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Impact de l'AGOA (African Growth and Opportunity Act) sur les exportations des pays éligibles de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest)

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par Vincent KONATE
Université Ouaga II Burkina Faso - Diplome d'études approfondies en économie 2009
  

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3.1.2.4. Interprétations économétriques et économiques

A travers l'estimation par le GMM en système, six (6) variables ont été identifiées comme ayant une influence significative sur les exportations totales et les exportations non produits pétroliers de l'ensemble ou de quelques groupes de pays de la CEDEAO. Il s'agit des exportations totales antérieures, de la distance, de la population américaine, des exportations vers l'Union Européenne, des exportations AGOA et du taux de change. Quatre aspects de ces résultats empiriques sont particulièrement d'intérêt : l'impact des exportations antérieures des pays de la CEDEAO sur leurs exportations totales, l'impact de l'AGOA sur les exportations des pays de la CEDEAO, l'impact des exportations vers l'UE et l'impact des autres variables (distance, population américaine, taux de change). Le tableau 3.4 donne les conditions de maintien du signe de certains coefficients.

Tableau 3.4 : Conditions de maintien du signe de certains coefficients

Variable Après estimation Formule du Condition sur

Coefficient Signe Coefficient le coefficient

AGOA ã6 positif ã6 = (1-ó)ë6 + si ó < 1 et ë6 > 0

Population américaine ã2 positif ã2 = (1-ó)ë2 + si ó < 1 et ë2 > 0

Source : tableaux 3.3 et 3.3'

NB : (**) significatif à 5% ; (***) significatif à 1%

Le tableau 3.4 montre que le coefficient des exportations AGOA et celui de la population américaine sont positifs si l'élasticité de substitution constante (CES) est inférieure à 1. Dans l'interprétation, le coefficient des exportations antérieures et des variables traditionnelles61 du modèle représente des élasticités tandis que ceux des autres variables sont des semi-élasticités. 3.1.2.4.1. L'impact des exportations antérieures des pays éligibles de la CEDEAO sur les exportations totales

Le tableau 3.3' montre que l'effet des exportations totales antérieures et des exportations non
produits pétroliers antérieures des 12 pays éligibles de la CEDEAO respectivement sur leurs

61 Le PIB et la distance

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exportations totales et leurs exportations non produits pétroliers courantes est négatif et significatif au seuil de 1%. Donc entre 1999 et 2008, un accroissement de 1% des exportations totales antérieures et de celles des produits non pétroliers de ces pays a entraîné une baisse de leurs exportations courantes et de leurs exportations non produits pétroliers respectivement de 1,24% et de 1,52%. Ce signe est inattendu car les exportations antérieures devraient influer favorablement les exportations courantes. Ce signe est également opposé à celui obtenu par Nouve (2005) où l'échantillon est composé de tous les pays d'ASS.

Ce paradoxe peut se justifier en terme de limitation des capacités de production et d'exportation des pays éligibles de la CEDEAO qui sont majoritairement des PMA (75%). En effet malgré leurs dotations en ressources, ces pays ont a leur actif un secteur industriel embryonnaire et des techniques agricoles rudimentaires qui les rendent moins apte à satisfaire à court terme la demande d'importations étrangères, moins apte à faire face aux chocs sur les marchés internationaux (prix des produits). Les graphiques 1.1 et 1.2 montrent que entre 1999 et 2003, tous les pays éligibles de la CEDEAO ont vu leurs exportations décroître et de façon importante pour les deux plus grands exportateurs vers les USA (Nigeria, Ghana). Certains pays (Benin, Burkina, Gambie, Guinée-Bissau, Sierra Leone) n'ont presque pas ou pas du tout exporté sous l'AGOA malgré ses avantages alléchants. Pour les pays producteurs de pétrole comme le Nigeria, ce phénomène est beaucoup plus crucial dans la mesure où l'exploitation de cette ressource nécessite de gros investissements dans l'optique d'accroissement de l'offre. Mais à long terme, ces pays pourront ajuster leurs capacités productives en recourant aux investissements étrangers ou aux prêts pour répondre à la demande d'importation.

3.1.2.4.2. L'impact de l'AGOA sur les exportations des pays éligibles de la CEDEAO

Les coefficients estimés à partir du modèle (7) montrent qu'entre 1999 et 2008, l'AGOA a positivement influencé les exportations totales et les exportations non produits pétroliers des pays de la CEDEAO respectivement avec un coefficient (ã6) très significatif de 1,51.10-7 et 5,47.10-8 pour le GMM système. Cela implique que les opportunités offertes par l'AGOA depuis sa mise en oeuvre en 2000 ont été saisies par les 12 pays éligibles de la CEDEAO mais faiblement au regard de la valeur des coefficients. L'impact de l'AGOA sur les produits non pétroliers a été beaucoup plus faible. En effet, un accroissement d'un dollar des exportations AGOA de ces pays a entrainé l'augmentation des exportations totales de 1,51.10-7 % contre une augmentation de 5,47.10-8 % pour les exportations non pétrolières. C'est donc dire que les IDE entrés dans la communauté, l'assistance technique reçue et les prêts octroyés par le biais

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de l'AGOA et dont le Nigeria fut le principal bénéficiaire ont dynamisé les exportations de la CEDEAO mais très faiblement.

Tout comme Shapouri et Trueblood (2003), Nouve et Staatz (2003), Nouve (2005) conclut à un impact positif de l'AGOA sur les exportations des pays d'ASS vers les USA pendant les quatre premières années de sa mise en oeuvre. Seulement, cet effet est beaucoup plus important variant entre 0,16 et 0,20 selon les deux estimateurs GMM. Il va sans dire que dans cette étude, l'influence de grands exportateurs et producteurs de pétrole (Afrique du Sud, Gabon, Congo, Angola) a été de mise contre dans notre étude-ci, le faible dynamisme des échanges des pays éligibles de la CEDEAO sans le Nigeria. Contrairement à ces auteurs, Fouda (2008) aboutit à un effet positif mais non significatif de l'AGOA sur les exportations totales et les exportations non minières des pays d'ASS et de l'Afrique de l'Ouest observés entre 1970 et 2004. La divergence dans les résultats serait due à la longue période considérée par Fouda (2008) mais qui ne tient en compte que quatre années de variation de la variable AGOA

Par ailleurs, la positivité du coefficient (ã6) est conditionnée par une contrainte sur ó et ë6 comme le montre le tableau 3.4. Puisqu'il n'y a pas d'estimation fiable du paramètre ó, celuici peut prendre une gamme variée de valeurs (Anderson et Wincoop, 2001/2003) et les valeurs communément utilisées ont tendance à être plus grandes (Nouve, 2005). Cependant, il y a une évidence solide que les élasticités des exportations d'ASS aux USA sont inferieures à l'unité pour plusieurs biens (Bilgic et al., 2002). Cela implique que l'élasticité de substitution ó est inférieure à 1. Donc les exportations de la CEDEAO ont été peu substituables. Et comme l'effet de l'AGOA est positif alors ë6 > 0. Une implication de cette analyse est que les pays de la CEDEAO tireront davantage profit de l'AGOA en diversifiant leurs exportations (en les rendant moins substituables) sur le marché américain.

Il est important d'évaluer l'impact de l'AGOA sur les exportations totales de la communauté car l'impact positif de l'AGOA sur certains produits peut compenser l'impact nul ou négatif sur d'autres produits. Du reste, l'influence de l'AGOA sur l'allocation des ressources (naturelles, financières, humaines, ...) dans la production des biens d'exportation pourrait aider à identifier les canaux par lesquels l'initiative américaine affecte les exportations totales et cela permettra l'élaboration de stratégies appropriées pour maximiser les profits à tirer de l'AGOA.

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3.1.2.4.3. L'impact des exportations vers l'UE sur les exportations totales des pays éligibles de la CEDEAO vers les Etats Unis

L'UE est le principal partenaire commercial des pays de la CEDEAO (Mold, 2005). Ainsi, étant donné que la capacité de production et d'exportation des pays de la CEDEAO est limitée, elle pourrait détourner le commerce de la CEDEAO avec les Etats Unis et dans ce cas le signe du coefficient des exportations vers l'UE serait négatif. Toutefois, l'expérience acquise dans le cadre du SGP européen ou des accords unilatéraux européens (Accord de Lomé/Cotonou, Initiative TSA) au profit de ces pays peut être un atout pour dynamiser leurs échanges avec les USA notamment dans le cadre de l'AGOA, leur offrant ainsi de meilleures conditions de production et d'exportation. Dans ce cas, le signe attendu est positif. Donc le signe de ce coefficient est ambigu.

Pour l'estimateur GMM en système, le modèle estimé montre que l'effet (ã7) des exportations des pays éligibles de la CEDEAO (échantillon 1) et celui des pays qui ont le moins exporté sous l'AGOA (échantillon 3) vers l'UE sur leurs exportations vers les Etats Unis sont positifs, significativement différents de 0 au seuil de 5% et respectivement égaux à 1,47. 10-11 et 5,51.10-11. Autrement dit l'augmentation des exportations de ces deux groupes de pays vers l'UE d'un F CFA a entrainé l'accroissement de leurs exportations vers les USA de 1,47.10-11 % et de 5,51.10-11 % respectivement. Ainsi cet effet a été 4 fois plus important pour les pays qui ont peu profité de l'AGOA.

Ce résultat est contraire au signe attendu. En effet, l'UE étant le principal partenaire de la CEDEAO, on s'attendait à un signe négatif donc à un détournement des exportations de la CEDEAO vers les Etats Unis car malgré l'avènement de l'AGOA, leurs exportations AGOA ont été nulles ou presque nulles (Benin, Burkina, Gambie, Guinée Bissau, Sierra Leone), ont peu évolué (Ghana), ont diminué (Cap Vert, Guinée, Niger). Mais le signe positif de ã7 implique que le partenariat avec l'UE a positivement influencé le commerce de ces pays avec les USA. Les procédures d'exportation de produits sous un accord donné sont longues et les coûts élevés surtout pour les petits exportateurs. Ainsi, les expériences acquises dans le cadre

des préférences commerciales62

européennes notamment l'Accord de Lomé/Cotonou (depuis

1975), l'Initiative TSA (depuis 2000) ont édifié les exportateurs de la CEDEAO. Mais cet

62 Les exportateurs préfèreront exporter sous ces différents accords étant donné qu'ils leur offrent beaucoup d'avantages surtout en matière de droits de douane. C'est pourquoi la variable désignant les exportations vers l'UE fait référence à l'Accord de Lomé/Cotonou.

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effet positif des exportations de la CEDEAO vers l'UE sur leurs exportations totales vers les USA est très faible.

En revanche, le signe des exportations vers l'UE sur les exportations de produits non pétroliers est celui attendu. Cet impact sur les exportations non produits pétroliers (Estimation 2) est négatif et égal à -1,62.10-13. On peut donc dire que sur la période 1999-2008, les exportations vers l'UE ont détourné les exportations non produits pétroliers vers les USA. Par conséquent pour ces produits, l'effet du partenariat européen aurait dominé. Cependant, le coefficient reste statistiquement non significatif. Ainsi les résultats viennent corroborer l'ambiguïté du signe du coefficient des exportations de la CEDEAO vers l'UE.

3.1.2.4.4. L'impact des autres variables

D'après les estimations de l'équation (8), le coefficient de la population américaine (ã2) et celui de la population des pays de la CEDEAO (ã1) sont positifs mais seulement le premier est significatif au seuil de 5% pour les deux estimateurs. Cela est conforme à nos prévisions et aux résultats obtenus par Fouda (2008). Ainsi au cours de la période 1999-2008, l'accroissement annuel de la population américaine d'un habitant a entraîné l'augmentation des exportations des pays éligibles de la communauté à un taux compris entre 0,00007% et 0,00005%. Malgré que la littérature théorique sur le signe attendu du coefficient de la population dans l'équation de gravité est ambiguë, Cheng et Wall (1999) remarque que les interprétations ont tendance à suivre les conclusions de Bergstrand (1989). Selon lui, un coefficient positif (négatif) de la population signifie que les exportations sont intensives en travail (en capital) pour le pays exportateur.

Ainsi d'après Bersgtrand, les exportations de la CEDEAO sont intensives en travail. Cette conclusion infirme les résultats obtenus par Nouve (2005) pour les pays d'ASS et pour les Etats Unis. Pour lui, les exportations d'ASS sont intensives en capital et les exportations américaines élastiques par rapport à la population. Cela n'est pas étonnant dans la mesure où l'échantillon était constitué de pays africains exportateurs de produits à haute valeur ajoutée comme le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Congo, l'Angola,... Mais concernant les pays de la CEDEAO, les produits primaires représentent 99,40% de leurs exportations totales en 2008 contre 98,81% en 2000 (annexe 11). Dès lors, les résultats de cette étude corroborent la théorie économique qui postule que les pays de la CEDEAO, spécialisés dans la production de ce type de produits (primaires) sont intensifs en travail. C'est pourquoi d'ailleurs les importations américaines en provenance de cette région sont inélastiques car la population

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américaine est désireuse de produits manufacturés (Nouve, 2005). Il en découle que les pays de la CEDEAO doivent davantage développer leur tissu industriel en vue de la production de produits finis et ainsi profiter du vaste marché américain.

Mais si on s'en tient aux résultats, la faiblesse des exportations non produits pétroliers pourrait se justifier. En effet, les exportations de la CEDEAO connaissent une croissance importante mais restent dominées par les produits pétroliers. Ces produits tendent à constituer la première exportation de la plupart des pays éligibles. C'est donc la composition du panier

de biens exportés63

aux Etats Unis qui dope la croissance des exportations totales.

Concernant la variable distance, l'estimation de l'équation (8) a donné un coefficient élevé â3 = -14.96978, significatif au seuil de 1% mais seulement pour l'estimateur GMM en système reconnu d'ailleurs pour son efficacité. Le signe de ce coefficient est conforme aux attentes. Ainsi même si les pays de la CEDEAO sont pratiquement tous à égale distance des USA, il reste que certains ont un accès à la mer et d'autres non. L'enclavement peut dés lors être un facteur de résistance au commerce bilatérale entre un pays de la CEDEAO et les Etats Unis, allongeant implicitement la distance qui les sépare. De ce fait, les pays de la CEDEAO ont intérêt à cultiver l'intégration économique en mal afin de faciliter l'ouverture des pays enclavés aux marchés mondiaux en général et au vaste marché américain en particulier. Le renforcement de la politique d'infrastructures de transport commune pourrait également réduire l'effet négatif de cette variable.

De même, le coefficient du taux de change (ã3) n'est significatif que pour le GMM système à 5%. Inattendu, son signe (-0,0214) laisse entendre qu'une variation du taux de change d'une unité provoque une diminution des exportations de la CEDEAO vers les USA de 0,0214%. Ce signe conforte les conclusions de Fouda (2008) où la valeur du coefficient est de -0,03. Mais théoriquement dans un système de cotation à l'incertain comme ici, un accroissement du taux de change bilatéral ($US - FCFA par exemple) entraîne une dépréciation du F CFA et donc un gain de compétitivité des pays utilisant cette monnaie. A propos, Dufort et Murray (2004) ont montré qu'une appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain entraîne une perte de croissance des exportations canadiennes en direction des USA. Si cette théorie est battue en brèche dans le cas de la CEDEAO, c'est qu'en fait, le dollar américain fluctue beaucoup (Dufort et Murray, 2004) et que ces pays sont moins flexibles aux chocs externes

63 Le pétrole occupe une part importante dans ce panier et il est beaucoup prisé aux USA.

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(Henner, 1997). Cela affecte la parité des différentes monnaies de la CEDEAO et le dollar américain toute chose qui dissuade les businessmen qui peuvent d'un jour à l'autre perdre d'énormes devises. Fouda (2008) explique le signe inattendu par l'inexistence d'une évaluation directe de la monnaie de la plupart des pays d'ASS et de la CEDEAO avec le dollar américain. Comparativement, la stabilité avec l'Euro (notamment pour le F CFA) donne une idée des gains futurs et peut renforcer les relations commerciales.

La non significativité des autres variables conduisent à conclure à leur impact négligeable sur les exportations des pays de la CEDEAO.

Somme toute, l'AGOA a eu un impact positif sur les exportations totales des pays de la CEDEAO mais un impact beaucoup plus faible sur les exportations des produits non pétroliers (soit trois fois moins). Par ailleurs, l'analyse à travers le modèle de gravité révèle que les exportations de la CEDEAO vers l'UE ont eu un impact positif sur leurs exportations totales vers les Etats Unis mais un impact négatif mais non significatif sur leurs exportations de produits non pétroliers vers les Etats Unis. Si ce modèle a permis de déterminer l'impact de l'AGOA, il est cependant moins apte à évaluer le volume du commerce dû à cette initiative américaine. C'est l'objet de l'utilisation du modèle Constant Market Share (CMS)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault