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Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum

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par Yannick ZAMEDJO
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêt et chasses 2011
  

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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. DESCRIPTION DES OPERATIONS D'EXPLOITATION

FORESTIERE DU BOIS

L'exploitation de la forét communale de Djoum se fait en régie d'entreprise comme prévu dans le plan d'aménagement. L'exploitant est recruté par la commune par Appel d'Offre (AO) restreint suivant un dossier d'AO rédigé par la commune et adressé a quelques exploitants agréés choisis sur des critères de compétence et de proximité géographique (Plan, 2009). Ce dossier est jugé par une commission d'AO réunie et présidée par le maire. L'exploitant pour la première assiette de coupe est la société CUF, cette dernière s'est engagée a accomplir sa mission a l'aide d'un matériel approprié et de son personnel dans le strict respect du cahier de charge (Plan, 2009). La CUF a cependant été autorisé a sous traiter plusieurs des opérations qui lui incombent a condition de le faire dans le strict respect de la réglementation en vigueur et d'en informer au préalable la commune. Les différents soustraitants pour ce chantier sont :

- la société BONGTANG ET FILS qui s'occupe de la prospection, de l'abattage et du débardage (commis);

- la société SOCIP qui lui loue trois bulldozers de type D7G ;

- les sociétés STC et STL qui s'occupent du transport des grumes.

L'exploitation proprement dite des PFL consiste en une panoplie d'activités dont l'objet est de récolter le bois en forét et de le transporter soit a l'usine de transformation, soit au port d'exportation (Nnanga, 2001). Cette panoplie d'activités englobe : la prospection, l'abattage, le débardage, le traitement parc et le transport.

4.1.1. La prospection

La prospection pendant l'exploitation consiste en l'étape dite de comptage ou toutes les tiges exploitables appartenant a la liste des essences inscrites sur le cahier de charge de l'exploitant sont comptées. On entend par tige exploitable, une tige qui atteint le DME et dont la qualité se situe dans les trois premières classes de la norme de cotation des arbres sur pied (Nnanga, 2001). Le tableau 7 présente la liste des essences autorisées a l'exploitation pour cette assiette.

Tableau 7 : Liste des essences autorisées a l'exploitation pour la première assiette

Code

Nom commercial

Nom vernaculaire

Nom scientifique

1107

Bossé clair

Ebeg bemva

Guarea cedrata

1111

Dibétou/bibolo

Biblo

Lovoa trichilioides

1113

Doussié rouge

Mbanga

Afzelia bipidensis

1116

Iroko

Abang

Milicia excelsa

1118

Kossipo

Atom assié

Entandrophragma candollei

1121

Moabi

Adjap

Baillonella toxisperma

1122

Mukulungu

Adjap-elang

Autranella congolensis

1124

Okan

Adoum

Cylicodiscus gabonensis

1127

Padouk rouge

Mbel

Pterocarpus soyauxii

1129

Sapelli

Assié

Entandrophragma cylindricum

1130

Sipo

Asseng assié

Entandrophragma utile

1131

Tali

Elon

Erythrophleum ivorense

1135

Tiama

Ebeba

Entandrophragma angolense

1137

Tola

Sindong

Gossweilerodendron balsamiferum

1201

Aiélé

Abel

Canarium schweinfurthii

1202

Alep

Omang

Desbordesia glaucescens

1206

Angueuk

Angueuk

Ongokea gore

1207

Aningré R

Abam

Aningeria robusta

1211

Ayous

Ayous/Obeche

Triplochiton scleroxylon

1212

Bodioa

Noudougou

Anopyxis klaineana

1214

Dabéma

Atui

piptadeniastrum africanum

1218

Eyong

Eyong

Eribloma oblongum

1220

Fraké

Akom

Terminalia superba

1226

Koto

Efok ayous

Pterygota macrocarpa

1227

Limbali

Ekobem

Gilbertiodendron dewevrei

1228

Longhi

Abam

Gambeya africana

1229

Lotofa

Nkanang

Sterculia rhinopetala

1230

Manbodé

Amouk

Detarium macrocarpum

1231

Mekogho

Eyek

Pachyelasma tessmannii

1232

Movingui

Eyen

Distemonanthus benthamianus

1238

Niové

M'bonda

Staudtia kamerunensis

1242

Osanga

Sikong

Pteleopsis hylodendron

1301

Abalé

Abing

Petersianthus macrocarpus

1317

Bahia

Elolom

Mitragyna ciliata

1318

Bilinga

Akondom

Nauclea diderrichii

1334

Emien

Ekouk

Alstonia congensis

1344

Fromager

Doum

Ceiba pentandra

1345

Latandza

Evouvous

Albizia ferruginea

1346

Ilomba

Eteng

Pycnanthus angolensis

1351

Lati

Edjil

Amphimas ferrugineus

1358

Kumbi

Ekoa

Lannea welwitschii

1489

Onzabili

Nom angongi

Antrocaryon micraster

1492

Kondroti

Ekoa

Rodognaphalon brevecuspe

a) L'unité de comptage

Durant la systématique, la totalité de la superficie de l'assiette a été découpée en blocs de 100 ha (1000mx1000m), eux-mémes subdivisés chacun en quatre parcelles de 25 ha. Les parcelles qui sont des rectangles orientés dans le sens Est-Ouest dont les cotés Nord-Sud mesurent 250 m et les cotés Est-Ouest 1000m de longueur, représentent les unités de comptage. Les prospecteurs se servent durant le comptage d'une carte de l'assiette oü seul les blocs et les parcelles on été matérialisés.

b) Comptage proprement dit

L'équipe de comptage est constitué : D'un chef d'équipe, de six prospecteurs et de cinq pisteurs. Le comptage se fait en une virée. Le boussolier qui est généralement le chef d'équipe et les cinq pisteurs se placent au milieu du layon de début de parcelle ou layon NordSud a 125 m et les six prospecteurs se placent d'un bout a l'autre du méme layon a équidistance de 50 m comme l'indique la figure 4. Après avoir stabilisé la boussole suivant la direction Est-Ouest, le layon central est ouvert par les pisteurs et permettra de mieux orienter les layons de comptage de telle manière a ce qu'ils soient parallèles. L'équipe progresse en ligne et évolue suivant les directives du boussolier.

O E

Limite parcelle

N

Limite de parcelle S

Prospecteurs layon central

Chef d'équipe + 5 pisteurs layon secondaire
Figure 4 : Départ prospection

Les principaux critères sur lesquels les prospecteurs se basent pour reconnaitre une essence sont : le port, les feuilles, l'écorce, l'exsudat, l'odeur et le fruit.

Ainsi, chaque fois qu'un prospecteur rencontre un arbre d'une essence recherchée, il en apprécie la qualité puis, mesure son DHP à l'aide du ruban de 5m. Si ce diamètre est en dessous du DME autorisé pour l'essence correspondante ou si le pied est de mauvaise qualité cette tige sera refusée, si par contre ce diamètre atteint au moins le DME+5cm et que le pied est de bonne qualité, le prospecteur écorce légèrement la base du fût ou un contrefort (à l'aide d'une machette) et appose l'un de ces numéros de prospection au marqueur rouge. Le prospecteur relève par la suite les caractéristiques du pied correspondant sur son rapport.

Le pied enregistré, les pisteurs procéderont à << la sortie du pied >>, qui consiste à poser des jalons indiquant l'entrée des pieds à abattre. Le jalonnage peut se faire soit sur le layon central soit sur les layons de limite des parcelles suivant la position du pied. Ainsi quand un pied est numéroté et enregistré sur rapport par le prospecteur, ce dernier appelle les pisteurs qui ouvriront une piste perpendiculaire du layon central jusqu'au pied correspondant. Un jalon entaillé en pointe sur une extrémité (pour l'enfoncement dans le sol) sera posé sur le layon central à l'entré de la piste ouverte et sera marqué d'une encoche pour indiquer l'entrée d'un pied à abattre. Dans le cas ou plusieurs pieds de diamètre acceptable sont prêts les uns des autres, le prospecteur pourra les relier à l'aide de pistes secondaires et la sortie se fera vers le pied qui permet de réduire la distance de sortie. Le pisteur marquera sur ce jalon d'entrée autant d'encoches que de pieds reliés.

Près de chaque jalon d'entrée de pied, il est placé un jalon sur lequel un cumul des pieds sortis jusqu'à l'entrée correspondante est indiqué. Ces jalons son entaillés en pointe sur une extrémité pour être enfoncés au sol et l'autre extrémité porte une entaille biseautée faite en vue de l'inscription au marqueur rouge du nombre de pieds sortis. Il est à noter que la sortie de pied au niveau des limites de parcelle s'effectue par le prospecteur correspondant. Enfin, on indiquera à l'entrée du layon central et des limites de parcelle, le nombre total de pieds sortis pour chaque layon. La figure 5 montre un exemple de sortie de pieds.

35

S 250m N

Pied exploitable layon central piste principale

Jalon d'entrée de pied layon de comptage reliant 1 pied

Jalon d'effectif cumulé piste secondaire entre 2 pieds P : pied
Figure 5 : Exemple de sorti de pieds

O

2p

2p

2p 'p 2p

1P

1P

2P

1p

1000m

c) Cadence de comptage

La prospection d'une parcelle nécessite environ deux à trois heures. Ce temps varie en fonction de la densité du sous bois( un sous bois dense ralenti le travail), de la richesse en essence exploitable (le prospecteur perdra beaucoup plus de temps pour l'appréciation de la qualité des arbres et la mesure des circonférences), du relief (plus le relief est accidenté plus le temps requis pour la prospection est long), du nombre de prospecteur présent (avec l'équipe au complet le travail prend le moins de temps possible).la prospection se fait à raison d'une parcelle par jour.

d) Trace et construction de la route

Le tracé de la route nécessite préalablement une étude topographique et pédologique soignée de la parcelle. Elle se fait durant la prospection et permet d'identifier la nature des sols et la position des obstacles sur le parterre de coupe (rochets, zones marécageuses et lignes de crete). Sur la base de ces informations, un tracé définitif sera matérialisé à l'aide d'un layon et d'encoches sur les arbres qui servent à repérer la place exacte qu'occupera la route.

La construction de la route se fait par déforestation, terrassement, abattage d'ensoleillement et compactage du sol. Sur les points de franchissement de cour d'eau, on construit des digues forestières en superposant trois arbres au plus issus de l'abattage d'ensoleillement, le tout terrassé d'un mélange de végétation résiduelle. Le réseau routier est composé:

- de la route de liaison ou route d'accès au chantier : qui est le troncon de route assurant la liaison avec le réseau routier public (route du canton Zaman) ;

- des routes principales internes du chantier : qui sont les routes qui desservent l'assiette et autour desquelles s'organisent les activités d'exploitation ;

- les routes secondaires : qui permettent l'accès aux zones d'abattages.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon