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Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali de 2004 à  2009

( Télécharger le fichier original )
par Amadou Diop
Faculté de sciences économiques et de gestion de Bamako - Maitrise 2011
  

Disponible en mode multipage

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    Ministère de l'Enseignement

    et de Gestion (FSEG)

    MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

    THEME:

    ANALYSE DE L'EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR DU MALI
    de 2004 a 2009.

    PRESENTE ET SOUTENU PAR :

    Amadou Diop
    &
    Abdoulaye Guindo

    Pour l'obtention du diplôme de maîtrise en Sciences Économiques OPTION : GESTION

    Directeur de mémoire : Jury :

    Dr. Salimou Keita M. Ali Moussa Diallo

    M. Lassine Sountoura

    Date de Soutenance : le /01/ 2011 Promotion : 2005-2009

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    SOMMAIRE

    Dédicace ..3

    Remerciements 4

    Table des sigles et acronymes .5

    Liste des tableaux et graphiques .6

    Introduction 7

    Partie I : Etat des lieux du commerce extérieur du Mali 11 Chapitre I : Les mesures législatives, réglementaires et tarifaires du commerce extérieur du Mali . .12

    Section 1 : Mesures législatives et réglementaires 12

    I. Commerce intérieur et extérieur .................. 12

    II. Politique de la concurrence ........................ .............................15

    Section 2 : Mesures tarifaires 15

    I. Fiscalité intérieure 15

    II. Fiscalité extérieure 16
    Chapitre II : Les principaux accords commerciaux en application au

    Mali ...18

    Section 1 : Accords régionaux ..20

    I. Traité avec l'UEMOA .............................. ............................20

    II. Traité avec la CEDEAO ........................... .............................22

    Section 2 : Accords avec l'OMC .23

    I. Accords multilatéraux .............................. .............................24

    II. L'impact des accords de l'OMC sur la politique commerciale ............25
    Partie II : Analyse et évolution des indicateurs du commerce extérieur du Mali de 2004 à 2009 . 28
    Chapitre I : Analyse et évolution des importations et exportations de

    biens 29

    Chapitre II : Analyse et évolution de la balance commerciale 43

    Impact du commerce extérieur sur la croissance économique 46

    Conclusion . 50

    Bibliographie 53

    Annexes 54

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    DEDICACE

    Nous dédions ce mémoire à nos parents, SANOUSSY MAMADOU DIOP et HAMIDOU GUINDO, en guise de reconnaissance des souffrances, des moments de bonheur, de malheur, de complicité que nous avons eu à partager et que nous continuerons toujours à partager.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    REMERCIEMENTS

    Nous ne saurions présenter le contenu de ce mémoire sans toutes fois traduire notre reconnaissance et nos remerciements à l'endroit de tous ceux et de toutes celles qui ont contribué d'une manière quelconque au bon déroulement de ce mémoire.

    Permettez nous, en ce jour si mémorable dans la vie estudiantine de remercier tout d'abord DIEU le tout puissant et miséricordieux de nous avoir accordé ce moment si important de notre vie. C'est le moment et le lieu d'adresser nos remerciements à tous ce qui, de près ou de loin ont contribué matériellement, financièrement ou moralement au cours de nos quatre (4) années d'études et de l'élaboration à la présentation de ce document « Mémoire de fin de cycle ». Permettez-nous d'adresser nos sincères remerciements au corps professoral de la faculté y compris les membres du jury ici présent et à notre directeur de mémoire « Dr. SALIMOU KEITA », pour l'encadrement, la formation, le savoir faire que vous nous avez inculqué au cours des quatre années de notre cycle et enfin de notre mémoire de fin de cycle. Apprendre quelqu'un est facile et difficile à la fois, de cet fait vous êtes le gage de la prospérité du Mali puisqu'il est dit que le développement d'une nation passe par une bonne éducation de son peuple. C'est pour vous dire que vous êtes une référence pour l'éducation du Mali, un modèle pour le développement du Mali. Et cette citation de Jean Jacques Rousseau vient corroborer cette affirmation ; il dit : « on façonne les plantes par la culture et les Hommes par l'éducation ». Il serait judicieux de remercier les structures au niveau des quelles nous avons effectué des stages pour l'élaboration du mémoire, nous pouvons citer entre autres la DNCC-Bamako (à savoir M. Balla Moussa Keita et Modibo Touré), la DRCC-Kayes (à savoir M. Gédéon Dembélé, qui a su nous accorder sa disponibilité, sa générosité et son savoir faire à travers l'encadrement via internet (cours à distance) durant l'élaboration du mémoire).

    Nos remerciements à nos parents, amis, collègues. Remerciement aux familles Diop, Diallo, Tall, Thiam, Gaye, N'Diaye, Diawara, Traoré et aux familles Guindo, Konaté, Diarra, Sangaré pour le soutient indéfectible que vous nous avez apportez au cours de notre cycle et enfin à l'élaboration de ce présent.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    TABLE DES SIGLES ET ACRONYMES

    MIIC: Ministère des Investissements de l'Industrie et du Commerce. DNCC: Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence.

    DRCC : Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence.

    DNAE : Direction Nationale des Affaires Économiques.

    UEMOA : Union Économique Monétaire Ouest Africaine.

    CEDEAO : Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest. OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique des Droits des Affaires.

    CEN-SAD : Communauté des Etats Sahélo-Sahariens.

    OMC : Organisation Mondiale du Commerce.

    CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement.

    GATT: General Agreement of Tariffs and Trade.

    BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest.

    BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement.

    BAD : Banque Africaine de Développement.

    INSTAT: Institut National de la Statistique.

    JITAP : Programme d'Assistance Technique Conjoint pour les Pays Africains. CI : Cadre Intégré.

    EDIC : Etude Diagnostique de l'Intégration Commerciale.

    PMA : Pays Moins Avancé.

    FMI : Fonds Monétaire International.

    PVD : Pays en Voie de Développement.

    ACP : Afrique, Caraïbes et Pacifiques.

    UE : Union Européenne.

    SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

    Liste des tableaux

    Tableau 1 : Certains produits à l'importation et à l'exportation du Mali de 2004 à 2009................................................................................30 Tableau 2 : Répartition des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA de 2004 à 2008..............................................................36 Tableau 3 : Evolution des exportations des produits maliens de cueillette vers les pays de l'UEMOA de 2004 à 2008................................................42 Tableau 4 : Balance commerciale de 2004 à 2009.................................43

    Liste des graphiques

    Graphique 1 : Evolution des importations en termes de courbes au cours de la période 2004-2009........................................... ...... ...................34 Graphique 2 : Répartition des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA de 2004 à 2008..............................................................36 Graphique 3 : Evolution de certains biens d'exportation au cours de la période 2004-2009.................................................................................39 Graphique 4 : Evolution des exportations des produits maliens de cueillette vers les pays de l'UEMOA de 2004 à 2008...........................................42 Graphique 5 : Evolution de la balance commerciale au cours de la période de 2004 à 2009................................................................................45

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    INTRODUCTION

    Le Mali, représentant autrefois l'un des plus grands centres d'échanges commerciaux, doit une grande partie de sa réputation au fait qu'il était un haut lieu du commerce et qu'il percevait une taxe sur sa route transsaharienne. Le Mali est un pays de commerce par excellence, depuis l'indépendance à nos jours le commerce du Mali a connu une énorme évolution. Depuis 1989, le commerce extérieur du Mali comprend deux régimes : le régime de la libéralisation des échanges et le régime de la prohibition. La libéralisation des échanges est maintenant considérée comme source de convergence et un élément clé pour l'élaboration de stratégies de développements. D'ailleurs, un bon nombre d'organisations internationales incitent les pays à libéraliser leurs échanges commerciaux. Pour certaines d'entre elles, comme le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale, la libéralisation des politiques commerciales est souvent une condition majeure à l'octroi d'aide financière ou d'assistance économique pour les pays en voie de développement. Sous l'égide de ses organisations, plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne ont souscris dans les années 1980 à de telles politiques dans le cadre des accords du GATT, des programmes d'ajustement structurel et d'accords régionaux. Afin de se prémunir contre la fragilisation commerciale et l'exclusion économique qui guettent tous les pays en développement pris isolement, le Mali a pris part à une politique de regroupement et d'intégration économique qui l'on conduit à adhérer à divers groupements dont notamment l'Union Économique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA),la Communauté Économique des États de l'Afrique de L'Ouest (CEDEAO),l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les accords bilatéraux et multilatéraux de coopération.

    Dans un contexte de rigueur caractérisé par une compétitivité internationale
    accrue et en poursuivant des objectifs de prospérité généralisée, les pays comme
    le Mali qui apparaissent comme des acteurs émergents de la scène mondiale,

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    cherchent à prendre pied sur le marché mondial pour vendre et acheter à meilleur compte. Cette insertion dynamique dans le processus de la mondialisation comporte des défis et des opportunités.

    A cet égard, il a besoin de la possibilité d'une garantie d'avoir accès et dans des conditions de facilité et de compétitivité aux marchés des pays développés ou la demande s'avère toujours réelle, constante et solvable, même si les prix rémunérateurs demeurent sujets à caution. L'intégration du commerce extérieur dans la stratégie de réduction de la pauvreté1 des pays moins avancés (PMA) est de plus en plus perçue comme un facteur déterminant dans la lutte contre la pauvreté. Étant donné que la libéralisation des échanges comporte d'indéniables effets pervers, nous a motivé à poser des questions auxquelles nous aurons à répondre au cours de notre analyse :

    ? Le commerce extérieur du Mali rencontre --t-il de problèmes majeurs d'accès sur le marché mondial ?

    ? Le commerce extérieur du Mali a-t- il connu une évolution remarquable au cours de la période 2004-2009 ?

    L'objectif principal visé dans ce mémoire est d'analyser l'évolution du commerce extérieur du Mali (évolution en termes d'importation et d'exportation de biens et de l'évolution de la balance commerciale) d'une part, et d'autre part de proposer des lignes de solutions à la problématique posée. Comme objectif spécifique visé est de proposer des recommandations à travers des observations qui permettront de stimuler l'exportation des produits, de diminuer les importations pour agir sur la balance commerciale et de rendre les produits plus compétitifs face à la concurrence extérieure.

    Soucieux du décollage économique de notre pays ,le Mali, à travers une bonne
    application de la politique du pays en matière de commerce et le suivi des
    accords commerciaux allant dans le sens du commerce extérieur ,nous avons

    1 Pauvreté : état d'une personne qui a peu d'argent pour subsister et vivre décemment.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    choisi ce thème « Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali ;Période de 2004 à 2009 » dont la méthodologie fut axée sur la recherche, l'entretien et le cas pratique à travers:

    v' Des recherches au niveau du Ministère de l'industrie et du commerce ;

    v' Un stage de trois mois à la DRCC - KAYES ;

    v' Une étude appuyée par la division « législation et concurrence à la

    DRCC-KAYES » ;

    v' Un stage de deux mois à la DNCC à Bamako ;

    v' Un encadrement de la division commerce extérieur de la DNCC ;

    notamment de la section « Cellule OMC-CNUCED » ;

    v' Des recherches au niveau de l'INSTAT et de la Douane ;

    v' La consultation des fiches au niveau de ces services et à l'internet

    (consultation à plusieurs reprises du site de l'OMC), consultation d'ancien mémoire ;

    Le plan qui suit, va servir de fil conducteur pour le traitement du mémoire: En première partie, nous ressortirons les principaux accords commerciaux en application au Mali et nous procéderons en deuxième partie à une analyse des indicateurs du commerce extérieur du Mali.

    PREMIERE

    PARTIE

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Partie I : Etat des lieux du commerce extérieur du Mali

    L'intégration du commerce dans la stratégie de réduction de la pauvreté des pays les moins avancés (PMA)2 comme le Mali est de plus en plus perçue comme un facteur déterminant dans la lutte contre la pauvreté. En même temps ;la réduction de la vulnérabilité et de la marginalisation des PMA dans les flux commerciaux à l'échelle mondiale est perçue comme un passage obligé sur le chemin d'une croissance économique soutenable dans le moyen et le long termes. Ces résultats sont subordonnés à la création d'un environnement politique sain qui réduit la dépendance vis-à-vis des produits primaires et établit un cadre institutionnel effectif pour soutenir le développement du secteur privé. L'étude diagnostique de l'intégration commerciale (EDIC), la phase clé du cadre intégré (CI), a été menée de façon à analyser conjointement avec les principaux acteurs, les contraintes que connaissent les PMA dans leurs efforts d'intégration à l'économie mondiale, et à identifier les besoins en assistance technique liée au commerce. L'objectif poursuivi est d'aider le pays à mieux s'intégrer au commerce mondial et de faire des enjeux commerciaux une partie intégrante des stratégies de développement nationales du pays, en particulier sa stratégie de réduction de la pauvreté.

    Nous ressortirons dans cette partie le cadre réglementaire, tarifaire et législatif du commerce d'abord, pour ensuite analyser les principaux accords commerciaux en application au Mali.

    2 L'Organisation des Nations Unies a établi une liste de «pays les moins avancés» (PMA).Cette liste est révisée tous les trois ans par le Conseil économique et social, à la lumière des recommandations du Comité des politiques de développement (CPD).

    L'ONU définit la catégorie des pays les moins avancés selon trois critères:

    · Les revenus : actuellement un produit intérieur brut (PIB) annuel de moins de 900$ par habitant.

    · La qualité de vie : notamment l'espérance de vie à la naissance, l'apport en calories par habitant, les taux d'inscription dans l'enseignement primaire et secondaire et l'alphabétisation des adultes.

    · La diversification économique : la part du secteur manufacturier dans le PIB, le pourcentage de la population active employée dans l'industrie, la consommation annuelle d'énergie commerciale par habitant et la concentration des exportations des marchandises, déterminés par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement(CNUCED).

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Chapitre I : Les Mesures législatives, réglementaires et tarifaires du
    commerce extérieur du Mali

    Ce sont les mesures qui réglementent le commerce en général et le commerce

    extérieur en particulier au Mali.

    Section 1 : Mesures législatives et réglementaires

    I. Commerce intérieur et extérieur :

    Le code de commerce adopté par la Loi N° 92-002 du 27 août 1992 reste le texte de référence. Il régie le commerce, les activités commerciales et le cadre institutionnel dans lequel elles s'exercent en république du Mali. Il régie le commerce, les activités commerciales pour les personnes étrangères physiques ou morales qui ne sont pas soumises à l'agrément préalable du ministre chargé du commerce. Toutefois, l'exercice de certaines activités commerciales peut être soumis à l'octroi d'un agrément sans considération de nationalité, par arrêté du ministre en charge du commerce ou par décret pris en conseil des ministres. En Afrique, les dispositions relatives aux droits des affaires des différents pays sont uniformisées par les textes » Actes uniformes» de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Depuis, sept Actes uniformes de l'OHADA sont progressivement entrés en vigueur au Mali. Ainsi, compte tenu de leur primauté sur la législation nationale, ils ont remplacé toutes les dispositions similaires ou contraires du code du commerce. Des travaux ont été entrepris pour harmoniser le code du commerce avec les actes uniformes de l'OHADA pour en faire un document unique et facile à exploiter pour les utilisateurs.

    Le Mali, dans le cadre des recommandations issues de l'examen de politique commerciale de 1998, notamment la mise en harmonie de notre réglementation nationale sur le commerce avec les accords de l'OMC, s'est doté du Décret 00-505/P-RM d'octobre 2000 portant réglementation du commerce extérieur en remplacement du Décret 89-194 / P-RM du 15 juin 1989.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Depuis 1989, le commerce extérieur comprend deux régimes : le régime des échanges commerciaux libérés et le régime de prohibition.

    La prohibition peut être restrictive ou absolue. Toutefois, le gouvernement peut soumettre l'importation ou l'exportation de certaines marchandises à d'autres dispositions particulières entre autres pour des raisons :

    ? de santé, de sécurité ou de morale publique ;

    ? de défense des intérêts des consommateurs ;

    ? de protection de la propriété industrielle ou commerciale ;

    ? de protection de l'origine et de trésors nationaux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique.

    Sont habilitées à effectuer au Mali les opérations de commerce extérieur les personnes physiques ou morales inscrites au registre du commerce et de crédit mobilier, disposant d'une carte d'identification fiscale et d'une patente en cours de validité. Les opérations du commerce extérieur sont simplifiées et regroupées au niveau d'un seul bureau appelé » guichet unique» du commerce extérieur ou sont représentées les structures impliquées dans l'accomplissement des formalités du commerce extérieur : la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence, la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité publique, le Conseil National du Patronat du Mali, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Mali, la Société d'Inspection avant expédition des marchandises. Les opérations d'importation et d'exportation de marchandises s'effectuent à travers un document appelé intention d'importation ou intention d'exportation dont la délivrance est automatique et se fait dans un délai de 24 heures. Les imprimés servent de titre d'importation ou d'exportation sont conçue à l'image des mentions retenues par le Décret N° 89-194 / P-RM portant réglementation du commerce extérieur.

    Les imprimés sont :

    ? la copie « importateur »

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    ? la copie « informatique »

    ? la copie « pour la société de contrôle des importations » ? la copie « douane »

    ? la copie « banque »

    ? la copie « office des changes »

    r la copie « banque pour BCEAO »

    ? la copie « douane pour office des changes » ? la copie « contrôle douane pour la DNCC » ? la copie « contrôle douane pour BCEAO » NB : Voir annexe 1

    Par ailleurs les opérations d'importation de véhicule s'effectuent à travers un

    document appelé attestation d'importation dont la délivrance est aussiautomatique et se fait également dans un délai de 24 heures.

    Les imprimés sont :

    ? copie « DNCC »

    ? copie « Douane »

    ? copie « importateur »

    ? copie « importateur pour dédouanement »

    NB : voir annexe 2

    Il a été institué un Programme de Vérification des Importations depuis 1989 qui donne mandat à une société d'inspection avant expédition de procéder au contrôle des marchandises avant leur embarquement à destination du Mali.

    Dans le cadre des échanges multilatéraux, le Mali a procédé à la consolidation des droits de douane conformément aux dispositions de l'OMC. Toutefois, le niveau des droits appliqués reste en deçà des droits consolidés.

    Les principaux objectifs visés par le programme de vérification des importations (PVI) sont :


    ·
    · la bonne maîtrise des flux des échanges extérieurs ;

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    + la sécurisation des recettes douanières ;

    + la protection des consommateurs et des intérêts des opérateurs

    économiques.

    II. Politique de la concurrence :

    Le Mali a opté pour la politique de la libéralisation qui concerne entre autres : la liberté d'entreprendre, la liberté des prix et de la concurrence, la libéralisation des échanges commerciaux. Qui dit libéralisation dit concurrence, cette politique a conduit l'Etat à recentrer ses activités et développer son rôle de régulateur et d'arbitrage notamment dans les domaines du droit de la concurrence pour instaurer une concurrence saine et loyale et rendre le marché plus transparent.

    La nouvelle ordonnance N° 07-025/P-RM du 18 juillet 2007 portant organisation de la concurrence, en vigueur depuis 2007 a entièrement libéralisé les prix et instauré la compétition. Elle détermine et sanctionne les abus et les pratiques restrictives à la concurrence.

    La législation de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) relative aux pratiques anticoncurrentielles est entrée en vigueur au Mali depuis janvier 2003. Elle complète la réglementation nationale qui traite les pratiques de concurrence déloyale.

    Section 2 : Mesures tarifaires

    I. Fiscalité intérieur :

    La simplification et la modernisation des procédures ont contribué à améliorer la maîtrise de l'assiette. L'instauration d'un impôt synthétique et l'uniformisation de la TVA qui a remplacé l'IAS (Impôt sur les Affaires et Services) dans l'espace communautaire UEMOA, sont les traits caractéristiques en matière de fiscalité intérieure. La taxe conjoncturelle d'importation (TCI) est appliquée à titre exceptionnel à un seul produit : le sucre.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    II. Fiscalité extérieur :

    Le tarif extérieur commun (CET), en vigueur depuis janvier 2000 au sein de l'UEMOA reste l'outil de référence et réduit les droits de douane sur les importations. Les caractéristiques du tarif extérieur commun sont :

    v' Un taux tarifaire zéro sur les biens sociaux, culturels ou scientifiques, les

    intrants agricoles, biens d'équipement, ordinateurs et équipements de traitement de données qui ne sont pas fabriqués localement ;

    v' Un taux tarifaire de 5% sur les matières premières, le pétrole brut et les

    céréales à usage industriel;

    v' Un taux tarifaire de 10% sur les produits intermédiaires, le gasoil et le

    mazout, ainsi que sur les autres céréales;

    v' 20% sur les biens de consommation.

    Le tarif moyen simple qui en résulte est d'environ 12%. Cette structure tarifaire découle d'une tendance nette à la progressivité des droits de douane dans la majorité des secteurs industriels.

    En outre les marchandises sont assujetties aux taxes à l'importation ci-après :

    v' les prélèvements communautaires de solidarité (PCS) destinés au
    financement des secrétariats de l'UEMOA et de la CEDEOA (respectivement 1% et 0.5% de la valeur des marchandises importées),

    v' la redevance statistique (RS) équivalente à 1% de la valeur des

    marchandises importées.

    Les textes qui régissent l'UEMOA prévoient divers mécanismes qui visent à atténuer temporairement l'impact de la mise en vigueur des tarifs extérieurs commun sur certaines industries à savoir: la taxe dégressive de protection (TDP) et la taxe conjoncturelle à l'importation (TCI). Comme cela était déjà le cas au moment du premier examen (OMC) en 1998, le Mali a également en place une Taxe Conjoncturelle à l'Importation (TCI) sur l'importation des pays tiers du sucre (55 %). La TCI est un mécanisme de protection supplémentaire

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    d'application nationale établi au sein de l'UEMOA et dont l'objectif est de protéger les producteurs nationaux des produits de première nécessité contre la concurrence des produits importés. Les autorités maliennes précisent que le sucre importé fait l'objet de subventions octroyées par les exportateurs et la TCI a comme objectif de compenser cette concurrence déloyale.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Chapitre II: Les principaux accords commerciaux en application au Mali.

    Dans le cadre de l'option politique basée sur le désengagement de l'Etat des secteurs d'activités marchands et l'engagement de l'état dans différents groupements régionaux et à l'OMC, le Gouvernement a procédé à la mise en oeuvre d'une série de reformes tendant à libéraliser le commerce pour ouvrir le marché malien à la concurrence. A cette fin, on peut citer :

    · . Une libéralisation totale des échanges commerciaux par la :

    ? suppression de toutes les entraves non tarifaires ;

    ? suppression des licences en tant qu'autorisations préalables d'importation

    et d'exportation ;

    ? suppression des prohibitions d'importation et d'exportation à quelques

    exceptions pour des raisons de sécurité, de santé et d'hygiène, etc.;

    ? suppression des obstacles techniques au commerce (OTC);

    ? l'adoption de la valeur en douane en vertu des accords de l'OMC.

    ? la suppression des monopoles d'Etat (dont l'importation des denrées de

    première nécessité, la commercialisation agricole), la suppression du contrôle des prix, des subventions aux produits d'importation et d'exportation à l'exception du gaz pour les besoins de la politique de lutte contre la désertification, etc.

    · . Le code du commerce remplacé en majeure partie par les huit actes
    uniformes de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires (OHADA), comprenant 16 états africains et leur mise en vigueur au Mali ;

    · . La mise en place d'un organisme de normalisation et de contrôle des
    qualités en vue d'acquérir les normes ISO ;

    · . La création d'un guichet unique permettant de délivrer au terme de 72 h
    après le dépôt du dossier réglementaire, l'autorisation de créer une entreprise qui peut exercer dans le domaine d'activités choisi par l'entrepreneur. Le Mali est membre de la CEDEAO, de l'UEMOA, de la CEN-SAD.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Ces accords visent une intégration des économies de leurs membres pour créer un environnement propice au développement des échanges commerciaux. L'UEMOA a fait des progrès remarquables dans la libéralisation des échanges commerciaux. Le régime préférentiel accorde la franchise aux produits du crû et aux produits de l'artisanat traditionnel originaires de l'Union depuis 1996 et aux produits industriels originaires agréés depuis 2000. Les produits non originaires sont soumis au TEC sur la base d'une nomenclature tarifaire et statistique commune et un régime commun de valeur en douane de marchandises. Des droits supplémentaires sont en vigueur avec une redevance statistique (RS) et un prélèvement communautaire de solidarité (PCS). Le PCS permet d'alimenter le fonds de compensation des moins values des recettes douanières.

    Au niveau de la CEDEAO, ces mêmes avantages sont accordés aux produits du crii, aux produits de l'artisanat traditionnel et aux produits industriels originaires de la communauté.

    Le Mali est partie prenante de l'Accord de partenariat ACP/ UE conclu entre les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifiques (ACP) et l'UE. Il a été signé en juin 2000 à Cotonou (Bénin), d'où l'appellation « Accord de Cotonou ». Le Mali, en tant que pays ACP et PMA, bénéficie de l'accord préférentiel non réciproque qui offre à ces produits d'exportation l'accès sans tarif et sans limitation de quota au marché de l'UE. Il couvre tout sauf les armes.

    Cette préférence sera maintenue jusqu'au 31 décembre 2007. A partir de 2008, un Accord de Partenariat Economique (APE) devait remplacer certainement le précédent.

    Le Mali est également membre du traité de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique de Droit des Affaires (OHADA), de l'Union Africaine, de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Africaine de

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Développement (BAD) et de l'Organisation de la Conférence Islamique.

    Le Mali est signataire de l'Accord de Bangui révisé portant création de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

    Section 1: Accords régionaux

    L'enclavement du Mali au coeur de l'Afrique de l'Ouest lui offre des avantages tout à fait uniques et présente par ailleurs de nombreux obstacles en termes de performance des exportations. Les retombées attendues de l'intégration régionale sur le plan de la relance des exportations ne seraient concrètes que si un certain nombre de conditions étaient remplies à savoir :

    - l'accès à un marché plus vaste que le marché local ;

    - de meilleures opportunités d'investissement ;

    - une allocation plus judicieuse des ressources résultant des économies

    d'échelle et d'une concurrence plus acharnée sur un marché plus étendu ; - une meilleure intégration dans l'économie mondiale.

    Et cela, en dépit des objectifs de départ des deux projets d'intégration régionale réalisés en Afrique de l'Ouest, en l'occurrence la CEDEAO et l'UEMOA.

    I. Le traité avec l'UEMOA :

    Le Mali est également un membre fondateur de l'UEMOA. Le traité instituant l'UEMOA vise à renforcer l'intégration entre huit pays d'Afrique de l'Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo qui partagent déjà une monnaie commune, le franc CFA, et une seule politique commerciale et monétaire sous l'égide de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

    Les principaux objectifs de l'UEMOA sont :

    - la convergence des performances et des politiques économiques des Etats

    membres par l'institution d'un mécanisme de contrôle multilatéral ; - la création d'un marché commun ;

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    - la coordination des politiques sectorielles et l'harmonisation des

    législations des Etats membres, notamment sur le plan fiscal de manière à garantir le fonctionnement adéquat du marché commun.

    Le traité instituant l'UEMOA a été signé en 1994 par le Benin, le Burkina Faso, la Cote d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La Guinée Bissau y a adhéré en 1997.

    L'UEMOA a mis en place un mécanisme communautaire destiné à compenser en partie les pertes de recettes douanières subies par les pays importateurs de produits industriels d'origine au cours de la période 2000-2005. Un CET a été adopté le 1er janvier 2000 sur la base d'une nomenclature statistique et d'un tarif commun et d'un système commun d'évaluation en douane des marchandises.

    L'UEMOA a adopté des politiques communes dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie et de l'industrie. L'harmonisation des législations fiscales des Etats membres est en bonne voie en ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les droits d'assise, les taxes sur les produits pétroliers, les acomptes au titre de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, le cadre juridique, la comptabilité et les statistiques nationales, la législation comptable (SYSCOA) et le marché financier régional.

    L'UEMOA a adopté une politique communautaire sur la concurrence, qui a pris effet le 1er janvier 2003. Elle a beaucoup mieux réussi en termes d'intégration de ses politiques économiques et monétaires, comme en témoigne l'existence de l'Union monétaire. En outre, le projet de création d'un marché commun de l'UEMOA comprend entre autres volets :

    - le renforcement de l'Union douanière et le démantèlement des barrières

    non tarifaires qui entravent la circulation des biens, notamment par la mise en oeuvre sur la politique de concurrence ;

    - la normalisation des contrôles de qualité ;

    - l'harmonisation des législations sur la passation des marchés ;

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    - la propriété intellectuelle ;

    - les politiques fiscales et en matière de consommation.

    Des mesures visant à faciliter les échanges sont également prévues. L'UEMOA s'attache aussi à harmoniser les législations en vigueur pour garantir la libre circulation des personnes, des services et des capitaux.

    Le processus de création d'une union douanière de l'UEMOA a permis d'améliorer le fonctionnement des services des douanes au sein de l'organisation ; de même, la conclusion d'un accord de libre échange entre pays de la CEDEAO non membres de l'UEMOA a donné une nouvelle dynamique à la reforme du secteur douanier.

    D'une façon générale, la lenteur du processus d'intégration dans le domaine de la facilitation des échanges constitue un frein aux flux commerciaux entre le Mali et ses voisins. Les partenaires internationaux au développement ont apporté un solide appui au processus d'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. Parmi les initiatives les plus importantes on peut citer : le Programme Indicatif Régional (PIR) pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission Européenne, la Stratégie d'Assistance à l'Intégration Régionale (SAIR) de la Banque mondiale et le Programme Régional pour l'Afrique de l'Ouest (WARP) de l'USAID. Ces efforts visent clairement à permettre le règlement des problèmes d'ordre économique et réglementaire qui se posent à l'ensemble de la région grâce à une plus grande intégration régionale.

    II. Le traité avec la CEDEAO :

    Le Mali est l'un des fondateurs de la CEDEAO dont le traité révisé prévoit une banque centrale et un parlement de l'Afrique de l'Ouest. Les succès de la CEDEAO, à ce jour, peu nombreux sont notamment la création d'une quasi zone de libre-échange à la fin de 1999 et l'entrée en vigueur du CET. En principe, les articles locaux et les produits de l'artisanat local peuvent circuler librement.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    La CEDEAO, organisation économique créée par le traité de Lagos du 28 mai 1975, regroupe quinze États de l'Ouest africain : Bénin, Burkina, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. Le Cap Vert a adhéré à la CEDEAO en 1977, alors que la Mauritanie s'en est retirée au début de l'an 2000.

    L'objectif principal de la CEDEAO est de favoriser l'intégration économique en promouvant la constitution d'un marché intra régional. Au niveau de la CEDEAO, ces mêmes avantages sont accordés aux produits du crû, aux produits de l'artisanat traditionnel et aux produits industriels originaires de la communauté.

    Section 2 : Accords avec l'OMC

    Le Mali est devenu membre de fait du GATT3 en juin 1967 et parti contractante en janvier 1993, le Mali a adhéré à l'organisation mondiale du commerce (OMC) le 31 Mai 1995 en ayant le statut de « pays moins avancé » (PMA). Le Mali a ouvert une mission permanente à Genève en 2002 et participe régulièrement aux négociations commerciales à l'OMC. Il a été présent à toutes les conférences ministérielles de cette organisation notamment à Cancun où avec d'autres pays africains producteurs de coton, il a dénoncé les subventions sur le coton pratiquées par certains pays développés. Ses positions de négociation s'harmonisent avec celles des pays du groupe africain, des ACP et des PMA. Le Mali participe aux séminaires, ateliers et aux cours de politiques commerciales organisés par l'OMC à l'intention des pays membres. Les négociations à l'OMC débouchent sur des règles générales qui s'appliquent à tous les membres, ainsi que sur des engagements spécifiques pris par chaque gouvernement membre. Ces engagements spécifiques sont inscrits dans des documents appelés «listes de concessions», qui indiquent les concessions

    3 General Agrement of Tariffs and Trade(GATT), en français Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    tarifaires spécifiques qui ont été accordées et les autres engagements qui ont été pris dans le cadre de négociations commerciales comme le Cycle d'Uruguay4. Pour le commerce des marchandises en général, les engagements spécifiques correspondent habituellement à des taux de droits maximaux qui sont souvent appelés «taux consolidés» ou «consolidations» (article II du GATT)5.

    I. Accords multilatéraux :

    Le Mali est membre originel de l'OMC depuis le 31 mai 1995. Au sein de cette organisation le statut de PMA lui est reconnu. Le Mali a pris des engagements dans tous les accords multilatéraux de l'OMC. Pour les accords plurilatéraux par contre, il n'a pas fait d'engagement.


    ·. Engagements du Mali à l'OMC :

    1. Commerce des marchandises :

    Au moment de son adhésion à l'OMC, le Mali a consolidé au taux plafond de 60% le droit de douane de l'ensemble des produits agricoles cités à l'annexe de l'Accord sur l'agriculture. Les produits des chapitres 44, 81 et 92 du système harmonisé ont été également consolidés au même taux. Les autres impositions et taxes sur les importations de ces produits ont été consolidées à 50%. Le Gouvernement du Mali a soumis ses données tarifaires à la base des données intégrées (IDB) en 1999 et en 2003.

    En application du règlement n°5/99/CM/UEMOA du 06 août 1999 relatif à la détermination de la valeur en douane des marchandises importées, le Mali a pris des dispositions pour la mise en oeuvre de la valeur transactionnelle par l'adoption de l'Arrêté N° 2582 /MEF-SG du 31 Déc. 2002 portant modalité de détermination de la Valeur en Douane des marchandises importées. Ce texte est entré en vigueur à partir du 1er janvier 2004.

    4 Négociations commerciales multilatérales lancées à Punta del Este (Uruguay) en septembre 1986 et achevées à Genève en décembre 1993. L'Acte final reprenant les résultats de ces négociations a été signé par les Ministres à Marrakech (Maroc) en avril 1994.

    5 Article II du GATT portant sur la liste de concessions ( www.omc.fr ).

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    2. Commerce des services :

    Les engagements du Mali en matière de commerce de service porte sur les activités liées au tourisme et à l'enseignement des adultes.

    3. Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce : Le Mali est signataire de l'Accord de Bangui révisé portant création de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

    II. L'impact des accords de l'OMC sur la politique commerciale :

    Les États membres de l'UEMOA, dont le Mali, se dotent progressivement d'une politique commerciale commune (PCC) qu'ils exercent également au sein de l'OMC.

    Ainsi, la politique commerciale du Mali tient compte de l'ensemble des engagements et dispositions auxquels il a souscrit ayant des incidences sur ses échanges commerciaux, que ce soit sur le plan national qu'international. Il s'agit des reformes et accords visant à harmoniser la législation dans une perspective d'intégration régionale et de meilleure participation au commerce multilatéral.

    L'adhésion du Mali aux Accords de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ne fragilise-t-il pas sa politique commerciale ?

    En vertu des règles de l'OMC, les obligations prises par les PMA comme le Mali sont toujours moindres que les pays développés (en terme de teneur de l'engagement avec une période de mise en oeuvre qui est toujours plus longue). Les PMA ne prennent pas d'engagements ; par contre, en vertu du principe NPF ces mêmes pays bénéficient de toutes les ouvertures et les libéralisations réalisées par les autres pays. Le même schéma de flexibilité est prévu dans le cadre de Doha avec en plus le programme de l'aide pour le commerce, qui vise à renforcer les capacités.

    En effet, le Mali en tant que PMA bénéficie de ces avantages :

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    v' L'accès préférentiel aux marchés des pays développés dans le cadre du

    système généralisé de préférences ;

    v' Le principe de non réciprocité, autrement dit le droit pour les pays en

    développement de bénéficier des accords multilatéraux (notamment sur l'abaissement des tarifs douaniers, selon le principe de la nation la plus favorisée ) sans être tenus à offrir des concessions en échange ;

    v' La flexibilité dans l'application des engagements pris afin de pouvoir

    protéger les industries naissantes ou éviter les déséquilibres de balance de paiements.

    Ce qui semble avoir un effet positif sur les échanges commerciaux au Mali.

    En conséquence, la mise en oeuvre des normes et des règlements qui découlent des accords de l'OMC requiert souvent des capacités économiques et institutionnelles dont les PMA ne disposent pas. Enfin, dans la définition des règles communes, les intérêts économiques du Nord peuvent entrer en conflit avec ceux du Sud.

    DEUXIEME

    PARTIE

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Partie II : Analyse et évolution des indicateurs du commerce extérieur du
    Mali de 2004 à 2009.

    Les données statistiques du commerce extérieur du Mali de 2004 à 2009 mettent en évidence sa faible participation aux échanges internationaux. Ce phénomène est lié non seulement à la non compétitivité, à la non diversification de ses produits à l'exportation, à la fluctuation des cours des produits et du dollar sur le marché international, mais aussi par sa forte dépendance extérieure en matière d'approvisionnement. Ce qui explique le déficit de sa balance commerciale sur toute cette période. Le commerce extérieur à travers la perception des droits de douane et taxes assimilées constitue la principale source financement du budget de l'Etat.

    Le commerce extérieur du Mali qui représente environ (50 % du PIB)6, se caractérise aujourd'hui par une relative détérioration des termes de l'échange de 0,7 % par an en moyenne. Un réaménagement de la structure commerciale s'impose.

    Dans sa structure, les exportations du Mali sont dominées par trois grands groupes de produits : le coton, l'or et les animaux vivants, qui totalisent plus de 90 % de la valeur totale des exportations du pays. La diversité est plus grande à l'importation.

    6 Source internet ( www.malikounda.com), les échos en 2005.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Chapitre I : Analyse et évolution des importations et des exportations de
    biens.

    Dans ce chapitre, nous analyserons et interpréterons les importations et les exportations de certains biens, elle fera l'objet de ressortir les uns des principaux biens importés et exportés durant la période de notre analyse (2004-2009), à travers les statistiques des tableaux et des graphiques.

    L'analyse de la structure des exportations témoigne du poids grandissant pris par le secteur aurifère ; en effet, il représente à lui seul plus de la moitié des exportations du Mali.

    Par ailleurs, le coton occupe une place très importante, à savoir de 25% à 40% de la totalité des exportations. Malgré un niveau à la baisse du prix au producteur, on constate une croissance de la production totale de coton. Contrairement au secteur de l'or, le coton a une place considérable en termes d'emploi puisqu'il fait vivre trois millions de maliens. Le secteur cotonnier intensif à faible revenu par rapport à l'extraction aurifère à faible intensité de travail mais fort rendement : tel est l'antagonisme structurant du commerce extérieur malien.

    En ce qui concerne l'élevage, il ne représente que 2,25% des recettes d'exportation. Son taux a augmenté de 4,3% en 2005 par rapport à 2004, indiquant que le secteur a retrouvé son niveau précédent la crise ivoirienne(2003). Le cheptel malien est néanmoins le plus considérable de l'Afrique de l'Ouest (7,3 millions pour le cheptel bovin, 19 millions d'ovins), lui conférant une importance non négligeable au sein du commerce sous régional.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Tableau 17: Certains produits à l'importation et à l'exportation au Mali de
    2004-2009 (en millions de FCFA).

    IMPORTATIONS

    Années

    produits

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    VEHICULES ET AUTRES
    MATERIELS

    64.104

    52.469

    76.94

    80.259

    101.032

    98.22

    ENGRAIS

    29.558

    48.057

    42.89

    30.459

    66.22

    45.529

    PRODUITS
    PHARMACEUTIQUES

    44.210

    29.435

    35.233

    67.091

    60.553

    55.14

    HYDROCARBURES

    148.703

    192.803

    222.234

    225.565

    310.97

    246.727

    MATERIAUX DE
    CONSTRUCTION

    33.378

    51.747

    58.657

    55.253

    87.011

    72.509

    POISSONS

    1.690

    2.65

    2.74

    3.11

    3.096

    4.114

    ALIMENTS-BOISSONS-
    TABACS

    214.487

    269.941

    335.623

    312.447

    188.877

    312.143

    TOTAUX

    536.130

    647.102

    774.317

    774.184

    817.759

    834.382

    EXPORTATIONS

    ANIMAUX VIVANTS

    30.033

    27.828

    27.543

    37.600

    51.812

    41.244

    POISSONS

    60

    32

    145

    439

    58

    61

    LEGUMES

    126

    263

    193

    366

    564

    507

    FRUITS COMESTIBLES

    763

    919

    1.840

    1.966

    2.389

    2.212

    CIGARETTES

    148

    97

    170

    126

    90

    132

    PEAUX

    1.197

    694

    1.104

    665

    872

    4.618

    COTON

    185.678

    139.309

    134.160

    94.509

    91.041

    66.841

    OR

    243.215

    368.871

    588.314

    515.178

    645.870

    668.527

    TOTAUX

    461.223

    538.016

    753.473

    650.853

    792.699

    784.147

    SOLDE (balance commerciale)8

    -74.907

    -109.086

    -20.844

    -123.331

    -25.060

    -50.235

    7 Statistiques fournies par l'INSTAT.

    8 Balance commerciale établie à partir des statistiques sur certains produits du tableau 1.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    + IMPORTATIONS DE BIENS

    Notons qu'au cours de la période 2004-2009 les importations de biens ont connu une évolution en termes de hausse et de baisse.

    Les produits d'hydrocarbures ont été les plus importés pendant cette période, ce que nous pouvons remarquer à travers le graphique 1.Mais il faut noter que l'importation de produits d'hydrocarbures a connu une évolution presque stationnaire au cours de la période 2006-2007 ,pour connaitre un rebondissement au cours des années 2007-2008.Par contre vers la fin de l'année 2008 et le début de l'année 2009,l'importation du produit a connu une chute soit en valeur ( de 310.970 à 246.727 millions de FCFA). Le Mali a importé 588.180 tonnes de produits pétroliers en 2006. Les chargements de produits pétroliers à destination du Mali ont augmenté en volume de 20.016 tonnes soit 1% entre 2005 et 2006 tandis que la hausse des prix à l'importation a été beaucoup plus marquée soit 11%.En effet, l'approvisionnement du pays en produits pétroliers est confronté à deux types de difficultés, d'une part, les problèmes d'accès aux sources d'approvisionnement liés à des crises dans les pays d'exportation et d'autre part, la forte augmentation du prix du pétrole sur le marché international depuis 2004. Pour assurer la stabilité des prix à la pompe, le gouvernement malien a consenti des efforts financiers en renonçant à une partie de ses taxes sur les produits pétroliers occasionnant une perte de recette de l'ordre de 19 milliards de FCFA en 2006. En dépit des dispositions prises, la flambée des cours du pétrole a eu des effets néfastes sur la croissance.

    Pour les véhicules, l'importation a connu une légère baisse de l'année 2005 par rapport à l'année 2004 pour ensuite connaitre un envol durant la période 2005-2008 ; ce que nous pouvons observer sur le graphique 1.Mais l'importation du produit est restée presque stable durant l'année 2008-2009 (de 101.032 à 98.220 millions de FCFA).

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Les matériaux de construction ont connu une évolution au cours de la période soit 33.378 millions de FCFA en 2004 et en 2009 de 51.747 millions de FCFA. Ils sont surtout constitués de ciment hydraulique dont les quantités importées ont atteint environ 600.000 tonnes, notons qu'au cours de la période 2004-2009 l'importation du produit a commencé par croitre ( de 33.378 à 58.657 millions de FCFA) pour être presque stationnaire de la période 2006-2007 soit (58.657 à 55.253 millions de FCFA).Nous constatons au niveau du graphique 1 et des chiffres que les années 2007 et 2008 ont été des années de forte importation des matériaux de construction soit (de 55.253 à 87.011 millions de FCFA) par contre 2009 a été une année de recul des importations du produit par rapport à l'année précédente. La forte importation de ces matériaux de construction peut s'expliquer par le fait que le Mali est un pays en chantier à travers la construction d'infrastructures.

    L'importation des produits pharmaceutiques a commencé d'abord par une baisse de l'année 2005 par rapport à 2004,pour ensuite connaitre une reprise durant la période 2005-2007 soit en valeur (de 29.435 à 67.091 millions de FCFA).Elle a de même connu une légère chute de 2007 à 2009.La baisse d'importation des produits pharmaceutiques peut s'expliquer par l'importation inégale et le non enregistrement au niveau de la douane de ces produits.

    L'importation des produits d'engrais a connu une hausse de l'année 2005 par rapport à 2004, pour ensuite connaitre une régression de 2005 à 2007 ; et une hausse de l'année 2007 à 2008 soit en valeur (de 30.459 à 66.220 millions de FCFA).Mais la période 2008-2009 a été une période de baisse des importations de produits d'engrains. D'une part la hausse d'importation des produits d'engrais peut s'expliquer par la forte demande des agriculteurs nationaux et d'autres parts, sa baisse a dû être engendrée par la présence de firmes nationales de production d'engrais.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    En ce qui concerne l'importation des produits comme les cigarettes et poissons ont été presque stationnaire sur toute la période (2004-2009).Mais la courbe représentante l'importation de la cigarette a eu une légère baisse durant la période 2006-2008.Par contre l'importation des poissons a connu une croissance stable au cours de la période (2004-2009).

    De la consommation à la production, le Mali se doit d'importer une large gamme de produits transformés. Il apparaît que l'hyper-spécificité des exportations traduit surtout l'absence notoire de production d'autres biens, surtout de biens de consommation et d'équipement. Ce qui fait que le pays à recours à une large gamme de produits importés pour satisfaire les besoins nationaux.

    Il est important cependant de distinguer deux grands types d'importations. Les biens de consommation répondent à une double approche :

    ? de première nécessité : importantes importations de produits alimentaires

    (insuffisance de la production locale, crises alimentaires ponctuelles mais régulières) ; ou de consommation classique (de véhicules).

    ? mais aussi novatrice : en effet, le marché malien se calque sur les normes

    occidentales de consommation, comme en témoigne l'essor de la téléphonie mobile. De fait, cette normalisation ne peut s'effectuer qu'avec une hausse des importations en provenance des pays producteurs, l'UE notamment la France en particulier. Il est toutefois regrettable que l'introduction de nouveaux produits et de nouvelles technologies ne s'accompagne pas d'un effet d'entraînement sur les autres secteurs de l'économie malienne.

    Les importations de produits pour lesquels existe une industrie malienne sont peu importantes et soulignent la faiblesse et l'incapacité de cette industrie à répondre aux besoins nationaux. Cette constatation découlant des chiffres du commerce extérieur, permet de souligner que le Mali ne connaît pas en réalité un problème de marché, mais de prix pour ses industries et ses producteurs

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    exportateurs. L'industrie d'import-substitution a peu de chance de connaître un essor important au Mali en dehors du marché local, à cause principalement du coût élevé des facteurs de production d'une part et d'autre part de l'enclavement du Mali.

    Graphique 1 : Evolution des importations en termes de courbe au cours de
    la période 2004-2009.

    Graphique 1 : les valeurs de l'ordonné sont en millions de FCFA avec comme séparateur de milliers (,).

    Les pays de l'Union Européenne (UE) sont les principales zones de provenance de nos importations. La France se situe en tête dans ce domaine pour les produits alimentaires (le lait, le sucre, la farine), les produits pharmaceutiques, les matériaux de construction, les machines et les équipements divers. Les pays asiatiques, notamment la Chine sont privilégiés dans le secteur des produits alimentaires (riz, huiles alimentaire) et les produits divers. Les pays de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) arrivent en tête pour les hydrocarbures, les matériaux de construction notamment le ciment hydraulique. L'ensemble des importations du Mali en provenance des pays de L'UEMOA a

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    connu une nette progression durant cette période, la part du Sénégal et de la Côte d'Ivoire est plus importante que les autres pays membres de l'Union.

    Le Mali, importe plus de la zone UEMOA car il a ratifié le traité instituant la libre circulation des biens et des personnes. Ce qui explique cette vague importation de biens en provenance des pays membres de l'UEMOA d'une part, et d'autres part la faiblesse de la part de l'industrie malienne à couvrir les besoins nationaux ; constituent une des raisons de l'importation massives du Mali en provenance de ces pays.

    L'ensemble des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA a connu nette progression passant de 269,915 milliards de FCFA en 2003 à 467,212 milliards de FCFA en 2008.En effet nous observons que les importations du Mali en provenance du Sénégal d'une part et d'autre part de la Côte d'Ivoire sont très élevées. Nous observons que la Guinée Bissau enregistre la plus faible valeur des échanges que le Mali a effectués avec les pays de l'UEMOA. Ainsi, les échanges entre le Mali et le Sénégal se sont intensifiés durant la période 2003-2008 passant de 73,356 milliards en 2003 à 256,691 milliards de FCFA en 2008 d'où une progression de 349,92% tandis que celles de la Côte d'Ivoire sont passés de 67,209 milliards en 2003 à 154,689 milliards en 2008 soit (230%).

    Nous pouvons observer cette répartition des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA au niveau du tableau et du graphique ci-après.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Tableau 2 : La répartition des importations du Mali en provenance des
    pays de l'UEMOA de 2004 à 2008 en milliards de FCFA.

    Année

    Pays

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    Bénin

    53,413

    75,528

    85,666

    46,779

    33,268

    Burkina Faso

    8,582

    4,043

    8,965

    17,183

    2,370

    Côte d'Ivoire

    71,437

    83,398

    103,352

    132,872

    154,689

    Guinée Bissau

    0,625

    0,413

    0,001

    0,009

    ND

    Niger

    0,193

    0,140

    0,393

    0,177

    0,078

    Sénégal

    88,024

    93,365

    115,366

    207,269

    256,691

    Togo

    61,635

    53,215

    47,155

    41,886

    20,114

    Total

    283,091

    309,549

    360,504

    445,989

    467,132

    Tableau 2 : Source DNCC. ND : Non Disponible

    Graphique 2 : La répartition des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA de 2004 à 2008.

    Gu

    Graphique 2 : La répartition des importations du Mali en provenance des pays de l'UEMOA. Les valeurs

    Niger

    de l'ordonné sont en milliards de FCFA, avec comme séparateur de milliers (,).

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    + EXPORTATION DE BIENS

    Pendant l'année 2004-2006, l'exportation de l'or n'a cessé d'augmenter soit (de 243.215 à 588.314 millions de FCFA).De 2006 à 2007 l'exportation de l'or a connu une légère baisse par rapport aux années précédentes. Par contre elle a connu une reprise de la croissance de ces exportations au cours de la période 2007 -2009.L'exploitation des nouvelles zones minières durant la période 2007- 2009 a eu un impact sur la croissance des exportations de l'or au Mali.

    L'exportation du coton n'a cessé de diminuer au cours de la période 2004-2009, nous pouvons observer cette baisse d'exportation du produit à travers le graphique 3.En effet durant cette période la production cotonnière a connu de nombreuses difficultés nous pouvons citer entre autres les mauvaises pluviométries, la crise au niveau de la CMDT ;qui par fini a été privatisée en 2008 pour pouvoir relancer la production du coton, enfin d'obtenir de bons résultats sur l'exportation du produit.

    Au cours de période 2004-2006, l'exportation des animaux vivants a connu une évolution presque constante soit (de 30.033 à 27.543 millions de FCFA).Mais pendant la période 2006-2008 l'exportation d'animaux vivants a sensiblement augmenté soit (27.543 à 51.812 millions de FCFA) et ensuite a enregistré une diminution de la période 2008-2009.

    Nous remarquons que les exportations des différents produits (les poissons, les légumes, les fruits comestibles et les peaux) au cours de la période 2004-2009 sur le graphique 3, n'ont représenté qu'un faible part dans le total des exportations par rapport aux trois principaux produits (l'or, le coton et les animaux vivants) du Mali. L'initiative du programme cadre intégré vient corroborer cette affirmation. En effet le programme vise à stimuler les exportations des produits comme (les légumes, les fruits comestibles).

    Les exportations sont dominées par trois produits leaders que sont l'or, le coton et animaux vivants. L'or qui totalise selon les années 50 à 75% de la valeur

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    totale des exportations et le coton de 10 à 40% de la valeur des exportations. Dès lors, on peut dire que l'or et le coton introduisent l'économie malienne dans le marché mondial. En conséquence, ils l'exposent aussi aux fluctuations parfois drastiques des cours mondiaux et dont le contrôle échappe au Mali. Il convient de noter que l'évolution des exportations des produits originaires du Mali dans le cadre de l'UEMOA laisse entrevoir une augmentation croissante des produits élaborés grace à l'union douanière. Même si cette évolution ne permet guère d'espérer une croissance forte pour hisser le volume des produits industriels exportés au même niveau que l'or et le coton.

    Pour ce qui est des principaux partenaires commerciaux, le principal pays importateur du Mali est le Sénégal avec 13,1%9 en 2008 et le principal pays exportateur est la Chine avec 26,7%10 en 2008. En dehors de ces pays, le Mali a aussi, comme partenaires commerciaux entre autres la France, la Côte d'Ivoire, la Belgique, le Luxembourg, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

    Ce constat montre que les exportations maliennes sont en générale destinées à la zone UE, la zone UEMOA, la zone Asie etc. En effet le Mali en tant que pays ACP, bénéficie d'un accès préférentiel sans taxe de ces produits vers la zone UE. Ce explique l'exportation d'une bonne partie de ces produits vers l'Union Européenne. Ces produits sont entre autres : les fruits, les légumes, etc. Nous pouvons observer cette évolution au niveau du graphique ci-dessous.

    9 Source Internet : site wikipedia encyclopédie.

    10 Source Internet : site wikipedia encyclopédie.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Graphique 3 : Evolution de certains biens d'exportations au cours de la
    période 2004-2009
    .

    Graphique 3 : les valeurs de l'ordonné sont en millions de FCFA avec comme séparateur de milliers (,).

    Les principaux produits maliens, l'or et le coton, sont exportés vers la zone hors (UEMOA). Les exportations du Mali sont dominées par l'or. Ce minerai occupe la première position et a représenté au cours de la période 2004-2009 respectivement 243.215 millions de FCFA soit 53% en 2004,368.871 millions de FCFA soit 68% en 2005, de 588.314 millions de FCFA soit 78% en 2006, de 515.178 millions de CFA soit 79% en 2007, de 645.870 millions de FCFA soit 81% en 2008, de 668.527 millions de FCFA soit 85% en 2009 ; avec une moyenne de 74% de l'ensemble des exportations de biens.

    Le coton et les animaux vivants suivent avec respectivement en moyenne 19% et 5% de l'ensemble des exportations. L'année 2004 a été une année de forte exportation du coton par rapport aux autres années de la période 2004-2009. La production cotonnière a reculé entre 2005 et 2006. Le Mali a produit 414.000 tonnes en 2006 contre 534.000 une année plus tôt. Cette baisse est imputable d'une part à la faiblesse des prix rémunérateurs du coton qui n'a pas été de nature à encourager la production et d'autres part les problèmes du

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    secteur cotonnier ouest africain, notamment celui du Mali ont été liés à l'évolution du marché mondial et aux distorsions des marchés, notamment les subventions des États-Unis d'Amérique et d'autres pays à leurs producteurs de coton. Une autre menace mondiale à la compétitivité du coton Malien est l'ascension rapide du coton brésilien, extrêmement compétitif.

    Le sous-secteur élevage occupe une place importante dans l'économie nationale comme en témoigne sa contribution aux recettes d'exportation. IL est estimé que l'activité est pratiquée par 80% de la population rurale et constitue une importante source de subsistance de celle-ci. Cependant il a occupé durant la période 2004-2009 une part de 5% du total des exportations. L'année 2004 a connu une légère chute d'exportations des animaux vivants par rapport à 2005 de 27.828 millions de francs CFA en 2005, contre 30.033 millions en 2004 soit 1% de chute ; cette baisse a été dû peut être à la crise ivoirienne, puisqu'une bonne partie des exportations d'animaux vivants sont à destination de la Côte d'Ivoire. Cependant, en dépit de cette importance, l'élevage est aujourd'hui en proie à de nombreuses contraintes qui limitent son développement. En effet, les investissements et appuis en faveur du sous secteur ont stagné au cours de ces dernières années. Les problèmes d'alimentation du cheptel, de protection sanitaire des animaux, de commercialisation et d'exportation des produits d'élevage sont devenus de plus en plus préoccupants.

    Notons que les autres produits ont été peu exporté durant cette période, nous pouvons citer entre autres les poissons, les légumes, les fruits comestibles, les cigarettes. Mais en ce qui concerne les légumes, ils ont connu une évolution remarquable, dû à l'encadrement de la filière par des programmes tels que le cadre intégré (CI). Le Mali a nettement amélioré ses performances dans l'exportation des mangues, lors de la campagne 2009 le pays en a exporté près de 10 000 tonnes.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    La filière mangue occupe une place importante dans l'économie malienne au niveau des exportations des fruits et légumes, en effet elle est au coeur d'une stratégie de l'agriculture commerciale par l'amélioration des filières mangue, karité, gomme arabique, banane, échalote et pomme de terre. Ces exportations sont en général destinées aux pays de l'Europe. Notons qu'une faible partie d'exportation de produits de cueillette ont été exporté vers la zone UEMOA. Nous pouvons l'observer au niveau du tableau et du graphique.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Tableau 3 : Evolution des exportations des produits maliens de cueillette (en millions de FCFA) vers les pays de l'UEMOA de 2004 à 2008.

    Année Produits

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    Noix de cajou

    2,750

    ND

    ND

    ND

    ND

    Mangues

    176,809

    41,312

    545,614

    1.279,845

    193,791

    Autres fruits

    132,832

    132,252

    95,081

    308,190

    165,718

    Graines de sésames

    101,998

    35,478

    219,412

    405,023

    154,429

    Graines de karité

    97,538

    2,480

    ND

    ND

    ND

    Autres oléagineux

    173,536

    460,054

    1.657,959

    1.483,238

    182,562

    Gomme arabique

    68,615

    14,156

    28,600

    52,848

    8,300

    Autres gommes

    4,000

    3,200

    1,134

    8,400

    ND

    Tamarin

    ND

    4,975

    3,450

    1,750

    1,801

    Total

    758,078

    693,907

    2.551,250

    3.539,294

    706,601

    Tableau 3 : Source DNCC ND : Non Disponible.

    Graphique 4 : Les valeurs de l'ordonné sont en millions de FCFA, avec comme séparateur de milliers (,).

    Graphique 4 : Evolution des exportations des produits maliens de cueillette
    vers les pays de l'UEMOA.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Chapitre II : Analyse et évolution de la balance commerciale.

    En effet, le Mali est doté d'un faible tissu industriel, qui n'offre pas ou très peu de processus de transformation. Notons par ailleurs que ce caractère tend à s'imposer, puisque les filières commerciales n'incitent pas au développement d'industries. Il apparaît que la concentration des exportations sur les deux produits phares que sont l'or et le coton expose la balance commerciale du Mali au déficit et aux aléas des cours internationaux. Nous pouvons le constater dans le tableau 3 et sur le graphique 3.

    Tableau 411 : La balance commerciale de 2004 à 2009

    ANNEE

    BALANCE COMMERCIALE (en milliards de FCFA)

    2004

    -216,1

    2005

    -75,5

    2006

    -138,214

    2007

    -138,9

    2008

    -284,7

    2009

    -121,4

    En 2004, la balance commerciale a été déficitaire de (-216,1) milliards ; par contre elle a connu une hausse en 2005 par rapport à 2004 soit (-75,5). La balance commerciale déficitaire en 2005. Ce déficit est plus important en 2004 où les exportations couvraient 64,35% des importations. Cet écart pourrait s'expliquer par l'importation massive de céréales, notamment du riz et l'augmentation exceptionnelle du cours du pétrole en 2005.

    L'année 2006,2007 et 2008 ont été des années d'enfoncement et de fort déficit de la balance commerciale par rapport aux années 2004,2005 et 2009.En effet, au cours de l'année 2007, la balance commerciale, à nouveau déficitaire s'est établie à (-138,9) (milliards de FCFA), en net repli par rapport aux années

    11 Source BCEAO.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    précédentes, en liaison avec une contraction des exportations et une augmentation des importations. L'année 2006 a été marquée par la poursuite de la hausse des cours des produits pétroliers dont le prix moyen à l'importation a augmenté de 16,8% par rapport à 2005,l'embellie des cours de l'or dont le prix moyen à l'exportation était estimé à 9458,4 FCFA/g, soit 39,3% de plus qu'en 2005.

    Les exportations du Mali, dont les principaux postes sont l'or et le coton, ont représenté 705,6 (milliards de FCFA), en recul de 13 % par rapport à 2006, sous l'effet conjugué de la moindre performance des productions d'or et de coton, malgré la hausse des cours internationaux. Les importations se sont inscrites en hausse de 9 %, en lien avec la progression des achats, dans un contexte de hausse des prix de machines, de véhicules, de biens de consommation et de produits pétroliers.

    Cette baisse de la valeur de la balance commerciale est causée par des facteurs exogènes. L'année 2008 a été marquée par une crise financière et économique mondiale, affectant les exportations et les importations du pays. La crise a affecté les exportations plus que les importations, caractérisé par une faible demande sur le marché international. Par contre l'année 2009 a connu une hausse de la valeur de la balance commerciale de (-284,7) à (-121,4) milliards de FCFA par rapport à l'année 2008.En effet 2009 a été une année de reprise, de relance des activités économiques, l'économie malienne a vu augmenté ces exportations et une diminution de ces importations.

    Nous pouvons remarquer cette évolution de la balance commerciale sur le graphique ci-dessous.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    Graphique 5 : Evolution de la balance commerciale au cours de la période
    (2004-2009).

    Graphique 5 : les valeurs de l'ordonné sont en milliards de FCFA.

    La balance commerciale du Mali est marquée par un solde nettement négatif ; toutefois, nous constatons une évolution notable au cours de la période 2004-2005 soit de (-216,1) à (-75,5) milliards et de la période 2008-2009 soit de (-284,7) à (-121,4) milliards, ce redressement s'explique par la convergence des exportations (à la hausse) vers les importations (à la baisse).

    Par contre au cours de la période (2005-2008), la courbe représentant la balance commerciale n'a cessé de décroître soit de (-75,5) à (-284,7) milliards, l'année 2008 où la balance commerciale a connu plus de déficit. Notons que l'année 2008 a été une année de crise économique et financière. Cette crise économique et financière a eu des impacts sur le commerce extérieur du Mali mais cette structure de la balance commerciale prouve que la crise a touché les exportations plus que les importations.

    L'évolution de la balance commerciale est restée presque constante durant la période (2006-2007). Elle a sensiblement connu une baisse au cours de cette période.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    A l'issu de cet analyse il est nécessaire de notifier que le commerce extérieur du Mali a connu une évolution au cours de la période (2004-2009).Tout semble l'indiqué à partir des données dans les tableaux et au niveau des graphiques. Mais le Mali pourrait mieux faire à travers une bonne application de la politique en matière de commerce et à travers des recommandations qui seront émises.

    Au niveau accès sur le marché international, le Mali ne rencontre pas de problèmes majeurs comme nous l'avons analysé en première partie ci-dessus.

    Et cette évolution du commerce extérieur semble avoir un impact positif sur la croissance économique du Mali.

    + Impact du commerce extérieur sur la croissance économique :

    Selon la théorie économique, l'ouverture commerciale favorise globalement la croissance. En effet, les importations peuvent agir comme des externalités positives car elles contiennent un savoir faire, une technologie non forcément maîtrisée par les PMA. On peut dans ce cas parler de transfert de technologie du Nord vers le Sud. Cela s'est particulièrement avéré dans le cas d'importations de biens intermédiaires ou de capital physique via l'investissement direct entrant. La nature des échanges est sans doute plus importante que leur intensité dans l'explication de la croissance. Pour autant, la plupart des économistes rappellent également que ce lien positif entre ouverture et croissance n'est pas automatique. Grossman et Helpman (1991)12 soulignent d'ailleurs que l'effet du commerce international sur la croissance peut-être parfois ambigus et même néfaste, notamment dans le cadre d'échanges Nord-Sud. Le problème vient alors de l'incapacité des études empiriques à établir une relation claire entre ouverture et croissance. Il ya autant de débats et de controverses parce que la relation entre croissance économique et commerce extérieur n'est pas bien

    12 Grossman et Helpman, l'innovation et la croissance de l'économie mondiale, Cambridge: MIT Press, 1991, chapitres 1-5.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    établie, tant sur le plan des faits que sur le plan théorique. Le débat entre croissance économique et libéralisme est loin d'être récent. Cependant il a pris un tour nouveau, car les économies sont devenues plus ouvertes et plus intégrées que jamais. C'est à l'intérieur de ces nouveaux paramètres que sont aujourd'hui définies les politiques économiques nationales.

    Les inégalités initiales ont une interaction avec le schéma de croissance économique pour déterminer le taux auquel l'augmentation des revenus moyens peut se traduire en réduction de la pauvreté. Lorsque la croissance se trouve concentrée sur les domaines où les pauvres sont fortement représentés, comme les secteurs de produits manufacturés ou l'agriculture faisant appel à une main d'oeuvre abondante, elle réduit vraisemblablement la pauvreté plus rapidement que dans d'autres domaines comme les industries à fort coefficient de capital. En effet, selon la théorie dominante, l'ouverture au commerce a pour effet l'accroissement des revenus moyens, le commerce est tout aussi bon pour la croissance que pour les pauvres. Si les pauvres ne touchent qu'une petite partie de revenu national, ils ne capteront qu'une faible part de l'augmentation de la croissance. Il existe une double interaction entre la répartition et la croissance économique. La recherche indique que les fortes inégalités ralentissent le taux de réduction de la pauvreté et amoindrissent également le taux de croissance économique. Il y a plusieurs raisons à cela. Les inégalités extremes sont l'une des causes majeures de la pauvreté, car elles limitent les investissements, ralentissent le développement des marchés et empêchent les innovations. Cela infère que la redistribution pourrait avoir un bénéfice double pour la réduction de la pauvreté, en accroissant la part de la croissance affectée aux pauvres touts en augmentant la production/développement.

    Etant donné l'importance vitale de la répartition des revenus, l'une des
    premières questions que l'on doit se poser avant d'élaborer une politique de
    réforme commerciale serait la manière dont elle affectera les pauvres : soit plus

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    précisément, quelle politique peut accroître non seulement la croissance globale, mais également la part de la croissance captée par les populations qui vivent au dessous du seuil de pauvreté ? Si sur le plan théorique, l'hypothèse commune prônant la libéralisation pour stimuler la croissance et donc réduire la pauvreté, peut être remise en cause, l'impact probable des APE sur les pays ACP, est aussi source d'inquiétude de la part de ces derniers.

    Pour les pays africains, la libéralisation du commerce extérieur s'inscrit dans le cadre des exigences de certaines organisations internationales auxquelles ils appartiennent. Pourtant, les gains en termes de croissance de l'appartenance à de telles organisations ne semblent pas rigoureusement établis. En effet, aucune étude empirique n'a permis jusqu'à présent de montrer que les pays qui adhèrent à des accords régionaux ou multilatéraux bénéficiaient systématiquement d'un surcroît de croissance.

    Nous pouvons dire que les changements dans la politique commerciale dans la période 2004-2009 notamment dans la politique en matière de commerce extérieur et la libéralisation ont des implications en matière de pauvreté. Par le biais de leur impact sur la croissance générale et aussi sur la croissance des exportations et de l'investissement, ils affectent les prix payés et reçus par les pauvres, la rentabilité des facteurs de production dont les pauvres disposent et les ressources disponibles pour le gouvernement dans le cadre de ces programmes. Cet impact est particulièrement significatif au Mali étant donné l'importance du secteur marchand comme source de revenus pour beaucoup de pauvres comme cela a été dit ci-dessus. Le commerce, en particulier celui lié à l'agriculture et l'élevage est un facteur très important pour le bien être des pauvres. Par ailleurs la grande vulnérabilité de la filière coton aux fluctuations des prix mondiaux, sans oublier d'autres chocs exogènes parmi lesquels les changements climatiques, ont un grand effet négatif potentiel. Les changements dans les cours mondiaux du coton peuvent par exemple affecter de façon

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    considérable la pauvreté. Ces changements dans les cours mondiaux ne sont pas pleinement transmis aux producteurs parce que le gouvernement absorbe ces chocs de façon à protéger les producteurs.

    Le commerce permet aux producteurs d'accroître leurs productions au delà des contraintes du marché domestique alors que l'investissement donne du pouvoir au producteur disposant de nouvelle technologie. A l'heure actuelle, le Mali reste hautement vulnérable aux chocs internes tels que les conditions climatiques et la chute des cours mondiaux. Il est par conséquent important pour le Mali de diversifier ses exportations et son assiette fiscale.

    Les améliorations de l'après dévaluation et de la libéralisation dans l'ensemble de l'économie ainsi que la pauvreté montrent que les politiques générales visant à augmenter la croissance des exportations et de l'investissement sont également bonnes pour les pauvres. Si le gouvernement souhaite atteindre les objectifs liés au commerce en général et au commerce extérieur en particulier, il est essentiel d'augmenter la performance du secteur marchand. Cette amélioration est également nécessaire pour aider le gouvernement à générer les ressources souhaitées pour pouvoir réduire sa très importante dette intérieure et réduire la pauvreté.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    CONCLUSION

    Eu égard au contexte malien et à son évolution historique, certains enseignements découlent de cette analyse. D'abord, le Mali n'a pas su tirer un profit notable des différentes opportunités découlant institution et accord en matière de commerce. Ensuite, le courant d'exportation malienne reste désespérément concentré sur trois produits qui sont l'or, le coton et le bétail sur pied. Dû à la faible part de l'industrie dans l'économie malienne pour diversifier nos produits à l'exportation pour avoir un impact positif sur la balance commerciale.

    A travers ce constat et l'analyse ci-dessus nous avons formulé des

    recommandations suivantes pour permettre à notre pays de tirer pleinement parti du commerce extérieur :

    > Diversifier nos produits à l'exportation, à travers l'implantation de

    nouvelles industries et en fin créer plus de zone industrielle pour inciter les operateurs économiques à investir dans le domaine de l'industrie.

    > Renforcer l'intégration régionale en veillant à ce qu'elle soit viable pour

    les pays en développement les plus pauvres. L'intégration régionale contribuerait indubitablement à accroître l'expansion du commerce Sud-Sud et à encourager la diversification des exportations des pays du Sud grâce à l'élimination des obstacles tarifaires et non tarifaires et à l'amélioration du contexte de l'investissement. Il était néanmoins préoccupant que les accords commerciaux régionaux Sud-Sud continuent de profiter surtout aux pays les plus développés tout en entraînant une baisse du niveau de vie dans les pays les plus pauvres. Il faudrait par conséquent trouver le moyen de garantir que les retombées des accords commerciaux régionaux Sud-Sud en termes de capital, de connaissances et de technologie profitent à tous les pays parties à ces accords.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    > Améliorer l'accès aux marchés et les conditions d'entrée entre pays du

    Sud. Les coüts fixes à l'exportation pouvaient être un obstacle au commerce malgré des conditions d'accès aux marchés favorables ;

    > Continuer de mettre à profit les nouvelles théories économiques relatives

    à la pénétration de secteurs nouveaux et dynamiques (principe de la diversification) ;

    > Renforcer nos capacités d'offres de produit de qualité (production et

    productivité accrue), car le Mali en tant que PMA et eu égard aux nombreuses opportunités qui s'offrent à lui, ne rencontre guère de problèmes sérieux pour l'accès aux marchés extérieurs ;

    > la réduction des coûts des transactions commerciales ;

    > la dynamisation du système national de normalisation et de contrôle de

    qualité;

    > la formation des opérateurs du commerce extérieur en matière de

    techniques d'exportation et de pratiques de commerce international ;

    > La capitalisation des opportunités offertes aux pays en développement et
    aux PMA en particulier à travers :

    v' le renforcement de la capacité de ses ressources humaines par la

    formation des acteurs nationaux du commerce ;

    v' l'augmentation de son offre exportable dans les domaines du

    commerce des marchandises et des services ;

    ? la protection de la propriété intellectuelle nationale et du savoir

    faire traditionnel.

    > Le renforcement de la coopération technique à travers des ateliers et des

    séminaires nationaux et régionaux pour une meilleure compréhension des accords commerciaux multilatéraux ;

    > Le renforcement et la mise en oeuvre des programmes tels qu'entre autres

    le don Japonais, des actions de renforcement de capacités ont été entreprises à

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    travers entre autres le Programme d'Assistance Technique Conjoint pour les Pays Africains(JITAP) et le Cadre Intégré du commerce depuis 2003.

    Le Cadre intégré vise à aider les PMA à :

    élargir leurs possibilités commerciales;

    répondre aux exigences du marché ;

    et s'intégrer dans le système commercial multilatéral.

    Le Cadre Intégré permet de renforcer les capacités des PMA à accroître leur offre de produits et dans l'application des règles du système commercial multilatéral en vue d'en tirer meilleur parti. Il permet également de favoriser et d'améliorer l'accès des produits de ces pays aux marchés.

    Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
    Période de 2004 à 2009

    BIBLIOGRAPHIE

    Ouvrages généraux :

    Adam Smith (1776) " La richesse des nations ».

    Grossman et Helpman, " l'innovation et la croissance de l'économie mondiale, Cambridge: MIT Press ».

    Vincent Dupin, " Sciences Economiques et Sociales ; Première ES ».

    Ouvrages spécifiques :

    Commerce Extérieur et Développement de la Petite Nation, de Basile Antoine (1 janvier 1972).

    Commerce international : Gestion des opérations import-export, Par Martine Massabie-François, Hélène Adassovsky, Rachid Oualhadj, Elisabeth Poulain, Valérie Tirvert ; Publié le: 2008-09-12.

    Rapports :

    Examen de politique commerciale OMC, juin 2004

    Le Mali et le système commercial multilatéral : l'impact des accords de l'OMC, négociation et mise en oeuvre. JITAP (2005).

    Rapport de fin de stage à la DRCC-Kayes (2009-2010).

    Mémoires :

    Mémoire de fin de cycle, thème "Les échanges commerciaux du Mali au sein de l'UEMOA de 2003 à 2008.Quelle stratégie pour améliorer la balance commerciale ? » Promotion 2005-2009.

    Internet :

    Site internet OMC ( www.omc.fr), UEMOA (www.uemoa.int),CDEAO (www.cdeao.int).

    Site de documentation ( www.ouvrir-fichier.fr ).

    Site de documentation ( www.wikipedia.fr ).






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein