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Problématiques de conservation des collections naturelles, des parcs et jardins historiques en milieux urbanisés africains: processus de plan de gestion durable, cas du jardin des plantes et de la nature(JPN) de Porto-Novo, Bénin

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par Gbègnidaho Achille ZOHOUN
Université Senghor d'Alexandrie - Master en développement option gestion du patrimoine culturel 2011
  

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2. Approche théorique

Notre approche théorique dans le cadre de ce travail, vise à comprendre les concepts et définitions relatifs à la résolution des problèmes similaires, précédemment évoqués. Cette approche sera fondamentalement inductrice, c'est-à-dire basée sur une démarche de vérification pratique des méthodes et techniques de conception et de mise en oeuvre d'un plan de gestion jardin, à partir de nos différentes observations et entretiens sur le terrain durant nos stages.

2.1. Quelques concepts, définitions et analyses

Le plan de gestion : selon une source de documentation française25, « un plan de gestion jardin, est un document de programmation qui aide le propriétaire ou le gestionnaire à planifier sur une durée déterminée les actions à entreprendre sur un parc ou un jardin ». Autrement dit, c'est un instrument stratégique d'aide à la décision, conçu généralement sur 5 ans en vue de définir les actions à mettre en oeuvre pour conserver et augmenter la valeur patrimoniale d'un site naturel. Le plan de gestion jardin est pour un site naturel ce que le projet scientifique et culturel est pour le musée. En tant que tableau de bord du gestionnaire de site naturel, il s'articule souvent et selon la méthodologie classique autour de quatre grands axes :

- un état des lieux, qui est un élément de référencement en matière de connaissance d'un site naturel.

- les objectifs à court et long terme, qui projettent et planifient les actions dans le temps.

- le plan de travail assorti d'un plan de financement afin de répondre aux exigences d'évolution des sites naturels ainsi que de la contrainte de leur conservation.

- L'évaluation qui permet de constater à travers un feed back l'atteinte des objectifs en référencement aux résultats obtenus.

Selon l'UNESCO, sont considérés comme patrimoine naturel les monuments naturels, les formations géologiques, physiologiques et les zones naturelles délimitées. De manière exhaustive et explicite on pourra dire que sont du domaine du patrimoine naturel :

« Les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esthétique ou scientifique »

« Les formations géologiques et physiographiques et les zones strictement délimitées constituant l'habitat d'espèces animales et végétales menacées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation »

25 http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/gestionjardin.pdf, consultée par internet ce 09 décembre 2010, à 14h30 GMT, sur la politique-culturelle du gouvernement français

« Les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté naturelle26 »

A la lumière de la lexicographie du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales27 (CNRTL) consulté en ligne le 11 décembre 2010, on entend par jardin, un terrain plus ou moins étendu, généralement clos, attenant ou non à une habitation, planté de végétaux utiles ou d'agréments. Mais il existe une gamme très variée de jardins que nous aborderons dans la notion de typologie des jardins.

Techno-science28, consulté le 11 décembre 2010 dans son glossaire définit : « un parc est un terrain naturel enclos, formé de bois ou de prairie dans lequel ont été tracées des allées et chemins destinés à la chasse, à la promenade, ou à l'agrément. Il se distingue du jardin public par le caractère naturel de son paysage et de sa végétation ».

Une forêt urbaine : née sous la contrainte de la croissance démographique contemporaine et du processus de verdissement des villes, la notion de forêt urbaine est, selon les informations web de sylviculture, « un concept récent qui se différencie de la notion de parcs urbains, né à la fin du 20ième siècle, essentiellement au Canada et dans les villes abritant de vastes parcs boisés »29. De cette même source on distingue une grande variété de forêt urbaine qu'on peut regrouper sous quatre catégories :

- les vestiges préservés de forêt naturelle.

- les boisements anciens issus de l'accroissement urbain.

- les boisements plantés ou artificiellement créés en milieu urbain. - Les forêts péri-urbaines à la limite de la frontière des villes.

Une forêt sacrée urbaine : en Afrique centrale et saharienne certaines forêts sacrées ont été happées par les villes en pleine expansion. Ces îlots d'amas forestiers qui, en Afrique combinent généralement nature et spiritualité ont pendant longtemps dicté le comportement de préservation et de conservation du paysage naturel avant le boum humain et l'urbanisation. Ainsi de nos jours, force est de constater la réduction voire l'inexistence même de certains de ces espaces pour diverses raisons. Un entretien réalisé avec Nestor Sokpon (Nestor Sokpon, faculté des sciences agronomiques, Université Nationale du Bénin) par Georges Thill et Jean-Paul Leonis en mars 1995 dans le cadre du symposium "PRÉLUDE" sur l'ethnopharmacopée humaine de Ouidah, sur les approches locales de gestion des forêts sacrées au Bénin, l'a conduit à affirmer que : « [...] mes multiples observations sur le terrain, surtout lors du lancement d'une station de palmier à huile qui détruisit une partie de la forêt, [...] m'ont

26 Thiou T. K. TCHAMIE (2006) - lexique du patrimoine culturel- 1ère. .Ed. Presses de l'UL, Lomé p.94.

27 cf. sitographie en annexe : http://www.cnrtl.fr/definition/jardin

28 cf. sitographie en année : http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=3523

29 http://www.sylviculture.wikibis.com/foret_urbaine.php

amené à une réflexion très approfondie sur l'imaginaire des forêts dans la logique de la culture béninoise ». Selon cette même source30, « [...] les années 50, le colonisateur a procédé au classement de certaines formations végétales en vue de leur protection. Ainsi environ 2.158.028 ha de forêts représentant 20% de la superficie du pays ont été classés. Aujourd'hui ce taux a considérablement diminué, suite aux effets conjugués des défrichements et des feux de brousse, il se situe à environ 10% ». Ainsi le développement continu des villes pousse ces milieux naturels a une pression urbaine menaçant même leur existence. Avec le niveau de développement des villes, ces espaces sont assujettis à une forte pollution de l'air, de l'eau et du sol, ce qui affecte profondément la santé même des plantes en les exposant à l'anoxémie avec des sols anormalement denses, souvent terrassés et drainés. Affectés, ces arbres des milieux naturels urbains sont souvent la proie de certains parasites, ce qui nécessite des mesures efficaces de conservation-gestion.

Le paysage est une notion extrêmement vaste dont la conception réside aussi bien dans les formes architecturales naturelles et construites que végétales. D'aucuns dira qu'il représente l'ensemble des ouvrages combinés de l'homme et de la nature dans la dynamique de l'évolution des sociétés au cours des âges. En tant qu'ouvrage, cette notion peut se diviser en deux blocs : le paysage produit et le paysage utilisé. Il est avant tout une perception sensorielle culturelle, fonctionnelle et synthétique de l'imaginaire public et social sous la contrainte du temps. Selon le dictionnaire en ligne Larousse31, on entend par paysage une « étendue spatiale, naturelle ou transformée par l'homme, qui présente une certaine identité visuelle et fonctionnelle : paysage forestier, urbain, industriel ».

La biotope, une des notions importantes caractérisant le domaine naturel se définit étymologiquement du grec : bios qui désigne la vie et topos qui signifie lieu. Le biotope est donc un lieu ou un milieu biologique caractérisé par un milieu de vie ou d'habitat stable et homogène pour un ensemble d'espèces animales ou végétales (biocénose).

La biocénose est un terme écologique qui désigne l'ensemble des êtres vivants (indépendamment des espèces) peuplant et vivant dans un même milieu ; c'est un même biotope.

La taxonomie, cette notion indispensable à une meilleure connaissance des espèces en vue de leur inventaire et conservation, se définit comme la science de la classification permettant de regrouper les êtres vivants selon leur caractéristique dans des groupes appelés troupes taxonomiques. Ces derniers se découpent en règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre et espèce. Cette science est transversale à plusieurs disciplines comme la bactériologie, la botanique et la zoologie.

La phytopathologie et la phytoprotection en milieu naturel

Au regard des nombreux cas de maladies qui menacent la conservation des jardins, parcs et forêts
sacrées en milieu urbain, il paraît évident d'évoquer dans notre revue de littérature, les disciplines qui
s'occupent du traitement des arbres ainsi que de leur application dans la résolution des problématiques

30 http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-3662.html

31 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/paysage

de conservation du patrimoine naturel. Ainsi « la phytopathologie est ce que la médecine est à l'homme et la médecine vétérinaire aux animaux. Chacune de ces disciplines étudie les causes, les mécanismes et le contrôle des maladies affectant les organismes auxquels elles se rapportent »32. Le milieu urbain en proie à la pollution et à diverses sortes de pressions, provoque chez les plantes et arbres des maladies qui inhibent leur fertilité, leur productivité et leur croissance. La résolution de la problématique de survie des arbres en milieu urbain malgré la pollution croissante et la pression urbaine est la garantie même de leur conservation. C'est pourquoi la discipline phytopathologie qui se définit comme étant l'étude des micro-organismes et des facteurs environnementaux qui induisent des maladies chez les plantes, des mécanismes par lesquels ces différents éléments agissent et des méthodes de prévention ou de contrôle des maladies, est indispensable pour la conservation-gestion des collections naturelles à caractère culturel. Deux cas de maladie peuvent être identifiés chez les plantes :

- il s'agit d'une part des cas de maladies abiotiques c'est à dire non infectieuses relatives aux variations brusques de l'environnement telles qu'une température très haute ou très basse, ou un manque ou au contraire un excès d'humidité, de lumière, une pollution atmosphérique...

- il s'agit d'autre part, des maladies infectieuses donc biotiques causées par des protozoaires, des nématodes, des champignons, des procaryotes, des viroúdes et des virus.

La phytoprotection est une branche disciplinaire botanique qui s'occupe de l'étude et de la compréhension des inter-relations entre les plantes et leurs ennemis naturels en vue du développement des moyens de lutte contre ces derniers. Dans sa mise en oeuvre, ces moyens d'action passent par l'identification du contrôleur du ravageur naturel, ennemi de la plante : c'est ce qu'on peut qualifier de lutte biologique. Mais sa technique peut aussi passer par le développement génétique des gènes de résistance pour la plante cible par le principe de croisements sexués ou transgenèse. Nous reviendrons au point 2-4- sur la typologie et moyens de lutte pour l'intégrité physique des espaces naturels, sur cette notion indispensable à la conservation-gestion des collections naturelles

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"