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La co-infection par le virus de l'immunodéficience humaine et le virus de l'hépatite B:étude du profil épidémiologique et déterminants dans le district sanitaire de Bukavu

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par Pierre Prince LUNJWIRE MULEMANGABO
Université catholique de Bukavu - Master en santé publique 2010
  

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Chap. II. GENERALITES SUR LA CO-INFECTION VIH/VHB

II.1. Epidemiologie de la co-infection VIH/VHB

L'incidence de l'hépatite B est mal connue dans la population des PVVIH du fait de l'absence de la recherche initiale de la sérologie du VHB et du suivi de cette sérologie (31, 32).

Le VIH et le VHB ont des voies de transmission commune. En effet ces deux virus se transmettent par la voie sanguine, la voie sexuelle et par celle de la mère à l'enfant.

La prévalence de la co-infection VIH/VHB dans la population des personnes infectées par le VIH est élevée (1, 2, 12, 33). En 2004, on estimait en France, que 37,6% de personnes atteintes par le VIH présentaient des marqueurs sérologiques témoignant d'une infection ou d'un contact ancien avec le VHB [34]. On notait en plus que 6,3% des patients infectés restaient ignorants de leur statut sérologique vis-à-vis du VHB. On notait aussi que la prévalence de l'infection chronique par le VHB (Ag HBs+ ou ADN-VHB+) était estimée à 7% chez les patients infectés par le VIH.

Les plus fortes prévalences de la co-infection VIH/VHB sont relevées chez les homosexuels et les toxicomanes. Les PVVVIH sont aussi également majoritairement infectées par un VHB « sauvage » (35) et les mutants préC sont fréquemment associés à des lésions hépatiques plus sévères. Le diagnostic généralisé de l'infection à hépatite B est encore très limité parce que le génotypage VHB n'est encore que trop rarement réalisé (35).

En Afrique, il y a très peu de données sur la prévalence de cette co-infection. Les informations disponibles se rapportent surtout à la population générale. Au Sénégal par exemple, 95% des adultes possèdent un marqueur sérique de l'hépatite B (1).

Chez les PVVIH, les nouvelles antigénémies HBS+ correspondent souvent à des contaminations récentes, y compris chez des patients vaccinés contre le VHB ayant perdu leur immunité (32).

Mais le pourcentage de patients co-infectés VIH-VHB ayant eu une évaluation histologique est entre 16 et 35% alors que 71 à 87% bénéficient d'un traitement actif contre le VHB (surtout dans le cadre du traitement antirétroviral) (33).

11. 2. Histoire naturelle de la co-infection V1H/VHB

Effets de l'infection par le VIH sur l'hépatite B

L'infection par le VIH modifie inexorablement l'histoire naturelle du VHB et aggrave le pronostic de l'hépatite chronique B (35, 36, 37, 38). L'infection par le VIH accroît également le passage à la chronicité de l'hépatite aiguë B. Au fait, l'état d'immunodépression du stade SIDA est à l'origine de l'augmentation de la réplication virale B. Elle diminue aussi les séroconversions HBe ou HBs spontanées.

Le VIH augmente la fréquence des réactivations du VHB chez les porteurs inactifs du VHB (séroréversions HBe ou HBs) (39). Il accélère en même temps la vitesse de progression de la fibrose, le développement de la cirrhose et du carcinome hépatocellulaire.

Les facteurs de mauvais pronostic de l'infection à VHB sont l'âge, une réplication virale B importante, un taux de lymphocytes CD4 bas et la persistance de l'Ag HBe. D'autres facteurs non moins rares comme les triples infections VIH-VHC-VHB ou VIH-VHB-VHD, la consommation d'alcool, le génotype G du VHB sont aussi des facteurs indépendants d'aggravation de la fibrose (40).

Effets de l'infection par le VHB sur la progression de l'infection par le VIH

L'intérêt pour la co-infection VIH/VHB est récent. Les études effectuées n'ont pas montré d'influence de l'infection virale VHB sur la progression de l'infection par le VIH, par contre elle semble augmenter la mortalité globale des PVVIH (41).

Face aux connaissances acquises à ce jour sur cette co-infection, des protocoles de traitements sont proposés. D'abord sous forme de monothérapie, les multithérapies sont à ce jour proposées.

Rôle des multithérapies sur l'évolution de la co infection VIH VHB (32)

Lors de la co-infection VIH-VHB les élévations des transaminases sont fréquentes et d'origines diverses : elles peuvent être liées à l'hépato-toxicité des antirétroviraux ou aux traitements prophylactiques des infections opportunistes. L'élévation des transaminases peut aussi être liée à l'apparition de mutants résistants aux analogues nucléosi(ti)diques anti-VHB ou à l'arrêt de molécules actives contre le VHB dans le cadre du traitement contre le VIH.

Elles peuvent enfin être dues au syndrome de reconstitution immunitaire (IRIS) sous antirétroviraux, lorsque le taux de CD4 est < 200/mm3 et en présence de taux élevés d'ADN-VHB.

Ceci plaide en faveur de l'inclusion du Ténofovir et de la Lamivudine ou de l'Emtricitabine dans les multithérapies données pour le traitement du SIDA (1, 2, 12, 32).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore