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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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5. 2 Propositions d'aménagement

L'état des lieux de la transhumance que nous avons effectué dans la zone périphérique du parc du W du Niger, nous a permis d'identifier les contraintes et les atouts existants sur les terroirs d'attache des éleveurs et les raisons qui les poussent à transhumer dans le parc du W. Le but de cette étude est d'inverser cette tendance de la transhumance dans le parc et d'encourager celle dans la zone périphérique. Pour atteindre cet objectif, il faut aménager les zones de départ, les zones d'accueil officielles, les axes de la transhumance et les aires de pâturages qui les jalonnent. Cet aménagement doit passer par la création des

mares artificielles et le surcreusement de celles déjà existantes, la création des puits pastoraux, la récupération des sols au niveau des aires de pâturage et les baliser, la multiplication des parcs de vaccination et l'amélioration des Services de surveillance du Parc. Ces opérations permettront de fixer un grand nombre des éleveurs et leurs troupeaux durant toute l'année soit de retarder au maximum leur départ, ce qui diminuerait l'importance des flux dans le temps.

Pour faire face à la pression agricole et le surpâturage, il faut mettre en place des comités de gestion des terroirs dans lesquels figureront les agriculteurs, les éleveurs et les chefs coutumiers. Ces comités villageois viendront renforcer la COFO et la COFOB déjà présentes dans les villages et les chefs lieu de canton.

5.2.1 Au niveau des zones d'attache

5.2.1.1 Création des points d'eau d'abreuvement

Il s'agit à ce niveau de créer des points d'eau d'abreuvement. Ce travail doit passer par les forages, des puits pastoraux et le surcreusement et la cimentation des mares afin de les rendre permanentes dans les zones d'attache. En effet, le problème d'eau constitue l'un des problèmes qui poussent les éleveurs à partir en transhumance en saison sèche. Car à cette période, les besoins en eau s'agrandissent avec la chaleur persistante qui s'abat sur tous les organismes vivant y compris les animaux.

A l'exception de la zone proche du fleuve Niger, toutes les zones sont confrontées à un manque de point d'eau d'abreuvement. Certes, les mares existent mais elles sont dans leur majorité sémi-permanentes, la plupart s'assèchent en fin janvier. Pour l'abreuvement, les bergers se contentent d'utiliser les puits traditionnels et les puisards malgré leur disponibilité en eau généralement limitée. Au niveau de toutes ces zones, il faut donc surcreuser et cimenter les fonds des mares pour limiter la perte d'eau par infiltration. Cet aménagement ne sera pas fait sur toutes les mares mais plutôt les grandes mares stratégiques. Dans la zone de Tamou, les mares de l'aire de pâturage de Pemboi sont assez significatives car c'est un lieu de transit des transhumants en direction du parc. En plus, les mares situées sur le plateau entre Diamangou et Bontholaré

sont aussi à aménager. Dans la zone de Guéladio, c'est surtout les mares du plateau de Tchantchergou qui sont concernées par cette opération et si possible forer des puits pastoraux. Il s'agit des mares suivantes : Djeloga, Gouwa, Ranéo, Kindé et Killilya. Dans l'aire de pâturage de Aïnoma située entre les cantons de Gueladio et de Tamou, les mares devront être aménagées et la doter aussi des puits pastoraux. Dans la zone de Torodi, il faut prévoir un surcreusement des mares et surtout la création des forages (on remarque l'affleurement de la roche du socle) dans les aires de pâturages situées dans la partie Sud-Ouest du poste administratif car les ressources fourragères sont de très bonne qualité et que la plupart des transhumants de la région y passent plus de deux mois avant de continuer vers les zones plus au sud (Burkina). Le plateau situé entre Panoma et Gassira doit être doté des mares aménagées et surtout des puits pastoraux puisque la localité souffre énormément du manque de points d'abreuvement. Dans cette zone de Torodi, le PDLT a donné un bel exemple, apprécié par les éleveurs qui à consister en la création d'une mare artificielle à Magou.

Dans la zone du fleuve, il existe certes des puits pastoraux mais elles ne sont pas fonctionnelles. La seule référence pour les transhumants (surtout de Say et Kollo) en direction de Boumba est le puits pastoral dénommé Poundou Ciminti créé en 1956 au niveau du village de Tondi Bangou. Ces puits subissent une énorme pression en saison sèche lors du départ en transhumance. Il faudrait dans cette zone, rendre ces puits pastoraux fonctionnels et penser aussi à l'aménagement des mares des aires de pâturages suivantes : Bagna Bangou, Mala, Tondi Bangou, Sambéra et la brousse de Bara.

Après la création et l'aménagement des points d'eau, un comité de gestion composé des villageois doit être mis en place qui s'attellera à garantir un accès permanent aux animaux tout en empêchant l'installation des champs pièges.

Photo 3: Un bel exemple d'aménagement : la mare artificielle créée par par
le PDLT entre Magou et Eda (Torodi)

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry