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Etude de communautés de pratique et mécanismes de partage des connaissances via les réseaux numériques:le cas du Pnud

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par Félicien MAMBULU
Université Cheikh Anta Diop école des bibliothécaires archivistes et documentalistes (EBAD) - Diplome supérieur en sciences de l'information et de la communication (DSSIC) 2005
  

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4.1.3.3 Communautés de projet

Une communauté de projet est centrée sur la tâche. Le flux d'information et de connaissance y est important, mais totalement dédié au Projet ( contrat) : délivrer un rendu, un produit ou une prestation dans un délai alloué et avec des acteurs qui ont un rôle donné. La communauté de projet permet via un intranet de faire travailler plusieurs services d'une même entreprise. Une telle organisation est à la fois limitée dans le temps (la durée du projet) et dans l'espace (les personnes des services concernés). Selon plusieurs auteurs, pour être efficace, une communauté de projet ne peut compter trop de membres : 3,7,9... au-de-là d'une dizaine ( le chiffre 13 est souvent cité comme une limite), il vaut mieux créer des échelons intermédiaires.

[6] CATEIGNAU Guy. - Vers des communautés virtuelles d'apprentissage. - [on line].- in : Medialog, n°46, mai 2003, p45-46.

URL = http://www.ac.creteil.fr/medialog/ARCHIVE/casteignau46.pdf

4.1.3.4 Communautés de pratique

Pour les entreprises et les organisations modernes, les professionnels, les travailleurs intellectuels et les techniciens sont une ressource précieuse qui doit être mise à jour régulièrement.

Mais cette mise à niveau ne peut être confiée simplement à des formateurs externes puisque les grandes entreprises et institutions sont chacun dans leur domaine, non seulement productrices des biens et services, mais aussi des connaissances qui sont mises en oeuvre dans leurs processus.

Ces connaissances sont définies en contexte de pratiques historiques avec des dimensions tacites liées aux outils, aux milieux, aux clientèles.

La pratique constitue un support à la mémoire collective en permettant aux individus d'effectuer correctement leur travail sans avoir à en maîtriser tous les aspects et en constituant une structure d'accueil et de formation pour les nouveaux embauchés. La pratique contribue également à créer des cadres d'interprétation et des mots de vocabulaire nécessaires à l'accomplissement des tâches. Elle rend acceptable pour les individus ce travail plutôt monotone en développant une atmosphère agréable faite de rituels, d'habitudes, d'histoires partagées.

Au dire d' Etienne Wenger (1990), la pratique est une ressource qui constitue le socle de la capacité de l'entreprise ou organisation à savoir et à apprendre. Elle relève du « faire » dans ses dimensions à la fois historiques et sociales et dans sa capacité à produire de la structure et une signification aux actions. Ce concept de pratique inclut à la fois le champ de l'explicite (le langage, les outils, les documents, les symboles, les procédures, les règles que les différentes pratiques rendent explicites) et le registre du tacite (relations implicites, conventions, hypothèses, représentations sur le monde).

Etienne Wenger poursuit en soutenant que la pratique ainsi que l'apprentissage
et le travail sont intimement reliés à des processus générateurs de sens et de
significations négociés en coopération et en collaboration. Ces acteurs

contribuent ensemble à la résolution d'un cas, d'une question ou d'un problème lié à une pratique définie. C'est ainsi qu'il a parlé de communauté de pratique.

Selon la perception de Wenger reprise par Emmanuelle Vaast (2001), les communautés de pratique sont des groupes d'individus qui ont une histoire commune, effectuent des tâches communes ou interdépendantes, interagissent fréquemment, partagent des connaissances et rencontrent des problèmes proches, au sein d'une même organisation. Ils travaillent surtout ensemble et réalisent des activités pour partie communes, pour partie complémentaires.

Une communauté de pratique est plus qu'une équipe de projet. Elle est un groupe de travail qui transcende les directions, les projets et la distance géographique. Elle anéantit les silos fonctionnels souvent présents dans les organisations et crée des liens transversaux entre les diverses directions.

Ses effets se situent non seulement au niveau de l'organisation mais également au niveau des individus. En effet, d'un point de vue organisationnel, cette interaction et cette libre circulation du savoir créent un nouveau savoir collectif qui, en fin de compte, mène à l'innovation, alors qu'au niveau des individus, ce partage des savoirs mène au perfectionnement et à l'accroissement personnels.

Les communautés de pratique ont évolué au cours de ces dix dernières années pour devenir de véritables instruments au service de la gestion des connaissances. Elles permettent de capturer, de partager et d'appliquer les actifs du savoir des organisations. Elles sont, selon plusieurs consultants, l'assise de toutes stratégies en gestion des connaissances.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus