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Etude de la contribution des ressources naturelles aux budgets des ménages ruraux,cas du village Banga en République Centrafricaine

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par Régis Aristide NGUEREGAYE
Université de Dschang Cameroun - Diplôme d'études supérieures spécialisées 2005
  

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UNIVERSITE DE DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

 

CENTRE REGIONAL D'ENSEIGNEMENT SPECIALISE
EN AGRICULTURE FORET-BOIS

(CRESA FORET-BOIS)

Etude de la contribution des ressources

naturelles aux budgets des ménages ruraux :

Cas du village BANGA

(République Centrafricaine)

Par NGUEREGAYE Régis Aristide

Mémoire de fin d'études présenté

En vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées
(DESS)

Option : Aménagement et Gestion Participative des Ressources Forestières
(Promotion 2004 -2005)

 

UNIVERSITE DE DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

 

CENTRE REGIONAL D'ENSEIGNEMENT SPECIALISE
EN AGRICULTURE FORET-BOIS

(CRESA FORET-BOIS)

Etude de la contribution des ressources

naturelles aux budgets des ménages ruraux :

Cas du village BANGA

(République Centrafricaine)

Mémoire de fin d'études

Présenté par NGUEREGAYE Régis Aristide

Ingénieur Agro Formateur

Option : eaux et forêts

Encadreur Superviseur

FARGEOT Christian, PGTCV -RCA Dr. FOUDA MOULENDE Thérèse

Chargée de cours, FASA

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE

Je soussigné, NGUEREGAYE Régis Aristide, atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués dans la commune de la Lobaye au sud ouest de la République Centrafricaine sous la supervision de Dr. FOUDA MOULENDE Thérèse, chargée de cours à la FASA et l'encadrement de M. Christian FARGEOT, chef de projet PGTCV en République Centrafricaine.

Ce présent mémoire est authentique et n'a jamais été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

Auteur Superviseur

NGUEREGAYE Régis Aristide Dr. FOUDA MOULENDE

Thérèse

DEDICACE

A mon fils NGUEREGAYE Melchie Ulrich, pour son inspiration durant tout mon parcours universitaire ;

A ma chère mère, BLEWANE Yvonne, pour toute l'affection et le courage qu'elle a su m'apporter ;

Amon feu père, NGUEREGAYE David, que son âme repose en paix.

AVANT-PROPOS

L'objectif du CRESA Fortt-Bois est d'assurer une formation professionnelle relative aux demandes des entreprises, ce qui justifie les différents voyages d'études, les travaux pratiques sur le terrain durant la formation et achevée par un stage en entreprise tout ceci permet aux stagiaires de renforcer leurs connaissances théoriques et concilier la théorie et la pratique et de se frotter les réalités socio professionnelles en vue d'accroître leur expertise.

Ce stage nous a permis de développer un sujet de recherche portant sur « l'étude technico aéconomique et sociale du village »

.

Le but de cette étude était d'obtenir des données technico ~ économique sur le village en vue de faire un diagnostic participatif lié à la gestion de la faune commune. Ce travail n'aurait pu ~tre réalisé sans l'appui financier du PGTCV et l'apport technique des personnes que nous ne pouvons toutes citer ici.

Toutefois, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à :

M. Christian FARGEOT qui nous a fait confiance en acceptant de nous accueillir dans son projet et pour l'encadrement et les orientations qu'il nous a fournies ;

Mlle Ewa KANIOWSKA et M. Hadrien VANTHOMME pour leur assistance technique ; La secrétaire du PGTCV pour avoir saisi certaines de nos données et tout le personnel du projet ;

Toutes les populations du village Banga pour voir accepté de travailler avec le stagiaire malgré leur relation conflictuelle avec le Projet ECOFAC ;.

Dr FOUDA MOULENDE Thérèse pour avoir accepté de nous encadrer tout au long de notre travail ;

M. Bernard VANTHOMME, conseiller du CRESA, qui a tout mis en oeuvre pour nous permettre d'avoir une très bonne formation ; a travers lui, nous remercions l'AUF pour tous les efforts qu'il consent à notre formation et le personnel du CRESA Fortt ~ Bois ; Tous les enseignants du CRESA, en l'occurrence le Pr. FOUDJET Amos Eric ;

Tous nos camarades stagiaires de la 8è promotion du CRESA Forêt -bois ;

Tous les parents et frères qui nous soutiennent et nous encouragent à poursuivre les études.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

TABLE DES MATIERES iv

LISTE DES TABLEAUX v

LISTE DES FIGURES vi

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES vi

INTRODUCTION 1

1. Cadre théorique 4

1.1 Au niveau mondial 4

1.2 Au niveau sous régional 4

1.3 Au niveau national 5

2. Cadre conceptuel 6

3. Revue de la littérature 7

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE 14

2 .Présentation du milieu d'études 15

2.1 La République Centrafricaine : milieux biophysiques 15

2.2 La République Centrafricaine : situation socio économique 16

2.3 Le site de l'étude. 18

2.4 Collecte des données 21

2.4.1 Types de données 21

2.4 .2 Données secondaires 21

1.4..3 Données primaires 22

1.4 .4 Traitement et Analyse des données 25

1.4 .4.1 Analyse de l'économie et son fonctionnement .. 25

1.4.1.2 Analyse du budget ménage 25

1.4.5 Difficultés et limites d'études 26

3.1 Economie du village 29

3.1.1 Caractéristiques socio démographique du village 29

3.1.1.1 Population 29

3.1.1.2 Relation avec les ressortissants en ville et association 30

3.1.1.3 Les initiatives 30

3.1.2 Les activités économiques 31

3.1.2.1 L'agriculture . 31

3.1.2.2 Elevage 31

3.1.2.3 Exploitation des PFNL 31

3.1.2.4 La chasse 32

3.1.2.5 La pêche 32

3.1.2.6 Extraction de diamants 32

3.1.2.7 Alcool de traite 32

3.1.2.8 Vannerie 33

3.1.2.9 Petits commerces 33

3 .1.3 Le travail 34

3.1.3.1 La répartition de la force de travail du ménage 34

3.1.3.2 le relevé du travail du ménage 35

3.1.4 Les calendriers des activités de production 37

3.1.5 Evolution du terroir villageois 41

3.1.5.1 Mode d'exploitation de terre . 41

3.1.5.2 Le transect du village 41

3.1.6 Sécurité alimentaire 42

3.1.7 Production et Commercialisation 42

3.1.8 Le système de production agricole 42

3.1.9 Le système de production de la chasse et des PFNL 43

3 .1.10 Limites de ces systèmes de production 43

3.1.11 Les moyens de production 44

3.1.12 Appréciation du rôle des flux culturels et des différentes connaissances endogènes 45

3 .1.12.1 Dépendances monétaires et non monétaires 45

3.1.12.2 Incidence de l'Ecole sur la vie économique . 46

3.2 Fonctionnement de l'économie du village 46

3 .2.1 Flux des produits 46

3.2.1.1 Flux des agricoles 46

3.2..2 Les différents types d'échange . 48

3 .2.3 Flux des produits manufacturés 49

3.2 .4 Flux monétaires 50

3.2.4.1 Revenus générés 50

3.2.4.2 L'utilisation des revenus générés par les différentes activités économique 51

3.2.5 Le syst~me de fonctionnement de l'économie 53

3.2.5.1 L e secteur moteur 53

3.2.5.2 L e secteur passif 53

3.3 Budget du ménage 56

3.3.1 Données socio démographique des ménages 56

3.3 .2 Caractères de suivi #177;ménages réalisés 57

3 .3.2.1 Le suivi régulier 57

3.3.2.2 Le suivi perturbé ou irrégulier 58

3 .3.2.3 Le suivi rompu 58

3 .3.3 Présentation des résultats du budget des différents ménages suivis et son analyse 58

3.3.3.1 Présentation et discussion des résultats traités 59

3.3.4 Analyse des résultats 61

3.3.4.1 Analyse monétaire 61

3.3..4.2 Analyse globale 62

3.3.4.3 Récapitulatif des analyses 62

CONCLUSION 64

BIBLIOGRAPHIE 68

ANNEXES 71

vi

Tableau 1: Importance économique de la faune sauvage hors commerce ivoire et animal 9
Tableau 2: Contribution des PFNL et des produits agricoles au revenu des ménages

lors de la période située entre septembre 1997 et janvier 1998. 11

Tableau 3: Les critères de caractérisation des ménages suivis 23

Tableau 4: Récapitulatif de la caractérisation des ménages suivis 23

Tableau 5: Répartition de la population du village dans le temps et dans l'espace 29

Tableau 6 : Relevé de travail Journalier de l'homme (Age : = 18 ans) . 35

Tableau 7: Relevé de travail Journalier de la femme (Age = 15ans) . 36

Tableau 8 : Récapitulatif de types de plantes cultivées 43

Tableau 9 : Relevé des moyens de production par activité 44

Tableau 10 : Répartition par âge et sexe des enfants scolarisés des ménages suivis 46

Tableau 11 : Récapitulatif des produits agricoles et des prélèvements en forêts entrant

dans les échanges 49
Tableau 12 : Revenus générés par les différentes activités économiques hors la

production caféière 50
Tableau 13: Montant des dépenses des ménages suivis par activité de consommation

51

Tableau 14 : Relevé des dépenses journalières du ménage 52

Tableau 15 : Catégorisation de la population des ménages suivis 56

Tableau 16 : Structure du budget du ménage 58

Tableau 17: Soldes pondérés des ménages suivis en FCFA 60

Tableau 18 : Part des RF dans le solde monetaire 61

Tableau 19 : Part des RF dans le solde global des ménages suivis 62

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Plan du village BANGA, NGUEREGAYE R. de concert avec les populations,

2006 - RCA 19

Figure 2 : Récapitulatif de la démarche méthodologique 24

Figure 3: répartition de la force de travail du ménage suivi 34

Figure 4: Calendrier agricole 38

Figure 5: Calendrier des PFNL du village 39

Figure 6: Flux des agricoles 47

Figure 7 : Schéma montrant les flux commerciaux entre cueillettes et consommateurs 48

Figure 8 : Graphe de la consommation du village 50

Figure 9 : Présentation du système de fonctionnement de l'économie 55

Figure 10: Pyramides des âges des ménages suivis 57

Figure 11 : % des RF dans le solde monétaire des ménages suivis 61

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES

CARPE = Central Africa Regional Program for Environment (Programme Régional pour l'Environnement en Afrique Centrale)

CITES = Convention Internationale et Transfrontalière pour la protection des Espèces menacées d'extinction.

CNUED : Commission des Nations Unies pour l'Environnement et le Développement. CRESA = Centre Régional d'Enseignement Supérieur Spécialisé en Agriculture ECOFAC Ecosystèmes Forestiers d'Afrique Centrale.

F .A.O = "Food and Agricultural Organization"

(Programme des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture)

FFEM = Fonds Français pour l'Environnement Mondial

ORCCPA = Office de la Réglementation et de la Commercialisation et du contrôle du Conditionnement des Produits agricoles.

PGTCV = Projet de Gestion de Terroirs de Chasse Villageoise PFNL = Produits Forestiers Non Ligneux

PIB = Produit Intérieur Brut

RCA := République Centrafricaine

PNUD = Programme des Nations Unies pour le Développement RN = Ressources Naturelles

SEFCA Société d'Exploitation Forestière de Centrafrique SIDA = Syndrome de l' Immuno Déficience Acquise

UNICEF Fonds des nations unies pour l'Enfance

UICN = Union Internationale pour la Conservation de la Nature UPF = Unité de Production Familiale

WWF =" World Wilde Fund " ( Fonds Mondial pour la Nature)

Les forêts tropicales fournissent tout un ensemble de biens et services nécessaires à la survie et au développement des sociétés humaines. Parmi ceux-ci, on peut relever : la production de bois d'oeuvre, de bois de service et de bois-énergie, celle de produits forestiers non ligneux (PFNL), l'existence de sites récréatifs et touristiques, de sites destinés aux rites magico-religieux, et de sites pour l'éducation et la recherche, etc.

L'économie du village est basée essentiellement sur les prélèvements en forêts, autoconsommés en partie, et dont la vente procure des revenus qui financent des activités qui financent des activités relevant des autres secteurs de l'économie.

C'est une économie tributaire du marché extérieur et dépendant du jeu d'argent dont le secteur moteur est representé par les produits forestiers non ligneux.

Les enquêtes menées auprès des ménages ruraux forestiers montrent que Les ressources forestières autres que le bois d'oeuvre contribuent pour plus de 70% de la capacité d'investissement et d'épargne des ménages ruraux.

Ces exigences ne peuvent rtre satisfaites que dans le cadre d'une stratégie globale d'aménagement et de gestion durable des ressources forestières, qui intègrent systématiquement l'exploitation et la valorisation des produits forestiers non ligneux , en prenant en considération l'ensemble des facteurs écologiques et socio économiques intervenant dans la filière de production et de commercialisation des PFNL.

Malgré les contraintes et les insuffisances liées au mode d'exploitation des ressources qui les fournissent et au mode de leur valorisation et de leur commercialisation, les PFNL présentent des intérêts économiques et sociaux certains et continuent à intéresser les ménages ruraux.

Les perspectives d'exploitation des ressources forestières autres que le bois d'oeuvre sont réelles, bien qu'un effort important reste à accomplir pour passer à une véritable intégration de cette composante dans les aménagements et dans le plan de gestion durable.

Mots clés : Prélèvements en forêt, secteur moteur, gestion durable, ménages ruraux

ix

The tropical forests provide a whole whole of goods and services necessary to the survival and the development of the human societies. Among those, one can raise: production of wood , wood of service and wood-energy that of nonwoody forest products (PFNL), the existence of entertaining and tourist sites, sites intended for the rites magico-monk, and of sites for education and research, etc.

The economy of the village is based primarily on the taking away in forests, autoconsommés partly, and whose sale gets incomes which finance activities which finance activities concerned with the other sectors of the economy.

It is an economy tributary of the market external and depend on the money play whose driving sector is represented by the nonwoody forest products. The surveys carried out near the forest rural households show that forest resources others that the wood contribute for more than 70% of the capacity of investment and saving of the rural households.

These requirements cannot be satisfied that within the framework with a total strategy of installation and durable management of the forest resources, which systematically integrate the exploitation and the beneficiation nonwoody forest products by taking into account the whole of the ecological factors and socio economic intervening in the die of production and marketing of the PFNL. In spite of the constraints and the insufficiencies related to the mode of exploitation of the resources who provide them and at the mode of their valorization and their marketing, the PFNL are of economic interests and social some and continue to interest the rural households.

1
INTRODUCTION

Les forets tropicales d'Afrique centrale sont sources d'alimentation pour des millions de personnes qui dépendent directement des écosystèmes forestiers et elles constituent un réservoir de biodiversité sans équivalent. Mais de plus en plus, elles ne sont considérées que sous l'angle de l'exploitation industrielle. L'industrie forestière, dominée par des sociétés transnationales, a le contrôle de la plupart des forêts dans la région.

q Ceci a favorisé le développement à grande échelle de l'exploitation illégale par le secteur privé, et à une utilisation des concessions forestières à des fins clientélistes par les gouvernements locaux, un processus qui perpétue le manque de transparence et de démocratie, en particulier quand il implique des personnalités politiques et militaires de haut rang.

q Dans ce contexte, les populations dépendantes des ressources forestières sont encore plus marginalisées. Elles sont exclues des prises de décisions relatives à l'usage et à l'aménagement des forêts, et de ce fait leurs droits sont réduits et leurs besoins ignorés. L'exploitation industrielle entraîne la disparition de nombreux arbres dont les communautés locales dépendent pour l'alimentation, les produits médicinaux et les matériaux de construction. La chasse commerciale, directement ou indirectement facilitée par l'existence des chantiers d'exploitation, a décimé les animaux sauvages, a mis en danger la chasse de subsistance et a augmenté l'insécurité alimentaire. La chasse commerciale d'espèces menacées, comme les primates et les éléphants, présente un danger pour la survie de ces espèces qui nécessite des réponses appropriées.

Cette situation complexe, tant au point de vue biologique que socio ~

économique a incité le FFEM à participer au financement du Projet de Gestion DES Terroirs de Chasse Villageoise.

Pour conserver durablement la biodiversité de la zone forestière, en République Centrafricaine, le projet prévoit la mise en place des modalités techniques , sociales et administratives d'une gestion durable des ressources forestières autres que le bois par les populations de la région, dans un but d'approvisionnement durable des marchés ruraux et urbains en prenant en compte la présence structurante des exploitations forestières et des sites diamantifères.

La problématique de la gestion durable a été focalisée sur le rapport activités socio-économiques rurales, déforestation. Ses problèmes se sont imposés à l'analyse et sont d'une actualité sans précédent .

L' étude de la contribution des ressources forestières aux budgets des ménages ruraux ,est un outil incontournable pour mener un diagnostic participatif en vue d'une éventuelle réussite de toutes les opérations de développement et de recherche.

Ces données permettent aux gestionnaires des ressources naturelles de prendre des décisions relatives à l'utilisation de la ressource surtout en tenant compte de la part des produits forestiers non ligneux dans les revenus des populations locales

Cette étude vise à estimer la contribution des ressources forestières dans le budget des ménages ruraux et voire avec des objectifs spécifiques ci - après:.

- Comprendre l'économie et le fonctionnement du village, à travers les différentes activités économiques effectuées, les moyens de productions et leurs limites, et les différents types d'échanges ainsi que le fonctionnement de l'économie ;

- Déterminer le budget des différents ménages ruraux suivis tout en faisant ressortir la part des ressources naturelles dans ce budget.

La présente étude comporte trois ( 3) parties :

- La première partie concerne le cadre théorique et la revue de la littérature ; - La deuxième partie , l'approche méthodologie del'étude ;

- Et enfin la présentation et l'analyse des résultats.

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE

1. Cadre théorique

1.1 Au niveau mondial

La conférence des nations unies sur l'environnement et le développement, réunie à Rio #177; Janeiro du 3 au 14 Juin 1992 ; réaffirmant la déclaration de la conférence des nations unies sur l'environnement adoptée à Stockholm le 16 Juin 1972 , et cherchant à en assurer le prolongement ;dans le but d'établir un partenariat mondial sur une base nouvelle et équitable , en créant des niveaux de coopération nouveaux entre les états, les secteurs clés de la société et les peuples ; oeuvrant en vue d'accords internationaux qui respectent les intér~ts de tous et protéger l'intégrité du système mondial de l'environnement et du développement .

1.2 Au niveau sous régional

Les traits majeurs des législations africaines récentes peuvent être dessinés autour de trois idées maîtresses: une gestion forestière planifiée reposant sur les principes de durabilité et sur le recours aux plans d'aménagement; une gestion forestière dont la dimension locale et le caractère privé sont de plus en plus marqués; et une prise en compte plus nette des fonctions environnementales des forêts, l'Etat gardant le rôle principal à travers ses organes chargés des forêts. A l'évidence, ces différents aspects sont difficilement dissociables les uns des autres: il va de soi qu'une forêt sera d'autant mieux protégée qu'elle sera gérée durablement, selon des méthodes planifiées et participatives. L'analyse de ces législations doit également permettre d'apprécier dans quelle mesure elles prennent en compte les principes énoncés dans les instruments internationaux se rapportant aux forêts.

Un autre but important de ces législations est de lutter contre les exploitations abusives et illégales des ressources forestières. Ce but ne peut être efficacement atteint que par l'implication de la société civile et des opérateurs économiques dans la mise en oeuvre des nouvelles normes forestières.

Les pouvoirs publics tendent à confier la gestion et la conservation des forêts autant à des services publics qu'à d'autres catégories d'acteurs, comme les communautés locales et les agents économiques. La mise en place d'un tel partenariat entre l'administration publique et les opérateurs privés rentre dans le cadre de

nouvelles politiques forestières. Au Cameroun, par exemple, la législation forestière favorise ce genre de partenariat entre l'administration et les communautés villageoises, en rendant possible la conclusion de conventions de gestion forestière assorties d'obligations réciproques pour les deux parties.

La planification de la gestion constitue une dimension importante du développement durable du secteur forestier. Comme le soulignent les Principes forestiers de Rio, elle permet une approche intégrée de tous les aspects de la protection de l'environnement et du développement socio-économique liés aux forêts et aux terres forestières (principe 3-c). Partant de là, les objectifs assignés au processus de planification se diversifient et s'étendent, du moins dans les textes, aux aspects de durabilité et aux questions sociales et écologiques. Parallèlement, l'instrument fondamental de planification que constitue le plan d'aménagement forestier tend à se généraliser. Un tel plan requiert l'inventaire des ressources forestières. Conçu comme instrument de gestion, il prescrit des directives aux différents intervenants et prévoit les moyens de contrôle de son application effective.

1.3 Au niveau national

En RCA , les droits de chasse coutumiers sont reconnus mais ils ne sont accessibles à des fins de subsistance et non au regard des catégories d'espèces aux quelles la loi accorde plus qu'un degré ordinaire de protection, la loi limite également les droits à l'utilisation de méthodes de chasse traditionnelle , de production locale et exclut expressément l'utilisation des armes à feu et la chasse nocturne ( Loi 84 #177; 045 du 27 Juillet 1984 ).

Ce cadre théorique montre que au niveau national et international, les attentes sociales et économiques des populations riveraines sont prises en compte mais l'accès aux ressources forestières est sélectif voire incompatible avec la loi du fait que les populations ont accès aux ressources mais elles n'ont pas le droit des moyens performants tels que : Les armes automatiques , les filets , les lacets, les pièges ,et l'utilisation du feu à des fins de chasse ( Art. 61 de la loi 84 ) pour pouvoir exploiter ces ressources .

2. Cadre conceptuel

Cette rubrique nous permettra de passer en revue et clarifier quelques concepts qui sont énoncés dans ce rapport.

> UPF

L'unité de production familiale est l'agent de base processus agricole de production.

Elle constitue l'unité familiale :

- A l'intérieur de laquelle, de manière privilégié, s'effectue la mise en oeuvre des

facteurs de productions: terre, force de travail et moyen de travail;

- A partir de laquelle s'opère le processus d'utilisation et de circulation des produits

obtenus.

La maîtrise de cette UFP est détenue par le chef de l'UFP qui assure aussi généralement la maîtrise su r la mise en oeuvre, des facteurs de production, de la production obtenue et de l'utilisation de cette production ( Dunod ,1936 ).

> Ressources naturelles

TONDOH, 2001 définit une ressource comme un moyen matériel utile pour satisfaire les besoins des Ttres vivants. En ce qui concerne les RN , l'homme les utilise, les valorise pour son confort personnel, son épanouissement ou sa survie. Les RN ont une valeur marchande ; elles peuvent être renouvelables ou non renouvelables.

Les ressources naturelles renouvelables sont celles dont les réserves se reconstituent à mesure qu'on les utilise , c'est le cas des ressources forestières, l'eau , « .... Lorsqu'elles sont utilisées abusivement ou non par l'homme, elles peuvent subir
d'importante pertes , voire s'épuiser entraînant ainsi la disparition du couvert végétal, l'érosion des sols, l'extinction des espèces animales et végétales .

Les ressources renouvelables quant à elles sont constituées par l'ensemble dont les réserves fixes finissent par s'épuiser à force d'~tre exploitées ; c'est le cas des minerais ( or, diamant, cuivre, cobalt ) et des combustibles ( pétrole , gaz ,... ) .

Aux vues de cette définition, il ressort que le village regorge deux (2) types de ressources naturelles à savoir les ressources renouvelables et les ressources non renouvelables.

> Système de production

C'est la combinaison des productions, des facteurs de production (La terre, le travail et le capital) et des facteurs environnementaux (facteurs climatiques et sociaux) dans l'exploitation agricole.

Cette définition est rarement appliquée au milieu traditionnel africain parce que la cellule de base de production est soit l'agriculteur lui- même, soit sa famille restreinte ou élargie .Les règles qui régissent l'utilisation d'une part des facteurs de production et d'autre part de la répartition et l'utilisation du produit ne permettent pas de permettent pas de faire apparaître un profit au sens indiqué ( Dunod 1963).

> Diagnostic participatif

C'est un exercice qui consiste à identifier, à travers un processus bien défini et participatif (Parties prenantes et agents extérieurs ensemble) les besoins de développement, le moment, le lieu, les rôles et responsabilités de la mise en oeuvre des actions visant à satisfaire ses besoins.

( Cours de diagnostic participatif, CRESA 2005)

3. Revue de la littérature

> Emergence des activités cynégétiques

TCHANOU Z. , 2005 La for~t et les formations végétales sont à l'origine de la chaîne alimentaire qui nourrit tous les animaux. Elle sert aussi d'habitat pour les mammifères, les oiseaux et les reptiles qui sont la plupart des temps chasser pour l'alimentation protéinique des populations rurales avec une partie commercialisée en ville sous forme de gibiers frais ou boucanés.

Au fil des ans , la chasse est passée d'une activité de subsistance à une activité économique, puis de loisir, puis sportive.

L'activité de subsistance est celle exercée par exemple par les pygmées et
autres populations des zones faiblement peuplées à la périphérie des réserves de

faune . Comme activité lucrative, on considère que la chasse est parmi celle qui demande peut d'investissement et peut rapporter beaucoup d'argent en peu de temps ...

> Importance des ressources forestières

La crise économique qui a frappé la région, les politiques d'ajustement structurels prônées par les institutions internationales, la dévaluation du Franc CFA et la mévente des produits agricoles tels que le Cacao ou le Café, ont augmenté le niveau

de dépendance des populations rurales, mais aussi parfois urbaines, vis-à-vis des PFNL. C'est le cas pour les plantes médicinales (en remplacement des médicaments devenus trop chers) ou le vin de palme et les alcools locaux. Ces populations sont à la recherche de revenus supplémentaires en dehors du secteur agricole et se tournent de plus en plus vers les PFNL.

Les femmes sont très impliquées dans la collecte et la commercialisation de ces PFNL. Hormis dans le cas de la chasse, ces deux activités sont en effet traditionnellement réservées aux femmes et aux enfants. Le développement des filières concernées peut permettre à ces femmes d'augmenter leur indépendance financière et leur pouvoir dans le ménage. Cependant, en particulier au Cameroun, le manque d'opportunités d'emploi en milieu urbain amène de plus en plus les hommes à s'intéresser à la commercialisation des PFNL. Dans tous les pays, le chômage urbain les pousse aussi à retourner au village pour y exercer la chasse, une activité rapidement rémunératrice au regard de l'investissement relativement faible qu'elle demande. Elle a aussi l'avantage de pouvoir être pratiquée en fonction des besoins, sans avoir à se tenir à une activité régulière.

L'étude menée par LIENGOLA I. renseigne que « l'exploitation durable des PFNL pourrait contribuer, non seulement à la préservation d'une part importante de la diversité biologique des forêts tropicales, mais également à l'amélioration du sort de nombreuses communautés locales, grâce à la création des revenus et à la distribution équitable des richesses de la forêt ».

Le secteur des PFNL en RDC suscite de plus en plus d'intérIt, tant pour sa contribution au bien-être des habitants des forêts que pour son potentiel commercial dans le développement de nombreux produits médicaux, cosmétiques et alimentaires. Toutefois, avant de pouvoir réaliser ce développement, des informations essentielles de base sont requises, afin de déterminer quels sont les PFNL de valeur et comment ils peuvent contribuer à l'économie locale.

Pour cette raison, des études préliminaires évaluent le degré d'importance des PFNL dans certaines zones choisies ont été réalisées. Des études réitérées complémentaires fourniront davantage d'informations sur le secteur des PFNL et sur les effets des variations saisonnières. Les objectifs de ces études sont entre autres, établir un inventaire sur les PFNL vendus dans les marchés urbains ; identifier les réseaux de distribution des PFNL, déterminer la partie des plantes utilisée ainsi que ses modes de préparation ; évaluer si les PFNL sélectionnés est durable, évaluer le potentiel (ou la nécessité) de domestication de certains PFNL.

> Contribution de la faune au revenu des ménages et au revenu national

L'utilisation de la faune sauvage considérée comme activité économique genere des revenus et est donc à l'origine d'une certaine valeur ajoutée nationale, constitue ce qu'on appelle le PIB faune

Le tableau I montre l'importance économique de la faune sauvage hors commerce ivoire et des animaux vivant en RCA :

Tableau 1: Importance économique de la faune sauvage hors commerce ivoire et animal

PIB Faune

PIB Agricole

PIB National

950$US

1050 $US

442 $US

(Source : Chardonnet P., 1995).

Sur une étude de deux mois dans la forêt des Abeilles, (Boussougou R. ,1995 )a enregistré plus de 1000 animaux tués par des employés des sociétés forestières et leurs familles, y compris des espèces protégées telles que le gorille et le chevrotain. Dans certaines parties du Congo, il a été prouvé que la chasse dans les concessions forestières avait un impact important sur les populations animales.

Au Gabon, une étude menée par le WWF a estimé qu'environ 17 millions de kg de gibier, d'une valeur approximative de 22 millions de $ (soit 10 milliards de FCFA), étaient consommés annuellement dans les zones urbaines. Ceci équivaut à presque 2% du PNB, et se réalise complètement en dehors de l'économie formelle.

La vente de PFNL est source de revenus généralement importants, mais concerne le plus souvent des produits tels que la viande de brousse, le vins de palme et ses produits dérivés, pour lesquels le marché est limité au niveau du village.

L'extraction et la vente de PFNL, pour des marchés extérieurs au village, ne sont pas particulièrement bien développées. Le tableau 1 montre la part des PFNL et des produits agricoles dans les revenus des ménages. Ces chiffres sont basés sur des données préliminaires, provenant d'une recherche en cours auprès de 11 familles d'origine Bagyeli et 19 familles bantoues et ne prennent pas en compte les coûts d'investissement, tels que des fils métalliques pour fabriquer des pièges et des balles de fusil. Ces données reflètent les résultats obtenus lors d'une période de 4 mois à la fin de l'année 1997 (correspondant à la période où l'exploitation et la vente du cacao sont maxima). On a pu constater que même lors de cette période, la vente de viande de brousse génère un revenu équivalent à celui qui est obtenu par la vente de cacao. La viande de brousse représente en effet 75% du revenu obtenu grâce à la vente des PFNL.

Le tableau II présente la contribution des PFNL et des produits agricoles au revenu des

ménages au cours de la période allant de septembre 1997 à janvier 1998.

Tableau 2: Contribution des PFNL et des produits agricoles au revenu des ménages lors de la période située entre septembre 1997 et janvier 1998.

 

% du revenu

Nombre de familles concernées (N=30)

Viande de brousse Poisson

Miel

Paniers

Aliments forestiers Vin de palme/liqueur

Composants pharmaceutiques

31.2% 0.4% 0.7% 1.3% 3.3% 6.0% 1.0%

23

4
9

5

15

12

2

Total PFNL

43.9%

 

Cultures commerciales Cultures alimentaires Fruits/noix

Elevage animal

42.9% 12.6% 0.6%

0.0%

14 19 18 1

Total agriculture

56.1%

 
 
 
 

(Source : NDOYE et al. 1997)

En tenant compte des données de ce tableau, on peut déduire que l'extraction commerciale de PFNL dans la région étudiée a un potentiel de développement et que la réalisation d'un inventaire des ressources peut contribuer à examiner les opportunités de ce développement.

L'inquiétude sur le sort des forêts tropicales et des populations dépendant de leurs ressources a suscité d'amples débats sur les perspectives d'extraction par les communautés traditionnelles en vue d'un développement économique rural et de la conservation de la forêt. Des études récentes effectuées notamment en Amazonie montrent la contribution importante des produits de la forêt ombrophile aux économies ménagères, locales, régionales et même nationales (Fearnside, 1989; Peters, Gentry et

Mendelsohn, 1989; FAO, 1993). Encouragés par ces conclusions, un certain nombre d'organisations non gouvernementales et d'autres groupes s'efforcent d'aider les populations forestières autochtones à garantir leurs droits sur la forêt et à élaborer des régimes de gestion pour la récolte durable et avantageuse des ressources locales non ligneuses. Ce faisant, ces groupements espèrent préserver la forêt, conserver ses ressources et améliorer les conditions de vie rurale en augmentant les revenus des communautés forestières. Toutefois, praticiens et chercheurs reconnaissent de plus en plus la nécessité d'approfondir la connaissance des facteurs qui influent sur la création de revenus pour les habitants des forêts, au-delà de la valeur marchande du bois et des produits forestiers non ligneux (PFNL) (voir Godoy et Bawa, 1993; Coomes et Barham, 1997 et articles dans ce numéro). Cette connaissance est primordiale pour la conception de programmes adéquats et la formulation de politiques.

Le présent article soutient qu'un des facteurs clés qui conditionnent la manière dont les populations forestières utilisent leurs ressources locales - et créent ainsi des revenus - est le niveau et le type de richesse, c'est-à-dire les actifs fonciers et autres biens détenus par les ménages ruraux forestiers. Les écarts de richesse apparemment minimes entre les familles et durant le cycle d'évolution passent souvent inaperçus; ils peuvent toutefois faire la différence dans les possibilités qui s'offrent aux ménages et entraîner une diversité et une spécialisation considérables dans les moyens d'existence des habitants de la forêt. Il est de fait que la richesse peut servir à jeter la lumière sur la diversité que l'on rencontre dans l'extraction des produits forestiers chez les populations forestières. Cette thèse est soutenue par les conclusions d'une étude en cours sur l'exploitation des forêts pluviales dans la région de la Réserve nationale de PacayaSamiria en Amazonie péruvienne, une des réserves forestières les plus étendues et renfermant la plus vaste biodiversité d'Amérique latine. Les auteurs en concluent que les initiatives visant à promouvoir l'utilisation durable des ressources et l'atténuation de la pauvreté chez les habitants de la forêt pluviale pourraient améliorer leur efficacité en se concentrant davantage sur le rôle de la richesse dans la formation de revenus et en cherchant des moyens d'améliorer les perspectives d'accumulation de la richesse des ménages ruraux de la forêt.

Selon cette littérature , les ressources forestières contribuent non seulement aux budgets des ménages ruraux et urbains mais elles améliorent les conditions de vie des populations à travers les revenus générés permettant ainsi de financer les activités de développement.

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

2 .Présentation du milieu d'études

VW LV RVVVVlXYuV CWWfrXWVXne : / XlXVVV bXoVVVVXYVVs

Située au coeur du continent africain, la République centrafricaine est un pays enclavé n'ayant aucun accès à la mer. Elle couvre 623 000 km2 entre les parallèles 2° 3' et 11°2' latitudes Nord et les méridiens 13°25' et 27°27' longitudes Est. Elle fait frontière sur 1 100 km avec le Tchad au Nord, 1 000 km avec le Soudan à l'Est, 1 200 km avec le Congo Démocratique et 400 km avec le Congo Brazzaville au sud enfin 700 km avec le Cameroun à l'ouest.

Sur le plan administratif, elle est divisée en 16 préfectures, elles-mêmes divisées en sous préfectures et en communes. La capitale est Bangui. Voir la carte 5.1.1 en annexes.

Le relief est formé d'une dorsale oubanguienne, une sorte de pénéplaine à une altitude variant de 500 à 700 m. Il délimite distinctement deux bassins : celui de la cuvette tchadienne au nord et celui de la cuvette congolaise au sud. Les massifs du Fertit à l'est et du Yadé à l'ouest limitent cette pénéplaine.

Les principales formations géologiques proviennent du précambrien et sont constituées de roches comme : le granite, le gneiss et les quartzites.

Le climat est de type tropical humide au sud et sec au nord. Il est caractérisé par deux saisons placées sous l'influence de deux anticyclones :

- L'anticyclone de Lybie dirige l'harmattan, vent chaud et sec du nord-est vers le sud-ouest : c'est la saison sèche ;

- L'anticyclone de Sainte Hélène apporte la mousson et la pluie du sud-ouest vers le nord-est : c'est la saison des pluies.

On observe (3) trois grandes zones climatiques :

- Guinéen forestier avec une pluviométrie de 1 500 mm à 1 800 mm ;

- Soudano-guinéen ou tropical humide au centre avec une pluviométrie entre 1 100 mm et 1 500 mm ;

- Soudano-guinéen ou soudano-sahélien au nord avec une précipitation de 800 à 1 000 mm.

La température moyenne se situe entre 25°C et 26°C avec une humidité relative de 80% à Bangui et 57% à Birao.

Les sols sont essentiellement ferralitiques sur du grès pour la plupart du territoire et deviennent ferrugineux tropicaux vers le nord avec l'insolation. Les vertisols sont specifiques au bassin tchadien.

La vegetation se caracterise par une grande diversite allant de la forêt dense humide au sud aux savanes arborees et herbeuses au nord. Cette diversite est confirmee par la richesse et l'abondance de la faune qui utilise cette végétation comme habitat et nourriture.

Les principales essences exploitees sont les meliacees et des espèces comme l'ayous, le limba, l'aniégré.

La richesse du réseau hydrographique montre l'importance des deux bassins. Au niveau du bassin du Chari, les eaux sont drainees vers le nord vers le Lac Tchad qui devient le reservoir de captage. Les eaux du bassin oubanguien sont drainees vers le sud en direction de la mer, ce qui explique la separation nette du pays par la dorsale oubanguienne.

2.2 La République Centrafricaine : situation socio économique

La situation socio-economique de la Republique centrafricaine est resumee par les objectifs prioritaires contenus dans le Document Cadre de Politique Economique (DCPE) : `réduire la pauvreté par l'augmentation des revenus par habitant et de maintenir la stabilité économique'. Plusieurs orientations ont ete definies par le Gouvernement pour parvenir à cet objectif :

- Le retablissement des equilibres macro economiques ;

- La remediation des faiblesses institutionnelles et structurelles ;

- La reduction des obstacles au developpement socio-economique ; - L'amélioration de la bonne gouvernance ;

- Le renforcement de la capacité de gestion de l'économie et l'assainissement des finances publiques ;

- L'encouragement des investissements privés et nationaux.

- Les mesures d'ajustement macro économiques (1998-2000) visent essentiellement :

- L'augmentation du produit interieur brut reel à 5,2% ;

- Le maintien de l'inflation à 2,5% ;

- La reduction du deficit du compte courant à 5% ;

- La normalisation des relations avec les organismes creanciers.

Pour appliquer ces mesures, les decideurs doivent renforcer les capacites de gestion economique, institutionnelle et structurelle, proceder au recouvrement des créances de l'Etat, réduire les exonérations non maîtrisées en matière de douanes, revoir la fiscalite interne, renforcer les textes legislatifs forestiers et mines.

Le secteur forestier apparaît comme un des maillons essentiels des mesures envisagées. C'est l'une des conditions sine quo none pour l'obtention des financements. La forêt centrafricaine a beaucoup beneficie de financements exterieurs (Banque Mondiale, Union Europeenne, Union Internationale de la Conservation de la Nature, WWF). Elle a fait l'objet de plusieurs restructurations institutionnelles, administratives et juridiques.

Le secteur forestier a aussi developpe des contacts avec toutes les institutions de recherche, les universites nationales et etrangères pour la formation des cadres. L'Etat s'est investi aussi dans un vaste programme de privatisation du secteur forestier en privilegiant les capitaux etrangers. Ce processus de desengagement a commence en 1980 et s'est poursuivi jusqu'en 1990. L'adoption de la loi n° 91/014 de 1994 portant organisation d'un cadre institutionnel et juridique est applicable aux entreprises et offices publics.

Le désengagement total interviendra avec l'adoption de la `stratégie de réforme du secteur para-public centrafricain' visant la libéralisation du commerce, la déréglementation des prix, l'incitation en faveur de l'initiative privée (Loi fixant le régime de privatisation des entreprises publiques votee en 1995).

L'Etat s'est aussi penché sur la mise en place d'une stratégie nationale coherente en matière d'environnement pour répondre aux modes d'exploitation peu durable des ressources naturelles. Un Plan National d'Action Environnementale (PNAE) a ete elabore et mis en chantier.

Le secteur agro-sylvo-pastoral et agro-industriel occupe une place prépondérante dans l'économie nationale. Il apporte 51% au PIB et contribue à la résorption du chômage par la création d'emplois. Le secteur touristique est en pleine reforme et connaît une prise de conscience nationale. Un plan directeur a ete elabore pour mieux suivre les actions en matière de developpement touristique.

2.3 Le site de l'étude

Le village d'étude est situé dans la commune de Lobaye dont le Chef lieu est NGOTTO où se trouve la grande forêt de Ngotto dans la sous-préfecture de Boda, en République Centrafricaine. Il est situé dans la partie Sud-Ouest du pays en zone de transition forêt dense humide et savanes et, a pour coordonnées : 04° 16,160' Latitude Nord et 17° 33, 946' Longitude Est-Ouest avec une altitude de 607 m (source : Données biophysiques de la zone d'intervention de PGTCV ,2005).

Les populations sont constituées essentiellement de BOFFI, avec deux activités économiques majeures ce qui caractérise deux principaux types de relations sociales :

-HLa relation biologique qui est celle relative à la parenté, presque tout le monde

est parent c'est-à-dire des frères, soeurs, ou père, mère et fils.

-HLa relation économique ; cette relation est liée aux différentes activités économiques exercées telles que l'agriculture et la chasse avec fourniture de la main d'oeuvre comme manoeuvre, porteur, et assureur

Le plan du village ainsi que la coupe du paysage nous permettent de comprendre comment ces populations occupent sur leur terroir ainsi que les types d'exploitations de ces terroirs.

2.4 Collecte des données

L'étude est menée dans une zone forestière conformément à la vision du projet qui vise à conserver durablement la biodiversité de la zone forestière en République Centrafricaine, dans la partie sud ouest , précisément dans le village « Banga », la commune de lobaye où longe la grande forgt de Ngotto qui a fait l'objet de plusieurs études et expérimentations en matière d'aménagement forestier.

C'est une population estimée à environ 300 habitants dont leur survie dépend étroitement des ressources forestières, caractérisée par une importante activité de chasse, pratiquée pour toutes les populations allant des adolescents aux adultes due à une raison essentiellement culturelle.

C'est le premier village pilote parmi les six ( 6) villages choisis par le projet où les activités de chasse sont pratiquées à 100% de la population, et faisant partie des villages phares qui approvisionnent les grands centres urbains de la partie sud de la République.

2.4.1 Types de données

Les données utilisées dans le présent mémoire, sont à la fois des données de source secondaire et primaire; elles sont détaillées à partir des rubriques ci -dessous.

2.4 .2 Données secondaires

Les données secondaires sont des données à partir des entretiens avec les populations et celles qui ont été obtenues à travers la revue bibliographique menée respectivement au CRESA Forêt #177;Bois et au centre de documentation du ministère centrafricain des eaux et forêts ainsi que la documentation du PGTCV ;

Cette revue a été complétée par une recherche sur l'internet.

1.4..3 Données primaires

La collecte des données primaires s'est faite dans un premier village pilote du projet où la chasse est pratiquée par toutes les populations.

La collecte des informations aux différents niveaux mentionnés ci- dessous, a nécessité une panoplie d'outils de recherche participative qui a fait appel au principe de triangulation avec utilisation à la fois du questionnaire suivi ménage, de l'interview semi - structuré suivi du guide d'entretien, du focus groupe et de l'observation directe (annexes à partir de p...) à chaque niveau et point de recherche.

Chaque point de recherche est abordé à la fois sous deux (2) aspects : - Aspect qualitatif ;

- Aspect quantitatif.

L'Etude a comporté quatre (4) unités statistiques d'ordre spatio- temporel qui sont : Le terroir de Banga, le village, le ménage et l'individu.

Le terroir de Banga et le village constitue l'unité globale de référence qui est le

site d'études tandis que le ménage et l'individu constitue l'unité statistique la plus petite. Le terroir de Banga et le village offrent juste un champ d'analyse par contre les

autres unités statistiques correspondent à des niveaux d'observation et /ou d'analyse. Cette collecte comprend deux niveaux :

> Le niveau ménage,

Ce niveau de collecte concerne la part des ressources forestières dans ce budget, et les activités économiques effectuées ainsi les que les revenus générés.

Les critères retenus pour caractériser les différents ménages suivis sont basés essentiellement sur l'importance des activités économiques et celle génératrices de revenus qui dépendent, étroitement du nombre d'actifs opérationnels, de l'ge des chefs de ménages ainsi du capital d'exploitation ou fonds du roulement de commerce pour chaque ménage suivi.

On en distingue les critères Principaux et les critères secondaires qui sont presentés dans le tableau III.

Tableau 3: Les critères de caractérisation des ménages suivis

Critères Principaux

Critères secondaires

Importance des activités économiques effectuées

1' Importance des activités

génératrices des revenus

1' Age des chefs de ménage

1' Nombres d'actifs opérationnels

1' Capital d'exploitation et/ou

fonds de roulement

Les ménages caractérisés sont récapitulés dans le tableau IV.

Tableau 4: Récapitulatif de la caractérisation des ménages suivis

Catégorie des

ménages

Caractéristiques d'exploitation des PFNL

1

Ménages dont la part des RF est < à 50%

La part des RF dans le solde monétaire et global< à 50%

2

Ménages dont la part des RF est > à 50%

La part des RF dans le solde monétaire et global > à 50%

Les ménages caractérisés et suivis ont représenté 22%, soit un total de 15 ménages par rapport au 67 du village qui est de 67.

> Le niveau village concerne l'économie du village et son fonctionnement.

La figure 2 présente le récapitulatif de la démarche méthodologique.

Niveau de collecte

 
 

Points de recherche

 

Outils utilisés

Village Economie du village Questionnaire, entretien

et son fonctionnement transect participatif, profil

historique, carte des

ressources

et focus groupe

Ménage Budget du ménage Questionnaire, observation

directe, et entretien

Figure 2 : Récapitulatif de la démarche méthodologique

Echantillonnage

Compte tenu du temps imparti, l'étude est menée dans le premier village pilote du projet. C'est un village des chasseurs où la chasse est pratiquée par toutes les populations

Le suivi ménage a été fait auprès de quinze (15) ménages dont les critères de sélection sont la représentativité des activités économiques ainsi que du groupe technique basés sur quelques paramètres suivants :

- Facilité de travailler avec l'enqurteur en français ou en sango , langue nationale du pays ;

- Importance des activités économiques effectuées ;

- La catégorie du ménage (Ménage, jeune, adulte,...) ;

- La taille des foyers ;

- Et le nombre des actifs opérationnels.

1.4 .4 Traitement et Analyse des données

Le dépouillement des questionnaires et la synthèse ont été faits manuellement puis l'ensemble des résultats obtenus ont été introduit dans le tableur Excel pour le calcul de la somme, de la moyenne et la représentation graphique en histogramme et en secteur.

1.4 .4.1 Analyse de l'économie et son fonctionnement

L'analyse de l'économie du ménage se fait à partir des observations directes des

réalités économiques et surtout du dépouillement du questionnaire d'informations générales et de fiche de suivi journalier.

Les variables économiques pris en compte dans cette etude de l'économie villageoise sont : les caractéristiques socio démographique, les activités économiques, les calendriers des activités économiques, l'évolution du terroir, la sécurité alimentaire, les flux des produits, les flux monétaires et l'appréciation des flux culturels et connaissances endogènes, et en fin les différentes innovations réalisées.

Quant au fonctionnement de l'économie, il est abordé de part les types

d'échanges, les flux des produits, les flux monétaires, le secteur moteur et les secteurs passifs de l'économie et enfin la présentation du système de fonctionnement .

1.4.1.2 Analyse du budget ménage

L'analyse des données sur le budget à consister à ressortir les tableaux croisés dynamiques du budget des ménages suivis à partir du budget mensuel établi manuellement

Les résultats pondérés, ce sont des résultats dont le montant de la vente de café est reparti dans l'année et seul, le montant qui correspond au nombre de jours de suivi qui est pris en compte dans ces résultats ce qui les différencie des résultats brutes

Les approches du budget ménage

Le budget du ménage est abordé sous trois (3) aspects :

- La production ;

- La commercialisation ou la vente ;

- La consommation : l'autoconsommation et les dons.

- Les recettes monétaires et non monétaires, ce sont des entrées qui peuvent être

des productions, de l'argent et de cadeaux en nature reçus dans le ménage ;

- Les dépenses monétaires et non monétaires, ce sont toutes les sorties liées à la

production, à la liquidité, et aux dons offerts aux autres ménages ;

- Les revenus monétaires qui prennent n'en compte rien que de l'argent liquide ; ils résultent d

- Solde Monétaire =Recettes monétaires #177; Dépenses monétaires

- Solde Global, c'est la sommation des revenus monétaires et les différentes autoconsommations familiales.

Notons que ces différents paramètres sont calculés par activité tout comme les revenus globaux.

1.4.5 Difficultés et limites d'études

Les difficultés rencontrées lors de la réalisation de cette étude sont de deux ordres :

- La première difficulté est d'ordre organisationnel, du au retard accusé par le

PGTCV dans la fourniture des fiches de suivi ménage ; à cela il faudrait ajouter le problème de liaison entre le stagiaire dans son lieu d'études et le Projet PGTCV à Boda, cette distance évaluée à environ 53Km ; Ceci a pour conséquence un double travail effectué par le stagiaire : il fait le suivi ménage dans un bloc note pendant une semaine et dès l'arrivée des fiches, il faut reprendre les informations collectées sur les fiches de suivi ; soit un total de 105 fiches à remplir en plus le suivi continue, ce qui a posé un problème de temps matériel pour contrôler quotidiennement les fiches à la fin de suivi journalier.

- La deuxième difficulté est d'ordre opérationnel, les difficultés d'ordre opérationnel

concerne le caractère du suivi ménage qui est régulier ce qui démotive les chefs de ménage à cause de la fatigue liée aux travaux agricoles et/ou extra-agricoles ou du moins qu'ils n'ont pas mangé à leurs faims et/où un des membres de la famille est malade ou en malheur.

La difficulté majeure observée est la réticence des femmes et certains hommes, chefs de ménage à livrer les informations relatives aux revenus générés par les activités effectuées ; au début cette réticence était active mais à la longue elle semble être passive du fait que ces personnes sont rodées et sensibilisées.

Enfin, nous notons la méfiance de la dite population vis-à-vis du projet PGTCV quand à la livraison intégrale des informations liées aux activités de chasse ; des informations telles le propriétaire du fusil, le nombre de cartouches payées et utilisées, le nombre d'animaux abattus ainsi que leurs sexes) et ceci dans le but de s'échapper à une éventuelle répression de la part des éco gardes du projet ECOFAC.

Les limites de cette étude sont les suivantes :

- La notion de temps qui n'est pas bien perçue par ces populations, le temps alloué au travail et le temps de départ et retour du village, Par exemple le paysan quitte le village à 8h 30 pour aller au champ, lors de l'enregistrement du

questionnaire ménage, il a déclaré le départ qu'il avait quitté la maison à 7h 00.

- Rien 40-50% de la production de chasse qui est déclarée ; ce qui a pour conséquence une sous-estimation des revenus de chasse en particulier et des revenus ménages en général ; mais nous notons un cas exceptionnel pour le ménage (I) parmi les 15 ménages suivis.

- Rien que 30-40% des montants de vente des diverses productions qui sont observés par l'enqurteur au moment de l'enregistrement tandis que le montant d'argent généré par la production est entièrement observé du fait que l'enqurteur était observateur pendant les achats du café des ménages suivis

- En fin le manque de temps matériel pour relever les points GPS et mesurer les distances des différents terroirs villageois (terroir agricole, terroir de chasse et de cueillette), recenser les populations et le manque de matériels sophistiqués pour évaluer le niveau des différentes pentes observées, et le niveau de la couverture forestière, savanicole et agricole.

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS ET ANALYSES

3.1 Economie du village

L'économie du village est abordée à partir des variables économiques déjà mentionnés à savoir: les caractéristiques socio démographique, les activités économiques, les calendriers des activités économiques, l'évolution du terroir, la sécurité alimentaire, les flux des produits, les flux monétaires et l'appréciation des flux culturels et connaissances endogènes, et en fin les différentes innovations réalisées.

3.1.1 Caractéristiques socio démographique du village

Elles concernent l'évolution de la population, la croissance annuelle, et les différentes relations existantes ainsi que les initiatives locales.

3.1.1.1 Population

L'effectif des populations à différentes périodes est récapitulé dans le Tableau V

Tableau 5: Répartition de la population du village dans le temps et dans l'espace

Catégorie

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

 

Effectif

2002

66

64

61

68

259

Effectif

2004

84

81

59

61

285

(Source : Projet ECOFAC, Recensement de 2002, UNICEF Recensement 2004)

En se référant à ces différents recensements démographiques, nous avons constaté un léger accroissement numérique de la population et une forte proportion des femmes comme nous montre également les deux effectifs.

Entre la période de 2002 à2004, nous avons constaté une augmentation de 26 personnes soit une croissance de 9 personnes par an.

3.1.1.2 Relation avec les ressortissants en ville et association

Il n'y a aucune association active dans le village mais les populations ont des relations d'ordre personnel avec les ressortissants en ville, aucune relation associative; même ceux qui sont en ville ne sont pas organisés en association.

3.1.1.3 Les initiatives

Les initiatives locales que nous pouvons noter concernent plus particulièrement le système de gestion des terres agricoles ; il s'agit particulièrement de mettre en évidence le mode de gestion des terres agricoles gérés par les dites populations. Ce mode consiste à s'approprier d'une superficie de forit environ 1-3 ha où le paysan la divise en 3-5 parties dont les dimensions sont différentes et commence à l'installer ses cultures dès la première année à la deuxième, la troisième, il va dans la deuxième superficie et l'exploite pendant 1-2 ans jusqu'à la dernière. Une fois que la dernière superficie est exploitée, il revient à la première qui a été exploitée et a pu se reconstituer en améliorant les propriétés physique, chimique et biologique sous l'effet des déchets agricoles, des débris végétaux ainsi que les micro-organismes du sol ainsi que l'effet de la jachère.

Ou bien le pay san sans pour autant la diviser en petite superficie qu'on appelle

Surface Agricole à Exploiter (SAE), exploite une portion cette année ou dans deux ans, mettant cette dernière en jachère ainsi de suite jusqu'à exploiter la dernière superficie puis il retourne à la première.

Ce mode de gestion de terroir agricole est intéressant et constitue même le principe d'aménagement forestier qui consiste une fois à exploiter une assiette de coupe (AAC) l'exploitant doit fermer annuellement cette AAC et n'a pas le droit d'y revenir couper du bois, ce qui permettra à cette dernière de se reconstituer et susceptible d'~tre exploité à la prochaine rotation.

La rotation de ces terroirs agricoles de 5 à 8 ans en fonction de la superficie des forts à s'approprier.

3.1.2 Les activités économiques

Ces activités sont nombreuses et diversifiées et on y trouve :

3.1.2.1 L'agriculture

La culture dominante est le manioc. La culture industrielle est celle de café cerise reprise par les dits planteurs, il y a quelques années due à la chute du prix de café marchand sur le marché international. Les populations cultivent également la courge sollicitée par les commerçants venant de Boda et les autres centres urbains tels que Boguèré, Yawa. La culture de bananier est très peu représentée.

3.1.2.2 Elevage

L'élevage est du type extensif, étroitement liés aux conditions écologiques et, caractérisé par deux types d'élevage :

- l'élevage des volailles (poulets)

- Et l'élevage des caprins

L'élevage des caprins est tenu essentiellement par deux ménages qui les élèvent en enclos avec apport de nourriture constitué des feuilles des plantes savanicoles "Déré, mongue, kokolo", des feuilles de manioc mais on ne note aucun traitement sanitaire apporté à ces animaux.

3.1.2.3 Exploitation des PFNL

Cette exploitation des PFNL concerne la cueillette de Gnetum africanum (koko), le ramassage des champions et des chenilles, des escargots et des termites. Elle concerne aussi l'exploitation du palmier à huile et ou à raphia en vin de palme et ou raphia, la cueillette de payo, (considéré comme la mangue sauvage), de poivre sauvage, ananas sauvage...

C'est une zone riche en PFNL diversifiée et abondante

3.1.2.4 La chasse

Elle est pratiquée par toutes les populations et constitue la première activité économique la plus importante devant l'agriculture en termes de revenus et d'activités due à une raison essentiellement culturelle et économique . La majeure partie des revenus des populations est tirée de la chasse et de l'exploitation des PFNL

3.1.2.5 La pêche

C'est une prche extensive pratiquée en amont de la rivière Belali, mais elle est de faible ampleur à cause de la pauvreté de la rivière en poissons causé par la présence d'un point de chute en aval où les poissons ne peuvent pas circuler en amont, certaines populations font la pêche dans la rivière Kode mais seulement les populations du village Aya Gbado qui font plus de la prche sur la rivière Belali parce qu'ils sont en aval de la cette rivière.

3.1.2.6 Extraction de diamants

Cette exploitation est du type artisanal, pratiquée de manière aléatoire par les jeunes hommes du village mais ne faisant pas l'objet d'une exploitation intense. Quelques groupes de jeunes environ trois groupes qui l'exercent momentanément.

Les anciens assureurs sont également présents au village, notons qu'un assureur de diamants est une personne qui sert d'intermédiaire entre un exploitant minier ( collecteur de diamants considéré comme patron) ) et les artisans miniers qui travaillent dans le compte de ce dernier . L'assureur est comme superviseur des travaux d'extraction de diamants et finance ces travaux à travers la nourriture plus une modique somme d'argent ou en leur donnant de l'argent pour payer la nourriture et boire dans le but de les encourager à travailler ; les diamants obtenus ne seront vendus rien qu'au collecteur qui les a financé( assureur), dans le cas échéant ( détournement de diamants ou vente de diamants à un autre collecteur) , ils seront purement et simplement poursuivis judiciairement.

3.1.2.7 Alcool de traite

Cette activité est tenue en majorité par les femmes du village et fait entrer de l'argent assez important au ménage villageois et c'est de l'alcool le plus sollicité et plus

consommé par ces populations. Cet alcool provient de la transformation de manioc et du mais.

3.1.2.8 Vannerie

Elle est considérable mais les produits obtenus sont essentiellement auto consommés ; cette activité est exercée exclusivement par les hommes dont les matières premières à utiliser proviennent des prélèvements en forêt.

3.1.2.9 Petits commerces

Les petits commerces sont de deux (2) catégories :

- Le commerce de beignets, de viandes de brousse, de café en poudre et celui

de manioc produit ou acheté mais qui est vendu en détails ou en poudre.

- Le petit commerce des produits manufacturés avec trois (3) points de vente dont deux (2) sont permanents et l'autre point de vente momentané est du au déplacement du propriétaire sur Yawa et Boganda.

Les activités économiques les plus importantes exercées par toutes les populations sont l'agriculture et les prélèvements en for~t c'est-à-dire la chasse, cueillette et le ramassage.

C'est une zone qui est riche en diamant d'après les populations mais les populations ont préféré la chasse qu'à l'extraction du diamant pour une raison essentiellement culturelle et alimentaire, elles ont choisi cette activité de chasse parce qu'elle a été exercée par leurs ancrtres et elles ne peuvent pas la laisser tomber donc il faut continuer de l'exercer afin de retrouver leur identité culturelle.

3 .1.3 Le travail

3.1.3.1 La répartition de la force de travail du ménage

La force de travail de l'UPF se décompose en :

- D'une part par la force de travail domestique qui est la force de travail des membres du ménage ;

- D' autre part, la force de travail extérieur à l'UPF mais venant s'investir sur les champs et plantations en production.

La figure 3 présente la répartition de la force de travail du ménage suivi.

Sorties de travail

Force de travail

Emigration

Invitation

-Travail salarié

Travaux extra- agricoles

-Chasse

Travail salarié

Domestique

Force de travail
( [ WI11M11 à R'F )3

Travaux agricoles

-Entraide

extérieur

Entrées de

Travail

Entraide

Prestation en travail divers

 

-Pêche

 
 
 

-

Cueillette et

 

ramassage

 
 
 
 

-Artisanat Scolarisation

 

Figure 3: répartition de la force de travail du ménage suivi

La répartition de cette force de travail dans les deux activités économiques majeures n'est pas la mrme du fait de la particularité de chacune de ses activités ainsi que les travaux des hommes relatifs à ceux des femmes.

3.1.3.2 le relevé du travail du ménage

Les différents relevés de travail du ménage selon le genre sont présentés dans les tableaux VI et VII.

Tableau 6 : Relevé de travail Journalier de l'homme (Age : = 18 ans)

Types d'activité

Nature des travaux

Durée

Caractère hebdomadaire

observations

Agriculture

Semis

Sarclage

Récolte

Défrichage savane ou jachère agricole Défrichage forêt

1-3h

Régulier

 

PFNL

Récolte de bois de chauffage

10-15mn

Momentané 1-2 fois

 

Chasse

Piégeage autour des champs Piégeage en forêt Chasse au fusil

2 m-

15mn 30mn-2h 30mn-6h

Régulier 2-3 fois 2-6 fois

 

PFNL

Vin de palme
Vin de raphia

2-15mn

Régulier

 

Vannerie

Confection lit Bambou pour le toiture, grenier, poulailler endogène

5mn-1h

Momentané 1-3 fois

 
 

Observation

Les activités de cueillette et ramassage ainsi que la recherche d'eau sont tenues essentiellement par les femmes.

Tableau 7: Relevé de travail Journalier de la femme (Age IEEDZW)

7\ S-W d31DF\iviifi

Nature des travaux

Durée

Caractère hebdomadaire

Observations

Agriculture

Semis

Sarclage

Récolte

Travaux de rouissage et séchage manioc Défrichage savane ou jachère agricole

1-4h

Régulier sauf dimanche

 

PFNL

Cueillette koko Ramassage

champions, termites

10mn-4h

Momentané 2-4 fois

 

PFNL

Ramassage bois de chauffage

10-20mn

Momentanément 2-6 fois

 

Alcool de traite

Production alcool de traite

 

Momentanément 2-3 fois

 

commerce

Petits commerces : beignets, viande de brousse, café

15mn- 1h 30

Momentanément 2-6 fois

 

Chasse

Visite des piégeages autour des champs

2-10mn

Régulier

 

Ménage

5 -F11-1111- 1d31-DX lD u40

rivière

-1h30

Momentanément 3-4 fois

 

Ménage

Lessive

30mn-2h

Momentanément 1-2 fois

 

Ménage

Préparation des repas

45mn-2h

Régulier

 
 

Nettoyage de la cour

5-10mn

Régulier

 

Total

 

1h40- 15h40

 
 
 

Observation

Les femmes visitent simplement les pièges en cas de capture, elles récupèrent la bête mais elles ne posent pas ces pièges ; c'est un problème essentiellement culturel.

3.1.4 Les calendriers des activités de production

les entretiens et observations réalisés lors de notre étude permettent d'établir le calendrier agricole ainsi que celui des PFNL tel que présentés dans les figures 4 et 5.

Saison des pluies Saison sèche

Types de culture

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septemb re

Octobre

Novem bre

Décemb re

Janvier

Février

Association culturale

Défrichage suivi du brûlis

Maïs #177;Courge

 

Semis

 

Récolte

 

Récolte maïs sec

 
 
 
 

Maïs Manioc

 
 
 

Planting manioc

 

Récolte dans 1an

 
 
 
 

Arachide #177; Manioc

Semi arachide

 

Récolte arachide 2ème semi

 
 

2ème

récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sésame Manioc

 
 
 

Semi sésame

 

Récolte sésame

 
 
 
 

Culture pure

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Taro

Planting

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Igname

Planting

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Patate douce

Planting

 

1ère récolte

2ème

Plantin g

 
 
 
 
 
 

Café

 
 
 

Planting

Récolte dans 3-4 ans

Riz

 
 
 

Semi riz

 
 

Récolte riz

 
 
 

Autre

association

café igname Palmier à huile manioc

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 4: Calendrier agricole

Saison des pluies Saison sèche

Types de PFNL

mars

avril

mai

juin

juillet

août

septembre

octobre

novembre

décembre

Janvier

fevrier

Koko

Toute l'année

Ndèlè

cueillette

 
 
 

cueillette

Payo

 
 
 

cueillette

 
 
 
 

Poivre

sauvage Mazindi

 
 
 
 
 
 
 
 

cueillette

Amarante sauvage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rotins

Toute l'année

Vin de palme et raphia

Toute l'année

Chenilles

 
 
 

ramassage

 
 
 
 
 

Escargot

 
 
 
 

ramassage

 
 
 
 
 

Chenilles de savane

ramassage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

almier (raphia)

Pas de période spécifique

Kundu

 
 
 
 
 

ramassage

 
 

Termites (bobo)

Pas de période spécifiques pour les termites

ramassage

Champignons

Toute l'année

Ananas sauvages

 

cueillette

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ignames sauvages

 
 
 
 
 
 
 
 

récolte

 

Figure 5: Calendrier des PFNL du village

Ces calendriers nous permettent de voir les différentes activités économiques des populations dans le temps et dans l'espace et de comprendre comment elles les combinent en vue de satisfaire leurs besoins.

3.1.5 Evolution du terroir villageois

L'importance de l'évolution du terroir, est de voir comment les populations combinent leur activité socio économique, et surtout comment elles utilisent leur terroir.

.TBE.T IO RGN11N[SlRUIPiRQ RSNItNrrN

Les cultures sont installées en forêt et la technique utilisée est le sur brûlis, la culture dominante est le manioc et celle d'exportation est le café tenu par quelques habitants. Les cultures vivrières sont associées de la manière suivante :

- Maïs - Manioc;

- ou Maïs - Courge.

Les cultures pures observées sont l'arachide et le café.

La relation existant entre les habitants hors le lien familial est d'ordre économique, certains fournissent de la main d'oeuvre et d'autres, le travail.

C'est le mode de faire valoir direct qui est observé et les villageois n'ont pas arrivés à un stade où ils disputent les terres agricoles et le problème de fertilité de ces sols n'est pas relevé par les agriculteurs.

La durée de rotation est de 2-5 ans

L'on note une forme d'érosion en nappe au niveau du village ( lieu d'habitation) due à une pente légère relevée au niveau du village ; les travaux de défrichage commencent à partir de fin décembre jusqu'à fin février et au plus tard fin Mars suivi du brûlis.

3.1.5.2 Le transect du village

Le transect longitudinal réalisé de la partie Sud au Nord montre que les actions anthropiques prennent progressivement la place des forêts et des savanes au profit surtout des habitations et des cultures ; cette dégradation du milieu est aggravée par la pratique annuelle du feu de brousse pour la chasse

Quand au milieu, il est plus utilisé pour installer les cultures et chasser les animaux avec de câbles, de fusil et de feu.

3.1.6 Sécurité alimentaire

Le problème alimentaire ne se pose pas dans le village, ceci peut se justifier par l'absence de maladie telle que le Kwashiorkor , la famine,... on note une diversité et une abondance des aliments prélevés en forêt puis complétée par les aliments cultivés, mais la référence alimentaire est surtout les feuilles de koko , les chenilles et la viande de brousse complétées par la boule de manioc. Ces populations vivent dans une situation d'opulence naturelle où presque 50% des autoconsommations provient des prélèvements en forêt.

Les produits de chasse (chasse au fusil et piégeages) sont destinés, essentiellement à la vente par contre l'exploitation des PFNL et les produits agricoles, près de la moitié de cette production est auto consommée ce qui permet d'assurer la sécurité alimentaire

3.1.7 Production et Commercialisation

Ce sont les productions agricoles et des ressources forestières ainsi que leur commercialisation qui sont traitées à cause de leur importance socio économique en terme d'activités génératrice de revenus et de subsistance ainsi la cohésion sociale qu'elles assurent entre les différents membres de la population à travers les cadeaux et les dons enregistrés auprès des ménages villageois

3.1.8 Le système de production agricole

L'unité de la production est la famille ; ce système de production résulte de la combinaison des facteurs de production (le capital, le travail et la terre) et des facteurs environnementaux et sociaux (pluviométrie, ensoleillement, , la pratique culturale , les obligations sociales,...).

Le système de culture est dominée par la technique de sur br~lis et l'association des cultures, nous notons les associations suivantes :

- Manioc #177; mais ;

- Mais #177; courge ;

- Mais #177; arachide.

Seule la culture de café qui est pure.

Les cultures dominantes sont le manioc et la courge.

Le récapitulatif des plantes cultivées se présente dans le Tableau VIII:

Tableau 8 : Récapitulatif de types de plantes cultivées

Types de plantes

Durée de culture

Cultures

Plantes à cycle court

3-4 mois

Maïs, Arachide, Patate douce

Plantes à cycle long

12mois minimum

Manioc, Bananes, Taro

 

On ne note aucun autrH IPR2H 12'HxSlRi1CALRn O2H EIHLIH 1 iSCrt lH IPR2H 12H C1CEH ENClRiL direct.

3.1.9 Le système de production de la chasse et des PFNL

3RKIFHttH ICFtINIto, EeK11o 12H 1SLR2uFtLRn iHMtAlC 1CPEH IFREMtIINoH 12H 1FKH112H 1 1CPEH, lC 1HPPH iHRAlHMACrdRnM r2RnwiicgH ii m iCiMm t HM u1CFtHurM D2H ISUR2KFtLRnM constituent essentiellement de :

- Le travail ;

- (H IFCSIICC FRZMtIINo 12H11XMAO 2H lFicElHM, T2H MCPSH IRLFKH HtI2H 1l'Cr1HWSHrPHttCEW 2'CFKHtHL2HM FCrXRuFKHM Ht SIlHM TFKCMMH Cu C1uMAl) ;

- Et la terre, qui dans ce cas est la forêt et la savane.

Ce système de production dépend des facteurs de production énumérés ci #177; haut mais la production est largement sous la dépendance des facteurs climatiques et MRFiCN, AC IFKCMMH 1HMt SMM SrR2uFtEtH EHn MCiMRZ SOD1HDMH IIXIHl MCIMRC Mèche.

3 .1.10 Limites de ces systèmes de production

Les limites de ce système sont les suivantes :

- Les moyens de production sont rudimentaires (Cf. matériels et outils agricoles) ;

- la technique est extensive ;

- la dégradation rapide des terres cultivéeM MRuM l'H11HWI2HM SluiHM AORSIFCXHM à1FCXMH
du brûlis et les facteurs de production se limitent à la famille, la terre et le travail ;

- Et le tout est en fonction des facteurs environnementaux (climatiques et économiques) et sociaux (contraintes sociales : dons, solidarité, tradition ...) ;

- La dépendance vis à vis du marché extérieur

3.1.11 Les moyens de production

Les différents moyens de production utilisés sont listés dans le tableau IX. Tableau 9 : Relevé des moyens de production par activité

7\ SF1131pRiTiW

Matériels, outils ou cheptel

Prix unitaire

Agriculture

Machette Houe

Hache

Fossile

3000

500

1000

Alcool de traite

Ft d'eau Tuyau

Cuvette

1000

Chasse

Fusil

Câbles

Matériels végétaux et roselle

200

Exploitation PFNL

Sac étoile ou sac blanc Couteau

300-500F

Pêche

Fil

Hameçon Nasse

10 F / m

10 F/m

250 F/ unité

Elevage

Volailles (poulets) caprins

1000F/ Adulte 7000-10000/ Jeune

 

Les moyens de production utilisés relèvent des habitudes de leurs parents

3.1.12 Appréciation du rôle des flux culturels et des différentes connaissances endogènes

3 .1.12.1 Dépendances monétaires et non monétaires

L'économie du village présente deux (2) aspects du point de vue de dépendances :

- la dépendance des populations vis-à-vis des produits de champs, de cueillette et

de ramassage ; cette dépendance est liée à leur subsistance et le problème de santé que ces populations rencontrent ainsi la construction de leurs cases durant leur existence.

- L'autre dépendance est d'ordre monétaire due à des dépenses de premières

nécessités énumérées ci- haut.

Quant aux activités de chasse au fusil, les cultures de café et de courge dépendent étroitement du jeu d'argent pour leur renouvellement.

Si nous confrontons ces dépendances à la fois non monétaire et monétaire, la dernière dépasse la première du fait que beaucoup de leurs cultures ne sont pas entrées en production et leur préférence alimentaire pour la viande de brousse et les activités de chasse qui nécessitent des dépenses de fonctionnement.

En dehors du Projet de Gestion des Terroir de Chasse Villageoise qui aide les populations à avoir leurs terroirs de chasse et les gérer durablement, l'on note aucune assistance extérieure des autres projets de développement, des ONG,...,Rt mais les animateurs endogènes formés par l'UNICEF dans le domaine de la santé, de l'éducation et de la maçonnerie sont présents dans le village et la présence occasionnelle d'un animateur du projet COOPI dans le domaine de droit de l'homme et de la discrimination raciale (surtout le droit de minorité)en vue de sensibiliser les dites populations sur leurs droits et devoirs.

Nous notons l'intervention occasionnelle du projet ECOFAC pour la patrouille des zones banales autour de la forêt de Ngotto où se situe notre village..

Les moyens de communications reçus sont premièrement la radio suivie de l'information transmise de bouche à oreille à travers les personnes qui sont en déplacement.

3.1.12.2 Incidence de l'Ecole sur la vie économique

La situation des enfants scolarisés est présentée dans le Tableau X:

Tableau 10 : Répartition par âge et sexe des enfants scolarisés des ménages suivis

Tranche d'~ge

Masculin

Féminin

Total

[0,5[

0

0

0

[5,10[

4

4

8

[10,15[

1

4

5

[15,25[

1

-

1

Total

6

8

14

 

Relativement à un effectif total de 67 ménages , or la moyenne des enfants scolarisés par ménage est de 1, soit au total 67 enfants qui sont scolarisés par rapport à un total de 120 enfants soit un taux de scolarisation de 56 % .

3.2 Fonctionnement de l'économie du village

Le fonctionnement de l'économie du village étudié prenne en compte les paramètres économiques suivants : les flux des produits les plus importants, les échanges villageois, les flux des produits manufacturés et les flux monétaires; il est intéressant de savoir aussi comment les populations utilisent leurs revenus et enfin à quel système de fonctionnement que l'on peut présenter cette économie.

3 .2.1 Flux des produits

3.2.1.1 Flux des agricoles

La figure 6 permet d'identifier les flux des produits agricoles depuis la récolte jusqu'à la consommation.

Ressources Emplois commercialisation

Reprise sur stock Pertes Achat par paysans

Production

Achats ou emprunts Autoconsommation Achat pour transformation locale

Prestation sociale (dons)

Commercialisation Achat par les acheteurs agrées (café)

Nourriture des salariés

Agricoles

Stockage annuel

Semences

Achat par les commerçants

Figure 6: Flux des agricoles (Source : DUNOT, 1963)

3.2.1.2 Flux des PFNL

Les flux des échanges commerciaux des PFNL entre exploitants et consommateurs, peuvent être représentés de la manière ci - dessous:

Exploitants des PFNL

Consom mateurs

Cueillette , ramassage et chasse

Vente dans le village

Exploitation commerciale

Intermédiai res

Consommateurs

V I L L E S

V I L L A G E S

Figure 7 : Schéma montrant les flux commerciaux entre cueillettes et consommateurs Source : (ANTPGAFT, 1998)

Les emplois finaux de ces produits sont la consommation rurale et urbaine ainsi que l'exportation des produits tels que le café et le diamant.

imiimpl HV IDII I pUHCtVIIVSHV IID'pEKDCUH

Les produits concernés sont le manioc, la courge, le café, la viande de brousse et les gnetum ( koko) .

Le manioc, les champignons et les chenilles font essentiellement partie des produits qui sont entrés dans les échanges intérieurs ( entre les villageois eux #177; mêmes et les villageois avec les pygmées).tandis que la viandes de brousse, la courge, le café, les gnetums (koko ) ainsi les chenilles font partie des produits d'échanges exterieur.

Tableau 11 : Récapitulatif des produits agricoles et des prélèvements en forêts entrant dans les échanges

Type d'échange

Produits

Echange intérieur

Manioc, koko, champignons, viande de brousse et chenilles

Echange extérieur

Café, courge, koko, viande de brousse et chenilles

 

Ce sont des produits les pus cultivés et /ou les plus exploités et qui sont plus au centre des échanges extérieurs et intérieurs.

Parmi ces échanges, l'on peut noter :

- le paiement en espèce ou au comptant ;

- le système d'assurance ;

- l'avance sur production ;

- et le troc

on note le système de coxage ou le marché noir du café cerise et de diamants ,tenu par quelques ménages et à cela s'ajoute des demandes occasionnelles extérieures pour le café ; cela a permis aux planteurs qui sont au bout de leurs possibilités de se procurer de l'argent pour subvenir à certains de leurs problèmes urgents tels que : la maladie, la grossesse de la femme, le manque d'argent de poche, la nourriture,...

3 .2.3 Flux des produits manufacturés

Comme toutes les zones rurales d'Afrique Centrale, ce sont les produits de première nécessité qui sont plus sollicités ; il s'agit du sucre, de sels, du café, de l'huile, du pétrole et de savons ; du fait de la particularité du village, les cartouches de chasse occupent le premier rang des produits de première nécessité suivies de sels, du sucre et du café.

Les enquêtes menées au près des commerçants montre que ces populations dépendent étroitement des produits surtout les cartouches pour le renouvellement des activités de chasse en vue de se nourrir et se procurer de revenus.

Les produits les plus sollicités et qui dépensent plus les ménages sont les cartouches; Les consommations les plus importantes ainsi que leurs emplois peuvent être schématisés à partir du graphe ci après :

Emplois Consommations

Piles et ampoules Habillement

Nourriture Chasse
Cartouche

Biens matériels (Radio, habits, montres,...) Subsistance

Figure 8 : Graphe de la consommation du village

Notons que, ce sont les cartouches qui sont les plus employées. 3.2 .4 Flux monétaires

3.2.4.1 Revenus générés

Les revenus obtenus au niveau global se présentent de la manière suivante :

Tableau 12 : Revenus générés par les différentes activités économiques hors la production caféière

Activités

Montant d'argent

Chasse

204850 FCFA

Agriculture (manioc)

73350 FCFA

Diamant

2800000FCFA

Elevage

52500 FCFA

PFNL

27650 FCFA

Total

3158350

 

(Source : questionnaire et entretien)

Les revenus présentés ci #177;hauts proviennent de traitement des informations collectées à partir du questionnaire sauf l'argent du diamant , qui est obtenu gr~ce à l'entretien .

Nous constatons que les diverses activités économiques exercées génèrent une quantité d'argent importante dans le village.

Cette somme d'argent associée à celle de l'agriculture nous permet d'atteindre 4010730 FCFA pendant les 67 jours de suivi quotidien des différents ménages durant notre étude de terrain.

EminlipaillIaaiRQ rdes revenus générés par les différentes activités économique

Les revenus générés par les différentes activités servent à se nourrir en payant la nourriture (le sucre, le café, le manioc, l'huile, la viande de brousse, les beignets « ...), en se procurant du savon, du pétrole et des médicaments. Ils permettent de renouveler le capital d'exploitation soit en achetant d'autres matériels et outils pour l'agriculture, la chasse pour en les réparant.

En dehors de ces dépenses de subsistance ; les revenus permettent de payer les bien matériels tels que la radio, le vélo, les meubles de la maison .

Les biens matériels payés permettent à ces villageois de liquider en cas de force majeure tout comme les produits d'élevage.

Le tableau récapitulatif des dépenses des ménages suivis est présenté dans le tableau XII.

Tableau 13: Montant des dépenses des ménages suivis par activité de consommation

Produits

Prix d'achat total (FCFA)

Cartouches et piles

130100

Habillement

40600

Divers

25450

Nourriture

118025

Total

314175

 

(Source : questionnaire et entretien)

Les différentes dépenses effectuées par ces ménages sont relevées dans le tableau XIII.

Tableau 14 : Relevé des dépenses journalières du ménage

Type de dépenses

Libellés

Montant alloué

 

sucre

25-200F

 

café

25-50F

 

sels

25F

Nourriture

cubes

25F

 

huile

50-100F

 

viande de brousse

100-750F

 

gnetum

25F

 

manioc

100-500F

Autres dépenses

savon

50F

 

pétrole

50-100F

Alcool

alcool de traite

50-300F

 

vin de palme/ raphia

50-200F

Chasse

cartouches

500-1000

 

piles pour la chasse

500F

Cigarette/ tabac

Tabac/ cigarettes

50-100F

 

Le montant de ces dépenses est en fonction de la saison, elle est importante en saison pluvieuse du fait que les paysans n'ont pas le temps de produire le manioc séché et cela est soutenu par les activités de chasse qui devienne intenses.

3.2.5 Le système de fonctionnement de l'économie

L'économie du village fonctionne comme celle des villages ou des régions dont les populations sont étroitement dépendantes des ressources forestières caractérisées par une importante activité de chasse renforcée par l'exploitation des PFNL.

3.2.5.1 L e secteur moteur

Les prélèvements en forêts et / ou en savane constituent le secteur moteur de fonctionnement de cette économie et occupe le 1er rang des activités économiques les plus rentables, et les plus pratiquées.

3.2.5.2 L e secteur passif

Quand à l'agriculture, elle joue un rôle de soutien à tous les autres secteurs de l'économie.

Les secteurs de l'économie tels que l'élevage, la prche, le commerce et l'artisanat en sont les branches de cette économie , qui apparaissent essentiellement comme des secteurs passifs .

Relativement à ce système de fonctionnement, on note une grande quantité d'argent qui circule dans le village à travers les produits de chasse (la viande de brousse), les produits agricoles et les PFNL mais seulement une petite quantité d'argent qui est utilisée pour payer la nourriture et les biens mentionnés et le reste d'argent permet de renouveler davantage les activités de chasse.

La figue 9 présente le système de fonctionnement de l'économie du village.

Fonctionnement du

Commerce

Production d'élevage

commerce

Fonctionnement et promotion de l'agriculture

Fertilisation des sols

Agriculture l'économie

Valorisation de la main

Renou

Velement

Finance ment du commerce

Fonctionnement

du commerce

'

Main
d'oeuvre
Paysann
e et
Pygmée

Financement des exploitations

Renouvellement de chasse

Les ressources forestières, Secteur moteur de l'économie

Financement des activités

Soutien de la chasse

Elevage

Valorisation

de la main d'oeuvre

Financement
Des activites

Alimentation de la chasse

a travers les

Production, alimentation des
animaux élevés

Figure 9 : Présentation du système de fonctionnement de l'économie (Source ; Observation directe et entretien

3.3 Budget du ménage

3.3.1 Données socio démographique des ménages

Le recensement démographique réalisé nous a permis de repartir les différents membres des ménages dans le tableau ci #177;dessous.

Tableau 15 : Catégorisation de la population des ménages suivis

Catégorie classe

d'Age

Femmes

Hommes

Total

Adolescents [0-15]

18

11

29

Jeunes [15-35]

9

9

18

Adultes [35-60]

8

6

14

Vieillard 60 ans et +

1

1

2

Total

36

27

63

 

Le dépouillement des résultats du recensement démographique des 15 ménages suivis donne un effectif total de 63 habitants dont 36 femmes et 27 hommes soit un % respectif de 57% des femmes et 43% des hommes.

Pour 14 ménages recensés, nous avons dénombré 62 habitants c'est-à-dire en moyenne 63/15=4, Individus / ménage. Or lors de notre étude, nous avons dénombré 67ménages pour tout le village.

En extrapolant cette moyenne sur l'ensemble des ménages du village, nous avons environ 281 habitants. La répartition de cette population montre une forte proportion des adolescents suivie de celle des jeunes et cette population est dominée par les femmes.

Pour bien examiner la répartition de la dite population ; nous avons établi la pyramide des âges de ces ménages (Figure N°..) où les 63 personnes de notre échantillon sont classées en fonction de leur âge et sexe.

C'est une pyramide à base large qui montre que cette population est jeune constituée majoritairement des adolescents et l'on note également une très faible proportion des populations dont la tranche d'~ge comprise entre [15-30[ (surtout les hommes) due aux déplacements vers les zones diamantifères les plus actives pour y trouver leurs comptes et les centres urbains à la recherche d'emplois d'une part et d'autre part le phénomène de mysticisme qui bloquent les jeunes à s'émanciper.

Figure 10: Pyramides des âges des ménages suivis

Les ménages suivis représentent 22% de l'effectif total des ménages du village

3.3 .2 Caractères de suivi -ménages réalisés

Les différents suivis ménages réalisés auprès des populations présentent les aspects suivants :

3 .3.2.1 Le suivi régulier

C'est le cas où le ménage est suivi depuis le début d'études jusqu'à la fin, relativement à notre étude aucun ménage n'est suivi régulièrement dans le village cela s'explique par des raisons entre autres mentionnées ci ~haut.

3.3.2.2 Le suivi perturbé ou irrégulier

C'est la majorité des cas de suivi rencontrés dans le cadre de notre étude, sur 19 ménages enquêtés, nous avons 14 cas de suivi perturbé.

3 .3.2.3 Le suivi rompu

Le suivi rompu est un suivi qui existe au départ mais à la suite le suivi est interrompu pour les raisons suivantes :

- La maladie (cas d'un seul ménage agriculteur) ;

- La méfiance des ménages vis-à-vis des informations collectées (cas de deux (2) ménages qui sont tous des gros chasseurs) ;

Et enfin le manque d'intér0t pour certains ménages pour les travaux d'enqurtes (cas de deux ménages : 1 ménage chasseur et 1autre à activité confondue). 3 .3.3 Présentation des résultats du budget des différents ménages suivis et son analyse

La structure du budget des ménages suivis est présenté dans le tableau XV. Tableau 16 : Structure du budget du ménage

Recettes

Dépenses

Agriculture

Frais de chasse

Elevage

Frais de cueillette

Chasse

Frais de ramassage

Cueillette

Main d'oeuvre agricole

Ramassage

Nourriture

Alcool de traite

Santé

Petits commerces

Education

Tontine

Tontine

Cadeaux reçus en nature

Dons offerts en nature

Cadeaux reçus en espèce

Dons offerts en espèce

Main d'oeuvre agricole

Dîmes et offrandes

Main d'oeuvre de la cueillette

Main d'oeuvre de la cueillette

Main d'oeuvre de ramassage

Main d'oeuvre de ramassage

Main ménagère

Impôts et taxes

De manière générale chacun de ses postes du budget est relevé dans le budget de chaque ménage suivi durant notre étude.

3.3.3.1 Présentation et discussion des résultats traités

Les différents résultats traités prennent juste en compte la pondération des recettes de café sur l'année, car le café est vendu une seule fois dans l'année.

Les soldes pondérés de budget des ménages suivis sont présentés dans le tableau XVII.

Tableau 17: Soldes pondérés des ménages suivis en FCFA

Ménages

A

B

C

D

E

F

G

H

I

K

M

N

R

S

W

Solde Global

6875

7525

13815

3525

109870

42700

19900

52550

53615

(7675)

250

9875

14150

5700

18650

Part des RF dans le solde global

13950

22175

22815

6575

18750

7325

8050

21325

81640

7700

4625

9175

10725

1500

8400

Solde Monétaire

5425

3100

5900

600

89670

28675

8100

35775

15625

12805

(1325)

1700

(1775)

250

7700

Part des RF dans le solde monétaire

12500

18450

15400

3750

12450

5500

7500

13800

57500

3400

3050

2500

4150

3300

3700

Les résultats présentés dans le tableau XVI proviennent du dépouillement des enquêtes ménages menées du 20 Décembre 20005 au 3 mars 2006; le nombre de jours de suivi n'est pas le même du fait des différents caractères des suivis relevés pendant cette période d'étude.

3.3.4 Analyse des résultats

Les soldes du budget obtenus peuvent être interprétés comme la capacité d'investissement et d'épargne du ménage rural

Les résultats obtenus, permet de faire deux niveaux d'analyse:

3.3.4.1 Analyse monétaire

Le tableau 18 presente la part des ressources forestières dans le solde monetaire des

ménages suivis

Tableau 18 : Part des RF dans le solde monetaire

énages

A

B

C

D

E

F

G

H

I

K

M

N

R

S

W

olde onetaire

5425

3100

5900

600

89670

28675

8100

35775

15625

12805

(1325)

1700

(1775)

250

7700

des RF

100

100

100

100

14

19

93

39

100

27

100

100

100

100

48

Toute fois La figure 11 présentant la part des ressources forestières dans le solde monétaire du budget des ménages suivis nous permet de bien fixer les idées.

Figure 11 : % des RF dans le solde monétaire des ménages suivis

s e ode ds ménaIs suvi

Cette situation montre que 67 % des ménages suivis tirent leurs revenus dans les 20

ressources forestières autres que le bois d'oeuvre mais on note la part non négligeable A B C D E F G H I K M N R S W

des RF dans le reste de ces ménages.

Ce sont des menages dont la survie depend totalement des ressources .

3.3..4.2 Analyse globale

L'analyse globale prend en compte non seulement les revenus monétaires generes mais aussi l' autoconsommation familiale ; cette situation est presentee dans le tableau 18.

Tableau 19 : Part des RF dans le solde global des menages suivis

enages

A

B

C

D

E

F

G

H

I

K

M

N

R

S

W

olde
lobal

6875

7525

13815

3525

109870

42700

19900

52550

53615

(7675)

250

9875

14150

5700

25

des RF

100

100

100

100

17

17

40

41

100

100

100

96

76

26

45

Le tableau 19 montre que 60 % des menages suivis depend des RF non seulement pou leur survie mais ces ressources constituent une source importante de revenus des menages ruraux.

Il est interessant de noter que le reste de 40 % Des menages ne mène pas leur activite economique en marge d'exploitation de ces RF.

3.3.4.3 Récapitulatif des analyses

Les differentes analyses relatives à la contribution des RF dans le budget des menages ruraux sont presentees dans la figure 15.

Figure 12 : synthèse l'analyse de la contribution des RF dans le budget des ménages

Cette analyse montre que la contribution les RF dans les budgets desménages ruraux s'eleve a plus de 60 % en termes de solde monétaire et global. % des

CONCLUSION

La gestion durable des ressources forestières constitue le fondement d'un développement durable du secteur forestier. L'un des principaux enjeux pour les pays africains est de définir cette gestion durable des forêts en fonction des intérêts nationaux et locaux, présents et futurs, et de la valeur de cette ressource. La deuxième gageure est de parvenir à traduire cette notion de gestion durable, au sens large de gestion des rôles environnemental, social et économique des forêts, en des pratiques applicables sur le terrain.

C'est une population jeune dont l'économie est basée sur les prélèvements en forts qui constituent le moteur du fonctionnement de l'économie et les autres secteurs apparaissent essentiellement comme des secteurs passifs ; les activités économiques les plus importantes sont premièrement la chasse et l'exploitation des autres PFNL suivie de l'agriculture.

C'est une économie tributaire du monde extérieur de part les échanges commerciaux et le jeu d'argent

Les revenus générés par les activités économiques permettent d'une part de renouveler surtout la chasse et d'acheter des biens matériels qui serviront d'épargne en cas de force majeure (maladie, grossesse, et malheur

Malgré les contraintes et les insuffisances liées au mode d'exploitation des ressources qui les fournissent et au mode de leur valorisation et de leur commercialisation, les PFNL présentent des intérêts économiques et sociaux certains et continuent à intéresser le marché extérieur.

Les perspectives de développement de la filière « PFNL » sont réelles compte tenu des possibilités de promotion des différentes filières, bien qu'un effort important reste à accomplir pour passer à une véritable intégration de cette composante dans les aménagements et dans le plan de gestion des ressources forestières.

L'implication des collecteurs des RF et des associations dans la mise en oeuvre de ces orientations est déterminante pour garantir la complémentarité entre les secteurs des ressources forestières, qui devraient constituer des facteurs de protection et de valorisation des ressources naturelles.

Les études menées nous a permis de comprendre que la survie des populations est étroitement liée à ces ressources naturelles ( + 70% ), de part la nourriture et le revenu qu'elles fournissent , les produits pharmacopées, les recréations et leur existence à travers le cadre de vie qu'elles offrent à cette population.

La prise en compte de ces données tant au niveau économique et social est indispensable dans la proposition des modes de gestion de la faune commune et la grande faune.

Les ressources forestières offrent une gamme de PFNL très diversifiés, qui sont commercialisés sur le marché local. L'exploitation de ces ressources procure à la population forestière de sources de revenus importante.

L'impact socio-économique de cette filière est cependant tributaire du renforcement de la position des PFNL sur le marché local en garantissant la qualité et la régularité de l'approvisionnement.

Ces exigences ne peuvent ~tre satisfaites que dans le cadre d'une stratégie globale d'aménagement et de gestion rationnelle des ressources forestières, qui intègrent systématiquement l'exploitation et la valorisation des PFNL (inventaire multi - ressources), en prenant en considération l'ensemble des facteurs écologiques et socioéconomiques intervenant dans la filière de production et de commercialisation des PFNL.

La diversité des PFNL et leur importance socio-économique constituent des opportunités réelles pour la création de micro-entreprises locales, spécialisées dans l'exploitation et la valorisation des PFNL.

D'autre part, l'absence d'aménagement limite considérablement l'impact socioéconomique de la des RF en zone forestier.

En Centrafrique, la faible densité de population autorise des utilisations très extensives de l'espace, ce qui a garanti une bonne qualité de l'environnement biologique et le maintien d'un potentiel des ressources forestières important actuellement utilisé pour la production de viande de chasse et qu'il convient de gérer de façon durable et rentable. La protection de la biodiversité , qui est actuellement un souci majeur de l'opinion internationale et des bailleurs de fonds, passe par la reconnaissance des réalités socio-économiques et donc, par l'organisation de l'exploitation.

En contrepartie, il est envisageable de convaincre les populations locales des nécessités de la protection des ressources forestières.

La politique de gestion des ressources forestières doit donc évoluer et ne plus considérer uniquement la chasse sportive. En particulier, il convient d'étudier et de mettre au point des méthodes de gestion de la faune pour la production de viande de chasse, applicables par les populations et tenant compte des impératifs économiques et sociaux. Il faut donc réfléchir à une réforme de la législation, en particulier dans la zone forestière, pour :

- Reconnaître la production des PFNL comme une activité économique à part entière et mettre fin au mythe des utilisations traditionnelles de la ressource qui ne correspond plus aux réalités actuelles;

- Favoriser l'appropriation, dans le droit moderne, de cette ressource par les

populations locales en définissant les terroirs d'exploitation de chaque

collectivité et en mettant fin à l'accès libre qui découle de la législation actuelle;

- Et mettre en place une filière économique officielle, transparente et efficace sur

le plan économique, écologique et de la santé publique.

Si les politiques d'industrialisation forestière se poursuivent dans la région et si ces problèmes ne sont pas traites, les acheteurs de bois continueront à jouer un rôle prépondérant dans l'aggravation de la pauvreté et la dégradation de l'environnement. S'assurer que les for~ts de l'Afrique Centrale sont gérées de façon à éviter leur degradation ou leur destruction et à garantir que les populations locales pourront continuer à en tirer durablement leurs moyens de subsistance doit être le principal objectif de toutes les parties prenantes. Dans ce but, les gouvernements nationaux, assistes par les creanciers multilateraux et bilateraux, doivent mettre en place un cadre reglementaire profondement ameliore et renforce, au sein duquel les compagnies forestières pourront operer. Un tel cadre devra repondre aux problèmes sociaux et aux problèmes relatifs à la politique forestière industrielle et à l'environnement.

Les premiers pas vers une veritable gestion durable des forêts seront faits en s'assurant que toutes les populations locales sont equitablement representees dans les prises des decisions et les developpements politiques.

Un tel changement sera aussi de nature à assurer un developpement socialement juste qui respecte les ecosystèmes forestiers. Ceci impliquera de :

- reconnaître et respecter les droits fonciers coutumiers, y compris dans le cadre des lois nationales ;

- reconnaître le droit pour toutes les communautes locales à une participation significative et equitable dans la definition du type de gestion forestière qu'elles souhaitent, y compris en offrant des solutions de remplacement à la production industrielle de bois ;

- fournir aux communautes locales, dans le respect de leur culture, des occasions d'identifier leurs besoins et d'itre impliquées dans la preparation et la conduite des strategies de developpement et des infrastructures sociales ;

- aider les communautes et les ONG locales à renforcer leur capacite à traiter avec les autres parties prenantes dans la gestion forestière, qui sont plus puissantes qu'elles ;

- s'assurer que tous les membres des communautés, y compris les femmes, les personnes âgees et les enfants, sont impliques dans la gestion et les prises de décision d'une façon qu'ils considèrent comme pertinente.

Il est vrai qu'il serait un peu prématuré de tirer des conclusions en ce qui concerne les niveaux de contributions socio-économiques étant donné que les données n'ont été collectées que pendant environ six semaines et dans une seule localité. Toutefois, on peut, en faisant des projections et en extrapolant, relevés quelques faits caractéristiques de cette étude.

BIBLIOGRAPHIE

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WHITE, L.J.T., 1995. Étude de la végétation, rapport final, Ecofac.

ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de suivi journalier

Chef de ménage : N° : Date : Heure de suivi :

Activités de la journée

la Chasse la Piégeage la Champ laExploitation des PFNL la Temporaire la Pêche la Alcool de traite

la Vente à la boutique laElevage

laVannerie la Diamant /or la Travail salarié la Retour de la chasse la Repos

1 #177; Chasse au fusil (Exercée par .....................)

Durée de la chasse la 1/2 journée la Journée la Une nuit Plusieurs jours

Existence d'un campement oui non

Si oui nombre de 1/2 journée Localisation

Types de viande la Viande fraîche la Viande boucanée

Animaux la Entier la En morceaux

Frais de production

Porteurs Nombre Salaire

 

Munitions

Ampoules

Piles

Nourriture

Chasseurs + porteurs

Lieu d'approvisionnement

 
 
 
 

Acheté

 
 
 
 

Emmené

 
 
 
 

Utilisé

 
 
 
 

Reste

 
 
 
 

Prix unitaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dépense réelle

 
 
 
 

Productions et commercialisation

Espèces chassées

Nombre

Consommation

en nature

Vente en FCFA

 
 

En forêt

Autoconsommation

Dons

Vente aux villageois

Vente

vers l'extérieur

 
 
 
 
 
 
 

Commentaire

Piégeage (Exercé par ...........)

Autour des champs En forêt

Localisation :

Type de pièges utilisé

Nombre de pièges /champs ou/ligne

Nombre de lignes de pièges

Frais de production

Nature des achats effectués Montant des achats effectués

Productions et commercialisation

Espèces capturées

Nombre

Consommation

en nature

Vente en FCFA

 
 

En forêt

Autoconsommation

Dons

Vente aux villageois

Vente

vers l'extérieur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commentaire

3- Cueillette (Exercée................)

PFNL

 
 
 

Localisation

 
 
 

Mode de récolte

 
 
 

Nature des achats

effectués

 
 
 

Montant des achats effectués

 
 
 

Temps de travail

 
 
 

Conservation des

produits

 
 
 

Autoconsommation familiale (quantité)

 
 
 

Dons (quantité)

 
 
 

Vente aux villageois

(quantité)

 
 
 

Vente aux villageois

(FCFA)

 
 
 

Vente vers

(quantité)

l'extérieur

 
 
 

Vente (FCFA)

vers

l'extérieur

 
 
 

Commentaire

4. Travaux agricoles (Exercés par )

Cultures vivrières Cultures de rente

Type de culture

 
 
 

Nom du travailleur

 
 
 

Mode de récolte

 
 
 

Nature des achats

effectués

 
 
 

Montant des achats

effectués

 
 
 

Temps de travail

 
 
 

Coat de la main d'oeuvre non familial

 
 
 

Conservation des produits

 
 
 

Autoconsommation familiale (quantité)

 
 
 

Dons (quantité)

 
 
 

Vente aux villageois

(quantité é)

 
 
 

Vente vers l'extérieur

(quantité)

 
 
 

Vente vers l'extérieur

(FCFA)

 
 
 

5 #177; Elevage

Espèces élevées

Poulets

Caprins

Autres à preciser

Nom du travailleur

 
 
 

Nature des achats

effectués

 
 
 

Montant des achats

effectués

 
 
 

Temps de travail

 
 
 

Total des animaux

vendus

 
 
 

Autoconsommation familiale (quantité)

 
 
 

Dons (quantité)

 
 
 

Vente aux villageois

(quantité é)

 
 
 

9 Hn\H 171 1H3 171 eli\MHKr171 (quantité)

 
 
 

9 Hn\H 171 1H3 171 eHi\ériHKr171 (FCFA)

 
 
 

6 #177; 3r FKI- 14 [ I-JFp SOr .........L.)

Techniques de pêche :

Espèces pêchées

 
 
 

Localisation

 
 
 

Mode de pêche

 
 
 

Nature des achats

effectués

 
 
 

Montant des achats

effectués

 
 
 

Temps de travail

 
 
 

Conservation des produits

 
 
 

Autoconsommation familiale (quantité)

 
 
 

Dons (quantité)

 
 
 

Vente aux villageois

(quantité é)

 
 
 

9 I-CII- 1I-LW el[ IpriI-ur

(quantité)

 
 
 

9 I-CII- 1I-LW eI-[ IpriI-Kr

(FCFA)

 
 
 

7 #177; Alcool de traite (Fait par ..................

Localisation

 

Mode de production

 

Nature des achats effectués

 

Montant des achats effectués

 

Temps de travail

 

Conservation des produits

 

Autoconsommation familiale

(quantité)

 

Dons (quantité)

 

Vente aux villageois

(quantité é)

 

Vente vers l'extérieur

(quantité)

 

Vente vers l'extérieur (FCFA)

 

8 #177; Exploitation de diamant et or (Exercée par ................)

Localisation

 
 

Mode de production

 
 

Nature des achats effectués

 
 

Montant des achats effectués

 
 

Temps de travail

 
 

Conservation des produits

 
 

Autoconsommation familiale

(quantité)

 
 

Dons (quantité)

 
 

Vente aux villageois

(quantité é)

 
 

Vente vers l'extérieur

(quantité)

 
 

Vente vers l'extérieur (FCFA)

 
 

Commentaires ( activités)

9-Vannerie

Mode de production

 

Nature des achats effectués

 

Montant des achats effectués

 

Temps de travail

 

Longueur des rotins récoltés

 

Autoconsommation familiale

(quantité)

 

Dons (quantité)

 

Vente aux villageois

(quantité é)

 

Vente vers l'extérieur

(quantité)

 

Vente vers l'extérieur (FCFA)

 

Commentaire

10 #177; Exploitation de vin de palme et de raphia

Activités effectuées

Vin de palme

Vin de raphia

Localisation

 
 

Mode de production

 
 

Nature des achats effectués

 
 

Montant des achats

effectués

 
 

Temps de travail

 
 

Production journalière

 
 

Autoconsommation familiale

(quantité)

 
 

Dons (quantité)

 
 

Vente aux villageois

(quantité é)

 
 

Vente vers l'extérieur

 
 

(quantité)

Vente vers l'extérieur (FCFA

Commentaire
11- Travail salarié

Employeur (entreprise ou ménage) .................................. Temps de travail Activités effectuées

Lieu d'activité ggggg«....................... Salaire journalier ...............ggg«

12 #177; Autres recettes (dont commerce)

13- Autres dépenses à préciser (dont santé, habillement, éducation,....)

Tableau récapitulatif des recettes et dépenses du ménage (en FCFA)

Sorties

 

Entrées

Frais de production

 

Chasse au fusil

 
 

Frais de production

piégeage

 

Piégeage

 
 

Frais cueillette

 

Cueillette

 
 

Autres frais de

production

 

Agriculture

 
 

Nourriture achetée

 

Elevage

 
 

Santé

 

Pêche

 
 

Education

 

Alcool de traite

 
 

Habillement

 

Exploitation diamant et or

de

 

Alcool

 

Vannerie

 
 

Tontine

 

Vin de palme

 
 

Main d'oeuvre

 

Vin de raphia

 
 

Amendes

 

Emploi salarié

 
 

Dote

 

Cadeaux reçus

 
 

Dons

 

Commerce

 
 

Cigarettes

 

Autres entrées

préciser

à

 

Impôts

 
 
 
 

Total

 
 
 
 

Annexe 2 : Fiche de mouvement démographique

Enquêteur : Village : Date : Heure :

Ménage :

 

Année 2006

Année 2005

Année 2004

Année 2003

Année 2002

Effectif au

début d'enqu~te

 
 
 
 
 

Naissance

 
 
 
 
 

Mortalité -Causes -Nombre de décès

 
 
 
 
 

Variation
naturelle

 
 
 
 
 

Migration

 
 
 
 
 

Emigration

 
 
 
 
 

Variation migratoire

 
 
 
 
 

Variation globale

 
 
 
 
 

Effectif en

fin

d'enqu~te

 
 
 
 
 

Observation

Annexe 3 : Fiche d'inventaire de matériels et outils

Enquêteur : Village : Date : Heure :

Ménage :

Types d'activités

Matériels et

outils

Nombre

Etat

Agriculture

Machette

 
 

Houe

 
 

Fossille

 
 

Hache

 
 

Scie à

recepage

 
 

Lime

 
 

Autres à

préciser

 
 

Elevage

Matériaux de construction de poulailler
à lister

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Alcool de traite

Fut

 
 
 

Cuvette

 
 
 

Tuyau

 
 
 

Autres préciser

à

 
 

Chasse

Câbles

 
 
 

Fil de roselle

 
 
 

Fusil

 
 
 

Torche

 
 
 

Autres préciser

à

 
 

Diamant et or

Pelle

 
 
 

Gic

 
 
 

Sonde

 
 
 

Bara mine

 
 
 

Autres préciser

à

 
 

Exploitation des PFNL

Sacs

 
 
 

Couteaux

 
 
 

Cuvettes

 
 
 

Autres préciser

à

 
 

Observation

Annexe 4 ) IFKH1311C1RlPDARC JoColD3

Suivi des différentes productions, commercialisations et consommations du ménage Fiche d'informations

Enquêteur : Date d'enqurte Heure

Identification de la famille N° :

Chef de ménage :

Niveau de scolarisation ? Nul ? Iaire ? II aire ?Universitaire

Nombre total d'enfants : Dont enfants à charge :

Autres personnes vivant sous le toit familial : Nombre d'actifs opérationnels :

Activité principale : Activité secondaire

Activités économiques 1 #177; Chasse au fusil

Activité Principal Secondaire à la demande

Fusil Artisanal Manufacturé

Propriétaire Prix d'achat ........... Durée d'utilisation........... « «

Locataire Valeur................ Lieu d'achat des cartouches.........«««
Lampe torche

? Propriétaire Prix d'achat. Durée

? Location valeur Nom du propriétaire

2 #177; Piégeage

Activité ? Principale ? secondaire ? à la demande

Types de pièges utilisés Localisation du piégeage

Prix d'achat

Valeur actuelle mensuelle

Durée

Valeur

Matériels utilisés

Personnes concernées par la vente des produits de chasse ? Villageois ? Commerçants ? Autres à préciser :

3 #177; Agriculture

Types de cultures ? Cultures vivrières ? Cultures industrielles

Nombre de champs : ......................... Surface ................... Localisation ................................ Direction ......................

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

4- Elevage

Animaux domestiques

Nombre

Espèce

Prix par espèce

 
 
 
 

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Personnes concernées par la vente des produits agricoles ? Villageois ? Commerçants ? Autres à préciser :

5 #177; Cueillette

Types de

produits

 
 
 
 

Localisation
des récoltes

 
 
 
 

Période des

récoltes

 
 
 
 

Techniques de récolte

 
 
 
 

Prix d'achat

 
 
 
 

Durée

 
 
 
 

Valeur

 
 
 
 

Valeur actuelle

 
 
 
 

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

8- Boutique

Produits

Prix d'achat

Quantité

Etat du stock

Sucre

 
 
 

Savon

 
 
 

Café

 
 
 

Médicaments

 
 
 

Autres à préciser

 
 
 

9 #177; Exploitation du diamant et or

Description de l'activité : Nom du commanditaire :

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

11- Vannerie

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

12 #177; ? Vin de palme ? Vin de raphia

Nombre de pieds : Durée de la récolte :

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

13 #177; Autres activités Nature de l'activité

Matériels utilisés

Prix d'achat

Durée

Valeur

Valeur actuelle mensuelle

Annexe 5 : Exemple de résultats brutes du budget d'un ménage suivi

 

Récapitulatif des dons et cadeaux reçus

 
 
 
 

Libellés

Dons

 

Cadeau

 

Total

 

Valeur

%

Valeur

%

 

Argent liquide

75

27

 
 

-75

Alcool de traite

200

73

 
 

-200

Total

275

100

 
 

-275

Récapitulatif du budget

 
 

Ménage A

 

Nombre de jours de suivi:

33

 

Activités de production

Recettes

Dépenses

Autoconsommation.

Revenus monétaires

Revenus Globaux.

Agriculture

0

0

0

0

0

Café

0

0

0

0

0

Elevage

0

0

0

0

0

Alcool de traite

0

0

0

0

0

Activités agricoles

0

0

0

0

0

Chasse

25500

13000

1200

12500

13700

PFNL

 
 

250

 

250

Pêche

0

0

0

0

0

Activités rurales

25500

13000

1450

12500

13950

Petits commerces

0

0

0

0

0

Loyer

0

0

0

0

0

Travail salarié

375

 
 

375

375

Activités de consommation

 
 
 
 
 

Education

0

0

0

0

0

Santé

0

0

0

0

0

Nourriture

 

2800

 

-2800

-2800

Habillement

 

300

 

-300

-300

Dons et cadeaux en espèce

100

75

 

25

25

Dons et cadeaux en nature

 

0

0

0

0

Divers

 

4375

 

-4375

-4375

Total

25975

20550

1450

5425

6875






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera