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Approvisionnement et gestion des ressources en eau dans la commune de Pobè

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par Olivier AZONNAKPO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maà®trise en géographie physique 2005
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

................................

FACULTE DES LETTRES , ARTS ET SCIENCES HUMAINES

....................................

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

MEMOIRE DE MAITRISE

Option : GEOGRAPHIE PHYSIQUE

THEME

APPROVISIONNEMENT ET GESTION DES

RESSOURCES EN EAU DANS LA COMMUNE DE POBE

Présenté et soutenu par : Sous la direction de :

Olivier V. AZONNAKPO Professeur Titulaire Michel BOKO

ANNEE ACADEMIQUE 2004 - 2005

SOMMAIRE

 

Pages

SOMMAIRE .............................................................................

2

DEDICACE ..............................................................................

3

AVANT-PROPOS .....................................................................

4

SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................

6

INTRODUCTION GENERALE...................................................

7

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CARACTERES GENERAUX DU CADRE D'ETUDE ...

9

1.1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, METHODOLOGIE DE RECHERCHE .....

9

1.1.1 PROBLEMATIQUE ..............................................................

9

1.1.2 HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE RECHERCHE.....................

10

1.1.3 DEMARCHE METHODOLOGIQUE .......................................

13

1.2 CARACTERES GENERAUX DU CADRE D'ETUDE..............................

17

1.2.1 MILIEU PHYSIQUE ..........................................................

17

1.2.2 MILIEU HUMAIN .............................................................

27

CHAPITRE 2 : LES POTENTIALITES FONCTIONNELLES ET EVALUATION DES RESSOURCES HYDRIQUES ............................

32

2.1 LES POTENTIALITES ..........................................................

32

2.2 MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU ...........................

43

2.3 GESTION DES RESSOURCES EN EAU ....................................

56

CHAPITRE 3 PROBLEMES, QUALITE DE L'EAU, SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS ...................................................................

61

3.1 LES CONTRAINTES DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU ...............

61

3.2 QUALITE DE L'EAU .............................................................

64

3.3 FACTEURS DE POLLUTION DES EAUX ....................................

65

3.4 QUALITE DE L'EAU SUIVANT LE CIRCUIT D'APPROVISIONNEMENT

67

3.5 LES METHODES DE TRAITEMENT DE L'EAU ...........................

68

3.6 MALADIES LIEES A L'EAU ...................................................

72

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS .................................

75

CONCLUSION GENERALE .....................................................

79

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................

85

ANNEXES ............................................................................

89

TABLE DES MATIERES ............................................................

 

A

-- Mon feu père Dawé G. AZONNAKPO en reconnaissance à tes inlassables efforts consentis durant toutes ces années pour m'assurer une éducation de qualité.

-- Ma mère Agbalè KANFON pour son amour, sa tendresse et ses conseils qui nous ont permis d'affronter les difficultés de la vie. Tu n'as pas cessé de nous soutenir par tes prières. Que l'Eternel des armées te comble de sa bénédiction !

AVANT-PROPOS

L'eau est source de vie ! Les hommes, les animaux et les plantes en ont besoin pour leur développement, leur survie. Nul n'ignore encore l'importance capitale que revêtent les ressources en eau dans la vie des êtres vivants. Pour tout dire : l'eau c'est la vie !

C'est conscient de ce fait que la communauté scientifique s'est très tôt penchée sur la question de l'eau.

Le présent mémoire est une contribution à l'étude des contraintes liées à l'approvisionnement et la gestion des ressources en eau dans la Commune de Pobè.

Nombreux étaient les difficultés et les obstacles rencontrés, et comme la vie ne peut se gagner qu'à la sueur du front, nous remercions les uns et les autres pour les conseils et assistances qui nous ont conduit à l'élaboration de ce document.

Et "Nul ne peut se vanter de se passer des hommes" disait Sully Prud'homme.

C'est conscient de cela qu'au terme de ce travail nous tenons à remercier:

* Notre maître de mémoire, Monsieur le Professeur Michel BOKO, de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) à l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) qui, en dépit de ses multiples occupations, a pu diriger ce travail ; nous lui manifestons notre profonde gratitude pour sa disponibilité, ses conseils et son assistance qui ne nous ont jamais manqué ; que Dieu vous bénisse et vous comble de ses biens faits.

* Tous les enseignants du Département de Géographie et Aménagement du Territoire en particulier et de la FLASH/UAC en général ; nous vous présentons toute notre gratitude pour vos conseils et votre assistance.

* Le Président et les membres de jury, Honorables et Eminents juges, nous sommes très sensible à la disponibilité dont vous avez fait preuve en acceptant d'apprécier ce mémoire, soyez rassurés que vos remarques et observations seront prises en compte pour parfaire ce document.

* Monsieur Euloge AGBOSSOU, Vice-Doyen de la FSA/UAC, Ingénieur Docteur en Sciences de l'eau pour votre soutien moral et matériel, recevez ici l'expression de ma profonde gratitude.

* Monsieur Bernard AHAMIDE, Ingénieur Docteur, enseignant à la FSA-UAC votre soutien moral et matériel, recevez ici l'expression de ma profonde gratitude.

* Messieurs : Euloge OGOUWALE et Henri TOTIN, assistants de recherche à la FLASH/UAC.

* Monsieur : Gervais KPOTOUNOU et sa fiancée Pélagie SINTONDJI, pour m'avoir aidé dans la correction du document.

* Tous les camarades: promotion 2000-2005,

En souvenir des inoubliables moments passés ensemble, recevez notre profonde sympathie.

* Tous les amis pour votre indéfectible amitié.

ACRONYMES ET SIGLES

AMCB : Atlas Monographique des Communes du Bénin

BADI : Bureau des Archives de la Documentation et de l'Information

CARDER : Centre d'Action Régional pour le Développement Rural

CCF : Centre Culturel Français

CeRPA : Centre Régional de Promotion Agricole.

DGAT: Département de Géographie et Aménagement du Territoire

DGH : Direction Générale de l'Hydraulique

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

LECREDE: Laboratoire d'Etude des Climats, des Ressources en Eau et de la Dynamique des Ecosystèmes.

MMEH : Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

RGPH3 : Recensement Général de la Population et de l'Habitat N°3.

SCB: Société des Ciments du Bénin

SHB : Service d'Hydraulique du Bénin

SH-P : Service de l'Hydraulique du Plateau

SRPH : Station de Recherche sur le Palmier à Huile

UNB: Université Nationale du Bénin

UAC: Université d'Abomey-Calavi

INTRODUCTION GENERALE

La satisfaction des besoins en eau est fonction de la disponibilité de la ressource et surtout de sa qualité, des activités humaines, du niveau de développement économique, de la démographie et du taux d'urbanisation.

«  La mise en valeur efficace des ressources en eau est reconnue comme une composante clé d'un `' développement durable sur le plan environnemental `'  Une mauvaise gestion de la ressource peut devenir un frein au développement socio-économique » ( Commission Européenne, 1999 )

La question de l'eau a déjà fait l'objet de plusieurs rencontres internationales au nombre desquelles on peut citer: la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement tenue à Rio de Janéiro au Brésil en juin 1992, le Programme d'Action sur le Développement Durable pour le XXI ème siècle appelé AGENDA 21 (AGENDA 21 National, 1997), le Sommet Mondial sur le Développement Durable et le 3ème Forum Mondial de l'Eau, tenus respectivement à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Kyoto au Japon en 2002.

L'approvisionnement et la gestion des ressources en eau sont d'une importance capitale pour le bien-être social, économique et politique. La question de l'eau devient de plus en plus la préoccupation majeure de la communauté scientifique internationale.

Au plan national, plusieurs assises sont organisées et des lois ont été élaborées au nombre desquelles on a:

- Vision eau 2025 << eau pour tous et pour tout >> en 2000 ( Rapport bilan DGH, 2000).

- La Loi n°87-016 du 21 Septembre 1987 portant code de l'eau .

Les ressources en eau semblent inépuisables , mais une analyse profonde montre qu'une véritable réflexion doit être menée sur la mobilisation et la gestion de l'eau.

En effet, les pressions exercées sur les ressources en eau par les demandes d'une population sans cesse croissante avec des modèles de consommation changeante d'une part, et la pollution et le manque de contrôle de l'environnement d'autre part, ont fait de l'eau un centre d'intérêts majeur à l'ordre du jour national.

La question de l'eau est si préoccupante que l'Etat béninois a développé un programme national de gestion intégrée des ressources en eau, qui couvre une période de 25 ans.

Malgré tous les efforts consentis, la gestion des ressources en eau continue de poser problème dans certaines localités du Bénin. C'est dans le but d'apporter une modeste contribution que le sujet intitulé: Approvisionnement et Gestion des ressources en eau dans la Commune de Pobè est choisi.

En effet, il y a des décennies que des programmes d'approvisionnement en eau sont en exécution, et jusqu'à présent ces ouvrages restent inégalement répartis sur le territoire.

Aussi, malgré les réalisations des ouvrages hydrauliques dans certaines localités de Pobè, les populations sont-elles soumises à des plusieurs difficultés liées à l'accès à l'eau potable. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi ce milieu pour notre étude afin de comprendre les causes de cet état de chose.

Cette étude permettra de mieux apprécier les ressources en eau disponibles, d'étudier les contraintes environnementales et socio-anthropologiques qui conditionnent la disponibilité de l'eau ( climat, substratum géologique, pratiques culturelles relatives à l'eau.....) ; les contraintes en matière d'approvisionnement ; les formes de gestion, leurs limites afin de proposer une stratégie rationnelle de gestion durable de l'eau dans la commune de Pobè.

Après avoir parlé de la question, nous aborderons les caractères généraux faisant l'état des lieux du problème, ensuite nous parlerons des contraintes liées aux mutations et enfin nous aborderons les approches de solutions et suggestions.

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE

DE RECHERCHE ET CARACTERES GENERAUX DU

CADRE D'ETUDE

Il s'agira de définir la problématique et les objectifs du sujet. Ensuite la démarche méthodologique adoptée et une brève présentation du cadre d'étude.

1.1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE

DE RECHERCHE

1.1.1 PROBLEMATIQUE

Le Bénin, à l'instar des autres pays du monde, est confronté à de sérieux problèmes de mobilisation et de gestion des ressources en eau ( Rapport bilan DGH, 2000).

Depuis les années 1970, tous les auteurs qui ont fait des recherches dans ce domaine, ont prouvé l'amenuisement des ressources en eau dû aux aléas climatiques ( sécheresse prolongée, variabilité pluviométrique ...)

(AMOUSSOU, 2000 ; TOTIN, 2003) et surtout en Afrique subsaharienne (HOUGHTON,1990 ; PARRY,1990).

Les ressources en eau superficielles et souterraines ont été évaluées respectivement à dix (10) milliards et vingt (20) milliards de mètres cubes (AGENDA 21 National, 1997)

Ces chiffres pourraient donner de l'espoir, mais le problème d'approvisionnement et de gestion des ressources en eau continue de se poser.

L'Etat béninois a initié un programme national d'approvisionnement en eau avec l'aide des partenaires au développement qui financent la réalisation des infrastructures hydrauliques parmi lesquelles les forages équipés de pompe à motricité humaine (FPM), les puits modernes (PM), les postes d'eau autonomes (PEA), les sources d'eau aménagées (SA), des adductions d'eau villageoises (AEV), des barrages, etc.

A Pobè, le problème d'approvisionnement et de gestion continue de se poser du fait de la rareté des ouvrages hydrauliques : environ 68 points d'eau fonctionnels en zones rurales pour une population de 49 944 habitants soit un taux de desserte rurale de 34 % (Rapport d'activités annuel du Service de l'Hydraulique du Plateau, 2004).

Ces ouvrages sont abandonnés, mal entretenus ou laissés en panne alors qu'ils sont mis en place pour la plupart avec la participation financière des bénéficiaires. Et pourtant, il a été accepté de tous depuis fort longtemps que la participation des bénéficiaires a une importance capitale dans la réussite de tout projet de développement (FAKOREDE, 2002)

La réflexion sur les problèmes de l'approvisionnement et de la gestion des ressources en eau conduit à certaines interrogations :

- Quelle est la disponibilité en eau dans la commune de Pobè ?

- Quelles sont les contraintes liées à l'approvisionnement et à la gestion des ressources en eau ?

- Quelle doit être la stratégie à mettre en oeuvre pour la gestion des ouvrages hydrauliques ?

- Quel impact la qualité de l'eau a sur le développement de la Commune?

Les réponses à ces différentes interrogations conduisent à formuler certaines hypothèses de recherche.

1.1.2 HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE RECHERCHE

1.1.2.1 HYPOTHESES DE RECHERCHE

Des études et des savoirs endogènes sont nécessaires pour l'élaboration d'un plan d'approvisionnement et de gestion durable des ressources en eau dans la commune de Pobè.

Les hypothèses suivantes peuvent être émises :

- L'approvisionnement en eau demeure un problème dans la Commune de Pobè ;

- Les limites et les contraintes perturbent l'approvisionnement et la gestion des ressources en eau dans la Commune de Pobè ;.

- Les fluctuations pluviométriques mettent en évidence une baisse des ressources en eau dans la Commune de Pobè ;

- La variation des ressources en eau entraîne des modifications dans les systèmes écologiques, socio-économiques, les comportements anthropiques et sur la qualité de l'eau ;

- Les méthodes de gestion actuelles sont peu efficaces et nécessitent certaines améliorations.

De ces hypothèses découlent des objectifs de recherche.

1.1.2.2 OBJECTIFS DE RECHERCHE

L'objectif principal de cette recherche est d'étudier les contraintes d'approvisionnement et de gestion des ressources en eau dans la commune de Pobè.

Il s'agira de :

- Identifier les ressources en eau disponibles dans la commune ;

- Etudier les contraintes sur l'approvisionnement et de la gestion de l'eau;

- Analyser les contraintes environnementales, socio-anthropologiques et économiques sur la qualité des eaux consommées ;

- Proposer des mesures de gestion intégrée des ressources en eau pour ladite commune.

Pour atteindre ces objectifs nous proposons d'adopter une approche conceptuelle.

Facteurs politiques

+ Lois inappliquées

+ Déficit d'information

+ rôles des acteurs

+ Fuite de responsabilité

+ Défaut de centres de décisions adéquats

+ Système de suivi

Facteurs naturels

+ Topographie

+ Hydrogéologie

+ Climat

+ Géologie

Facteurs humains

+ Techniques de gestion

+ Techniques de captage

+ Comportements

+ Rejets d'ordures ménagères et excrétas

+ Techniques de production agricole

Facteurs économiques

Difficultés de gestion

+ Pollution

+ Approvisionnement difficile

+ Défaut d'entretien / abandon

+ Utilisation irrationnelle

+ Défaut de suivi contrôle

Insuffisance de l'eau pour la population

Crise économiques

+ Amenuisement des revenus

Crise sociale

+ pauvreté

+ exode rural

+ parasitisme

Conséquence sur la santé

+ Maladies

+ morbidité

+ mortalité

Schéma 1 : Approche conceptuelle pour la gestion des ressources en eau

La gestion des ressources en eau est liée à certains facteurs que sont : les facteurs humains, naturels, politiques, économiques.

Les facteurs naturels que sont la topographie, le climat et la géologie sont déterminants. La structure géologique et hydrogéologique du milieu est beaucoup importante dans l'approvisionnement en eau.

Les facteurs humains tels les comportements, les techniques de production sont préjudiciables à l'assainissement et la pérennisation des points d'eau.

Concernant les facteurs politiques et économiques, beaucoup de lois prises sont restées inappliquées. Le système de suivi et planification est mal défini et on note une fuite de responsabilité des acteurs.

Tous facteurs réunis entraînent de sérieuses difficultés de gestion, cause de manque d'eau pour la population qui se livrent à la consommation des eaux souillées, source de maladie occasionnant ainsi un amenuisement des économies.

1.1.3 DEMARCHE METHODOLOGIQUE

L'étude de l'approvisionnement et de la gestion de l'eau nécessite une démarche scientifique pour atteindre les objectifs fixés sans difficulté. C'est que ce travail s'inspire des méthodes de recherche en climatologie et en hydrologie continentale d'une part et en hydraulique d'autre part.

1.1.3.1 COLLECTE DES DONNEES

1.1.3.1.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Elle concerne la lecture et l'étude de certains ouvrages, rapports, revues et recherches sur Internet (sites Web ) abordant le thème et/ou le cadre d'étude. Les centres de documentation visités pour recueillir les types d'informations nécessaires à la réalisation de ce mémoire sont entre autres : les centres de documentation de la FLASH, DGH, MMEH, PNUD ; les bibliothèques de la FSA, du CCF ; le Bureau de la Documentation et de l'Information de la Mairie de Pobè.

Dans ce cadre certains documents essentiels sont consultés :

- Carte hydrogéologique du bassin sédimentaire côtier du Bénin 1985, échelle 1/200 000.

- Contribution à l'étude du bassin sédimentaire côtier du Dahomey et du Togo, Paris 1962.

- Les données statistiques : climatiques et démographiques fournies respectivement par les services de l'ASECNA, CRA PP et de l'INSAE.

- Nous nous sommes appuyés sur l'exploitation des cartes, diverses statistiques, des documents connexes (Service de l'Hydraulique du Plateau, Agence SONEB à Pobè, Mairie) et des cours reçus, pour l'analyse et l'établissement de certains tableaux.

1.1.3.1.2 TRAVAUX DE TERRAIN

Ils concernent essentiellement les travaux d'enquête qui se sont déroulés en plusieurs phases. L'enquête s'adresse à toute la population de Pobè.

Une phase préliminaire a permis d'identifier les personnes ressources pouvant fournir des informations fiables sur les systèmes d'approvisionnement et de gestion des ressources en eau.

L'échantillon est constitué suivant un choix raisonné. Les personnes ressources (Chefs de quartiers, de villages, d'arrondissements ; le maire de la commune ; les notables et sages ; chefs traditionnels et agents de développement intervenant dans le secteur) ont été prises en compte, en raison de leurs connaissances endogènes de la gestion de l'eau.

Deuxième choix concerne les ménages et les individus. A ce niveau, nous avons effectué un choix aléatoire qui n'est pas cependant inférieur à vingt (20) personnes par village enquêté.

L'enquête sur le terrain a permis de vérifier, de compléter, d'enrichir et d'affiner les informations recueillies pendant la phase de recherche documentaire. Elle a mis l'accent sur :

Ø les potentialités naturelles du milieu d'étude ;

Ø les contraintes physiques et sociales à l'approvisionnement et à la gestion des ressources en eau ;

Ø les systèmes d'approvisionnement et de gestion des ressources en eau ;

Ø l'influence des techniques d'approvisionnement et de gestion des ressources en eau sur la qualité de l'eau ;

Ø les centres de décision ;

Ø les modes d'accès aux ressources en eau et le traitement des eaux ;

A cet effet, plusieurs techniques et outils seront utilisés à savoir :

- Le guide d'entretien portant sur les données géographiques, historiques, socio-démographiques, les événements marquants en matière de l'approvisionnement et de gestion de l'eau et leurs impacts sur les activités humaines.

- Un questionnaire d'enquête nous a permis d'analyser les facteurs climatiques, hydrologiques, hydrogéologiques, anthropiques et les stratégies de gestion.

Les enquêtes par entrevue (interroger oralement les personnes rencontrées avec la même formulation de question) et les enquêtes par participation (autour des points d'eau, nous engageons des discussions orientées).

1.1.3.2 ANALYSE DES DONNEES

1.1.3.2.1 METHODES

L'étude de l'approvisionnement et de la gestion des ressources en eau s'appuie essentiellement sur une approche systémique intégrant les informations quantitatives et qualitatives recueillies lors des investigations.

L'approche méthodologique à utiliser s'inspire du modèle FPEIR qui se définit Forces-Pression-Etat-Impact-Réponses.

L'adoption de ce modèle facilite la connaissance des causes, des effets et de l'utilisation de solution pour une gestion efficace.

1.1.3.2.2 METHODES DE TRAITEMENT DES INFORMATIONS 

Pour atteindre les objectifs fixés, il est indispensable d'adopter une méthode descriptive et analytique.

Les fiches et questionnaires sont dépouillés et ont permis d'évaluer les points d'eau, de dégager les différentes tendances à travers les statistiques et les graphiques et de formuler des recommandations pour une gestion rationnelle.

Les logiciels Atlas Gis, Mapinfo et Access nous permettent de réaliser les différentes cartes.

Forces

Potentialité de la commune en ressource en eau :

( précipitations, eaux superficielles et souterraines )

Facteurs de pression :

( climat, la structure géomorphologique, action de l'homme et la pauvreté )

Pression

Manifestations de la pression :

( variabilité climatique, défaut d'infiltration, écoulement, mauvaise gestion )

Etat

Evolution de l'approvisionnement et de la gestion des ressources en eau dans la commune :

( Difficultés de l'approvisionnement et gestion irrationnelle )

Risque de sous-développement de la commune

( Amenuisement des ressources en eau, problèmes sanitaires et socio-économiques )

Impact

Mesures de gestion efficiente des ressources en

eau dans la commune de Pobè

( connaissances humaines ; sensibilisation à travers l'Information, Education et Communication (IEC) ; législation en vigueur, instruments de gestion des risques hydroclimatiques et anthropiques).

Réponses

Schéma N°2 : Conceptualisation de la gestion des ressources en

eau à travers le modèle FPEIR.

1.1.3.2.3 L'OBSERVATION PARTICIPANTE

Elle portera sur l'analyse des paysages, l'identification des systèmes d'approvisionnement et de gestion et leur influence sur les ressources en eau.

1.1.3.2.3 L'OBSERVATION PARTICIPANTE

Elle consiste en un séjour prolongé dans le milieu d'étude afin de mieux s'imprégner des réalités du terrain. Elle portera sur l'analyse des paysages, l'identification des systèmes d'approvisionnement, de gestion et leur influence sur les ressources en eau.

1.2. CARACTERES GENERAUX DU CADRE D'ETUDE

La Commune de Pobè est l'une des cinq (05) communes du département du Plateau. Le nom Pobè vient de l'expression Yoruba « ita-ikpoèbè » ce qui veut dire mot à mot jouer aux billes. Cette expression considérée dans le sens linguistique Yoruba signifie l'endroit où l'on joue aux billes. Au fil des années, le mot ikpoèbè (billes) a subi des modifications, devenu Kpobè puis Pobè.

La Commune de Pobè se trouve au Centre-Est du département du Plateau. Elle est limitée au Nord par la Commune de Kétou ; à l'Est par la République Fédérale du Nigéria ; au Sud et à l'Ouest par la Commune d'Adja-Ouèrè.

Elle couvre une superficie de 400 km² et compte douze (12) quartiers de ville et trente-deux (32) villages répartis dans cinq arrondissements dont un urbain (Pobè centre) et quatre ruraux (Towé, Igana, Ahoyéyé, Issaba) (PDC Pobè, 2005).

1.2.1 MILIEU PHYSIQUE

1.2.1.1 LE RELIEF

La Commune de Pobè se trouve dans une zone hétérogène de plateaux s'étageant de 50 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, et à une altitude moyenne de 100 mètres. On y note la présence d'une dépression. Cette dépression du nom d'Issaba, est la continuité de la dépression médiane qui traverse tout le Sud Bénin d'Ouest à l'Est. Celle-ci découpe la commune en deux zones orographiques.

La zone de la dépression (altitude < 50 m ) comportant une grande partie de l'arrondissement d'Issaba jusqu'à la sortie d'Onigbolo et les arrondissements d'Ahoyéyé, de Towé et d'Igana.

La zone de plateaux (altitude moyenne 100 m) regroupe tout le reste de la commune, notamment l'arrondissement urbain de Pobè qui est construit sur un relief assez accidenté et limité par deux talwegs, l'un au Nord et l'autre au

Sud de l'agglomération. Si la pente moyenne en ville reste inférieure à 2 %, elle devient importante aux abords de ces dépressions. On relève ainsi dans ces zones des pentes qui peuvent atteindre facilement 8 % (OKPEICHA, 1981). Il s'agit des zones très exposées à l'érosion pluviale.

1.2.1.2 LES SOLS

Il existe trois principaux types de sol dans la Commune de Pobè.

- Les sols hydromorphes : noirs, argileux, fertiles ;

- Les sols rouges cuirassés ou ferralitiques;

- Les sols ferrugineux.

Dans toute la dépression on rencontre les sols hydromorphes très fertiles. C'est le domaine de prédilection des villages Holli ( ou Hollidjè ) ; un groupe socio-culturel proche des Yoruba et qui ne vit que de l'agriculture.

Les sols ferrugineux sont les sols rencontrés dans cette zone. Ces sols peu concrétionnés ou peu cuirassés ont une fertilité moyenne et permettent les cultures de maïs, de manioc (en quantité importante), de l'igname, du niébé, du palmier à huile et du coton. Le sous-sol est constitué de calcaire et d'argile (CeRPA, Secteur agricole de Pobè, rapport d'activités fin 2004).

1.2.1.3 LE CLIMAT

La commune de Pobè jouit d'un climat de type béninien ou subéquatorial, avec deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches qui s'alternent. Les précipitations atteignent 1100 à 1200 mm par an. Depuis certaines années, compte tenu de la variabilité pluviométrique dans la région, la commune de Pobè connaît une perturbation climatique. La zone de la dépression est une zone de forte rosée (Rapport CeRPA, 2004).

1.2.1.4 LA VEGETATION

Les anciennes photos aériennes montrent un couvert forestier très dense qui a disparu de nos jours du fait de l'agriculture extensive et des plantations de palmiers à huile. De ce couvert, il reste seulement environ 125 hectares à cheval sur les arrondissements de Pobè et d'Ahoyéyé. Le type de végétation le plus rencontré aujourd'hui est la savane parsemée de calcéidrats et quelques îlots de forêts au Nord. Le paysage est fortement humanisé, les champs et jachères occupent la quasi totalité des espaces autrefois forestiers. La culture pérenne la plus rencontrée est le palmier à huile au Sud.

Le couvert végétal de la zone agricole qui entoure l'arrondissement de Pobè au Nord, Est et Sud ; est dominé par les plantations de palmiers à huile du CRA-PP ( Centre de Recherches Agricoles - Plantes Pérennes ) dont les domaines s'étendent sur plus de 750 hectares.

1.2.1.5 L'HYDROGRAPHIE

Le réseau hydrographique est presque inexistant. La commune de Pobè est traversée par quelques cours d'eau de faible importance dont les : Oké-Ita, Ibéré, Itchècko, Akouho,.... De nombreux rivières ou ruisseaux (Idi, Ikpori, Ebé, Iwin, Itché ) renforcent le réseau hydrographique.

Itchèko est une petite source d'une largeur de 0,30 m et une longueur d'environ 3,5 km. Il est orienté SW-NW et est alimenté par l'eau de ruissellement. C'est une source sacrée dont l'utilisation serait régie par des lois ; son eau aurait des vertus thérapeutiques ( OKPEICHA, 1981).

Idi appelé communément `' Odo i JOHNSON'' parce qu'il traverse le champ de Monsieur JOHNSON ; son débit est un peu plus élevé et il se jette dans un fleuve au Nigéria. C'est une rivière située au NE de Pobè et très utilisée par la population.

Iché, située au SE de Pobè elle est longue de 1,5 km avec un débit quasi nul. Elle est également très exploitée par la population.

Oké Ita et Ibéré sont également très exploitées mais leur débit est également faible.

Malgré tout cela, les ressources en eau sont assez faibles et la nappe phréatique très profonde. Les zones basses des talwegs forment pendant la saison des pluies des retenues ou << marigots >> dont l'eau est utilisée par la population.

1.2.1.6 LA GEOLOGIE

Les données sur la géologie du secteur d'étude sont fournies d'une part par l'étude de SLANSKY (1962) sur l'ensemble du bassin sédimentaire du Bénin (ex-Dahomey)-Togo, qui est surtout axée sur le bas-Bénin et d'autre part par l'étude de l'alimentation en eau potable des zones hydrogéologiquement difficiles du Sud-Bénin par la Direction Générale de l'Hydraulique (DGH) en 1998.

La région étudiée par SLANSKY est comprise entre les méridiens 1°05' et 2°48' E et les parallèles 6°10' et 7°30' N. Elle est limitée au Sud par l'océan Atlantique, à l'Ouest par la république du Ghana, à l'Est par la république fédérale du Nigéria ainsi que le montre la figure3.

Figure3 : Localisation de la région étudiée.

Figure 5 : Synthèse stratigraphique à la verticale de Pobè

Source : SLANSKY, 1962 : Contribution à l'étude géologique du bassin sédimentaire côtier du Dahomey et du Togo.

La limite Nord est pétrographique : ce sont les formations cristallines étudiées par P. Aïcard (1953) et R. POUGNET (1955). La superficie du bassin est d'environ 16 000 km². Concernant les études réalisées par SLANSKY, une synthèse stratigraphique est réalisée (figure 4) et décrit les différentes formations.

Sur cette figure on remarque entre les +16 et -98, une série argilo-marneuse souvent finement feuilletée, voire papyracée. Des comparaisons avec des niveaux situés plus à l'Ouest ou au Sud, montrent que l'attapulgite est fréquente dans cette série ( elle semble cependant absente entre les côtes -18 et -34). Des niveaux phosphatés existent vers la partie supérieure et un petit niveau gauconieux semble la limiter à la base.

Le niveau calcaire situé sous la série à attapulgite a une épaisseur variable. Celle qui a été figurée est moyenne.

Les formations gréso-calcaires, sableuses et marneuses situées à la partie supérieure du Maëstrichtien entre les côtes -180 et -230, n'existent pas dans la partie Nord du bassin ; elles apparaissent au Nord d'Issaba et prennent également de l'importance vers le Sud.

Les formations charbonneuses situées entre les côtes -270 et -305 n'apparaissent qu'à la latitude d'Odomèta et prennent de l'importance vers le Sud.

Par ailleurs on peut remarquer l'intervention des failles probables dans la zone d'étude. On note une faille pouvant expliquer la dénivellation des couches entre Issaba et Ouinhi à la limite d'Issaba. Cette faille pourrait être la même que celle existant entre Issaba et Illemon (Igana), et serait donc orientée ENE-WSW. Ces failles expliquent plus simplement les variations de niveau observées qu'une inflexion des couches. Divers pendages sont alors observés ; ainsi le calcaire paléocène à Togocyamus seefriedi permet d'établir un pendage de 7,3 millièmes en direction du SSW.

L'analyse sommaire de cette synthèse stratigraphique montre une fréquence nette des calcaires, des marnes et des argiles. Les trois éléments calcaires, marnes et argiles se trouvent alors mélangés et ceci à une profondeur assez remarquable (entre 15 à 105 m et même plus). L'argile qui a la caractéristique de retenir l'eau à cause de sa nature imperméable se trouve à une grande profondeur, cela permet de comprendre aisément les difficultés des habitants de Pobè à avoir l'eau. Les puits sont généralement profonds ( plus de 20m ) dans la zone de plateaux. Dans la zone de dépression, les puits sont presque inexistants. Au cours de nos enquêtes de terrain, les personnes rencontrées estiment que les puisatiers n'arrivent pas à forer de puits dans la zone de dépression à cause de l'état des roches ( calcaires, grès ) qui sont dures. D'autres pensent que même si on arrivait à forer des puits, l'eau de ces derniers serait impropre à la consommation à cause de la constitution du substratum géologique. Cette inquiétude pourrait se justifier dans la mesure où le calcaire par exemple est assez riche en carbonate de calcium qui intervient très souvent dans la qualité des eaux. L'abondance du calcaire dans une eau la rende dure.

Les formations géologiques, de par leur disposition et leur degré de perméabilité conditionnent l'existence des nappes souterraines notamment en ce qui concerne leur profondeur, leurs agencements et leurs dispositions.

1.2.2 MILIEU HUMAIN

1.2.2.1 MISE EN PLACE DES POPULATIONS

L'installation des populations de Pobè a été faite en plusieurs phases.

D'une manière générale, l'histoire de la commune de Pobè s'inscrit dans le cadre général du découpage territorial de 1978 qui a donné naissance à 78 communes (ex-Districts) et de l'implantation des populations Yoruba au Bénin. Les fondateurs de Pobè seraient venus d'Oyo au Nigéria à la suite de la guerre d'Illorin (1830).

Ils sont dispersés à cause du razzias des soldats dahoméens.

Après leur installation, plusieurs sources ou rivières ont été découvertes dont Itchèko devenue la propriété du roi et des féticheurs. Ces derniers, selon nos enquêtes, avaient le pouvoir d'empêcher ou de provoquer la pluie. Aujourd'hui, « le modernisme a tout gâté » disent-ils.

1.2.2.2 DEMOGRAPHIE

La Commune de Pobè comptait une population de 82 910 habitants en 2002 (RGPH3, 2002) ; avec un taux d'accroissement annuel de 4,35 % dont la proportion d'actifs était estimée à 14,12 % dans le secteur primaire (agriculture, élevage, maraîchage...) ; et à 52 % dans les secteurs secondaire et tertiaire.

A Pobè, plusieurs groupes socio-culturels sont rencontrés à la tête desquels le groupe des apparentés Nagots, Yoruba, Holli, Goun (près de 84,3 %) ; des Fon (12.9%) ; des Adja (1.7%) etc... La population est à majorité rurale (71%). Il faut signaler que cette proportion de ruraux diminuent considérablement ces derniers temps du fait de l'exode rural.

Trois types d'habitations sont rencontrés dans la Commune :

+ En zone urbaine : l'habitation est généralement en matériaux définitifs

+ En zone rurale : l'habitation est en terre de barre couverte de paille, de chaume ou de tôle.

+ Dans la zone de dépression : l'habitation est en lattes de bambous avec un toit en paille.

Tableau N°1: Répartition de la population par arrondissement

Arrondissement

Population par sexe

Population

Masculin

Féminin

AHOYEYE

4574

4908

9 482

IGANA

4156

4579

8 735

ISSABA

9 757

9975

19 732

TOWE

5525

6187

11712

POBE

15893

17356

33249

TOTAL

39909

43005

82910

Source: RGPH, 2002.

1.2.2.3 TRADITIONS ET VIE SOCIALE

Plusieurs langues sont en usage à Pobè. Les langues apparentées Yoruba, Nagot, Holli, Goun sont les plus parlées avec un taux de 84%, suivie de la langue Fongbé (13%), de la langue Adjagbé (1.7%), du Dendi, du Bariba, du Peulh et autres.

Les populations de Pobè pratiquent plusieurs religions : Religions traditionnelles (18.9%), catholicisme (23.4%), protestantisme (9.8%), l'islam (12.3%), et autres (35.7%) (ces chiffres datent du recensement de 1992 et auraient subi de profondes modifications surtout avec la percée fulgurante des églises évangéliques et l'avancée plus ou moins significative de l'islam.

Plusieurs rythmes culturels locaux sont pratiqués. Les Yoruba aiment pratiquer et assister aux rythmes locaux comme Ogbo, Obèrè, la danse Guèlèdè, etc et accordent beaucoup d'attention aux cérémonies annuelles de Oro, de Egoun et autres divinités instaurés par les aïeux. Il faut signaler que le Guèlèdè a été déclaré patrimoine mondial par l'Unesco.

Dans la commune de Pobè, on note la présence de plusieurs royautés (la royauté de Towé, d'Issaba, d'Iganan, d'Ahoyéyé, ...) dont les aires d'influence ne sont pas nécessairement conformes aux découpages administratifs et géogaphiques du territoire. A titre d'exemple, la royauté d'Iganan couvre une partie de l'arrondissement de Igana et une partie de l'arrondissement de Towé. Le roi d'Igana aurait également un regard sur ses sujets installés dans certains quartiers de l'arrondissement de Pobè.

1.2.2.4 ACTIVITES ECONOMIQUES

Dans la Commune de Pobè (les cinq arrondissements), le commerce est la principale activité, avec plus de 45% des actifs. Il est pratiqué en grande partie par les populations urbaines. Les échanges se font généralement avec Cotonou, Porto-Novo d'une part, et le Nigéria d'autre part. Les principaux marchés rencontrés sont : Pobè, Iganan, Issaba, Gbanago, Ketty.

L'agriculture est la principale activité des populations rurales qui se repose sur les cultures telles que : le maïs, le manioc, le niébé, coton et le palmier à huile. Elle occupe une place de choix dans l'économie de la Commune. Plus de 14% d'actifs sont dans ce secteur d'activités.

A Onigbolo (dans l'arrondissement d'Issaba), malgré la présence de l'usine du groupe SCB-LAFARGE, les autochtones (les Holli) sont à plus de 90% des paysans, pratiquant une agriculture de subsistance et ne commercialisant qu'accessoirement le surplus de leur production.

Les femmes, en plus de leur participation aux activités de production, s'occupent des activités de transformation des produits tels que le manioc, les fruits du palmier, le maïs et le niébé.

L'élevage des animaux ( volailles, bovins, ovins, caprins, porcins, aulacodes ) occupe une place de choix, bien que pratiqué sur un petit espace. C'est un élevage qui demeure encore traditionnel.

La pêche est presque absente si ce n'est pas l'essai de bassins de pisciculture et quelques trous à poissons dans les bas-fonds et les rivières permanentes des villages de Okéïta et de Gbanago.

Le secteur industriel révèle d'importantes potentialités minières. Au nombre des ressources minières, on peut citer : le calcaire dont les réserves d'Onigbolo sont estimées à 20 000 000 tonnes. L'industrie est représentée par la Société des Ciments du Bénin (SCB) et le groupe SCB-LAFARGE dont la capacité est de 1200 à 1400 tonnes par jour.

L'artisanat est essentiellement basé sur les activités de poterie réservées aux femmes et aussi des ateliers de tissage.

Le secteur des transports et des communications est en évolution. Le réseau routier se trouve dans un état de dégradation et comprend 30 km environ de route bitumée. Des programmes sont en cours pour réhabiliter ce réseau. Le réseau de desserte rurale est constitué de pistes très peu praticables en toute saison. Le secteur dispose d'un réseau téléphonique (OPT, Benincell, Télécel...)

Très peu de sites touristiques se rencontrent dans la Commune il s'agit : des quelques forêts classées, des forêts de mise en défens, le palais royal.

CONCLUSION PARTIELLE

La problématique et la démarche méthodologique définies et les aspects généraux ainsi décrits avec les principales caractéristiques physiques et humaines, il faut alors analyser les potentialités en eau en vue d'évaluer la quantité et la qualité des ressources disponibles pour la population.

CHAPITRE :2 LES POTENTIALITES FONCTIONNELLES ET

EVALUATION DES RESSOURCES EN EAU

INTRODUCTION

L'évaluation des ressources en eau disponibles est liée à plusieurs paramètres caractérisant le bilan hydrologique. Ici, il s'agit d'estimer l'écoulement et la recharge des nappes avec les précipitations et l'évapotranspiration potentielle. Ceci permettra de quantifier et d'évaluer les ressources en eau de la commune de Pobè.

2.1 LES POTENTIALITES

Les hommes, les animaux et les végétaux, pour se maintenir en vie, ont besoin de l'eau ; tout être vivant a besoin de l'eau pour vivre.

L'eau, une ressource renouvelable apparemment abondante qui constitue 70% de la masse du corps humain et 95% environ de la masse des végétaux, est indispensable à la vie.

La terre est faite de la lithosphère, de l'hydrosphère et de l'atmosphère. L'hydrosphère est la masse de l'eau présente sur la terre. Elle est composée des eaux continentales, océaniques et atmosphériques.

L'eau atmosphérique est la plus utilisée par l'homme, les végétaux et les animaux

Fortement utilisée dans de multiples domaines d'activité, elle se trouve aujourd'hui dans un cycle continu et non dans un état statique : c'est le cycle hydrologique

L'eau atmosphérique tombée sous forme de pluie dans les zones tropicales et équatoriales, se répartit en deux catégories ; une partie s'infiltre dans le sol pour alimenter les nappes phréatique et aquifère, une autre partie s'écoule en surface vers les cours d'eau, lagune et lacs

L'eau en s'accumulant sur le sol, est exposée à l'évaporation pour retourner à l'atmosphère. L'eau suit ainsi un cycle de renouvellement en circuit fermé qu'on appelle cycle de l'eau, grâce à l'énergie solaire.

Ce cycle de l'eau est influencé par certains facteurs assurant la disponibilité en eau souterraine et la reprise du cycle de l'eau

2.1.1 LES FACTEURS NATURELS DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU

Plusieurs facteurs interviennent pour la disponibilité de l'eau en vue de la satisfaction des besoins en eau des populations et des êtres vivants en général.

Au nombre de ces facteurs on peut citer les précipitations; les caractéristiques hydrogéologiques, hydrodynamiques du sol, de la température.

2.1.1.1 CLIMAT

Le climat reste et demeure un repère ou un élément de base pour l'explication de tout événement géographique. La pluviométrie est l'un des paramètres qui permettent de mieux caractériser le climat. Ainsi la fluctuation de la pluviométrie a des conséquences sur les ressources en eau d'un territoire ou d'un bassin versant qu'elles soient souterraines ou superficielles. Il est évident qu'il faut étudier le devenir de la pluie qui tombe.

Compte tenu des paramètres caractérisant le contexte climatique, on peut évaluer les ressources en eau. Il s'agit de la pluie et du bilan climatique.

2.1.1.1.1 PRECIPITATION 

La commune de Pobè jouit d'un climat de type béninéen ou subéquatorial avec deux (02) saisons pluvieuses et deux (02) saisons sèches qui s'alternent. Les précipitations atteignent 1100 mm à 1200 mm par an .

A l'instar de la sous région , Pobè connaît une influence affectant ainsi son paysage initial. La zone de dépression connaît une forte rosée (dépression d'Issaba). D'une manière générale les totaux pluviométriques sont relativement modestes.

Le tableau N°2 : Situation de la variation pluviométrique

Tableau N°2-1: Variation annuelle des précipitations à Pobè (1971-2001)

Années

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

Hauteur de pluie en mm

1293

1065

1148

1267

1034

1316

786

1438

1395

1128

992

1530

980

953

1173

Nbre de jours

97

89

97

81

81

80

75

97

119

95

68

85

55

60

79

Années

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

Hauteur de pluie en mm

1023

1480

1697

1446

1060

1304

988

1225

1439

1289

1478

607

1393

1089

708

Nbre de jours

49

72

87

69

51

74

61

67

73

59

76

36

72

67

54

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 6 : Variation annuelle des précipitations à Pobè (1971-2001)

Tableau N°2-2: Variation mensuelle des précipitations à Pobè (moyenne de 1971 à 2001)

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Hauteur moyenne de pluie en mm

6.61

30.7

91.1

141

168

173

130

73.7

149

136

24.7

9.64

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 7 : Variation mensuelle des précipitations à Pobè (moyenne de 1971-2001)

Source : ASECNA

La pluie moyenne annuelle pour la période de 1971-2001 est de : 1133,45 mm pour pobè (ASECNA). On note une variabilité terrible pendant cette période.

A titre d'exemple en 1977 on a enregistré 786 mm de pluie, en 1982 on a enregistré 607 mm et en 1985 on a enregistré 708 mm tandis qu'en 1976 on a enregistré 1316 mm, en 1987 on a enregistré 1480 mm et en 1997 on a enregistré 1478 mm.

Les figures ci-dessus (6,7) montrent les variations annuelles et moyennes mensuelles de la station de Pobè pour la période de 1971 à 2001.

Une brève analyse de la figure 7 montre que la grande saison pluvieuse débute à partir de mi-mars et dure jusqu'à mi-juillet. Cette période est suivie de la petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre. La petite saison de pluie démarre de mi-septembre à mi-octobre et enfin la grande saison sèche qui démarre couvre la période mi-octobre à mi-mars.

La figure 7 confirme le comportement bimodal du régime dont le 1er pic est noté en juin avec 173 mm comme hauteur de pluie et le 2ème pic en septembre avec 149 mm comme hauteur de pluie. Ici, à travers le tableau nous considérons comme période sèche, les mois qui ont connu une récession pluviométrique.

Ces quantités d'eau suffiront-elles pour alimenter les nappes souterraines ? La structure géologique du milieu favorise-t-elle une infiltration maximale ? Il est alors nécessaire d'analyser le bilan climatique et hydrologique.

2.1.1.1.2 LES BILANS CLIMATQUE ET HYDROLOGIQUE

Les précipitations, après leur infiltration dans le sol, rechargent la nappe phréatique qui alimente les puits et forages. Il est alors nécessaire de faire les bilans climatique et hydrologique pour mieux apprécier la disponibilité des ressources en eau dans les aquifères.

a) Bilan climatique 

Le bilan climatique (P-ETP) est souvent utilisé pour caractériser un climat donné.

Le principe de calcul du bilan climatique est le suivant :

P-ETP ( P = précipitation et ETP = évapotranspiration potentielle)

L'interprétation du résultat est simple : une période considérée est humide quand les précipitations (P) sont supérieures à l'ETP; donc la quantité P-ETP est positive, entraîne l'apport hydrique aux nappes souterraines. Au cas où cette quantité P-ETP est négative, la période considérée est sèche et il n'y a pas d'apport hydrique aux nappes souterraines.

Il faut remarquer la détermination de l'ETP fait intervenir certains tels l'insolation, la température et il y a plusieurs méthodes de détermination à savoir la méthode de Penmann, la méthode de TURC...

Les données de base ont été fournies d'une part par le CRAPP et d'autre part par l'ASECNA .

TABLEAU N°3 : Pluie et Evapotranspiration de 1965 à 2004

Source : ASECNA et Station de CRAPP à Pobè

 

Tableau N°: 3 Données climatiques de la station de Pobè: Pluie et évaporation

 
 

Moyennes calculées sur environ 34 ans (1965 à 2004).

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Mois

Pluie (mm)

ETP (mm)

Pluie - ETP

 
 

Janvier

6.39

126.22

-119.83

 
 

Février

28.07

137.83

-109.76

 
 

Mars

102.19

154.21

-52.02

 
 

Avril

148.18

139.15

9.03

 
 

Mai

198.34

131.9

66.44

 
 

Juin

222.53

110.5

112.03

 
 

Juillet

126.92

107.39

19.53

 
 

Août

82.5

102.76

-20.26

 
 

Septembre

144.55

108.44

36.11

 
 

Octobre

161.47

114.35

47.12

 
 

Novembre

33.34

120.7

-87.36

 
 

Décembre

10.06

121.84

-111.78

 
 
 
 
 
 
 

NB: ETP = Evapotranspiration potentielle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 8 : Variation de l'évapotranspiration et de la pluie à Pobè: moyenne sur 34ans (1965-2004).

Une brève analyse du tableau N°3 et de la figure8 montre que les mois d'avril, de Mai, de juin, de juillet, de septembre et d'octobre sont humides ; donc on pourrait noter des apports hydriques aux nappes souterraines.

Nous constatons que juin et juillet sont les mois les plus humides où on pourrait noter d'important apport aux nappes souterraines ; tandis que janvier et décembre sont les mois les plus secs.

b) Bilan hydrologique :

Le bilan hydrologique, appelé bilan d'un système hydrologique, est la balance comptable des entrées au débit moyen des apports et des sorties représentées par le débit moyen des écoulements. Le bilan hydrologique permet l'analyse des modes de répartition de la précipitation. La formule du bilan hydrologique est celle de l'équation

P = E+RE #177; (S1-S0)

avec P: les précipitations

E: Evapotranspiration potentielle

Re: Ressources en eau

S1-S0: variation du stock d'eau présent dans le sol en (mm)

A l'échelle d'une superficie réduite la variation (S1-S0) peut être supposée négligeable. Il faut analyser la variation des réserves d'eau du sol.

L'analyse du tableau N°3 montre qu'au cours d'une année moyenne on note une moyenne de 298,18 mm d'apport hydrique théorique aux nappes souterraines; ce qui est insignifiant.

2.1.1.2 CARACTERISTIQUES HYDROGEOLOGIQUES:

L'eau de pluie se répartit en trois (03) fractions : une fraction s'évapore ; une deuxième fraction ruisselle et alimente les cours d'eau et la troisième fraction s'infiltre dans le sol. C'est d'ailleurs cette dernière fraction qui fait l'objet de l'hydrogéologie. La fraction qui alimente les cours d'eau est du ressort de l'hydrographie.

Dans la Commune de Pobè, on distingue deux unités pédologiques: la zone de dépression où on rencontre un sol hydromorphe et une zone de plateaux où on rencontre le sol ferralitique (PDC Pobè, 2005).

Le sol de Pobè est constitué surtout d'argile et de sable à des proportions très variables. Il est rencontré surtout dans l'arrondissement urbain (Arrondissement de Pobè).

La prédominance de l'argile, qui est imperméable, à certains endroits comme les secteurs Ouest et Sud de l'arrondissement urbain de Pobè constitue un obstacle à l'infiltration rapide des eaux de pluie (OKPEICHA, 1981).

La structure compacte des (les marnes, les gisements de calcaires non fissurés) ne permet pas une infiltration des eaux de pluie pouvant aboutir à la formation des nappes souterraines. Le sable qui a une structure perméable est presque inexistant comme le montre la synthèse stratigraphique ( SLANSKY, 1962 ; OKPEICHA, 1981).

Les observations indiquent que l'infiltration des eaux de pluie ne peut être que faible à Pobè et cette faiblesse est encore accentuée par les variabilités pluviométriques. Cette faible infiltration des eaux de pluie se remarque à travers l'importance du ruissellement qu'on constate après les pluies qui sont sources d'énormes dégâts d'érosion, surtout avec l'inclinaison du plateau de Pobè qui déverse l'eau vers la dépression.

Cependant, une fraction très faible des eaux de pluie arrive à s'infiltrer. Elle devient plus importante s'il s'agit des pluies fines et prolongées qui sont d'ailleurs rares à Pobè.

Les eaux infiltrées forment dans les couches d'argile et même de calcaire des nappes souterraines dont le débit est lié au pendage des couches géologiques.

Les études de SLANSKY (1962) montrent à cet effet que les couches géologiques de Pobè ont en général un pendage de 7,3 mm en direction du SSW.

Cette inclinaison des formations géologiques, les variabilité pluviométrique et la faible infiltration des eaux sont donc les conséquences du débit des nappes souterraines de Pobè. Les débits des nappes souterraines sont quasi nuls en saison sèche dans la zone de plateaux (arrondissement urbain) et faibles dans la zone de dépression en général.

D'ailleurs, ces informations semblent être confirmées par les études faites en 1969 par le CRAPP (ex-SRPH) et la DGH (ex-Service de l'hydraulique du Bénin) et en 1998 par la DGH. Les études de ces deux institutions ont montré que les formations géologiques du plateau ayant une capacité d'absorption assez faible en eau sont moins favorables pour les captages d'eau et que les zones d'anciennes vallées pourraient être favorables pour le captage d'eau. Mais, malheureusement, ces eaux sont polluées par les calcaires et le fer ou la rouille. Elles deviennent ainsi impropres à la consommation.

Figure 9 : Position des régions et axes crétacés et éocènes étudiés successivement.

Figure 10 : Présentation des différentes couches dans la zone d'Issaba

Figure 11 : Sondage d'Issaba

2.1.1.3 FORMATION DES NAPPES AQUIFERES :

D'après les études réalisées par SLANSKY en 1962, on peut identifier au niveau de la commune de Pobè trois formations aquifères. Elles appartiennent au Continental Terminal, au Paléocène, à l'Eocène moyen et l'Eocène inférieur.

Le Continental Terminal ne concerne que l'arrondissement urbain où le niveau statique est compris entre 25 et 50 m. La profondeur des forages dans cette zone varie de 50 à 100m ; la différence entre le niveau statique et la base des forages est de 20m. (Engalenc, 1985) .

Les autres aquifères du Paléocène et de l'Eocène ont un niveau statique supérieur à 60 mètres. La profondeur des forages varie de 60 à 500 mètres et plus; la différence entre le niveau statique et la base des forages est de 440 mètres. Ceci permet d'affirmer que la zone possède de l'eau en quantité. Dans ces aquifères, l'eau est trouble et est contaminée par le calcaire et le fer, ce qui entraîne des échecs des puits et forages constatés dans les localités de cette zone de dépression (Engalenc, 1985).

2.1.1.4 ALIMENTATION DES AQUIFERES :

La commune de Pobè repose sur un substratum hétérogène qui constitue souvent un obstacle pour l'infiltration des eaux de pluie.

Les nappes souterraines se sont constituées progressivement au cours des ères géologiques suivant les quantités d'eau infiltrées. L'exploitation des nappes souterraines impliquent nécessairement une diminution de la quantité d'eau. Normalement, puisqu'il n'y a pas cessation des précipitations, il devrait avoir compensation par les eaux pluviales.

2.2 MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU

L'exploitation des ressources en eau, quelle que soit leur origine, nécessite la mise en oeuvre d'un certain nombre de procédés ou d'équipements. Les procédés ou équipements utilisés sont traditionnels ou modernes et déterminent généralement l'origine de la ressource en eau.

2.2.1 LES EAUX ATMOSPHERIQUES :

A l'instar du reste du Bénin, Pobè connaît une pluviométrie inégalement répartie suivant les années. Selon des informations reçues au cours des enquêtes, la zone de dépression serait plus arrosée que la zone de plateaux : C'est le phénomène de « l'effet de serre ». D'une année à une autre on remarque un grand écart, ainsi en 1989 on avait enregistré 1526,6 mm de pluie alors qu'en 2001 on a enregistré que 931,9 mm. Ceci montre la variabilité climatique remarquée chaque année. Une grande partie des eaux pluviales alimente les plans et cours d'eau (eaux superficielles) ou les nappes phréatiques et les aquifères (eaux souterraines).

2.2.2 RECUPERATION DES EAUX DE PLUIE 

Les eaux pluviales constituent la principale source d'approvisionnement en eau de consommation et d'usage pour les activités domestiques. Les méthodes de collecte des eaux de pluie sont multiples. A Pobè, la citerne constitue un moyen de récupération et de stockage de l'eau de pluie. Il faut signaler que la citerne n'est pas à la portée de toutes les bourses, car pour avoir une citerne il faut disposer d'une toiture en tôle, ce qui est rare dans les arrondissements ruraux. Dans l'arrondissement de Pobè, on rencontre de citernes dans presque toutes les maisons. Ce dispositif de récupération et de stockage est sans précaution alors qu'elle présente d'énormes risques de pollution de l'eau (les poussières, les micro-organismes dans l'air.). Au cours des enquêtes, les personnes interrogées estiment que c'est un moyen pour alléger les tâches aux femmes qui sont d'ailleurs responsables de cette activité.

La récupération et le stockage des eaux pluviales se font également avec les bassines quelques fois, avec les jarres de façon permanente. Ce sont des systèmes très simples qui permettent de recueillir l'eau de pluie : on dispose les bassines et/ou jarres sous les écoulements ou déversoirs des toits pour recueillir l'eau. L'eau tombée sur les toits emporte les micro-organismes qui la polluent puisque les surfaces de captage et les réservoirs de stockage sont exposés et sont de véritables sources de pollution.

La récupération et le stockage de l'eau est une véritable tâche à quoi s'adonnent les femmes sous la pluie. Cette activité permet de récupérer une très petite quantité de l'eau de pluie et la plus grande partie coule vers les cours d'eau ou plans d'eau ou s'infiltre vers les nappes souterraines.

2.2.3 LES EAUX SUPERFICIELLES :

Les eaux superficielles représentent la fraction d'eau qui après la pluie n'a pu s'infiltrer ou s'évaporer à cause de certaines contraintes naturelles. En ce qui concerne ces eaux de surface, on retrouve sur le territoire de Pobè quelques rivières, mares et marigots. Ainsi la dépression d'Issaba est un grand réservoir qui retient l'eau. On y rencontre des flaques d'eau.

Il faut remarquer que les cours d'eau de Pobè sont en état de dégradation. Il est impérieux de penser à des aménagements pour améliorer la qualité des cours d'eau notamment en qui concerne la pollution diffuse due aux activités agricoles.

Par ailleurs, les aléas climatiques, la promotion de l'agriculture intensive pourraient également avoir des impacts non négligeables sur l'état des plans d'eau et de leurs écosystèmes.

Photo N°01 : Vue d'une source naturelle exploitée.

2.2.4 LES COURS D'EAU

Dans la commune de Pobè, on rencontre quelques mares et marigots qui résultent de l'accumulation des eaux de ruissellement dans les dépressions.

En général, ces eaux sont utilisées pour compléter les autres sources d'approvisionnement. Leur utilisation dépend de la disponibilité d'autres sources et du niveau de connaissance sanitaire des communautés.

2.2.5 LES EAUX SOUTERRAINES 

De nombreuses méthodes sont mises en oeuvre pour le prélèvement et le captage des eaux souterraines : tels les puits et les forages ...

2.2.6 METHODES DE CAPTAGE :

2.2.6.1 Méthodes endogènes de captage

Plusieurs techniques sont mises en oeuvre par les hommes pour accéder aux eaux souterraines. Au regard des moyens financiers et matériels dont dispose la population d'une part, et les possibilités offertes par la nature (substratum géologique,...) d'autre part, l'exploitation des eaux souterraines se fait à travers les puits et/ ou trous à eau. Le captage se fait par les populations au moyen des puits réalisés avec des techniques simples et rudimentaires. Avant le creusement de ces puits dits traditionnels, on procède au préalable à recherche de nappe d'eau. C'est une opération qui se fait par des personnes averties.

Certaines personnes rencontrées au cours des enquêtes disent qu'après cette opération, on fore le puits qui ne tarit plus. Elles pensent que ces puits ne tarissent qu'à partir du moment où les interdits ne sont pas respectés par la population.

A l'exception des anciens puits publics qui sont des reliques, et dont la population ignore l'origine et les méthodes de forage, les puits sont réalisés manuellement à l'aide des outils d'excavation tels les pioches les pelles.

Au cours des travaux de forage, il faut consulter le serpent fétiche pour tout obstacle rencontré. Généralement les puisatiers arrêtent les travaux après la première aquifère.

* Caractéristique des ouvrages traditionnels d'exploitation 

A l'instar des ouvrages traditionnels d'exploitation, ceux de Pobè présentent les caractéristiques suivantes:

- une absence de revêtement intérieur,

- Une margelle de dimension variable n'excédant pas en général 1m de hauteur.

- Dans la dépression on n'a pas rencontré des puits mais des trous saisonniers. Tous ces ouvrages sont dépourvus de couvercle de protection.

Le système d'exhaure généralement utilisé est le treuil ou la poulie avec corde.

Les trous à eau sont surtout rencontrés dans la zone de dépression

(dépression d'Issaba). Leurs profondeurs varient suivant les sites et les usages ; ainsi on rencontre des trous de 0,50 m à 5 m environ. Les trous sont à ciel ouvert ou protégés par des branchages. Beaucoup tarissent généralement pendant la saison sèche. Les trous sont alimentés par les eaux superficielles.

Il faut remarquer enfin que les eaux des puits traditionnels et les trous à eau sont malsaines à voir les conditions de forage, de protection et l'aménagement des sites.

Par ailleurs, le système d'exhaure utilisé au niveau des puits traditionnels est mal entretenu et devient une véritable source de pollution.

2.2.6.2 Méthodes modernes de captage

Elles concernent les techniques avancées utilisées par les sociétés ou entreprises, les communautés, pour accéder aux nappes souterraines pour une meilleure exploitation.

Parmi ces méthodes de captage, il faut noter les puits modernes, et les systèmes complexes.

a) Puits modernes et forages :

Les techniques utilisées dans les pays au Sud du Sahara en général et au Bénin en particulier, pour assurer l'approvisionnement en eau sont assez variées. Et pourtant, elles se résument toutes au même principe : Creuser un trou pour extraire l'eau du sous-sol. Selon la sophistication du procédé, on pourra aller chercher l'eau plus ou moins profondément et dans les roches plus ou moins dures. La gamme des coûts de ces différentes techniques est très large.

A la différence des puits traditionnels, les puits modernes sont entièrement crépis et une margelle limite la pollution de l'eau. Différentes techniques de maçonnerie sont utilisées. La plus solide est celle du béton armé. Cette technique est un peu plus coûteuse que celle des briques ou béton projeté/ (Méthode Friry), mais comme les puits en béton coffré ont une durée de vie bien supérieure (plus de 50ans), ce sont ceux qui présentent le meilleur rapport qualité/prix. Ces ouvrages sont construits par des professionnels. Le client est généralement une collectivité publique, (dispensaire, école, commune) et parfois informelle (Association villageoise).

Le matériel nécessaire pour le chantier est lourd et assez variable d'une entreprise à l'autre, et selon les roches de la région de réalisation de l'ouvrage.

Photo N°03 : Vue d'un forage équipé de pompe à motricité humaine (FPM) abandonné.

Figure 12 : Coupe schématique d'un puits standard en béton armé
Source : T.Debris et B.COLLIGNON : entrepreneur puisatiers du Sahel

A titre d'exemple, un puits moderne est composé généralement de trois parties :

- L'équipement de surface : margelle, dalle et connexes.

- Le cuvelage du sol jusqu'au niveau de l'eau réalisé en béton armé ou constitué de buses.

- Le captage, partie pénétrant dans l'aquifère, il est constitué de buses perforées, pénétrant d'une profondeur suffisante dans la nappe (4 à 6m et plus). Un massif de gravier, intercalé entre le terrain et les buses permet la filtration de l'eau et évite le colmatage du puits. Telles sont les caractéristiques d'un puits moderne standard.

A Pobè, nos investigations nous ont révélé que la commune est dépourvue de puits moderne à l'exception de quelques puits réalisés par le service des Travaux Publics.

Tableau N°4 : Liste des puits modernes de Pobè

Arrondissement

Village

Localité

Longitude

Latitude

Observations

Ahoyéyé

Issalè Ibéré

Igboabiyè

02°42'48.6''E

06°57'57.3''N

NS: 31.2 m

Ahoyéyé

Oké ita

Kadjola

02°42'15.3''E

06°57'39.5''N

NS: 29 m

Pobè

Issalin Affini

Sarè

02°40'09.1''E

06°58'52.6''N

NS: 25.2 m

Pobè

Pobè Nord

Jardin

02°40'22.34''E

06°59'19.2''N

NS: 28.9 m

Pobè

Pobè Nord

Jardin

02°40'32''E

06°59'28.3''N

Sec

Towé

Towé

Gbogui

02°44'10.6''E

07°09'18.2''N

NS 16.75 m

Towé

Towé

Ichèkpè

02°43'52.8''E

07°09'22.3''N

NS: 17.5 m

Towé

Towé

Ilaché

02°44'11.2''E

07°09'21.9''N

NS: 15 m

Source: résultats de travaux de terrain

Ces différents puits rencontrés fonctionnent à peine, car abandonnés par la population au profit des forages et des rivières.

Dans l'arrondissement urbain de Pobè, les puits traditionnels ont parfois un cuvelage cimenté sur quelques mètres.

Les forages sont également des trous creusés mécaniquement et d'un diamètre relativement réduit (5 pouces, 10 pouces), pouvant atteindre une grande profondeur pour extraire une grande quantité d'eau . D'une manière générale, les forages sont munis d'un matériel d'exhaure non motorisé, d'où leur nom de forage équipé de pompe à motricité humaine (FPM). Dans la commune il a été dénombré 59 FPM (Service de l'Hydraulique du Plateau SH-P, 2004). Ces forages sont réalisés à but communautaire sur financement extérieur.

Selon les statistiques de Service de l'Hydraulique du Plateau en 2004, environ 20% sont en panne ou abandonnés/endommagés. Aussi, il faut signaler que des forages sont réalisés pour servir à l'exploitation de la SONEB ( Société Nationale des Eaux du Bénin) et d'autres sont utilisés dans le cadre des adductions villageoises.

b) Un système complexe : Adduction d'eau villageoise (AEV)

L'urbanisation rapide et l'accroissement démographique observés dans les centres secondaires en Afrique ont conduit les autorités en charge de l'hydraulique des pays concernés à concevoir des systèmes d'alimentation en eau des populations à un coût relativement bas et dont le délai de réalisation permet de répondre rapidement aux urgences. Le système est généralement constitué d'un forage ou puits, d'une pompe immergée, d'un panneau solaire ou d'énergie électrique ou thermique, et d'un réservoir.

Dans la commune de Pobè, il existait jusqu'en 2004 , trois AEV : une à Igbo-Osho (avec 4 bornes fontaines), une à Issalè Ibéré ( avec 7 bornes fontaines) et une à Towé (c'est une AEV solaire qui a des difficultés de fonctionnement). Il existe aussi deux postes d'eau autonomes: un à Issaba et un à Igana . Il faut noter que ces deux PEA ne produisent que de l'eau colorée (rougeâtre) que les communautés sont condamnées à utiliser à défaut de mieux.

Selon les résultats de nos enquêtes, il paraît que la construction des AEV est en perspective dans la commune. Les autorités locales doivent prendre la mesure des choses pour que ces projets puissent devenir réalité dans un bref délai pour alléger la tâche aux populations qui ont déjà tant souffert.

2.2.7 SITUATION DE L'HYDRAULIQUE VLLAGEOISE

Rappelons qu'en application des décisions prises lors de la Conférence des Nations Unies de Mar del Plata en 1980 qui a instauré la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA), le Bénin a engagé une vaste campagne de création de points d'eau en vue d'alimenter la population en eau. Les conclusions ne sont pas satisfaisantes. Pour relever les insuffisances, il a été mis sur place la stratégie nationale de l'alimentation en eau potable en milieu rural et la politique de développement du secteur de l'assainissement par la DGH et la DHAB, à travers les projets du `'Programme d'Assistance au Développement du Secteur de l'alimentation en eau potable et de l'Assainissement en milieu rural (PADEAR)''. (DGH, 2003)

Ce programme d'Hydraulique Villageoise permet d'améliorer les conditions d'approvisionnement en eau en milieu rural. C'est un processus qui permet de quitter un niveau d'approvisionnement en eau précaire pour aboutir à un niveau de ressource en eau suffisante et de meilleure qualité.

En général, les projets d'Hydraulique Villageoise visent comme objectifs :

- permettre l'accès à l'eau potable à un grand nombre de personnes ;

- maîtriser les cycles de contamination des populations par les maladies d'origine hydrique ;

- accélérer le développement du milieu rural et des villes secondaires .

Pour y parvenir, les projets d'hydraulique villageoise doivent respecter certains principes des milieux ruraux ; il s'agit notamment des facteurs physiques (contraintes hydrogéologiques, ressources en eau disponibles, structure de l'habitat) et anthropiques (rituels relatifs à l'eau , connaissances sanitaires,...).

Le rapport annuel de l'année 2004 du service de l'hydraulique du Plateau classe la commune de Pobè en dernière position , avec un taux de couverture de 29,02%. Avec ces résultats, la situation semble être inquiétante.

Au cours de nos investigations , nous nous sommes rendu compte de ce que les causes sont de deux ordres : physiques, socio-économiques.

Selon les agents du service de l'Hydraulique Villageoise la commune de Pobè a une hydrogéologie particulière.

Le substratum géologique sur lequel repose la commune serait l'une des causes, une autre cause serait l'inclinaison de la zone de Plateaux.

Les agents du service hydraulique estiment que la zone de la dépression d'Issaba est souvent défavorable à la réalisation de forage dans le cadre de l'hydraulique villageoise à cause des caractéristiques hydrogéologiques que présente cette zone. Les aquifères du Paléocène et du Maestrichtien sont très profonds. Le sondage fait à Issaba en donne une illustration (voir figure 11).

Au cours des enquêtes, on a remarqué que les forages réalisés dans la dépression ont été tous abandonnées à cause des caractéristiques physico-chimiques de l'eau.

Après avoir passé en revue la situation de l'hydraulique villageoise, nous aborderons le rôle de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) dans la commune.

Tableau N°:5 Situation en hydraulique villageoise dans la Commune de Pobè

Source : SH-P, 2004

2.2.8 ROLE DE LA SOCIETE NATIONALE DES EAUX DU BENIN

C'est la population urbaine seule qui bénéficie des prestations de la SONEB (Mairie de Pobè, 2005). Le réseau de la SONEB, avec un château de 300 m3 construit depuis 1987, a une longueur totale de distribution d'environ

49 467 mètres linéaires ( SBEE, 1998). En matière d'abonnement, moins de 1% de la population bénéficie de cette prestation d'alimentation en eau courante.

Avec le faible taux d'abonnement en eau courante le problème d'eau potable se pose avec acuité. Une grande partie de l'arrondissement urbain n'est pas couverte en eau potable. Les autres arrondissements ne connaissent pas les prestations de la SONEB. La population se déplace sur de longues distances (en moyenne 15 Km) pour le ravitaillement en eau potable.

Tableau n°6 : Evolution des indicateurs de production/ventes/abonnés

Désignation

1993

1994

1995

1996

1997

Production ( milliers m3)

116

153

168

187 ,9

207

Ventes ( milliers m3)

98,6

126

138,3

155

130

Rendement (%)

85

82

82

82

63

Abonnés

258

369

403

417

468

Source : Plan directeur eau Tome V.4.2, SBEE, 1998

Le niveau de rendement de l'ordre de 80% en moyenne a chuté à 63% en 1997. Ce taux est trop bas pour un réseau assez récent.

A l'horizon 2008, la société envisage atteindre environ 1000 habitants. Beaucoup de demandes restent insatisfaites.

2.3 GESTION DES RESSOURCES EN EAU

Dans un contexte marqué par la variabilité pluviométrique et une forte pression due à l'augmentation des besoins et de la demande, la gestion rationnelle des ressources en eau est un préalable au succès du développement durable.

On doit faire une bonne évaluation de la nécessité d'examiner ensemble tous les usages de l'eau et d'étudier des systèmes de distribution compétitifs

2.3.1 GESTION DE L'EAU

D'une manière générale, la gestion des ressources naturelles et plus étroitement des ressources en eau est une préoccupation majeure. Les ressources sont mal gérées dans tous les secteurs. Aujourd'hui, de sérieuses menaces pèsent sur les ressources en eau.

D'après nos enquêtes, l'eau est très mal gérée à Pobè surtout en période d'abondance (pluie). On l'utilise anarchiquement, sans aucun contrôle. il n'y a pas de planification dans le domaine. Des quantités importantes d'eau sont déversées dans la nature pour cause de négligences ou de comportements irresponsables.

Les eaux superficielles dans la commune de Pobè qui sont représentées par les quelques cours d'eau ou ruisseaux sont utilisées pour la boisson et les activités domestiques, de constructions diverses. Ces eaux qui pouvaient être efficacement utilisées dans la production agricole.

Les eaux de pluie servent à la boisson, à la lessive, à la construction des habitations.

2.3.2 GESTION DES SERVICES D'EAU

L'eau servant à la consommation humaine doit être de bonne qualité suffisante pour ne pas porter atteinte à la santé publique. Les effets sur la santé d'un nombre toujours grandissant de substances polluantes pouvant se retrouver dans l'eau d'approvisionnement de même que la découverte de certains organismes pathogènes résistants constituent des éléments de préoccupation (résultat d'enquête). A cet égard, un resserrement des normes et des contrôles relatifs à la qualité de l'eau distribuée par les quelques mini-réseaux et les réseaux SONEB s'impose à la lumière des connaissances actuelles.

Il a lieu d'assainir les eaux de surface de manière à assurer une meilleure protection aux sources d'alimentation individuelles.

En ce qui concerne les infrastructures de ces quelques mini-réseaux et du réseau SONEB, bien que l'état des ouvrages externes ( stations de pompage, réservoirs,) est jugé adéquat, les équipements notamment les installations minimales, ont besoin d'une mise à niveau importante pour pouvoir se conformer aux exigences actuelles (besoins à satisfaire, qualité de l'eau ...)

Quant aux eaux de ménage, leur évaluation réelle n'est pas suffisamment connue et leur suivi souffre d'un manque d'investissement qui pourrait à moyen ou long terme mettre en péril beaucoup de ménages.

Des interventions doivent être aussi envisagées pour apporter une solution aux problèmes des petits ménages. Aussi, des interventions doivent être envisagées pour apporter une solution aux problèmes des petites localités dépourvues de points d'eau fonctionnels.

Enfin, la privatisation ou la gestion déléguée des mini-réseaux d'eau en cette période de décentralisation, la tarification au compteur de l'eau de consommation domestique ainsi que le gaspillage de l'eau sont autant de sujets qui suscitent au sein de la population des craintes et débats auxquels il faudra répondre.

2.3.3 LIMITES DE LA GESTION

Les modes d'approvisionnement, de distribution et de conservation ne garantissent aucune sainteté à l'eau.

Depuis l'approvisionnement, les eaux sont souillées, au cours du transport le degré de pollution augmente, le stockage dans les canaris, les jarres, bassines, est encore une source de prolifération des germes microbiens.

Quel que soit le niveau de connaissance des ménages, l'eau est mal utilisée et l'on assiste à un gaspillage. La gestion des équipements se fait individuellement pour les ouvrages individuels et collectivement pour les ouvrages communautaires. Que l'ouvrage soit individuel ou communautaire, la gestion est pour la plupart du temps mauvaise. La gestion des ouvrages complexes (adductions ou postes d'eau) et des forages équipés de pompes à motricité humaine (FPM) communautaire est très délicate. Même avec l'appui du Service de l'Hydraulique certains comités de gestion des points d'eau les gèrent mal. La gestion de l'adduction d'eau villageoise de Issalè Ibéré et du poste d'eau autonome d'Issaba en sont des exemples (Bilan annuel des AEV/PEA ; Service Hydraulique du Plateau, 2004).

En tout cas, l'approche appropriation/pérennisation prônée par certaines politiques reste à être étudiée.

2.3.4 DIFFERENTS USAGES DE L'EAU

L'eau est un élément vital, qui est en amont et en aval de toutes les activités humaines. Elle est utilisée dans les tous domaines : usages domestiques et autres usages. Ici nous allons juste donner un bref aperçu des usages de l'eau.

2.3.4.1 Usages domestiques de l'eau.

L'eau, source de vie, présente au niveau de les tous les paliers de la vie. On l'utilise pour la boisson, les besoins de la cuisine et pour les toilettes.

Le rôle primordial de l'eau est sans doute la boisson pour étancher la soif. Un dicton populaire l'affirme si bien : l'homme meurt plus vite de soif que de faim.

Souvent quand l'eau disponible ne suffit pas pour le bain, on se contente d'une simple toilette qui consiste au lavage des bras, des pieds et du visage.

Aussi, beaucoup de personnes vont se laver dans les sources ou les marigots dont les eaux sont malheureusement polluées et dont une partie est réservée pour l'eau de boisson.

2.3.4.2 Autres usages de l'eau.

L'eau pluviale, l'eau des puits, forages et des sources servent aux usages domestiques, à la construction des maisons, au lavage.

A Pobè, l'eau est utilisée pour la distillation de vin de palme. D'après nos enquêtes, il ressort que pour préparer 20 litres d'alcool, il faut environ 200 litres.

L'eau est également utilisée dans la préparation de l'huile de palme. Cette préparation de l'huile nécessite une quantité d'eau allant de 300 à 350 litres pour l'obtention de 20 litres d'huile.

A Pobè, certaines sources comme la source sacrée d'Itchèko est utilisée dans beaucoup de domaines.

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre nous a permis de prendre connaissance des paramètres naturels qui entrent dans l'évaluation des ressources en eau. Les différentes formations géologiques et leur alimentation ont été abordées. En définitif, les potentialités offertes par la nature à notre milieu d'étude ne lui permettent pas de disposer suffisamment de l'eau pour la population.

Les problèmes liés à l'approvisionnement et à la gestion et la qualité de l'eau feront l'objet du chapitre suivant.

CHAPITRE 3 PROBLEMES, QUALITE DE L'EAU, SUGGESTIONS ET

RECOMMANDATIONS

INTRODUCTION

L'eau est source de vie, élément fondamental de la vie sur terre, sous terre et dans les airs.

La qualité de l'eau est d'une importance si capitale qu'aujourd'hui des études se mènent sur les différents micro-organismes susceptibles d'être rencontrés dans les eaux (eau potable, eau de ménage, eau industrielle...).

La présence de micro-organismes pathogènes dans les eaux utilisables constitue une préoccupation majeure pour les distributeurs / utilisateurs, compte tenu de la gravité des maladies qu'ils sont capables d'engendrer.

Le plus souvent, les populations s'accrochent beaucoup aux caractères organoleptiques de l'eau préférant ainsi boire une eau polluée par des bactéries mais limpide et inodore plutôt qu'une eau légèrement colorée ou présentant un goût de médicament dû au chlore résiduel mais exempte de bactéries. Ce comportement se trouve à l'origine de plusieurs épidémies de choléra, de fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, et de nombreuses autres maladies. La dracunculose qui paralyse des milliers de personnes en est un exemple.

L'eau source de vie étant donc source de maladie, il est alors impérieux pour toute production d'eau potable, de maîtriser la qualité biologique de l'eau avant de la distribuer ; les traitements à effectuer dépendront bien entendu de la nature des agents microbiens présents dans l'eau.

3.1 LES CONTRAINTES DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU

Elles sont multiples et spécifiques à chaque type de ressources.

3.1.1 LES EAUX ATMOSPHERIQUES

Les eaux atmosphériques regroupent les eaux pluviales et les rosées.

Diverses contraintes sont liées à la récupération des eaux pluviales: les méthodes de collecte des eaux de pluie. Le caractère aléatoire des précipitations, la rareté du système de collecte d'eau dans certaines localités, sont autant de contraintes à surmonter.

Des difficultés financières existent autant pour la construction des citernes que pour l'achat de l'eau en période de pénurie. La bassine de 15 litres environ est vendue en moyenne à 50 FCFA voire plus.

De même, les variations constatées par rapport aux saisons avec l'irrégularité des précipitations, constituent la difficulté majeure des populations.

Ces variations se traduisent par plusieurs facteurs : l'irrégularité des pluies, l'allongement de la saison sèche, le raccourcissement de la saison des pluies et le bouleversement du calendrier agricole; ce qui met le paysan dans une incertitude presque totale. Les paysans sont donc animés de sentiment de défaitisme face à ces variations pluviométriques.

Par ailleurs, l'eau pluviale provoque l'érosion hydrique qui constitue une préoccupation pour les populations. Les eaux ruisselées vers un réservoir ou bassin versant constituent les eaux de surface que nous étudierons.

3.1.2 LES EAUX DE SURFACE

D'une manière générale, les cours d'eau : rivières mares,.....sont très éloignés des habitations pour la plupart d'entre eux. Il faut emprunter des pistes avec tous les risques possibles et pour aller chercher de l'eau malsaine. Cette eau est boueuse et remplie de micro-organismes infectieux.

Les peines augmentent lorsqu'il y a assèchement partiel ou total de ces cours d'eau.

En cas de hautes eaux, les risques d'accident sont élevés. Des inondations sont ainsi enregistrées dans la zone inondable où les cultures sont détruites.

L'eau, dans son cycle habituel s'infiltre dans le sous-sol vers les nappes souterraines.

3.1.3 LES EAUX SOUTERRAINES

L'approvisionnement en eau potable à partir des eaux souterraines constitue un grand problème. L'infiltration des eaux vers les nappes souterraines constitue un véritable problème à cause du substratum en place. Ainsi la légère inclinaison de la zone de plateaux sont autant d'obstacles pour l'approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines.

L'absence des ouvrages hydrauliques sur certaines localités rend très pénible le travail à cause du trajet à parcourir pour trouver l'eau et nécessite une provision en eau suffisante des populations.

Les difficultés financières constituent un aspect très important et est la véritable contrainte pour l'approvisionnement en eau à Pobè. La réalisation d'infrastructures (forage, puits, adductions,....) nécessitent beaucoup de dépenses, ceci à cause du substratum géologique d'une part et la profondeur de captage d'autre part.

Malgré les essais de solutions aux problèmes, les modèles socio-psychologiques de gestion de l'eau, la disponibilité de connaissances liées à l'eau, les communautés n'arrivent pas toujours à satisfaire leurs besoins. Cet état de chose nous amène à penser aux contraintes anthropologiques de gestion des ressources en eau.

3.1.4 CONTRAINTES ANTHROPOLOGIQUES

L'eau est un sujet de vénération à Pobè comme partout d'ailleurs au Bénin. L'existence de l'eau est subordonnée à la présence de divinité et au respect strict des interdits.

Les populations doivent observer certaines règles ou certains rituels et faire des sacrifices avant la construction d'un puits. Les règles communes pour certains puits à Pobè, c'est l'interdiction de puiser la nuit , d'allumer dans le puits. Mais aujourd'hui, avec l'avancée grandissante du christianisme et la prolifération des églises évangéliques, ces interdictions sont foulées au pied ce que certaines personnes âgées rencontrées prennent comme la cause des problèmes d'eau à Pobè.

D'un autre côté, le désintéressement des jeunes par les anciens ne permet pas un transfert de connaissances.

De même, l'efficacité des formes de gestion endogènes des eaux est aléatoire. Auparavant, selon les personnes âgées rencontrées au cours des travaux de terrain, après les rituels pour implorer la divinité à donner l'eau, il pleuvait immédiatement, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Cette situation est diversement interprétée: selon les uns c'est à cause du non-respect des interdits; d'autres estiment que c'est à cause de la monétarisation des sites des rites.

Par contre, certains sont cartésiens et estiment que c'est la détérioration de l'environnement, qui serait à la base des difficultés d'eau à Pobè.

Après une brève analyse des informations reçues au cours des enquêtes en ce qui concerne les interdits, nous constatons qu'il n'y a pas une explication rationnelle qui pourrait soutenir ces prescriptions. 

3.2 QUALITE DE L'EAU

L'eau est source de vie, elle est encore source de mort si l'on y prend garde.

Une qualité de l'eau acceptable dépend de son utilisation supposée ( par exemple l'eau de boisson, d'autres utilisations telles que la baignade, l'irrigation, l'usage industriel). Des facteurs tels que la pénurie vont également affecter les normes de qualité appliquées. La mise au point de ces normes qui devraient être garanties par la loi, relève des autorités en charge de l'eau dans chaque pays concerné.

Certaines variables sont essentielles pour la santé humaine et devraient être contrôlées quel que soit le niveau du service ; pour l'eau potable par exemple E.Colis et le nombre total de bactéries coliformes ne devraient pas être détectables dans un échantillon de 100ml.

Des études ont montré que la qualité de l'eau joue souvent un rôle plus important que la quantité de l'eau pour l'amélioration de la santé et la réduction de la mortalité due aux maladies liées à l'eau. Les difficultés de transport de l'eau et l'inadéquation des moyens utilisés ont un plus important impact sur la santé que le manque d'eau potable. De plus, l'eau est souvent contaminée entre sa source d'alimentation et son lieu d'utilisation. Ainsi, obtenir des standards élevés de qualité de l'eau dans les services de base peut être moins important que de rendre disponible un grand volume pour l'habitant à faible distance de son habitation. Etant donné que le contrôle de la qualité de l'eau relève d'un procédé technique , des laboratoires et l'équipement approprié seront nécessaires ( Guideline for Drinking water quality ,1993). Cela permet la détermination des organismes et des composants minéraux ou organiques, contenus dans l'eau.

D'une manière générale, est considérée comme eau potable, l'eau exempte d'organismes pathogènes sans aucun composant ayant des effets immédiats ou à la long terme sur la santé humaine, composant pouvant induire un goût ou une odeur désagréable. Elle ne doit provoquer aucune corrosion ou autre action indésirable.

3.3 FACTEURS DE POLLUTION DES EAUX

Aujourd'hui, les puits artisanaux qui demeurent les principales sources d'approvisionnement en eau sont laissés à ciel ouvert et exposés à toute sorte de pollution. Quel que soit le circuit que suit l'approvisionnement, l'eau est souvent polluée à cause des facteurs environnementaux non maîtrisables et des comportements de la population. Le manque d'hygiène, la mauvaise application des mesures d'assainissement sont des voies de contamination de l'eau.

* L'EAU DES PUITS ET SOURCES 

Suivant la synthèse des rapports de l'analyse bactériologique et chimique des eaux à Pobè (voir annexe 2), nous avons constaté le caractère peu potable desdites eaux.

Sur le plan chimique, certains éléments ont dépassé leur teneur admissible. C'est le cas du bicarbonates (HCO-3) au niveau de toutes les sources. C'est un élément de dureté de l'eau.

Le nitrate, dans certains puits ont dépassé leur valeur maximale admissible. La teneur élevée de cet élément dans l'eau provoque une méthémoglobinémie infantile.

En général, l'augmentation de la valeur maximale admissible entraîne des troubles surtout chez les enfants.

Sur le plan biologique, l'analyse bactériologique révèle que les eaux sont polluées ceci à des degrés différents et sont par conséquent impropres à la consommation car la valeur maximale admissible sont toutes dépassées.

Les puits ont perdu leur potabilité à cause de l'état de leur environnement immédiat et des comportements anthropiques. Laissés à ciel ouvert, ils sont sujet à toutes formes de pollution.

Les eaux de surface dont certaines populations se servent, elles sont beaucoup plus polluées et impropres à la consommation.

Les résultats des analyses nous en donnent une confirmation. Les résultats d'analyse ne sont qu'une confirmation de la synthèse des analyses bactériologiques réalisées sur les points d'eau en Afrique en général et au Bénin en particulier par le Secrétariat du Comité Français des Programmes de Solidarité d'Eau. De cette synthèse, il ressort que plus de 96% des puits traditionnels sont contaminés au Bénin (OMS,1991).

L'environnement, le comportement anthropique, le manque d'hygiène et la non application des mesures d'hygiène sont de véritables causes de pollution de l'eau.

Excréta humains et déchets d'animaux

Dépotoirs d'ordures

Eaux de surface

Nappe de faible profondeur

Contamination bactériologique de l'eau

Schéma 3 : Circuit de pollution de l'eau

Schéma conceptuel des facteurs de pollution des puits et des eaux de surface

Au cours des enquêtes, nous avons remarqué que des ordures ménagères et déchets sont déposés dans la nature, même dans les eaux de ruissellement. Les dépotoirs sont situés généralement très proche des habitations. Avec la minéralisation, le lessivage après les pluies conduit les éléments vers les nappes sub-superficielles.

Il faut aussi noter que la protection des puits contre les micro-organismes n'est pas assurée.

Quant aux eaux des sources, elles sont les plus polluées. Les eaux de ruissellement qui alimentent ces rivières sont chargées de déchets, d'excréta humains ou de tous autres éléments polluants.

Les analyses bactériologiques effectuées ont montré le degré de pollution de ces eaux.

A Pobè, comme partout ailleurs au Bénin, les usées (domestiques) sont rejetées directement dans les eaux de surface ou au sol sans aucun traitement car il n'existe pas de réseaux de collecte, le seul caniveau à ciel ouvert réalisé dans l'arrondissement urbain est mal entretenu et est devenu un dépotoir pour la population. Dès lors qu'il n'y a pas de mécanismes d'assainissement et de protection des eaux, la pollution ne peut être qu'une évidence.

3.4 QUALITE DE L'EAU SUIVANT LE CIRCUIT

D'APPROVISIONNEMENT

Il ne suffit pas de produire de l'eau potable pour avoir l'assurance que les populations la consomment. L'eau, avant de se retrouver dans le verre du consommateur transite par plusieurs chemins qui peuvent altérer sa qualité et pouvant même la rendre impropre à la consommation humaine. Parmi les multiples chemins par lesquels passe l'eau chez le distributeur avant d'être livrée au consommateur, on peut retenir : les réservoirs, les châteaux d'eau , les conduites. Chez les consommateurs, l'eau peut être recueillie dans les récipients et ou jarres et verres avant d'être consommée. La contamination de l'eau au cours du stockage et de la distribution s'effectue le plus souvent par des vecteurs.

De la source d'approvisionnement jusqu'au stockage de l'eau, cette dernière est polluée au cours du circuit. De nombreux incidents de pollution de l'eau de consommation peuvent survenir au cours de la distribution dans les réseaux d'alimentation. Plusieurs cas sont à retenir à savoir :

- le service de reviviscence ou la croissance des germes autochtones neutralisés au cours de la désinfection

- la pénétration accidentelle de micro-organismes lors des travaux.

Le temps de séjour de l'eau dans les réservoirs et les châteaux d'eau constitue l'un des facteurs de développement microbien dans ces ouvrages. En effet , plus le `'turn over'' est élevé, plus on assiste à la prolifération des germes.

En outre, il faut signaler que l'âge du matériau utilisé a une importance sur la prolifération bactérienne.

Cependant, le nombre des différentes espèces de bactéries et de protozoaires est plus important pour les eaux potables issues d'eaux superficielles que celles provenant d'eaux souterraines plus pures (ZOGO, 2003)

3.5 LES METHODES DE TRAITEMENT DE L'EAU

L'origine de l'eau, le circuit de distribution et le système de stockage sont des éléments très importants à prendre en compte en matière de qualité de l'eau. L'eau provenant des puits pollués cause d'énormes dommages au sein de la communauté : les infections intestinales, les maladies diarrhéiques, peuvent conduire à la mort . Les enfants et les nourrissons sont les plus exposés à la mort. Il est alors indispensable de traiter ces eaux avant de les consommer afin d'éviter des maladies liées à leur consommation/ utilisation .

Plusieurs méthodes de traitement existent pour apporter une amélioration à la qualité de l'eau disponible.

3.5.1 LES METHODES PHYSIQUES DE TRAITEMENT 

Les eaux prélevées à la surface du sol contiennent souvent des impuretés solides, sont neutres chimiquement et biologiquement (argiles et limons , constituants de la turbidité) mais donnant à l'eau un aspect et un goût peu engageant, sont nuisibles (déchets, corps organiques en voie de transformation), soit même des colloïdes qui à très faibles doses, suffisent à lui donner une couleur qui la fait considérer comme impropre à la consommation .

Ces matières solides sont éliminées par des procédés physiques, essentiellement la décantation (simple ou assistée) et la filtration.

La décantation consiste à utiliser la différence entre les masses volumiques de l'eau et des particules solides en suspension. Les particules étant plus lourdes tombent lentement vers le fonds, suivant le temps et le calme sans turbulence laissé à l'eau.

A Pobè, la méthode par turbulence est surtout utilisée par les ménages relativement modestes.

La décantation simple est utilisée surtout lorsque les particules sont assez grosses (en pratique quelques dizaines de micron) elles se décantent de façon suffisamment efficace dans l'eau au repos ou en mouvement très lent, c'est-à-dire qu'une proportion appréciable de la suspension se retrouve sur le fond.

La décantation assistée est souvent utilisée lorsque les particules en suspension sont trop faibles pour assurer une décantation suffisamment efficace. On peut alors accélérer cette décantation en agglutinant ces particules au moyen de coagulants ou de floculants, qui ont pour effet de les agglomérer. A titre d'exemple, certains utilisent le sulfate d'aluminium (alun).

Il faut signaler que les floculants utilisés ne doivent évidemment pas être préjudiciables aux qualités chimiques de l'eau traitée.

La filtration est l'écoulement de l'eau à travers un milieu poreux ; les particules grosses sont retenues par les orifices fin du filtre. Ce dernier peut être constitué d'une épaisse couche de sable ( plusieurs décimètres) dont les grains ont un diamètre moyen de quelques dixièmes de millimètres. ( Pour les très faibles débits correspondant à une alimentation individuelle, on utilise aussi des bougies en porcelaine spéciale poreuse). Toutes ces méthodes de traitement sont utilisées à Pobè, ceci compte tenu des moyens de chaque ménage.

3.5.2 LES METHODES CHIMIQUES DE TRAITEMENT 

Le traitement chimique a pour but de supprimer impérativement, toutes les fois que c'est nécessaire, les germes pathogènes que pourrait contenir l'eau d'alimentation, même occasionnellement.

Ce traitement doit bien entendu s'effectuer sans laisser dans l'eau de corps susceptibles de la rendre impropre à la consommation, et d'autre part en utilisant des produits et procédés qui ne rendent pas son prix de revient prohibitif. La quasi-totalité des procédés chimiques de traitement utilisés dans la pratique courante doivent leur efficacité à un processus d'oxydation chimique.

A Pobè, la méthode chimique de traitement est utilisée surtout dans des ménages relativement modestes.

Les produits généralement utilisés sont le chlore et ses dérivés, permanganate de potassium, peroxyde d'hydrogène et l'ozone. Tous ces produits sont utilisés à tort ou consciemment par les populations pour traiter les eaux. La population s'en procure facilement au Nigéria.

Concernant le chlore, son introduction dans l'eau produit une double réaction chimique:

Cl2+H2O ClOH+ClH

ClOH ClH+O

L'acide chlorhydrique formé, à très faible concentration, est en grande partie dissocié.

La quantité de chlore nécessaire à un bon traitement chimique est, dans les cas usuels, de l'ordre de 0,2 à 0,4 ml/l, et le temps de contact nécessaire est de 1 à 2 heures.

Le permanganate de potassium (MnO4K) est un stérilisant efficace à dose relativement élevée (2mg/l) avec des temps de contact prolongés (24 heures). Son emploi est très limité et est plus utilisé pour les eaux de faible quantité.

Le peroxyde d'hydrogène et l'ozone sont très peu utilisés.

Les différents traitements permettent d'obtenir des eaux de qualité améliorée.

3.5.3 AMELIORATION DES EAUX POTABLES

L'amélioration des eaux, ou affinage, ou correction chimique, a pour but de corriger les propriétés chimiques de l'eau pour les amener à respecter les conditions de potabilité requise.

La correction chimique des propriétés de l'eau se fait par les méthodes de neutralisation, d'adoucissement, d'élimination et de suppression.

Concernant la neutralisation on agit sur le pH de l'eau.

L'adoucissement est l'abaissement du degré hydrotimétrique. Il est indispensable lorsque la dureté de l'eau est trop élevée. On utilise généralement la chaux, les échanges d'ions polyphosphates.

L'élimination des sels de fer et de manganèse concerne souvent les eaux souterraines qui en renferment à des degrés variables.

La suppression des polluants organiques se fait par des absorbants usuels et le charbon actif.

Les traitements confèrent à l'eau une qualité qui assure son utilisation saine, sans crainte des risques de maladies liées à l'eau.

3.5.4 ASSAINISSEMENT DES POINTS D'EAU

L'alimentation en eau potable et l'assainissement sont deux préoccupations qui vont de paire. Aujourd'hui, la quasi-totalité des programmes d'approvisionnement en eau potable s'accompagnent toujours des programmes d'assainissement. L'entretien de l'environnement immédiat des points d'eau est une préoccupation commune.

Malheureusement, à Pobè, les points d'eau qu'ils soient modernes ou traditionnels, souffrent d'énormes problèmes d'entretien. La population n'a aucun souci d'assainir les alentours des points d'eau. L'assainissement du point est relégué au second plan.

A cet effet, des mesures doivent être prises pour la sensibilisation et l'éducation de ces populations afin de préserver la santé de la population.

3.6 MALADIES LIEES A L'EAU

L'eau devient une source de mort et très dangereuse pour la santé humaine dans certaines conditions défavorables de sa potabilité. Or nul n'ignore que la santé est un facteur essentiel du développement socio-économique.

Nous savons que l'eau polluée renferme des germes pathogènes qu'elle transmet à l'homme lorsqu'elle est consommée ou mise en contact avec le corps. Les maladies transmises à l'homme par l'eau sont de plusieurs ordres : les maladies hydriques et les maladies résultant du contact avec l'eau.

Au sens strict, les maladies hydriques se rapportent à celle dont l'agent pathogène infectieux est lui même transporté par l'eau: maladies diarrhéiques, y compris la typhoïde, la choléra, la dysenterie et l'hépatite infectieuse.

D'autres maladies résultent du contact avec l'eau : maladies de la peau (la gale,).

D'autres maladies sont causées par un assainissement insuffisant : des parasitoses d'ankylostomes et d'ascaris. (OMS ,1991)

Tableau 7: Maladies hydriques et des agents responsables.

Tableau N°7: Principales espèces liées aux maladies hydriques et alimentaires

 
 
 
 

Ordre

Famille

Espèce bactérienne

Maladies

Pseudomonadales

Pseudomonadaceae

Vibrio comma

Choléra

Eubactériales

Enterobactereaceae

Salmonella typhosa

Fièvre typhoïde

Eubactériales

Enterobactereaceae

Salmonella

Fièvre paratyphoïde

Eubactériales

Enterobactereaceae

Paratyphi

Fièvre paratyphoïde

Eubactériales

Enterobactereaceae

Salmonella

Fièvre paratyphoïde

Eubactériales

Enterobactereaceae

Schottmuelleri

Intoxication

 

 

Salmonella

alimentaire

Eubactériales

Enterobactereaceae

Hirschfeldi

 

Eubactériales

Enterobactereaceae

Salmonella

Dysenterie bacillaire

Eubactériales

Enterobactereaceae

Typhimurium

Dysenterie bacillaire

Eubactériales

Enterobactereaceae

 

Dysenterie bacillaire

 

 

Shiguella boydii

Dysenterie bacillaire

Spirochaetales

Treponemataceae

Shiguella

 

Spirochaetales

Treponemataceae

Dysenteriae

Leptospirose

Spirochaetales

Treponemataceae

Shiguella flexneri

Leptospirose

Spirochaetales

Treponemataceae

Shiguella sonnei

Leptospirose

Spirochaetales

Treponemataceae

 

Leptospirose

Spirochaetales

Treponemataceae

Leptospira

Leptospirose

 

 

Autumnalis

Leptospirose

Eubactériales

Enterobactereaceae

Leptospira canicola

 

 

 

Leptospira

Tularémie

Actinomycetales

Mycobactereaceae

Grippotyphosa

 

 

 

Leptospira

Tuberculose

Pseudomonadales

Pseudomonadaceae

Hebdomadis

 

 

 

Leptospira

Diarrhée

Eubactériales

Enterobactereaceae

Icterohaemorrhagiae

 

 

 

Leptospira domona

Diarrhée

 

 

Pasteurella

 

 

 

Tularensis

 

 

 

Mycobacterium

 

 

 

tuberculosis

 

 

 

Pseudomonas

 

 

 

aeruginosa

 

 

 

Escherichia coli

 

Source : ZOGO, 2003

A Pobè, les statistiques sanitaires sont obtenues dans des centres de santé, l'analyse de ces statistiques cliniques nous permet d'avoir une idée des pathologies liées à l'eau. (Résultat enquête à hôpital de Pobè)

Tableau N°8 : Nombre de cas de maladies d'origine hydrique

Tableau N°8-1 Nombre de cas de quelques maladies d'origine hydrique 2000-2004

Affections

2000

2001

2002

2003

2004

Cas

Décès

Cas

Décès

Cas

Décès

Cas

Décès

Cas

Décès

Dysenterie B.

77

0

-

-

-

-

-

-

-

-

Autres maladies diarrhéiques

619

0

669

0

616

0

348

0

367

0

gastro-intestinales

1855

0

1686

0

1771

0

726

0

634

0

Diarrhée fébrile

-

-

438

0

676

0

154

0

710

7

Source : DDSP, Ouémé-Plateau

Tableau N°8-2 Nombre de cas de quelques maladies d'origine hydrique 2003

Affections

Nombre de cas

Gastro-intestinales (vomissement)

726

Diarrhée

346

Paludisme

5 602

Dermatose

233

Source : Centre de Santé de Pobè

Tableau N°8-3 Nombre de cas de quelques maladies d'origine hydrique 2004

Maladies

Nombre de cas par mois

Total

 

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

 
Gastro-entérite

44

27

82

61

66

55

56

49

52

58

50

138

738

Parasitose

6

8

6

34

19

14

39

22

22

13

14

13

210

Bilharziose V.

6

0

4

9

7

6

7

5

1

0

0

2

47

Amibiase

1

4

2

6

5

1

2

5

0

0

0

0

26

Schistosomiase

0

2

4

0

7

5

7

5

1

0

0

0

31

Ver de Guinée

0

1

0

0

3

0

8

0

0

0

0

0

12

Dysenterie B.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Total

57

42

98

110

107

81

119

86

76

71

64

153

1064

Source : Centre de Santé de Pobè.

Le pourcentage des maladies d'origine hydrique est évalué à environ 8%. Ce taux est une moyenne suivant les localités et les années.

Selon le statisticien de la Direction Départementale de la Santé Publique, ces chiffres ne concernent que les cas de malades qui se rendent dans les centres de santé. Beaucoup de personnes se contentent d'automédication et en trépassent très souvent sans que les centres de santé ne soient avisés à temps.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

La politique d'orientation des ressources, qu'elle soit locale ou nationale, doit respecter la qualité du milieu et la pérennité des ressources renouvelables.

Pour une gestion efficiente, nous recommandons de :

· assurer la protection de la santé publique à travers l'eau ;

· rechercher la durabilité des ressources en eau ;

· mettre en valeur la ressource eau aux plans social et économique ;

· concilier les usages dans une perspective de satisfaction des besoins légitimes des populations.

· L'utilisation rationnelle de l'eau dans les ménages.

Ces recommandations nous amène à définir des objectifs au niveau communal, il s'agit de:

1) Confirmer le statut de l'eau comme patrimoine collectif afin de :

- dissiper les mauvaises interprétations en ce qui concerne les eaux souterraines ;

- éviter son appropriation à des fins peu conformes au bien-être collectif, notamment en regard des prélèvements massifs et de l'exportation ;

- assurer une conservation et une protection adéquate de la ressource.

2) Mettre en oeuvre une gestion intégrée de l'eau à l'échelle communale afin de :

- gérer les impacts cumulatifs des usages de l'eau

- assurer la dépollution concertée des cours d'eau

- assurer la participation de la population à la gestion de l'eau

- mieux gérer les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau.

3) Accentuer la protection de l'eau destinée à la consommation afin de :

- protéger la santé publique ;

- protéger les sources d'approvisionnement (puits, les rivières, forages,..) ;

4) Développer et mettre en place des mécanismes de concertation et de gestion, notamment pour les eaux souterraines afin de :

- assurer une équité et une justice sociale pour tous les usagers

- développer une éthique chez tous les usagers de l'eau

- favoriser la participation de la population à la gestion de la ressource eau.

5) Améliorer et accroître les connaissances sur l'eau afin de :

- informer les citoyens, les usagers et les décideurs ;

- favoriser les décisions éclairées et la participation des usagers de la ressource (eau souterraine et eau de surface) à partir des données scientifiques fiables et socio-économiques appropriées ;

- mieux connaître les impacts des activités anthropiques sur les usages de l'eau ;

- connaître l'état de fonctionnalité des équipements (distribution et de traitement en ce qui concerne les mini-réseaux) de façon à améliorer leur performance et l'efficacité, dans un souci d'économie ;

- suivre les impacts des mutations climatiques dont les incidences sur la quantité et la qualité de l'eau sont à évaluer.

6) S'assurer de la durabilité, de l'efficience et de l'efficacité des infrastructures de services d'eau afin de :

- protéger les investissements publics ;

- minimiser les impacts socio-économiques sur la population ;

- rentabiliser les infrastructures mises en place.

7) Assurer la cohérence des politiques, programmes, lois et règlements liés à la gestion de l'eau afin de tenir compte des nouvelles conditions provoquées par les changements climatiques.

8) Favoriser et protéger l'accès aux plans d'eau afin de les mettre en valeur.

L'atteinte de ces objectifs doit se fonder sur des principes qui constituent les règles de conduite à respecter afin:

· d'accorder une importance de premier plan à la santé publique,

· de rechercher la durabilité de la ressource eau pour que nous puissions jouir et que les générations futures puissent en profiter, tant en quantité qu'en qualité.

· de mettre en valeur la ressource eau de manière à en faciliter l'utilisation par toute la collectivité et d'en assurer son développement socio-économique dans le respect d'une gestion durable.

· de concilier les usages dans une perspective de satisfaction des besoins légitimes de la population.

Nous proposons à cet effet sept principes pour soutenir la politique de gestion de l'eau dans la Commune de Pobè:

1) L'eau fait partie du patrimoine collectif de la commune de Pobè:

L'eau est un élément essentiel à la vie et primordial pour le développement social et économique. Cette reconnaissance confère à la ressource eau des valeurs qui sont de nature sociale, importante pour une gestion durable et efficace de la ressource eau.

2) La protection, la restauration et la mise en valeur de l'eau requièrent un engagement collectif : un tel engagement comporte un devoir, une éthique d'utilisation par tous et par chacun.

3) Le principe de précaution doit guider l'action communale vis-à-vis de la ressource eau, car l'absence de la certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour ne pas prévenir la dégradation de la ressource pour sa durabilité (extrait de l'énoncé du 15ème principe de la DECLARATION DE RIO, 1992)

4) Chaque citoyen a droit à une eau potable de quantité, à un coût abordable.

5) La ressource eau doit être gérée de manière durable et intégrée dans un souci d'efficacité, d'équité et de transparence : un tel principe reconnaît l'interdépendance des dimensions quantitatives et qualitatives de la ressource eau.

6) Les usagers doivent être redevables quant à l'utilisation et la détérioration de l'eau selon une approche utilisateur - payeur et pollueur - payeur :

Ce principe permet de payer le juste prix pour la distribution de l'eau potable et la conservation de la ressource eau.

7) L'acquisition et la diffusion de l'information sur l'état de la ressource eau et des pressions qu'elle subit constituent un élément essentiel à la gestion intégrée de l'eau.

Il est important de bien informer les acteurs sur tous les aspects de la ressource eau. Ceci implique nécessairement une bonne connaissance de ces éléments de pressions.

La gestion des ressources en eau constitue une préoccupation majeure, il faut que des réflexions soient menées pour éviter le pire aux générations futures.

CONCLUSION GENERALE

L'eau, une richesse essentielle à la vie, présente dans diverses activités humaines et composante primordiale pour l'habitat de nombreuses espèces, elle constitue un facteur de développement.

Le difficile approvisionnement et la gestion des ressources en eau constituent un sujet de réflexion.

Cette étude nous a permis de contribuer à la résolution des problèmes de l'approvisionnement et de la gestion des ressources en eau des populations en général et de la population de Pobè en particulier.

La Commune de Pobè, installée sur deux zones topographiques et géologiques différentes, connaît des problèmes d'eau de différentes manières. La zone de dépression connaît plus de précipitations que la zone de plateaux. Le substratum géologique de ces deux zones diffère. La partie de la population installée sur le continental terminal exploite des eaux souterraines dont le niveau statique de la nappe se trouve à plus de vingt cinq mètres (25 m). Ceci constitue une véritable difficulté d'approvisionnement ajoutée à la faible alimentation des nappes souterraines due aux caractéristiques des roches et à l'inclinaison des plateaux.

La majeure partie des eaux de pluies s'accumule dans la zone de dépression qui est la seconde zone géologique habitée par le reste de la population. Les populations de cette zone pouvaient normalement bénéficier de cet avantage naturel mais malheureusement les roches ne favorisent pas une exploitation aisée de l'eau.

Il se révèle nécessaire voire indispensable d'organiser des séances de sensibilisation et d'éducation en matière d'approvisionnement en eau potable et assainissement afin de préserver la santé publique.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des population par arrondissement.....................

28

Tableau 2 : Situation de la variation pluviométrique ...........................

34

Tableau 3 : Pluie et évapotranspiration .........................................

35

Tableau 4: Liste des puits modernes ...........................................

51

Tableau 5 : Situation d'hydraulique villageoise dans la commune de Pobè

54

Tableau 6 : Evolution des indicateurs de production/ventes/abonnés.......

56

Tableau 7 : Maladies hydriques et agents responsables.......................

72

Tableau 8 : Nombre de cas de maladies d'origine hydrique.................

73

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de Pobè.........................................................

19

Figure 2 : Carte de Plateau ......................................................

20

Figure 3 : Situation de la zone d'étude de Slansky........................

23

Figure 4 : Carte géologique des aquifères du Bénin .............................

24

Figure 5 : Synthèse stratigraphique .................................................

25

Figure 6 : Variation annuelle des précipitations à Pobè (1971-2001)........

34

Figure 7 : Courbe de la variation mensuelle des précipitations à Pobè (moyenne de 1971-2001)...........................................................

34

Figure 8 : Courbe de la variation de l'ETP et de la pluie à Pobè (moyenne sur 34 ans (1965-2004)................................................................

37

Figure 9: Position de la région étudiée (tronçon1 : Pobè-Issaba-Kétou)

40

Figure 10 : Coupe géologique

41

Figure 11 : Sondage d'Issaba

42

Figure 12 : Coupe schématique d'un puits standard en béton armé

50

Figure 13 : Répartition des ouvrages hydrauliques dans la Commune de Pobè

55

LISTE DES SCHEMAS

Schéma 1 : Approche conceptuelle de la gestion des ressources en eau.................... 12

Schéma 2: Conception de la gestion des ressources en eau à travers le modèle FPER.... 16

Schéma 3: Circuit de pollution de eau ................................................. ..........66

LISTE DES PHOTOS

Photo N°01: Vue d'une source naturelle exploitée.................................46

Photo N°02 : Vue d'un puits artisanal exploité.............................................48

Photo N°03 : Vue d'un forage équipé de pompe à motricité humaine (FPM) abandonné..49

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaire d'enquête

ANNEXE 2 : Résultats d'analyses de l'eau

ANNEXE 3 : Fiche de collectes de données : hauteurs de pluie

ANNEXE 4 : Photo d'une AEV

ANNEXE 5 : Fiche de gestion d'une AEV

TABLE DES MATIERES

 

Pages

SOMMAIRE ............................................................................

2

DEDICACE..............................................................................

3

AVANT-PROPOS .....................................................................

4

ACRONYMES ET SIGLES ........................................................

6

INTRODUCTION GENERALE...................................................

7

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CARACTERES GENERAUX DU CADRE D'ETUDE .........

9

1.1 PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, METHODOLOGIE DE RECHERCHE ...........................................................................

9

1.1.1 PROBLEMATIQUE ..............................................................

9

1.1.2 HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE RECHERCHE.....................

10

1.1.2.1 HYPOTHESES DE RECHERCHE .........................................

10

1.1.2.2 OBJECTIFS DE RECHERCHE .............................................

11

1.1.3 DEMARCHE METHODOLOGIQUE .......................................

13

1.1.3.1 COLLECTE DE DONNEES ................................................

13

1.1.3.1.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE .......................................

13

1.1.3.1.2 TRAVAUX DE TERRAIN................................................

14

1.1.3.2 ANALYSE DES DONNEES ................................................

15

1.1.3.2.1 METHODES.................................................................

15

1.1.3.2.2 METHODES DE TRAITEMENT DES INFORMATIONS ..........

15

1.1.3.2.3 OBSERVATION PARTICIPANTE.......................................

17

1.2 CARACTERES GENERAUX DU CADRE D'ETUDE..................

17

1.2.1 MILIEU PHYSIQUE ..........................................................

17

1.2.1.1 LE RELIEF....................................................................

17

1.2.1.2 LE SOL .........................................................................

18

1.2.1.3 LE CLIMAT....................................................................

21

1.2.1.4 LA VEGETATION .........................................................

21

1.2.1.5 L'HYDROGRAPHIE ........................................... ............

21

1.2.1.6 GEOLOGIE ....................................................................

22

1.2.2 MILIEU HUMAIN .............................................................

27

1.2.2.1 MISE EN PLACE DES POPULATIONS ..................................

27

1.2.2.2 DEMOGRAPHIE .............................................................

28

1.2.2.3 TRADITIONS ET VIE SOCIALE ........................................

29

1.2.2.4 ACTIVITES ECONOMIQUES .............................................

29

CHAPITRE 2 : LES POTENTIALITES FONCTIONNELLES ET EVALUATION DES RESSOURCES HYDRIQUES ........................

32

2.1 LES POTENTIALITES ..........................................................

32

2.1.1 LES FACTEURS NATURELS DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU ...

33

2.1.1.1 LE CLIMAT ....................................................................

33

2.1.1.1.1 PRECIPITATION ............................................................

33

2.1.1.1.2 LES BILANS CLIMATIQUES ET HYDROLOGIQUES ............

35

2.1.1.2 CARACTERISTIQUES HYDROGEOLOGIQUES .....................

38

2.1.1.3 FORMATION DES NAPPES AQUIFERES ..............................

43

2.1.1.4 ALIMENTATION DES AQUIFERES ....................................

43

2.2 MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU ...........................

43

2.2.1 LES EAUX ATMOSPHERIQUES .............................................

44

2.2.2 RECUPERATION DES EAUX DE PLUIE ...................................

44

2.2.3 LES EAUX SUPERFICIELLES .............................................

45

2.2.4 LES COURS D'EAU .............................. ..............................

46

2.2.5 LES EAUX SOUTERRAINES ................................................

46

2.2.6 METHODES DE CAPTAGE ...................................................

46

2.2.6.1 METHODES ENDOGENES DE CAPTAGE ...........................

46

2.2.6.2 METHODES MODERNES DE CAPTAGE ..............................

48

2.2.7 SITUATION DE L'HYDRAULIQUE VILLAGEOISE ...............

53

2.2.8 ROLES DE LA SOCIETE NATIONALE DES EAUX DU BENIN....

56

2.3 GESTION DES RESSOURCES EN EAU ....................................

56

2.3.1 GESTION DE L'EAU ...........................................................

57

2.3.2 GESTION DES SERVICES DE L'EAU ....................................

57

2.3.3 LIMITES DE LA GESTION ....................................................

58

2.3.4 DIFFERENTS USAGES DE L'EAU .......................................

59

2.3.4.1 USAGES DOMESTIQUES DE L'EAU ....................................

59

2.3.4.2 AUTRES USAGES DE L'EAU .............................................

59

CHAPITRE 3 PROBLEMES, QUALITE DE L'EAU, SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS .......................................................

61

3.1 LES CONTRAINTES DE LA DISPONIBILITE DE L'EAU ...............

61

3.1.1 LES EAUX ATMOSPHERIQUES .............................................

61

3.1.2 LES EAUX DE SURFACE ...................................................

62

3.1.3 LES EAUX SOUTERRAINES .................................................

62

3.1.4 CONTRAINTES ANTHROPOLOGIQUES .................................

63

3.2 QUALITE DE L'EAU .............................................................

64

3.3 FACTEURS DE POLLUTION DES EAUX ....................................

65

3.4 QUALITE DE L'EAU SUIVANT LE CIRCUIT D'APPROVISIONNEMENT .........................................................

67

3.5 LES METHODES DE TRAITEMENT DE L'EAU ...........................

68

3.5.1 LES METHODES PHYSIQUES DE TRAITEMENT ......................

69

3.5.2 LES METHODES CHIMIQUES DE TRAITEMENT ......................

70

3.5.3 AMELIORATION DES EAUX POTABLES ..............................

71

3.5.4 ASSAINISSEMENT DES POINTS D'EAU ................................

71

3.6 MALADIES LIEES A L'EAU ...................................................

72

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS .................................

75

CONCLUSION GENERALE .....................................................

79

LISTE DES TABLEAUX .....................................................

80

LISTE DES FIGURES .....................................................

80

LISTE DES SCHEMAS .....................................................

81

LISTE DES PHOTOS .....................................................

81

LISTE DES ANNEXES .....................................................

81

TABLE DES MATIERES .....................................................

82

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................

85

ANNEXES ............................................................................

89

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1. Administration Générale de la Coopération au Développement, (1992). L'eau. Bruxelles, 47 pages.

2. Anonyme, (1991). L'eau et la santé en Afrique tropicale. Colloque pluridisciplinaire, Limoges, 134 pages.

3. Anonyme, (1984). Programme National d'hydraulique villageoise. Evaluation des besoins en eau du milieu rural. Cotonou, 24 pages.

4. Atlas monographique des communes du Bénin. (2001). Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation (MISD), pp : Plateau ; 7/10 et 8/10.

5. BARRAS , J. (1974). Aménagement des cours d'eau .QSJ N°1192 , PUF

6. BELLAIR , P. et POMEROL , C. Elément de géologie. Armand Colin

7. BONNIN, J. (1977). Hydraulique urbaine appliquée aux agglomérations de petite et moyenne importance. Eyrolles Paris, 228 pages.

8. CARLIER, M. (1986). Hydraulique générale et appliquée. Edition Eyrolles, 565 pages.

9. CHERET, I. (1967). L'eau. Le Seuil, Paris, 128 pages.

10. Commission Européenne, (1999). Vers une gestion durable des ressources en eau.Une approche stratégique. Luxembourg , 352 pages.

11. CTA, (1999). Water management-Gestion de l'eau agricole. Actes de séminaire, Espagne, 222 pages.

12. DEBRIS, T. & COLLIGNON, B. (1994). Entrepreneurs puisatiers du Sahel : la promotion des artisans et petites entreprises du secteur hydraulique. AFVP, Coopération Française. Paris, France, 142 pages.

13. DESJEUX, D. (1985). L'eau : Quels enjeux pour les sociétés rurales. Collection Alternatives paysannes - édition l'Harmattan, Paris, 220 pages.

14. Dictionnaire de la langue française (1995) Editions de la connaissance 2000.

15. DUPONT, A. (1981). Hydraulique urbaine : Hydrologie-captage et traitement des eaux. Eyrolles, Paris, 264 pages.

16. DUPRIEZ, H. & DE LEENER, P. (1990). Les chemins de l'eau ; ruisselement, irrigation, drainage. Cta, Harmattan, Enda, Terres et vie, Nevilles, Paris, Dakar, 380 pages.

17. GENY, P. WAAECARTER, R. & YATCHINOVSKY, A. (1982). Environnement et développement rural: guide de le gestion des ressources naturelles. Edition Frison, Roche,178 pages.

18. GEORGE, P. Dictionnaire de la géographie. PUF, 3ème édition , Paris, 485 pages.

19. GUYOT, C. (1960). Hydrogéologie. PUF, Paris, 125 pages.

20. GUYOT, C. Hydrologie. QSJ N°884, PUF

21. NEUVY, G. (1991). L'homme et l'eau dans le domaine tropical. Masson, Paris, 227 pages.

22. OVERMAN, M. (1970). L'eau dans le monde: problèmes et solutions. Larousse, Paris,

23. RODIER, J. (1990). L'analyse de l'eau. Edition DUMOND, Paris, 187 pages.

24. SAUNDERS, R. J . et JEREMY, J. (1978). L'alimentation en eau des communautés rurales. Banque Mondiale

25. SLANSKY, M. (1962). Contribution à l'étude géologique du bassin sédimentaire côtier du Dahomey et du Togo. Paris, 270 pages.

26. SONEB (1998).  Plan d'investissement, système d'AEP de Pobè , Plan directeur eau. Tome V.4.2. Cotonou, 30 pages.

27. TROMBE, F . (1969). Les eaux souterraines. QSJ N°455, PUF 2 è édition, Paris, 128 pages.

THESES ET MEMOIRES

1. AGODOU, A. & OROU-GOURA, J. ( 1979). Le problème de l'eau à Porto-Novo. T.E.R, Ecole Normale Supérieure, 94 pages.

2. AMOUSSOU, C. J. (2000). Gestion des ressources en eau en pays Ouatchi : genre et approvisionnement. Maîtrise de Géographie LECREDE / DGAT/ FLASH/UNB, 84 pages.

3. ANATO, L. (1983). Approvisionnement en eau potable et assainissement de base dans la commune urbaine de Comè en République Populaire du Bénin. Mémoire 225/83 Cotonou, Bénin : Centre régional de Santé Publique, 86 pages.

4. BOUKARY, M. ( 1984). Rapport de synthèse sur les connaissances géologiques et hydrologiques du bassin sédimentaire côtier de la République Populaire du Bénin. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB, Abomey-Calavi, 42 pages.

5. FAKOREDE, M. I. A. (2002). Gestion des ressources en eau par les communautés de la commune de Ouèssè. Mémoire de maîtrise de Géographie, UAC, Abomey-Calavi, 85 pages.

6. KOUKPONOU, A. B. (1994). Gestion des eaux de surface et problème de santé publique dans le bassin versant de Agbado. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB, Abomey-Calavi, 112 pages.

7. LATE, V. (1995). Ressources en eau et développement agricole sur le bassin de Kandi. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB, Abomey-Calavi, 89 pages.

8. OKPEICHA, O. V. (1981). Le problème de l'alimentation en eau de la ville de Pobè. Mémoire de maîtrise de Géographie, Ecole Normale Supérieure, Porto-Novo, 84 pages...

9. OROUGUIA, B. ( 1992). Climat et ressources en eau en pays Baatonu : le cas des Sous-Préfectures de Bembèrèkè et de Nikki. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB, Abomey-Calavi, 123 pages.

10. SEDJAME, R. (1998). La gestion de l'eau sur le plateau d'Allada ( pays Aïzo du Sud Bénin) : Femmes- Approvisionnement et Usages des ressources en eau. Mémoire de maîtrise de Géographie, UNB, Abomey-Calavi, 81 pages.

11. SOSSAGBETO, P. (1991). Problèmes d'approvisionnement en eau potable dans la Sous-Préfecture de Tori-Bossito. Mémoire de maîtrise, UNB, Abomey-Calavi, 121 pages.

12. TOTIN, V. S. H. (2003). Changements climatiques et vulnérabilité des ressources en eau sur le Plateau d'Allada. Approche prospective. Mémoire de maîtrise, UAC, Abomey-Calavi, 106 pages

RAPPORTS ET ARTICLES

1. BOKO, M. (1998). Climat, Eau et Société au Bénin, Annales de la FLASH, N°6, Cotonou

2. CIR, (1989). L'eau à quel prix ? N°10, 40 pages.

3. CIR OMS. (1983). Alimentation en eau des petites collectivités. Document technique, N°18, 350 pages.

4. CREPA, (1996). Eau de puits en milieu rural africain. Quelle qualité ? Cotonou, 24 pages.

5. CREPA, (1995). La chloration continue contre la pollution des eaux des puits, Cotonou, 22 pages.

6. KOUMBO, (2004). Etude monographique de la commune de Pobè, Rapport 19 pages.

Annexe 1 : Questionnaire d'enquête

I- Questionnaire aux populations toute catégorie confondue

1.1 Questionnaire général

Commune : ..................Arrondissement : ............... Village/localité :

1) Date de l'enquête : ................................

2) Nom et Prénoms de l'enquêté : ...................................................

3) Age : ...........................

4) Situation matrimoniale :

5) Profession : ................................................

6) Confession religieuse :.....................................

7) Ethnie :.......................................................

8) Nombre d'épouses :.........................................

9) Nombre d'enfants (âge et sexe) :................................................

10) Depuis combien de temps habitez-vous ici ? ...............

11) Combien de personnes vivent dans votre maison ? .........

12) Quelles sont vos sources d'approvisionnement en eau ? .....................

13) Quelles sont les sources d'approvisionnement en eau de la population en générale ? ......

14) Disposez-vous d'un point d'eau à domicile?

- Si oui , comment contrôlez-vous la qualité de l'eau ?

- Si non , pourquoi ?................................................................

15) Comment détectez-vous l'existence de nappe souterraine ? ..... ...

16) Quelles sont les profondeurs approximatives de captage dans la localité ?

17) Quelles sont les difficultés fondamentales que les puisatiers ou foreurs rencontrent lors des travaux ? .........

18) Comment assurez-vous l'entretien de vos ouvrages d'eau ?..........

19) Quels avantages la réalisation de ces ouvrages vous a apporté ? ..........

1.2 Questionnaire spécifique

Eau atmosphérique

1) Quelles utilisations faites-vous des eaux de pluie ? ...................

2) Quelles sont les méthodes de mobilisation des eaux atmosphériques ? ........

3) Quelles sont les contraintes d'accès à l'eau atmosphérique ?

4) Quels avantages sont liés à l'exploitation des eaux atmosphériques ?

5) Selon votre mode de conservation pouvez-vous apprécier la qualité de l'eau ?

6) Quelles sont les maladies liées à l'utilisation de l'eau stockée ?..........................

Eau de surface

1) Quelles utilisations faites-vous des eaux de surface ? ......................

2) Comment conservez-vous l'eau et comment appréciez-vous la qualité de l'eau ?

3) Quelles sont les méthodes de mobilisation des eaux de surface ? ...

4) Quelles sont les contraintes d'accès à l'eau de surface ?

5) Quels avantages liés à l'exploitation des eaux de surface ? ..................

6) Quelles sont les modes de mobilisation et de protection de l'eau dont disposez-vous ?......

7) Quelles sont les maladies liées à l'utilisation de l'eau stockée ?

Eaux souterraines 

3) Quelles utilisations faites-vous des eaux souterraines ? ......................

4) Comment conservez-vous l'eau et comment appréciez-vous la qualité de l'eau ?

3) Quelles sont les méthodes de mobilisation des eaux souterraines ? ...

4) Quelles sont les contraintes d'accès à l'eau souterraine ?

5) Quels avantages liés à l'exploitation des eaux souterraine ? ..................

6) Quelles sont les modes de mobilisation et de protection de l'eau dont disposez-vous ?......

7) Quelles sont les maladies liées à l'utilisation de l'eau stockée ?

Dynamique climatique

1) Comment appelez-vous : la pluie, la rosée, les nuages, le vent dans votre langue ? ....

2) Expliquer la formation de la pluie, de la rosée, des nuages et du vent ?........................

3) Comment pouvez-vous prévoir la pluie et l'orage ? ........................

4) Pouvez-vous prévoir une bonne saison des pluies et une mauvaise saison des pluies ? .....

5) Est-ce que vous remarquez des changements ou des variations climatiques depuis certaines années dans votre village/localité ?

- Si oui comment s'expliquent ces changements ?

- Si non pourquoi ? .....................................................................

6) Comment faites-vous pour vous adapter aux variations climatiques ? ..

7) Qu'est-ce qui vous permet de mieux gérer les sécheresses et/ou les inondations ? ..........

II- Questionnaire adressé aux agents du Service de l'Hydraulique du Plateau ou Société Nationale des Eaux du Bénin.

1) Depuis quand votre service intervient dans la commune ? ........................

2) Quels sont les types d'ouvrages que vous réalisez ?

3) Quelles sont les conditions pour obtenir un ouvrage chez vous ? ............

4) Vos ouvrages sont-ils réalisés par projets ? ................................

5) Combien d'ouvrages avez-vous déjà réalisé dans la Commune ? ......

6) Quel est le taux de fonctionnalité de ces ouvrages ? ......................

7) Quel est le taux de desserte rurale en eau dans la commune ?

8) Quel est le taux d'abandon des ouvrages ? .................................

9) Les matériaux utilisés pour vos réalisations permettent-elles d'assurer la qualité de l'eau ?

10) Quelle est la quantité d'eau consommée par mois et par village/localité ?

11) Comment sont gérés les ouvrages simples ? ..............................

12) Comment sont gérés les ouvrages complexes ? ...........................

13) Quelles sont vos difficultés pour mieux suivre les ouvrages ? .........

14) Est-ce que vous arrivez à satisfaire toutes les demandes qu'on vous adresse ?

Si non pourquoi .....................................................................

15) Combien d'abonnés avez-vous ?................................................

16) Combien d'abandons dénombrez-vous parmi les abonnés ? .........

17) Comment sont gérés les impayés ? ..........................................

18) Quelles sont vos perspectives ? .............................................

19) Qui contrôle la qualité de l'eau de ces ouvrages ? Réponse : .........






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