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Le rôle des établissements publics dans la relance de l'économie katangaise. Cas de l'Office des Routes

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par Jean-Paul WAITSWALO WAMBAEDIA
Université de Lubumbashi - Licence 2010
  

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A. AGRICULTURE

La diversite eco-climatique du Katanga fait que cette province possede des potentialites naturelles favorables au developpement du secteur agricole.

Les activites agricoles de la province se deroulent dans trois grandes zones ecologiques :

- Zone 1 :

Cette zone couvre les territoires de Kamina, Kabongo, Kongolo, Kabalo et Nyunzu. Elle est caractérisée par une pluviométrie de 1100 a 1400mm en moyenne avec deux saisons culturales par an, l'une allant de septembre a janvier et l'autre de janvier a juillet.

Cette zone possede un sol riche en matieres organiques et propice pour l'agriculture.

- Zone 2 :

Cette zone a une topographie accidentée et on y trouve des sols alluvionnaires le long des cours d'eau et des vallées a haute potentialité agronomique (LU ALAB A, LUBUDI, Vallee de la LUFIRA, la DIKULUWE et ses affluents ainsi que la KANDO). Cette vaste zone prend l'hinterland minier (S AKANI A, KIPUSHI, KAMBOVE, LUBUDI, LUBUMBASHI, LIKASI, KOLWEZI) et s'étend vers BUKAM A, M ALEMB A NKULU et M ANONO.

Avec une pluviométrie moyenne de 900 a 1300mm d'eau, elle n'a qu'une seule saison culturale et une petite saison seche consacrée aux légumineuses et a la culture maraichere.

- Zone 3 :

Climat froid du type tempere, chaud et humide en saison seche (mai a septembre), sol sablonneux, tres pauvre mais propice a la vocation pastorale.

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Cette Zone couvre les territoires de LUBUDI, MITWAB A, KASENG A, KALEMIE, et MOB A (sauf le Marungu ou on rencontre quelques gites agricoles).

Les principales cultures vivriéres sont :

v Le manioc : Il est cultivé dans les Districts de Tanganyika, HautLomami, Lualaba, Haut-Katanga (Mitwaba, Pweto, Kasenga).

v Le mais : Dans les districts de : Tanganyika et du Haut-Katanga (Kipushi, Kambove, Sakania, Likasi, Kolwezi).

v L'arachide : Dans les districts de Tanganyika, du Lualaba et du Haut Lomami.

v Le haricot : Dans les territoires de Kipushi, de Lubudi, de Kambove, de Kaniama, de Moba et de Mutshatsha.

v Le riz paddy : Dans les territoires de Sandoa, de Dilolo, de Kamina, de Kabongo, de Moba, de Manono et de Kasenga.

D'une maniére générale, en terme de volume, le manioc, le mais et l'arachide apparaissent comme les principales cultures vivriéres de la province.

La province a une forte potentialité de développement de culture de rente ; cependant, la désarticulation de l'économie nationale et le délabrement des infrastructures de base, ont contraint la plupart d'industries de transformation a fermer les portes et a se tourner vers les importations. Ceci a eu pour conséquence l'abandon des cultures de rente et industrielles tel que :

ü le palmier a huile (Tanganyika et le Haut-Lomami) ;

ü le tabac (Lualaba, Haut-Lomami) ;

ü le coton (Tanganyika, Lualaba, Haut-Lomami) ;

ü les agrumes (Tanganyika, Lualaba, Haut-Lomami) ;

ü la banane (Tanganyika, Lualaba, Haut-Lomami).

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B. PECHE

La province du Katanga dispose de plans d'eau avec une diversité des ressources piscicoles. Certains plans d'eau accusent des signes de surexploitation : c'est le cas de Tshangalele, Nzilo, et du complexe Luapula-Moero. Par contre, les ressources du fleuve Congo, de la dépression de Kamalondo et du Lac Tanganyika sont sous-exploitées.

Les principaux plans d'eau et leurs potentialités se présentent comme suit :

> Lac Tanganyika : potentiel de 450.000 tonnes/an (sous exploité) ;

> Lac Moero : Potentiel de 12.000 tonnes/an (surexploité) ;

> Lac Tshangalele : Potentiel de 1.600 tonnes/an (surexploité) ;

> Lac Nzilo : potentiel de 2.500 tonnes/an ;

> Dépression de Kamalondo : potentiel de 30.000 tonnes/an.

C. ELEVAGE

La zone d'élevage occupait pres de 10Z de la superficie de la province, ce qui représentait environ 5.000.000 ha dont 1.850.000 ha pour les pâturages naturels.

L'élevage se pratique sur toute l'étendue de la province selon les potentialités agro-pastorales (savane) et les traditions pastorales.

En ce qui concerne l'élevage du gros bétail, les conflits armés des dernieres années ont détruit les grands élevages de Moba qui comptaient parmi les plus importants de notre province. Actuellement, la province ne dispose que des fermes de GRELKA, de la PASTORALE (Haut Lomami), et de la ferme des peres Salvatoriens dans le LU ALAB A.

Dans l'hinterland minier par contre, le petit élevage connait une expansion relativement importante axée essentiellement sur la volaille, les caprins et les porcs.

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La production dans ce secteur reste insuffisante par rapport aux besoins alimentaires de la province.

Contraintes au développement agricole 8

Globalement, le développement de l'Agriculture, de la pêche et de l'élevage est confronté aux contraintes suivantes 8

v La détérioration des voies de desserte agricole (routes de desserte agricole, rails, biefs navigables,...) ;

v L'abandon des structures d'appui a la production agricole (centres de recherche, services d'encadrement, services spécialisés engrais, semences,...) ;

v Les couts élevés des intrants agricoles, d'élevage et de pêche ;

v Absence des institutions de financement agro-pastoral et halieutique ;

v Insécurité des producteurs due aux conflits armés, aux tracasseries administratives et aux multiples taxes ;

v Manque des infrastructures de stockage ;

v Absence de modernisation des techniques de pêche et utilisation des moyens prohibés ;

v Non respect de la période de fermeture de la pêche ;

v Absence de programme de formation dans le domaine de la pêche ;

v Faiblesse du budget alloué au secteur agricole ;

v Absence d'organisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs, et pécheurs) ;

v Inexistence d'un schéma classique de production et de distribution des semences ;

v Manque des données statistiques fiables de la production intérieure.

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29 D. L'EXPLOITATION MINIERE

of Mines

Il est difficile de dissocier l'histoire de l'industrie miniére du Katanga de celle de la politique économique de la République Démocratique du Congo (ex-Zaire).

Au fil du temps, cette industrie est parvenue a intégrer dans les années 70 notre pays dans le club des grands pays producteurs mondiaux des métaux non ferreux, en l'occurrence, le 5iéme producteur de cuivre métal, 1er pour le cobalt, 6iéme pour le zinc et bien d'autres métaux et quelques pierres précieuses, contribuant ainsi dans l'ordre de 65-70 Z au budget national de notre pays.

Les difficultés techniques et financiéres qui ont commencé vers les années 1980 se sont rapidement aggravées durant ces deux derniéres décennies suite a l'instabilité politique, entrainant ainsi la mise en faillite de toutes les sociétés miniéres ceuvrant au Katanga; Congo-Etain, EMK, Sodimico, CimenKat, Gécamines (moins de 10Z de sa capacité résiduelle).

Malgré l'importance des ressources minérales que regorgent notre pays, la situation d'instabilité politique décrite ci-haut, le manque de volonté politique et la mauvaise gestion des entreprises miniéres ont affecté négativement le secteur économique au Katanga.

Les recettes enregistrées dans le compte du trésor public au Katanga n'ont pas dépassé 25 millions de Dollars en 2006. Le scandale géologique s'est transformé en une catastrophe ou une jungle miniére entretenue par des prédateurs Congolais et étrangers transformant la province du Katanga en une mine artisanale mondiale des matiéres brutes.

Le potentiel géologique et minier du Katanga en termes de ressources et réserves minérales est encore trés important, et assez diversifié. Il se chiffre en millions de tonnes des métaux.

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En l'occurrence, a partir des connaissances partielles actuelles, par insuffisance d'exploration de tout le Katanga, les ressources et réserves globales (certaines, probables et possibles) en métaux de base sont estimées A plus de 70 millions de tonnes de cuivre, 8 millions de tonnes de cobalt, 7 millions de tonnes de zinc... sans oublier le caractére poly-métal des gisements.

Ces données peuvent ~tre revues a la hausse si la recherche des nouveaux gites minéraux est intensifiée par la prospection géologique selon les techniques modernes.

Les exploitations minieres et les indices minéraux indiquent la présence dans les différents Districts des ressources et /ou réserves ci-dessous:

Haut Katanga : cuivre, cobalt, zinc, nickel, or, germanium, salines, calcaire, uranium, platine, fer, plomb, argile, kaolin, manganése, talc, granites, gypse...

Lualaba : cuivre, cobalt, manganese, or, diamant, pierres précieuses, kaolin...

Haut-Lomami : étain, or, charbon, tantale, wolfram, fer, niobium, cuivre, argent, cassitérite...

Tanganyika : or, calcaire, tantale, wolfram, niobium, cuivre... B) Exploitation Artisanale

Suite au déclin de l'exploitation miniére industrielle, avec pour conséquence la suppression d'emplois, la pauvreté généralisée, la population Katangaise, pour raison de survie, s'est adonnée a l'exploitation miniére artisanale ayant débouché sur la ruée vers le cuivre et le Cobalt en 1997 et en 1998.

Le Ministre des Mines de l'époque a commencé a attribuer des autorisations
artisanales sur des sites non concédés. Malheureusement, les contraintes

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liées a une forte demande extérieure des minerais et l'attrait du lucre ont amené les creuseurs (hommes, femmes et enfants) a envahir anarchiquement et illégalement la quasi-totalité des concessions appartenant aux sociétés minières.

Malgré l'introduction de l'exploitation artisanale dans le nouveau Code Minier publié en 2002, et son institutionnalisation, cette activité est encore loin d'être organisée et constitue un obstacle au démarrage des exploitations industrielles par écrémage des gisements, destruction des infrastructures...

Les pratiques illicites et informelles ne facilitent pas la saisie des données techniques et financières officielles pour établir les statistiques fiables.

D'après les informations reconstituées, cette activité emploierait environ 100.000 personnes comme ouvriers ordinaires travaillant et payés a la tAche sur la journée.

Ces ouvriers travaillent sans normes techniques, sécuritaires et environnementales. Ils arrivent a produire pour l'exploitation entre 40.000 et

50.000 tonnes par mois des minerais titrant 30Z en cuivre et au moins 8Z en cobalt.

I.3.6.2. SECTEUR SECONDAIRE

Le secteur secondaire correspond aux activités liées a la transformation des matières premières, qui sont issues du secteur primaire. Il comprend des activités aussi variées que l'industrie, l'aéronautique et l'électronique, le raffinage du pétrole et c.

A. L'industrie

Le secteur industriel du Katanga a quasiment disparu durant les 30 dernières années. Plusieurs unités de production manufacturières ont cessé leurs activités ou travaillent largement en decd de leur capacité installée.

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Le Katanga a perdu ses savonneries, huileries, usines de confection industrielle, laiteries, usines textiles, cimenteries, minoteries...

Ainsi, le Katanga compte a ce jour a peine une vingtaine d'industries manufacturières dont une usine textile, deux brasseries, deux limonaderies, des biscuiteries, boulangeries, une usine de production de savon en poudre, cAblerie,...

Plusieurs raisons sont a la base du declin de ce secteur dont les principales sont :

> La degradation du cadre macro-economique general ;

> La fuite des capitaux due a l'incertitude et a l'insecurite politique et juridique, a l'instabilite economique et monetaire ;

> La corruption erigee en système, les tracasseries administratives et policières;

> La hauteur, la multiplicite et la complexite des taxes ;

> Le delabrement generalise des infrastructures de base qui handicape l'accès aux matières premières locales et aux marches locaux, de me-me qu'il grève les codts d'exploitation ;

> Les importations massives et frauduleuses des produits similaires a la production locale ;

> La faiblesse du marche interieur due a l'amenuisement du pouvoir d'achat des populations (chômage, faibles salaires, cultures de subsistance...) ;

> Le dysfonctionnement du circuit bancaire et l'absence de credits.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway