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Parcs à  karité (Vitellaria paradoxa) (Gaertn. c. f. ) (Sapotaceae) au Bénin: importance socio-culturelle, caractérisations morphologique, structurale et régénération naturelle

( Télécharger le fichier original )
par Paul Césaire GNANGLE
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - DEA en aménagement et gestion des ressources naturelles (agroforesterie) 2005
  

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    REPUBLIQUE DU BENIN

    UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
    FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

    FORMATION DOCTORALE

    MEMOIRE DU DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES

    OPTION: AMENAGEMENT ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

    THEME

    Parcs à karité (Vitellaria paradoxa) (Gaertn. C. F.) (Sapotaceae) au Bénin:
    Importance socio-culturelle, caractérisations morphologique, structurale et
    régénération naturelle

    Présenté par: Directeur de Mémoire

    Paul Césaire GNANGLE Prof. Dr. Ir. Nestor SOKPON

    Maître de Conférences des Universités du CAMES

    Directeur du Laboratoire d'Etudes des Recherches Forestières

    Université de Parakou.

    Année académique 2003-2004
    Soutenu, le 29 Mars 2005
    Jury :

    Président : Prof. Dr. Ir. AHANTCHEDE Adam

    Rapporteur : Prof. Dr. Ir. Nestor SOKPON

    Examinateur : Dr. AKOEGNINOU AkpoviExaminateur : Dr. Ir. GANGLO C. Jean

    Certification

    Je certifie que ce travail a été réalisé par Monsieur Paul Césaire GNANGLE pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (D.E.A.) en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Option: Gestion des Ressources Naturelles de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey - Calavi (UAC) au Bénin.

    Professeur. Dr. Ir. Nestor SOKPON
    Maître de Conférences des Universités du CAMES

    Directeur du Laboratoire d'Etudes et des Recherches Forestières

    Dédicace

    Le présent travail est dédié:

    · A mon père Paul Gnanglè et à mon jeune frère Fortuné Gnanglè tous, fauchés prématurément par la mort. Que vos mémoires soient à jamais gravés dans nos actes quotidiens et que les enfants Rosen et Murielle trouvent ici, la preuve de mieux faire.

    · A ma mère Bénédicte Solange Ahanhanzo-Glèlè, qui ne cesse de soutenir fortement ses enfants.

    · A ma femme Léontine, et à mes enfants Bérenger, Lewis et Ehrem pour leur grande souffrance pendant mes absences répétées du foyer.

    · A mes soeurs et frères, pour leur amour filial.

    · Aux valeureuses collectrices de noix de karité et producteurs agricoles sans le concours de qui, le présent travail ne pourrait se réaliser.

    Remerciements

    J'exprime mes vifs et sincères remerciements puis ma profonde reconnaissance au Professeur Dr. Ir. Nestor SOKPON, Doyen de la Faculté d'Agronomie (FA) de l'Université de Parakou (UP) et Directeur du Laboratoire d'Etudes et des Recherches Forestières (LERF), pour avoir accepté superviser ce travail qui est d'un important intérêt pour la filière karité au Bénin.

    · Au Dr. Ir. Jacob YABI, Agroéconomiste à la FA, et à Valérien AGOSSOU pour avoir lu et corrigé ce document.

    · A Donatien ZOLA, Bernard AGBO, pour leur inestimable contribution à la réalisation de ce document.

    · A Jean Marie Yacoubou, Informaticien à l'INRAB, pour avoir formaté et mis en ordre ce document.

    · A la famille Barassounon Moussa à Parakou, pour les appuis logistiques sans lesquels le présent travail ne saurait aboutir.

    · A tous les jeunes de Kotopounga, à Victorin TCHABI et à Alexis ADIFON pour leur indéfectible soutien pendant mes difficiles périodes de collecte de données de terrain.

    · A tous nos collègues du LERF: Honoré, Christine, Ella, Barassounon, Mounouni et Idrissou pour les agréables moments passés ensemble.

    · A tous les Professeurs de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), et plus particulièrement les Professeurs Barnabé K.L. ZOKPODO, Philippe LALEYE et Brice SINSIN.

    · A tous nos collègues de promotion: Amadou, Mireille, Jonas, Altnel, Gilles, Clotaire, ma «petite amie Charlotte», sans oublier Douro, pour son appui dans le traitement de mes données statistiques.

    · Au Projet d'Amélioration et de Diversification des Systèmes d'Exploitation (PADSE), qui a facilité, il y a quatre ans, le diagnostic de la présente problématique et nous a ainsi permis de contribuer au développement du Bénin par la production de ce document scientifique.

    · A l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), pour l'oeuvre gigantesque de recherche agricole qu'il met en oeuvre depuis 100 ans et l'autorisation accordée pour que du temps soit dégagé pour ce travail.

    · Enfin, à tous ceux, qui de prêt ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, qu'ils reçoivent ici, le vivant témoignage d'un travail bien exécuté.

    Résumé

    Les aspects socio-culturels liés à la conservation des parcs à karité, leur caractérisation morphologique, structurale et leur régénération naturelle ont été étudiés dans deux formations végétales à partir d'inventaires forestiers réalisés au sein de 158 placeaux carrés de 30m x 30m au niveau de 300 ménages et dans 20 villages au Bénin.

    Au plan socio-culturel, il existe une différence très hautement significative entre les ethnies en ce qui concerne la conservation in situ des arbres de karité ( ÷2 =67,84 ; ddl=6 et P<1%). La création des parcs

    à karité est un fait culturel et socio-économique qui se réalise lors des défrichements pendant l'installation des cultures d'igname et de coton. Elle est l'oeuvre des ethnies Bariba, Gando, Peulh, Dendi, Bôo, Mokolé, Nagot, Lokpa, Bentamaribè et Wama qui conservent le karité sur leur champ. Par contre, les ethnies Fon, Mahi et Idaatcha, quant à elles ne conservent pas le karité. Il existe aussi une différence significative entre les ethnies en ce qui concerne l'utilisation du karité comme bois de service ( ÷2 =13,84 ; ddl=6 et P<5%).

    La différence entre les ethnies en ce qui concerne l'utilisation du karité en médécine traditionnelle est
    hautement significative ( ÷2 =10,65 ; ddl=4 et P<5%). S'agissant des usages du karité dans les cérémonies

    et les enterrements, cette façon de faire se rencontre surtout chez les ethnies Lokpa, Bentamaribè, Wama, Bôo et Nagot. Une différence très hautement significative existe entre les ethnies en ce qui concerne les usages religieux du karité ( ÷2 =21,91 ; ddl=2 et P<1%).

    Les systèmes agraires associés aux parcs à karité sont des systèmes de culture abattis-brûlis assez différenciés selon le gradient pluviométrique nord-sud, les ethnies, la pression sur les arbres dans les parcs, le diamètre à 1,30m du sol, et la densité des arbres.

    Cinq parcs à karité à savoir: (i) le parc de la région de Bohicon, (ii) le parc de la région de Savè, (iii) le parc de la région de Parakou, (iv) le parc de la région de Bembéréké et celui de la région de Kandi, ont été identifiés selon les variables mésologiques et dendrométriques analysées à l'aide du logiciel MINITAB version 13.20. Des descripteurs morphologiques (longueur du pétiole, du limbe, et largeur du pétiole) utilisés sur 10 feuilles choisies au hasard dans la partie basse de la couronne sur trois arbres au plus par placeau ont complété l'analyse dans la discrimination des parcs.

    Le diamètre à 1,30m au dessus du sol (ddh) de 381 arbres, la structure au sol et la densité du peuplement augmentent du sud au nord en fonction du gradient pluviométrique et de la latitude. Il existe une différence significative entre ces différentes variables (P<5%).

    Au plan structural, la densité du peuplement dans les différentes formations suit cette même tendance ainsi que la distance moyenne entre le semencier et ses plus proches voisins. Cette distance est comprise entre 1,94m et 3,36m. La répartition spatiale des arbres de karité est agrégative dans tous les 5 parcs.

    La régénération naturelle existe, mais elle est compromise par divers facteurs que sont: le feu, la luminosité
    et la durée des jachères (même si elles sont de courte durée), le sarclage, le labour, les ravages d'insectes et

    le pâturage. La régénération naturelle du karité suit le processus d'espacement des semis de JANZEN (1970). Seules les jachères de 10 ans et plus, peuvent assurer la régénération de l'espèce.

    Mots clés: Parc à karité, importance socio-culturelle, structure des peuplements, morphologie, régénération, Bénin.

    Abstract

    Socio-cultural issues of conservation, morphological structural characteristics and natural regeneration of shea parklands were carried out in two vegetation types from 158 rectangular sample plots of 30m x 30m chosen in 20 villages and 300 households in Benin.

    As regards socio-cultural factors, there is a high significant difference between ethnics groups as far as in situ conservation is concerned ( ÷2 =67.84; d.f. =2 and P<1%). Creation of parklands appears as a

    socio-economic and cultural fact, which is carried out when farmers cleared land to settle yam and cotton. In Benin, shea is maintained and conserved on farmers' fields by Bariba, Gando, Peulh, Dendi, Bôo, Mokolé, Nagot, Lokpa, Bentamaribè et Wama ethnic groups. In contrast, Fon, Mahi and Idaatcha ethnic groups had no traditional strategies of in situ conservation of shea. Therefore, there is a high significant difference between the ethnic groups regarding shea wood utilisation ( ÷2 =13.84; ddl=6 and P<5%).

    Likewise, the difference between the ethnics groups regarding utilization of shea as traditional medicine
    products is also significant ( ÷2 =10.65; ddl=4 and P<5%). For Lokpa, Bentamaribè, Wama, Bôo and Nagot

    ethnics groups, the tree is used in ceremonies and burials. Thus, difference between ethnic groups regarding religious use of shea is highly significant ( ÷2 =21.91; ddl=2 and P<1%).

    The farming system of the parklands is characterized by shifting cultivation, and it can be differentiated according to south-north rainfall gradient, ethnic groups, external pressure on the trees in the parkland, dbh (diameter at breast height) and density of the trees. According to mesologic and anthropogenic variables that were analysed by MINITAB 13.20 software, five (5) agroforestry parklands are identified in Benin. These are: (i) Bohicon agroforestry parkland (ii) Savè agroforestry parkland, (iii) Parakou agroforestry parkland, (iv) Bembéréké agroforestry parkland and (v) Kandi agroforestry parkland. These analyses were completed by a measure of morphological descriptors (length of petiole and limb, width petiole) on 10 leaves chosen at randomly at the lower part of the shea crown for at least three (3) trees per rectangular plot.

    The dbh of 318 trees, spatial distribution and density of trees augmented from north to south according to rainfall gradient and latitude. There is a significant difference between those variables (P<5%).

    Concerning the structural aspect, trees density in the different vegetations types followed the same trend with the average distance d between seed bearer and it's neighbour. This distance is between 1.94 m to 3.36 m. In all of the parklands, spatial distribution was aggregative. The natural regeneration existed, but is compromised by fire, luminosity, fallow duration (even if they are short), agricultural activities, insects and grazing the parkland. Natural regeneration of the tree follows JANZEN (1970) process of sowing spacing. Only ten years period fallow or older could secure regeneration of shea tree.

    Key words: shea parkland, socio-cultural importance, population structure, morphology, regeneration, Benin.

    Liste des abréviations

    AFC : Analyse Factorielle des Correspondances

    ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne

    DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies

    DFSC : Danida Forest Seed Centre

    ETP : Evapotranspiration potentielle

    FA : Faculté d'Agronomie

    FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

    IDH : Indice de Développement Humain

    INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

    IPGRI : International Plant Genetic Ressource Institute

    LERF : Laboratoire d'Etudes et des Recherches Forestières

    LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol de l'environnement et des Eaux

    MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    PADSE : Projet d'Amélioration et de Diversification des Systèmes d'Exploitation

    PIB : Produit Intérieur Brut

    RAPD : Random Applied Polymorphic DNA

    RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

    SIMPA : Strategies for Improved Management of Agroforestry Parkland in Africa

    UME : Union Monétaire Européenne

    UP : Université de Parakou

    Certification i

    Dédicace ii

    Remerciements iii

    Résumé iv

    Liste des abréviations vii

    Liste des figures xiv

    Liste des tableaux xvi

    Liste des photos xvii

    INTRODUCTION 0

    PREMIERE PARTIE: DESCRIPTION DU MILIEU

    ET METHODES UTILISEES 4

    2. Revue de littérature 5

    2.1 Evolution des écosystèmes anthropisés 5

    2.2 Dynamique des systèmes agraires 6

    2.3 Dégradation des Ressources Naturelles 7

    2.4 Taxonomie et noms usuels de l'espèce 8

    2.5 Distribution géographique et écologie du karité (Vitellaria paradoxa) 8

    3. Milieu d'études 12

    3.1 Relief et situation géographique 12

    3.2 Subdivisions climatiques de la zone d'étude 12

    3.2.1 Pluviométrie 15

    3.2.2 Evapotranspiration potentielle (ETP) 16

    3.2.3 Humidité relative de l'air 16

    3.2.4 Insolation 17

    3.2.5 Vent 18

    3.3 Géomorphologie 18

    3.4 Sols 19

    3.5 Réseau hydrographique 20

    3.6 Végétation 20

    3.6.1 Formation végétales du domaine guinéen 20

    3.6.2 Formations des domaines soudano-guinéen et soudanien 21

    3.6.3 Formations d'origine anthropique 21

    3.7 Systèmes agroforestiers traditionnels 22

    3.8 Démographie et caractéristiques socio-culturelles 22

    3.9 Transformation des noix de karité 23

    3.10 Commerce des noix de karité 23

    4.1 Instruments de mesure 25

    4.2 Echantillonnage et choix des populations de karité 25

    4.4 Système de culture 29

    30

    4.5 Caractérisation structurale des parcs à karité

    4.6 Caractérisation morphologique des parcs à karité 31

    4.7 Dynamique de la régénération naturelle des populations de Vitellaria

    paradoxa 32

    4.8 Outils d'analyse et hypothèses 33

    DEUXIEME PARTIE: RESULTATS ET

    DISCUSSIONS 34

    5. Résultats 35

    5.1 Identification des parcs à karité 35

    5.2 Importance socio-culturelle de la gestion des parcs à karité 36

    5.2.1 Stratégies de conservation du karité 36

    5.2.1.1 Mode de création des parcs à karité 36

    5.2.1.2 Contrôle du ramassage des noix de karité dans les formations végétales 40

    5.2.1.3 Conservation in situ du karité dans les parcs 40

    5.2.2 Formes d'utilisation du karité 42

    5.2.3 Caractéristiques socio-démographiques des parcs à karité 44

    5.3 Parc à karité de la région de Bohicon 49

    5.3.1 Description et composition floristique du parc 49

    5.3.2 Cractéristiques structurales 50

    5.3.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre 50

    5.3.2.2 Répartition des individus par classes de diamètre cime 50

    5.3.2.3 Répartition des individus par classe de hauteur totale 51

    5.3.2. 4 Répartition des individus par classe de hauteur fût 51

    5.3.2.5 Structure spatiale 52

    5.3.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au dessus du sol 52

    5.3.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 52

    5.3.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime 53

    5.3.3 Caractéristiques des feuilles 53

    5.3.4 Etat de la régénération naturelle 53

    5.4 Parc à karité de la région de Savè 54

    5.4.1 Description et composition floristique du parc 54

    5.4.2 Caractéristiques structurales 56

    5.4.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime 56

    5.4.2.3 Répartition des individus par classe de hauteur totale 56

    5.4.2.4 Répartition des individus par classe de hauteur fût 57

    5.4.2.5 Structure spatiale 57

    5.4.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 58

    5.4.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 58

    5.4.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime 58

    5.4.3 Caractéristiques des feuilles 59

    5.4.4 Etat de la régénération naturelle 59

    5.5 Parc à karité de la région de Parakou 60

    5.5.1 Description et composition floristique du parc 60

    5.5.2 Caractéristiques structurales 61

    5.5.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre 61

    5.5.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime 62

    5.5.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale 62

    5.5.2.4 Répartition des individus par classes de hauteur fût 63

    5.5.2.5 Structure spatiale 63

    5.5.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 63

    5.5.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 64

    5.5.2.8 Relation hauteur totale - diamètre cime 64

    5.5.3 Caractéristiques des feuilles 65

    5.5.4 Etat de la régénération naturelle 65

    5.6 Parc à karité de la région de Bembéréké 66

    5.6.1 Description et composition floristique du parc 66

    5.6.2 Caractéristiques structurales 67

    5.6.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre 67

    5.6.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime 68

    5.6.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale 68

    5.6.2.4 Répartition des individus par classes de hauteur fût 69

    5.6.2.5 Structure spatiale 69

    5.6.2.6 Relation hauteur totale - diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 70

    5.6.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 70

    5.6.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime 70

    5.6.3 Caractéristiques des feuilles 71

    5.6.4 Etat de la régénération naturelle 71

    5.7 Parc à karité de la région de Kandi 72

    5.7.1 Description et composition floristique du parc 72

    5.7.2 Caractéristiques structurales 73

    5.7.2.1 Répartition des individus par classe de diamètre 73

    5.7.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime 74

    5.7.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale 74

    5.7.2.4 Répartition des individus par classe de hauteur fût 75

    5.7.2.5 Structure spatiale 75

    5.7.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 75

    5.7.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol 76

    5.7.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime 76

    5.7.3 Caractéristiques des feuilles 76

    5.7.4 Etat de la régénération naturelle 77

    5.8 Relations entre les caractéristiques morphologiques 77

    5.9 Agents de dispersion 78

    5.10 Susceptibilité aux maladies 79

    6. Discussions 81

    6.1 Importances socio-culturelles des parcs à karité 81

    6.2 Caractéristiques morphologiques des parcs à karité au Bénin 81

    6.2.1 Caractéristiques du port et l'architecture du karité 81

    6.2.2 Caractéristiques morphologiques liées aux feuilles 82

    6.3 Structure et dynamique de la régénération naturelle des parcs à karité au Bénin 83

    6.4 Densité du peuplement et qualité de la régénération naturelle 85

    6.5 Structure au sol 89

    6.6 Relations entre les principales caractéristiques dendrométriques 91

    6.7. Les agents de dispersion des graines de karité 92

    TROISIEME PARTIE: CONCLUSION ET

    PROPOSITIONS DE GESTION DURABLE DES

    PARCS A KARITE DU BENIN 93

    7. Conclusion 94

    8. Propositions de gestion durable des parcs à karité au

    Bénin et perspectives 94

    BIBLIOGRAPHIE 97

    ANNEXES 105

    Annexe 1 : Fiche de collecte de données socio-culturelles dans les parcs à karité au Bénin 106
    Annexe 2 : Pluviométrie moyenne mensuelle de 1940-2000 des parcs à karité

    au Bénin 107

    Annexe 3: Moyennes pluviométriques sur 40 ans et indices d'humidité de MANGENOT 109

    Annexe 4: Moyennes mensuelles et anuelles de l'humidité relative (période

    1956 - 1996) 109

    Annexe 5: Moyennes mensuelles de la pluviométrie, de l'ETP et de l'ETP/2 des
    stations synoptiques de la zone d'éude (période 1939 - 1970) 109

    Annexe 6: Quelques illustrations (photos 1 à 15). 110

    Annexe 7: Etat des arbres dans les parcs à karité menacésotos 16 à 19. 113

    Liste des figures

    Figure 1 : Carte de distribution du karité en Afrique au Sud du Sahara Erreur ! Signet non

    défini.

    Figure 2 : Subdivision climatique du Bénin 13

    Figure 3 : Diagramme climatique de Bohicon 14

    Figure 4 : Diagramme climatique de Savè 14

    Figure 5 : Diagramme climatique de Parakou 14

    Figure 6 : Diagramme climatique de Natitingou 14

    Figure 7 : Diagramme climatique de Kandi 15

    Figure 8 : Variations inter-annuelle moyenne de la pluviométrie sur la période 1940-2000 16

    Figure 9 : Pluie moyenne annuelle sur 40 ans selon les stations synoptiques de la zone d'étude 17

    Figure 10 : Humidité relative moyenne annuelle sur 40 ans selon les stations synoptiques de la zone d'étude

    17
    Figure 11 : Indice d'humidité de MANGENOT calculé sur 40 ans selon les stations pluviométriques de la

    zone d'étude 17
    Figure 12 : Aire de distribution du karité au Bénin et localisation des villages de relévés

    Erreur ! Signet non défini.

    Figure 14 : Visualisation des différents parcs à karité du Bénin sur la base d'une AFC 35

    Figure 15 : Visualisation des paramètres environnementaux 36

    Figure 16 : Pourcentage des formes d'utilisation du karité dans la zone d'étude 43

    Figure 17 : Pourcentage de conservation in situ du karité par parc 43

    Figure 18: Pourcentage d'utilisation du karité pour les services et l'artisanat par parc 43

    Figure 19 Pourcentage d'utilisation du karité comme bois - énergie parc 43

    Figure 20 Pourcentage d'utilisation du karité en alimentation et pour la contribution au revenu par

    parc 43

    Figure 21 Pourcentage d'utilisation du karité pour usage médicinal par parc 44

    Figure 22 Pourcentage d'utilisation du karité pour usage religieux par parc 44

    Figure 23 : Corrélation entre le nombre moyen de bouche à nourrir et le % du niveau de

    dégradation du sol en culture d'igname par parc 45
    Figure 24 : Corrélation entre le nombre moyen de bouche à nourrir et le % de superficie

    cultivée en igname par parc 45
    Figure 25 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Bohicon 50

    Figure 26 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Bohicon 50

    Figure 27 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bohicon 51

    Figure 28 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Bohicon 51

    Figure 29 : Répartition des individus par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de

    Bohicon 52
    Figure 30 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bohicon 52
    Figure 31 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de

    la région de Bohicon 53
    Figure 32 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bohicon

    53

    Figure 33 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région de Bohicon 54
    Figure 34 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Bohicon 55

    Figure 35 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Savè 56

    Figure 36 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè 56

    Figure 37 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Savè 57

    Figure 38 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Savè 57

    Figure 39 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la région de Savè 58
    Figure 40 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Savè 58

    Figure 41 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè 59

    Figure 42 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Savè 59

    Figure 43 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales 61

    Figure 44 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Parakou 61

    Figure 45 :Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou 62

    Figure 46 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Parakou 62

    Figure 47 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Parakou 63

    Figure 48 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la région de Parakou 64
    Figure 49 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Parakou 64

    Figure 50 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou 64

    Figure 51 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région de Parakou 65
    Figure 52 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc de la région de

    Bembéréké 67

    Figure 53 : Répartition par classes de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké 68

    Figure 54 :Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké68 Figure 55 : Répartition par classes de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    69

    Figure 56 : Répartition par classes de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké 69

    Figure 57 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bembéréké 70
    Figure 58 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bembéréké 70
    Figure 59 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    71
    Figure 60 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Bembéréké 71
    Figure 61 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Kandi 73

    Figure 62 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Kandi 73

    Figure 63 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Kandi 74

    Figure 64 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Kandi 74

    Figure 65 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Kandi 75

    Figure 66 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la région de Kandi 75
    Figure 67 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Kandi 76

    Figure 68 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Kandi 76

    Figure 69 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région de Kandi 77
    Figure 70 : Evolution des courbes de répartition par classe de diamètre des individus de Vitellaria

    paradoxa dans les parcs étudiés 85

    Figure 71 : Structure aggrégative ou contagieuse du karité dans les formations végétales 90

    Liste des tableaux

    Page

    Tableau I: Répartition de la population par département 23

    Tableau II : Mode d'échantillonnage 27

    Tableau III : Différents paramètres mesurés 32

    Tableau IV : Estimation de la superficie cultivée par paysan et par an en igname et en coton dans la zone d'étude 37
    Tableau V : Niveau de dégradation de l'environnement exprimé en terme de superficie d'igname et du

    coton mise en culture dans la zone d'étude en 2004 37

    Tableau VI : Indice de Ruthenberg des parcs à karité du Bénin 38

    Tableau VII : Structure spatiale des parcs à karité au Bénin 38

    Tableau VIII : Caractéristiques des feuilles des arbres de karité dans les parcs à karité au Bénin 39

    Tableau IX : Classification des parcs à karité selon les diamètres et les densités moyennes 39

    Tableau X : Nombre d'espèces protégées par parc à karité au Bénin 41

    Tableau XI : Formes d'utilisation du karité au Bénin 46

    Tableau XII : Caractéristiques socio-démographiques des parcs à karité 47

    Tableau XIII : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles

    concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Bohicon 54
    Tableau XIV : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles

    concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Savè 60
    Tableau XV :Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles

    concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Parakou 65
    Tableau XVI : Densités des sauvageons dans les formations végétales dans autour des semenciers dans les

    différents cercles concentriques 72
    Tableau XVII : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles

    concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Kandi 77
    Tableau XVIII : Matrice triangulaire inférieure de corrélation entre les variables feuilles des parcs à karité

    du Bénin (Coefficient de corrélation de Pearson) 78
    Tableau XIX : Valeurs moyennes du diamètre à hauteur d'homme, du diamètre cime, de la hauteur totale et

    de la hauteur fût des parcs à karité au Bénin (test de Tukey au seuil de 5%) 81
    Tableau XX : Valeurs moyennes de la longueur du pétiole, la longueur du limbe et de la largeur du limbe

    des parcs à karité au Bénin (test de Tukey au seuil de 5%) 83

    Tableau XXI : Meilleurs ajustements de la répartition des individus par classes 87

    Tableau XXII : Structure au sol des individus de karité au niveau des parcs étudiés et comparée à d'autres

    essences forestières 90
    Tableau XXIII : Meilleurs ajustements des relations entre les principales caractéristiques dendrométriques

    et comparaisons avec certaines autres essences 91

    Liste des photos

    Page

    Photo 1 : Mode de création des parcs à karité et aspect de leurs dégradations suite à l'installation de

    champs d'igname 110

    Photo 2 : Aspect physique du parc à karité de la région de kandi (Photo, Gnanglè, 2002) 110

    Photo 3 : Souche d'un arbre de karité ayant « abrité des sorciers » dans le parc de Bohicon 111

    Photo 4 :Arbre de karité mutilé à Péhunco (Phytopratiques dans le parc de Bembéréké) 111

    Photo 5 : Arbre de karité utilisé par la divinité «ORO» à Toui (Parc à karité de Savè) 111

    Photo 6 : Mortier fabriqué avec le tronc du karité 111

    Photo 7 : Noix germée Photo (Gnanglè, 2002) 111

    Photo 8 : Beurre de karité Photo (Gnanglè, 2002) 111

    Photo 9 : Graines mises en pots (Photo, Gnanglè, 2002) 112

    Photo 10 : Sauvageon (Photo, Gnanglè, 2002) 112

    Photo 11 : Mouture des amandes (Photo, Gnanglè, 2002) 112

    Photo 12 : Amandes de karité séchées 112

    Photo 13 : Fruits frais de karité en vente au marché frontalier de Malanville (Photo, Gnanglè, 2002) 112

    Photo 14 : Plant grillage (Photo, Gnanglè, 2002) 112

    Photo 15 : Arbre attaqué et coupé 113

    Photo 16 : Galeries creusées par l'insecte dans le tronc de l'arbre (Photo Gnanglè, 2004) 113

    Photo 17 : Poudre produite par les galeries 113

    Photo 18 : Aspect d'un arbre attaqué 113

    INTRODUCTION

    La réalité des sociétés rurales et des systèmes agraires des régions tropicales montrent qu'il a toujours existé de fortes interactions entre l'arbre et le paysan. Pour ce dernier, l'arbre est presque toujours partie intégrante et partie intégrée du paysage rural dans lequel il vit (CIRAD, 2001). Les formations végétales plus ou moins anthropisées associent les arbres préservés lors du défrichement et les plantes cultivées. La description de ces systèmes ou parc «parc arboré, paysage de parcs, intitulé farm parkland ou cultivation parkland en anglais» revient en premier lieu aux géographes qui, au-delà de la simple description des formations végétales, ont intégré l'étroite relation spatiale de ces peuplements arborés avec le paysage agraire et par conséquent l'empreinte des populations paysannes. SAUTTER (1964) définit le parc comme «la présence régulière, systématique, ordonnée des arbres au milieu des champs». Selon RAISON (1988), le parc arboré est le résultat d'un processus assez lent, [...] au cours duquel se réalise non pas exactement le passage de l'état de nature à l'état de culture [...] mais plus précisément l'association à l'intérieur de l'espace exploité régulièrement, d'éléments de la nature, conservés, entretenus et améliorés en raison de leur utilité, et de plantes cultivées. Mais plus que la simple association dans l'espace de l'arbre au champ, le parc arboré répond à de multiples fonctions qui évoluent dans le temps et dans l'espace, en suivant l'histoire des hommes qui le façonnent: «par sa composition et le rôle qui lui est assigné, le peuplement arboré et l'espace agricole apparaissent comme révélateurs de la stratégie que chaque société conduit à l'égard du milieu où elle est insérée. Ce ne sont donc pas seulement les besoins et les techniques que traduisent le parc, c'est la nature de la société et son histoire et d'une certaine manière sa structure, qu'il éclaire ...» PELISSIER (1995).

    Le parc marque généralement une adhésion donc à un modèle précis de civilisation agraire tout au moins à un agrosystème. Ce qui en fait par ailleurs en tant qu'élément premier du paysage, une sorte d'enseigne ethnique (CIRAD, 2001).

    Rarement mono spécifique, les parcs sont néanmoins dominés par une essence, voire l'association de deux ou trois essences d'arbres (CIRAD, 2001).

    De cette manière, quelques essences sont habituellement préservées par les paysans lors du défrichement. Naturels ou plus rarement plantés, le karité, le néré et le palmier à huile, sont conservés dans les paysages cultivés du Bénin et de l'Afrique de l'Ouest en général, suite aux abattis-brûlis pour constituer des parcs arborés. Dans ces parcs, ces arbres jouent des rôles multiples et diversifiés au bénéfice des populations rurales: fonctions environnementales et agroécologiques, fonction économique de production de bois, de fourrage et de produits non ligneux, fonction de structuration de l'espace, avec des dimensions sociales, culturelles et religieuses...

    Les espèces les plus fréquemment trouvées en parc au Bénin sont: le palmier à huile (Elæis guineensis) au sud, le karité (Vitellaria paradoxa) et le néré (Parkia biglobosa) au nord. Mais, ces essences ne constituent pas les seules qui soient associées aux cultures. SOKPON (1994) signale la présence du samba (Triplochiton scleroxylon), du faux iroko (Antiaris toxicaria), Albizia glaberima, de l'iroko (Milicia excelsa), Holarrhena floribunda, du teck (Tectona grandis) et du neem (Azadirachta indica) au sud du Bénin. Au Nord Bénin, c'est le tamarinier (Tamarindus indica), le lingué (Afzelia africana), le vène (Pterocarpus erinaceus), le kapokier (Bombax costatum) et le baobab (Adansonia digitata) qui se rencontrent dans le paysage agricole.

    Le karité a été la première espèce remarquée en parc par les explorateurs. Au Bénin, le karité (Vitellaria paradoxa), est l'espèce en parc la plus répandue mais menacée d'extinction dans sa phytochorie à cause de la pression exercée sur elle. Des études ont été menées sur le rôle des jachères dans la reconstitution des parcs à karité (DALLIERE, 1995; MAHAMANE, 1996; OUEDRAOGO et DEVINEAU, 1996). Par contre, peu de travaux ont été menés sur le mode de conservation de l'espèce, sa caractérisation structurale et morphologique ainsi que sa régénération naturelle (AGBAHUNGBA & DEPOMMIER, 1989 ; PICASSO, 1984 ; FRIMPONG & ADOMAKO, 1989 ; GIJSBERS, et al., 1994 ; TEKLEHAIMANOT, 2004).

    Le 02 décembre 1999, le relevé n° 48/SGG/REL des décisions administratives du Conseil des Ministres du Gouvernement du Bénin (Communication n°2017/99) a entre autres approuvé:

    · d'organiser le recensement complet des peuplements naturels existants de karité pour leur
    préservation en attendant que la recherche trouve une solution quant à la possibilité de plantation,

    · d'organiser le classement des différentes espèces et variétés en fonction de leur rendement en graisse,

    · de sensibiliser les populations riveraines sur la nécessité de régénérer des peuplements,

    · de relancer et réorganiser la filière.

    Sa domestication a été même prévue dans l'Agenda 21 du Bénin, mais qu'en est - il exactement aujourd'hui? Rien pratiquement n'a pu être fait jusqu'à maintenant au niveau du gouvernement béninois pour appuyer la recherche agricole et le développement pour rendre visible ces informations contenues dans le relevé n° 48/SGG/REL des décisions administratives du Conseil des Ministres du 02 décembre 1999 et dans l'Agenda 21 du Bénin. Cela dénote du fait qu'une politique suivie doit être mise en oeuvre immédiatement dans ce sens. Ce sont le faible niveau des recherches sur le karité au Bénin et le manque d'informations pour alimenter les décisions du conseil des ministres du 02 décembre 1999 qui ont motivé la présente étude.

    En résumé, le karité (Vitellaria paradoxa) est un arbre à usage multiple d'une importance écologique, socio-économique et culturelle vitale pour les populations de l'Afrique de l'Ouest en général et du Bénin en particulier malgré le faible niveau des recherches menées sur l'espèce. Sa domestication a été même prévue dans l'Agenda 21 du Bénin. La présente étude intitulée: Parcs à karité (Vitellaria paradoxa Gaertn. f.) (Sapotaceae) au Bénin: Importance socio-culturelle, caractérisations morphologique et

    structurale et régénération naturelle va contribuer à documenter les pratiques de conservation de l'espèce Vitellaria paradoxa dans les parcs au Bénin en fonction de leur répartition géographique et de quelques indicateurs biomorphologiques. A cet objectif global, découlent des objectifs spécifiques qui sont :

    a) Identifier les facteurs socio-culturels qui contribuent à la conservation du karité par les principales ethnies associées à la gestion des parcs;

    b) Elaborer la carte de localisation des populations de karité au Bénin;

    c) Caractériser la structure horizontale des parcs à karité au Bénin;

    d) Caractériser sur le plan morphologique, les individus de karité dans les parcs au Bénin;

    e) Etudier la régénération naturelle des parcs à karité au Bénin.

    Selon les objectifs spécifiques de l'étude, les hypothèses suivantes sont formulées :

    a) Il existe des facteurs socio-culturels qui contribuent à la conservation du karité sur les champs;

    b) Les parcs à karité sont répartis dans trois zones agro - climatiques au Bénin;

    c) La structure horizontale des parcs à karité diffère selon les parcs;

    d) Les arbres des parcs à karité du Bénin diffèrent par les paramètres morphologiques;

    e) La régénération naturelle dans les parcs à karité suit le processus d'espacement des semis de JANZEN (1970).

    Le présent mémoire s'articule autour des points suivants:

    Dans une première partie, nous aborderons la description du milieu et les méthodes utilisées, dans une deuxième partie, les résultats auxquels nous avons abouti et les discussions y afférentes, et en dernière partie la conclusion.

    Suivront, pour terminer la bibliographie et les annexes.

    PREMIERE PARTIE: DESCRIPTION DU MILIEU

    ET METHODES UTILISEES

    2. Revue de littérature

    2.1 Evolution des écosystèmes anthropisés

    Selon MAZOYERT & ROUDART (1997), les premiers systèmes de culture et d'élevage sont apparus à l'époque néolithique, il y a moins de 10000 ans, dans quelques régions peu nombreuses et relativement peu étendues de la planète. Ils étaient issus de l'auto transformation de quelques-uns des systèmes de prédation très variés qui régnaient alors sur l'ensemble du monde habité. Ces premières formes d'agriculture étaient sans doute pratiquées aux abords des habitations et sur les alluvions de décrue, c'est à dire sur les terres déjà fertilisées et n'exigeant guère de défrichement.

    A partir de là, l'agriculture du néolithique s'est répandue à travers le monde sous deux formes principales: les systèmes d'élevage pastoral d'un côté et les systèmes de cultures de l'autre. Les systèmes de culture sur abattis-brûlis ont progressivement conquis la plupart des forêts tempérées et tropicales où ils se sont perpétués durant des siècles. Les systèmes d'élevage pastoral se sont étendus dans les milieux herbeux directement pâturables et se sont maintenus jusqu'à nos jours dans les steppes et les savanes diverses, en Eurasie septentrionale, en Asie centrale, au Proche-Orient, au Sahara, dans le Sahel, dans les hautes Andes etc.

    Depuis cette époque pionnière, dans la plupart des régions originellement boisées, l'augmentation de la population a conduit à la déforestation et même dans certains cas à la désertification.

    Les systèmes de culture sur abattis-brûlis ont alors cédé la place à de nombreux systèmes agraires post forestiers, très différenciés selon le climat, qui sont à l'origine des séries évolutives distinctes et relativement indépendantes les unes des autres. Ainsi dans les régions arides, des systèmes agraires hydrauliques, de cultures de décrue ou de cultures irriguées, se sont constitués dès la fin de l'époque néolithique en Mésopotamie, dans les vallées du Nil, et de l'Indus ainsi que dans les oasis et les vallées de l'Empire Incas.

    Dans les régions tropicales humides (Chine, Inde; Vietnam, Thaïlande, Indonésie, Madagascar, côte guinéenne de l'Afrique, etc.), des systèmes hydrauliques d'un autre genre reposant sur la riziculture aquatique, se sont développées par étapes successives, en aménageant d'abord des milieux bien arrosés et bien drainés (piémonts et interfluves) puis des milieux accidentés (hautes vallées et delta inondables), ou encore, des milieux exigeant d'être irrigués; parallèlement, l'outillage a été perfectionné et le nombre de récoltes réalisables chaque année a augmenté.

    Dans les régions intertropicales moyennement arrosées, le déboisement a conduit à la formation de systèmes de savanes très variés: systèmes de culture temporaire sans élevage à la houe comme les systèmes de la région des plateaux congolais; systèmes de cultures avec pâturage et élevage associés, comme les systèmes des régions d'altitude d'Afrique de l'Est et divers systèmes sahéliens et soudaniens; systèmes de culture et d'arboriculture ou d'arbres autochtones conservés avec l'élevage associé, comme les systèmes sahéliens et soudaniens avec parc arboré d'Acacia albida de Parkia biglobosa et de Vittelaria paradoxa.

    Dans les régions tempérées d'Europe, après le déboisement, toute une série de systèmes post forestiers se sont succédés qui, en révolution agricole, ont conduit aux systèmes actuels. La révolution agricole antique a donné naissance à des systèmes de céréaliculture pluviale à jachère, avec pâturage et élevages associés, dans lesquels on utilise des outils manuels comme la bêche et la houe et un instrument de culture attelée légère, l`araire. Des siècles plus tard, dans la moitié nord de l'Europe, la révolution agricole du Moyen Age central a donné naissance aux systèmes à jachères et culture attelée lourde, avec charrue et chariot. Puis, du XVIè au XIXè siècle, la première révolution agricole des temps modernes a engendré les systèmes de cultures céréalières et fourragères sans jachère.

    Après les grandes découvertes, les systèmes agraires européens se sont par ailleurs enrichis des nouvelles plantes venues d'Amérique (pomme de terre, maïs, etc.) alors même qu'ils s'étendaient dans les colonies de peuplement des régions tempérées des Amériques, d'Afrique du Sud, d'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Dans le même temps, dans les régions tropicales, des plantations agro-exportatrices se développaient au sein des systèmes préexistants, au point parfois de s'y substituer et de donner naissance à de nouveaux systèmes très spécialisés (canne à sucre, coton, café, palmier à huile, banane etc.).

    Au XIXè siècle, l'industrie s'est mise à produire toute une gamme de nouveaux matériels mécaniques à traction animale (brabant, faucheuse, moissonneuse) qui ont permis de doubler les superficies par travailleur et la productivité du travail agricole en Europe et dans les colonies du peuplement d'origine européenne. Dans les autres colonies par contre, la paysannerie, quant à elle n'était pas chassée, mais en restait le plus souvent à la culture manuelle. Enfin, dernière en date de la série évolutive des systèmes agraires des régions tempérées développées, la deuxième révolution agricole des temps modernes a produit les systèmes motorisés et spécialisés d'aujourd'hui. Ces systèmes ont aussi envahi les milieux sous développés ayant pour corollaire un déboisement qui a réduit la diversité des habitats naturels.

    Au total, le système agraire est un mode d'exploitation du milieu fondé sur les facteurs collectifs et historiques et que vise la satisfaction durable des besoins.

    Des millénaires d'évolutions séparées, parfois entrecroisées, ont ainsi produit toute une gamme de systèmes agraires, fondamentalement différents et très inégalement performants, qui occupent aujourd'hui les divers milieux exploitables de la planète.

    2.2 Dynamique des systèmes agraires

    L'analyse de la dynamique des systèmes agraires dans les différentes parties du monde et aux différentes époques, permet de saisir le mouvement général de transformation dans le temps et de différenciation dans l'espace de l'agriculture donc des parcs à karité, et elle permet de l'exprimer sous forme d'une théorie de l'évolution et de la différenciation des systèmes agraires. D'autres objets complexes, variés, animés et en évolution ont donné matière à des analyses et des théorisations du même type: classification systématique et théorie de l'évolution des espèces vivantes (LINNE, DARWIN), classification et théorie de la formation et de la différenciation zonale des grands types de sols (DOKOUTCHAEV), classification et théorie de la filiation des langues (SAUSSURE), etc.

    En résumé la théorie des systèmes agraires sera adaptée à l'étude des parcs à karité au Bénin. Des millénaires d'évolutions séparées, parfois entrecroisées, ont ainsi produit toute une gamme de systèmes agraires, de parcs à karité fondamentalement différents et très inégalement performants, qui occupent aujourd'hui les divers milieux exploitables de la planète et du Bénin en particulier. Selon cette conception, chacun des systèmes agraires ou parc à karité qui sera identifié est l'expression théorique d'un type d'agriculture ou de parc à karité historiquement constitué et géographiquement localisé. Il est constitué d'un écosystème cultivé défini et du système social productif correspondant, lui-même caractérisé par le type d'outillage et d'énergie utilisé pour défricher cet écosystème, pour renouveler ou exploiter sa fertilité. Et comme ce type d'outillage et d'énergie est conditionné par la division du travail régnant dans la société de l'époque, un système agraire ne peut pas être analysé indépendamment des activités d'amont qui lui fournissent des moyens de production, indépendamment de l'utilisation qui est faite de ses produits par les activités d'aval et par les consommateurs, ni indépendamment des autres systèmes agraires qui concourent, par ailleurs à la satisfaction des besoins de la société.

    Il y a circulation interne de matière et d'énergie dans l'écosystème cultivé, et un échange extérieur plus ou moins important avec des écosystèmes proches ou lointains.

    En se servant de cette théorie on peut proposer un modèle d'étude des parcs à karité et cette méthode d'étude sera basée sur les concepts et théories de l'agriculture comparée (MAZOYERT & ROUDART, 1997). Cette méthode analyse les dynamiques des systèmes de production avec l'interface entre les transformations du milieu biophysique et l'environnement socio-économique. Ainsi, les mesures dendrométriques seront complétées par des données socio - économiques pour expliquer le mode de gestion des arbres de karité dans les parcs.

    2.3 Dégradation des Ressources Naturelles

    Le sommet de la terre de Rio a insisté que « c'est urgent d'arrêter la dégradation des terres et de lancer un programme de réhabilitation et de conservation dans les régions les plus vulnérables et les plus affectés (AGENDA 21, 2001); actuellement, la dégradation des terres et des forêts constitue un sérieux problème des décennies passées.

    La déforestation est un phénomène répandu. Durant les années 1980, 4 millions d'hectares de forêts sont perdus chaque année en Asie et au Pacifique. Au même moment l'Afrique perdait 47 millions de forêt l'équivalent de la superficie du Sénégal. Seulement au cours de la période 1990 - 2005, le taux annuel de déforestation en Afrique est estimé à 0,7%, une légère diminution par rapport à la période 1980 - 90 soit 0,9%. Les taux les plus élevés sont rencontrés dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. Les pertes sont énormes en Ouganda, où le taux des pertes de la forêt et des régions boisées est estimé à 45% du total des terres en 1990 dont 7,7% pour 1995 (FAO, 1999). La destruction de la forêt, donc la dégradation des terres est le principal résultat de la culture itinérante sur brûlis. Cet état de chose montre l'importance que l'Etat béninois et les pouvoirs publics doivent accorder aux parcs à karité du fait de leur importance dans la conservation des terres et la biodiversité.

    2.4 Taxonomie et noms usuels de l'espèce

    L'espèce a été décrite pour la première fois par Ibn BATOUTA en 1356. Le plus ancien spécimen

    botanique de Vitellaria connu est apparemment celui collecté le 26 mai 1797 près d'une localité appelée Tambacounda (13° 00'N, 11°30'W) en Afrique de l'Ouest par MUNGO PARK un célèbre explorateur. Le karité comme le Madhuca d'Asie font partie de la famille des Sapoteae (aujourd'hui Sapotaceae) mais appartenant à différentes tribus.

    Le karité a connu une longue histoire du point de vue de la nomenclature. Plusieurs auteurs DON (1838); CANDOLLE (1844); KOTSCHY (1865); PIERRE (1884); BAKER (1895); ENGLER (1904); CHEVALIER (1907); CHEVALIER (1943); CHEVALIER (1948); HEMSLEY (1961); HEPPER (1962) ont abordé la synonymie du karité. Parmi ces auteurs Georges DON fut le premier en 1838 à attribuer un nom à l'espèce à partir des travaux de MUNGO PARK avec illustration (`Mackenzie sculp') (Figure 4).

    THEODORE KOTSCHY en 1865 pour distinguer le karité des autres plantes de la famille des Sapotaceae attribua au karité le nom Butyrospermum après une description du matériel floral (KNOBLECHER 61) collecté en 1860 par Révérend KNOBLECHER a GONDOKORO sur le Nil blanc au sud du Soudan. Au total, plusieurs synonymies ont été proposées par différents auteurs: Bassia parkii, Luuma paradoxa, Butyrospermum parkii, Butyropermum niloticum, Mimusops pachyclada, Mimussops capitata, Butyrospermum mangifolium. Cette tortueuse recherche sur le nom scientifique du karité a confirmé celui proposé par MUNGO PARK car la différentiation entre les populations de l'Afrique de l'Ouest et celles de l'Afrique de l'Est n'était pas facile à l'époque. Ainsi, les changements intervenus dans le Code International de la nomenclature botanique (GREUTER et al., 1994) a donné l'opportunité de clarifier les issues des sous espèces (HALL & HINDLE, 1995 ; In: HALL, 1996). HEPPER en 1962 a indiqué que le spécimen appelé Butyrospermum parkii était Vitellaria paradoxa sous espèce de l'Afrique de l'Ouest et Vitellaria nilotica sous espèce retrouvée en Afrique de l'Est. Vitellaria paradoxa est assez polymorphe (BONKOUNGOU, 1987). Le Mémento de l'Agronome Ed. 2002 cité par CIRAD, 2002, distingue classiquement trois formes: mangiflora, poissoni et nilotica.

    2.5 Distribution géographique et écologie du karité (Vitellaria paradoxa)

    C'est une oléifère dont l'amande donne 45 à 55% d'huile solide en dessous de 33°C. Le karité est normalement classé parmi les arbres de petite taille ou de taille médiane. Il appartient au type biologique des mésopharénophytes. Sa taille est largement contrôlée par les conditions externes. C'est un arbre à cime très développée. Des arbres de hauteur située entre 15-20 m se retrouvent communément dans les champs cultivés. Dans des aires protégées, les individus peuvent atteindre 25 m, pendant que dans des environnements plus sévères, des arbres âgés ne peuvent atteindre 7 m de hauteur (CHEVALIER, 1943; AMIN, 1990). Les arbres âgés de Vitellaria paradoxa ont un fût court, habituellement entre 3-4 m mais exceptionnellement, ils peuvent atteindre 8 m (CHEVALIER, 1943; VIVIEN, 1990), avec un

    diamètre situé entre 0,3 m et 1 m, mais plus fréquemment 0,6m (DELOLME, 1947; CHEVALIER, 1948) et
    exceptionnellement 2m. La forme des arbres âgés est variable: ronde, fusiforme, forme de parapluie, ou de

    couronne (KOTSCHY & PEYRITSCH, 1867; BAKER, 1877; HECKEL, 1897). Dans certaines régions, il a été suggéré que les formes soient classées suivant différents groupes et associées à des phénologies particulières et/ou des caractéristiques de fructification. SCHRECKENBERG (1996) a classé la forme de la sous espèce paradoxa à Bassila au Bénin en érigé et rond. L'arbre a une cime arrondie assez ouverte. L'écorce a des écailles épaisses et carrées grises ou noirâtres. La tranche est rougeâtre, exsudant du latex. Les ramilles épaisses sont marquées de grosses cicatrices foliaires.

    Vitellaria paradoxa (=Butyrospermum parkii) est une plante spontanée, Pluri - régionale (Pl) qui n'existe qu'en Afrique et appartient au territoire phytogéographique soudanien au sens de (WHITE,1983 & WHITE, 1986), donc se retrouve à l'état naturel dans les zones soudanienne et sahélienne d'Afrique au Nord de l'Equateur (isohyètes 500 m à 1300 m). Cette phytochorie a une largeur de 700 km, d'une

    superficie de 3.731.000 km2 avec trois espèces endémiques : Vitellaria paradoxa, Pseudocedrela kotschyiet Haemutostaphis barteri. La végétation présente est constituée de: savanes, forêts claires, forêts denses semi décidues par endroits et de forêts denses sèches.

    La position chorologique du karité est assez bien définie, assez bien reconnue: c'est une espèce du Domaine Soudanien (AUBREVILLE, 1950). C'est l'espèce la meilleure et la plus caractéristique du Centre d'Endémisme de la Région Soudanienne au sens de WHITE (1983). A l'échelle de sous-espèce, la sous espèce paradoxa peut être considérée comme un taxon de la subdivision occidentale du Centre d'Endémisme et la sous espèce nilotica comme un taxon de la subdivision orientale (CLAYTON, 1969)

    L'optimum écologique du karité se situe dans la savane Ouest africaine du Sénégal à l'Ouest au

    Soudan à l'Est et au pied des montagnes des hautes terres éthiopiennes. Plus limité dans son amplitude
    géographique, le karité dépasse rarement l'isohyète 750 mm contrairement au Prosopis africana et au

    Faidherbia albida.

    On retrouve l'espèce paradoxa dans treize (13) pays en Afrique de l'Ouest et du Centre que sont: le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République Centre africaine, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Togo. En Afrique de l'Est, c'est

    l'espèce nilotica qui est présente. Elle partage le paysage de quatre (4) pays à savoir: l'Ethiopie, le Soudan,

    l'Ouganda, le Zaïre, (FAO, 1988a). C'est une espèce des savanes soudano - guinéennes et soudanaises, de conditions édaphiques moyennes. C'est un arbre typique des aires cultivées, commune localement, abondant et disséminé. Il a une aire géographique large. Il est protégé pour son fruit.

    La distribution altidunale du karité varie selon les sous-espèces: la sous-espèce paradoxa se rencontre entre 100 et 1300 m, par contre la sous-espèce nilotica se retrouve à des hauteurs plus élevées (600 à 1600 m). Une précipitation annuelle de 600 à 1500 mm est convenable à une bonne production du karité. Il évite les sols marécageux soumis aux inondations prolongées, les sols argileux humides et lourds

    ou les cours d'eau et les glacis. Selon le Mémento de l'Agronome Ed. 1998, l'optimum de production est
    obtenu sous climat soudanien avec une chute d'eau annuelle de 500 à 1000 mm avec un maximum en août

    et une période sèche de 5 à 8 mois. La figure 1 présente l'aire de distribution du karité en Afrique au Sud du Sahara (HALL & al., 1996).

    40

    0

    N

    LEGENDE

    Karité

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    Vitellaria paradoxa

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    Vitellaria nilotica

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    11

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    Pluviométrie annuelle
    <600mm 600-1399mm 1400mm et +

    0

    0

    Source : SIMPA, Ouagadougou, 2003

    0

    40

    Figure 1: Carte de distribution du karité en Afrique et au Bénin

    3. Milieu d'études

    3.1 Relief et situation géographique

    Le Bénin jouit d'un relief peu accidenté, c'est un pays de plaines et de plateaux. Il a une superficie totale de 112.622 km2 (I.G.N., 1981 et 1982) dont 23.220 km2 (21%) sont consacrées aux activités agricoles. Les sols sont à 85% de type ferrugineux.

    ADJANONHOUN et al., (1989) ont subdivisé le pays en trois grandes zones biogéographiques du Sud au Nord. La population du Bénin est estimée à 6.769.914 habitants en 20021. Les densités moyennes calculées à partir du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH3) varient entre 16 habitants au km2 dans le département du Borgou à 322 habitants au km2 dans celui de l'Atlantique soit 20 fois plus. Cette répartition spatiale présente de forts contrastes d'un département à un autre: la zone méridionale concentre sur un dixième du territoire national plus de la moitié de la population (53,4%) ce qui pose un véritable problème d'aménagement du territoire, de diversification et d'implantation des infrastructures sociales. La présente étude a été conduite dans les deux départements du Centre et les quatre du Nord de la République du Bénin. Géographiquement ces six (6) départements sont compris entre 07°20' et 12°30' de latitude Nord et les méridiens 0°45' et 3°20' de longitude Est. D'une superficie de 102.624 km2 (soit 91,30% de la superficie nationale), le milieu d'étude est limité au Nord par la République du Niger et du Burkina - Faso, au Sud par les Départements du Sud - Bénin (Atlantique, Couffo, Zou et Plateau), à l'Ouest par la République du Togo et à l'Est par le République Fédérale du Nigeria.

    3.2 Subdivisions climatiques de la zone d'étude

    Le Bénin est subdivisé en trois grands climats par ADJANOHOUN (1968) et ADAM et BOKO (1983). Ces auteurs distinguent :

    1. Le climat subéquatorial ou guinéen au Sud,

    2. Le climat tropical humide de transition ou soudano - guinéen au Centre,

    3. Le climat soudanien au Nord (figure 2).

    La zone d'étude est couverte par les deux derniers types de climat.

    L'aire du climat tropical humide de transition ou soudano - guinéen s'étend de la ligne oblique passant par Bohicon (7° 10') et Kétou (7° 22') au Sud et qui se superpose au Nord à l'isohyète 1200 mm passant par 9° 45' de lalitude Nord (figure 3). La zone de transition est caractérisée par le passage progressif du régime de climat subéquatorial à quatre saisons, au régime du climat tropical à deux saisons, avec une réduction de la durée de la saison sèche (GNANGLE, 1995; AGBOSSOU, 1996).

    1 3èRecensement Général de la Population et de l'Habitation. Février 2002.

    On parle de climat tropical sub-humide ou sub-soudanien (figure 4). La pluviométrie varie entre 1100 et 1300 mm d'eau/an.

    Le climat de type soudanien couvre le reste du territoire à partir de la limite Nord de la zone de transition. La pluviométrie est inférieure à 1100 mm d'eau/an (figures 5, 6 et 7).

    Dans ces deux zones agro-climatiques, la caractérisation des parcs à karité du Bénin sur le plan climatique a été faite à partir des données recueillies au niveau des stations synoptiques de l'ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne) de Bohicon (Parc à karité de Bohicon), de Savè (Parc à karité de Savè), de Parakou (Parc à karité de Parakou), de Natitingou (Parc à karité de Bembéréké) et de Kandi (Parc à karité de kandi).

    P ETP ETP/2

    P ETP ETP/2

    Figure 2 : Diagramme climatique de Bohicon

    P ETP ETP/2

    Figure 4 : Diagramme climatique de Parakou

    Figure 3 : Diagramme climatique de Savè

    350

    300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    J F M A M J JASON D

    P ETP ETP/2

    6

    5

    4

    3

    2

    0

    7

    1

    Figure 5 : Diagramme climatique de Natitingou

    300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    J F M A M J J A S O N D

    P ETP ETP/2

    4

    7

    6

    5

    3

    2

    0

    1

    Figure 6 : Diagramme climatique de Kandi

    3.2.1 Pluviométrie

    Sous les tropiques, la pluviométrie est un facteur limitant pour le développement des végétaux. Elle détermine les saisons et contribue à plus de 80% dans la distribution des espèces en forêts tropicale (BONGERS, 2004). La pluviométrie est caractérisée par les totaux pluviométriques, sa répartition et les variations inter - annuelles (figure 8).

    On note une irrégularité pluviométrique et les isohyètes illustrent bien cette irrégularité pluviométrique (AKOEGNINOU, 2004). L'intérêt de la répartition des pluies, dans l'année réside surtout dans la connaissance de la période humide favorable à la végétation mais surtout à la période sèche au cours de laquelle les plantes sont soumises à des conditions de vie extrêmement difficiles qui menacent leur existence (AKOEGNINOU, 1984). Les fluctuations climatiques observées au cours de ces dernières décennies en Afrique en général, et en Afrique de l'Ouest en particulier, ont eu de multiples impacts, se traduisant par des modifications importantes du cycle hydrologique (LAWIN & AFOUDA, 2002). Deux périodes se sont nettement remarquées : la période de 1959 à 1970 et celle de 1971 à 1990. Dans la zone de degré carré de Niamey, par exemple la pluie moyenne annuelle est passée de 650mm entre 1950 - 1970 à 490mm (Le BARBE et LEBEL, 1997). La pluviosité ne suffit pas à elle seule pour connaître la disponibilité en eau du sol au cours des différentes saisons. Elle est superposée à l'Evapotranspiration Potentielle (ETP) et permet de déterminer les périodes caractéristiques du régime pluviométrique de la zone étudiée.

    Pluie moyenne mensuelle (mm)

    180

    160

    140

    120

    100

    40

    20

    80

    60

    0

    Bohicon Savè Parakou Bembké Kandi

    Année

    Figure 7 : Variations inter-annuelle moyenne de la pluviométrie sur la période 1940-2000

    Légendes : (i) Station de Bohicon 1940 - 2000 ; (ii) Stations de Parakou et de Kandi 1940 - 1969 ; (iii) Stations de Savè et de Bembéréké 1940 - 1973.

    3.2.2 Evapotranspiration potentielle (ETP)

    Selon FRANQUIN (1969), SINSIN (1993) et SOKPON (1995), l'évapotranspiration potentielle permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n'interviennent pas. L'intérêt de son étude réside dans l'estimation théorique de la quantité d'eau disponible au niveau des racines des plantes (SOKPON, 1995).

    3.2.3 Humidité relative de l'air

    L'humidité relative joue un rôle atténuateur du déficit hydrique. Les moyennes annuelles décroissent du Sud vers le Nord par rapport à la tendance de la moyenne pluviométrique annuelle qui ne suit pas cette tendance (figures 9 et 10). Une comparaison entre les moyennes annuelles de la pluviométrie et l'indice d'humidité de MANGENOT, montre que l'indice d'humidité décroit nettement du Sud vers le Nord dans la zone d'étude (figures 11 ). Cette constation confirme le postulat qui dit que la pluviométrie brute n'est pas un indicateur fiable pour opérer des corrélations entre variables explicatives (PALM & DE BAST, 1988 ; GNANGLE, 1995).

    Un rapprochement entre les moyennes mensuelles pluviométriques et celles de l'humidité relative permet de constater que les mois pluvieux sont également ceux au cours desquels l'humidité relative de l'air est élevée.

    L'humidité relative de l'air varie suivant les localités, le mois et les périodes de la journée. A Bohicon, elle varie de 37% à 97%. Le maximum est de 98% à Savè alors que le minimum est de 31% dans

    la même localité. Dans l'ensemble, l'humidité relative de l'air varie de 10% à 96% dans le Nord - Est ; c'est pendant l'harmattan que la moyenne est inférieure à 30%.

    1200

    1180

    1160

    1140

    1120

    1100

    1080

    1060

    1040

    Pluie moyenne (mm) annuelle
    sur 40 ans

    1020

    1000

    980

    Stations synoptiques

    Humidite relative (%) sur 40 ans

    40

    80

    70

    60

    50

    30

    20

    10

    0

    Stations synoptiques du Bénin

    Figure 8 : Pluie moyenne annuelle sur 40 ans selon les stations synoptiques de la zone d'étude

     

    Figure 9 : Humidité relative moyenne annuelle sur 40 ans selon les stations synoptiques de la zone

    d'étude

    Indice d'humidite de MANGENOT

    4.5

    3.5

    2.5

    0.5

    1.5

    4

    3

    2

    0

    1

    Stations synoptiques

    Figure 10 : Indice d'humidité de MANGENOT calculé sur 40 ans selon les stations pluviométriques de la

    zone d'étude

    3.2.4 Insolation

    D'une façon générale, la République du Bénin est bien ensoleillée, bien éclairée toute l'année. Le soleil constitue, pour notre planète, la principale source d'énergie. L'importance de cette manifestation est mesurée par la durée du jour. L'insolation détermine une partie du bilan hydrique. Cette énergie intervient pour 48,39% dans la transpiration, 31,40% pour le réchauffement de la plante et du sol et 20,21% se perdent par rayonnement dans l'atmosphère (CARLES, 1973).

    A la station synoptique de Bohicon, l'insolation moyenne annuelle est de 2135 heures dont 1036,2 heures durant la saison sèche. Les valeurs les plus faibles s'observent dans le mois d'août avec une moyenne de 92,86 heures.

    A Savè, l'insolation moyenne annuelle s'élève à 2305 heures avec un maximum de 237 heures en mars et un minimum au mois d'août (110 heures) à la station synoptique de Natitingou. A Kandi, au Nord - Est, la durée moyenne de l'insolation est de 2900 heures.

    3.2.5 Vent

    Les vents jouent en général un rôle prépondérant dans l'ouverture des stomates de certaines espèces et sont de ce fait un facteur important pour leur régénération naturelle. Dans le milieu d'étude, les vents dominants sont l'alizé maritime et l'harmattan. L'alizé maritime souffle d'avril à novembre en direction Sud - Ouest. L'harmattan est un vent froid et sec qui souffle de novembre à mars en direction Nord - Est. Son état sec et son avènement en fin de saison sèche provoquent une augmentation très sensible du déficit de saturation de l'air ainsi que les conditions xériques du milieu. L'arrivée de ce vent accélère l'assèchement des points d'eau dans le milieu d'étude, augmente le pouvoir évaporant de l'air et diminue l'humidité relative moyenne.

    3.3 Géomorphologie

    Les formes du relief ont été influencées non seulement par des phénomènes tectoniques ou par des disparités pétrographiques, mais encore par des processus pédogénétiques anciens (VOLKOFF et WILLAINE, 1965).

    Le socle du milieu d'étude est caractérisé par des formations schisteuses du voltaiien et du birrimien. La pénéplaine granito - gneissique mollement ondulée a un aspect assez monotone. Cette monotonie est ininterrompue localement non seulement par l'existence d'inselbergs granitiques (Savè - Dassa-Zoumè), de batholites ou migmatites (route Savè - Parakou - Djoujou), de chaînons de gneiss (Savalou) de micro granites (route Savalou - Dassa-Zoumè) ou de quartzites (Bembéréké) mais aussi par des buttes-témoins cuirassées, à structure monoclinale ou tabulaire, de plus en plus élevées et nombreuses à mesure que l'on se rapproche du Niger. Dans la zone Nord-Ouest en particulier, le relief est caractérisé par la chaîne de l'Atacora, constituée de deux bourrelets de quartzites et de micaschistes parallèles, de topographie assez molle qui sont séparés par une dépression dans laquelle coule la section amont de la Pendjari. A ces deux bourrelets du Nord - Ouest, s'ajoutent les chaînes de Birni, les Tanéka (654 m d'altitudes) et le Sagbaro (658 m d'altitude).

    Plus au sud du milieu d'étude, on note la présence des plateaux littoraux séparés par les vallées. Le substratum géologique, comporte schématiquement :

    · des formations anciennes, d'âge précambien, constituant ce que l'on a coutume d'appeler le socle granito - gneissique;

    · des formations sédimentaires plus récentes, primaire, secondaire et tertiaire groupées en grès du crétacé au Nord - Est, en schiste du cambro - ordovicien au Nord - Ouest et en continental terminal à l'extrême Nord.

    Ce dernier est constitué de matériaux meubles argilo - sableux rubéfiés, fréquemment recouvert d'une cuirasse ancienne.

    3.4 Sols

    Il existe 4 catégories de sols dominants dans le milieu d'étude dont la genèse et l'évolution résultant de l'action conjuguée d'un certain nombre de facteurs parmi lesquels le climat (avec ses variations anciennes), le matériau originel (la roche mère ou latérite) et la géomorphologie. Il s'agit de:

    · sols minéraux bruts et peu évolués: ce sont des sols non ou peu organisés en horizons soit parce qu'il y a réception à intervalles réguliers de matériaux frais ou rajeunissement permanent par suite d'une intense action de l'érosion;

    · sols ferralitiques: ils sont essentiellement constitués de mélange de matières organiques, de kaolin, de squelettes quartzeux et d'oxydes hydratés. Ce sont des sols argilo - sableux, à structure stable et à capacité de rétention faible. Ils présentent une potentialité de fertilité moyenne. Le pH varie avec la profondeur de 4,7 à 4,4.

    · Sols ferrugineux tropicaux constituant l'essentiel de la couverture pédologique: ils sont caractérisés par une altération forte mais moins poussée que dans le cas des sols ferralitiques avec une géochimie caractérisée par l'accumulation d'hydrates ferriques associés à très peu d'oxydes aluminiques. On note la présence d'un horizon sableux en surface (20 à 40 cm). Ces sols sont par endroits chargés de gravillons de latérite ou de quartzite.

    · sol hydromorphes: ce sont des sols formés ou évoluant dans une ambiance physico - chimique d'anoxymorphie favorisant des phénomènes d'oxydo - réduction. Ils sont riches en matière organique, en argile, et en oligo - éléments.

    Les cartes pédologiques et géologiques réalisés par le Laboratoire des Sciences du Sol, de l'Environnement et des Eaux (LSSEE) (PINATA et OLLAT, 1961; VOLKOFF et WILLAINE, 1965; INRAB, 1995) nous permettent de localiser et préciser les sols de chacun des parcs à karité étudiés.

    3.5 Réseau hydrographique

    Le milieu d'étude est drainé par plusieurs cours d'eau appartenant à deux grands bassins (le bassin du Niger et le bassin côtier) caractérisés par un régime intermittent en fonction des pluviosités enregistrées. La plupart de ces cours d'eau prennent leur source dans l'Atacora. On a:

    le bassin côtier, beaucoup plus arrosé, est parcouru par le fleuve Ouémé (450 km) et ses principaux affluents que sont l'Okpara à l'Est et le Zou à l'Ouest. Le cours supérieur du fleuve Couffo (190 km), au Sud - Ouest de la zone d'étude et le fleuve Mono (500 km) constituent une partie de la frontière avec le Togo à l'Est, et le Niger2 (4200 km) au nord. Les fleuves du bassin côtier se jettent dans les lacs et lagunes qui servent de relais vers la mer. Il s'agit du lac Nokoué (138 km2), du lac Ahémé (78 km2), des lagunes de Porto-Novo (35 km2), de Ouidah et d'Abomey Calavi ;

    le bassin du Niger avec les affluents suivants: le Mékrou (250 km), l'Alibori (250 km) et la Sota (200 km) (ADAM & BOKO, 1983).

    On y retrouve aussi çà et là quelques retenues d'eau à but agro - pastoral et hydro - agricole, des mares et autres affluents des cours d'eau précités de moindre importance.

    3.6 Végétation

    Selon (ADJANOHOUN 1968 ; AKOEGNINOU 2004), plusieurs domaines ou zones de végétation sont distinguées au Bénin.

    3.6.1 Formation végétales du domaine guinéen

    3.6.1.1 Formation littorales

    Elles comprennent :

    · les pelouse littorales à Cyperus maritimus et Remirea maritima,

    · les fourrés littoraux à Diospyros tricolor et Chrysobalanus icaco var. orbicularis qui les constituent un peuplement dense de 2 à 3 m de hauteur, à pente inclinée vers la mer et difficile à pénétrer (ADJANOHOUN, 1968).

    · les savanes côtières à Anadelphia afzeliana et Schizachyrium pulchellum ;

    · les prairies inondées à Paspalum vaginatum et à Eleocharis mutata ;

    · la mangrove soumise au régime des marrées que l'on rencontre dans les sols vaseux, salés, hydromorphes et asphyxiants ; les espèces dominantes sont : Rhizophora racemosa et Avicenia germinans (PARADIS & ADJANOHOUN, 1974).

    · les forêts marécageuses à Symphonia globulifera et Mitragina inermis.

    2 Le Niger est le principal fleuve d'Afrique Occidentale. Il prend sa source en Guinée au pied du Mont Loma, traverse la Mali, le Niger et le Nigeria, puis vient se jeter dans l'océan Atlantique à Lagos au Nigeria.

    3.6.1.2 Formations du domaine des forêts denses humides et semi - décidues

    Elles regroupent :

    · les forêts denses humides semi - décidues qui occupent les sommets, les pentes de plateaux, les sables quaternaires et la dépression argileuse de la Lama ;

    · les fourrés secondaires : ce sont les formations non stratifiées dérivant de la dégradation des forêts précédentes et constituées d'arbustes à cimes jointives ;

    · les savanes sur sol drainés : elles constituent un terme à la dégradation avancée des forêts denses humides semi - décidues ; les principaux types sont sont les savanes à Lophira lanceolata, caractéristiques des cordons anciens, les savanes à Adansonia digitata, localisées sur les plateaux de Comé et d'Abomey, les savanes à Daniellia oliveri et Parkia biglobosa, mieux représentées au Nord de la dépression de la Lama (ADJAKIDJE, 1984).

    3.6.2 Formations des domaines soudano-guinéen et soudanien

    Elles comprennent :

    · les forêts denses sèches ; elles sont peu étendues et sont souvent incluses dans les forêts claires et savanes soudaniennes ; ce sont des formations très fragiles dont la reconstitution spontannée des aires défrichées est difficile ;

    · les forêts claires à Isoberlinia doka et Uapaca togoensis ; elles derivent des forêts précédentes et sont très recherchées par les agriculteurs pour leurs sols plus meubles et plus fertiles (ADJANOHOUN, 1968) ;

    · les galeries forestières à Pterocarpus santalinoides qui couvrent les rives des grands fleuves Mono, Ouémé, Couffo et des rivières.

    3.6.3 Formations d'origine anthropique

    Elles comprennent :

    · les cocoteraies, connues sur toutes les côtes tropicales en général et Ouest-africaines en particulier ; Cocos nucifera a été introduite par les navigateurs portugais ;

    · les palmeraies : elles constituent l'un des grands paysages issus de la dégradation des forêts denses semi-décidues ; on distingue les palmeraies naturelles, « palmeraies parcs » (MONDJANNAGNI, 1969), ou palmeraies jachères (GNANGLE, 1992), localisées dans les régions de Porto-Novo, du plateau Adja, d'Abomey et les palmeraies à plants sélectionnés de Houin-Agamèy, du Grand Agonvi et du Grand Hinvi ;

    · les parcs à karité - néré et bien d'autres essences (GBEDJI, 2004 ; SOKPON, 1994)

    · les plantations de Tectona grandis ou teckeraies, de Cassuarina equisetifolia, de Melaleuca leucadendron, d'Anarcadium occidentale, d'Acacia auriculiformis et d'Eucalyptus spp..

    3.7 Systèmes agroforestiers traditionnels

    L'agriculture constitue de loin, la première forme d'utilisation des terres. Bien qu'aucune statistique ne fasse état de techniques ou de systèmes agroforestiers, le milieu d'étude est un vaste parc arboré à karités - nérés (Vitellaria paradox-Parkia biglobosa) qui est fortement intégré aux systèmes agraires traditionnels. On y dénombre aussi dans ce système agrosylvicole d'autres espèces ligneuses (trans) plantées ou non, (Blighia sapida, Daniella oliveri, Vitex doniana, Adansonia digitaria, Tectona grandis, Mangifera indica, Elaeis guineensis, Citrus spp, Psidium guayava) qui sont conservés dans le système et utilisés soit pour leurs fruits, feuilles, ou bois, soit pour des rituels ou divers autres produits. Karités et Nérés, principaux arbres conservés, représentent une composante fondamentale des ressources naturelles, tant d'un point de vue socio - économique qu `écologique (AGBAHUNGBA & DEPOMMIER, 1989 ; SOKPON, 1994).

    Nul ne peut douter du rôle écologique de cette couverture ligneuse quasi continue jusque dans le Nord du milieu d'étude où l'influence sahélienne brise son extension. En effet, lorsqu'on considère le caractère pérenne du parc ligneux et la densité d'arbres dans le système, il existe très vraisemblablement un effet dans le bilan de la fertilité des sols à travers le cycle bio géochimique via les ligneux. Mais l'extension des superficies de coton, le passage régulier des feux de saison sèche allumés par les pasteurs, agriculteurs et chasseurs illicites constituent quelques inconvénients au maintien de la stabilité écologique générée par ces parcs bien que l'administration forestière ait reconnu l'importance de ces parcs et en interdit tout abattage des composantes sans autorisation préalable.

    3.8 Démographie et caractéristiques socio-culturelles

    La population du milieu d'étude est estimée à 3.271.107 habitants au Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGHP) de 2002 (INSAE, 2002) avec un taux d'accroissement inter censitaire de 3,62% (par rapport à 1992) contre 3,23% pour l'ensemble du territoire national (tableau I). La densité moyenne varie de 33 à 113 habitants au km2 contre une moyenne de 66 habitants au km2 pour l'ensemble du territoire national. La population agricole est estimée à 2.216.703 habitants au pré-recensement de 1998 (MAEP, 2003) parmi laquelle on compte 1.303.127 actifs agricoles répartis entre 275.056 exploitations agricoles dont 87% sont dirigés par des hommes et 13% par des femmes. La taille des exploitations agricoles varie de 2 à 3 ha.

    Le seuil de pauvreté globale (montant nécessaire à un équivalent-adulte pour effectuer ses dépenses globales minimales) est de 69.665 FCA dans le milieu d'étude contre un seuil national de 74.297 FCFA (INSAE, 2001)

    La taille des ménages ruraux et le taux de dépendance (proportion d'enfants de moins de 10 ans à charge par actif du ménage) sont respectivement de 8 personnes et de 52% avec un taux général d'analphabétisme variant de 22,5% dans l'Atacora à 59,3% dans le Zou (INSAE, op. cit.).

    Tableau I: Répartition de la population par département

    Départements

    Alibori

    Atacora

    Borgou

    Donga

    Collines

    Zou

    Effectifs de la population en 2002

    Taux d'accroissement inter censitaire (%)

    522619

    3,92

    543929

    3,11

    720287

    4,32

    351913

    3,53

    535671

    4,64

    596788

    2,23

    Source: RGPH 2002

     
     
     
     
     
     
     

    Le milieu d'étude est par ailleurs caractérisé par une forte densité ethnique. Les principales ethnies rencontrées sont : les Fon et alliés, les Yorubas et alliés, les Baatonu, les Dendi, les Otamari (Ditamari), les Wama (Takamba), les Lokpa (Foodo), les Gando, les Peulh, les Mokolé, les Gourmantché, les Biali, les Anii (Adam et Boko, 1983). Notons que les Fon Yoruba, se rencontrent en majorité un peu partout dans la zone d'étude.

    3.9 Transformation des noix de karité

    Le beurre obtenu est consommé localement ou exporté pour les cosmétiques, la confiserie, la fabrication du chocolat, la pâtisserie et les margarines végétales. Les principaux importateurs (européen, japonais et américain) du produit au monde sont VAN DERMOORTELE, UNILEVER/TPS, AARHUS et KARLSMAN. Les pays fournisseurs de la matière première commercialisent moins du tiers du potentiel de production par manque de procédés industriels, d'organisation des femmes collectrices et de faibles rémunérations sur les marchés intermédiaires. HUICOMA par exemple, qui pouvait traiter 4000 T d'amandes l'an, n'en traite que 400 à 700T.

    3.10 Commerce des noix de karité

    Il est assez développé dans le milieu d'étude et avec les pays limitrophes. Les activités commerciales se déroulent suivant deux secteurs : le secteur formel ou structuré et le secteur informel et non structuré regroupant la plupart des marchands des marchés et des commerçants ambulants. On distingue comme activités commerciales, la vente des produits agricoles transformés ou non, des produits pétroliers, des madriers, des produits manufacturés, pharmaceutiques et autres. On retrouve les produits du karité dans les deux secteurs.

    Un grand nombre d'acteurs interviennent dans la commercialisation des amandes de karité. Ce sont : (i) Les collectrices en amont de la commercialisation. Ce rôle est assuré essentiellement par les femmes rurales, (ii) Les Groupements de Producteurs à Caractère Coopératif (GPCC), régulièrement constitués avec l'appui des Organisations Non Gouvernementales (ONGs) et de différents projets exerçant dans le domaine des activités génératrices de revenus, (iii) Les traitants généralement des commerçants locaux achètent les amandes de karité dans les marchés ruraux, locaux,

    frontaliers et les livrent aux opérateurs économiques (iv). Les opérateurs économiques régulièrement inscrits au registre du commerce KNAR-Bénin, SBN, OLAM Bénin, FLUDOR- Bénin, AARHUS- Bénin etc...

    Il est important toutefois de signaler que de nos jours, nombreuses sont les sociétés d'Etat ou privées qui ont quitté la filière. C'est le cas de la Société AIGLON affiliée à l'IBCG (Industrie Béninoise des Corps Gras) ex-SONICOG (Société National d'Industrie des Corps Gras), qui n'exportent plus les amandes de karité depuis 1998. Les causes de cette hémorragie au niveau de la filière karité, ont eté précisées par (GNANGLE et al., 2003), comme suit:

    · Le retard dans les livraisons par les fournisseurs provoquant la pourriture des amandes avant exportation au niveau des stocks;

    · Les mauvaises conditions de séchage et de stockage des amandes; L'irrégularité des commandes et les exigences de qualité par les industries internationales.

    4. Matériel et méthodes

    Le matériel utilisé est essentiellement constitué d'instruments de mesure. Les méthodes de collecte de données utilisées sont l'inventaire et l'estimation forestièrs. Les populations de karité ont été échantillonnés puis une enquête socio-culturelle a été menée. Le système de culture, la structure, la morphologie et la régénération des individus dans les parcs ont eté caractérisés. Les outils d'analyse développés sont mis en relation avec les hypothèses à tester.

    4.1 Instruments de mesure

    La présente étude a nécessité l'utilisation du matériel constitué de :

    Un ruban pi: Le ruban pi est un ruban à double graduation utilisé pour la mesure des diamètres des arbres (dbh >10 cm) à 1,30 m au-dessus du sol. C'est un ruban long de 2,70 m qui porte sur l'une de ses faces une graduation en circonférence; sur une autre, on lit directement la valeur du diamètre en centimètre. Le ruban est de fabrication allemande.

    Un penta décamètre : C'est un ruban contenu dans un boîtier circulaire. Il est utilisé notamment pour la délimitation des placeaux, la mesure du diamètre du houppier et la distance située entre l'arbre et l'opérateur pour la mesure de la hauteur des arbres.

    Un clinomètre SUUNTO: Cet instrument a permis de mesurer la hauteur des arbres.

    Un GPS (Global Positioning System): C'est un instrument électronique moderne qui permet de déterminer les coordonnées d'un point à la surface du globe. A l'aide de cet appareil, il a été possible de repérer le centre des placeaux installés. Celui utilisé dans le cadre de ce travail est de fabrication allemande et de marque (SILVA Multi - Navigator).

    Une règle graduée en centimètres pour la prise des dimensions des feuilles

    4.2 Echantillonnage et choix des populations de karité

    La présente étude, a porté sur les parcs à karité du Bénin dans deux types de formations végétales à savoir: champ et jachères. Les jachères sont de trois âges: jachère à 1 an, à 4 à 5 ans et à 10 ans et plus. L'aire de distribution du karité a été délimitée après une prospection dans le milieu d'étude et sur la base de la carte des districts phytogéographiques du Bénin. Cinq parcs à karité (Kandi, Bembéréké, Parakou, Savè et Bohicon) ont été retenus à l'instar de ceux de néré étudiés par GBEDJI (2003).

    Une segmentation du milieu d'étude est faite sur la base de zones homogènes de 110 km chacune situées entre les latitudes (unités spatiales occupées par les parcs à karité). Les informations collectées au sein de ces unités spatiales sont utilisées pour des analyses plus fines.

    Les quatre critères retenus pour l'étude des parcs à karité au Bénin sont:


    · le gradient pluviométrique;

    · la position géographique;

    · la densité des parcs;

    · l'ethnie, c'est à dire les principaux groupes socio-culturels liés à la gestion des parcs. L'étude a été menée dans 20 villages choisis selon la répartition des ethnies au sein des parcs. Dans

    chaque village, l'existence des parcs à karité a été faite de façon raisonnée avec l'aide des populations. Deux placeaux carrés de 30 m x 30 m ont été installés par formation, soit au total 8 placeaux3 par village, donc 158 placeaux dans la zone d'étude. Les centres de tous les placeaux ont été référencés au GPS (Global Positioning System). La localisation des parcs à karité a été réalisée sur une carte de la zone d'étude.

    Un inventaire floristique des principales espèces ligneuses compagnes du karité est fait au sein de chaque placeau.

    Le nombre d'arbres mesurés s'élève à 381 pour les cinq parcs (58 arbres pour le parc de kandi, 163 arbres pour le parc de Bembéréké, 55 arbres pour Parakou, 62 arbres pour le parc de Savè et 43 arbres pour le parc de Bohicon).

    Le tableau II présente le mode de l'échantillonnage et la figure 12, l'aire de distribution du karité au Bénin.

    3 6 placeaux au lieu de 8 ont té installés à Birni - lafia à cause de l'inexistence de jachères de 10 ans et +.

    Tableau II : Mode d'échantillonnage

    Parcs à karité

    Limites du parc

    Latitudes

    Gradient
    pluviométrique
    (mm)

    Villages choisis par
    parc

    Ethnies
    associées aux
    villages

    Taux de
    sondage

    (%)

    Positions géographiques des
    villages

    Nombre
    de
    placeaux/
    village

    Nombre
    de
    ménages
    enquêtés/
    village

    BOHICON

    Bohicon - Dassa

    7°N - 8°N

    1200

    Sokponta

    Idatcha

    10

    7°53.306N 2°15.207E

    8

    15

     

    Idatcha

     

    8

    15

     

    Fon

    10

    7°34.146N 2°03.108E

    8

    15

     

    Fon

     

    8

    15

    SAVE

    Glazoué sud -
    Tchaourou

    8°N - 9°N

    1150

    Papanè

    Nagot

    10

    8°49.165N 2°36.736E

    8

    15

     

    Nagot

     

    8

    15

     

    Mahi

    5

    8°01.515N 2°09.732E

    8

    15

    PARAKOU

    Parakou - N'dali
    Parakou - Djougou

    9°N -10°N

    1100

    Ouaké

    Lokpa

    5

    9°38.622N 1°26.710E

    8

    15

     

    Bariba

    10

    9°35.710N 2°38.710E

    8

    15

     

    Bariba

     

    8

    15

    BEMBEREKE

    Bembéréké -
    Gogounou

    10°N - 11°N

    1000

    Bensékou

    Bôo

    5

    10°57°420N 3°13.906E

    8

    15

     

    Bariba

    5

    10°47.655N 2°48.610E

    8

    15

     

    Gando

    5

    10°31.730N 2°43.832E

    8

    15

     

    Bariba

    5

    10°01.952N 2°38.991N

    8

    15

     

    Wama

    5

    10°18.101N 1°59.917E

    8

    15

     

    Bariba

    5

    10°13.729N 1°54.112E

    8

    15

     

    Bètammaribè

    5

    10°13.138N 1°29.972E

    8

    15

    KANDI

    Kandi - Karimama
    Kandi - Banikoara

    11°N -12°N

    800

    Birni - Lafia

    Dendi

    5

    11°58.166N 3°13.356E

    6

    15

     

    Mokolé

    5

    11°35.317N 3°07.847E

    8

    15

     

    Bariba

    5

    11°23.157N 2°32.261E

    8

    15

    TOTAUX PLACEAUX

    158 300

     

    00'

    .

    .

    00'

    10°

    00'

    Sources : Fond topographique IGN, 1/600.000 Résultats d'enquête

    1° 00'

    . .

    Matéri

    T
    O

    G

    O

    @

    (c)

    #

    Boukoumbé (c)

    @

    Natitingou

    Tanguiéta

    (c)@DJOUGOU

    Ouaké

    #

    LOKOSSA

    Grand-Popo

    O C E A N A T L A N T I Q U E

    Kotopounga

    @

    @ @ @ @

    @

    #

    Bassila

    Savalou

    Bantè

    @

    @

    Abomey

    @

    @

    @

    @

    Paouignan(c)

    @

    Péhunko

    2° 00' 3° 00' 4° 00'

    @ @

    @

    @

    (c)

    #

    @Kpeimasse

    Kérou

    @

    @

    @

    @Toffo

    Ouèdèmè

    @

    PARAKOU

    (c)

    Ouèssè

    @

    @

    Glazoué

    (c) Sokponta

    @

    Dassa-Zoumè

    Banikora

    @

    Koké

    Tchaourou

    @ @

    Porto-Nor

    Papanè (c)

    Zouto

    SettoKétou @

    #

    Tchatchou

    @

    @

    Zangnanado

    @

    @

    @

    (c)

    Béroubouay

    (c)

    N'Dali

    Cotonou

    (c)

    @

    (c)

    Savè

    @

    @

    (c)

    @

    @

    #

    Sirarou

    Toui

    #

    (c)

    Guèssou-sud

    @

    Mékrou

    (c)

    Bensékou

    @

    @

    Gougoun(c)

    Karima

    Gogounou

    @

    Ouèrè

    Pèrèrè

    @

    ma @

    Birni-Lafia

    Malanville

    Sota

    Kalalé

    Très dense

    Dense

    Clairsemé

    (c) Site de relevé

    Plan d'eau

    Cours d'eau permanent

    # Chef-lieu de Département

    @ Chef-lieu de commune

    Ségbana

    @

    @

    N I G E R

    @

    0 20 40 60 80 100

    LEGENDE

    Echelle

    N I

    E

    R

    I

    A

    G

    E

    Km

    4.3 Enquêtes socio-culturelles des parcs à karité au Bénin

    La méthode d'étude des parcs à karité est basée sur les concepts et théories de l'agriculture comparée (MAZOYERT & ROUDART, 1997) développée dans le cadre théorique. Cette méthode analyse les dynamiques des systèmes de production avec l'interface entre les transformations du milieu biophysique et l'environnement socio-culturel. Les données socio-culturelles utilisées pour expliquer le mode de gestion des arbres de karité dans les parcs sont l'ethnie4, la conservation in situ et les formes d'utilisation du karité. Un questionnaire semi-structuré de 2 pages (annexe1) a été administré à 15 chefs de ménages dont 2 femmes, choisis aléatoirement par village, soit un total de 300 ménages enquêtés dont 40 femmes (soit 13% de l'échantillon).

    Les données collectées ont été codifiées et organisées dans une base de données sous le tableur Excel. Les variables qualitatives ont été encodées avec un code numérique (par exemple 1=masculin, 2=féminin). La codification des réponses en variables binaires positives `oui' valeur numérique `1', et réponse négative valeur `0' a été également utilisée. Les variables qualitatives recodées et quantitatives ont permis à partir de la base de données de calculer des caractéristiques telles les pourcentages, les moyennes, les variances. D'autres paramètres dérivés que sont l'écart type (racine carrée de la variance) et le coefficient de variation (écart type exprimée en pourcentage de la moyenne) ont été également utilisés.

    Le test de chi2 ou test d'indépendance a été utilisé pour vérifier satatistiquement s`il existe une dépendance entre les ethnies et les formes d'utilisation du karité dans la zone d'étude.

    4.4 Système de culture

    Pour apprécier le système de culture et comparer les pratiques culturales dans la zone d'étude, le coefficient R de RUTHENBERG (1981) a été calculé.

    R = Nombre d'années de culture/an*100/Cycle d'utilisation de la terre, avec le cycle d'utilisation de la terre= durée de la jachère + durée d'utilisation de la terre. Ce coefficient donne la proportion de terre cultivée par rapport à la superficie totale utilisée dans le temps.

    Si R > 66, on parle d'un système de culture permanente,

    Si R < 33 , on parle d'un système de culture itinérante,

    Si 33 <R < 66, on parle d'un système de jachère.

    4 Les taux de sondage sont de 10% pour les ethnies Idaatcha, Fon, et Nagot. Les ethnies Mahi, Lokpa, Bôo, Gando, Wama, Bentamaribè, Dendi et Mokolé ont chacun un taux de sondage de 5%. Enfin l'ethnie Bariba a un taux de sondage de 35%. Cette ethnie constitue le groupe majoritaire présent dans trois parcs sur les 5 étudiés (tableau II).

    4.5 Caractérisation structurale des parcs à karité

    Des mesures dendrométriques ont été effectuées sur tous les individus de karité (dbh > 10 cm) de diamètre à 1,30 m au-dessus du sol se trouvant dans chaque placeau installé. Les paramètres mesurés sont :

    · le diamètre à hauteur de poitrine ou dbh (diameter at breast height) : Il est mesuré à une hauteur de 1,30 cm au dessus du sol,

    · la hauteur totale : C'est la distance verticale qui sépare le niveau du sol au sommet principal (bourgeon terminal) de l'arbre,

    · la hauteur fût : c'est la hauteur du tronc jusqu'à la première grosse branche,

    · le diamètre cime : c'est le diamètre de la projection de la cime au sol. Deux mesures ont été prises suivant deux axes perpendiculaires. La moyenne des deux valeurs obtenues représente le diamètre de la cime de l'arbre.

    La mesure de ces paramètres permet de caractériser les parcs sur le plan structural (structure spatiale structure au sol).

    Structure au sol

    · la densité du peuplement : c'est le nombre de tiges de karité recensé à l'hectare

    La hauteur dominante est une hauteur moyenne relative au peuplement mais qui concerne une certaine catégorie d'arbres, un étage ou un nombre déterminé de sujets parmi les plus hauts ou les plus gros (KRAMER, 1959; 1961; 1964 cité par RONDEUX, 1993). Elle est une bonne expression de la croissance du peuplement et utilisée comme base de la définition des classes ou de niveaux de productivité. Elle correspond à la hauteur moyenne des 100 plus gros arbres à l'hectare (ASSMANN, 1959; HUMMEL, 1955 In: RONDEUX, 1993). Dans le cas des peuplements équiènnes, la hauteur dominante est le facteur le plus efficace pour caractériser la productivité forestière. Elle n'a guère de sens dans les peuplements d'âges multiples ou hétérogènes mélangés. Dans ce cas ci, il faut envisager la hauteur totale moyenne des arbres dominants arrivés à maturité d'une proportion des plus gros arbres (dix par hectare

    par exemple), car la notion même de hauteur dominante est dans pareille structure, beaucoup

    plus ambiguë (RONDEUX, 1992). Dans le cas de la présente étude où des fois la densité des arbres de karité est inférieure à 10 arbres à l'hectare, la hauteur dominante peut être obtenue en prenant la hauteur de l'arbre le plus gros par hectare soit par placeau, la moyenne des hauteurs des 5 plus gros arbres

    · répartition des individus par classe: la répartition ou la distribution des individus par classes présente un grand intérêt en matière de gestion forestière car elle est une expression de la structure du peuplement. Elle traduit aussi la réaction de celui-ci aux conditions écologiques de croissance et aux opérations sylvicoles pratiquées. Cette distribution est faite par classe de dbh, de diamètre cime, de hauteur totale et de hauteur fût. Tous les arbres ainsi répartis selon les différentes classes, sont représentés par des

    histogrammes sur la base de leur fréquence. Il s'agit de la distribution par classes des individus ou des effectifs. Ces distributions sont ajustées à des fonctions mathématiques appropriées.

    · relation entre les principaux paramètres dendrométriques: Ces principaux paramètres dendrométriques sont le dbh, la hauteur totale et le diamètre cime. Les relations concernant ces paramètres prises deux à deux constituent un bon indicateur des conditions écologiques de croissance de l'espèce. Il s'agit de la relation allométrique de croissance, de la relation dbh - diamètre cime et dbh - hauteur totale. La relation allométrique de croissance est la relation entre la hauteur totale et le dbh de tous les pieds de karité mesurés par population. La croissance allométrique implique l'existence d'une relation curvilinéaire entre les deux paramètres mesurés et s'exprime par l'équation Y = aXb avec Y= hauteur de l'arbre et X=dbh; a et b sont des constantes et b appelé le coefficient d'allométrie. Elle est matérialisée par une représentation graphique des hauteurs et des diamètres mesurés. En prenant les logarithmes des deux grandeurs on obtient log H = log a + b logD.

    Structure spatiale

    La structure spatiale correspond à un type de distribution au sol des individus de karité au sein de chaque parc. Elle est étudiée suivants deux approches :

    La première basée sur la relation établie par CLARK & EVANS (1954) et utilisée par DIGGLE (1983);
    FLORINS (1996), stipule que dans une population répartie de manière aléatoire, la distance moyenne d

    entre un semencier et son plus proche voisin est égale à d = 1/2 ç avec ç la densité de cette population.

    La seconde méthode, celle utilisée dans le cadre de ce travail se fonde sur le rapport de la variance à la moyenne des échantillons des placeaux étudiés. Trois types de distributions sont utilisées à cet effet : la distribution aléatoire ou poissonnienne (où la variance est égale à la moyenne), la distribution agrégative ou contagieuse (où la variance est supérieure à la moyenne) et la distribution régulière (où la variance est inférieure à la moyenne). L'indice utilisé pour caractériser la distribution spatiale des individus de karité est

    2 2

    l'indice de BLACKMAN (1942) : IB= ä /ì avec ä = variance et ì moyenne. On parle de

    distribution poissonnienne pour IB=1 ; de distribution régulière pour IB <1 et de distribution agrégative pour IB>1.

    4.6 Caractérisation morphologique des parcs à karité

    Dans chaque placeau inventorié, dix feuilles sont choisies au hasard à la base de la couronne sur trois arbres au plus sur lesquelles la longueur du limbe, la largeur du limbe et la longueur du pétiole ont été mesurées sur 381 arbres.

    Les descripteurs environnementaux suivants sont également retenus pour les caractéristiques morphologiques

    · la pluviométrie moyenne annuelle,

    · la longueur du cycle cultural par parc,

    · le nombre de mois secs de pluie (<50 mm),


    · la position géographique des parcs.

    4.7 Dynamique de la régénération naturelle des populations de Vitellaria paradoxa

    L'expression de la régénération naturelle des populations de Vitellaria paradoxa recouvre un double aspect : d'une part, au sens statique, l'ensemble des brins, semis gaulis (individus de diamètre compris entre 1 et 10 cm) existant dans un parc; d'autre part, au sens démographique, l'ensemble des processus par lesquels les espèces se reproduisent naturellement. C'est l'approche statique liée à la densité qui est adoptée ici.

    Trois placettes circulaires d'inventaire de régénération de 2m, 4m et 6m de rayon, sont délimitées sous la couronne pour le comptage des individus de diamètre (<10cm) dans chacun des placeaux et dans chaque formation présente.

    Ce dispositif est installé sous trois semenciers (soit un taux de sondage de 3,8%)5 choisis au hasard par placeau. Sous ces semenciers, les plantules et semis présents sont observés et comptés. La dispersion des graines par les prédateurs a été discutée avec les paysans par parc dans les villages retenus.

    Niveau arbre

     
     


    ·

    Diamètre à 1, 30m au dessus du sol

    dbh

    dimension cm


    ·

    Diamètre cime

    Dcime

    dimension m


    ·

    Hauteur totale

    Htot

    dimension m


    ·

    Hauteur fût

    Hfût

    dimension m


    ·

    Comptage de la régénération

    Régnt

    quantité/unité de -

    surface

    Niveau feuile

     
     


    ·

    Longueur du pétiole

    LongP

    dimension cm


    ·

    Longueur du limbe

    LongL

    dimension cm


    ·

    Largeur du limbe

    LargL

    dimension cm

     

    Variables Code Description Unité de mesure

    Le tableau III fait les synthèses des paramètres mesurés : Tableau III : Différents paramètres mesurés

    5 On retient généralement un taux de sondage de 1 à 2% pour échantillonner la régénération naturelle en forêt dense humide (DUCREY & LABRE 1986 ; In : DEBROUX, 1998).

    4.8 Outils d'analyse et hypothèses

    Un lien est fait entre les hypothèses et les outils d'analyse utilisés.

    Hypothèse 1: Il existe des facteurs socio-culturels qui contribuent à la conservation du karité sur les champs

    Le logiciel Excel a été utilisé pour encoder les données. Des corrélations sont calculées pour apprécier les liens qui existent entre les données socio-cculturelles. Des statistiques descriptives sont ensuite calculées avec le logiciel SPSS. Des tableaux, camemberts sont utilisés pour présenter les pourcentages des différentes formes d'utilisation du karité dans la zone d'étude. Enfin, le test de chi2 (test d'indépendance) a été utilisé pour vérifier satatistiquement s`il existe une dépendance entre les ethnies et les formes d'utilisation du karité.

    Hypothèse 2: Les parcs à karité sont répartis dans deux zones agro-climatiques au Bénin

    La carte de localisation du milieu d'étude et la position géographique des parcs à karité sont réalisées avec le logiciel Arc-View.

    Hypothèse 3: La structure horizontale des parcs à karité diffère selon les parcs

    Les indices IB sont calculés avec le logiciel Excel et comparés avec les valeurs acceptées de Blackman par parc à karité.

    Hypothèse 4: Les arbres des parcs à karité du Bénin diffèrent par les paramètres morphologiques

    Le logiciel Excel a permis d'encoder les données. Avec le logiciel SPSS, l'ANOVA avec le test de TUKEY au seuil de 5% ou de 1% (selon le cas) a été réalisée.Le logiciel MINITAB version 13.2 a été utilisé pour discriminer les parcs àkarité du Bénin par une analyse factorielle des correspondances (AFC) pour tester les classifications déjà effectuées sur la base de critères objectifs. Enfin, à l'aide du logiciel SPSS, le coeffficient de corrélation de Perason est calculé entre les différentes variables morphologiques.

    Hypothèse 5: La régénération naturelle dans les parcs à karité suit le processus d'espacement des semis de JANZEN (1970)

    Le logiciel Excel a servi à encoder les données. Les courbes d'espacement des semis de JANEZN (1970) ont été tracées à l'aide du logiciel Excelle en vue d'apprécier la régénération statique dans les différents parcs.

    DEUXIEME PARTIE: RESULTATS ET

    DISCUSSIONS

    5. Résultats

    5.1 Identification des parcs à karité

    La figure 12 présente la répartition des différents parcs identifiés dans le plan factoriel 1 et 2. Les parcs de Kandi et de Bembéréké moins arrosés situés plus au Nord dans le domaine soudanien sont localisés à la partie négative de l'axe 1 tandis que les parcs de Parakou, Savè, et Bohicon plus arrosés sont situés dans la parttie négative de cet axe. L'axe 1 peut être interpété comme matérialisant un gradient pluviométrique Nord Sud.

    2

    1

    0

    Parc de
    Bohicon

    Parc de Parakou et de Savè

    Parc de

    Kandi Parc de

    Bembéréké

    Second facteur

    -1

    -2

    -3

    -4

    -5

    -6

    -7

     
     
     
     
     

    -2

    -1

    0

    Premier facteur

    1

     

    Figure 11 : Visualisation des différents parcs à karité du Bénin sur la base d'une AFC

    Chargement du diagramme de Pluivio-MLargL

    Second facteur

    -0.5

    -1.0

    0.0

    Pluivio

    Type de

    NbrMsec

    MLongP

    MLongL

    MLargL

    -0.5 0.0 0.5 1.0

    Premier facteur

    Figure 12 : Visualisation des paramètres environnementaux

    Les caracatéristiques des feuilles (longueur moyenne du pétiole, longueur et largeur moyennes du limbe) quant à elles, présentent très peu de variabilité au sein des parcs à karité étudiés (figure 13). On peut dire qu'elles convergent sur l'axe 2 (figure 13).

    5.2 Importance socio-culturelle de la gestion des parcs à karité

    Les parcs à karité constituent une pratique agroforestière spatiale mixte caractérisée par une stratégie de conservation, des formes d'utilisation et des déterminants socio-démographiques.

    5.2.1 Stratégies de conservation du karité

    Les stratégies de conservation du karité reposent essentiellement sur la création des parcs, le contrôle du ramassage des noix dans les formations végétales.

    5.2.1.1 Mode de création des parcs à karité

    La création des parcs à karité entraîne une mesure de protection délibérée du karité dans les écosystèmes cultivés par certaines ethnies. C'est un fait culturel, alimentaire (parc à huile) et pécuniaire pour lesdites ethnies. Cette forme de gestion de l'espace, transmise de génération en génération et de père en fils, est basée sur l'attente par ces ethnies de revenus futurs (autoconsommation, vente, usage médicinal etc...). Le karité constitue pour elles, une épargne sur pied comme le palmier à huile dans les palmeraies jachères du sud Bénin. Ainsi, lors de l'installation des cultures igname et coton surtout, les ethnies bariba,

    dendi, gando, mokolé, bôo, bentamaribè, wama, lokpa et nagot, préservent le karité au cours du défrichement. Par contre, les ethnies idaatcha, mahi et fon qui n'attendent pas nécéssairement de revenus futurs du système, conservent quelques pieds de karité sur leus champs pour d'autres usages (bois de chauffe, carbonisation, pharmacopée etc...).

    Ainsi, pendant la campagne agricole 2004-2005, dans le milieu d'étude, 272.354 ha d'ignames ont été défrichés contre 118.585 ha de coton pour une superficie totale de 102.624 km2 (soit 91,30% de la superficie nationale) et 1.303.127 actifs agricoles (MAEP, 2003). Ce processus de création des parcs à karité met en exergue le niveau de dégradation de l'environnement occasionné par les cultures du coton et de l'igname. On a alors besoin de 2,3 fois plus d'espace pour cultiver les ignames que le coton au Bénin. Le tableau IV, donne une estimation de la superficie moyenne cultivée par paysan, par parc dans le milieu d'étude en 2004.

    Tableau IV : Estimation de la superficie cultivée par paysan et par an en igname et en coton dans la zone d'étude

    Parcs à karité de Superficie défrichée (ha) /an par paysan

    Igname Coton

    Kandi 0,07 0,03

    Bembéréké 0,06 0,02

    Parakou et Savè 0,06 0,04

    Bohicon 0,019 0,001

     

    Source: Enquête de terrain 2004.

    En rapportant ces valeurs à la zone d'étude (tableau V), on a une idée de l'importance des dégâts causés à l'environnement par la création des parcs à karité.

    Tableau V : Niveau de dégradation de l'environnement exprimé en terme de superficie d'igname et du coton mise en culture dans la zone d'étude en 2004

    Parcs

    Superficie cultivée (igname/an) dans le parc (ha)

    Superficie cultivée (coton/an)

    dans le parc (ha)

    Kandi

    91219

    39094

    Bembéréké

    78188

    26063

    Parakou et Savè

    78188

    52125

    Bohicon

    24759

    1303

    Total

    272354

    118585

     

    Source: Enquête de terrain 2004.

    Le mode d'installation des cultures du coton et de l'igname considéré comme peu respectueux de l'environnement, place ces deux cultures en tête des statistiques. Ces estimations, loin d'être précises donnent quand même une idée des superficies moyennes mises en culture dans la zone d'étude par les paysans en 2004. Des mesures de parcelles pourraient permettre d'affiner ces résultats.

    La dégradation est plus prononcée dans les parcs du Nord Bénin; ce qui pourrait signifier que ces parcs devraient être plus dégradés physiquement que ceux situés dans les basses latitudes. Au contraire, la conservation de l'espèce lors du défrichement (importante source de revenu, fait culturel et social) et le contrôle du ramassage des noix dans les champs atténuent ces effets. Cependant, l'action de dégradation

    n'est pas sans conséquence désastreuse sur l'environnement car elle perturbe les habitats des espèces animales et végétales et réduit à coup sûr la diversité biologique, génétique et exerce une forte pression sur les arbres non protégés par un effet sélectif très élevé des différentes ethnies.

    La création des parcs à karité est un processus long, évolutif pendant lequel une association s'effectue entre les éléments naturels (karité-néré),conservés et améliorés dans le temps par des groupes sociaux et formant avec les espaces cultivés et pâturables une symbiose. Cette symbiose se répète et devient cyclique au fil du temps. Elle est entrecoupée par des périodes de repos (jachères) pour la restauration de la fertilité du sol. La durée de la jachère varie de 3-4 à 15-20 ans et est unique pour chaque paysan, car elle est fonction de la superficie disponible, des besoins du ménage et du mode de gestion des terres (KELLY, 2004). Elle est aussi fonction de l'ethnie. Ce système de culture d'agroforesterie locale, a été caractérisé par l'Indice de Ruthenberg (tableau VI). Les valeurs calculées de R, indiquent un système de culture itinérante dans le parc de Savè contre un système de jachère dans l'ensemble des autres parcs où la proportion de terre cultivée par rapport à la superficie totale utilisée est de l'ordre de 57% dans le parc de Bembéréké, 50% dans celui de Bohicon et de Kandi, et 40% dans celui de Parakou.

    Tableau VI : Indice de Ruthenberg des parcs à karité du Bénin

    Parcs à karité

     

    Kandi

    Bembéréké

    Parakou

    Savè

    Bohicon

    Indice

    Ruthenberg ®

    de

    49

    57

    40

    31

    50

     

    La différence notée entre le parc de Savè et les autres parcs par rapport au système de culture, est surtout due au fait que les paysans du parc à karité de Savè ont préféré mettre un accent particulier sur la plantation de l'anacardier à cause de la crise que traverse la filière coton actuellement. En général, ces systèmes de culture sont caractérisés par l'utilisation d'outils rudimentaires tels que la houe, le coupe - coupe. Mais, les parcs à karité de Kandi et de Bembéréké font exception à cause de l'utilisation du matériel de culture attelée et de la petite motorisation. L'utilisation de ces équipements n'a pas de conséquence sur la structure aggégative (indice de Blackman) des arbres dans les parcs à karité étudiés. Le tableau VII donne la structure spatiale dans les parcs à karité. Elle varie de 3,9 et 5,6. La distance d entre semencier et son voisin le plus proche varie entre 1,94 m et 3,36m.

    Tableau VII : Structure spatiale des parcs à karité au Bénin

    Parcs

    IB

    Distribution

    Distance entre semencier le plus proche
    (d)

    Kandi

    5,6

    agrégative

    2,78

    Bembéréké

    5,6

    agrégative

    3,36

    Parakou

    5

    agrégative

    2,55

    Savè

    5

    agrégative

    2,60

    Bohicon

    3,9

    agrégative

    1,94

     

    Il en est de même des caractéristiques des feuilles. En effet, les valeurs moyennes des caractéristiques des feuilles (tableau VIII) du karité ne sont donc pas très variables au sein des parcs lorsqu'elles sont comparées à celles obtenues dans le milieu d'étude. Elles ont un faible écart type.

    Tableau VIII : Caractéristiques des feuilles des arbres de karité dans les parcs à karité au Bénin

    Parcs

    Long Pétiole (cm) Long Limbe (cm)

    Larg Limbe (cm)

     

    Kandi

    5,6

    0,5

    16,6

    0,9

    6,4

    0,1

    Bembéréké

    5,2

    0,6

    16,3

    0,7

    6,3

    0,2

    Parakou

    5,1

    0,3

    15,3

    1

    6,5

    0,4

    Savè

    5,6

    0,8

    16,4

    0,5

    6,4

    0,5

    Bohicon

    6,4

    0,4

    16,6

    1,2

    5,5

    0,2

    Valeur Milieu d'étude

    5,6

    1,3

    16,4

    2,7

    6,3

    1,2

     

    Par contre, le dbh, la densité (tiges/ha) diffèrent selon les parcs à karité (tableau IX). Tableau IX : Classification des parcs à karité selon les diamètres et les densités moyennes

    Parcs Diamètre moyen (cm) Densité moyenne (tiges/ha)

    Kandi 42a 31a

    Bembéréké 29b 41a

    Parakou 31b 26b

    Savè 28b 27b

    Bohicon 21c 15c

    Il n'existe pas de différence significative entre les valeurs ayant les mêmes lettres au seuil de 5%. Le diamètre moyen et la densité moyenne augmentent du sud vers le nord du pays

    Le karité étant un abre économiquement, socialement et culturellement important pour les ethnies du Nord et du Centre Bénin6, différents niveaux de pression sont exercés sur l'espèce dans les parcs. Ce qui se traduit par le fait que la densité (tiges/ha) et le diamètre des arbres augmentent avec le gradient pluviométrique du Sud vers le Nord. On constate que les parcs de Bohicon et de Kandi sont diamétralement opposés selon ces caractéristiques :

    · différentes zones climatiques (climat subéquatorial dans le parc de Bohicon, climat tropical
    humide ou de transition pour le parc de Savè et climat soudanien pour les parcs du Nord Bénin)

    · différents modes d'accès à la terre (les modes de gestion de l'espace, les droits et les usages conférés aux arbres ne sont pas les mêmes d'un parc à l'autre)

    · forte pluviométrie dans le parc de Bohicon (1200 mm) et faible dans celui de Kandi (800 mm)

    · faible densité du karité dans le parc de Bohicon (15 tiges/ha) contre (30tiges/ha) pour le parc à karité de kandi

    6 Il s'agit des ethnies bariba, dendi, gando, mokolé, bôo, bentamaribè, wama, lokpa et nagot.


    · faible dbh des arbres dans le parc de Bohicon (21 cm) contre 42 cm dans celui de Kandi

    Ces indicateurs révèlent bien que la pression sur les arbres (karité) dans le parc de Bohicon est deux fois supérieure à celle qui a cours dans celui de Kandi. Cette stratégie de conservation du karité dans ces parcs implique différents résultats dans l'espace physique. Si les ethnies, fon, mahi et idaatcha coupent les arbres de karité dans leurs champs ou en préservent quelques-uns pour des usages médicinaux, utilisation au titre de bois de feu et de carbonisation, les femmes des ethnies des parcs du Nord et du Centre Bénin, collectent les noix dans les formations végétales pour l'autoconsommation et la vente afin d'améliorer leurs revenus.

    5.2.1.2 Contrôle du ramassage des noix de karité dans les formations végétales

    La collecte des noix repose sur le mode de tenure des arbres développé par les différentes ethnies protectrices du karité. Il s'agit du contrôle du ramassage des noix dans les champs et dans les jachères. Cette forme de contrôle diffère d'une ethnie à une autre où selon le cas, une formation végétale est privilégiée par rapport à une autre. La collecte des noix tient compte de ses prescriptions qui ne sont pas respectées partout. A Birni-Lafia, pendant la soudure, le ramassage des noix n'est ni contrôlé dans les jachères ni dans les champs. L'offre étant inférieure à la demande, les populations battent systématiquement les arbres de karité pour collecter les fruits frais et les vendent sur le marché frontalier de Malanville. A Kokey, c'est le même mode de faire valoir mais, aucun arbre n'est battu. Il n'existe aucun marché au niveau local pour les fruits frais de karité.

    La collecte des noix de karité est faite par les femmes qui se lèvent très tôt le matin à partir de 6 heures, même parfois plus tôt, ou tard dans la soirée vers 16 heures. La récolte est faite avec des bassines ou des calebasses d'une contenance d'environ vingt cinq (25) à trente (30) kg. Aussi, est-il important de mentionner que cette activité comporte des risques d'une part, avec la forte fréquence des reptiles au pied des arbres, et d'autre part, le poids de la charge collectée transportée sur de longues distances qui entraîne la fatigue des collectrices. La collecte proprement dite commence en mai, exceptionnellement en avril et prend fin en septembre selon les régions. Une fréquence de quatre (04) ramassages est observée par semaine en bonne saison. Uune femme peut collecter en moyenne quatre cents quatre vingt kilogrammes (480 kg) de noix fraîches par an. Mais malgré l'intensité du ramassage des noix dans certains milieux, tout n'est pas collecté. Il reste toujours dans les formations végétales, des graines pour la régénération de l'espèce.

    5.2.1.3 Conservation in situ du karité dans les parcs

    Plusieurs espèces d'arbres, outre le karité recensés dans les champs et les jachères sont protégés (tableau X) par les populations lors des défrichements pendant l'installation des cultures du coton et d'igname. Cela veut dire que dans le processus, d'autres parcs sont également créés. Les objectifs poursuivis par les ethnies sont variés pour la création des parcs. Ils sont d'ordre :

    ·

    religieux (arbre sacré, vénéré, craint)

    · bois de service (construction, fabrication de meuble, bois de feu, coffrage, fertilisation du sol, cure dent)

    · culturel, médicinal, paysager (ombrage), alimentaire, pécunieux et fourrager

    · biodiversité

    · biologique (Kpavouzou dans le parc de Bohicon par exemple)

    Selon les paysans enquêtés dans le parc de Bohicon, ils auraient souhaité qu'une importance soit accordée à cet arbre. Pour le karité, diverses formes d'utilisations existent et varient selon les différentes ethnies.

    Tableau X : Nombre d'espèces protégées par parc à karité au Bénin

    Nom du parc à karité

    Villages

    Nombre d'espèces recensées

    % du nombre d'espèces recensés
    par parc

    Kandi

    Birni-Lafia

    19

    20

    Goun - Goun

    9

    Kokey

    3

    Bembéréké

    Bensékou

    8

    21

    Ouèrè

    9

    Béroubouay

    9

    Guessou - sud

    11

    Péhunco

    2

    Kotokounga

    6

    Boukombé

    2

    Parakou

    Ouaké

    4

    9

    Sirarou

    5

    Tctatchou

    5

    Savè

    Toui

    4

    11

    Papanè

    6

    Ouèdèmè

    7

    Bohicon

    Sokponta

    8

    29

    Paouignan

    16

    Zouto

    11

    Setto

    10

    Total

    154

    Moyenne = 20

     

    Ecart-type= 10

    CV = 50%

    L'analyse de variance (ANOVA) a montré qu'il n'y pas de différence significative au seuil de 5% entre les parcs et le nombre d'espèces protégées.

    Pour un même taux de sondage presque (parcs de Bohicon, Savè, Parakou et Kandi), ce sont les parcs à karité de Bohicon et de Kandi qui ont protégé le plus grand nombre d'espèces. Cela montre bien

    que lorsque les conditions environnementales deviennent préoccupantes, les êtres vivants s'adaptent mieux en mettant en oeuvre des stratégies de protection ou de survie des espèces.

    5.2.2 Formes d'utilisation du karité

    Les utilisations identifiées sur le karité sont fort variées (tableau XI et figure 15). Six formes d'utilisation ont été identifiées. Ce sont :

    1. la conservation in situ (préservation du karité lors du défrichement, contrôle du ramassage des noix dans les formations végétales) (25%),

    2. l'utilisation du karité comme bois de construction, de service et artisanat (construction de mirador, de palissade, de grenier, fabrication de tabouret, de pilon et de mortier) (9%),

    3. le bois énergie (utilisation comme bois de chauffe et fabrication de charbon) (23%),

    4. l'alimentation et la contribution au revenu (consommation du fruit frais, transformation des noix en beurre (figure 24), vente et exportation des amandes) (22%),

    5. l'utilisation du karité dans la pharmacopée (16%) et

    6. l'utilisation du karité à des fins religieux (cérémonie, enterrement, usages magico-religieux et de divinité) (5%)

    Les ethnies fon, mahi et idaatcha ne préservent pas le karité dans les champs, lors du défrichement et n'exercent aucun contrôle sur le ramassage des noix dans les formations végétales (figures 16 et 19). Cependant, ce contrôle est plus prépondérant dans les champs que dans les jachères. A part les baribas de Kokey, les autres baribas exercent un contrôle sur le ramassage des noix dans les champs. Dans les jachères, le contrôle est majoritairement exercé par les groupes ethniques des départements de la Donga et de l'Atacora considérés dans le cadre de ce travail.

    Il existe une différence très hautement significative entre les ethnies en ce qui concerne la conservation in situ des karités ( ÷2 =67,84 ; ddl=6 et P<1%)

    Les formes d'utilisation du karité comme bois de construction, de service et de l'artisanat sont assez diversifiées. Seule la fabrication du mortier fait l'unanimité au sein des ethnies sauf les ethnies nagot de Papanè, les idaatcha de Paouignan et des fon de Setto et de Zouto.

    L'utilisation du karité comme bois énergie (bois de feu) est rencontrée un peu partout. Par contre, la fabrication du charbon par le bois de karité se rencontre chez les baribas de Guessou-Sud, Péhunco, Sirarou et Tchatchou, les bôo de Bensékou, les nagot de Toui et les mahi de Ouèdèmè.

    Il existe une différence significative entre les ethnies en ce qui concerne l'utilisation du karité comme bois de service ( ÷2 =13,84 ; ddl=6 et P<5%)

    Si l'utilisation du karité à des fins de guérison, de traitement des maladies se fait par toutes les ethnies (figure 20 et tableau XII), l'utilisation du karité dans l'alimentation et sa contribution au revenu des ménages ne se rencontrent pas chez les idaatcha, les mahi et les fon (figure 19).

    Il existe une différence hautement significative entre les ethnies en ce qui concerne l'utilisation du karité pour des usages médicinaux. ( ÷2 =10,65 ; ddl=4 et P<5%).

    Les usages du karité dans les cérémonies et les enterrements se rencontrent chez les ethnies de l'Atacora et de la Donga, puis chez les Bôo de Bensékou et les Nagot (figure 21).

    Une différence très hautement significative existe entre les ethnies en ce qui concerne les usages religieux du karité ( ÷2 =21,91 ; ddl=2 et P<1%)

    Les figures 15 à 21 donnent les pourcentages des contributions par parcs à karité étudiés.

    25%

    5% 9%

    16%

    23%

    22%

    Usage religieux Service et artisanat Usage médicinal Alimentation et revenu Bois énérge Conservation in situ

    Figure 13 : Pourcentage des formes d'utilisation du karité dans la zone d'étude

    Savè Bohicon Kandi

    25% 0% 18%

    Parakou
    20%

    Bembéréké
    37%

    Kandi

    22%Bembéréké

    0%

    Parakou
    11%

    Savè
    45%

    Bohicon
    22%

    Figure 14 : Pourcentage de conservation in situ du karité par parc

    Figure 15: Pourcentage d'utilisation du karité pour les services et l'artisanat par parc

    Bohicon
    24%

    Savè
    19%

    Kandi
    10%

    Parakou
    24%

    Bembéréké
    23%

    Parakou
    27%

    Bembéréké
    27%

    Savè
    18%

    Bohicon
    0%

    Kandi
    28%

    Figure 16 Pourcentage d'utilisation du karité comme bois - énergie parc

    Figure 17 Pourcentage d'utilisation du karité en alimentation et pour la contribution au revenu par parc

    Bohicon
    20%

    Kandi
    20%

    Savè
    20%

    Bembéréké
    20%

    Parakou
    20%

    Bohicon
    0%

    Bembéréké
    60%

    Savè
    40%

    Kandi
    0%

    Parakou
    0%

    Figure 18 Pourcentage d'utilisation du karité pour usage médicinal par parc

    Figure 19 Pourcentage d'utilisation du karité pour usage religieux par parc

    5.2.3 Caractéristiques socio-démographiques des parcs à karité

    Les groupes socio-culturels, le sexe, l'âge, le niveau d'instruction, le nombre de bouche à nourrir, le nombre d'actif agricole, sont les descripteurs socio - démographiques utilisés.

    a) Groupes socio-culturel, le sexe et l'age

    Douze groupes socio - culturels ont été retenus pour l'étude les parcs à karité. Les groupes socio - culturels choisis sont ceux associés à la gestion de l'environnement des parcs. Ils ont permis de faire une relation entre le mode de gestion des parcs et la structure au sol des arbres, d'avoir une idée du système de culture pratiquée, de la conservation de l'espèce, et des formes d'utilisation du karité par les différentes ethnies. Les données ont été discriminées selon le genre.

    b) Niveau d'éducation

    Le niveau d'éducation a permis de mesurer le niveau d'alphabétisme des populations associées à la création et à la gestion des parcs à karité. L'illetrisme est supérieur à 70%

    c) Structures des ménages

    La structure du ménage est un facteur important pour analyser la qualité de la main d'oeuvre, le revenu annuel et la consommation alimentaire ou les dépenses des ménages.

    Plusieurs autres utilisations de l'arbre et de ses produits sont faites par les hommes et les femmes (utilisations des parties de l'arbre pour le traitement de diverses affections, maladies, consommation alimentaire etc...). Les données relatives à ces paramètres sont indiquées dans le tableau XII.

    Selon ce tableau il y a plus d'hommes chefs de ménages que de femmes associées à la gestion des parcs à karité : 87% d'hommes chefs de ménages dans les parcs de Savè et de Parakou et plus de 90% dans les autres. Plus de 60% des chefs de ménages n'ont jamais mi-pied à l'école. Moins de 7% des chefs de ménages hommes ont fait des études supérieures (parc de Kandi et de Bembéréké). L'âge moyen des chefs de ménage est établi à 40 ans avec un fort coefficient de variation. Cela traduit bien le caractère aléatoire de l'échantillonnage.

    S'agissant de la structure des ménages, le nombre de bouche à nourrir croît du sud vers le nord; ce qui montre bien que les ménages situés dans les parcs à karité du nord du pays se consacrent beaucoup plus à l`agriculture. De plus en plus, on y rencontre beaucoup de double-actifs.

    Le pourcentage du niveau de dégradation des terres pour la culture d'igname et de celui de la superficie cultivée en igname expliquent le nombre de bouche à nourrir. Ces relations sont ajustées respectivement par des modèles de régression linéaire simple Y=-0,0004x2 +0,006x -0,0163 (R2 =0,9634) et Y= -0,7833x2 +13,697x -35,64 (R2 = 0,9633). La qualité de ces modèles est mesurée par le pourcentage d'explication représenté globalement par le coefficient de détermination R2 =96% (fig 22 et fig 23).

    La tendance à une meilleure protection du karité s`observe dans les parcs entretenus par les femmes où on note parfois une plus grande diversité d'espèces, correspondant aux nombreuses ressources nécessaires aux ménages.

    y = -0.0004x2 + 0.006x - 0.0163
    R2 = 0.9634

    0 5 10 15

    % du niveau de dégradation du sol en
    culture
    d 'igname par parc

    0.012

    0.01

    0.008

    0.006

    0.004

    0.002

    0

    Nombre de bouche a nourrir

    Figure 20 : Corrélation entre le nombre moyen de bouche à nourrir et le % du niveau de dégradation du sol en culture d'igname par parc

    Nombre de bouche a nourrir

    30 25 20 15 10 5

    y = -0.7833x2 + 13.697x - 35.84
    R2 = 0.9633

     

    0

     
     

    0 5 10 15

    % de superficie d'igname cultivée par
    parc

    Figure 21 : Corrélation entre le nombre moyen de bouche à nourrir et le % de superficie cultivée en igname par parc

    Quant au rapport nombre d'actif agricoles/nombre de bouches à nourrir, il est de 0,5 dans l'ensemble des parcs et de 0,3 pour le parc de Bembéréké. Les emblavures faites par les paysans correspondent à leur capacité de gestion (exploitation agricole). La taille des exploitations varie entre 10 ha (Parc de Savè), et 2ha (Parc de Bembéréké). Cette différence traduit l'orientation du système de production des exploitations du centre Bénin orienté vers la promotion de l'anacarde. C'est pourquoi, le coton connaît une nette régression sauf dans le parc de kandi où la superficie moyenne emblavée par paysan est de 3,4 ha en 2004. Cette valeur est de moins d'un ha dans les autres parcs. Dans le parc de kandi, le système de culture est plus céréalier par contre celui de Savè est très équilibré en terme d'emblavures (cultures vivrières):1,9ha de légumineuses/ paysan, 3,1ha de céréales/ paysan, 1,9 ha pour le manioc et 2,3 ha consacrés à la culture d'igname par paysan au cours de la campagne écoulée.

    Tableau XI : Formes d'utilisation du karité au Bénin

    Parcs de

     

    Kandi

     
     
     

    Bembéréké

     
     
     
     

    Parakou

     
     

    Savè

     
     

    Bohicon

     

    Ethnies

    Dendi

    Mok

    BKok

    Bôo

    BOuè

    Gando

    BGué Wama

    BPéh Ben Lokpa BSira BTcha NPapa NToui Mahi ISokp IPaoui FZouto FSetto

    Conservation in situ

    Contrôle du ramassage des noix (champ)

    -

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    Contrôle du ramassage des noix (jachère)

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    Préservation lors du défrichement

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    Bois de construction de service et artisanat

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Mirador

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Tabouret

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Mortier

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    Pôteaux

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Hangar

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    +

    Pilon

    +

    -

    -

    +

    -

    +

    +

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    Palissade

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    Grenier

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    +

    Bois Energie

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Bois de feu

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    +

    +

    +

    +

    Charbon

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    +

    -

    +

    +

    -

    +

    +

    -

    +

    +

    -

    -

    +

    +

    Bien être

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Alimentation

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    Revenu

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    Usage médicinal

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    +

    Usage religieux

    -

    -

    -

    +

    -

    -

    -

    +

    +

    +

    -

    -

    -

    +

    +

    -

    -

    -

    -

    -

    (+) l'ethnie utilise le karité pour cet usage

    (-) l'ethnie n'utilise pas le karité pour cet usage

    Mok=Mokolé; BKok=Bariba de Kokey; BOuè=Bariba de Ouèrè; BGuè=Bariba de Guessou-Sud; BPéh=Bariba de Péhunco; Ben=Bentamaribè; BSira=Bariba de Sirarou; BTcha=Bariba de Tchatctou; NPapa= Nagot de Papanè ; NToui= Nagot de Toui; FZouto= Fon de Zouto; FSetto=Fon de Setto; IPaoui= Idaatcha de Paouignan; ISokp= Idaatcha de Sokponta.

    Tableau XII : Caractéristiques socio-démographiques des parcs à karité

    Caractéristiques Parcs à karité de :

    Kandi

    Bembéréké

    Parakou

    Savè

    Bohicon

    Sexe

     

    %

     

    %

     

    %

     

    %

     

    %

    H

    66

    0.92

    105

    0.91

    13

    0.87

    20

    0.87

    49

    0.94

    F

    6

    0.08

    10

    0.09

    2

    0.13

    3

    0.13

    3

    0.06

    Total

    72

     

    115

     

    15

     

    23

     

    52

     

    Niveau d'éducation

     

    %

     

    %

     

    %

     

    %

     

    %

    Analphabètes

    52

    0.7

    62

    0.67

    10

    0.63

    10

    0.67

    19

    0.83

    Primaire

    16

    0.22

    23

    0.25

    3

    0.19

    3

    0.2

    2

    0.09

    Secondaire

    4

    0.05

    8

    0.09

    2

    0.13

    2

    0.13

    2

    0.09

    Supérieur

    2

    0.03

    0

    -

    1

    0.06

    0

    -

    0

    -

    Total

    74

     

    93

     

    16

     

    15

     

    23

     

    Age moyen

    44

     

    41

     

    43

     

    44

     

    41

     

    CV(%)

    309

     

    331

     

    323

     

    245

     

    349

     

    Statut matrimonial Marié

    64

    0.8

    79

    0.93

    13

    0.87

    21

    0.91

    50

    0.94

    Célibataire

    2

    0.03

    3

    0.04

    0

    -

    0

    -

    0

    -

    Divorcé

    9

    0.11

    2

    0.02

    1

    0.07

    1

    0.04

    1

    0.02

    Voeuf

    5

    0.06

    1

    0.01

    1

    0.07

    1

    0.04

    2

    0.04

    Total

    80

     

    85

     

    15

     

    23

     

    53

     

    Nombre moyen de ménage

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    <10 ans

    1,97

    1,79

    1,61

    1,77

    2,06

    1,733

    2,17

    2,04

    1,73

    1,65

    CV (%)

    95,6

    97,1

    100,14

    100,94

    139,03

    149,05

    77,01

    97,34

    127,32

    108,83

    11<>20 ans

    1,56

    1,1

    1,20

    0,88

    1

    0,6

    1,78

    1,82

    1,11

    0,55

    CV (%)

    93,1

    64,0

    84,02

    71,24

    76,37

    72,45

    109,87

    96,17

    69,51

    62,33

    >20 ans

    1,76

    2,1

    1,52

    1,66

    1,46

    1,46

    2,56

    2,56

    1,26

    1,84

    CV (%)

    110,5

    91,8

    116,99

    112,49

    138,35

    148,08

    182,10

    131,55

    176,97

    169,12

    Sous Total

    5

    5

    4

    4

    4

    3

    3

    3

    2

    2

    Taille moyenne du ménage (1)

    10

    9

    7

    6

    4

    Actif agricole moyen (2)

    5

    4

    2

    3

    2

    Ratio (2)/ (1)

    0.5

    0.4

    0.3

    0.5

    0.5

    CV(%)

    119

    133

    135

    157

    100

    Superficie moyenne (ha) coton/an /paysan

    3.4

    0.6

    0.6

    0.7

    0.5

    Superficie moyenne (ha) Légumineuses/an /paysan

    0.6

    0.2

    0.6

    1.9

    1.1

    Superficie moyenne (ha) Céréale/an /paysan

    3.1

    0.6

    1.1

    3.1

    1.7

    Superficie moyenne (ha) Manioc/an /paysan

    0

    0.1

    0.6

    1.9

    0.3

    Superficie moyenne (ha) Igname/an /paysan

    0

    0.1

    0.8

    2.3

    0.2

    Dans la suite, les cinq parcs à karité sont décrits. Il s'agit des parcs à karité de Bohicon, Savè, Parakou, Bembéréké et de Kandi.

    5.3 Parc à karité de la région de Bohicon

    5.3.1 Description et composition floristique du parc

    Le parc à karité de Bohicon se trouve entre les latitudes 7°N et 8°N et regroupe toute la population de karité s'étendant de Bohicon jusqu'à Dassa-Zoumè. La hauteur moyenne annuelle des pluies au sein dudit parc est de 1200 mm.

    Quatre villages (Sokponta, Paouignan, Zouto et Setto) avec les ethnies suivantes: Idatcha et Fon ont été retenus pour l'étude dans ce parc. Contrairement à Zouto où les populations de karité sont retrouvées à environ 2 km du village, le karité se trouve à plus de 4, 12 ou 15 km dans les autres villages.

    On distingue fondamentalement au niveau de ce parc trois types de sols à savoir: les sols ferralitiques faiblement désaturés ou terre de barre retrouvée un peu plus au sud du parc; les sols ferrugineux tropicaux appauvris rencontrés au centre du par cet les sols hydromorphes un peu plus au nord du parc.

    Dans ce parc, les arbres de karité sont au milieu de nombreuses espèces compagnes qui varient selon le type d'habitat :

    · Dans les savanes claires et forêts claires on rencontre: Daniella oliveri, Isoberlinia doka, Parkia biglobosa, Dialium guineense, Diospyros mespiliformis, Mimusops andongensis, Celtis mildraedii, C. zenkeri, Antiaris toxicara, Albizia adiantifolia, Ceiba pentandra, Azadirachta indica, Allophyllus africanus.

    · Dans les galeries forestières, on retrouve Elæis guineensis, Cola gigantea, Napoleonea leonensis, Lonchocarpus sericeus, Berlinia grandifolian Cola milenii, Cleistopholis patens, Khaya grandifolia, Diospyros mespiliformis, Ficus exasperata; Lannea acida, Syzygium guineensis.

    · Dans les champs cultivés, le karité est associé au néré Parkia biglobosa, Elaeis guineensis, Tectona grandis, Anarcadium occidentale, Mangifera indica, Psidium guayava, Musa sp et les agrumes.

    · Dans la flore herbacée, les espèces associées au karité sont: Andropogon gayanus, Pennisetum sp. Imperata cylindrica, Digitaria horizontalis, Paspalum vaginatum, Sporobolus pyramidalis, Zea mays, Arachis hypogea, Manihot exculenta, Vigna unguiculata, Dioscorea sp. Gossypium barbadense, Oryza sativa, Cajanus cajan, Voandzeia subterranea, Glicyne max.

    Au sein de ce parc on note une forte pression sur l'arbre de karité. L'arbre est coupé pour faire du charbon de bois, et du bois de chauffe. Il sert également dans la construction de grenier et d'apatam au champ. La figure 23, présente la densité des arbres de karité dans les différentes formations.

    FORMATIONS VEGETALES

    JACHERES CHAMPS

    Nombre de tiges/ha

    60

    40

    20

    70

    50

    30

    10

    0

    SOKPONTA ZOUTO

    PAOUIGNAN SETTO

    VILLAGES

    Figure 22 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Bohicon

    Dans le parc à karité de Bohicon, les densités des arbres de karité sont plus élevées dans les jachères que dans les champs cultivés.

    5.3.2 Cractéristiques structurales

    5.3.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre

    La densité moyenne du parc est de 15 arbres à l'hectare. Le nombre de placeau installé dans ce parc est de 32. La répartition s'ajuste mieux à une fonction d'équation Y = 7,1429x2 - 52,381x + 104,76 significative au seuil de 5% avec R2 = 1 (figure 24). Les individus sont plus nombreux dans le centre de classe 10 à 20 cm et décroît husqu'au centre de classe 30 à 40 cm.

    70.00

    y = 7.1429x2 - 52.381x + 104.76
    R2 = 1

    60.00

    50.00

    40.00

    30.00

    20.00

    10.00

    -

    [10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[

    Figure 23 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Bohicon

    5.3.2.2 Répartition des individus par classes de diamètre cime

    Dans le parc à karité de Bohicon, le diamètre cime moyen est de 6,62 m +/- 2,52. La répartition

    s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y = -0,3684x2 + 1,3947x - 0,7368 significative au seuil de 5% avec R2 = 1 (figure 25). La fonction est une courbe de Gauss avec un optimum dans le centre de classe 5 à 10 cm avec une fréquence relative de 60%.

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de diamètre cime (m)

    Frequence relative (%)

    0.70

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    y = -0.3684x2 + 1.3947x - 0.7368
    R2 = 1

    Figure 24 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bohicon

    5.3.2.3 Répartition des individus par classe de hauteur totale

    La hauteur moyenne des arbres de karité de ce parc est de 5,3 m. La hauteur dominante varie entre 6,4 m et 14,3 m. La répartition s'ajuste mieux à une fonction polynomiale d'équation Y= -0,2105x2 + 0,6053x + 0,1053 au seuil de 5% avec R2=1. La courbe est dissymétrique à gauche où le maximum d'individus se trouve dans le centre de classe <5 m (figure 26).

    Frequence relative (%)

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de hauteur totale (m)

    y = -0.2105x2 + 0.6053x + 0.1053
    R2 = 1

    Figure 25 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Bohicon

    5.3.2. 4 Répartition des individus par classe de hauteur fût

    La hauteur fût moyenne des arbres de karité au sein de ce parc est de 1,06 m. Cette répartition

    s'ajuste mieux à une fonction polynomiale d'équation Y= -0,0147x2 - 0,25x + 0,7647 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 27). Mais moins de 20% des individus ont une hauteur fût de 2m.

    Frequence relative (%)

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    < 1 [1 - 2[ >2

    Classe de hauteur fût (m)

    y = 0.0147x2 - 0.25x + 0.7647
    R2 = 1

    Figure 26 : Répartition des individus par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de

    Bohicon

    5.3.2.5 Structure spatiale

    L'indice de Blackman (IB) calculé est de 3,9. Ce qui signifie que les arbres de karité se répartissent de manière agrégative ou contagieuse au sein de cette population, c'est à dire qu'ils ont une structrure groupée.

    5.3.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au dessus du sol

    La relation allométrique de croissance existant entre la hauteur et le diamètre à 1,30 m au-dessus du sol est illustrée par la figure 28. Cette relation traduit l'équation polynomiale de la forme

    LnH = -0,5125LnD2 + 3,864LnD - 5,0239 au seuil de 5% avec R2 =0,55 Ln = logarithme népérien, H = hauteur totale de l'arbre et D= diamètre à 1,30 m au-dessus du sol.

    LnH

    LnH= -0.5125LnD2 + 3.8641LnD - 5.0239
    R2 = 0.548

    3

    2.5

    2

    1.5

    1

    0.5

    0

    1 2 3 4 5

    LnD

    Figure 27 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bohicon

    5.3.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    La relation s'ajuste à l'équation de type logY= 0,8308logx -0,277 avec R2 =0,67. Y= diamètre cime ; X = diamètre à 1,30 au-dessus du sol (figure 29).

    1.4 logY = 0.8308log X - 0.277

    R2 = 0.6669

     

    1.2

     
     

    dcime (m)

    1

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0.2

    0

    0.5 1 1.5 2

    dbh (cm)

    Figure 28 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bohicon

    5.3.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime

    Le nuage de points représenté par la figure 30 illustre la relation existant entre la hauteur totale et le diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bohicon. Cette relation s'ajuste au mieux à l'équation linéaire de type Y= 0,7451x + 2,0276 avec R2 =0,60. Y= hauteur totale et X = diamètre cime.

    y = 0.7451x + 2.0276
    R2 = 0.6004

    18

    Hauteur totale (m)

    14

     
     
     
     
     
     

    0

    0 5 10 15 20

    Diamètre cime (m)

    16

    Figure 29 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bohicon

    5.3.3 Caractéristiques des feuilles

    Dans le parc à karité de la région de Bohicon, la longueur moyenne du pétiole est de 6,4 +/- 0,4 cm, celle du limbe de 16,6 +/- 1,2 et la largeur du limbe est de 5,7 +/- 0,2 cm contre respectivement 5,5 +/- 1,3 cm, 16,4 +/- 2,7 cm et 6,3 +/- 1,2 pour l'ensemble de la zone d'étude.

    5.3.4 Etat de la régénération naturelle

    Au niveau du parc de Bohicon, la régénération naturelle (statique) existe. Elle suit la courbe d'espacement des semis de JANZEN (1970). La courbe de distribution de la densité moyenne des

    sauvageons autour du semencier s'ajuste au mieux à une fonction de type polynomiale d'équation Y=0,9x2 - 5x + 6,9 avec R2 = 1 (figure 31). La distance entre le semencier et son plus proche voisin est de 1,94 m.

    6M

    y = 0.9x2 - 5x + 6.9
    R2 = 1

    Parc de Bohicon

    2M

    4M

    3

    2.5

    2

    1.5

    1

    0.5

    0

    -0.5

    Figure 30 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Bohicon

    La régénération du karité est plus importante dans les vieilles jachères mais, elle diminue du pied de l'arbre vers l'extérieur (tableau XIII)

    Tableau XIII : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Bohicon

    Formations végétales

    Cercles concentriques

    Total

     

    4m

    6m

     

    0,3

    0,7

    0

    1

    Jachères de 4 à 5 ans

    0,1

    0,2

    0

    0,3

    Jachères de 10 ans et +

    2,4

    3,3

    0

    5,7

     

    5.4 Parc à karité de la région de Savè

    5.4.1 Description et composition floristique du parc

    Le parc à karité de la région de Savè s'étend entre le 8° et le 9° de latitude Nord et couvre la population de karité s'étendant de Glazoué au sud de Tchaourou. Il est arrosé par une pluviométrie moyenne annuelle qui se situe entre 1100 mm à 1200mm. Les sols sont constitués fondamentalement de sols ferrugineux tropicaux lessivés ou appauvris.

    Trois villages (Papanè, Toui et Ouèdèmè) avec les ethnies Nagot et Mahi constituent les éléménets retenus pour l'étude dans ce parc. Les populations de karité ont été retrouvées à plus de 5 km du village de Ouèdèmè, contrairement à Papanè et à Toui où elles sont situées non loin de ces villages.

    7 Les champs cultivés et la jachère de 1 an sont confondus sur l'ensemble des parc à karité

    Trois types de formations végétales constituent l'habitat du parc à karité de la région de Savè. Iis'agit de:

    · Savanes et forêts claires: Parkia biglobosa, Terminalia avicinnioides, Detarium microcarpum, Pteleopsis suberosa, Daniella oliveri, Piliogstima thonningii, Combretum ghasalense, Stereospermum kunthianum, Cassia mimosoïdes, Annona senegalensis, Anogeissus leiocarpus, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Ceiba pentandra, Afzelia africana, Isoberlina doka, Milicia excelsa, Vitex doniana, Berlinia grandifolia, Pentadesma butyracea, Pirinari cuatellifolia, Maranthes polyandra, Borassus aethiopium.

    · Forêts denses sèches où on retrouve principalement : Anogeissus leicocarpus, (retrouvé parfois à l'état de peuplement presque pur), Malacantha anifolia, Ochna membranacea, Zantholylum zanthoxyloides, Antiaris toxicara, Antidesma laciniatum, Parkia biglobosa, Albiaia ferruginea, Lecaniodiscus cupanioides, Nothospondias staudtii.

    · Jeunes jachères et champs: le karité se retrouve au sein des espèces compagnes telles que: Lantanna pruriens, Anacadium ocidentale, Mangifera indica, Tectona grandis, Psidium guayava et les agrumes.

    · La flore herbacée est représentée par : Andropogon gayanus, Hypparrhenia rufa, Imperata cylindrica, Mucuna puriens, Zea mays, Manihot esculenta, Dioscorea spp. Arachis hypogea, Grossipium sp. Oryza sativa, Cajanus cajan, Musa sp..

    Au sein de ce parc, les noix de karité sont utilisées dans l'alimentation par les Peulh, Nagot et les populations venant du département de l'Atacora tandis qu'à Sokponta (en d'autre terme chez les Mahi), le karité sert à la fabrication du charbon de bois et comme, bois de chauffe.

    FORMATIONS VEGETALES

    JACHERES

    CHAMPS

    Nombre de tigesTha

    24

    22

    20
    18

    16

    14
    12

    10

    8

    PAPANE TOUI OUEDEME

    VILLAGES

    Figure 31 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Bohicon

    A Toui, les densités des arbres de karité sont plus élevées dans les jachères dans le parc de Touique dans les champs cultivés, à Papanè c'est le contraire et à Ouèdèmè ces deux densités sont égales (figure 32).

    5.4.2 Caractéristiques structurales

    5.4.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre

    La population de karité de la région de Savè à une densité moyenne de 27 arbres à l'hectare. Le nombre de placeau installé dans ce parc est de 24. La répartition par classe de diamètre des arbres de karité décrit une courbe dissymétrique à gauche (figure 33) qui s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y = -0,141x2 + 0,6427x - 0,3024 significative au seuil de 5% avec R2 = 91%.

    Frequence relative (%)

    0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

    y = -0.1411x2 + 0.6427x - 0.3024
    R2 = 0.913

     
     
     

    [10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[ [40 - 50[
    Classe de diamètre (cm)

     

    Figure 32 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Savè

    5.4.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime

    Le diamètre cime moyen du peuplement est de 7,84+/- 1,78 m. La figure 34 donne la répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y = -0,7057x2 + 2,9194x - 2,1935 significative au seuil de 5% avec R2 = 1. Près de 80% des arbres mesurés présentent un diamètre cime compris entre 5 et 10 m.

    y = -0.7097x2 + 2.9194x - 2.1935
    R2 = 1

    0.90

    Frequence relative (%)

    0.80 0.70 0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de diamètre cime (m)

    Figure 33 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè

    5.4.2.3 Répartition des individus par classe de hauteur totale

    La hauteur moyenne des arbres de karité de ce parc est de 8,58 m. La hauteur dominante varie

    entre 8,16 m et 11,01 m. Cette répartition (figure 35) s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale

    d'équation Y= -0,7458x2 + 3,0508x - 2,2881 au seuil de 5% avec R2=1. La fonction est une courbe de Gauss, où 80% des individus ont une hauteur située entre 5 et 10m.

    y = -0.7458x2 + 3.0508x - 2.2881
    R2 = 1

    0.90

    Frequence relative (%)

    0.80 0.70 0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de hauteur totale (m)

    Figure 34 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Savè 5.4.2.4 Répartition des individus par classe de hauteur fût

    La hauteur fût moyenne des arbres de karité au sein de ce parc est de 3,41 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y= -0,0169x2 + 0,2542x - 0,2542 au seuil de 5% avec R2=1. C'est dans la classe de hauteur 3 à 4 m que se cocentrent 70% des individus mesurés (figure 36).

    [1 - 2[ [2 - 3[ [3 - 4[

    Classe de hauteur fût (m)

    Frequence relative (%)

    0.70

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    y = 0.0169x2 + 0.2542x - 0.2542
    R2 = 1

    Figure 35 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Savè 5.4.2.5 Structure spatiale

    L'indice de Blackman (IB) calculé est de 5. Ce qui signifie que les arbres de karité de la région de Savè se répartissent de manière agrégative au sein de cette population. La structure au sol des arbres du parc à karité de Savè est alors groupée, cela est due au tempéramment de l'espèce (essence héliophile) ou aux agents de dispersion qui consomment les noix prélevées sous ou sur le karité. Sauf la chauve-souris déplace les noix sur de longues distances.

    5.4.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    Cette relation s'ajuste au mieux à la fonction linéaire de la forme Ln(1/H) = 0,6658Ln(1/D) + 0,1667 au seuil de 5% avec R2 =67% Ln = logarithme népérien, H = hauteur totale de l'arbre et

    D= diamètre à 1,30 m au-dessus du sol (figure 37).

    0

    -5 -4 -3 -2 -1 0

    -0.5

    -3

    Ln(1/D)

    -1

    -1.5

    -2

    -2.5

    Ln (1/Y) = 0.6658Ln(1/x)+ 0.1667
    R2 = 0.6702

    Ln(l/H)

    Figure 36 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30m au-dessus du sol des arbres du parc à karité

    de la région de Savè

    5.4.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    La relation s'ajuste à l'équation de type Y= 0,6658Lndbh - 0,1667 avec R2 =67%. Y= Ln(diamètre cime) ; X = Ln (diamètre à 1,30 m au-dessus du sol) (figure 38).

    3

    2.5

    2

    LnDcime

    1.5

    1

    0.5

    0

    y = 0.6658x - 0.1667
    R2 = 0.6702

    0 1 2 3 4 5

    Lndbh

    Figure 37 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Savè

    5.4.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime

    Le nuage de points représenté par la figure 39 illustre la relation existant entre la hauteur totale et le diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè s'ajuste au mieux à l'équation puissance de type Y= 1,5218x 0,4691 avec R2 =37%. Y= hauteur totale et X = diamètre cime.

     

    3

    2.5

     
     

    y = 1.5218x0.4691
    R2 = 0.369

     
     
     
     
     
     
     

    2

     
     

    LnH

    1.5

     
     
     

    1

    0.5

    0

    0 1 2 3

    LnDcime

    Figure 38 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Savè

    5.4.3 Caractéristiques des feuilles

    Dans le parc à karité de la région de Savè, la longueur moyenne du pétiole est de 5,6 +/- 0,8 cm, celle du limbe de 16,4 +/- 0,5 et la largeur du limbe est de 6,4 +/- 0,5 cm contre respectivement 5,5 +/- 1,3 cm, 16,4 +/- 2,7 cm et 6,3 +/- 1,2 pour l'ensemble de la zone d'étude.

    5.4.4 Etat de la régénération naturelle

    Dans le parc de la région de Savè, la régénération naturelle (statique) existe aussi. Elle suit la courbe d'espacement des semis de JANZEN (1970): ce qui traduit le comportement des prédateurs dans la distribution des semences. La courbe de répartition de la densité moyenne des sauvageons (figure 40) autour du semencier s'ajuste au mieux à une fonction de type polynomiale d'équation Y=10,7x2 -60x + 63,8 avec R2 = 1. La distance entre le semencier et son plus proche voisin est de 2,6m.

    40

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    -5

    5

    0

    2M

    Parc de Savè

    4M

    y = 10.7x2 - 60x + 83.8
    R2 = 1

    6M

    Figure 39 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Savè

    La régénération du karité est plus importante dans les vieilles jachères que dans les champs cultivés et elle diminue du pied de l'arbre vers l'extérieur (tableau XIV).

    Tableau XIV : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles
    concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Savè

    Formations végétales

    Cercles concentriques

    Total

     

    4m

    6m

     

    0,9

    0,2

    0

    1,1

    Jachères de 4 à 5 ans

    0,7

    0,1

    0

    0,3

    Jachères de 10 ans et +

    0,8

    0,3

    0

    1,1

     

    5.5 Parc à karité de la région de Parakou

    5.5.1 Description et composition floristique du parc

    Le parc à karité de Parakou s'étend entre les latitudes 9°N et 10°N de latitudes et regroupe toute la population de karité située entre Tchaourou et N'dali et entre Parakou et Djougou. C'est une zone caractérisée par un climat soudanien avec une hauteur de pluie moyenne annuelle oscillant entre 1000 1200 mm. On distingue fondamentalement une grande unité pédologique au niveau de cette région. On retrouve à certains endroits des sols ferralitiques moyennement désaturés.

    Trois villages (Ouaké, Sirarou, et Tchatchou) avec les ethnies Bariba et Lokpa constituent les éléments de base de l'étude dans ce parc. A Ouaké, les populations de karité se retrouvent à un peu plus de 5 km du centre du village.

    Au sein du parc à karité de la région de Parakou, le karité se retrouve au milieu de nombreuses espèces compagnes qui varient selon le type d'habitat :

    · Dans les savanes (arbustives, arborées et boisées) et les forêts claires on rencontre : Lannea kerstingui, Parkia biglobosa, Combretum glutinosom, Ficus sp. Anogeisus leiocarpus, Detarium microcarpum, Prosopis afrcana, Tamarindus indica, Piliogstima thonningii, Vitex doniana, Crossopteryx febrifuga, Daniella oliveri, Securinega virosa, Adansobia digitata, Terminalia avicennioides, Nauclea latifolia, Annona senegalensis, Isoberlinia doka, Isoberlinia tomentosa, Burkea africana, Uapaca togoensis, Strychnos spinosa, Gardenia erubescens, Lannea acida, Parinari congoensis, Pterospermum kunthianum, Paveta crassipes, Pterocarpus erinaceus, Terminalia macroptera;

    · Dans les forêts denses sèches on retrouve: Anogeisus leiocarpus, Parkia biglobosa, Malacantha alnifolia, Diospyros mespiliformis, Khaya senegalensis, Ochna membranacea, Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Antiaris toxicara, Albizia zygia, Canthium sp. Asystasia gangetica;

    · Dans les forêts galeries on retrouve: Diospyros mespiliformis, Cola cordifolia, Cola gigantea, Khaya senegalensis, Ceiba pentandra, Uvavia chamae, Byrsocarpus coccineus, Ficus sp. Elaeis guineensis, Sterculia tragacantha, Lonchocarpus sericeus.

    Dans les champs cultivés et jachères, le karité est associé au néré Parkia biglobosa, Elaeis guineensis, Daniella oliveri, Securinega virosa, Securidaca longepedonculata, Pterospermum kunthianum, Isoberlinia tomentosa, Lannea nigritiana, L. kerstingii, Nauclea latifolia, Andropogon gayanus,

    Hyparrhenia spp, Pennisetum purpureum, Tectona grandis, Mangifera indica, Anarcadium occidentale, Cajanus cajan, Psidium guayava et les agrumes.


    · Dans les formations hebacées, on rencontre: Imperata cylindrica, Zea mays, Arachis hypogea,

    Manihot exculenta, Vigna unguiculata, Dioscorea sp. Gossypium barbadense, Oryza sativa, Musa sp. Au sein de ce parc, le karité est conservé car préservé dans les champs lors du défrichement. Il sert à divers usages pour les populations.

    Ouaké Sirarou Tchatchou

    Nombre de tiges/ha

    40

    30

    20

    10

    0

    FORMATIONS

    JACHERE CHAMPS

    VILLAGES

    Figure 40 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales

    Dans le parc à karité de Parakou, les densités des arbres de karité sont plus élevées dans les champs cultivés que dans les jachères dans l'ensemble des villages du parc sauf à Sirarou (figure 41).

    5.5.2 Caractéristiques structurales

    5.5.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre

    La densité moyenne du parc est de 26 tiges à l'hectare. Le nombre de placeaux installés dans ce parc est de 24. La répartition par classes de diamètre des arbres de karité s'ajuste au mieux à une fonction d'équation Y = 0,058x2 + 0,3036x - 0,0848 significative au seuil de 5% avec R2 = 99% (figure 42).

    0.35

    0.30

    0.25

    0.20

    0.05

    0.15

    0.10

    -

    [10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[ [40 - 50[

    Classe de diamèt r e ( cm)

    y = -0.058x2 + 0.3062x - 0.0848
    R2 = 0.9904

    Figure 41 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Parakou

    5.5.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime

    Dans le parc à karité de Parakou, le diamètre cime moyen est de 8,46 +/- 2,23 m. La répartition par classes de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou, s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y = -0,61x2 + 2,55x - 1,92 significative au seuil de 5% avec R2 = 1 (figure 43).70% des individus ont un diamètre cime compris entre 5 et 10m.

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de diamètre cime (m)

    Frequence relative (%)

    0.80

    0.70

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    y = -0.61x2 + 2.55x - 1.92
    R2 = 1

    Figure 42 :Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou

    5.5.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale

    La hauteur moyenne des arbres de karité de ce parc est de 8,83 m. La hauteur dominante varie entre 8,16 m et 13,25 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation. Y= - 0,61x2 + 2,53x - 1, 88 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 44). 70% des individus de la population ont une hauteur totale comprise entre 5 et 10m.

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de hauteur totale (m)

    Frequence relative (%)

    0.80

    0.70

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    y = -0.61x2 + 2.53x - 1.88
    R2 = 1

    Figure 43 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Parakou

    5.5.2.4 Répartition des individus par classes de hauteur fût

    La hauteur fût moyenne des arbres de karité au sein du parc de la région de Parakou est de 3,87 m. La répartition des individus par classes de hauteur fût s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y= -0,0169x2 + 0,2542x - 0,2542 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 45). La courbe est une fonction dissymétrique à droite. 60% des individus de la population ont une hauteur fût qui se situe ente 1 et 2m.

    Frequence relative (%)

    0.7

    0.6

    0.5

    0.4

    0.3

    0.2

    0.1

    0

    < 1 [1 - 2[ [2 - 3[

    Classe de hauteur fût (m)

    y = -0.43x2 + 1.87x - 1.4
    R2 = 1

    Figure 44 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Parakou

    5.5.2.5 Structure spatiale

    L'indice de Blackman (IB) calculé est de 5. Ce qui signifie que les arbres de karité se répartissent de manière agrégative ou contagieuse au sein de cette population. La distribution contagieuse est due au caractère héliophile de l'espèce et aux agents de dispersion des semences qui consomment les graines prélevées sur ou sous le karité. Le larité étant aussi une graine lourde, elle tombe sous l'effet de son poids sou l'arbre.

    5.5.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    La figure 46 traduit la relation allométrique de croissance existant entre la hauteur totale et le diamètre à 1,30 m au-dessus du sol. Cette relation s'ajuste au mieux à la fonction linéaire de la forme

    LnH = 0,6187LnD + 0,0175 au seuil de 5% avec R2 =68% Ln = logarithme népérien, H = hauteur totale de l'arbre et D= diamètre à 1,30 m au-dessus du sol.

    LnH = 0.6187LnD + 0.0175
    R2 = 0.6803

    3

     

    2.5

     
     
     

    2

     
     

    1.5

     
     

    1

    0.5

    0

    0 1 2 3 4 5

    LnD

    Figure 45 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Parakou

    5.5.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    La relation existant entre le diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou et leur diamètre à 1,30 m au-dessus du sol s'ajuste mieux à l'équation de type LnDcime= 0,7096Lndbh - 0,281 avec R2 = 80%. Dcime= diamètre cime; dbh = diamètre à 1,30 m au dessus du sol (figure 47).

     

    3

    2.5

     
     

    LnDcime = 0.7096Lndbh -
    0.281
    R2 = 0.8008

    Lndcime

    2

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0.5

    0

    0 2 4 6

    Lndbh

    Figure 46 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Parakou

    5.5.2.8 Relation hauteur totale - diamètre cime

    Cette relation s'ajuste au mieux à l'équation de type. LnH= 0,6187LnDcime + 0,0175 avec R2 = 68%. H= hauteur totale et Dcime = diamètre cime (figure 48)

    LnH

    Lnh = 0.6187LnDcime + 0.0175
    R2 = 0.6803

    3

    2.5

    2

    1.5

    1

    0.5

    0

    0 1 2 3 4 5

    LnDcime

    Figure 47 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Parakou

    5.5.3 Caractéristiques des feuilles

    Dans le parc à karité de la région de Parakou, la longueur moyenne du pétiole est de 5,1 +/- 0,3 cm, celle du limbe de 15,3 +/- 1 et la largeur du limbe est de 6,5 +/- 0,4 cm contre respectivement 5,5 +/- 1,3 cm, 16,4 +/- 2,7 cm et 6,3 +/- 1,2 pour l'ensemble de la zone d'étude.

    5.5.4 Etat de la régénération naturelle

    Dans le parc de la région de Parakou, la régénération naturelle (statique) existe aussi. Elle suit la courbe d'espacement des semis de JANZEN (1970). La courbe de répartition de la densité moyenne des sauvageons autour du semencier s'ajuste au mieux à une fonction de type polynomiale d'équation Y=5,55x2 + 31,45x + 44,5 avec R2 = 1 (figure 49). La distance entre le semencier et son plus proche voisin est de 2,55 m. Elle traduit bien le comportement des agents disperseurs sur le terrain. Ces derniers ne peuvent emporter loin la graine de karité sauf la chauve - souris.

    4M

    2M

    y = 5.55x2 - 31.45x + 44.5
    R2 = 1

    Parc de Parakou

    6M

    20

    15

    10

    5

    0

    -5

    Figure 48 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Parakou

    Sur l'ensemble des formations végétales, la régénération diminue du cercle concentrique de 2m de rayon vers ceux de 4m et 6m. Dans le parc à karité de Parakou, la régénération naturelle est plus élevée dans les jachères de 10ans et + et dans les champs cultivés.

    Les densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Parakou plus élevées dans les champs cultivés et les jachères de 10 ans et + que dans les jachères de 4 à 5 ans. Du pied du semencier vers l'extérieur, la densité des sauvageons diminue. La régénération du karité est plus faible dans les jachères de 4 à 5 ans (tableau XV).

    Tableau XV :Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Parakou

    Formations végétales

    Cercles concentriques

    Total

     

    4m

    6m

     

    0,5

    0,1

    0

    1,7

    Jachères de 4 à 5 ans

    0,6

    0,1

    0

    0,7

    Jachères de 10 ans et +

    1,3

    0,4

    0

    1,4

     

    5.6 Parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.1 Description et composition floristique du parc

    Le parc à karité de Bembéréké se trouve entre les latitudes 10°N et 11°N et regroupe toute la population de karité s'étendant de Bembéréké à Gogounou. La hauteur moyenne annuelle des pluies au sein de ce parc est de 1100 mm.

    Sept villages (Bensékou, Ouèrè, Béroubouay - Est et Guéssou - Sud, Péhunko, Kotopounga et Boukombé) avec les ethnies Bôo, Bariba et Gando, Wama et Bêtamaribè ont été retenus pour l'étude dans ce parc.

    On distingue fondamentalement au niveau de ce parc trois types de sols à savoir : les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, concrétionnés ou non sur matériau kaolinique. Dans les dépressions, on rencontre des sols hydromorophes alors que sous couvert végétal des forêts denses sèches ou de certaines forêts claires à cimes jointives, se retrouvent des sols ferralitiques moyennement desaturés.

    Les feux de brousse constituent une contrainte majeure pour un bon développement de la végétation dans ce parc. Il est allumé partout et sans aucun contrôle. Il ravage d'importants peuplements de karité chaque année.

    Dans ce parc, le karité se trouve au milieu de nombreuses espèces compagnes qui varient selon le type d'habitat :

    · Dans les savanes (boisées, arborées et arbustives) et les forêts claires on rencontre : Isoberlinia doka, Daniella oliveri, Nauclea latifolia, Lannea nigritiana, Parkia biglobosa, Pterocarpus erinaceus, Strychnos spinosa, Feretia apodanthera, Anogeissus leiocarpus, Burkea africana, Piliogstima thonningii, Securidaca longepedonculata, Acacia sieberiana, Combretum spp. Tamatindus indica, Gardenia erubescens, Guera senegalensis, Sterospermum kunthianum, Securinega virosa, Khaya senegalensis, Afzelia africana, Prosopis africana, Terminalia avicennioödes, Vitex doniana, Borassus aethipium, Adansonia digidata, Detarium microcarpum, Pericopsis laxiflora, Diospyros mespiliformis, Byrsocarpus coccineus, Bridelia ferruginea, Cussonia barteri, Anthocleista vogeliana, Erythrina senegalensis, Uvarvia chamae, Albizia zigia;

    · Dans les forêts galeries, on retrouve Uapaca togoensis, Garcinia ovalifolia, Vitex doniana, Lecaniodiscus cupanoides, Berlinia grandifolia, Syzygium guineense, Tetracera anifolia, Landolphia landolphioides, Strychnos splendens;

    · Dans les champs cultivés, le karité est associé au néré Parkia biglobosa, Adansonia digitata, Mangifera indica.

    · Dans les formations herbacées on distingue : Sorghum bicolor, Zea mays, Dioscorea spp., Vitex doniana, Arachis hypogea, Oryza sativa, Manihot esculenta, Vigna unguiculata, Gossypium barbadense, Oryza sativa, Voandzeia subterranea, Glicine max et quelques adventices.

    Au sein de ce parc, le karité est conservé lors des défrichements dans les champs de culture. La figure 50 présente la densité des arbres de karité dans les différentes formations étudiées : les champs cultivés (regroupant les champs et les jachères de 1 et de 4 à 5 ans), puis les jachères (qui sont les jachères de 10 ans et plus).

    Nombre de tiges /ha

    100

    40

    20

    80

    60

    0

    FORMATIONS VEGETALES

    JACHERES CHAMPS

    VILLAGES

    Figure 49 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc de la région de

    Bembéréké

    Dans le parc à karité de Bembéréké, la densité des arbres de karité est plus élevée dans les jachères que dans les champs cultivés à Ouèrè, Béroubouay, et à Guessou-Sud. Cette tendance est contraire à Bensékou, Kotopounga et à Péhunco. A Boukombé, ces valeurs sont égales.

    5.6.2 Caractéristiques structurales

    5.6.2.1 Densité du parc et répartition des individus par classe de diamètre

    La densité moyenne du parc est de 25 arbres à l'hectare. Le nombre de placeaux installés dans ce parc est de 24. La répartition par classes de diamètre des arbres de karité s'ajuste mieux à une fonction d'équation log (y) = -0,1673x2 + 0,5802x + 3,004 significative au seuil de 5% avec R2 = 94% (figure (51). La courbe a une allure dissymétrique à gauche. On compte plus d'individus dans la classe de diamètre 20 à 30 cm.

    Classe de diamètre (cm)

    [10 -
    20[

    [20 -
    30[

    [30 -
    40[

    [40 -
    50[

    [50 -
    60[

    > 60

    Logarithme du nombre de
    plants (logy)

    4.50

    4.00

    3.50

    3.00

    2.50

    2.00

    0.50

    1.50

    1.00

    -

    log(y) = -0.1673x2 + 0.5802x + 3.0041
    R2 = 0.9351

    Figure 50 : Répartition par classes de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime

    Dans le parc à karité de Bembéréké, le diamètre cime moyen est de 6,97 +/- 2,84 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y = -0,55227x2 + 2,0591x - 1,3455 significative au seuil de 5% avec R2 = 1 (figure 52). La courbe a une allure de la courbe de Gauss. On compte plus d'individus (65%) dans la classe de diamètre cime de 5 à 10 cm.

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de diamètre cime (m)

    Frequence relative (%)

    0.80

    0.70

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    y = -0.5227x2 + 2.0591x - 1.3455
    R2 = 1

    Figure 51 :Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale

    La hauteur moyenne des arbres de karité de ce parc est de 8,46 m. La hauteur dominante varie entre 15,69 m et 8,3 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation

    Y= -0,5946x2 + 2,4334x - 1,7568 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 53). C'est une courbe de Gauss où 70% des individus de la population ont une hauteur totale comprise entre 5 et 10 cm.

    y = -0.5946x2 + 2.4324x - 1.7568
    R2 = 1

    0.80

    Frequence relative (%)

    0.70 0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de hauteur totale (m)

    Figure 52 : Répartition par classes de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.2.4 Répartition des individus par classes de hauteur fût

    La hauteur fût moyenne des arbres de karité au sein du parc de la région de Bembéréké est de 3,03 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction linéaire d'équation Y= 0,26x - 0,11 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 54). 60% des individus de la population ont une hauteur fût comprise entre 2 et 3 m.

    y = 0.26x + 0.11
    R2 = 1

    0.70

    Frequence relative (%)

    0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    [1 - 2[ [2 - 3[

    Classe de hauteur fût (m)

    Figure 53 : Répartition par classes de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.2.5 Structure spatiale

    L'indice de Blackman (IB) calculé est de 5,6. Ce qui signifie que les arbres de karité se répartissent de manière agrégative ou contagieuse au sein de cette population. La compréhension biologique de cette répartition, est la même que celle développée dans les parcs à karité ci - dessus.

    5.6.2.6 Relation hauteur totale - diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    Cette relation s'ajuste au mieux à la fonction linéaire de la forme LnH = 0,4673LnD2 + 3,8027LnD - 5,4129 au seuil de 5% avec R2 =35% Ln = logarithme népérien, H = hauteur totale de l'arbre et D= diamètre à 1,30 m au-dessus du sol (figure 55).

    LnH = -0.4673LnD2 + 3.8027LnD - 5.4129
    R2 = 0.3452

     

    2.5

     
     
     

    2

     
     

    1.5

     
     

    1

    0.5

    0

    0 1 2 3 4 5

    LnD

    3

    Figure 54 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    Cette relation s'ajuste à l'équation de type LnDcime= 0, 7596Lndbh - 0,6015 avec R2 = 69%. Dcime= diamètre cime ; dbh = diamètre à 1,30 m au-dessus du sol (figure 56).

    LnDcime = 0.7596Lndbh - 0.6015
    R2 = 0.6929

    3

    2.5

    2

    1.5

    1

    0.5

    0

    0 1 2 3 4 5

    Lndbh

    LnDcime

    Figure 55 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Bembéréké

    5.6.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime

    Le nuage de points représenté par la figure 57, illustre la relation existant entre la hauteur totale et le diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké. Cette relation s'ajuste au mieux à

    l'équation de type LnH= 1,3846LnDcime0,5885 avec R2 =36%. H= hauteur totale et Dcime = diamètre cime.

    LnH = 1.3846LnDcime0.5865
    R2 = 0.3601

    0 1 2 3

    LnDcime

    LnH

    3 2.5 2 1.5 1 0.5 0

     

    Figure 56 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Bembéréké

    5.6.3 Caractéristiques des feuilles

    Dans le parc à karité de la région de Bembéréké, la longueur moyenne du pétiole est de 5,2+/- 0,6 cm, celle du limbe de 16,3 +/- 0,7 et la largeur du limbe est de 6,3 +/- 0,3 cm contre respectivement 5,5 +/- 1,3 cm, 16,4 +/- 2,7 cm et 6,3 +/- 1,2 pour l'ensemble de la zone d'étude.

    5.6.4 Etat de la régénération naturelle

    Dans le parc de la région de Bembéréké, la régénération naturelle (statique) existe. Elle suit la courbe d'espacement des semis de JANZEN (1970). La courbe de répartition de la densité moyenne des sauvageons autour du semencier s'ajuste au mieux à une fonction de type polynomiale d'équation Y=38,871x2 - 221,11x + 314,08 avec R2 =1. La distance entre le semencier et son plus proche voisin est de 3,36 m (figure 58). Le recrutement est plus important dans le cercle concentrique de 2m de rayon.

    y = 38.871x2 - 221.11x + 314.08
    R2 = 1

    140.0

    120.0

    100.0

    80.0

    60.0

    40.0

    20.0

    0.0

    Densite par ha

    2M 4M 6M

    -20.0

    Parc de Bembéréké

    Figure 57 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Bembéréké

    La densité des sauvageons dans les différentes formations végétales autour des semenciers est plus importante dans les champs cultivés que dans les jachères de 10 ans et plus. Cette densité est la plus faible dans les jachères de 5 à 5 ans. Le recrutement de sauvageons est nul dans le cercle concentrique de 6m de rayon. Dans tous les cas, le recrutement décroit du pied de l'arbre vers l'extérieur (tableau XVI).

    Tableau XVI : Densités des sauvageons dans les formations végétales dans autour des semenciers dans les différents cercles concentriques

    Formations végétales

    Cercles concentriques

    Total

     

    4m

    6m

     

    4,3

    1

    0

    5,3

    Jachères de 4 à 5 ans

    1,3

    0,2

    0

    1,3

    Jachères de 10 ans et +

    3,3

    1,5

    0

    4,8

     

    5.7 Parc à karité de la région de Kandi

    5.7.1 Description et composition floristique du parc

    Le parc à karité de la région de Kandi correspond à la population de karité se situant au-delà 11° de latitude Nord. Il regroupe toute la population de karité s'étendant de Kandi à Malanville et de Kandi à Banikoara. Ce parc reçoit une pluviométrie moyenne de 800 mm.

    Trois villages (Birni - Lafia, Goun-Goun et Kokey) avec les ethnies Dendi, Mokolé, et Bariba ont été retenus pour étudier ce parc.

    Les sols rencontrés dans la zone sont de trois types :

    Les sols peu évolués, les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et les sols hydromorphes. Ce parc fait toujours l'objet de grands feux de brousse allumés tout au long de la saison sèche.

    L'emprise humaine a fortement marqué les formations végétales dans cette zone et plusieurs faciès sont plutôt anthropogènes telles que les savanes et les jachères.

    · Dans ce type de formations végétales, le karité est souvent associé aux espèces telles que le néré Parkia biglobosa, Combretum glutinosum, C nigricans, Piliogstima thonningii, Securinega virosa, Bombax costatum, Isoberlina doka, Lonchocarpus cyanescens, Diospyros mespiliformis, Detarium microcarpus, Nauclea latifolia, Zyziphus mucronata, Daniella oliveri, Burkea africana, Crossopteryx febrifuga, Acacia spp, Mitragina inermis, Mimosa pigra, Ficus sp.

    · Dans les champs cultivés, le karité est en compagnie des espèces telles que Parkia biglobosa, Azadirachta indica, Mangifera indica.

    · Dans les formations herbacées, on rencontre : Imperata cylindrica, Zea mays, Arachis hypogea, Manihot exculenta, Vigna unguiculata, Dioscorea sp. Gossypium barbadense, Oryza sativa, Cajanus cajan, Glicyne max, Musa sp. Sorghum bicolor, et autres cultures annuelles et rudérales.

    Au sein de ce parc l'arbre de karité est conservé par les populations pour ses nombreux usages. La figure 59 présente la densité des arbres de karité dans les différentes formations étudiées: les champs cultivés, jachères de 1 an , de 4 à 5 ans et de 10 ans et plus. Dans le parc à karité de Kandi, il n'existe pas de jachère de 10 ans et plus à Birni - Lafia. Les densités des arbres de karité sont plus élevées dans les jachères à Goun - Goun qu' à Kokey.

    FORMATIONS VEGETALES

    JACHERES CHAMPS

    Nombre de tiges/ha

    40

    50

    30

    20

    10

    BIRNI - LAFIA KOKEY

    GOUN - GOUN

    VILLAGES

    Figure 58 : Densité des arbres de karité dans les différentes formations végétales du parc à karité de la

    région de Kandi

    5.7.2 Caractéristiques structurales

    5.7.2.1 Répartition des individus par classe de diamètre

    La densité moyenne du parc est de 31 arbres à l'hectare. Le nombre de placeau installé dans ce parc est de 22. La répartition par classe de diamètre des arbres de karité est illustrée comme suit par la figure 60. Elle s'ajuste mieux à une fonction d'équation log (y) = -0,2196x2 + 1,3772x + 0,6515 significative au seuil de 5% avec R2 = 94% .

    Logarithme du nombre de
    plants (logy)

    3.50

    3.00

    2.50

    2.00

    0.50

    1.50

    1.00

    -

    [10 -

    20[

    log(y) = -0.2196x2 + 1.3772x + 0.6515
    R2 = 0.9397

    Classe de diamètre (cm)

    [20 -

    30[

    [30 -

    40[

    [40 -

    50[

    [50 -

    60[

    > 60

    Figure 59 : Répartition par classe de diamètre des arbres du parc à karité de la région de Kandi

    5.7.2.2 Répartition des individus par classe de diamètre cime

    Dans le parc à karité de Kandi, le diamètre cime moyen est de 10,55 m. La répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale dissymétrique à droite d'équation Y = -0,1792x2 + 0,9526x - 0,7558 significative au seuil de 5% avec R2 = 1 (figure 61). La courbe est dissymétrique à droite et 50% des des diamètres cime des individus de la population ont entre 10 et 15 cm.

    y = -0.1792x2 + 0.9528x - 0.7358
    R2 = 1

    0.60

    Frequence relative (%)

    0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de diamètre cime (m)

    .

    Figure 60 : Répartition par classe de diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Kandi

    5.7.2.3 Répartition des individus par classes de hauteur totale

    La hauteur moyenne des arbres de karité de ce parc est de 9,50 m. La hauteur dominante varie entre 9,38 m et 16,05 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction polynomiale d'équation Y= -0,4118x2 + 1,8039x - 1,3529 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 62). 60% des individus de la population ont une hauteur totale comprise entre 5 et 10 m.

    y = -0.4118x2 + 1.8039x - 1.3529
    R2 = 1

    0.70

    Frequence relative (%)

    0.60 0.50 0.40 0.30 0.20 0.10 -

     
     

    < 5 [5 - 10[ [10 - 15[

    Classe de hauteur totale (m)

    Figure 61 : Répartition par classe de hauteur totale des arbres du parc à karité de la région de Kandi

    5.7.2.4 Répartition des individus par classe de hauteur fût

    La hauteur fût moyenne des arbres de karité au sein du parc de la région de Bembéréké est de 3,12 m. Cette répartition s'ajuste au mieux à une fonction d'équation Y= -0,2317x + 1,1096x - 0,8049 au seuil de 5% avec R2=1 (figure 63).

    Frequence relative (%)

    0.60

    0.50

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    -

    [1 - 2[ [2 - 3[ [3 - 4[

    Classe de hauteur fût (m)

    y = -0.2317x2 + 1.1098x - 0.8049
    R2 = 1

    Figure 62 : Répartition par classe de hauteur fût des arbres du parc à karité de la région de Kandi

    5.7.2.5 Structure spatiale

    L'indice de Blackman (IB) calculé est de 5,6. Ce qui signifie que les arbres de karité se répartissent de

    manière agrégative ou contagieuse au sein de cette population. L'interprétation biologique faite dans les parcs à karité de Bohicon, de Savè, de Parakou et de Bembéréké est la même ici.

    5.7.2.6 Relation hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    La figure 64 traduit la relation allométrique de croissance existant entre la hauteur totale et le diamètre à 1,30 m au-dessus du sol. Cette relation s'ajuste au mieux à la fonction linéaire de la forme

    LnH = -0,1252LnD2 + 3,8027LnD - 5,4129 au seuil de 5% avec R2 =56% Ln = logarithme népérien, H = hauteur totale de l'arbre et D= diamètre à 1,30 m au-dessus du sol.

    LnH = -0.1252LnD2 +3.8027LnD - 5.4129
    R2 = 0.5573

    0 1 2 3 4 5

    LnD

    LnH

    3 2.5 2 1.5 1 0.5 0

     

    Figure 63 : Diagramme hauteur totale-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Kandi

    5.7.2.7 Relation diamètre cime-diamètre à 1,30 m au-dessus du sol

    Cette relation s'ajuste à l'équation de type LnDcime= -0,1252Lndbh + 1,3465 - 0,8994 avec R2 = 56%. Dcime= diamètre cime ; dbh = diamètre à 1,30 m au-dessus du sol (figure 65).

    LnDcime

    1

    3

    2.5

    2

    1.5

    LnDcime = -0.1252Lndbh2 + 1.3465Lndbh -
    0.8994
    R2 = 0.5573

    0.5

    0

    0 1 2 3 4 5

    Lndbh

    Figure 64 : Diagramme diamètre cime-diamètre à 1,30 m au dessus du sol des arbres du parc à karité de la

    région de Kandi

    5.7.2.8 Relation hauteur totale-diamètre cime

    Le nuage de points représenté par la figure ci-dessous illustre la relation existant entre la hauteur totale et le diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Kandi. Cette relation s'ajuste au mieux à l'équation de type LnH= 0,9278e0,3702Lndhb avec R2 =43%. H= hauteur totale et Dcime = diamètre cime (figure 66).

    3

    2.5

    LnH = 0.9278e0.3702Lndbh
    R2 = 0.4348

    2

    1.5

    1

    0.5

    0

    LnH

    0 1 2 3

    Lndbh

    Figure 65 : Diagramme hauteur totale-diamètre cime des arbres du parc à karité de la région de Kandi

    5.7.3 Caractéristiques des feuilles

    Dans le parc à karité de la région de Kandi, la longueur moyenne du pétiole est de 5,6+/- 0,5 cm, celle du limbe de 16,6 +/- 0,9 et la largeur du limbe est de 6,4 +/- 0,1 cm contre respectivement 5,5 +/- 1,3 cm, 16,4 +/- 2,7 cm et 6,3 +/- 1,2 pour l'ensemble de la zone d'étude.

    5.7.4 Etat de la régénération naturelle

    Dans le parc de la région de Kandi, la régénération naturelle (statique) existe. Elle suit la courbe d'espacement des semis de JANZEN (1970). La courbe de répartition de la densité moyenne des sauvageons autour du semencier s'ajuste au mieux à une fonction de type polynomiale d'équation Y=20,051x2 - 117,75x + 174,5 avec R2 = 1. La distance entre le semencier et son plus proche voisin est de 2,78 m (figure 67). Le recrutement de sauvageons est plus élevé dans le cercle de rayon de 2m dans le parc à karité de kandi.

    4M

    2M

    y = 20.05x2 - 117.75x + 174.5
    R2 = 1

    Parc de kandi

    6M

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Figure 66 : Densité moyenne des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers du parc à karité de la région

    de Kandi

    Le nombre de sauvageons par unité de surface dans les différentes formations végétales autour des semenciers est plus importante dans les jachères de 10 ans et + que dans les autres formations. Le recrutement de sauvageons est nul dans le cercle concentrique de 6m de rayon. Mais dans ce parc à karité, on note une augmentation du nombre de sauvageons dans le cerche de rayon de 4m (tableau XVII).

    Tableau XVII : Densités des sauvageons (brins/m2) autour des semenciers dans les différents cercles concentriques et formations végétales du parc à karité de la région de Kandi

    Formations végétales

    Cercles concentriques

    Total

     

    4m

    6m

     

    0,1

    0,4

    0

    0,5

    Jachères de 4 à 5 ans

    0,1

    0,2

    0

    0,3

    Jachères de 10 ans et +

    2,2

    3,1

    0

    5,3

     

    5.8 Relations entre les caractéristiques morphologiques

    Le tableau XVIII donne les corréaltions qui existent les différentes variables morphologiques mesurées sur les arbres de karité dans les parcs étudiés.

    Tableau XVIII : Matrice triangulaire inférieure de corrélation entre les variables feuilles des parcs à karitédu Bénin (Coefficient de corrélation de Pearson)

    Dbh

    Dcime Haut tot Haut fût LongPé LongLi LargLi

    Dbh

    1.

    0.782**

    0.055

    -0.097

    Dcime

    1

    0.157*
    -0.014

    Haut tot

    1.

    0.885**

    -0.036

    0.018

    0.124

    Haut fût

    1.

    -0.105

    LongPé

    1.

    0.636**
    0.331**

    LongLi

    1.

    0.726**

    LargLi

    1.

     

    -0.105

     

    -0.009

     
     
     
     

    ** Corrélation significative au seul de 1% ; *Corrélation significative au seul de 5%

    Les corrélations sont faibles dans l'ensemble. Cependant, le dbh et le diamètre cime sont positivement corrélés au seuil de1% (r2=78%). La hauteur totale et la hauteur fût sont également positivement corrélées au seuil de 1% (r2=89%). La longueur du pétiole et la longueur limbe sont corrélées positivement au seuil de 1% (r2=64%). La longueur du pétiole est aussi positivement corrélée avec la largeur du limbe au seuil de 1% (r2= 33%). La largeur du limbe et la longueur du limbe sont corrélées positivement au seuil de 1% (r=73%). Le diamètre cime et la hauteur totale sont corrélés au seuil de 5% (r2=16%). La hauteur fût et le diamètre cime ne sont pas corrélés avec les dimensions des feuilles (longueur du pétiole, longueur du limbe et la largeur du limbe).

    5.9 Agents de dispersion

    La dispersion des noix par les oiseaux et les chauve - souris (RUYSSEN, 1957; JACKSON, 1968; AYENSU, 1974) est assez intéressante car les fruits peuvent être dispersés à des distances considérables du semencier; ainsi les possibilités d'hybridation augmentent (HALL et al., 1996).

    Il existe une gamme variée d'oiseaux, d'ongulés, de mammifères et de primates qui consomment la pulpe des noix de karité (SOLADOYE et al., 1989), dispersent les noix lorsqu' ils s'éloignent du semencier. JAEGER (1962) indique qu'un certain nombre d'espèces de chauves - souris consomment la pulpe de Vitellaria paradoxa dans un Parc à Bamako au Mali. VIVIEN (1990) rapporte qu'une large gamme de mammifères dispersent les noix au Cameroun. AFOLOYAN (1976) a observé les éléphants détruire les noix de karité dans le Parc National KAINJI LAKE au Nigeria.

    Au cours de la présente étude, plusieurs agents de dispersion et de destruction des noix de karité ont été dénombrés dans les parcs étudiés avec l'aide des paysans. Une détermination a eu lieu sur le plan scientifique.


    · La grande faune constituée de:

    l'homme, l'éléphant (Loxodonta africana), l'hippopotame (Hippotamus amphibius), le potamochère (Potamochoerus porcus), le phacochère (Phacochoerus athiopicus), le babouin (Papio anubis), le guépard (Acpononyx jubatus), le buffle (Syncerus caffer).


    · La petite faune qui comprend:

    Une grande partie des rongeurs. On dénombre les sous familles des Sciurinae (écureuils), les Cricetomynae (rats géants ou cricétomes dont Cricetomys gambianus), des Dendromurinae (souris grasses ou séatomes), des Murinae (rats, souris et leurs parents), des Anomalurinae (écureuils volants), les familles des Bathyergidae (rats taupes), des Hystricidae (Porc - épics), des Tryonomyidae (aulacaude dont Tryonomys swinderianus) et les chiroptères (chauves - souris).

    · La faune aviaire qui représente les espèces telles que les Accipiter tachiro, Tutur tympanistria, Chrysococcyx klaas. Les Calaos et les Hérons se mêlent aussi à ce groupe.

    5.10 Susceptibilité aux maladies

    En général, Vitellaria, apparaît peu susceptible aux maladies cryptogamiques. Cependant deux maladies de la sous espèce paradoxa ont été enregistrées: Fuscicladium butyrospermi qui produit une tache noire sur le limbe des arbres et Pestalotia heterospora (GRIFF et MAUBL; In : HALL, 1996) qui résulte de taches irrégulières grises sur les feuilles (SALLE et al., 1991). DAKWA (1986) a observé la maladie de «leaf spot» affectant plus de 90% des jeunes et plants adultes dans le voisinage de BOLE au Ghana. Les organismes causaux ont été identifiés comme Pestalotia spp. Botryodiplodia spp. Les galles ont été enregistrées sur les feuilles au Mali (SCHNELL, 1952) et au Nigeria dans la province de BORNU (CORBETT, 1989). L'agent causal n'est pas identifié (HALL et al., 1996).

    Au Burkina-Faso, un nématode (Aphasmatylenchus straturatus GERMANI) est associée aux racines et peut causer la chlorose des légumes annuelles associées à la sous espèce paradoxa (GERMANI & LUC, 1982).

    Les arbres peuvent être attaqués par des espèces épiphytes (Loranthus spp.), les feuilles par des chenilles défoliatrices Cirina butyrospermi VUILLOT (Saturniidés-Lépidoptères) (CIRAD, 2002 In : Mémento de l'Agronome, 2002). (AGBAHUNGBA et HOUENON, 2004) ont identifié au Bénin deux genres de loranthus représentés chacun par une espèce (Agelanthus dodoneifolius et Tapinanthus globiferus). Selon ces auteurs, cette plante est fortement prisée à cause de ces pouvoirs pharmaco-magique et phamaco-dynamique en médecine traditionnelle. Les feuilles et fruits sont connus comme aphrodisiaques et entrent aussi dans le traitement des céphalées, de l'épilepsie et des maladies mentales. Ces utilisations font que là où les chercheurs sont préoccupés par le déparasitage" il n'est pas à l'ordre du jour pour les populations" déclare un chercheur nigérian particiant à l'atelier SIMPA (OUAGADOUGOU, 2004 In: AGBAHUNGBA et HOUENON, 2003).

    Dans le cadre du présent travail, un insecte xylophage en cours d'identification a été rencontré sur les arbres de karité dans les parcs de:

    · Bembéréké (Guessou - Sud et Tobré),

    · Parakou (Tchatchou),

    · Savè (Papanè et Sokponta) et,

    · Bohicon (Setto).

    Cet insecte creuse des galeries dans le coeur de l'arbre dont les feuilles commencent par jaunir, puis se sèchent et tombent. Il s'en suit immédiatement la mort de l'arbre. Plus de 10 arbres meurent par hectare et par an à Guessou-Sud. Ce phénomène est assez préoccupant et inquiète beaucoup de paysans.

    6. Discussions

    6.1 Importances socio-culturelles des parcs à karité

    Les systèmes agraires associés aux parcs à karité sont des systèmes de culture abattis - brûlis assez différenciés selon les ethnies, la pression sur les arbres, le bdh, la densité et le gradient pluviométrique. Ces paramètres varient considérablement selon le mode de gestion des arbres et des terres, la localité, les conditions agroécologiques (KELLY, 2004) et les ethnies. Ils sont à l'origine des séries évolutives distinctes relativement indépendantes les unes des autres, parfois entrecroisées. Donc le déboisement a conduit à la formation de systèmes de savanes dégradés (De HAAN, 1992), dominés par les parcs arborés de Vitellaria paradoxa (karité) et de Parkia biglobosa (néré). La dominance de ce parc dans l'espace soudanien, réflète la présence d'une population humaine satable (KELLY, 2004)

    Au total, on pourrait confirmer l'hypothèse de la présente étude qui stipule qu'il existe des facteurs socio - économiques qui contribuent à la conservation du karité par les principaux groupes socio - culturels (contrôle du ramassage des noix de karité dans les champs, usages multiples de l'arbre, préservation lors des défrichements, fait culturel, social et religieux etc.).

    6.2 Caractéristiques morphologiques des parcs à karité au Bénin

    6.2.1 Caractéristiques du port et l'architecture du karité

    Les caractéristiques morphologiques (tableau XIX) des parcs à karité varient d'une région à une autre. La séparation des moyennes entre les cinq populations selon le diamètre à hauteur d'homme, la hauteur totale, la hauteur fût et le diamètre cîme a révélé des différences hautement significatives au seuil de 5%. On distingue:

    · trois groupes en ce qui concerne le diamètre à hauteur d'homme, la hauteur fût, le diamètre cîme et,

    · deux groupes en ce qui concerne la hauteur totale.

    Tableau XIX : Valeurs moyennes du diamètre à hauteur d'homme, du diamètre cime, de la hauteur totale et de la hauteur fût des parcs à karité au Bénin (test de Tukey au seuil de 5%)

    Parcs à karité

    dbh (cm)

    Diamètre cime

    Hauteur fût

    Hauteur totale (m)

     
     

    (cm)

    (m)

     

    Bohicon

    21a

    10,5a

    2,6a

    3,2a

    Savè

    28 b

    7,7 b

    3 b

    6,9a

    Parakou

    31 b

    8,5 b

    2,8b

    6,8 a

    Bembéréké

    29 b

    7,8 b

    3,4b

    7 a

    Kandi

    42 c

    6,7 c

    1,2c

    7,1b

     

    Il n'existe pas de différence significative entre les valeurs ayant les mêmes lettres au seuil de 5%. De l'analyse des résultats, il ressort que :

    Les parcs à karité constitués d'arbres de faibles grosseurs sont ceux associés aux valeurs pluviométriques élevées. Il en est de même pour la hauteur totale des arbres. Ce qui veut dire que les paramètres morphologiques s'expriment mieux dans le domaine soudanien (domaine caractéristique de l'espèce)

    Les mêmes parcs à karité présentent une tendance contraire par rapport au gradient pluviométrique lorsqu'il s'agit du diamètre cime et la hauteur fût.

    Le gradient pluviométrique peut expliquer la répartition des parcs à karité dans la zone d'étude contrairement aux paramètres morphologiques étudiés. Ceci a été confirmé par l'Analyse Factorielle de Correspondances qui a pu discriminer les différents parcs. Dans le cas de ses travaux, OUEDRAOGO (1995) avait estimé que la pluviométrie et les sols semblent jouer un rôle important dans la différenciation inter-population des caractères morphologiques des arbres de néré (hauteurs, circonférence, recouvrement). AKOEGNINOU (1984), PARADIS (1989) cité par SOKPON (1995), ont montré qu'au Bénin, l'existence d'un gradient pluviométrique sud-nord détermine la répartition des formations forestières.

    Mais selon la littérature, les meilleurs paramètres à considérer pour étudier la variabilité morphologiques sont : les facteurs pédoclimatiques, la température, l'humidité relative, la couleur du fût, l'épaisseur de l'écorce et les paramètres morphométriques du fruit et de la noix, la teneur en graisse.

    Plusieurs autres auteurs (AUBREVILLE, 1950; RUYSSEN, 1957; GUIRA, 1997) ont eu des difficultés pour identifier des variétés à partir des caractères morphologiques. Les caractères observés sont très instables d'un individu à un autre. C'est d'ailleurs pourquoi CHEVALIER (1943) lui-même se posait des questions par rapport aux variétés de karité qu'il a décrites (Mangifolium, Poissoni et Niloticum).Selon GUIRA (1997), il est pratiquement impossible de décrire de nos jours, ces variétés sur le terrain. De plus, la lenteur de la croissance de la phase juvénile du karité ne permet pas de faire des essais comparatifs de provenance pour évaluer la variabilité génétique GUIRA (1997). L'utilisation de la biotechnologie (électrophorèse par exemple) pour l'étude de la variabilité génétique serait alors une issue.

    6.2.2 Caractéristiques morphologiques liées aux feuilles

    A défaut des données sur les fruits du karité, les moyennes des caractères morphologiques (longueur du pétiole, longueur du limbe et la largeur du limbe) ont permis d'identifier deux groupes. Ainsi deux formes se dessinent : les parcs à karité de kandi jusqu'à Savè ne présentent pas de différence significative au seuil de 5% (test de TUKEY), donc les parcs à karité du domaine soudanien ne présentent donc pas de différence morphologique en général. Celui de la zone de transition exprime mieux les caractéristiques du domaine soudanien. Le parc à karité de Bohicon, par contre marque la différence seulement au niveau de la longueur du limbe. Cette situation montre qu'il n'y a pas de grande différence morphologique du point de vue des feuilles entre les populations de karité au Bénin. La bibliographie

    suspecte surtout la morphométrie des noix, l'épaisseur de l'écorce et la couleur et la teneur en graisse. Les facteurs anthropiques doivent toujours être analysés en relation avec les paramètres dendrométriques pour bien expliquer les résultats obtenus. (Cas du parc de Bohicon) (tableau XX). D'autre part, îl n'a pas été tenu compte de l'âge des feuilles. Cela pourrait introduire un biais dans les présents résultats.

    Tableau XX : Valeurs moyennes de la longueur du pétiole, la longueur du limbe et de la largeur du limbe des parcs à karité au Bénin (test de Tukey au seuil de 5%)

    Parcs à karité

    Largeur du Limbe Longueur du (cm) Limbe (cm)

    Longueur du Pétiole(cm)

    Bohicon

    5,5 a

    17,1 a

    6,4 a

    Savè

    5,4 a

    16,3 b

    6,3 a

    Parakou

    5,1 a

    15,2 b

    6,7 a

    Bembéréké

    5,6 a

    16,5 b

    6,4 a

    Kandi

    6,4 b

    16,6 b

    5,4 b

     

    Il n'existe pas de différence significative entre les valeurs ayant les mêmes lettres au seuil

    de 5%.

    6.3 Structure et dynamique de la régénération naturelle des parcs à karité au Bénin

    La figure 68 montre l'évolution de la répartition par classes de diamètre des individus de Vitellaria paradoxa au sein des parcs de différentes régions du Bénin. Les courbes ont une allure ératique caractéristique des espèces typiquement héliophiles. Les classes modales diffèrent d'une courbe à une autre. C'est une espèce structurante, dépendante de la lumière pour sa régénétaion. Ceci témoigne de la relation entre structure diamétrique et le tempéramment de l'espèce. Plusieurs auteurs ont utilisé la taille des classes de hauteur ou de diamètre pour mesurer la structure des populations de karité. Les caractéristiques utilisés varient selon les auteurs: le diamètre au collet (RENNES, 1961), la hauteur (HOPKINS, et al., 1984; LAWSON, et al. 1968 ; GIJSBERS et al. 1994), la tige (BONKOUNGOU, 1987). Mais plusieurs autres auteurs (PARADIS & HOUNGNON, 1997; CUNNINGHAM, 2001; SOKPON & BIAOU, 2002; SINSIN et al., 2003; GBEDJI, 2003) ont utilisé le diamètre et indiqué que la distribution par classe de diamètre est une méthode efficace pour mesurer l'impact des pratiques de récolte sur la régénération des espèces. Il est également important de prendre en compte dans cette étude, le stade de développement et le tempéramment des espèces. La régénération est présente de différentes manières dans tous les parcs.

    · La survie de l'espèce est compromise dans les champs cultivés et les jachères d'un an puisque la mise en culture permanente ne permet pas la régénération à moins que l'homme protège le jeune plant contre le feu, la dent de la charrue et de la houe puis du pâturage.

    · Dans les jachères de 4 à 5 ans, ce sont surtout la faible luminosité, les feux de brousse, le pâturage et le piétinement des animaux qui compromettent la régénération naturelle. En Afrique de l'Ouest, Vitellaria paradoxa est abondant dans les zones où le bétail est rare (HALL, et al., 1995). Ainsi, le

    tempéramment de l'espèce l'amène à rechercher surtout la lumière pour son développement. Cependant, elle est étouffée dans les jachères de moyennes durées par le feu et les graminées qui colonisent fortement l'espace. La régénération du karité est donc fortement compromise dans les jachères de moyenne durée (par exemple 4 à 5ans).


    · Dans les jachères de 10 ans et plus, le jeune plant a déjà résisté aux différentes intempéries et sa hauteur avoisine en ce moment environ 2m pour un diamètre à hauteur d'homme autour de 10cm. Ces conditions permettent à l'espèce de régénérer si entre temps elle n'a pas été détruite par l'homme.

    En fonction des formations végétales étudiées, seules les jachères de 10 ans et plus sont capables de régénérer l'espèce le plus naturellement.

    Pour ROLLET (1974), la structure diamétrique est propre à une espèce et dépend de son tempéramment : alors que les essences sciaphiles ont toutes un nombre élevé de tiges de petits diamètres ; un nombre quelques fois soutenu, souvent ératique dans les diamètres moyens, avec parfois une fréquence maximale. Pour MARINEZ-RAMOS et al. (1989), CLARK et CLARK (1992), LIEBERMAN et al. (1995), la simple dichotomie acquise entre les espèces héliophiles et d'ombre (ou pionnières ou matures) ne permet pas de reproduire la diversité des stratégies des espèces en forêt tropicale, d'abord parce que chaque espèce présente une gamme de tolérance de part et d'autre d'un optimum physiologique et ensuite parce que le tempéramment d'une essence évolue avec l'âge des individus. Toutefois, HUBBELL (1980), DURRIEU et FORNI (1997) montrent que la structure d'une espèce peut varier à l'échelle de la station ou de l'aire de distribution. Dans le cas d'espèce, on constate que du sud vers le nord, les classes de diamètre des arbres de karité se concentrent progressivement dans les classes supérieures (par exemple classe 10 à 20 pour le parc de Bohicon, 20 à 30 pour les parcs de Bembéréké et de Savè, 30 à 40 pour le parc de Parakou et 40 à 50 pour celui de Kandi). Ces résultats peuvent être dû à l'âge des individus.

    Il est observé pour les parcs de Savè, Parakou, Bembéréké et de Kandi que la distribution en classes de diamètre se présente en cloche (courbe de GAUSS). La même distribution a été observée par PARADIS & HOUNGNON (1977) dans la Réserve de la LAMA au Bénin. Cette distribution a été également trouvée par SOKPON & BIAOU (2002) dans une autre Réserve forestière au Bénin (la Réserve forestière de Bassila). SINSIN et al. (2003); GBEDJI (2003) ont obtenu la même distribution pour les populations d'Afzelia africana et de Parkia biglobosa dans différentes zones agroclimatiques du Bénin.

    Selon CUNNINGHAM (2001), la distribution en cloche indique ou non une espèce de lumière, non tolérante à la compétition avec une faible quantité de semences (ce n'est pas le cas du karité) à cause des stratégies inhabituelles de reproduction , mais il faut également tenir compte de l'histoire du parc.

    Dans le parc de Bohicon, la distribution des individus en classe de diamètre présente une courbe en J renversé ce qui traduit bien la main de l'homme, impact de dégéradation dudit parc. Le recrutement est maximum dans les classes de diamètre < 20 cm. Les tiges plus grosses ont été prélevées et les petites n'ont pas eu le temps de grossir.

    S'agissant du diamètre cime, c'est seulement à partir du parc de Bembéréké que la concentration des individus s'étend de la classe 5 à 10 vers la classe 10 à 15. La concentration des hauteurs en classes de hauteur totale restant constante dans la classe de 5 à 10 pour l'ensemble des parcs. Le karité s'exprime alors mieux dans le domaine soudanien où se trouve son optimum écologique .

    [10 - 20[ [20 - 30[ [30 - 40[ [40 - 50[ [50 - 60[ >60

    0.60

    0.50

    Frequence relative (%)

    0.40

    0.30

    0.20

    0.10

    0.00

    Kandi Bembéréké Parakou Savè Bohicon

    Figure 67 : Evolution des courbes de répartition par classe de diamètre des individus de Vitellaria paradoxa

    dans les parcs étudiés

    Le meilleur ajustement des distributions par classe de diamètre cime, de hauteur totale, de hauteur fût et de diamètre à hauteur d'homme est obtenu avec la fonction polynomiale pour l'ensemble des parcs étudiés, sauf pour les parcs de Bembéréké et de Kandi, où le diamètre à hauteur d'homme s'ajuste à une fonction log et la hauteur fût à une fonction linéaire ou polynomiale. Dans l'ensemble, les meilleurs ajustements sont en cloche et en J (tableau XXI).

    6.4 Densité du peuplement et qualité de la régénération naturelle

    Plusieurs communautés rurales protègent les jeunes pousses de karité et les arbres matures lors des défrichements, mais si la densité des semis et des souches est assez élevée au début, elle est souvent réduite lors de l'installation des cultures (VUILLET, 1911). Ainsi, les densités moyennes des parcs à karité étudiés au Bénin se répartissent en trois groupes selon le test de TUKEY:

    · Parcs à fortes densités : parc de Kandi 31 tiges/ha et parc de Bembéréké 43 tiges/ha

    · Parcs à moyennes densités : parc de Parakou 26 tiges/ha et parc de Savè 27 tiges/ha


    · Parc à faible densité : parc de Bohicon 15 tiges/ha

    La densité augmente avec le gradient pluviométrique du sud vers le nord, comme c'est le cas de la répartition en classes de diamètre à hauteur d'homme.

    Les parcs à karité étudiés diffèrent selon la grosseur et la densité (nombre de tiges/ha) des arbres: Ces variables évoluent avec le gradient pluviométrique du sud vers le nord du pays.

    Comme l'indique les différentes figures sur la régénération et la densité du peuplement dans le présent document, les densités obtenues dans les champs et les jachères sont parfois très élevées. Quatre vingt dix huit (98) tiges ont été comptées en moyenne par ha dans les jachères au sein du parc à karité de Bembéréké contre 25 tiges dans celui de Parakou et 60 tiges pour le parc de Bohicon. Dans les champs cultivés, ces densités sont plus faibles; ce qui est dû aux espaces créés pour les cultures. On compte entre 10 tiges/ha à 30tiges/ha.

    S'agissant de la régénération naturelle, elle est importante dans le cercle concentrique de 2m de rayon autour du semencier, où elle a atteint 140 brins/m2 dans le parc de Bembéréké par exemple contre seulement 2 brins dans celui de Bohicon; ce qui traduit bien l'impact des actions anthropiques sur la régénération.

    Dans le cercle concentrique de 4m de rayon du semencier vers l'extérieur, la régénération est moyenne puis à 6m elle est quasi nulle. Le coefficient de détermination R2 entre la densité de régénération et les distances précitées est égal à 1 dans tous les parcs à karité étudiés. L'allure de ces courbes traduit celle de JANZEN (1970).

    Discussions 87

    Tableau XXI : Meilleurs ajustements de la répartition des individus par classes

    Parcs à karité de :

    Bohicon

    Savè

    Parakou

    Bembéréké

    Kandi

    R2 (%)

    Variables

    Meilleurs ajustements

     

    Y=

    Y=

    Y=

    Log (y)=

    Log (y)=

    R2B

    R2S

    R2P

    R2Be

    R2K

    hauteur de poitrine

    7.1429x2 - 52.391x

    -0.1411x2 + 0.6427x -

    0.058x2 +0.3036x

    -0.167x2+0.5802 +

    -0.2196x2 + 1.3772 +

    100

    92

    99

    94

    94

     

    +104.76

    0.3024

    -0.0848

    3.0041

    0.6515

     
     
     
     
     

    Classes de diamètre cime

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    R2B

    R2S

    R2P

    R2Be

    R2K

     

    -0.3684x2+1.3947x -

    0.7057x2+2.9194x

    -0.61x2+2.55x -

    -0.5227x2+2.0591x -

    -0.1792x2+0.9528x -

    100

    100

    100

    100

    100

     

    0.1368

    +2.1935

    1.92

    1.3455

    0.7358

     
     
     
     
     

    Classes de hauteur totale

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    R2B

    R2S

    R2P

    R2Be

    R2K

     

    7.1429x2 - 52.391x

    0.7458x2 - 3.058x -

    -0.61x2 +2.53x

    -0.5946x2 + 2.4324x -

    -0.4118x2 + 1.8039x

    100

    100

    100

    100

    100

     

    +104.76

    2.2881

    -1.88

    1.7568

    +1.3529

     
     
     
     
     

    Classes de hauteur fût

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    R2B

    R2S

    R2P

    R2Be

    R2K

     

    -0.0147x2 -0.25x

    -0.0169x2 +0.2542x -

    -0. 43x2 +1.87x -

    0.26x +0.11

    -0.2317x2 +1.1098x -

    100

    100

    100

    100

    100

     

    +0.7647

    0.2542

    1.4

     

    .8040

     
     
     
     
     

    Classes de densité des

    Y=

    Y=

    Y=

    Y=

    *

    R2B

    R2S

    R2P

    R2Be

    R2K

    sauvageons

    0.9x2 -5x +6.9

    10.7x2 -60x +83.8

    5.55x2 -31.45x

    38.871x2 -221.11X +

     

    100

    100

    100

    100

    -

     
     
     

    +44.5

    314.08

     
     
     
     
     
     
     

    R2B = R2 Bohicon; R2S = R2 Savè; R2P = R2 Parakou; R2Be = R2 Bembéréké; R2K = R2 Kandi. * La régénération n'exsite pas

    La régénération du karité suit donc le processus d'espacement des semis de JANZEN (1970) et l'hypothèse émise à ce sujet est bien confirmée.

    Dans les formations végétales (champs cultivés, jachères de 4 à 5 ans et jachères de 10 ans et plus), la densité de la régénération suit la même tendance que précédemment. Elle est nulle dans le cercle concentrique de 6m dans toutes les formations et dans l'ensemble des parcs étudiés. Dans le cercle concentrique de 2m du pied mère, la régénération est la plus élevée. La distance moyenne d entre semencier et son plus proche voisin est également de 2m. Cela veut dire que le recrutement est plus important à 2m du semencier dans l'ensemble des parcs étudiés.

    La régénération est plus importante dans les jachères de 10 ans et plus, mais moins importante dans celle de 4 à 5ans et faible dans les champs cultivés.

    Ainsi les formations les plus fermées (jachères de 4 à 5ans) et sujettes aux différentes manipulations (mise en culture, pâturage, feu de brousse, piétinement des animaux etc.) compromettent la régénération à moins que l'homme contribue autrement à l'assurer.

    La régénération est fortement compromise dans les jachères de 4 à 5ans pour deux faits fondamentaux, toutes choses égales par ailleurs. Il s'agit de:

    · L'importante quantité de litière accumulée au pied des arbres en début de saison sèche et qui brûle abondamment pendant les feux de brousse,

    · La forte végétation graminéenne qui colonise les parcs de cet âge et qui empêche la survie des jeunes plants et la forte quantité de chaleur dégagée par cette végétation pendant le passage des feux.

    Ces faits montrent bien que l'étude de la régénération naturelle du karité, donc de sa densité dans les différentes formations doit tenir grand compte non seulement du tempérament de l'espèce, mais également des variables suivantes:

    · Type de végétation

    · Existence de jachère ou non

    · Age de la jachère

    · Ramassage systématique des noix fraîches (cas de Birni - Lafia par exemple)

    · Pratiques anthropiques (travail du sol, culture permanante)

    · Feu de brousse, intensité et actions favorisantes (présence de fortes végétations graminéennes qui activent fortement les feux de brousse)

    · Pâturage

    · Piétinement des animaux

    En revenant au tempéramment de l'espèce, on peut dire que les formations végétales plus ou moins fermées (espèce fortement héliophile, espèce destructurante) ne peuvent offrir de meilleures chances de survie à l'espèce car elles engendrent une faible possibilité de recrutement dans la régénération.

    Seule la jachère de 10 ans et + permet la régénération statique du karité, si des actions anthropiques ne viennent pas inhiber le processus naturel.

    Selon (OUEDRAOGO et DEVINEAU, 1996), les peuplements de karité sont largement inféodés à l'utilisation des sols. La distribution de l'espèce si elle est conditionnée par des facteurs mésologiques, dépend en effet fortement aussi des activités humaines. La taille des arbres, leur densité, la production fruitière et la capacité de régénération des peuplements varient en fonction de l'ancienneté et de la permanence de l'utilisation du sol. En zone soudanienne comme en zone soudano-sahélienne, les parcs de village aux vieux parcs sans descendance, s'opposent aux parcs des champs de brousse, plus densément peuplés d'individus plus jeunes. Les premiers traduisent l'effet d'une longue occupation du sol, les seconds sont engendrés par l'alternance des cultures et de la jachère. La culture permanente peut maintenir les arbres préexistants, mais elle porte préjudice à l'avenir du peuplement en ne permettant pas sa régénération. La jachère en revanche offre une protection, favorable aux germinations si les paramètres cités plus haut n'en constituent pas des freins. Ces résultats confirment bien les observations faites par OUEDRAOGO et DEVINEAU en 1996 tant à Watinoma qu'à Bondoukuy au Bukina-Faso ainsi que les expérimentations sur la germination et la survie des plants de karité dans les champs et les jachères. L'éclaircie du peuplement ligneux pratiquée par l'ouverture d'un champ favorisera ensuite la croissance et la productivité des individus préservés. La jachère et le champ apparaissent ainsi comme deux étapes dans la dynamique du parc à karité. Au moment du défrichement, ne sont préservés que les arbres utiles. Pour le karité, la productivité de l'arbre ou la qualité des fruits sont des critères de sélection. Ces caractères sont très variables dans les peuplements naturels et ne peuvent s'apprécier que sur les individus relativement âgés. Actuellement seule la jachère de longue durée en permet le contrôle pour la constitution du parc.

    La jachère apparaît ainsi comme une technique d'intégration du karité, et d'une façon plus générale, de l'arbre, dans les champs. La jachère permet en effet d'intégrer aussi de nombreuses espèces d'arbres utiles dans les champs autorisant ainsi une certaine exploitation de la biodiversité forestière.

    6.5 Structure au sol

    La répartition contagieuse (figure 69) observée pour toutes les populations de karité étudiées est due non seulement au tempéramment de l'espèce mais également au feu, aux actions anthropiques, et aux agents de dispersion assez nombreux qui ne dispersent pas les graines de karité sauf les chauves - souris.

    C'est la distribution agrégative ou contagieuse qui caractérise le karité, le néré et le moabi (Baillonella toxisperma) (DEBROUX, 1998) (également Sapotacea), contrairement au Milicia excelsa (AZONKPONON, 2001) dont la répartition est soit régulière, soit agrégative. Cette distribution correspond bien à la structure ératique observée précédemment.

    Selon DAJOZ (1975), la répartition contagieuse ou agrégative est due à des variations souvent faibles mais importantes pour l'être vivant. CESAR (1992) & GUIGNOUX (1994) In BIAOU (1999), la répartition agrégative s'explique soit par l'hétérogénéité du substrat, soit par le tempéramment de l'espèce, soit par le mode de dissémination ou soit par le feu (tableau XXII)

    6.6 Relations entre les principales caractéristiques dendrométriques

    Les principales caractéristiques dendrométriques des différents parcs à karité sont présentées:

    * au niveau de la relation diamètre cime - diamètre à 1,30 m au-dessus du sol: la relation est logarithmique pour tous les parcs étudiés. Pour l'ensemble de ces parcs, le coefficient d'allométrie varie entre 0,71 et 1. Ces valeurs sont les plus élevées comparées aux valeurs obtenues par d'autres auteurs. Les différences observées entre les résultats des différents auteurs n'ont pu être expliquées.

    * au niveau de la relation hauteur totale - diamètre cime: les relations sont très variées : la relation est logarithmique pour les parcs de Parakou et de Bembéréké, exponentielle pour les parcs de Savè et de Kandi et linéaire pour le parc de Bohicon. Pour l'ensemble de ces parcs, le coefficient d'allométrie varie entre 0,4 et 2. Les coefficients d'allométrie sont aussi les plus élevés comparés aux valeurs obtenues par les autres auteurs.

    * au niveau de la relation hauteur totale - diamètre à hauteur d'homme: la relation est logarithmique pour tous les parcs. Le coefficient d'allométrie varie entre -0,5 et 1,3.

    Les meilleurs ajustements des relations entre les principales caractéristiques dendrométriques de certaines essences sont résumées au tableau XXIII.

    Tableau XXIII : Meilleurs ajustements des relations entre les principales caractéristiques dendrométriques et comparaisons avec certaines autres essences

     

    Espèces/Milieu Meilleurs ajustements R2 (%)

    Présente étude :

    Populations de karité des régions de :

    Relation diamètre cime (? en m) - Diamètre à 1,30m (D en cm)

    Bohicon

    log?=0.8308LogD - 0.277

    67

    Savè

    Ln?=logD - 0.21

    67

    Parakou

    Ln?=0.7096LnD - 0.281

    80

    Bembéréké

    Ln?=0.7596LnD - 0.6015

    69

    Kandi

    Ln?=-0.1252LnD2+1.3456Ln - 0.8994

    56

    Populations de néré des égions
    de:
    GBEDJI (2003)

    Bohicon

    log?=logD - 0.21

    72

    Savè

    ?=0.22D + 1.27

    76

    Parakou

    ?=0.216D + 1.27

    82

    Bembéréké

    ?=020D + 1.67

    74

    Kandi

    ?=0.20D + D0.88

    85

    SCHRECKENBERG (1996)
    Arbres de karité de

    Bassila

    ?=0.197D+1

    85

    DAWKINS (1963)
    Populations de

    Triplochiton scleroxylon

    ? m =1.2 + 16D m

    83

    Dacryodes excelsa

    ? m =2.2 + 11.6D m

    74

    Ormosia krugii

    ? m =1.3 - 20.2D m

    90

    MACEBO (1957)
    Populations de

    Pentacme contorta

    D =28.93 + 4.768 ?

    92

    Présente étude :

    Populations de karité des régions de:

    Relation Hauteur totale (H en m) - Diamètre cime (? encm)

    Bohicon

    H=2.0276+ 0.5451D m

    60

    Savè

    H=1.521D0.4691

    37

    Parakou

    LnH=0.6187LnD + 0.0175

    68

    Bembéréké

    LnH=0.4673LnD2- 5.4129

    35

    Kandi

    LnH=0.9278e0.3702LnD

    43

    Populations de néré des régions
    de:
    GBEDJI (2003)

    Bohicon

    H =2.5D0.68

    62

    Savè

    H =2.715D0.66

    62

    Parakou

    H =0.7367D + 4.98

    62

    Bembéréké

    H =0.61D + 5.63

    44

    Kandi

    H =3.6334D0.52

    63

    Présente étude : Populations de karité des

    Relation Hauteur totale (H en m) - Diamètre à 1,30m (D en cm)

    Bohicon LnH=-0.5125LnD2 +3.874LnD - 5.0239 55

    régions de:

    Savè

    Ln(1/H)=0.6658Ln(1/D) + 0.1667

    67

    Parakou

    Ln(H)=0.6187Ln(D) + 0.0175

    68

    Bembéréké

    LnH=1.3846LnD0.5865

    36

    Kandi

    LnH=-0.1252LnD2 + 3.8027LnD - 5.4129

    56

    Populations de néré des régions
    de:
    GBEDJI (2003)

    Bohicon

    LnH=0.7LnD - 0.07

    74

    Savè

    LnH=0.66LnD + 0.09

    77

    Parakou

    LnH=0.58LnD + 0.36

    69

    Bembéréké

    LnH=0.55LnD + 0.44

    56

    Kandi

    LnH=0.49LnD + 0.61

    61

    AZONKPONON (2001)
    Populations de Milicia Excelsa:
    au Bénin

    Savane

    H=0.1661.D + 4.7073

    84

    Forêt dense sèche

    H=0.001D2-0.3675D-3.414

    50

    Forêt dense semi-décidue

    H=1.0563D0.6497

    78

    OUINSAVI (2000)
    Plantation de Khaya
    senegalensis

    Atchérigbé

    H=0.2244D1.1586

    88

    Kandi

    H=0.2244D + 2.6339

    88

    Kouaba

    H=0.1259D1.2579

    74

    6.7. Les agents de dispersion des graines de karité

    Les données disponibles dans la littérature sur les agents de dispersion des noix de karité n'existent que sur l'espèce paradoxa (HALL et al. 1996). La pulpe sucrée qui constitue 50 à 80% des fruits frais, attirent un grand nombre d'animaux, l'homme aussi (IRVINE, 1961; SOLADOYE et al., 1989). KILLICK (1959) énonce que les fruits lourds de Vitellaria paradoxa ne peuvent être dispersés sans l'aide des animaux ou des oiseaux. Sans cette dispersion, les graines germent sous les semenciers conduisant à une distribution groupée, en masse (HALL et al., 1996). Cela traduit bien la distribution agrégative ou contagieuse obtenue pour le karité au niveau de la structure au sol dans l'ensemble des parcs étudiés. D'autre part, la distance entre un semencier et son plus proche est en moyenne de 2m. C'est bien dans cet environnement (2m autour du semencier) qu'il y a le maximum de recrutement conformément aux résultats concordants obtenus dans tous les parcs à karité étudiés.

    TROISIEME PARTIE: CONCLUSION ET

    PROPOSITIONS DE GESTION DURABLE DES

    PARCS A KARITE DU BENIN

    7. Conclusion

    Les facteurs socio-culturels qui contribuent à la conservation du karité sont: le contrôle et le ramassage des noix ou non dans les champs, la préservation de l'arbre lors du défrichement, les faits sociaux, culturels et religieux identifiés. Trois (3) ethnies sur douze (12) de part leurs pratiques agricoles, ne conservent pas le karité au Bénin. Ce sont les ethnies Idaatcha, Fon et Mahi. Le karité est distribué selon les zones agro-écologiques du Bénin définies par ADJANOHOUN et al., (1989). Ainsi, cinq parcs ont été identifiés au Bénin à savoir: le parc de Bohicon, le parc de Savè, le parc de Parakou, le parc de Bembéréké et celui de Kandi. La distance entre semencier et voisin le plus proche, la densité et le diamètre des arbres à 1,30 m au dessus du sol varient selon les parcs. Ces paramètres augmentent lorsque l'on évolue du Sud vers le Nord avec une différence hautement significative au seuil de 5% (Test de TUKEY). La régénération naturelle du karité suit le processus d'espacement des semis de JANZEN (1970). Elle dépend essentiellement des facteurs suivants que sont: le type de végétation, l'existence de jachère ou non, l'âge de la jachère, la pratique de la carbonisation, la non préservation des semis, des gaulis et des perchis, le ramassage sytématique des noix fraîches pendant la période de soudure (cas de Birni-Lafia par exemple), les pratiques anthropiques (travail du sol, culture permanante), les feux de brousse, l'intensité des actions favorisantes (présence de fortes végétations graminéennes qui activent fortement les feux de brousse), le broûtage/pâturage et le piétinement par les animaux ...

    Les menaces de la gestion encore traditionnelle des parcs à karité au Bénin se situent à deux niveaux que sont: le faible niveau de recherche scientifique et technologique, l'inorganisation de la filière et la mauvause qualité des amandes à l'exportation due au mauvais séchage et au faible niveau de compétence des femmes collectrices.

    Sur la base des résultats et des contraintes générales identifiées, les propositions pour une gestion durable des parcs à karité au Bénin sont les suivantes.

    8. Propositions de gestion durable des parcs à karité au

    Bénin et perspectives

    Depuis toujours, une faible attention est accordée à la gestion des parcs à karité, bien que 60 ans plus tôt, CHEVALIER en 1946 ait suggéré qu'on gagnerait beaucoup si la protection des parcs à karité est orientée vers les sujets à haut rendement (fruit et huile certainement). Sur les parcelles cultivées, mais périodiquement laissées en jachère, des rabattages et des ronds peuvent être aménagés annuellement pour

    améliorer la productivité des terres : cela suppose l'existence d'un marché rémunérateur des produits du karité.

    Les mesures systématiques à prendre face aux plants malades identifiés dans plusieurs parcs sont: l'identification de la maladie, la mise à mort des arbres malades (Parc de Bembéréké, village de GuessouSud et de Péhunco; Parc de Parakou, village de Tchatchou; Parc de Savè, village de Papanè), et les propositions de méthodes de lutte. Des actions de reboisement des parcs malades peuvent être envisagées avec la participation des acteurs concernés.

    La pratique du pare-feu autour des arbres et l'application d'engrais organique à la base des jeunes arbres pourraient stimuler la croissance des arbres. L'impact de l'élagage des arbres âgés (phytopratiques observées à Péhunco et à Boukombé dans le parc à karité de Bembéréké) devrait être étudié en vue de comprendre la portée et l'intérêt de ces pratiques paysannes.

    Sur l'ensemble des parcs à karité étudiés, les parcs de Bohicon et de kandi sont les plus menacés. La situation du parc de kandi est plus préoccupante car caractérisée par l'absence de jachères ou de faibles durées de jachères. Pire, le ramassage systématique des fruits frais dans les parcs à karité de Birni-Lafia réduit d'avantage les possibilités de régénération, donc de conservation de l'espèce. ADOMAKO (1985), suggère l'enrichissement des parcs dégradés et peu densifiés.

    Les recherches futures devraient se concentrer sur :

    1. l'étude de la compétitivité économique des parcs à karité au Bénin qui pourrait orienter les chercheurs, les décideurs politiques, les maires, projets de développement, producteurs et autres structures de mesurer l'enjeu qu'offre cette filière. Le karité demeure une grande potentialité de l'Afrique Sub-Saharienne mais peu connue et peu exploitée.

    2. une meilleure gestion du parc à karité de Bohicon par l'identification de modes de gestion adéquate des arbres (meilleure gestion des prélèvements) en vue de permettre l'émergence des individus à gros diamètres.

    3. l'évaluation de la production moyenne en fruit des arbres par parc puis et des parcs pris isolément en vue de comparaisons, malgré la forte variabilité évoquée (SIMPA, 2003),

    4. l'etude la variabilité de la production en fonction de l'âge, le feu, les variations climatiques annuelles, les pratiques agricoles, la disponiobilité des pollinisateurs, les conditions après la pollinisation, les parasites, la défoliation, l'élagage des arbres, le greffage et les variations entre population,

    5. l'identification des facteurs pertinents responsables de la distribution des parcs à karité au Bénin,

    6. la caractérisation génétique des populations existantes

    7. la transformation du beurre en produits cosmétiques labellisés

    8.

    la promotion de la filière karité au Bénin8 (traçabilité oblige) par l'organisation d'un forum national regroupant tous les acteurs (chercheurs, opérateurs économiques, collectrices, transformatrices, autorités politico-administratives, phytotérapeutes, institutions financières locales et internationales...), pourrait mieux contribuer au renforcement de la production agricole

    9. la formation des femmes collectrices sur les méthodes de séchage.

    A ce propos, serait bienvenue l'application effective des décisions administratives du Conseil des Ministres du Bénin, Relevé n° 48/SGG/REL des (Communication n°2017/99) du 02 décembre 1999 qui a approuvé:

    1. l'organisation du recensement complet des peuplements naturels existants de karité pour leur préservation en attendant que la recherche trouve une solution quant à la possibilité de plantation;

    2. l'organisation du classement des différentes espèces et variétés en fonction de leur rendement en graisse;

    3. la sensibilisation des populations riveraines sur la nécessité de régénérer des peuplements;

    4. la relance et la réorganisation de la filière.

    Enfin la domestication du karité comme prévu dans l'Agenda 21 du Bénin. Le Ministère béninois de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP), ferait oeuvre utile en menant des actions pour exécuter les décisions ci - dessus en souffrance depuis bientôt 6 ans.

    8 A partir de janvier 2005, pour vendre sur le marché européen, il est obligatoire, de pouvoir suivre la trace de chaque plante ou animal à partir du champ ou du lieu de production jusqu'à l'assiette. La traçabilité s'impose désormais à toutes les denrées alimentaires entrant dans l'Union Européenne (UE) (SPORE, n° 113). Les pays qui prennent du retard ont été déjà pénalisés : Le Cap Vert dont les poissons et langoustes ont été mis sous embargo pendant trois ans faute de respecter les normes sanitaires et le Bénin dont les crevettes ont été refusées par l'UE (SPORE, 113).

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    Annexe 1 : Fiche de collecte de données socio-culturelles dans les parcs à
    karité au Bénin

    1. Données Générales (DG)

    Campagne Agricole: Nom de l'enquêteur:

    Type de Parc: Zone agro-écologique:

    Commune / Village/ Date:

    Groupes socio-culturels : Coordonnées géographiques:

    2. Caractéristiques Socio - Démographiques des Ménages (CM)

    CM1

    CM2

    Nom du Chef du ménage

    Genre du Chef du ménage 1= Masculin 2= Féminin SEX

     

    CM3

    Statut matrimonial du chef du ménage

    1=Marié 2=Divorcé 3= Veuf(ve) 4=Célibataire (STATUTMA)

    Nombre de femmes (NOMF)

     

    CM4

    Age du Chef du ménage (AGE)

     

    CM5

    Education du Chef de ménage (EDUC)

    0= Analphabète ; 1= Primaire ; 2=Secondaire ; 3=Université ; 4=Autres

     

    CM6

    Nombre de personnes à charge

    < 10 ans ;11 à 20 ans ; 21 à 60 et +

    H H H Hommes (MALE)

    F F F Femmes---- (FEMELLE)
    Actifs agricoles

    Hommes (MALE)

    Femmes (FEMELLE)

     

    CM7

    Activité principale 1=Agriculture, 2=Non-agricole 3= Double activité, 3= Bûcheron, 4=Sculpture

     

    CM8

    Source principale de revenu 1=Agriculture 2= Extra-agricole

     

    CM9

    Mode de faire valoir du chef du ménage (TENF)

     

    TEN F: 1=Héritage ; 2=Donation ; 3=Achat ; 4=Emprunt ; 5=Location ; 6= Gage ; 7= Attribution coutumière

    3.Système de Culture (SC) 3.1 Défrichement (SC1

    SC1

    Quels instruments utilisez-vous pour le défrichement?

    1. Coupe-coupe /___/ 3. houe /____/

    2. Hache /___/ 4. Autre à préciser
    Instruments pour installer les culture?

     
     

    1. Quelles superficie défrichez - vous chaque année?

     
     

    2. Quelles cultures installez - vous après le défrichement?

     
     
     

    Coton /____/ Igname /____/ maïs /__/ Haricot /___/ Arachide /____/

     
     

    Assolement1

     
     

    Assolement2

     
     

    Assolement3

     

    3.2 Conservation de l'espèce

    S

    Quels sont les trois principaux arbres qui sont préservés lors du défrichement ?

     
     

    .

     
     

    Pourquoi préservez - vous ces arbres ?

     
     

    1.

     
     

    2.

     
     

    3.

     
     

    4. Elaguer - vous le karité quant ils gênent vos cultures ? Oui /___/ Non /___/

     
     

    Si oui, Comment le faites vous ?

     
     

    5. Une autre femme que la votre peut -elle ramasser les noix de karité dans votre champ sans votre consentement champs ? Oui /___/ Non /___/

     
     

    6. Dans la jachère Oui /___/ Non /___/

     
     

    3.3 Superficies des cultures installées cette campagne (SUP_CULT)

    Cultures

    Superficie (ha)

    Superficie de la
    jachère (ha)

    Durée de la jachère

    Durée de mise en
    culture sur une
    parcelle défrichée

    4. Formes d'utiisation du karité

    Bois de construction
    Service et Artisanat

    Bois énergie

    Usage Médicinale et autres

    Usage Religieux

    Lit /___/ Siège/__/

    Charbon /___/

    Ecorçage /_/Emondage/_/

    Baptême /___/ Dot /__/

    Mirador/___/Echelle/__/

    Bois de feu /___/

    Ebranchage /_/

    Mariage /__/

    Tabouret /___/

    Mortier /___/ Pilon /___/ Hangar au champ /__/

    Autre :

    Usages médicinaux

    Enterrement /___/

    Pirogue /___/Grenier/__/

    Construction/___/ Palissade

    /__/Clôture /_/

    5. Régénération (Prédation/dispersion des graines de karité)

    Point des animaux (mammifères et autres) responsables de la prédation/dispersion) noix, plantules sous et sur les arbres de karité

    - Prédation:

    -

    - Dispersion:

    -

    - Elucider la question de mortalité des semis sous la couronne avec les producteurs

    Annexe 2 : Pluviométrie moyenne mensuelle de 1940-2000 des parcs à karité
    au Bénin

    Années

    Bohicon

    Savè

    Parakou

    Bembéréké

    Kandi

    1940

    67

    99

    89

    107

    83

    1941

    90

    74

    79

    123

    103

    1942

    69

    89

    114

    102

    65

    1943

    74

    140

    95

    94

    88

    1944

    75

    95

    102

    84

    99

    1945

    78

    71

    102

    95

    79

    1946

    69

    83

    75

    90

    75

    1947

    100

    100

    113

    78

    102

    1948

    68

    74

    104

    87

    89

    1949

    102

    60

    94

    88

    81

    1950

    69

    109

    78

    63

    83

    1951

    91

    74

    84

    59

    74

    1952

    102

    128

    55

    96

    57

    1953

    95

    85

    112

    92

    87

    1954

    93

    83

    98

    82

    83

    1955

    127

    96

    86

    88

    70

    1956

    82

    105

    67

    85

    73

    1957

    139

    83

    135

    64

    55

    1958

    60

    100

    120

    80

    99

    1959

    122

    73

    88

    77

    66

    1960

    115

    110

    128

    65

    84

    1961

    94

    53

    81

    114

    80

    1962

    129

    96

    97

    101

    65

    1963

    156

    118

    109

    86

    81

    1964

    86

    90

    123

    145

    75

    1965

    82

    137

    95

    90

    88

    1966

    84

    161

    82

    71

    73

    1967

    91

    69

    113

    95

    115

    1968

    126

    77

    101

    91

    97

    1969

    82

    95

    95

    95

    85

    1970

    102

    115

     

    92

     

    1971

    84

    117

     

    128

     

    1972

    100

    77

     

    80

     

    1973

    81

    90

     

    89

     

    1974

    90

     
     
     
     

    1975

    94

     

    1976

    71

     

    1977

    46

     

    1978

    106

     

    1979

    121

     

    1980

    109

     

    1981

    83

     

    1982

    64

     

    1983

    57

     

    1984

    84

     

    1985

    75

     

    1986

    88

     

    1987

    99

     

    1988

    116

     

    1989

    102

     

    1990

    88

     

    1991

    88

     

    1992

    60

     

    1993

    83

     

    1994

    85

     

    1995

    112

     

    1996

    92

     

    1997

    107

     

    1998

    96

     

    1999

    128

     

    2000

    89

     

    Annexe 3: Moyennes pluviométriques sur 40 ans et indices d'humidité de
    MANGENOT

    Formule de MANGENOT (1951) Y/X = (P/100 + Ms + Hrmax /5)/(ns + 500/Hrmin, avec

    P= pluviométrie moyenne annuelle (mm) ; Ms = moyenne de pluviométrie des mois secs en mm ; Hrmax = Humidité relative en % annuelle maxima ; Hrmin = Humidité relative en % annuelle minima et ns = nombre de mois secs don P<50mm.

    Pour MANGENOT, deux stations ayant la même pluviométrie, la plus humide est celle qui a l'indice le plus élévé.

     

    Données moyennes sur 40 ans

    Stations

    Coord géog

    Indice d'humidité

    Pluie moy (mm)

    Bohicon

    07° 12' N 02"04' E

    3.93

    1133.7

    Savè

    08° 02' N 02" 294E

    2.84

    1099.5

    Parakou

    10° 19' N 03" 02' E

    2.82

    1186.7

    Bembéréké

    10° 13 ' N 02" 40 E

    2.42

    1141

    Kandi

    11° 08' N 02" 56' E

    1.96

    1060

    Annexe 4: Moyennes mensuelles et anuelles de l'humidité relative (période 1956 - 1996)

    Stations

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil.

    Août

    Sept.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Moy.

    Cotonou

    76.3

    80.1

    78.6

    79.4

    78.3

    80.5

    82.2

    82.2

    81

    63.7

    77.6

    77.6

    79.9

    Bohicon

    61.2

    62.4

    66.7

    72.6

    76.7

    80.3

    82.6

    80.7

    79

    78

    71.2

    65.7

    73

    Savè

    49.2

    51.9

    59.7

    68.8

    73.6

    77.6

    79.9

    81.6

    79.7

    76.7

    65.2

    55.5

    68.2

    Parakou

    31.9

    36.5

    48.2

    59.1

    70.7

    76.3

    79.6

    81.7

    79.9

    73.6

    53.4

    40.1

    60.9

    Kandi

    26.6

    24.2

    31.2

    44.4

    59

    70.4

    77.9

    81.9

    80.7

    66.8

    43.5

    32.8

    53.2

    Source : ASECNA - Cotonou

    Annexe 5: Moyennes mensuelles de la pluviométrie, de l'ETP et de l'ETP/2 des stations synoptiques de la zone d'éude (période 1939 - 1970)

    Station Bohicon

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    1939-1970

    P

    8.98

    24.3

    91.1

    137

    155

    163

    125

    85.1

    148

    141

    36.1

    12.5

     

    ETP

    3.91

    4.55

    4.65

    4.49

    3.92

    3.53

    2.98

    2.88

    3.33

    3.57

    4.01

    3.82

    ETP/2

    1.96

    2.28

    2.33

    2.25

    1.96

    1.77

    1.49

    1.44

    1.67

    1.79

    2.01

    1.91

    Station Savè

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    1939-1970

    P

    6.61

    20

    87.6

    116

    144

    166

    163

    133

    173

    126

    31.3

    5.97

     

    ETP

    4.02

    4.6

    4.73

    4.46

    4.02

    3.39

    2.7

    2.65

    2.93

    3.32

    3.77

    3.7

    ETP/2

    2.01

    2.3

    2.37

    2.23

    2.01

    1.7

    1.35

    1.33

    1.47

    1.66

    1.89

    1.85

    Station Parakou

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    1939-1970

    P

    4.67

    14.2

    41.7

    87.6

    137

    183

    184

    204

    237

    111

    8.83

    7.15

     

    ETP

    5.11

    5.54

    5.91

    5.08

    4.63

    3.91

    3.15

    3.03

    3.36

    3.75

    4.42

    4.78

    ETP/2

    2.56

    2.77

    2.96

    2.54

    2.32

    1.96

    1.58

    1.52

    1.68

    1.88

    2.21

    2.39

    Station Natitingou

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    1939-1970

    P

    2.99

    8.14

    28

    83.6

    119

    156

    215

    265

    321

    126

    25.1

    4.42

     

    ETP

    4.81

    5.29

    5.98

    6.09

    5.27

    4.48

    3.65

    3.65

    3.81

    4.55

    4.88

    4.61

    ETP/2

    2.41

    2.65

    2.99

    3.05

    2.64

    2.24

    1.83

    1.83

    1.91

    2.28

    2.44

    2.31

    Station Kandi

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    1939-1970

    P

    0.21

    2.24

    10.7

    34.9

    97

    157

    198

    323

    233

    48.1

    2.79

    0.18

     

    ETP

    4.48

    5.23

    5.86

    6.23

    5.55

    4.92

    4.12

    3.95

    4.1

    4.54

    4.19

    4.03

    ETP/2

    2.24

    2.62

    2.93

    3.12

    2.78

    2.46

    2.06

    1.98

    2.05

    2.27

    2.1

    2.02

    Annexe 6: Quelques illustrations (photos 1 à 15).

    Photo 1 : Mode de création des parcs à karité et aspect de leurs dégradations suite à l'installation de
    champs d'igname

    Photo 2 : Aspect physique du parc à karité de la région de kandi (Photo, Gnanglè, 2002)

    Photo 3 : Souche d'un arbre de karité ayant « abrité des sorciers » dans le parc de Bohicon

    Photo 4 :Arbre de karité mutilé à Péhunco (Phytopratiques dans le parc de Bembéréké)

    Photo 5 : Arbre de karité utilisé par la divinité «ORO» à Toui (Parc à karité de Savè)

    (Photos, Gnanglè, 2004)

    Photo 6 : Mortier fabriqué avec le tronc du karité
    (Photos, Gnanglè, 2004)

    Photo 8 : Beurre de karité Photo (Gnanglè, 2002)

    Photo 7 : Noix germée Photo (Gnanglè, 2002)

    Photo 10 : Sauvageon (Photo, Gnanglè, 2002)

    Photo 9 : Graines mises en pots (Photo, Gnanglè, 2002)

    Photo 11 : Mouture des amandes (Photo, Gnanglè, 2002) Photo 12 : Amandes de karité séchées

    (Photo, Gnanglè, 2002)

    Photo 13 : Fruits frais de karité en vente au marché

    Photo 14 : Plant grillage (Photo, Gnanglè, 2002)

    frontalier de Malanville (Photo, Gnanglè, 2002)

    Annexe 7: Etat des arbres dans les parcs à karité menacés 16 à 18.

    Photo 15 : Arbre attaqué et coupé
    (Photo Gnanglè, 2004)

    Photo 16 : Galeries creusées par l'insecte dans le tronc de l'arbre (Photo Gnanglè, 2004)

    Photo 17 : Poudre produite par les galeries
    creusées par l'insecte ravageur
    (Photo, Gnanglè, 2004)

    Photo 18 : Aspect d'un arbre attaqué
    (Photo Gnanglè, 2004)






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote