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Etude de communautés de pratique et mécanismes de partage des connaissances via les réseaux numériques:le cas du Pnud

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par Félicien MAMBULU
Université Cheikh Anta Diop école des bibliothécaires archivistes et documentalistes (EBAD) - Diplome supérieur en sciences de l'information et de la communication (DSSIC) 2005
  

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4.1.3.4.4 Cartographie des réseaux interpersonnels

L'une des principales forces des communautés de pratique réside dans leur capacité à faciliter les connections entre leurs membres pour répondre efficacement aux besoins et objectifs.

Il s'agit de développer les possibilités des connections en facilitant l'identification des membres compétents et pertinents pour chaque sujet. Plusieurs logiques de recherche peuvent être mises en place. Parmi lesquelles:

- Qui fait quoi?

La constitution d'un annuaire des membres permettant l'identification des différents membres en fonction, de leur activité, de leur responsabilité est un premier pas à réaliser.

- Qui a fait quoi?

Il peut être utile de répertorier les expériences significatives des membres (parcours professionnels, participation à des projets, etc.) et de permettre ainsi de retrouver les membres expérimentés sur un domaine.

- Qui sait quoi?

On peut compléter l'annuaire en associant chaque membre à des compétences et à certains domaines de connaissances. On peut dès lors faciliter les contacts avec des membres sur une problématique.

- Qui connaît qui?

Il s'agit de recenser les connexions existantes entre les membres d'une communauté et avec d'autres réseaux (des associations professionnelles, des réseaux d'anciens, etc.). Le carnet d'adresses, le réseau de connaissances et d'appartenance de chaque membre peuvent être considérés comme des ressources à part entière pouvant être éventuellement partagées. Autant de relations qu'il peut être utile de mobiliser pour résoudre un problème donné.

Cette cartographie relationnelle permet également d'identifier les personnes qui assument des liens importants entre membres ou avec les groupes externes.

4.1.3.4.5 Caractéristiques de communautés de pratique

1. L'engagement mutuel

L'engagement mutuel constitue la participation interactive et convergente des membres d'un groupe qui sont interpellés au sein de l'espace virtuel de collaboration. Les membres sont conviés à développer ensemble leur compréhension d'un ou plusieurs problèmes propres à une discipline ou un domaine donné d'application professionnelle.

Un questionnement inductif soutient l'identification préliminaire des points de convergence et de divergence : Quelles hypothèses de travail à développer ? Quelles compétences à déployer ? Quelles procédures à appliquer ? Quelles méthodologies à appliquer ? Quels outils technologiques à privilégier ?

Ces questions se rattachent à une définition conjointe d'une problématique de travail. L'engagement mutuel est d'abord fondé sur la connaissance de soi, de ses compétences, de ses limites et de ses contraintes ( par exemple : je peux ou ne pas effectuer telle tâche ; je maîtrise ou ne maîtrise pas telles connaissances ; je possède ou ne possède pas des habilités dans un ou plusieurs domaines ; j'ai développé ou n'ai pas développé des attitudes de tel genre, etc.. Cette réflexion sur ses capacités de travail au sein de l'entreprise ou de l'organisation est intimement liée à la reconnaissance de celles des autres (A titre d'exemple : lui est capable d'assumer telle responsabilité, lui ou elle possède telle expertise dans ce domaine, lui ou elle a déjà expérimenté cette situation, etc.).

Cette approche converge avec celle de Wenger (1998) qui décrit les éléments suivants constituant les caractéristiques de l'engagement commun :

- Des relations mutuelles soutenues ( qu'elles soient harmonieuses ou

conflictuelles).

- Des manières communes de s'engager à faire des choses ensemble.

- L'absence de préambules introductifs dans les conversations, comme si les interactions formaient un processus continu dans le temps.

- Savoir ce que les autres savent, ce qu'ils peuvent faire, et comment ils contribuent à l'action collective.

- Un jargon, des raccourcis dans la communication des histoires partagées, des plaisanteries internes au groupe.

- Un discours partagé qui reflète une certaine façon de voir le monde.

2. L'entreprise conjointe

L'entreprise conjointe a trait à la construction d'une stratégie convergente de résolution de problèmes. Les défis à relever sont les suivants :

- La réflexion sur les façons et moyens auxquels les participants peuvent donner par leurs initiatives, prospectives et leurs échanges, une direction à leur communication : expérimentation, apprentissage et résolution de problèmes.

- La délimitation des zones d'inclusion centrale et périphérique aux prises de décision où les participants s'entraident, se confient des rôles et des mandats, repèrent et proposent des valeurs à partager en vue d'élaborer et de mettre en application une stratégie de résolution de problèmes (comment partager collectivement des décisions, des fonctions et une éthique de travail).

- L'établissement des éléments constitutifs d'une vision partagée ( moyens, mandats et stratégies) et la définition collective d'une trajectoire à partir de laquelle il serait possible de mettre en application des stratégies permettant de résoudre des problèmes professionnels dans un contexte de travail tributaire d'échéanciers déterminés (comment appliquer collectivement une résolution de problèmes dans un temps défini).

3. Le répertoire partagé des ressources

Il répond à la préoccupation de favoriser la poursuite des buts à atteindre pour permettre aux participants :

- d'apprendre, approfondir et expérimenter ensemble ;

- s'approprier collectivement des valeurs dans un contexte de travail donné et selon des échéanciers déterminés.

Ces pôles ont pour objectif général de rendre cohérentes toutes les actions déployées dans le but de résoudre collectivement un problème. Ils soulignent l'importance de se regrouper en équipes de travail et de se questionner sur les moyens et les stratégies à développer pour parvenir aux fins visées. Ils permettent aussi de cojuguer les expériences diversifiées des participants que sont les savoirs explicite et tacite et les points de vues individuels pour trouver collectivement une solution à un problème d'ordre professionnel.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus