WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la gestion optimale des risques liés aux retards d'inscription des pèlerins béninois

( Télécharger le fichier original )
par Harouna AKOBI
Ecole nationale d'économie appliquée (ENEAM) - Diplome de technicien supérieur en transport et logistique 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C- Revue de littérature liée à la problématique

Il s'agit ici de faire ressortir les réalités de la pratique de l'organisation du pèlerinage dans les autres pays du monde et aussi les connaissances sur le problème général d'une part et sur les problèmes spécifiques d'autre part.

1-Point des connaissances et pratiques recommandées par rapport au
problème général

Le Bénin est confronté, tout comme la plupart des pays non Musulmans du monde entier, à des problèmes de gestion des risques. Ce problème récurent a été abordé par le Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres (GCAP). Dans son aide mémoire intitulé «Gestion des risques opérationnels» le GCAP aborde le thème en définissant la gestion des risques comme étant « le processus par lequel les risques sont évalués en utilisant une approche qui comprend à la fois la prévention des problèmes potentiels et la détection au plus tôt des problèmes actuels », il fait référence à un processus itératif (en 06 étapes) qui demande la participation du personnel à tous les niveaux de l'organisation :

· identifier les risques ;

· développer les stratégies et procédures pour classer les risques par priorité ;

· élaborer des politiques pour atténuer les risques ;

· mettre en oeuvre les contrôles et attribuer les responsabilités ;

· tester l'efficacité et évaluer les résultats ;

· amener les politiques et procédures.

Ainsi donc, pour qu'un convoyeur puisse atteindre sa mission, il doit être en mesure d'identifier les risques qui menacent la concrétisation de son organisation. Ces risques peuvent être résumés comme suit :

1' les risques externes qui concernent la réglementation, la concurrence, la démographie, l'environnement.

i' les risques liés à la gestion financière qui a souvent rapport aux devises.

'I' les risques opérationnels qui résident dans la prévision du nombre de pèlerin.

Pour beaucoup de convoyeurs, les risques opérationnels sont les plus significatifs car, c'est ici que les manques à gagner sont susceptibles d'être les plus élevés. Cette catégorie de risque englobe aussi les risques liés aux retards d'inscription tardive des pèlerins (thème de notre étude). La gestion des risques opérationnels est le processus qui consiste à contrôler l'éventualité et la gravité potentielle d'un incident défavorable et comprend trois mécanismes inter liés :

o contrôles internes : les moyens de l'institution pour surveiller les

risques avant et après les opérations.

o audit interne : une évaluation systématique à posteriori des opérations pour s'assurer que les politiques et procédures sont suivies.

o audit externe : une évaluation externe des contrôles.

Somme toute, une gestion des risques opérationnels efficace est composée

des :

+ contrôles de prévention conçus pour éviter les incidents indésirables `avant' leur survenance.

+ contrôles de détection conçus pour identifier les incidents indésirables lorsqu'ils surviennent.

Ils identifient les erreurs`après' qu'elles soient survenues.


·
· contrôles de correction conçus pour s'assurer que des mesures correctives sont prises en vue de réparer les incidents indésirables ou d'éviter qu'ils se renouvellent.

2-Point des connaissances et pratiques recommandées par rapport au
problème spécifique N°1

Le problème spécifique N°1 précédemment énoncé, concerne l'absence de solidarité entre les groupes convoyeurs. A cet effet, le dictionnaire Larousse définit la solidarité comme le sentiment qui pousse les hommes à s'entraider, la dépendance mutuelle des uns vis-à-vis des autres. Mais le mot solidarité désigne ici une notion un peu plus large qui implique non seulement la responsabilité de chaque convoyeur en ce qui concerne la collaboration entre eux mais aussi l'obligation des acteurs intervenants dans l'organisation à oeuvrer pour une bonne organisation. Tout ceci nécessite une bonne connaissance des convoyeurs entre eux et une confiance mutuelle. C'est de ce point de vue que El Hadj ZOUBEROU (Ex responsable chargé de prêche en langue Annie à la Radio La voie de l'Islam) nous propose``comment garantir une organisation efficace du pèlerinage ». Selon lui,

-Chaque convoyeur doit collaborer avec les sous présidents de comité Hadj afin de connaître d'une manière hiérarchique le nombre de pèlerin dans chaque village, commune et département.

- En suite, chaque convoyeur doit se fixer un cota afin de négocier à temps le transport, l'hébergement à hauteur du cota qu'il s'est fixé. La collaboration entre les parties permettra aux convoyeurs de mieux négocier, de compenser le vide de siège avec les convoyeurs ayant un surplus de pèlerins.

3-Point des connaissances et pratiques recommandées par rapport au
problème spécifique N°2

Les recherches effectuées en ce qui concerne le problème spécifique N°2 de l'Absence de politique de prévision du nombre de pèlerins par groupe de convoyeur nous ont permis d'assimiler le nombre de pèlerins au déplacement d'individus que les touristes appellent « flux touristiques ». Ainsi, le tourisme dispose à l'échelon national d'un indicateur principal global (le taux de départ) qui exprime la participation au tourisme d'une population. On distingue en fait :

> Le taux net de départ : nombre de personnes ayant effectué au

moins un voyage de 4 nuitées consécutives au cours d'une période déterminée, rapporté à la population mère totale :

Nombre de partants X 100

Taux net de départ =

Population totale

Cette notion est la plus couramment utilisée, mais elle ne rend compte que partiellement de la participation à la consommation touristique d'un pays. Elle est complétée par les notions suivantes :

> Le taux brut de départ : nombre de voyages effectués par les partants définis ci-dessus, durant la période considérée, rapporté à la population mère totale :

Nombre de voyages X100

Taux brut de départ =

Population totale

> La fréquence de départ : nombre moyen de voyages effectués par chaque participant au tourisme pendant la période considérée :

Nombres de voyages

Fréquence de départ =

Ou Nombre de « partants »

Taux brut de départ

Fréquence de départ =

Taux net de départ

Selon ces définitions, généralement admises, le taux net de départ sera donc toujours inférieur à 100, le taux brut de départ pouvant par contre dépasser 100 dans le cas, fréquent dans certains pays développés, où les partants, déjà nombreux, effectuent plusieurs voyages.

Ces différents indicateurs qui traduisent la propension à voyager d'une population permettront à chacun des convoyeurs de déterminer la prévision des pèlerins de l'année.

4- Point des connaissances et pratiques recommandées par

problème spécifique N°3.

Le problème spécifique N°3 aborde l'absence de politique d'information et de données statistiques sur le convoyage des pèlerins par groupes de convoyeurs. Les diverses investigations et recherches effectuées à cet effet nous ont permis de comprendre que rares sont les auteurs qui ont pu aborder ce domaine.

C'est ce qui nous a amené à examiner l'organisation du pèlerinage dans les autres pays :

- au Liban l'Etat intervient dans l'organisation du pèlerinage d'après la publication du dimanche 8 juillet 2007 de Mr Mohamed NOKARI, qui dit « l'Etat musulman ne s'est jamais désintéressé de l'organisation du pèlerinage à la Mecque des musulmans demeurant hors de l'Arabie, comme c'est le cas pour le Liban. Il créa après l'indépendance une commission permanente chargée des affaires du pèlerinage au sein de la Présidence du Conseil des Ministres. Présidée par le Directeur général des affaires de la Fatwa, elle regroupait un membre chiite représentant le Conseil Islamique Chiite Supérieur, un délégué du ministère de la santé publique, un délégué de la sûreté nationale - donc le ministère de l'intérieur - , un délégué du ministère du tourisme, un délégué du Directeur général de la Présidence du Conseil des ministres, un délégué du ministère de l'information, un représentant de l'association des pèlerins sunnites et un représentant de l'association des pèlerins chiites ». Cette décision discutée comme non conforme aux textes constitutionnels et aux lois en vigueur a conduit les autorités Libanaises à faire recours aux agences de voyages.

- selon le journal officiel de la république de Djibouti, le président de la république, chef du gouvernement Mr Ismaïl OMAR GUELLEH a pris le 27 janvier 2002 le décret n°2002-0017/PR/MDCBW portant création de la mission

officielle du pèlerinage pour l'année 2002 pour remédier aux difficultés auxquelles sont confrontés les musulmans Djiboutiens.

- Au Burkina Faso, le conseil des ministres entendu en sa séance du 07 septembre 2005 a pris le décret n°2005-468/PRES/PM/MATD portant organisation du pèlerinage à la Mecque et qui rétrocède l'organisation du pèlerinage à la Mecque à la communauté musulmane. Cependant, des problèmes de transport et d'accueil, d'hébergement et d'alimentation ont été constatés. Ainsi, pour remédier à ces difficultés le ministre chargé du culte Mr Clément P.SAWADOGO s'est entretenu

avec les membres de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB). Il leur a fait le point des mesures qui sont envisagées lors de la mission qu'il a effectué en Arabie Saoudite en compagnie du président de la FAIB ; El Hadj Oumarou KANAZOE et des membres des différentes communautés musulmanes du Burkina. Il a invité la fédération à prendre toutes les mesures utiles pour mener les concertations nécessaires devant aboutir à la mise en place rapide d'un comité d'organisation selon les modalités à leur convenance. Malgré, ces efforts consentis, les problèmes persistent autour de l'organisation du pèlerinage à la Mecque.

Le ministre de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD), Clément P. SAWADOGO, a animé une conférence de presse le 07/07/2008 dans son cabinet à Ouagadougou pour diffuser les nouvelles dispositions prises pour l'organisation du Hadj qui mettent en première ligne le secteur privé ( les agences de voyages et de tourisme) ; et en deuxième ligne les conditions à remplir (fixées par arrêté ministériel daté du 13 juin 2008 portant cahier des charges de l'organisation du pèlerinage à la Mecque, édition 2008).

- selon Xavier Breuil, membre du Conseil Régional du Culte Musulman (CRCM) dans sa publication du 24 avril 2008, le problème principal que connaît la France aujourd'hui dans l'organisation du pèlerinage à la Mecque est le recensement. N'étant pas régulé par les autorités françaises, tout le monde en France peut organiser le pèlerinage (agences, associations, rabatteurs). Le CRCM est en train d'effectuer un travail de terrain pour pouvoir lister de manière exhaustive toutes les agences de voyages organisant le pèlerinage à la Mecque sur la région

Rhône-Alpes. Le travail de recensement est un véritable casse tête car tout le monde peut organiser le Hadj en France. Selon la loi, les associations ne peuvent organiser des voyages que si elles disposent d'un numéro d'agrément délivré par les préfectures. Or nous recensons un nombre impressionnant d'associations n'ayant pas cet agrément. Cette année encore, plus d'un millier de personnes souhaitant accomplir le pèlerinage à La Mecque ont été flouées en France. Elles sont victimes d'intermédiaires peu scrupuleux qui profitent de l'explosion du marché du cinquième pilier de l'islam depuis cinq ans. Depuis début octobre (mi-ramadan), les

publicités douteuses et mensongères se sont multipliées et avec elles leur lot de rabatteur. Le CRCM Rhône-Alpes a pris les devants en mettant directement en garde les rabatteurs, officieux ou liés par contrat à des agences malhonnêtes. Ainsi, pour remédier à cette situation, le CRCM propose comme solution l'édition du premier contrat de voyage « Le pèlerinage à la Mecque est l'un des seuls voyages en France qui ne disposent pas de contrat de voyage. Ce qu'il faut savoir c'est qu'en application du code du Tourisme, votre agent de voyage a l'obligation de vous informer par écrit, avant la conclusion du contrat, du contenu des prestations proposées relatives au transport et au séjour, du prix et des modalités de paiement et des conditions d'annulation du contrat. Ce contrat doit être écrit en français, personnel et nominatif, établi en double exemplaire, comportant les noms et adresse du vendeur, son numéro de licence. Le CRCM Rhône-Alpes a édité le premier contrat de voyage type qui sera proposé à toutes les parties organisant le pèlerinage sur la région lors du prochain pèlerinage. Il aura pour but de protéger de manière juridique les futurs pèlerins. »

-Au Bénin, les données ne sont pas informatisées et même les cahiers de charges ne sont pas publiés comme nous l'avons constaté dans les autres pays.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo