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Dépenses de prestations sociales prises en charge par la CNPS (Caisse Nationale de Protection Sociale) et croissance économique au Cameroun

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par BELL IV
Institut sous-régional de la statistique et d'économie aplliquée (ISSEA) Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2011
  

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1.1.2 La notion de sécuritésociale

La s'ecurit'e sociale d'efinit l'ensemble des institutions garantissant aux travailleurs et a` leurs familles, un revenu de remplacement et des prestations sociales en cas de maladie, de maternit'e, d'invalidit'e, d'accident du travail ou de d'ecès8. Vu sous cet angle, la s'ecurit'e sociale se positionne comme un système d'aide et de pr'evoyance a` la population.

Les origines de la s'ecurit'e sociale sont très anciennes et remontent au 15e siècle. Au d'ebut, le système de s'ecurit'e sociale 'etait longtemps bas'e sur une aide d'assistance sociale destin'ee aux pauvres. Il int'egrait aussi la solidarit'e entre les g'en'erations, et permettait d'assurer l'harmonie dans les familles. A cette 'epoque, on pouvait constater que »les collectivités religieuses avaient quadrillél'Europe d'un réseau d'hôpitaux et d'hospices, les corporations et le compagnonnage organisaient la solidarité, ainsi que les nobles, les propriétaires terriens. Les artisans nourrissaient et logeaient leurs serviteurs, les vieux travailleurs et leurs ouvriers » 9. Nous avons notamment, Louis XIV qui a construit un hôpital pour prendre en charge les militaires invalides. En Angleterre, la reine Elizabeth apporta une solution au problème de pauvret'e, en garantissant aux pauvres une protection sociale.

Seulement, cet aspect de la s'ecurit'e sociale (système d'aide et de protection des pauvres) a connu d''enormes controverses avec l'arriv'ee des 'economistes classiques, tels que Smith, Ricardo, Malthus, etc. Ils pensent que la s'ecurit'e sociale appr'ehend'ee de cette manière, pousse les pauvres a` se multiplier, cela engendrant un accroissement du taux de natalit'e, ainsi que la r'eduction des salaires et le chômage. En g'en'eral, les 'economistes classiques s'opposaient a` toute aide qui 'etait destin'ee a` compenser les risques sociaux.

Les premières formes de la s'ecurit'e sociale sont apparues dès le 17e siècle, avec l'arriv'ee de l'industrialisation. Le système de s'ecurit'e sociale a 'evolu'e et est pass'e a` un système de protection g'en'eralis'e et universel, ceci a` cause des bouleversements 'economiques et sociaux provoqu'es par l'avènement de la soci'et'e industrielle (Encyclop'edie encarta 2009).

8Définition de Microsoft Encarta 2009-collection

9Tirée de l'histoire de la sécuritésociale : Jean MAGNIADAD

La fin du 19e siècle et le début du 20e marquent une nouvelle ère de la sécuritésociale. C'est a` partir de cette période, que la sécuritésociale a effectivement étémise en place en Europe et aux Etats-Unis. En effet, la sécuritésociale a connu au départ deux systèmes ou modèles a` savoir : le système Bismarck et le système Beveridge.

Le système Bismarck est le premier modèle de sécuritésociale. Il a étécréépar le chancelier Bismarck en 1880 suite a` une guerre face a` la France, dont il sort victorieux. Le modèle du chancelier Bismarck repose sur deux points principaux : d'une part, il associe travail et assurance (assurance maladie, accident du travail, invaliditéet décès), d'autre part, il prend en compte trois logiques :

? protéger le travail par rapport a` un risque;

? pacifier le réservoir de main d'oeuvre;

? appliquer une logique de cogestion.

Le système Beveridge quant a` lui trouve ses racines en Grande-Bretagne. Il a étéconcu par Lord Beveridge en 1942. La Grande-Bretagne avec Beveridge a développéson

propre système de sécuritésociale a` partir des théories keynésiennes, venant ainsi corriger le système Bismarckien. Le système Beveridge repose alors sur trois nouveaux principes a` savoir :

? l'universalité;

? l'unicité;

? l'égalité.

Ces trois nouveaux principes montrent en effet que le système Beveridge respecte les caractéristiques suivantes :

? la protection sociale concerne tous les citoyens;

? les élus de la nation gèrent le système;

? l'impôt est la recette de ce système;

? les dépenses sont définies et encadrées par l''Etat.

A partir de ces deux modèles, la France a` son tour, monte son propre modèle en 1945. Le système francais de la sécuritésociale associe les modèles Bismarckien et Beveridgien. En effet, il combine d'une part les méthodes bismarckiennes, c'est-à-dire l'assurance assise sur des cotisations sociales et la cogestion du dispositif, et d'autre part des objectifs beveridgiens, notamment le fait que l'Etat prenne les décisions structurelles. A cet effet, deux conventions sociales se juxtaposent en France : une couverture de non travail et une

couverture de non revenu (Ministère de l'Emploi et de la Sécurité: la protection sociale en France).

Aux Etats-Unis, contrairement aux Etats européens, le système de sécuritésociale ou d'aide sociale, s'est vu mettre en place très lentement. Cette situation vient du fait que » le développement rapide de l'industrialisation et la disponibilitéimmédiate de terres arables dans le centre et l'ouest du pays renforcaient la croyance que quiconque était disposéa` travailler avait la possibilitéde trouver un emploi » 10 . Le système de sécuritéaux Etats-

Unis est néa` partir de la loi sur la sécuritésociale (Social security Act) de 1935. Il a étémis sur pied par le Président Franklin Delano Roosevelt11. Ce système consistait en un

versement de pensions de retraite a` partir de l'âge de 65 ans, et le paiement d'un capital décès forfaitaire pour les salariés décédés avant l'âge de la retraite.

Le système américain a évolué, et bien après a inclus le régime de prestation pour les ayants-droit. Trente ans après, les américains ont instauréle régime de prestations d'assurance maladie. Contrairement aux pays européens tels que l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, le modèle de protection sociale aux Etats-Unis était un modèle » résiduel », c'est-à-dire un modèle o`u le marchéest censéfournir aux individus des emplois et des revenus suffisants, en fonction de leurs mérites (Alex OKOLOUMA, Mémoire Online: La protection sociale au Cameroun P.4).

De plus en plus, les systèmes de sécuritésociale se sont développés et ont atteint les frontières de l'Afrique. En Afrique, la sécuritésociale voit le jour effectivement a` partir des indépendances. Aujourd'hui, dans le continent africain et partout dans le monde plusieurs pays se sont organisés pour établir ensemble une même vision de la sécuritésociale. A cet effet, plusieurs organismes a` l'échelle régionale et internationale se sont créés. On peut citer entres autres :

? la CIPRES (Conférence Interafricaine de Prévoyance sociale);

? l'AISS (Association Internationale de SécuritéSociale);

? le GIPSPSI (Groupement d'Intérêt Public Santéet Protection Sociale International).

La CIPRES, dont le Cameroun est membre, a étéinstauréen septembre 1993, et signépar les Ministres des Finances et les Ministres chargés de la prévoyance sociale dans les

10Tiréde : la protection sociale aux Etats-Unis, p.1

11(1882-1945), homme d'Etat Américain, 32e président des Etats-Unis (1933-1945)

pays africains de la zone franc (Document Sectoriel-la prévoyance sociale en Afrique). Le terme sécuritésociale a peu a` peu disparu des notions employées par la politique sociale. Aujourd'hui, on utilise plus les notions protection sociale et prévoyance sociale.

Par conséquent, selon Anne Duthilleul, dans un avis du conseil économique et social en France, la protection sociale recouvre une notion plus large que la sécuritésociale. Elle se définit comme étant l'ensemble des régimes qui assurent diverses prestations en argent (Encarta 2009).

Selon la CIPRES, la prévoyance sociale se définit comme un système mis en place afin de garantir a` la population l'accès a` des soins de santéabordables mais de qualitéd'une part, et d'autre part, a` un travail décent.

La sécuritésociale se définit aussi selon les pays et les régimes politiques employés. Nous notons alors de manière détaillée, les différents régimes du système de sécuritésociale de l'Etat providence qui sont détaillées dans l'encadréci-dessous. Cette classification de la typologie des systèmes de sécuritésociale a étéélaborée par Esping-Andersen en 1990.

Encadré1.1 : : Les diff'erents r'egimes de la s'ecurit'e sociale de l'Etat providence Le R'egime lib'eral

in Les institutions sont segment'ees

in L'action politique se centre sur des groupes (interventions s'electives)

Le R'egime social-d'emocrate

in Intervention forte de l'Etat

in Objectifs de r'eduction des in'egalit'es sociales

in Les citoyens b'en'eficient de droits sociaux (minimum de ressources / services publics) Le R'egime » conservateur-corporatiste »

in Des institutions arrim'ees a` la sphère du march'e du travail et aux entreprises in Le système est un 'el'ement central du statut d'emploi

in La protection est organis'ee a` partir des cat'egories professionnelles

Source: Gøsta Esping-Andersen, Les trois mondes de l'Etat-Providence.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry