultures vivrières. Il existe deux saisons de culture par an. Les populations riveraines cultivent essentiellement les féculents (manioc, macabo, plantain, igname, patates, etc.) le plus souvent retrouvés en cultures associées. L'arachide se cultive en association avec le mais, le gombo, le manioc, le macabo, et le plantain. Les cultures individuelles concernent plutôt le bananier plantain, l'igname et la pomme de terre. Les cultures fruitières (oranger, mandarinier, safoutier, manguier et avocatier) tiennent une place non négligeable et rentrent largement dans la gamme des produits vivriers commercialisés (voir tableau 2).

Tableau 2: Prix de vente des différents produits agricoles cultivés dans la zone d'étude

Non commun

Nom vernaculaire

Prix de vente en Fcfa

Arachide

Owondo

15 a 18 000 le sac

Mals

Fon

4 a 7 000 le sac

Manioc

Mbon

4 a 6 000 le sac

Concombre

Ngoan

15 a 20 000 le sac

Macabo

Ekabe

2 000 la carapace, 6 000 le filet

Igname

Engom

3 000 la carapace

Patate

Ndoua

2 000 la carapace

Banane douce

Adjoué

800 a 1 500

Banane plantain

Ekon

2 500 a 3 500

Avocatier

Fiot

3 000 le filet

Oranger

Ofoumbi

4 a 5 000 le filet

Safoutier

Sa

5 a 8 000 le filet

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

La transformation du manioc et du mals se fait par les femmes. Le manioc est transformé en baton et en couscous de manioc. Le mals sec est transformé en couscous de mals. Tous ces produits transformés sont vendus et consommés par les populations.

Le calendrier agricole dépend du type de culture et des campagnes agricoles (cultures vivrières ou de rente). En ce qui concerne les cultures de rente, il existe les périodes de récolte oü l'intensité du travail est maximum mais les activités d'entretien peuvent s'étendre sur toute l'année comme indiqué dans le tableau 3.

Tableau 3: Calendrier agricole de la région de Djoum

Activités annuelles

MOIS DE L'ANNEE

 

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Culture de rente (cacaoculture)

Défrichage

X

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Plantation/ Semis

 
 

X

X

X

 
 
 
 
 
 
 

Entretien

 
 

X

X

X

X

X

 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 

X

X

X

X

X

Culture vivrière (grande campagne)

Défrichage

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Abattage/Brulis/Nettoyage

 

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Plantation

 
 

X

X

 
 
 
 
 
 
 
 

Entretien

 
 
 

X

X

 
 
 
 
 
 
 

Récolte

 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 
 

Culture vivrière (petite campagne)

Défrichage

 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 
 

Abattage/Brulis/Nettoyage

 
 
 
 
 
 

X

X

 
 
 
 

Plantation

 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 
 

Entretien

 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

X

X

 

Source: Plan d'Aménagement de la FC de Djoum(2008)

b) Les cultures de rente

La culture du cacao est pratiquée dans tous les villages riverains de la forét communale. C'est une activité réservée aux hommes. Les surfaces cultivées varient de 1 a 20 ha en moyenne.

Le prix d'achat libéralisé depuis deux décennies varie de 500 a 1000 Fcfa par kg de fèves de cacao séchées. Les revenus annuels procurés aux familles productrices sont fonction des superficies plantées et vont de 300 000 a plus de 3 000 000 Fcfa.

Pendant la période de travail du cacao, les propriétaires de grandes plantations font le plus souvent appel a une main d'oeuvre temporaire non originaire de la région. Il s'agit de la colonie anglophone venue des provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils étaient au départ utilisés uniquement pour défricher les cacaoyères et étaient alors payés a la tache au moment des ventes. Le système a évolué au point qu'aujourd'hui, ils font tout le travail du défrichage a la récolte. Ils se partagent alors la production a part égale avec les propriétaires. D'autres prennent méme en location les plantations et la production leur revient entièrement pendant la durée de la location. Ce système d'affermage est très combattu par les autorités administratives de la région (MEDINOF, 2008).

3.1.3.2.2. La pèche

Contrairement aux autres activités des populations, la péche est pratiquée tant par les hommes que par les femmes.

La méthode plus utilisée par les femmes est la péche a barrage le long des petits cours d'eau autour des villages. Les produits sont destinés uniquement a l'autoconsommation.

Les hommes quant a eux péchent avec les cannes, les filets les barrages avec battues le long des grands cours d'eau de ce massif que sont Miete et Ayina et long desquels on rencontre des campements habités. On y rencontre une multitude d'espèces : les carpes, les tilapias, les silures, les crocodiles et les brochets. Les produits de cette péche sont destinés principalement a la consommation familiale. Mais, une partie est aussi vendue sous forme de paquets boucanés quand les prises ont été fructueuses. Cette péche reste artisanale et est plus pratiquée par les minorités Kaka (MEDINOF, 2008).

3.1.3.2.3. L'élevage

L'élevage traditionnel est pratiqué dans la localité. Les animaux sont laissés en divagation. Les principales espèces animales élevées sont : porc, mouton, chèvre, poule dont les prix de vente sont présentés dans le tableau 4.

Tableau 4: Prix de vente des animaux domestiques

Nom scientifique

Espèces élevées

Nom vernaculaire

Prix de vente en Fcfa

Gallus gallus

Poulets

Koup

3 000

Capra hircus

Chèvres

Ekala

15 000 - 20 000

Ovis aries

Moutons

Ntomba

20 000 - 25 000

Sus scrofa domesticus

Cochons

Ngoué

30 000 - 45 000

Anas platyrhynchos

Canards

Elolé

4 000 - 6 000

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

3.1.3.2.4. La chasse

La chasse est très répandue dans les us et coutumes locaux. Anciennement pratiquée a titre de subsistance, elle fait actuellement l'objet d'un grand trafic, brassant d'importantes

quantités de gibier et générant un considérable profit immédiat. Elle est surtout pratiquée par les hommes.

Les techniques de chasse utilisées sont : le fusil, de plus en plus répandu, le piège individuel ou le piège associé a la barrière. Cette dernière technique de chasse est le plus souvent utilisée pour protéger les cultures villageoises des prédateurs comme les rongeurs. Les barrières sont également placées en pleine brousse et peuvent compter en ligne de plus de cent pièges.

Les produits de cette chasse sont destinés soit a la consommation familiale, au petit commerce, aux offrandes, sacrifices, dot ou commerce a plus grande échelle, alimentant la ville de Djoum, Sangmélima et méme Yaoundé. Il faut noter que cette chasse n'est pas réglementée et demanderait qu'une étude plus approfondie soit menée pour évaluer la pression exercée sur la faune des environs (Parc Nationaux de Kom et Réserve de la Biosphère du Dja). Les chasseurs reconnus dans la zone sont en majorité autochtones mais il arrive que les militaires installés a Eleng, partent en forét pour poser quelques pièges (MEDINOF, 2008).

Les populations locales préfèrent en général, la viande fraIche a la viande fumée. Cela contribue donc a intensifier la pression sur les espèces chassées, étant donné qu'il n'existe pas de moyen pour conserver la viande a l'état frais. Le gibier est soit consommé localement, soit commercialisé (voit tableau 5). Comme nous l'avons souligné pour les produits vivriers, le développement industriel de la région avec les demandes grandissantes en protéines animales qui y sont liées, va également susciter une pression plus intense sur la faune de la forét communale (MEDINOF, 2008).

Tableau 5: Prix de vente des espèces animales tuées

Nom scientifique

Nom pilote

Statut CITES

Prix de vente Fcfa

Atherurus africanus

Athérure

 

2 500

Cephalophus Callipygus

Céphalophe de Peters

 

1 500 le gigot

Cephalophus dorsalis

C. a bande dorsale noire

 

1 500 le gigot

Cephalophus monticola

C. bleue

 

2 000

Cephalophus nigrifons

C. a front noir

 

2 000

Cephalophus sylvicultor

C. a dos jaune

Protégée

1 500 le gigot

Cercocerbus agilis

Cercocèbe agile

 

2 500

Cephalophus Callipygus

 
 

2 500

Cercopithecus cephus

Moustac

 

2 500

Cercopithecus neglectus

Singe de Brazza

 

2 500

Cercopithecus nictitans

Hocheur

 

2 500

Colobus guereza

Magistrat

Protégée

2 500

Gorilla gorilla

Gorille

Protégée

2 000 le gigot

Hyemoschus aquaticus

Chevrotain aquatique

Protégée

1 500 le gigot

Loxodonta africana cyclotis

Eléphant de forêt

Protégée

2 000 le gigot

Manis gigantea

Pangolin géant

Protégée

2 000 le gigot

Mandrilus sp.

Mandrill

Protégée

2 000 le gigot

Pan troglodytes

Chimpanzé

Protégée

3 500 le gigot

Panthera pardus

Panthère

Protégée

3 500 le gigot

Potamochoerus porcus

Potamochère

Protégée

2 000 le gigot

Tragelaphus spekei

Sitatunga

Protégée

1 500 le gigot

Varanus nilotica

Varan

Protégée

3 500 a 7 000

Bitis gabonica

Vipère

Protégée

3 000

Osteoleamus tetrapsis

Crocodile

Protégée

10 000 a 25 000

Viverra civetta

Civette

Protégée

1 500

Tryonomys swinderianus

Aulacode

 

2 500

Francolinus sp.

Perdrix

 

500

Kinixis sp.

Tortue

 

1 500

 

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum(2008)

Les résultats de l'enquête socio-économique, nous indiquent qu'actuellement, les populations riveraines sont obligées de parcourir des distances de plus en plus importantes pour trouver le grand gibier en forêt. En effet, les techniques de chasse utilisées ne sont pas durables. Une personne peut, a elle seule, poser une centaine de pièges a cable, sans même

pouvoir les relever et d'autres, partent a la chasse, accompagné d'une meute d'une bonne quinzaine de chiens qui ne laisse rien sur leur passage. Les chasseurs se dirigent donc vers les espaces plus abondants en gibiers tels que le Parc National de Kom, au Sud-Ouest de l'axe Djoum-Oveng ou encore l'UFA 09-004 A, au Sud-Est de la forét communale (MEDINOF, 2008).

Les lignes de pièges sont généralement disposées en périphérie des cultures de rente en forét pour protéger les récoltes des prédateurs. Etant donné que leurs champs sont un peu éloignés des habitations et que la fréquence des travaux agricoles n'est pas constante, les animaux piégés se décomposent sur place et ne seront donc pas consommés. Contrairement a la chasse au fusil qui est sélective, le piège a cable attrape méme des espèces animales qui, traditionnellement, ne sont pas consommées. De plus, les captures avec cette technique ne différencient pas les espèces ordinaires, des espèces protégées. Les chasseurs eux-mémes, ne maItrisent pas l'utilité d'épargner les animaux en voie de disparition (MEDINOF, 2008).

3.1.4. Exploitation et industries forestières

L'activité industrielle concerne essentiellement l'exploitation forestière et dans une moindre mesure l'extraction de sable. Il faut noter la présence des sociétés forestières qui exploitent les UFA de la localité:

- La SFID exploite les concessions 09-007 et 09-008 des Ets MPACKO, 09-004 a, 09- 005 b, 09-005 a et 09-003 des sociétés forestières SOCIB et LOREMA connues plus sous l'appellation du massif forestier Djoum-Mintom et se trouvant a la limite Est de la forét communale;

- la COFA concessionnaire de l'UFA 09 004 B se trouvant a la limite sud de cette forét communale ;

- la Société Forestière Fanga propriétaire de l'UFA 09.006 ;

- la Société Forestière de Bonjongo dans les UFA 09-009 et 09-010 ;

- la Société Forestière METO'O et Fils dans l'UFA 09-012 ;

- la société Forestière SIBM qui exploite l'UFA 09 011.

La SFID possède également une scierie d'une capacité annuelle de 60 000 m3 de grumes a Endengue sur la route Djoum - Sangmélima.

3.2. MATERIEL ET METHODES

3.2.1. Données de sources secondaires

Les données secondaires sont issues des documents relatifs a la zone d'étude et au sujet de recherche. Pour ce faire, internet, les bibliothèques de la délégation départementale des Eaux, Foréts et de la Faune du Dja et Lobo, de la commune de Djoum et du Département de Foresterie de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang ont été mis a contribution.

3.2.2. Données de sources primaires

La collecte des données primaires a été réalisée en deux étapes :

- La première étape a consisté a des entretiens directs avec les acteurs directement impliqués dans la gestion des ressources notamment le maire et ses collaborateurs, ainsi que les populations riveraines a la forét communale. Ces entretiens portaient sur la gestion durable du bois exploité dans la forét communale, la participation des populations et les retombés du système d'exploitation.

- La deuxième étape quant a elle a consisté a la récolte des informations relatives aux opérations d'exploitation du bois, a la commercialisation du bois, au système de suivi de l'exploitation et aux revenus générés par le système.

3.2.2.1. Entretien avec le maire et ses collaborateurs

Le but de cet entretien a été de comprendre au mieux le système d'exploitation du bois, d'identifier les acteurs impliqués dans le système de suivi et de contrôle de l'exploitation, d'identifier les différentes étapes d'exploitation. Ces entretiens se sont déroulés de facon individuelle.

3.2.2.2. Choix et localisation des villages d'enquêtes

Tous les villages exercant leurs droits d'usage dans le massif ont été répertoriés et localisés. Suivant la proximité de la ville de Djoum, la réalisation des entretiens s'est faite dans 12 des 17 villages riverains a la forét communale de Djoum, soit un pourcentage d'environ 70,58%. On a choisit huit villages sur les 11 du canton Fang (Nkan, Minko'o, Akontangan, Djop, Doum, Ayene, Mfem, Essong) et quatre villages sur les six du canton Zaman (Akom, Akak, Eleng, Meyos obam).

3.2.2.3. Unités d'enquêtes

Le conseil des notables constitue l'unité d'enquête. Ce sont ces derniers qui représentent le village lors des réunions entre les autorités communales et les populations riveraines. D'autre part, le conseil des notables est constitué de personnes ressources qui connaissent toutes les activités menées dans le village et sont capables de retracer sa vie.

3.2.2.4. Types d'entretien

Pendant le déroulement de l'étude dans les villages riverains à la forêt communale de Djoum, nous avons procédé aux entretiens individuels. Ces entretiens portaient sur leurs droits d'usage dans la forêt communale, leur connaissance du système d'exploitation, leur participation dans la gestion des ressources, les avantages qu'ils tirent de l'exploitation et de la commercialisation du bois, les difficultés rencontrées vis-à-vis du système (voir annexe 1 pour Questionnaire). Le nombre de répondants, choisi selon leur disponibilité, variait entre deux et sept et le taux d'échantillonnage total a été de 44,9% comme présenté dans le tableau 6.

Tableau 6 : Taux d'échantillonnage par village

Villages

Nombre de notables du conseil de notables

Nombre de

répondants

Taux d'échantillonnage (%)

Nkan

8

3

37,5

Minko'o

10

4

40

Akontangan

5

2

40

Djop

7

2

28,57

Doum

9

4

44,44

Ayene

9

2

22,22

Mfem

10

6

60

Essong

8

5

62,5

Akom

8

3

37,5

Akak

7

2

28,57

Eleng

7

4

57,14

Meyos obam

10

7

70

Total

98

44

44,9%

 

3.2.2.5. Données d'exploitation du bois

3.2.2.5.1. Matériels

Le matériel utilisé était constitué :

. D'une boussole pour le tracé des layons ;


· Des rubans de 5 m et 10 m pour la mesure des diamètres ;

· Du mètre a pic pour la mesure des longueurs des grumes ;

· D'une calculatrice scientifique pour le calcul des volumes;

· De la craie industrielle pour le tracage des marques de coupes;

· Des fiches de collecte des données.

3.2.2.5.2. Description des opérations d'exploitations du bois et collecte des données

Chaque étape d'exploitation a été décrite et le volume de bois récolté par unité de temps a été estimé. Sur les arbres abattus et éhoupés, le volume brut ou volume DF10 a été obtenu en mesurant les diamètres gros bout et petit bout en croix sur chacune des faces, puis en mesurant la longueur de la grume (Nnanga, 2001). Ces chiffres ont été enregistrés dans les fiches de DF10 oü :

· DB est le diamètre gros bout;

· Db est le diamètre petit bout;

· L est la longueur du fût ;

· V est le volume brut.

Puis, ont a mesuré les diamètres gros bout et petit bout en croix sur chacune des faces des grumes obtenues après tronconnage des billes (Nnanga, 2001). Ces chiffres ont servis au calcul des volumes traitements et ont été enregistrés dans une fiche dite de traitement oü :

· DB' est le diamètre gros bout de la grume ;

· Db' est le diamètre petit bout de la grume ;

· L'est la longueur de la grume ;

· V' est le volume traitement.

Il faut noter qu'une méme bille peut avoir deux ou trois grumes. Des descentes dans l'exploitation (forét communale) ont été nécessaires. Le parc traitement a été le lieu de collecte des données d'exploitation et la collecte s'est faite dans 23 parcs a bois (Voir annexes 2 et 3 pour les fiches de collecte des données).

3.2.2.6. Analyse de la commercialisation du bois et collecte des données

Le mode de commercialisation a été décrit. Les différents prix/m3/essence ont été identifiés ainsi que les destinations des bois exploités. Le volume de bois évacué ou commercialisé a été estimé par unité de temps (Voir annexe 4 pour les fiches de collecte des données), puis le coefficient de commercialisation de chaque essence exploitée a été calculé.

Enfin, le revenu généré par chaque essence abattue (taxe d'abattage) et évacuée a été calculé suivant les volumes DF10 et commercialisée (Voir annexes 5 et 6 pour la fiche de collecte des données).

3.2.2.7. Analyse du système de suivi de l'exploitation

Il a été question ici de veiller sur le système de tracabilité du bois, sur la tenue des documents pendant l'activité d'exploitation et de commercialisation et au système d'archivage des documents relatifs à l'exploitation et à la commercialisation du bois tant au niveau de l'exploitation qu'à la CFC.

3.3. ANALYSE DES DONNEES

Les données obtenues des entretiens avec les populations riveraines à la forét communale de Djoum ont été analysées grace au logiciel Excel 2007 qui nous a permis de compiler les données d'exploitation et de commercialisation et de déterminer les proportions de répondants connaissant le système d'exploitation adoptée par la mairie de Djoum.

Le volume de chaque bille a été estimé en appliquant la formule d'Hubert sur les dimensions des billes (Nnanga, 2001) :

V= (mD2L)/4 ou D= (DB+Db) /2

Avec: V : volume de la bille, D : diamètre de la bille, L: longueur de la bille, DB : diamètre gros bout, Db : diamètre petit bout.

Nous avons également calculé le coefficient de commercialisation par essence (Cc), le revenu généré par essence évacuée et le revenu généré par essence abattue (taxe d'abattage) ainsi qu'il suit:

· coefficient de commercialisation (Cc) = (V commercial / V brut) X 100.

Avec : V commercial = volume commercial (m 3),

V brut = volume brut (m 3).

· Le revenu généré par essence commercialisée = V évacué X prix/m3ess

Avec : V évacué = volume évacué (m3),

prix/m3ess = prix du mètre cube par essence (FCFA).

· Taxe d'abattage = V brut X prix/m3ess

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. DESCRIPTION DES OPERATIONS D'EXPLOITATION

FORESTIERE DU BOIS

L'exploitation de la forét communale de Djoum se fait en régie d'entreprise comme prévu dans le plan d'aménagement. L'exploitant est recruté par la commune par Appel d'Offre (AO) restreint suivant un dossier d'AO rédigé par la commune et adressé a quelques exploitants agréés choisis sur des critères de compétence et de proximité géographique (Plan, 2009). Ce dossier est jugé par une commission d'AO réunie et présidée par le maire. L'exploitant pour la première assiette de coupe est la société CUF, cette dernière s'est engagée a accomplir sa mission a l'aide d'un matériel approprié et de son personnel dans le strict respect du cahier de charge (Plan, 2009). La CUF a cependant été autorisé a sous traiter plusieurs des opérations qui lui incombent a condition de le faire dans le strict respect de la réglementation en vigueur et d'en informer au préalable la commune. Les différents soustraitants pour ce chantier sont :

- la société BONGTANG ET FILS qui s'occupe de la prospection, de l'abattage et du débardage (commis);

- la société SOCIP qui lui loue trois bulldozers de type D7G ;

- les sociétés STC et STL qui s'occupent du transport des grumes.

L'exploitation proprement dite des PFL consiste en une panoplie d'activités dont l'objet est de récolter le bois en forét et de le transporter soit a l'usine de transformation, soit au port d'exportation (Nnanga, 2001). Cette panoplie d'activités englobe : la prospection, l'abattage, le débardage, le traitement parc et le transport.

4.1.1. La prospection

La prospection pendant l'exploitation consiste en l'étape dite de comptage ou toutes les tiges exploitables appartenant a la liste des essences inscrites sur le cahier de charge de l'exploitant sont comptées. On entend par tige exploitable, une tige qui atteint le DME et dont la qualité se situe dans les trois premières classes de la norme de cotation des arbres sur pied (Nnanga, 2001). Le tableau 7 présente la liste des essences autorisées a l'exploitation pour cette assiette.

Tableau 7 : Liste des essences autorisées a l'exploitation pour la première assiette

Code

Nom commercial

Nom vernaculaire

Nom scientifique

1107

Bossé clair

Ebeg bemva

Guarea cedrata

1111

Dibétou/bibolo

Biblo

Lovoa trichilioides

1113

Doussié rouge

Mbanga

Afzelia bipidensis

1116

Iroko

Abang

Milicia excelsa

1118

Kossipo

Atom assié

Entandrophragma candollei

1121

Moabi

Adjap

Baillonella toxisperma

1122

Mukulungu

Adjap-elang

Autranella congolensis

1124

Okan

Adoum

Cylicodiscus gabonensis

1127

Padouk rouge

Mbel

Pterocarpus soyauxii

1129

Sapelli

Assié

Entandrophragma cylindricum

1130

Sipo

Asseng assié

Entandrophragma utile

1131

Tali

Elon

Erythrophleum ivorense

1135

Tiama

Ebeba

Entandrophragma angolense

1137

Tola

Sindong

Gossweilerodendron balsamiferum

1201

Aiélé

Abel

Canarium schweinfurthii

1202

Alep

Omang

Desbordesia glaucescens

1206

Angueuk

Angueuk

Ongokea gore

1207

Aningré R

Abam

Aningeria robusta

1211

Ayous

Ayous/Obeche

Triplochiton scleroxylon

1212

Bodioa

Noudougou

Anopyxis klaineana

1214

Dabéma

Atui

piptadeniastrum africanum

1218

Eyong

Eyong

Eribloma oblongum

1220

Fraké

Akom

Terminalia superba

1226

Koto

Efok ayous

Pterygota macrocarpa

1227

Limbali

Ekobem

Gilbertiodendron dewevrei

1228

Longhi

Abam

Gambeya africana

1229

Lotofa

Nkanang

Sterculia rhinopetala

1230

Manbodé

Amouk

Detarium macrocarpum

1231

Mekogho

Eyek

Pachyelasma tessmannii

1232

Movingui

Eyen

Distemonanthus benthamianus

1238

Niové

M'bonda

Staudtia kamerunensis

1242

Osanga

Sikong

Pteleopsis hylodendron

1301

Abalé

Abing

Petersianthus macrocarpus

1317

Bahia

Elolom

Mitragyna ciliata

1318

Bilinga

Akondom

Nauclea diderrichii

1334

Emien

Ekouk

Alstonia congensis

1344

Fromager

Doum

Ceiba pentandra

1345

Latandza

Evouvous

Albizia ferruginea

1346

Ilomba

Eteng

Pycnanthus angolensis

1351

Lati

Edjil

Amphimas ferrugineus

1358

Kumbi

Ekoa

Lannea welwitschii

1489

Onzabili

Nom angongi

Antrocaryon micraster

1492

Kondroti

Ekoa

Rodognaphalon brevecuspe

a) L'unité de comptage

Durant la systématique, la totalité de la superficie de l'assiette a été découpée en blocs de 100 ha (1000mx1000m), eux-mémes subdivisés chacun en quatre parcelles de 25 ha. Les parcelles qui sont des rectangles orientés dans le sens Est-Ouest dont les cotés Nord-Sud mesurent 250 m et les cotés Est-Ouest 1000m de longueur, représentent les unités de comptage. Les prospecteurs se servent durant le comptage d'une carte de l'assiette oü seul les blocs et les parcelles on été matérialisés.

b) Comptage proprement dit

L'équipe de comptage est constitué : D'un chef d'équipe, de six prospecteurs et de cinq pisteurs. Le comptage se fait en une virée. Le boussolier qui est généralement le chef d'équipe et les cinq pisteurs se placent au milieu du layon de début de parcelle ou layon NordSud a 125 m et les six prospecteurs se placent d'un bout a l'autre du méme layon a équidistance de 50 m comme l'indique la figure 4. Après avoir stabilisé la boussole suivant la direction Est-Ouest, le layon central est ouvert par les pisteurs et permettra de mieux orienter les layons de comptage de telle manière a ce qu'ils soient parallèles. L'équipe progresse en ligne et évolue suivant les directives du boussolier.

O E

Limite parcelle

N

Limite de parcelle S

Prospecteurs layon central

Chef d'équipe + 5 pisteurs layon secondaire
Figure 4 : Départ prospection

Les principaux critères sur lesquels les prospecteurs se basent pour reconnaitre une essence sont : le port, les feuilles, l'écorce, l'exsudat, l'odeur et le fruit.

Ainsi, chaque fois qu'un prospecteur rencontre un arbre d'une essence recherchée, il en apprécie la qualité puis, mesure son DHP à l'aide du ruban de 5m. Si ce diamètre est en dessous du DME autorisé pour l'essence correspondante ou si le pied est de mauvaise qualité cette tige sera refusée, si par contre ce diamètre atteint au moins le DME+5cm et que le pied est de bonne qualité, le prospecteur écorce légèrement la base du fût ou un contrefort (à l'aide d'une machette) et appose l'un de ces numéros de prospection au marqueur rouge. Le prospecteur relève par la suite les caractéristiques du pied correspondant sur son rapport.

Le pied enregistré, les pisteurs procéderont à << la sortie du pied >>, qui consiste à poser des jalons indiquant l'entrée des pieds à abattre. Le jalonnage peut se faire soit sur le layon central soit sur les layons de limite des parcelles suivant la position du pied. Ainsi quand un pied est numéroté et enregistré sur rapport par le prospecteur, ce dernier appelle les pisteurs qui ouvriront une piste perpendiculaire du layon central jusqu'au pied correspondant. Un jalon entaillé en pointe sur une extrémité (pour l'enfoncement dans le sol) sera posé sur le layon central à l'entré de la piste ouverte et sera marqué d'une encoche pour indiquer l'entrée d'un pied à abattre. Dans le cas ou plusieurs pieds de diamètre acceptable sont prêts les uns des autres, le prospecteur pourra les relier à l'aide de pistes secondaires et la sortie se fera vers le pied qui permet de réduire la distance de sortie. Le pisteur marquera sur ce jalon d'entrée autant d'encoches que de pieds reliés.

Près de chaque jalon d'entrée de pied, il est placé un jalon sur lequel un cumul des pieds sortis jusqu'à l'entrée correspondante est indiqué. Ces jalons son entaillés en pointe sur une extrémité pour être enfoncés au sol et l'autre extrémité porte une entaille biseautée faite en vue de l'inscription au marqueur rouge du nombre de pieds sortis. Il est à noter que la sortie de pied au niveau des limites de parcelle s'effectue par le prospecteur correspondant. Enfin, on indiquera à l'entrée du layon central et des limites de parcelle, le nombre total de pieds sortis pour chaque layon. La figure 5 montre un exemple de sortie de pieds.

35

S 250m N

Pied exploitable layon central piste principale

Jalon d'entrée de pied layon de comptage reliant 1 pied

Jalon d'effectif cumulé piste secondaire entre 2 pieds P : pied
Figure 5 : Exemple de sorti de pieds

O

2p

2p

2p 'p 2p

1P

1P

2P

1p

1000m

c) Cadence de comptage

La prospection d'une parcelle nécessite environ deux à trois heures. Ce temps varie en fonction de la densité du sous bois( un sous bois dense ralenti le travail), de la richesse en essence exploitable (le prospecteur perdra beaucoup plus de temps pour l'appréciation de la qualité des arbres et la mesure des circonférences), du relief (plus le relief est accidenté plus le temps requis pour la prospection est long), du nombre de prospecteur présent (avec l'équipe au complet le travail prend le moins de temps possible).la prospection se fait à raison d'une parcelle par jour.

d) Trace et construction de la route

Le tracé de la route nécessite préalablement une étude topographique et pédologique soignée de la parcelle. Elle se fait durant la prospection et permet d'identifier la nature des sols et la position des obstacles sur le parterre de coupe (rochets, zones marécageuses et lignes de crete). Sur la base de ces informations, un tracé définitif sera matérialisé à l'aide d'un layon et d'encoches sur les arbres qui servent à repérer la place exacte qu'occupera la route.

La construction de la route se fait par déforestation, terrassement, abattage d'ensoleillement et compactage du sol. Sur les points de franchissement de cour d'eau, on construit des digues forestières en superposant trois arbres au plus issus de l'abattage d'ensoleillement, le tout terrassé d'un mélange de végétation résiduelle. Le réseau routier est composé:

- de la route de liaison ou route d'accès au chantier : qui est le troncon de route assurant la liaison avec le réseau routier public (route du canton Zaman) ;

- des routes principales internes du chantier : qui sont les routes qui desservent l'assiette et autour desquelles s'organisent les activités d'exploitation ;

- les routes secondaires : qui permettent l'accès aux zones d'abattages.

4.1.2. L'abattage

L'abattage constitue l'une des parties les plus importantes de l'exploitation forestière car elle représente la récolte proprement dite du bois. Une équipe d'abattage est constitué de deux personnes à savoir : l'abatteur et l'aide abatteur. Ces équipes sont généralement conduites par les prospecteurs qui les positionnent sur les parcelles déjà prospectées et ou l'abattage n'a pas encore eu lieu suivant les ordres du chef chantier. Le chef chantier réduit Les risques liés à la chute de l'arbre ou à l'oubli d'un pied en positionnant une équipe par parcelle.

Le travail consistera donc a repérer l'arbre en marchant sur le layon centrale et les layons de limites de parcelle tout en s'aidant non seulement des jalons indiquant l'entrée des pieds a abattre mais aussi des jalons indiquant le cumul des pieds sortis, pour qu'aucune tige ne soit oubliée.

L'abattage proprement dit se déroule en 10 étapes a savoir :

- Repérer la direction de chute naturelle de l'arbre qui est indiquée par celle de la plus
grosse branche ou décider d'une autre direction de chute pour un abattage dirigé ;

- Nettoyer la base du pied a abattre : l'aide abatteur se sert d'une machette pour débarrasser la terre et les lianes se trouvant tout autour de la base du pied et qui sont susceptibles de bloquer la chaine de la tronconneuse ;

- Dégager une piste de sauvetage du coté opposé a la direction de chute;

- Exécuter l'entaille de direction;

- Initier l'entaille d'abattage : celle-ci traverse la section du tronc. elle débute légèrement au dessus a environ 7cm de la première entaille de direction de sorte a ménager une charnière et s'arrête au début des contreforts de sorte a ménager la sécurité ;

- Positionner un baton de sécurité pour mieux apprécier la direction de chute de l'arbre ;

- Emettre un cri d'alerte ;

- Parfaire l'entaille d'abattage en coupant la sécurité ;

- Se mettre a l'abri en empruntant la piste de sauvetage ;

- Donner le signe de vie une fois la chute de l'arbre terminée par trois accélérations de tronconneuse.

La figure 6 montre les différentes entailles d'abattage et la figure 7 les différentes parties d'une souche nouvellement abattue.

Direction de chute

(3)

A (1)

B

(2)

(I) (II)

(A) 1er coupe

(B) 2eme coupe

(1) entailles de direction

(2) entaille d'abattage

(3) coupe de la sécurité

Figure 6: Différentes entailles d'abattage

 

Sécurité

Section d'abattage

Arrache Charnière

Entaille de direction

Figure 7 : Partie d'une souche

Si le pied possède des contreforts très développés, il faudra d'abord les ouvrir de manière a faciliter l'abattage comme l'indique la figure 8.

Direction de chute

A

B

(1) B

A (2)

(I) (II)

(4)
(3)
(2)

A (1)

B (4)

(3)

Charnière

(4) (III)

Abattage vue de dessus

(A) 1er coupe

(B) 2eme coupe

(1) ouverture d'un contrefort

(2) entaille de direction

(3) entaille d'abattage

(4) coupe de la sécurité Figure 8: Ouverture d'un contrefort et abattage de l'arbre

a) Cadence d'abattage

Le présent chantier compte cinq équipes d'abattage. Chaque équipe abat en moyenne six a 19 pieds par jour. Une fois l'arbre au sol, la bille sera tronconné pour faciliter son débusquage et débardage. L'abatteur procédera a l'éhoupage. Il peut également sectionner la bille si elle est trop longue pour en faire deux grumes.

4.1.3. Le débardage

C'est une opération qui consiste à tirer le pied abattu de son point de chute jusqu'au parc de stockage. Le débardage est sous la direction d'un commis de débardage qui travaille en étroite collaboration avec les équipes d'abattage. Cette collaboration passe par une indication précise des parcelles oü l'abattage a déjà eu lieu. Le commis est chargé de vérifier si le pied a été effectivement abattu, de conduire le marqueur forét aux souches des pieds abattus, de tracer les pistes de débardage, et d'orienter les engins de débardage.

a) Le marquage forêt

C'est une opération qui consiste à inscrire sur les pieds abattus les marques d'exploitation. Le marqueur forét travaille en étroite collaboration avec le cubeur parc qui lui indique le numéro DF10 à inscrire sur les pieds abattus. Un numéro DF10 compte 30 pieds et à chaque pied correspond un numéro d'ordre de sortie.

Ainsi le marqueur apposera :

- Sur la souche de l'arbre abattu : le numéro de la concession, le numéro de l'assiette, le numéro DF10, la date du DF10 et le numéro d'ordre de sorti du pied. Ces inscriptions sont faites au marteau forestier.

- Sur le gros bout de la bille : le numéro DF10, le numéro d'ordre de sortie du pied et le numéro de la bille (1 ou 2). Ces inscriptions sont faites à la craie industrielle.

b) Tracé des pistes et débardage du bois

Le tracage des pistes de débardage nécessite au préalable une étude topographique de la parcelle par le commis de débardage. Ceci permettra ainsi d'orienter les bulldozers de telle sorte à faciliter le débusquage et à réduire la distance de débardage tout en évitant les obstacles comme les ravins, grand rocher etc...

Le débardage ici se fait en une phase, c'est-à-dire le tracteur va directement de la souche au parc situé en bordure de route (CTFT, 1989). Le débusquage se fait autour de la souche par extraction de la grume de sa position de chute à une position parallèle à la piste de débardage (CTFT, 1989). Le gros bout du pied est par la suite attaché grace à un cable, au treuil de l'engin de débardage et la grume est tirée sur toute sa longueur jusqu'au parc bordure route. Les engins utilisés sont des bulldozers à chenille de type D7G dont l'équipage est constitué de deux personnes à savoir un conducteur et un élingueur.

4.1.4. Le parc a bois

a) Positionnement des parcs

Le parc à bois est le lieu déforesté, sommairement nivelé oü le bois est traité et stocké (CTFT, 1989). Dans un même parc, on effectue à la fois la préparation des grumes et leur évacuation. Le positionnement d'un parc à bois est fonction de :

- L'état du terrain: le terrain doit être plat et plus ou moins horizontal, on évite de le positionner dans des zones marécageuses et accidentées ;

- La distance de débardage : le parc doit être au plus à 2500m des zones d'abattage. En effet les machines ne doivent pas débarder au-delà de cette distance pour éviter leur sur-échauffement ;

- La distance qui le sépare d'un autre parc : la distance séparant deux parcs à bois ne doit pas excéder 500m ;

- La richesse de la zone d'abattage : le parc est positionné prés des zones les plus riches pour faciliter le débardage des billes.

Chaque parc crée est numéroté conformément au texte en vigueur pour des éventuels contrôles.

b) Traitement parc

Le traitement regroupe toutes les opérations effectuées sur parc pour rendre les grumes prêtes au transport et facilité leurs chargements. Le traitement parc suit les étapes suivantes :

- Cubage sous écorce de la bille nouvellement débardée suivant la formule :

V= (iiD2L)/4

Ce volume qui correspond au volume fût brut est enregistré dans le carnet DF10 suivant le numéro d'ordre de sortie de la bille qui a été affecté par le marqueur forêt ;

- Marquage des coupes à la craie industrielle sur la bille ;

- Tronconnage de la bille afin de corriger les défauts et de diviser la bille. Les défauts rencontrés peuvent être classés en 4 catégories à savoir les défauts de forme de section, les défauts de rectitude du fût, les défauts de l'état de végétation et les défauts de structure apparente du bois (ONADEF, 1991). Après éculage de la grume, la bille sera tronconnée suivant les règles de la découpe (CTFT, 1989) à savoir :

· Rechercher les billes les plus longues possible et éviter les coursons ;

· Obtenir un meilleur aspect extérieur de la bille par élimination des défauts graves et localisés ;


· Conserver une longueur plus importante en cas de défauts localisés tolérables sans effet notoire sur le classement du bois ;


· Redresser les billes provenant d'un fût flexueux en effectuant la découpe au niveau de la courbure.

La longueur maximale fréquente pour une bille est de 15 m en fonction de la forme des arbres, la longueur des camions grumiers et des manutentions sur navire (CTFT, 1989). Quant a la plus petite longueur autorisée pour ce chantier, elle est de 5,50 m suivant les exigences des clients;

- Evacuation des déchets ou volumes abandonnés. Ceux-ci inclus : les culées, les fausses coupes, les pieds présentant des défauts non corrigeables (creux sur toute la longueur du coeur, éclatement sévère suite a la chute d'abattage...) ;

- Cubage des grumes tronconnées. Ces volumes seront enregistrés dans le carnet de traitement suivant les numéros d'ordre de sortie affectés par le marqueur. Ce volume correspond au volume commercialisable ;

- Pose des marques d'exploitation et des << s anti-gerces >>. Les S anti-gerces sont des lames métalliques recourbées en forme de S qui empéchent la progression des fentes ou gerces sur les bouts de la grume (photo 1). Les marques quant a elles, seront posées au marteau forestier et a la peinture blanche sur les deux bouts de la bille comme l'indique la photo 1 et uniquement au marteau forestier sur les culées enlevées et les pieds abandonnés pour des éventuels contrôles.

S anti gerce

Photo 1 : Marque d'exploitation sur le bout d'un Padouk rouge a savoir :

- Le nom du concessionnaire (CRD) ; - Le numéro de la concession (1479) ; - Le numéro DF10 (03431) ;

- Le numéro du courson (01/1) ; - La zone (Z2) ;

- La date du DF10 (17/08/010).

4.1.5. Chargement et transport

Le chargement et le transport constituent l'étape finale d'un chantier d'exploitation forestière. Les chargements sont coordonnés par un cubeur chargement qui revérifie l'exactitude des volumes consignés dans le carnet de traitement et compose les chargements suivant la demande des clients et la destination du bois.

a) Manutention parc

Elle se fait a l'aide d'un chargeur frontal. Le présent chantier utilise un tracteur de type 980 C, qui est un engin monté sur pneus avec chassis articulé et équipé d'une fourche a grume muni d'un bras << top clamp >> (CTFT, 1989).

b) Destination du bois

Les grumes issues de la forét communale de Djoum sont transportées soit vers les usines de déroulage des différents clients de la CUF a savoir CCT, TTS, ALPICAM, SEEF, SFID, soit a l'usine de transformation CUF a Ebolowa, soit au parc de rupture CUF au port de Douala pour l'exportation. Les différentes sociétés chargées du transport des grumes sont CUF, STC, STL. Le volume de bois évacué est enregistré dans le carnet de lettre de voiture, ce volume correspond au volume effectivement commercialisé.

4.2. ANALYSE DE L'EXPLOITATION DU BOIS

a) Abattage

Le nombre de pieds abattus, toutes essences confondues, est consigné dans le tableau 8

Tableau 8 : Nombre de pieds abattus toute essence confondue

Mois Juin Juillet Aoüt Total

Nombre de 509 474 576 1556

pieds abattus

Il a été abattu 1556 pieds toutes essences confondues durant les trois mois de collecte. Le nombre de pieds abattus vari d'un mois a l'autre suivant l'efficacité des équipes d'abattage, le bon fonctionnement des engins d'abattage et les conditions atmosphériques.

b) Volume brut

Les volumes bruts de toutes les essences abattues dans la première AAC durant les trois mois de collecte des données d'exploitation sont consignés dans le tableau 9 :

Tableau 9 : Volumes bruts (m3) produit par essences

 
 

Essences

Juin

Juillet

Aoflt

Total

Ayous

12,985

/

172,400

185,385

Bossé C.

27,738

17,673

5,871

51,282

Dabéma

417,499

380,381

398,558

1196,438

Dibetou

49,652

17,970

32,611

100,233

Doussié

43,613

/

/

43,613

Emien

0,000

11,221

10,701

21,922

Eyong

13,272

11,781

4,831

29,884

Fraké

245,645

170,576

85,187

501,408

Ilomba

157,702

223,504

181,533

562,739

Iroko

69,163

22,458

109,900

201,521

Kossipo

303,590

197,616

158,584

659,790

Koto

43,050

61,457

177,419

281,926

Limbali

45,796

632,146

517,535

1195,477

Moabi

100,992

/

59,057

160,049

Movingui

206,078

385,522

816,158

1407,758

Niové

27,986

35,859

11,795

75,640

Okan

255,509

259,034

407,033

921,576

Ozambili

18,324

24,577

25,732

68,633

Padouk R.

222,738

343,469

173,534

739,741

Sapelli

149,922

74,009

177,175

401,106

Sipo

172,684

97,608

52,021

322,313

Tali

1011,649

1074,009

996,020

3081,678

Tiama

18,393

41,827

14,187

74,407

Total

3613,980

4082,697

4587,842

12284,519

Il ressort du tableau suivant qu'il a été abattu un volume total de 12284,519 m3 de bois toutes essences confondues durant les trois mois de collecte. Ce volume varie d'un mois à l'autre suivant les conditions atmosphériques, le bon fonctionnement des engins d'abattage et de débardage et l'efficacité de chaque équipe.

Le Tali, avec un volume total de 3081,678 m3, représente l'essence qui a été la plus prélevée, tandis que l'Emien, avec un volume total de 21,922 m3, est l'essence qui a été la moins prélevée. Le volume prélevé par essence est fonction de la richesse des zones d'abattage en chaque essence exploitable. La plus part des arbres forestiers sont des espèces de peuplement c'est-à-dire qu'on les retrouve généralement groupés pied par pied. Le prélèvement d'une essence peut donc être très élevé pendant certains mois et très faible, voir même nul pour d'autres suivant leur représentativité dans les zones d'abattage qui ont été exploitées.

c) Volume traitement ou volume commercialisable

Les volumes traitement enregistrés durant les trois mois de collecte sont consignés dans le tableau10 :

Tableau 10 : Volumes traitements (m3) produit par essences

Essence

Juin

Juillet

Aoüt

Total

Ayous

12,985

/

135,032

148,017

Bossé C.

25,874

17,122

4,632

47,628

Dabéma

352,572

357,473

328,329

1038,374

Dibetou

47,596

17,677

26,303

91,576

Doussié R.

48,413

/

/

48,413

Eyong

12,670

9,198

4,091

25,959

Fraké

213,759

149,161

57,920

420,840

Ilomba

139,312

192,241

136,142

467,695

Iroko

43,854

19,036

80,541

143,431

Kossipo

281,843

199,385

128,972

610,200

Koto

40,097

61,025

130,905

232,027

Limbali

22,281

608,296

394,798

1025,375

Moabi

83,302

14,007

47,017

144,326

Movingui

196,489

382,977

623,330

1202,796

Niové

24,150

32,247

10,674

67,071

Okan

241,200

228,388

306,769

776,357

Onzabili

16,789

20,427

23,403

60,619

Padouk R.

195,873

296,637

115,988

608,498

Sapelli

141,432

63,616

143,655

348,703

Sipo

160,086

99,766

49,285

309,137

Tali

907,046

944,760

804,537

2656,343

Tiama

7,815

36,755

12,089

56,659

Total

3215,438

3750,194

3564,412

10530,044

Un bois n'est traité que s'il est présent au parc a bois donnant ainsi lieu a un volume traitement. Du volume total brut abattu, il en a découlé un volume traitement de 10530,044 m3. Le Tali a produit le volume par essence le plus élevé avec 2656,343 m3. Le volume total de bois traité est fonction du stock sur parc, des conditions atmosphériques et de l'efficacité du cubeur parc. Par contre, le volume issu du traitement varie d'un pied a l'autre suivant les dimensions brutes et la qualité du pied.

d) Volume évacué ou volume commercialisé

Les volumes évacués durant les trois mois de collecte sont consignés dans le tableau11 :

Tableau 11 : Volumes évacués (m3) par essences

 
 

Essence

Juin

Juillet

Aoüt

Total

Ayous

/

5,420

122,704

128,124

Bossé c.

25,211

15,380

17,013

57,604

Dabéma

314,842

303,260

380,384

998,486

Dibetou

30,277

30,690

40,777

101,744

Doussié

32,993

30,030

/

63,023

Eyong

10,113

11,220

5,954

27,287

Fraké

170,725

195,790

77,193

443,708

Ilomba

134,395

194,200

190,187

518,782

Iroko

68,890

21,290

55,247

145,427

Kossipo

330,695

150,750

216,362

697,807

Koto

18,253

51,640

153,160

223,053

Limbali

28,262

557,360

442,898

1028,520

Moabi

111,623

13,930

96,033

221,586

Movingui

185,115

301,410

663,141

1149,666

Niové

18,376

26,030

23,136

67,542

Okan

299,390

178,350

404,562

882,302

Onzabili

21,421

17,340

27,072

65,833

Padouk R.

200,810

142,350

233,493

576,653

Sapelli

95,714

118,620

128,005

342,339

Sipo

196,501

/

114,725

311,226

Tali

853,751

672,050

917,946

2443,747

Tiama

15,077

27,630

16,879

59,586

Total

3162,434

3064,740

4326,871

10554,045

Le volume de bois évacué correspond au volume de bois effectivement commercialisé. Il ressort du tableau 11 qu'il a été évacué un volume toute essence confondue de 10554,045 m3, ce volume varie d'un mois a l'autre suivant les conditions atmosphériques, la facilité des manutentions sur parc et le volume de bois traité et stocké sur parc.

Le Tali, avec un volume de 2443,747 m3, représente l'essence la plus évacuée. Ce volume varie d'une essence a l'autre suivant sa représentativité au parc et de sa demande auprès des différents clients.

4.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION DU BOIS

La commercialisation du bois de la forét communale de Djoum se fait par appel d'offre. La commune n'ayant pas les moyens financiers nécessaires pour la commercialisation du bois communal, lance un avis d'appel d'offre ouvert décrivant les lots de grume mis en vente et recoit en mairie les soumissions cachetées des candidats acheteurs (Plan, 2009). Le

maire constitue une commission d'AO chargée d'examiner les offres, celle-ci se réunit le jour dit et attribue chacun des lots de grumes au << plus disant >>.

Le premier avenant au contrat d'assistance technique, commercial et financier dans le cadre de l'exploitation de la première assiette annuelle de coupe est la société CUF. Le contrat qui lie la commune et la société CUF prévoit dans son article 3 un revenu par m3 de bois évacué a la commune. Dans l'article 2 du méme contrat, les prix du m3 de bois évacué par catégorie d'essences a reverser a la commune par la société CUF sont fixés ainsi qu'il suit (Tableau 12) :

Tableau 12 : Prix unitaires par essences

Essences

Prix

Catégorie 1
Abalé Eyong Lati

Aiélé Fraké Limbali

Ako Fromager Longhi

Alep Ilomba Lotofa

Amouk Iantandza Oboto

Angongui Kondroti Osanga

Angueuk Kossipo Niové

Dabéma Koto Tiama

Emien Kumbi Tola

3000 FCFA/m3

Catégorie 2
Bahia Movingui Okan Bibolo

Mukulungu Tali Bilinga N'gollon

4000 FCFA/m3

Catégorie 3
Ayous Bossé c Padouk

6000 FCFA/m3

Catégorie 4
Aningré R Moabi Sipo Bubinga

Iroko Doussié Sapeli

8000 FCFA/m3

Le prix unitaire varie d'une essence a l'autre suivant leurs qualités. Les bois rouges sont généralement plus couteux que les bois blancs, il en est de méme pour les bois lourds (plus coüteux) et les bois légers (moins couteux).

4.3.1. Revenus générés

a) Revenus issus de l'évacuation

Suivant les volumes évacués enregistrés durant les trois mois de collecte, on a pu évaluer les revenus générés par chaque essence commercialisable et ces revenus ont été consignés dans le tableau 13 :

Tableau 13 : Revenus commerciaux

Essences

Volumes évacués (m3)

Prix unitaires(FCFA)

Revenus par essence (FCFA)

Ayous

128,124

 

6000

768744

Bossé c.

57,604

 

6000

345624

Dabéma

998,486

 

3000

2995458

Dibetou

101,744

 

4000

406976

Doussié

63,023

 

8000

504184

Eyong

27,287

 

3000

81861

Fraké

443,708

 

3000

1331124

Ilomba

518,782

 

3000

1556346

Iroko

145,427

 

8000

1163416

Kossipo

697,807

 

3000

2093421

Koto

223,053

 

3000

669159

Limbali

1028,52

 

3000

3085560

Moabi

221,586

 

8000

1772688

Movingui

1149,666

 

4000

4598664

Niové

67,542

 

3000

202626

Okan

882,302

 

4000

3529208

Onzabili

65,833

 

3000

197499

Padouk R.

576,653

 

6000

3459918

Sapelli

342,339

 

8000

2738712

Sipo

311,226

 

8000

2489808

Tali

2443,747

 

4000

9774988

Tiama

59,586

 

3000

178758

Total

10554,045

/

 

43944742

Le revenu généré toute essence confondue est de 43.944.742 FCFA. Le Tali représente l'essence qui a généré le revenu le plus élevé avec 9.774.988 FCFA.

b) Revenus issus de la taxe d'abattage

La taxe d'abattage des produits forestiers, est la valeur par espèce, par volume, poids ou longueur, estimée selon des modalités fixées par décret (Art 66 alinéa 1 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994). Suivant les volumes bruts enregistrés durant les trois mois de collecte, on a pu évaluer les revenus générés par la taxe d'abattage pour chaque essence commercialisable (voir tableau 14) :

Tableau 14 : Taxes d'abattage

Essences

Volumes bruts (m3)

Revenus par

Taxe d'abattage essence

(FCFA) (FCFA)

Ayous

185,385

2022 374848,470

Bossé C.

51,282

2471 126717,822

Dabéma

1196,438

1320 1579298,160

Dibetou

100,233

1982 198661,806

Doussié

43,613

4200 183174,600

Emien

21,922

1496 32795,312

Eyong

29,884

814 24325,576

Fraké

501,408

746 374050,368

Ilomba

562,739

1210 680914,190

Iroko

201,521

3190 642851,990

Kossipo

659,790

2200 1451538,000

Koto

281,926

2068 583022,968

Limbali

1195,477

1540 1841034,580

Moabi

160,049

2655 424930,095

Movingui

1407,758

2398 3375803,684

Niové

75,640

1540 116485,600

Okan

921,576

1320 1216480,320

Ozambili

68,633

1364 93615,412

Padouk R.

739,741

2061 1524606,201

Sapelli

401,106

2880 1155185,280

Sipo

322,313

3441 1109079,033

Tali

3081,678

1261 3885995,958

Tiama

74,407

2090 155510,630

Total

12284,519

21150926,055

Le revenu total issu de la taxe d'abattage toute essence confondue est de 21.150.926,055 FCFA. Le Tali a produit la taxe d'abattage par essence la plus élevée avec 3.885.995,958FCFA.

4.3.2. Coefficient de commercialisation

Le coefficient de commercialisation traduit le pourcentage du volume commercial par rapport au volume des arbres abattus (Nnanga, 2001). Le tableau 15 présente les coefficients de commercialisation par essence commercialisé.

Tableau 15 : Coefficient de commercialisation par essence

Essences

Volumes Volumes

commercialisés abattus (m3) (m3)

Coefficient de commercialisation

Ayous

128,124 12284,519

0,010

Bossé c.

57,604 12284,519

0,005

Dabéma

998,486 12284,519

0,081

Dibetou

101,744 12284,519

0,008

Doussié

63,023 12284,519

0,005

Eyong

27,287 12284,519

0,002

Fraké

443,708 12284,519

0,036

Ilomba

518,782 12284,519

0,042

Iroko

145,427 12284,519

0,012

Kossipo

697,807 12284,519

0,057

Koto

223,053 12284,519

0,018

Limbali

1028,520 12284,519

0,084

Moabi

221,586 12284,519

0,018

Movingui

1149,666 12284,519

0,094

Niové

67,542 12284,519

0,005

Okan

882,302 12284,519

0,072

Onzabili

65,833 12284,519

0,005

Padouk R.

576,653 12284,519

0,047

Sapelli

342,339 12284,519

0,028

Sipo

311,226 12284,519

0,025

Tali

2443,747 12284,519

0,199

Tiama

59,586 12284,519

0,005

Le Tali, avec un coefficient de commercialisation de 0,199, représente l'essence qui a le taux de commercialisation le plus élevé suivant le volume total brut abattu. Vu son abondance dans la première AAC, la demande en cette essence est très élevée ; ce qui fait d'elle la plus représentative du point de vu physique et économique.

4.4. SUIVI ET CONTROLE DE L'EXPLOITATION DU BOIS

La tracabilité du bois consiste au suivi de tous les pieds exploités depuis leurs récoltes jusqu'à leurs commercialisations. Ainsi définit toutes les informations concernant un pied

exploitable seront enregistrées et archivées depuis sa prospection jusqu'à son évacuation. Le suivi des pieds exploités se fera tant au niveau du chantier d'exploitation que de la mairie de telle manière que chaque partie puisse veiller sur ses intéréts et contrôler de façon plus efficace la gestion durable de la ressource bois.

4.4.1. Suivi et contrôle de l'exploitation du bois au niveau du chantier

Les caractéristiques, le lieu et la date de prélèvement de chaque pied exploité sont soigneusement enregistrés. Le pied est suivi depuis sa prospection jusqu'à son transport grace à des rapports journaliers tenus à chacune des étapes d'exploitation. C'est également sur la base de ces rapports que la productivité du chantier est estimée et la gestion durable des ressources forestières est évaluée.

La tenue de ces rapports par étape d'exploitation est la suivante:

4.4.1.1. Prospection

Pour chaque pied exploitable, le prospecteur enregistre sur son rapport:

- La date de prospection ;

- Le numéro de la parcelle ;

- Le nom de l'essence ;

- Le DHP du pied ;

- Le numéro de prospection attribué au pied;

Le prospecteur signe le rapport et le remet au chef prospecteur. Ce dernier établit un rapport qui présente les noms et les caractéristiques de chaque pied exploitable de la parcelle. Ce rapport est remis au chef chantier et lui permettra d'organiser l'exploitation.

4.4.1.2. Abattage

Pour chaque pied abattu, l'abatteur relève sur rapport:

- La date d'abattage ;

- Le nom de l'essence abattue ;

- Le numéro de prospection attribué au pied;

- Le nombre de pieds abattus.

L'abatteur signe son rapport et le remet au chef chantier. Après abattage d'un pied, l'aide abatteur marque à la peinture blanche: le numéro de prospection du pied et les initiaux de l'abatteur sur la souche et uniquement les initiaux de l'abatteur sur le gros bout de la bille.

4.4.1.3. Débardage

a) Marqueur forêt

Pour chaque pied marqué, il relève sur son rapport: - le numéro DF10 ;

- le nom de l'essence et son numéro d'ordre de sortie; - l'initial de l'abatteur ayant abattu le pied.

Ce rapport est remis au cubeur parc qui pourra ainsi traiter les pieds débardés suivant leurs numéros d'ordre de sortie pour chaque numéro DF10.

b) Commis de débardage

Il note sur rapport:

- la date de débardage ;

- le nom de l'essence ;

- son numéro DF10 et numéro d'ordre de sortie (inscrits sur la souche par le marqueur) ; - l'initial de l'abatteur et le numéro de prospection du pied (inscris sur la souche par l'aide abatteur).

Le commis signe le rapport et le remet au chef chantier. C'est ce rapport qui permet de retracer la provenance du pied dans l'assiette.

4.4.1.4. Parc

Le cubeur parc note dans un premier temps les volumes bruts dans le carnet DF10. Chaque carnet DF10 compte 25 numéros ou feuillets DF10. Pour chaque bille, le cubeur parc remplit dans l'espace approprié du feuillet et suivant les numéros d'ordre de sortie :

- le nom commercial de l'essence ;

- le code agrée de l'essence ;

- les diamètres gros bout et petit bout du pied;

- la longueur de la bille ;

- le volume fût brut du pied;

- les observations et sa signature.

Derrière chaque feuillet, est collé cinq copies autocopiantes. Une copie sera remise a la

mairie, une restera au chantier (souche) et les quatre autres iront respectivement: - au système informatique de gestion des informations forestières (SIGIF) ; - au programme de sécurisation des recettes forestières (PSFR) ;

- a la délégation régionale des Foréts et de la Faune du Sud ;

- a la délégation départementale Foréts et de la Faune du Dja et Lobo.

Ces feuillets sont déposés tous les 15 et 30 ou 31 du mois avec une marge de trois jours de retard autorisé a la mairie, et c'est a la mairie de déposer chaque copie aux différents services de contrôle. Ce carnet représente le document sur lequel l'administration en charge des foréts se base pour s'assurer du respect des DME par essence exploitable.

Dans un deuxième temps le cubeur parc note Les volumes traitements après tronconnage des billes dans le carnet traitement. Sur chaque fiche le cubeur consigne suivant les numéros d'ordre de sortie :

- la date du jour ;

- le numéro DF10 ;

- le nom commercial de l'essence ;

- ces diamètres gros bout et petit bout;

- la longueur de la grume ;

- le volume de la grume ou des coursons ;

- la production journalière ;

- les observations et la signature du cubeur.

Derrière chaque fiche de traitement, est collée une copie autocopiante. La fiche sert de référence lors du changement et la copie (souche) est gardée par le cubeur parc en cas de contrôles administratifs.

4.4.1.5. Chargement-transport

Chaque grume chargée est marquée d'une croix sur la fiche traitement pour qu'aucune bille ne soit oubliée. Le cubeur chargement note dans le carnet de lettre de voiture chaque volume de bois chargé. Un carnet de lettre de voiture est composé de 20 feuillets. Pour chaque grume chargée, le cubeur chargement remplit dans l'espace approprié du feuillet suivant les numéros d'ordre de sortie :

- le nom commercial de l'essence ;

- les diamètres moyens gros bout et petit bout;

- sa longueur ;

- le volume de la grume;

- la provenance;

- la référence code barre.

Derrière chaque feuillet est collé huit copies autocopiantes. Une copie sera remise à la mairie, une restera au chantier (souche) et les sept autres iront respectivement:

- au système informatique de gestion des informations forestières (SIGIF) ; - au transporteur ;

- à la délégation départementale des Foréts et de la Faune du Dja et Lobo; - à la délégation régionale des Foréts et de la Faune du Sud ;

- au programme de sécurisation des recettes forestières (PSFR) ;

- aux douanes ;

- à la société d'exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC).

Ces feuillets son déposés à la mairie chaque 30 ou 31 du mois. C'est sur la base de ces feuillets que la CUF contrôle le dépassement des cotas fixés par essences exploitable.

4.4.1.6. Limites du système de suivi et contrôle de l'exploitation au niveau du chantier

La prospection a souvent lieu plusieurs jours avant l'abattage et le débardage, et les fiches de prospection mal rangées se perdent, le chef chantier ne s'intéressant qu'à la production.

D'autre part, les numéros de prospection inscrits au marqueur, à la base du fût s'effacent dans certains cas par la pluie ou durant les opérations d'abattages et de débardages ; ce qui fait que certains pieds arrivent au parc sans numéro. Ces situations rendent le recollement de certains pieds difficiles et lors des récoltes de sous diamètres, on ne peut retracer la provenance du pied.

4.4.2. Suivi et contrôle de l'exploitation du bois au niveau de la mairie

4.4.2.1. La CFC

C'est la structure qui est chargée d'assurer la planification et le contrôle de l'exploitation de la forét communale. La mission de la CFC est donc d'organiser l'exploitation à travers :

- le suivi des inventaires ;

- la cartographie des assiettes et des blocs quinquennaux ;

- le montage, la rédaction et le suivi des documents administratifs et techniques liés à l'exploitation de la forét ;

- Le suivi des opérations d'exploitation (cubage, marquage des billes, numéros DF10, contrôles internes, lettre de voiture, etc.) ;

- La préparation des DAO pour la recherche des partenaires et l'élaboration des contrats - La tenue des documents sécurisés ;

- Le suivi de la commercialisation du bois et autres produits prévus par le plan d'aménagement ;

- Interface entre la commune et l'administration forestière (MINFOF, ONG, bailleurs de fonds, etc).

4.4.2.2. Système de suivi de l'exploitation

La commune a mis en place a travers sa cellule forestière, un système d'archivage et de classement des documents ou chaque texte, notes de service et documents relatifs a la gestion de ce massif forestier doit avoir son chrono ou sa chemise avec indication précisée sur la chemise ou le chrono. Ces documents son ensuite rangés dans des classeurs et des armoires.

La CFC dispose ainsi d'une base de données qui comporte entre autres :

- les résultats des inventaires d'aménagement de la forét communale ;

- les résultats des inventaires d'exploitation de l'assiette de coupe numéro une ; - les données sur la production forestière de l'assiette de coupe une ;

- les copies de tous les carnets de chantier (DF10) et les lettres de voiture issues de l'exploitation de l'AAC pour une meilleure connaissance des volumes abattus et ceux évacués ;

- les comptes rendus de toutes les réunions avec les populations riveraines ; - les rapports mensuels d'interventions ;

- tous les rapports de recherches financés par la commune.

4.4.2.3. Limites du système de contrôle au niveau de la commune

La CFC de la commune de Djoum devrait disposer d'un bureau et des équipements nécessaires tels que des fournitures de bureau (armoires, classeurs, chemise et chrono), des moyens logistiques et de locomotion pour faciliter le suivi de toutes activités d'exploitation relative a sa forét communale. Actuellement, le suivi de l'exploitation s'effectue dans les mémes bureaux ou tous les autres dossiers communaux sont gérés ; ce qui alourdit le travail.

4.5. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L'EXPLOITATION EN REGIE ET SON EFFET SUR LA PARTICIPATION ET L'AMELIORATION DU NIVEAU DE VIE DES POPULATIONS

4.5.1. Avantages du système en régie pour la commune de Djoum

Le mode d'exploitation en régie d'entreprise :

· Permet a la commune de maitriser toutes les opérations liées a l'exploitation. En tant qu'exploitant de sa propre forét, c'est la commune qui est chargé de l'inventaire de prospection et du suivi de l'exploitation des AAC. La CFC dispose ainsi de deux agents techniques qualifiés, qui non seulement veillent a ce que les ressources forestières du massif soient gérées durablement mais assureront aussi la mise en place des pépinières pour l'enrichissement et le reboisement des surfaces exploitées.

· Allège les tâches d'exécution de la commune et optimise les coüts d'exploitation : contrairement au système en régie directe, l'exploitation du bois est confiée a une société d'exploitation agréée par le MINFOF qui supportera l'ensemble des charges liées a sa mission notamment :

- les charges de son personnel,

- les charges d'exploitation et d'entretien de son matériel, des carburants et lubrifiants,

- les charges des amendes issues du non respect des clauses du cahier des charges telles que l'exploitation du bois sous diamètre, l'exploitation hors limite, l'exploitation des essences non autorisées, le non respect des normes d'exploitation en milieu forestier, le non respect des règles sylvicoles du plan d'Aménagement, le non respect des exigences du plan de gestion environnementale, le non respect du code du travail, le non respect des conventions collectives, le non respect des conventions internationales ratifiées.

· Permet a la commune d'avoir un choix plus large entre les structures d'exploitation qui concilient les impératifs de développement avec les exigences de la conservation a travers le respect des normes d'exploitation en milieu forestier.

· Permet de valoriser toutes les essences pour lesquelles la commune a trouvé un marché et de les vendre au meilleur prix par un lotissement adapté.

· Permet de fidéliser des acheteurs par des contrats d'approvisionnement.

· Permet de répondre aux besoins du marché local, national et international en lui fournissant régulièrement du bois légalement exploité. grâce au caché CUF, le bois de la forét communale de Djoum est très demandé sur le marché. En effet, la CUF s'est

engagée résolument vers le mouvement de la certification forestière, qui constitue un

socle d'appui pour une gestion responsable et durable de la ressource forestière. Son

engagement en matière de l'amélioration de la gestion forestière et sa participation au

développement local lui ont permis d'obtenir en 2005 un certificat de l'Origine et de la

Légalité des Bois (OLB) émis par "'Bureau Veritas Quality International" (BVQI).

La commercialisation par appel d'offre permet à la commune de Djoum de produire des bénéfices importants car aucune charge issue de la commercialisation du bois ne lui est imputée. La commercialisation du bois a généré un revenu de 43.944.742 FCFA, Grâce à ces fonds la mise en oeuvre du plan d'aménagement a débuté notamment par la mise en place d'une cacaoyère pour délimiter la forét communale. D'autre part, la commercialisation du bois par appel d'offre permet à la commune de se créer de nombreux partenaires disposés à l'assister financièrement pour l'exploitation des autres AAC.

4.5.2. Inconvénients de l'exploitation en régie pour la forêt communale de Djoum

Ils découlent du non respect de certaines normes d'exploitation en milieu forestier durant l'activité d'exploitation par l'exploitant gérant. La mauvaise planification des activités d'exploitation et un système de suivi présentant de nombreuses lacunes, sont les principaux problèmes qui minent ce chantier. Il serait plus judicieux de les examiner suivant chaque étape d'exploitation.

a) Prospection

L'absence d'une carte d'exploitation adéquate de l'assiette sur laquelle doivent figurer l'emplacement des tiges exploitables, les obstacles, le tracé de la route et des pistes de débardage rend la prospection pénible. Les équipes de prospection sont obligées de refaire un comptage bloc par bloc des essences exploitables qui conduit très souvent à l'omission de certains pieds. Durant le comptage, La présence de haut contrefort sur certains pieds oblige les prospecteurs à apprécier leur DHP à l'oeil nu, attitude qui conduit quelque fois à une récolte de sous diamètre compromettant lourdement la reconstitution du massif forestier.

b) Abattage

Les prospecteurs peuvent parfois positionnés les équipes d'abattage sur des parcelles ou l'abattage a déjà eu lieu. Ceci conduit souvent à des pertes de temps qui affectent le rendement journalier d'une équipe d'abattage. Durant l'abattage, La mauvaise application des techniques d'exploitation qui doit consister à minimiser au maximum les dégâts causés par la

chute d'arbre, notamment par une orientation adéquate lors de l'abattage entraine beaucoup de dégâts en ce qui concerne les jeunes tiges d'essence exploitable. Ceci compromet ainsi la durabilité de la ressource.

Un mauvais abattage peut également conduire a la roulure du coeur de l'arbre ce qui rend le pied non commercialisable et se verra de ce fait abandonné. Ce volume représente un manque a gagner pour la mairie.

c) Débardage

Les pistes de débardage n'ont pas été prévues pour cette assiette. Or en même temps qu'il planifie le réseau routier a implanter, l'exploitant, doit planifier les pistes de débardage sur la carte d'exploitation en fonction des tiges a abattre et de la topographie. Les pistes de débardage sont tracées de telle manière a maximiser la production sans tenir compte des dégâts inutiles causés a la forêt et surtout aux tiges d'avenir et a la végétation existante. Ceci compromet la régénération dans le massif et une fois de plus la durabilité de la ressource bois.

d) Transport

La construction des routes ici se fait au fur et a mesure que l'exploitation progresse hors cette tâche nécessite beaucoup plus de temps et doit être a l'amont de toute exploitation forestière vu les conditions environnementales défavorables du milieu. La conséquence est que les routes souffrent d'un mauvais état ce qui rend pénible l'accès aux zones de fortes pentes par les camions grumiers qui affectent la production mensuelle.

4.5.3. Participation des populations

4.5.3.1. Cadre organisationnel et relationnel

La participation des populations a la gestion des ressources forestières est une priorité du gouvernement camerounais. Elle est clairement exprimée dans la loi N° 94 du 20 janvier 1994 et ses textes d'application et devient impérative pour la durabilité de la gestion forestière. De ce fait, elle ne doit pas être percue comme une contrainte imposée a la Commune. La participation des populations dans les aménagements forestiers crée des conditions de concertation et de dialogue permanents en vue d'assurer de manière harmonieuse la pérennité des ressources forestières.

Pour concrétiser cette participation, la commune accompagne les populations dans la constitution de deux Comités Paysans-Forêts dans les villages riverains, un par canton. Ces

comités dont le rôle est d'être des interlocuteurs des populations auprès de l'administration forestière et de la Commune rempliront les tâches suivantes :

· sensibilisation et animation dans les villages;

· informations des populations sur les activités d'aménagement ;

· désignation des délégués pour le suivi de l'exécution des travaux d'inventaire d'exploitation en vue d'identifier les sites de récolte des produits forestiers non ligneux ;

· collaboration en matière de contrôle et de surveillance de la forêt communale.

4.5.3.2. Mécanisme de résolution des conflits

Les conflits qui naissent de la mise en oeuvre du plan d'aménagement de la forêt communale de Djoum sont résolus au sein du conseil municipal avec une participation effective des membres des deux comités paysans-forêts constitués. Ces membres des comités devront au préalable être invités formellement par la Mairie.

Toutefois, si le consensus n'est pas dégagé, les instances juridiques compétentes sont sollicitées.

4.5.3.3. Droits d'usage

Les droits d'usage ou droits coutumiers sont des droits reconnus aux populations riveraines d'exploiter, en vue d'une utilisation domestique, les produits forestiers, fauniques et halieutiques a l'exception des espèces protégées (MEDINOF, 2008).

Les populations riveraines de la forêt communale de Djoum sont conscientes de ces droits d'usage et en jouissent pleinement. Cependant elles devront se conformer a la réglementation en vigueur car lorsque la nécessité s'impose, l'exercice du droit d'usage peut être suspendu temporairement ou définitivement, par le Ministère en charge des forêts.

Conformément a la vocation principale de ce massif forestier, les activités que les populations continuent a pratiquer librement et qui rentrent dans l'exercice de leurs droits d'usage dont certains ont été spécifiés dans le décret de classement, sont :

- la collecte libre des produits forestiers non ligneux (PFNL) : Les populations riveraines de ce massif forestier continueront a y récolter librement le bois de chauffe et les petits matériaux de construction (liane, rotin, bambou et même les perches ...). Il en est de même des plantes médicinales et des autres produits qui rentrent dans leur alimentation quotidienne (fruits sauvages, chenilles, feuilles, miel, écorces et mêmes racines, ...).

- La chasse traditionnelle : Elles devront néanmoins pratiquer cette chasse conformément à la réglementation en vigueur.

- L'agriculture : Certaines plantations sont restées à l'intérieur de ce massif forestier après son classement dans le domaine privé de la Commune. Ces plantations vont être circonscrites en enclave et les populations pourront continuer à les travailler sans toutefois les étendre.

4.5.4. Principaux utilisation et mode de prélèvement des PFL par les populations

Comme prévu par la loi, les populations riveraines aux forêts de production ont des droits normaux d'usage des PFL qui doivent être exercés. Cependant l'utilisation des PFL ne doit être destiné qu'à l'autoconsommation non pas à la commercialisation qui requiert un permis d'exploitation spécial. Nous avons pu ainsi constater qu'aucun riverain de la forêt communale de Djoum ne possède de titre d'exploitation des PFL, le bois n'étant prélevé que pour des utilisations autres que la commercialisation. Comme différents usages du bois, on a :

- Le bois de chauffage : qui est d'un usage quotidien. Il est prélevé à la hache ou à la

machette par les femmes et enfants et est principalement utilisé pour la cuisson des

aliments.

- L'artisanat : concerne la fabrication de tam tam, balafon, table, mortier de cuisine, etc... Le prélèvement se fait à la hache par les hommes.

- La construction: les populations construisent très rarement car cela demande beaucoup d'effort physique qu'elles préfèrent consacrer aux travaux champêtres, et des moyens financiers pour l'achat des tôles et autres matériaux de construction qu'elles ne disposent pas toujours. Le prélèvement du bois de construction se fait par les hommes. On utilise généralement la scie à chaine pour la production des lattes et perches de constructions.

- La pharmacopée : Les populations disposant de revenus limités utilisent certaines essences médicinales pour subvenir à leurs besoins primaires de santé. Le prélèvement se fait à la machette tant par les hommes que les femmes.

Le tableau 16 présente le nom de certaines essences prélevées par utilisation

Tableau 16 : Nom des essences utilisées par les populations riveraines

Utilisation

Nom commercial

Nom scientifique

Nom vernaculaire

Utilité

Construction

Abalé

Petersianthus macrocarpus

Abing

Lattes et perches de construction

 

Pterocarpus soyauxii

Mbel

 

Milicia excelsa

Abang

 

Padouk rouge

Pterocarpus soyauxii

Mbel

Balafons, mortier de cuisine, chaises

 

Nauclea diderrichii

Akondom

Tam tam, chaises, tables

 

Erythrophleum ivorense

Elon

Tables et chaises

Medicinale

Abalé

Petersianthus macrocarpus

Abing

Faire bouillir l'écorce de l'arbre et consommer l'eau pour traiter les maux de ventre

 

Baillonella
toxisperma

Adjap

Faire bouillir l'écorce de l'arbre et consommer l'eau pour traiter les maux de dos

 

piptadeniastrum africanum

Atui

Faire bouillir l'écorce de l'arbre et consommer l'eau pour nettoyer les reins

 

Erythrophleum ivorense

Elon

 

Alstonia congensis

Ekouk

Fermenter l'écorce de l'arbre et consommer l'eau pour traiter le paludisme

 

Pycnanthus angolensis

Eteng

Fermenter l'écorce de l'arbre et consommer l'eau pour traiter l'insuffisance de lait chez les femmes allaitantes

 

4.5.5. Site de prélèvement des PFL

Les sites de prélèvement doivent être proches des villages car le bois utilisé par les populations est transporté soit sur la tête soit dans des corbeilles en rotin. Ces sites sont également fonction de la qualité du bois suivant son utilisation. Deux sites de prélèvement ont été identifiés et le tableau 17 illustre la proportion de prélèvement dans chacun des sites

Tableau 17 : Proportion de prélèvement dans chaque site

Sites de prélèvement

Proportion

FC

0%

Jardin de case

75%

Zone agroforestière

25%

 

La majorité de la population villageoise (75%) prélève du bois dans les jardins de case et 25% prélèvent le bois dans la zone agroforestière. Les jardins de case sont beaucoup plus constitués d'arbustes qui sont utilisés comme bois de chauffage. La zone agroforestière quant à elle regorge d'une diversité d'essence de diamètre un peu plus important et de caractéristique physique variable qui sont utilisés pour la construction et l'artisanat. Le bois de chauffage y est prélevé dans une moindre mesure et c'est également le lieu de prélèvement des essences utilisées pour la pharmacopée.

La forêt communale de Djoum se trouve très loin des villages riverains. Il est donc très pénible pour les populations d'y transporter du bois jusqu'au village. On y pratique beaucoup plus la chasse mais il faut noter qu'avant d'être classé dans le domaine privé de la Commune de Djoum, les populations utilisaient les pistes laissées par l'exploitant libanais NGASSAN pour se livrer aux activités de sciage sauvage à l'intérieur de cette forêt.

4.5.6. Degré de sensibilisation des riverains sur le système d'exploitation

La Commune est responsable de l'organisation des réunions d'information auprès des populations riveraines (Plan, 2009). Ces réunions permettent ainsi aux populations de connaitre le système d'exploitation mis en place et de les informer sur leur mode d'intervention dans l'aménagement du massif forestier. Il s'est déjà tenu jusqu'à ce jour, deux réunions d'information. Le tableau 18 présente la proportion de répondant connaissant le système d'exploitation adoptée par la commune de Djoum.

Tableau 18 : Proportion de riverains connaissant le système d'exploitation en régie

Villages

Total répondant

Riverains

connaissant le

système

Nkan

3

1

Minko'o

4

2

Akontangan

2

1

Djop

2

0

Doum

4

0

Ayene

2

0

Mfem

6

3

Essong

5

1

Akom

3

1

Akak

2

0

Eleng

4

0

Meyos obam

7

0

Total

44

9

Proportion

100%

20,45%

 

Seulement 20,45% de la population connaissent le mode d'exploitation en régie d'entreprise adoptée par la commune. Ceci grace a la présence dans certains villages de personnes ressources ayant participé aux inventaires d'aménagement dans ce massif. D'autre part, les riverains employés par la CUF informent les personnes désirantes sur les activités menées au chantier par cette dernière.

De facon globale le système d'exploitation en régie adoptée par la commune n'est pas connu des populations riveraines a la forét communale. Ceci est principalement du au niveau d'éducation bas des populations et a l'insuffisance des ateliers de sensibilisation.

4.5.7. Intervention des populations dans l'aménagement

Les populations interviennent dans l'aménagement de la forét communale par les actions suivantes :

- Le recrutement comme main d'oeuvre locale: durant le parcellaire de la première AAC, la mairie a recruté deux ouvriers par village riverain a la forét communale. La commune a également recruté 12 ouvriers pour la préparation de la surface destinée a recevoir la cacaoyère qui matérialisera la limite de la forét communale. La CUF emploie actuellement quatre ouvriers originaires de la localité de Djoum ;

- La chasse de subsistance ;

- surveillance et contrôle du massif forestier.

4.5.8. Effets de l'exploitation sur les populations riveraines

a) Avantages de l'exploitation pour l'amélioration de leur niveau de vie

Les principaux avantages que confère l'exploitation communale aux populations riveraines a la forét communale de Djoum sont :

· Les opportunités d'emploi tant au niveau de la commune qu'a la CUF ;

· Le revenu issu de la commercialisation du bois permet la construction d'infrastructures telles que les points d'eau potable, des écoles, centres de santé, stades de football;

· L'exploitation permet de rehausser l'économie des villages riverains notamment par la vente des produits vivriers, la vente du petit gibier, la location de logement.

b) Inconvénients de l'exploitation pour les populations

Comme inconvénients rencontrés par les populations riveraines depuis le début de l'exploitation communale du bois, on peut citer :

· L'interdiction du sciage sauvage a l'intérieur de la forét communale ;

· La réglementation de la chasse dans la concession communale ;

· La baisse des revenus familiaux ;

· La destruction des pistes villageoises par les engins qui conduit a l'abandon des plantations se trouvant dans la forét communale ;

· Le gibier se fait de plus en plus rare car le bruit des engins les éloigne ;

· Le taux d'accident est de plus en plus élevé, dü a l'augmentation de la circulation des camions grumiers.

CHAPITRE 5 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1. CONCLUSIONS

La présente étude avait pour objectif global, d'analyser le système d'exploitation et de commercialisation du bois mis en place par la commune de Djoum.

Il ressort de cette étude que :

- Le système d'exploitation en régie d'entreprise adopté par la mairie de Djoum, permet a cette dernière d'optimiser les coüts d'exploitation de sa forét. Ceci permet de produire d'énormes bénéfices car aucune charge issue de l'exploitation et de la commercialisation du bois ne lui est imputée. L'exploitation du bois a ainsi produit durant le trois mois d'étude un revenu de (commercialisation et taxe d'abattage incluses) 65.095.668,055 Francs CFA a la commune. Ces fonds permettent ainsi l'amélioration du niveau de vie de sa population par la construction d'infrastructures telles que les points d'eau potable, les écoles, centres de santé et stades de football, qui sont demandées par les communautés villageoises riveraines a la forét communale.

- Néanmoins, ce système présente certains inconvénients notamment au niveau du chantier. Les activités d'exploitation n'y sont pas bien planifiées, ce qui cause certains dégâts sur la ressource bois qui peuvent affecter sa durabilité. Il faut également noter que les populations villageoises n'ont pas été assez sensibilisées sur le mode d'exploitation adoptée et ne participent pas encore effectivement a la gestion des ressources dans ce massif. Mais des réunions d'information sont programmées dans le futur de telle sorte que tous les riverains participent a l'exploitation durable de la forét communale de Djoum.

Ces résultats montrent que le système d'exploitation adopté scie avec le contexte socio-économique de la mairie de Djoum vu les moyens limités que cette dernière dispose et la superficie réduite des AAC de sa forét communale. Ces constats permettent également aux différents acteurs impliqués dans la gestion de ces ressources de prendre conscience des enjeux d'un tel système afin de mieux orienter les activités d'exploitation dans les jours a venir.

5.2. RECOMMANDATIONS

A la suite de la présente étude, nous recommandons :

A l'administration forestière

La forêt communale de Djoum dispose d'une diversité de ressources forestières pouvant contribuée au développement socio-économique de la région. Il convient donc a l'administration en charge des forêts de mener :

- L'application rigoureuse des différentes lois régissant l'exploitation des produits forestiers ligneux prélevés dans la zone;

- La sensibilisation sur les procédures et les bienfaits de l'acquisition des permis d'exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux.

A la commune de Djoum

Les ressources issues de la forêt communale de Djoum nécessitent d'être gérées durablement afin de pourvoir aux besoins des générations futures. Il convient donc a la Mairie:

- D'être plus stricte dans le choix des sociétés d'exploitation en penchant plus pour celles disposant d'une certification de bonne gestion ;

- De veiller a ce que les inventaires d'exploitation soient bien effectués dans la suite de l'exploitation ;

- De renforcer le suivi de l'exploitation par la construction des locaux propres a la CFC disposant du matériel et d'équipements nécessaires ;

- D'initier plus de campagnes de sensibilisation pour que les populations riveraines a la forêt communale participent activement dans la gestion durable des ressources du massif.

A la société CUF

L'obtention de la certification FSC nécessite une bonne planification des activités a tous les niveaux d'exploitation et un système de suivi efficace. Pour ce chantier, la CUF devra :

- Prendre beaucoup plus de temps pour planifier au préalable toutes les activités d'exploitation ;

- Etablir une carte d'exploitation au fur et a mesure que l'exploitation progresse ; - Utiliser un système de suivi par étiquète pour un meilleur suivi du bois.

Aux ONG

La perte de la biodiversité est une question d'actualité vu la forte dépendance du Cameroun a l'exploitation des produits forestiers. Le concept de foresterie communale étant nouveau, les ONG devraient :

- Mettre un accent particulier sur la certification des foréts communales.

BIBLIOGRAPHIE

Anonyme, 1994. Loi NO 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des foréts de la faune et de la péche.

Abouem, A., Nkolo Nzodo, M., et Pongoue, M., 2007. Analyse comparée des textes relatifs a la législation forestière et a la décentralisation au Cameroun. Rapport JMN Consultant Sarl pour le compte de GTZ-PGDRN. 88p.

Anderson, J., Benjamin B., Campbell B., et Tiveau, D., 2006. Forests, poverty and equity in Africa: new perspectives on policy and practice, International Forestry Review 8:44-53.

Alternatives Durables, 2010. www.alternativesdurables.org/programmes/gestion - des - ressources-naturelles. Page consultée le 22 novembre 2010 a 22 heures.

Alpert, P., 1993. Conserving biodiversity in Cameroon. Ambio, 22(1): 44-49.

Barrette, Y., Gauthier, G., et Paquette, A., 1996. Aménagement de la foret pour des fins de production ligneuse. Dans J.A. Bérard et M. Côté (éd), Manuel de foresterie, Les Presses de l'Université Laval, pp. 648-671.

Berlyn, G. P., et Ashton, P. M. S., 1996. Sustainability of forests, Journal of Sustainable Forestry 3:77-89.

Bigombe Logo, P., 2003. The decentralized forestry taxation system in Cameroon : local management and state logic "Environmental Governance in Africa working paper N° 10 WRI, Washington, D.C.35p.

Bigombe Logo, P., 2001. Décentralisation dans la gestion forestière et développement local au Cameroun: Economie politique et l'accountabilité et de la performance dans la gestion locale des revenues forestières au Sud Est Cameroun. Draft report WRI.24p.

Centre Technique Forestier Tropical, 1989. Memento du forestier. Centre technique forestier tropical, Paris.372p.

FAO, 1995. Food and Agriculture Organization. Forest resources assessment 1990. Survey of tropical forest cover and study of change processes. FAO Forestry Paper N° 130. Rome. 203p.

Hummel, R., et Sizykh A., 1997. Sustainable development of forests as a way to preserve the natural basis of forestry, Journal of Sustainable Forestry 4:53 - 60.

MEDINOF., 2008. Plan d'Aménagement de la Forêt Communale de Djoum. Mairie de Djoum. 100p.

Ministère des Forêt et de la Faune, Deutsche Gesellschaft Für Technische Zusammenarbeit (GTZ), 2008. Brochure d'Information sur les Forêts Communales au Cameroun. 40p.

Ndjanyou, L., et Majerowicz, C.H., 2004. Actualisation de l'audit de la fiscalité décentralisée du secteur forestier Camerounais. Rapport d'étude I&D / Banque Mondiale. 137p.

Nguenang, G.M., Delvienne, Q., Beligne, V., et Mbolo, M., 2007. La gestion décentralisée des ressources forestiêres au Cameroun. les forêts communale aprés les forêts communautaires. 6e CEFDHAC. Libreville, Gabon. 7p.

Nnaga, E., 2001. Contribution a l'aménagement durable des concessions forestiêres au Cameroun: cas de la concession 1015 (UFA 10-051) de la société des grumes du Cameroun. Mémoire de fin d'étude F. A. S. A. Université de Dschang Cameroun. 124p.

ONADEF., 1991. Normes d'inventaire d'aménagement et de pré-investissement. 98p.

Ottou Mbida, F.G., 2009. Utilisation saisonnière des habitats par les gorilles (gorilla gorilla gorilla) et les chimpanzés (pan troglodytes troglodytes) dans la périphérie nord de la reserve de biosphère du dja (est-cameroun) Mémoire de fin d'étude F. A. S. A. Université de Dschang Cameroun. 117p.

Plan, J., 2009. Exploitation et commercialisation des bois en foret communale. Centre technique de la forét communale Yaoundé. 21p.

Ribot, J.C., 2003. Democratic decentralization of natural resources: Institutional choice and discretionary power transfers in Sub-Saharan Africa. Public administration and development 23: 1-18.

Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique et Commission des Forêts d'Afrique Centrale, 2009. Biodiversité et gestion forestière durable dans le Bassin du Congo. Yaoundé, Cameroun. 33p.

Steiner, S., 2007. Decentralisation and poverty: conceptual framework and application to Uganda. Public administration and development 27: 175-185.

Wang, S., 2004. One hundred faces of sustainable forest management. Forest Policy and Economics 6: 205-213.

Wiersum, K. F., 1995. 200 years of sustainability in forestry: lessons from history. Environmental management 19: 321-329.

ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire d'enquête dans les villages riverains

Nom du village

Code du répondant age sexe

Possédez-vous des permis d'exploitation des PFL ? Oui non

Connaissez-vous les DME ? Oui non
Connaissez-vous les essences faisant l'objet d'un permit spécial d'exploitation ?

Oui Non
Si oui, Citez-les

Quels sont les acteurs impliqués dans la récolte ? Hommes Femmes Enfants

Quels sont les différents PFL récoltés ?

Quelles sont les utilités de chaque PFL?

Bois de chauffage Construction Artisanat Autres

Oü récoltez-vous ? Forêt communale zone agro-forestière jardin de case

Quelles sont les méthodes de prélèvement du bois ? Tronconneuse Hache machette

Quelles sont les activités menées par la commune dans la forêt?

Avez-vous été sensibilisé sur le système d'exploitation adopté par la commune? Oui Non

Comment fonctionne-t-il ?
Jouissez-vous de vos droits d'usage dans cette forêt communale ? Collecte des PFL et PFNL

Chasse de subsistance Agriculture de subsistance

Comment intervenez-vous dans l'aménagement intervention de la forêt communale? Main d'oeuvre

Surveillance Autre

La récolte du bois était elle réglementée avant l'exploitation communale? Oui Non

Quelles difficultés de récolte rencontrez-vous depuis l'application du nouveau système
d'exploitation communale ?

Quel sont les autres impacts négatifs de l'exploitation communale du bois ?

Les revenus issus de la commercialisation du bois par la commune sont ils redistribués aux populations ? Oui Non

Si oui ! de quelle manière ?

Qui réceptionne la part du village?

De quelle manière cette part est redistribuée entre les familles ?

--

Quel sont les projets infrastructurels initiés grace a ces fonds?

Annexe 2 : Fiche DF10 (volumes brut ou DF10) Date: No DF10 :

No pied

DB

Db

Moyenne

L

Volume

Annexe 3 : Fiche de traitement (volumes traitement) Date: No DF10 :

No pied

No grume

DB'

Db'

Moyenne

L'

Volume

Volume total (preparation)

 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

Annexe 4 : Fiche évacuation Date:

Nom de l'essence No de la grume Volume

Annexe 5 : Fiche de collecte de données de commercialisation Date:

Essence

Volume évacué

Prix/m3

Revenu

Annexe 6 : Fiche de calcul des taxes d'abattage Date:

Essence

Volume brut

Prix/m3

Revenu

Annexe 7: Table de peuplement de la série de production de la forét communale de Djoum

Essence

Code

Tiges/ha

Tiges total

Tiges>=DME

Alep

1304

2,32

34 561

12 064

Emien

1316

1,63

24 288

19 106

Tali

1346

1,21

17 934

13 938

Ilomba

1324

1,16

17 228

3 526

Movingui

1213

1,05

15 632

6 733

Padouk rouge

1345

1,01

14 989

3 552

Fraké/Limba

1320

0,92

13 750

9 732

Dabéma

1310

0,8

11 972

3 379

Bahia

1204

0,62

9 279

1 941

Niové

1338

0,57

8 424

359

Okan

1341

0,33

4 874

1 488

Doussié rouge

1112

0,26

3 851

364

Iroko

1116

0,24

3 601

1 020

Aiélé/Abel

1301

0,21

3 134

633

Longhi

1210

0,21

3 198

416

Bossé clair

1108

0,19

2 879

0

Bilinga

1308

0,18

2 680

162

Aningré A

1201

0,15

2 230

235

Bossé foncé

1109

0,15

2 197

0

Aningré R

1202

0,13

1 940

0

Mambodé

1332

0,12

1 761

374

Koto

1326

0,1

1 526

583

Eyong

1209

0,09

1 395

536

Sapelli

1122

0,09

1 382

459

Bongo H (Olon)

1205

0,08

1 247

81

Moabi

1120

0,07

1 075

304

Onzabili K

1342

0,07

1 055

167

Ayous/Obeche

1105

0,06

867

462

Onzabili M

1870

0,06

863

206

Doussié blanc

1111

0,05

753

81

Kossipo

1117

0,05

694

312

Padouk blanc

1344

0,05

672

0

Sipo

1123

0,05

713

154

Fromager/Ceiba

1321

0,04

548

466

Dibétou

1110

0,03

428

162

Ekaba

1314

0,03

478

0

Kotibé

1118

0,03

493

56

Tiama

1124

0,03

373

137

Acajou gf

1101

0,02

368

0

Tiama Congo

1125

0,02

292

73

Acajou blanc

1102

0,01

111

0

Andoung rose

1306

0,01

162

0

Gombé

1322

0,01

150

150

Tali Yaoundé

1905

0,01

138

69

Abam vrai

1419

0,00

56

0

TOTAL

 

14,54

216 242

83 482

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)

Les volumes découlant de ces essences sont consignés dans le tableau 3.

Annexe 8: Table de stock de la série de production de la forét communale de Djoum

Essence

Code

Vol./ha

Vol. total

Vol.>=DME

Emien

1316

7,91

117 658

107 050

Tali

1346

7,81

116 187

108 564

Alep

1304

7,22

107 449

66 264

Fraké/Limba

1320

4,51

67 051

56 995

Movingui

1213

4,32

64 194

52 433

Dabéma

1310

3,44

51 153

34 239

Padouk rouge

1345

3,24

48 122

23 454

Ilomba

1324

3,19

47 526

21 649

Bahia

1204

1,72

25 534

15 535

Okan

1341

1,43

21 307

14 349

Iroko

1116

1,33

19 743

14 315

Niové

1338

1,02

15 159

1 197

Aiélé/Abel

1301

0,7

10 363

5 215

Doussié rouge

1112

0,64

9 480

4 348

Sapelli

1122

0,64

9 581

6 963

Fromager/Ceiba

1321

0,53

7 868

7 677

Ayous/Obeche

1105

0,5

7 413

5 879

Bilinga

1308

0,46

6 909

1 264

Koto

1326

0,4

5 878

4 030

Kossipo

1117

0,34

5 092

4 264

Moabi

1120

0,34

5 015

4 783

Mambodé

1332

0,32

4 825

2 298

Dibétou

1110

0,31

4 645

2 777

Eyong

1209

0,31

4 570

3 446

Longhi

1210

0,31

4 679

2 348

Bossé clair

1108

0,21

3 170

0

Aningré A

1201

0,19

2 804

1 360

Onzabili K

1342

0,19

2 799

1 073

Sipo

1123

0,19

2 757

1 667

Bossé foncé

1109

0,15

2 193

0

Tiama

1124

0,13

1 867

1 198

Bongo H (Olon)

1205

0,12

1 810

315

Onzabili M

1870

0,12

1 761

624

Doussié blanc

1111

0,11

1 710

639

Aningré R

1202

0,1

1 459

0

Padouk blanc

1344

0,09

1 281

0

Ekaba

1314

0,06

857

0

Gombé

1322

0,06

945

945

Kotibé

1118

0,06

848

141

Tiama Congo

1125

0,05

749

641

Acajou gf

1101

0,04

615

0

Tali Yaoundé

1905

0,04

650

538

Andoung rose

1306

0,03

377

0

Abam vrai

1419

0,01

131

0

Acajou blanc

1102

0,01

132

0

TOTAL

 

54,88

816 318

580 477

Source : Plan d'Aménagement de la FC de Djoum (2008)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand