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L'impact des politiques macroéconomiques sur la pauvreté au Sénégal

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par Mouhamed LO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2009
  

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2.1.1.2- La pêche

2.1.1.2.1 Rappel des politiques et programmes

La politique de l'Etat du Sénégal en matière de pêche a toujours été basée sur l'encadrement des populations concernées (organisation des producteurs en coopératives puis en mutuelles, ensuite en groupements, en GIE et en unions), la mise en place de structures officielles (de surveillance, d'encadrement, de recherche, de formation et administratives), d'infrastructures (de mareyage, de débarquements), de politique fiscale (détaxation de l'essence), la passation des accords de pêche avec l'Union Européenne (UE), notamment la France, l'Espagne et la Grèce. En fait le secteur privé a toujours bénéficié des politiques de la pêche.

L'importance de la pêche et des industries annexes dans l'économie nationale sénégalaise a encouragé les pouvoirs publics à soutenir ce secteur à travers des programmes de subvention, de détaxes et d'investissement directs.

La pêche maritime occupe un grand nombre de personnes, contribuant ainsi à la résorption du chômage. Les activités induites (transformation, mareyage, réparation et entretien de l'équipement de pêche, ainsi que la construction de pirogues) créent de nombreux emplois à terre. L'effectif du secteur représente 17% de la population active : un sénégalais actif sur six travaille dans le secteur de la pêche.

Face aux difficultés du secteur agricole, consécutives aux conditions climatiques défavorables, à la dégradation des cours des phosphates, les Autorités publiques se sont très

vite intéressées au secteur de la pêche pour restaurer l'équilibre de la balance commerciale déficitaire depuis de nombreuses années.

Pour permettre à la pêche d'atteindre les objectifs qui lui sont assignés, l'Etat a mis en place des structures administratives et techniques servant de support au développement du secteur et arrêté certaines mesures pour mieux contrôler son exploitation.

En raison du déclin de l'agriculture et de l'élevage pourvoyeurs traditionnels de protéines végétales et animales, l'Etat entend faire de la pêche une composante de taille de sa politique d'autosuffisance alimentaire. Ce secteur s'acquitte positivement de cette fonction en couvrant une part relativement importante (60%) des besoins en protéines animales des populations et à des prix relativement bas. A Dakar, le rapport entre le prix des petits pélagiques côtiers et celui de la viande de boeuf varie de 1 à 7.

C'est en 2000 que la pêche continentale a été intégrée à ce qu'il convient d'appeler aujourd'hui le Ministère de l'Economie Maritime.

Depuis, le secteur comprend trois (3) branches d'activités : la pêche maritime, la pêche continentale et l'aquaculture. L'essentiel des activités porte sur la pêche maritime.

Jusqu'en 2000, la politique des pêches maritimes reposait sur le Plan Directeur des Pêches

Maritimes et la Lettre de Politique Sectorielle. En Octobre 2000, la tenue des « Concertations

Nationales sur la Pêche et l'Aquaculture » a permis la revue et l'analyse des différentes contraintes structurelles, réglementaires et institutionnelles du secteur.

Les quatre (4) principaux objectifs poursuivis à court et moyen termes dans le secteur de la pêche sont de :

o Satisfaire la demande nationale en produits halieutiques ;

o Valoriser davantage les produits halieutiques, de la capture au conditionnement ;

o Développer un cadre de gestion durable basé sur un système d'aménagement permettant d'ajuster l'effort de pêche à l'état de la ressource ;

o Renforcer l'environnement réglementaire et institutionnel de l'activité de pêche (vulgarisation du nouveau code de la pêche, suivi et surveillance, crédit adapté).

Le but assigné au Ministère de l'Economie Maritime est le développement durable de la pêche maritime et continentale ainsi que de l'aquaculture.

Cette mission est déclinée selon un arbre des objectifs du système « pêche et aquaculture » en six (6) objectifs stratégiques :

o Assurer la gestion durable de la pêche et de l'aquaculture et la viabilité des pêcheries ;

o Satisfaire la demande nationale en produits halieutiques ;

o Améliorer et moderniser les conditions d'exercice de la pêche artisanale et de l'aquaculture vivrière ;

o Valoriser la production halieutique ;

o Développer un système durable de financement de la pêche et des activités aquacoles

o Renforcer la coopération en matière de pêche et d'aquaculture.

La pêche continentale et l'aquaculture sont des objectifs retenus par les Autorités dans le sens de la lutte contre la pauvreté.

2.1.1.2.2. Résultats de ces politiques

Les différents axes politiques ont permis une certaine organisation des acteurs de la pêche artisanale, le développement de la production avec notamment la motorisation, la senne tournante et l'introduction de la pêche glacière qui a permis l'organisation des marées de plus longue durée.

Les centres de mareyage avec l'implication des mareyeurs dans leur gestion ont été diversement interprétés et on n'a pas hésité à parler d'échec.

Aujourd'hui, et on peut même dire que depuis trente ans on assiste à une crise constatée aussi bien par les acteurs que par la recherche : la rareté de la ressource.

Le mouvement coopératif qui devait permettre la prise en compte des structures de petite taille n'a pas permis d'atteindre les objectifs visés puisque ces derniers étaient trop différents et diffus.

2.1.1.2.3- Résumé et hiérarchisation des contraintes

Il apparaît à l'analyse que la pêche est confrontée à trois contraintes, majeures dont la levée pourrait conditionner son développement :

Ø La valorisation des produits halieutiques ;

Ø La gestion durable du cadre ;

Ø Et la satisfaction de la demande nationale en produits halieutiques.

2.1.1.2.3.1 La valorisation des produits halieutiques

Les principales options de valorisation et de protection des ressources halieutiques pratiquées n'ont jamais permis à la pêche de connaître un développement significatif. La valorisation des produits halieutiques passe par une optimisation de l'exploitation et une augmentation des valeurs ajoutées réalisées. Ce qui suppose des options de réduction des pertes après captures, la valorisation des productions débarquées, la diversification des produits exportés et l'appui aux différents programmes d'investissement.

La transformation artisanale est très importante puisqu'elle représente près du tiers des débarquements ; de plus, le tonnage de cette production qui est constitué pour 63% de sardinelles salées et séchées, braisées (kéthiakh) est en progression de 9,9% entre 2000 et

2001. Les autres productions importantes de cette transformation concernent les poissons fumés, « guedj », les « tambadieng » et le salé séché. Cette production artisanale est surtout exercée par des femmes qui interviennent surtout en aval de la filière, notamment dans la transformation des produits, la vente sur les plages et le mareyage; dans la transformation, sur les 6 631 personnes évoluant dans les 5 zones écologiques (Grande Côte, Cap Vert, Petite

Côte, Sine Saloum et Casamance), les femmes sont au nombre de 5 971, soit 90,0%

Au-delà de la transformation artisanale, le problème demeure celui de l'augmentation de la valeur ajoutée des produits de la pêche ; pour cela, il faut créer des infrastructures portuaires de qualité, améliorer la productivité de la main d'oeuvre et réaliser des investissements qui puissent améliorer les capacités d'exportation notamment vers les pays européens pour lesquels le respect des normes est une exigence première.

2.1.1.2.3.2 La gestion durable du cadre

Elle ne peut être réalisée que par une option de modernisation et d'organisation de la pêche artisanale, le renforcement des moyens de surveillance et de contrôle des activités de pêche artisanale, la formation accrue des acteurs et la réhabilitation des habitats dégradés.

On assiste de plus en plus à une dégradation des zones côtières, due à la pollution marine, la mer étant considérée par beaucoup comme un dépotoir. Le niveau de pollution est également accentué par les catastrophes dues au déversement de produits pétroliers. La dégradation des côtes est d'autant plus grave qu'elle s'accompagne d'un manque de moyen de surveillance de nos côtes.

La pêche artisanale qui représente près de 58% des débarquements se caractérise par une certaine stagnation de ceux-ci ; cela démontre la forte pression exercée sur les ressources. Le

Sénégal ne peut plus se permettre de mettre en place des programmes ayant pour but d'accroître les mises à terre.

2.1.1.2.3.3- Les principaux secteurs d'appui à la production dans le secteur primaire

Il s'agit ici de prendre en compte la synergie existant entre ces sous secteurs d'appui et ceux dits productifs ; c'est pourquoi, cette partie sera moins développée bien que les contraintes respectives soient exposées pour permettre aux décideurs de les lever pour que le secteur primaire puisse jouer un rôle prépondérant dans l'économie : il s'agit ici de l'hydraulique rurale et agricole d'une part et de l'environnement d'autre part qui sont nécessaires à la production du secteur agricole au sens large (secteur primaire).

2.1.1.2.3.3.1 Hydraulique rurale et agricole

L'hydraulique rurale, en tant que secteur déterminant pour renforcer la productivité de l'agriculture, a été bien inscrite dans le BCI 2004 sur les 3 prochaines années, les inscriptions de ce secteur couvrent 32,4% des prévisions triennales avec 36,6% pour l'année 2004. Les actions prioritaires du DSRP prévues en 2004 pour l'hydraulique rurale sont prises en compte à hauteur de 60,5% dans le PTIP.

Les dépenses d'investissement pour l'hydraulique rurale (aussi bien pour l'eau potable que pour les activités de production agricole et animale) sur les dépenses totales d'investissement vont passer de 8,2% en 2000 à 21,6% en 2003 pour atteindre 26% en 2005.

a). Handicaps:

- les besoins en eau des populations en perpétuelle croissance sont très importants :

- il existe encore des disparités régionales très marquées ;

- il existe un énorme déficit de l'eau disponible pour l'agriculture ;

- il y a toujours la non atteinte de l'objectif de 35 litres /jour et par habitant en milieu rural (recommandation de l'OMS) ;

- il existe beaucoup de déficience dans la gestion de l'eau et beaucoup de puits ou forages ne sont plus fonctionnels par manque d'organisation ;

b). Atouts :

- les années de sécheresse ont accentué la prise de conscience des populations à la maîtrise de l'eau. C'est ainsi qu'un engouement est constaté relativement à une certaine organisation des dites populations à la création de comités de gestion de l'eau ;

- il existe maintenant un certain savoir faire dans ce domaine ;

- de toutes les OCB (Organisations Communautaires de Base) existant en milieu rural, celles de gestion de l'eau sont relativement les mieux gérées.

2.1.1.2.3.3.2 L'environnement :

L'environnement est le support de la vie ; il fournit des biens (ressources naturelles) et des services (fonction des écosystèmes) qui constituent la base de la production, la fourniture d'énergie, etc.

Selon le contexte, les priorités que les groupes sociaux donnent aux questions environnementales diffèrent. Alors que dans les zones rurales les préoccupations tourneront autour de l'accès sécurisé à des ressources naturelles de qualité (terres arables fertiles, eau, pâturages, ressources ligneuses, etc.), pour les citadins, les centres d'intérêt seront essentiellement la sécurisation des droits de propriété, l'accès à l'eau potable, à l'assainissement, à l'énergie, à des systèmes efficaces d'enlèvement des ordures ménagères, la lutte contre les diverses formes de pollution, etc. Dans l'un ou l'autre cas, l'absence de garantie à un accès optimal à ces ressources et/ou services, provoquera nécessairement des pressions sur les écosystèmes et des ruptures parfois irréversibles.

La gestion durable de l'environnement doit donc refléter cette nature multidimensionnelle et dynamique de la relation entre la pauvreté et l'environnement.

Dans le cadre de ce dossier, il ne sera considéré que l'aspect relatif à la gestion des ressources naturelles et de l'environnement ; celui portant sur le cadre de vie urbain sera totalement occulté.

Ainsi donc il sera considéré :

- La restauration des terres et des ressources naturelles ;

- La conservation de la biodiversité ;

- La gestion des ressources partagées transfrontalières ;

- La gestion des zones humides ;

- La gestion de la bio sécurité ;

- La gestion des zones littorales et côtières

- Et la lutte contre la pollution et la gestion des déchets.

Les politiques nationales ont été définies et des priorités affichées en matière d'environnement dans les Lettres de Politique Sectorielle de l'Environnement (LPSE), de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire (LPUAT) et enfin de l'Habitat

(LPSH). Toujours dans cette mouvance, il faut y ajouter le Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE) adopté en 1998. Le dispositif de mise en oeuvre du PNAE comporte une série de mesures de soutien à la stratégie de rupture des contraintes observées. Ces mesures s'articulent autour de 7 axes majeurs :

- Lutte contre la pauvreté ;

- Politique de population et gestion de l'environnement ;

- Femmes, jeunes et environnement ;

- Santé et environnement ;

- Information, éducation et communication relatives à `environnement ;

- Gestion décentralisée de l'environnement et financement des initiatives locales ;

- Environnement et coopération sous-régionale et régionale.

a) Insuffisances majeures constatées :

- Faiblesse des ressources affectées au secteur et qui empêche l'exécution ou la mise en oeuvre d'importants projets ou programmes dérivant des différents plans d'actions ;

- Mauvaise gestion des déchets dangereux en particulier les déchets industriels et hospitaliers malgré l'existence d'un plan national de gestion des déchets dangereux ;

- La déficience du système d'assainissement malgré la création de l'ONAS ;

- La pollution des eaux, l'insalubrité, la mauvaise gestion des ordures ménagères et la pollution atmosphérique et ses impacts sur la santé humaine ;

- L'absence de prise en compte effective de la lutte contre la dégradation des ressources de l'environnement, base de la productivité économique dans la lutte contre la pauvreté.

Contraintes lourdes constatées au regard des zones éco géographiques :

- L'ensablement des cuvettes maraîchères et la remontée des nappes salées dans la zone des Niayes ;

- La baisse de la fertilité des sols et la pénurie de combustibles ligneux ;

- La réduction du potentiel fourrager (herbacé et aérien) dans la zone sylvo-pastorale ;

- La réduction des mangroves, celle de la récolte d'huîtres, la chute de la production de bois d'oeuvre et la crise de la riziculture menacée par la salinisation dans la zone sud du pays ;

- La destruction des forêts.

b). Atouts environnementaux du pays

- Potentialités appréciables de développement de la pêche et de l'aquaculture continentale ;

- Disponibilités de ressources minières ;

- Une grande biodiversité pour un pays sahélien ;

- Disponibilité des eaux de surface et souterraines ;

- Une production halieutique élevée du fait des 500km de côtes poissonneuses ;

- Un relais de migration de nombreux oiseaux des zones humides littorales et continentales ;

-Un réseau consistant et fonctionnel d'aires protégées qui offrent des perspectives prometteuses en matière d'écotourisme (parc national des oiseaux de Djoudj, Niokoloko Koba)

- Et 6 237 648 ha de forêts classées et un domaine protégé de près de 6500 000 ha.

I. Le secteur secondaire

2.1.2.1 Artisanat

2.1.2.1.1 Situation du secteur

C'est le secteur comportant sans doute le plus d'opportunités de créneaux porteurs, et le plus important en termes de nombre d'entreprises. Le potentiel artisanal sénégalais peut être déterminé à partir des résultats du recensement général des artisans et des entreprises artisanales.

Le tableau ci-dessous donne le nombre d'entreprises artisanales par région :

Tableau 1 : Nombre d'entreprises artisanales par région

Le sous secteur de l'artisanat peut être réparti en trois catégories : artisanat de production, de

service et d'art. Le tableau ci-dessous donne la répartition par catégorie de corps de métiers.

Tableau 2 : Répartition par région et catégorie des corps de métiers

 

Dans le sous secteur de l'artisanat, l'essentiel des entreprises sont des MPE si nous nous référons aux critères caractérisant la MPE. Sur les 77 927 entreprises recensées, environ 90% sont des MPE et 10% seulement peuvent être considérées comme des PME :

Les principales activités porteuses du secteur de l'artisanat sont :

· l'artisanat du cuir : maroquinerie/cordonnerie ;

· la menuiserie/ébénisterie ;

· la menuiserie métallique et le fer forgé ;

· la confection/broderie/teinturerie ;

· le tissage ;

· la bijouterie ;

· les ateliers d'entretien et de réparation (mécanique, etc.) ;

· la construction/bâtiment ;

· les services : coiffure, télé services, etc.

La plupart des entreprises sont des MPE intervenant dans le secteur informel. Elles ont les principales caractéristiques suivantes :

ü le lieu de travail : délimitation imprécise de l'atelier de production par rapport aux lieux d'habitation ; installation irrégulière dans de nombreux cas ; à noter tout de même l'existence d'îlots d'unités artisanales fortement concentrées dans des zones peu aménagées. De telles situations réduisent les espaces occupés et limitent l'édification de structures décentes capables d'être améliorées au cas où l'entreprise serait en développement. Il faut toutefois noter qu'il existe des unités artisanales solidement installées, dont les propriétaires prennent en charge l'essentiel des besoins d'aménagement et d'extension.

ü les équipements : nous rencontrons généralement 3 catégories d'unités :

ü les unités faiblement équipées

ü les unités moyennement équipées

ü les unités possédant un équipement lourd.

Les unités à faibles équipements relevant de certaines branches d'activités font de plus en plus recours à la sous-traitance au niveau des autres catégories ; c'est le cas de la

menuiserie/ébénisterie, de certains travaux de façonnage dans la forge, la ferblanterie et la menuiserie métallique. Quant aux ateliers moyennement équipés ou possédant de l'équipement lourd, il faut noter qu'il est de pratique courante d'utiliser les machines-outils reconstituées à partir de matériaux récupérés. Egalement, ces catégories d'entreprises sont la plupart du temps équipées de machines vétustes ou obsolètes. Dans la menuiserie/ébénisterie comme dans la bijouterie et l'habillement, la tendance est au renouvellement des équipements à partir de machines de seconde main importées d'Europe.

ü le mode d'approvisionnement en matières premières et matières d'oeuvre : il est fortement dépendant de la capacité à faire face aux besoins du maître chef propriétaire.

Pour l'essentiel, les quantités achetées sont fonction des besoins liés aux ouvrages à fabriquer. On note un faible stockage de matières et fournitures s'il en existe. Dans presque la totalité des corps de métier, les approvisionnements passés dépendent des acomptes versés à la commande par les clients. A côté des achats au comptant, il faut signaler l'existence de crédits fournisseur, offerts parfois par les intermédiaires à travers des réseaux organisés depuis l'importateur ou le grossiste. Ce circuit entraîne une dépendance au client et un renchérissement des coûts. Dans certaines régions, aux difficultés liées au financement de la matière première, s'ajoutent les problèmes posés par leur non-disponibilité. Face à cette situation, les artisans tentent de trouver les solutions par la mise en place de centrales d'achat. C'est le cas notamment dans la bijouterie, la sculpture sur bois, la cordonnerie et le textile.

ü la commercialisation : l'écoulement des produits artisanaux est confronté à un certain nombre de goulots d'étranglement marqués entre autres par :

· la nature et la structure de la demande

· la qualité des produits destinés exclusivement au tourisme ou à l'exportation

· le pouvoir d'achat de la clientèle locale

· la saisonnalité de certaines activités ou secteurs que conditionnent la demande et l'effort de promotion et de vente des produits artisanaux.

Il faut signaler par ailleurs que la clientèle est constituée dans une forte proportion de particuliers ou des ménages à pouvoir d'achat moyen ou faible. En raison des difficultés d'approvisionnement énoncées plus haut, très peu d'artisans disposent de stocks des produits finis. Les grosses commandes passent le plus souvent par des grossistes étrangers ou quelques nationaux exportant sur l'Europe et les USA.

Selon une enquête récente, 84% des artisans de la région de Dakar travaillaient sur commande alors que 16% seulement pratiqueraient le stockage du produit fini. De plus

92% des entrepreneurs du secteur ont tendance à attendre la clientèle de manière passive. Beaucoup de marchés sont attendus et espérés des pouvoirs publics à travers les chambres des métiers. La saisonnalité de certaines activités comme le tourisme et l'agriculture, affectent les chances d'écoulement de certains produits artisanaux. A ces causes, s'ajoute la faiblesse de l'effort de promotion des produits.

ü le financement : les entreprises artisanales n'ont généralement par d'accès au financement. Elles font face à leurs besoins d'implantation en recourant aux parents ou amis ou en utilisant leur propre épargne s'ils en ont. Leurs besoins en fonds de roulement sont partiellement financés soit par crédit fournisseur (matière d'oeuvre), soit par des avances reçues à la commande des clients, soit les deux à la fois.

ü La capacité des entrepreneurs : selon les résultats d'enquête sur un échantillon de 558 micro-entreprises artisanales employant 2 598 travailleurs, 81% ont été scolarisés sans dépasser toutefois le niveau du primaire, 12% ont atteint le niveau de l'enseignement moyen général. Dans l'échantillon aucun n'avait atteint le niveau des études supérieures. L'école coranique aurait par contre joué un rôle appréciable, puisque 57% de la population considérée l'ont fréquentée. Une proportion importante d'analphabètes en français a été enregistrée selon cette étude.

Au-delà de l'instruction de base, il faut noter que les artisans accèdent très peu à la formation en gestion. En raison de la manière dont les connaissances sont transmise dans le secteur, et du mode de comptabilisation et d'évaluation des coûts, force est d'admettre que les entrepreneurs comme les compagnons et les apprentis utilisent des techniques qui tiennent faiblement compte de l'esprit de rigueur devant habiter un gestionnaire. Il s'en suit une quasi absence d'information de base pouvant renseigner sur l'évolution de l'entreprise à travers ses principaux comptes.

ü la qualité de la production est généralement faible (beaucoup de problèmes de finition) à cause de l'absence de normes de qualité, du manque de connaissance plus pointue des besoins des consommateurs et du manque d'outils appropriés ; les entrepreneurs ont acquis le plus souvent une formation « sur le tas » en qualité d'apprentis ; leur savoir-faire est parfois limité (c'est le cas notamment des tâcherons ou petits entrepreneurs intervenant dans le bâtiment), ce qui entraîne des malfaçons, l'impossibilité de respecter les délais, les difficultés d'élaborer des estimations correctes (devis), etc.

2.1.2.1.2 Politiques et programmes

L'option retenue pour la mise en oeuvre de ce programme est le renforcement de l'Agence de

Promotion de l'Artisanat (APDA). Ce renforcement consistera à étendre sa mission à l'artisanat rural de manière à articuler les trois programmes retenus dans le cadre de son plan d'actions prioritaires 2004-2008 aux objectifs de réduction de l'extrême pauvreté d'ici 2015.

L'articulation va consister à mettre l'accent sur l'artisanat rural. En guise de rappel, ces trois programmes s'articulent autour des thèmes suivants : le renforcement des organisations des compétences et de la communication des artisans (PROCCA) ; l'appui à l'entreprenariat en milieu artisanal et les études et évaluations.

Pour diversifier les revenus ruraux, l'option indiquée dans cette étude est la mise en place d'un programme national de promotion des activités génératrices de revenus ruraux axées sur l'artisanat (PNPAGRRA). En effet, l'analyse diagnostique a révélé que malgré l'importance des activités tirées des produits primaires surtout agricoles dans les activités génératrices de revenus en milieu rural, les populations restent toujours vulnérables. Donc, l'artisanat peut réduire considérablement la forte dépendance du milieu rural aux produits agricoles et participer par conséquent à l'éradication de l'extrême pauvreté. Toutefois, un volet non moins important sera réservé aux activités de transformation de produits agricoles et miniers. Ce programme vise aussi à promouvoir et soutenir des initiatives fondées sur le secteur privé dans les zones rurales dans le domaine des activités génératrices de revenus surtout artisanales.

Le programme aidera le secteur privé à acquérir les capacités nécessaires pour la mise en

OEuvre de ces activités et crée également un environnement propice au développement des services pour les entrepreneurs et opérateurs ruraux. Pour marquer la différence par rapport aux programmes (AFDS, PNIR, PLCP/BAD/FAD/FND et PELCP/PNUD) qui disposent d'une composante relativement faible pour la promotion des AGR en milieu rural, ce programme sera uniquement axé sur ces activités génératrices de revenus pour réduire considérablement la forte dépendance des populations rurales vis-à-vis de l'agriculture. Pour éviter un doublon par rapport aux actions de l'APDA, une convention de partenariat pourra se tisser entre les deux structures de manière à ce que l'APDA se charge des études et le

PNGARR assure les exécutions.

Le programme repose sur l'idée selon laquelle si chaque chef de ménage travaille dans une

MPER, le ménage en question sera sorti de l'extrême pauvreté. Donc il constitue un véritable instrument de création de richesse à partir de la création d'emplois. Ce programme pourra capitaliser les expériences tirées des projets PROMER, PAPES, PDER et du Projet de plate-forme multifonctionnelle. En d'autres termes, ce programme va promouvoir la création de Petites et Moyennes Entreprises Rurales (MPER) en finançant des activités génératrices de revenus. A cet effet, il sera d'abord d'une ligne de crédit qui permettra de financer les artisans ruraux à des taux bonifiés. Il peut être également institué un fonds de garantie des activités artisanales génératrices de revenus (FDAGRR) pour servir de garantir aux acteurs vulnérables.

Ce fonds pourra être alimenté par :

ü les ressources de l'Etat : Il s'agit à l'image des secteurs de l'éducation et de la santé d'instituer une norme minimale de ressources du budget à affecter aux activités

génératrices de revenus ruraux. Certes, le contexte actuel de privatisation à outrance n'est pas compatible avec l'immixtion de l'Etat dans la sphère économique, mais il s'agit ici des activités à faibles revenus dont l'appui public peut être perçu comme des filets de sécurité sociale ;

ü les communautés rurales à partir de leurs ressources propres ;

ü les partenaires extérieurs au développement dès lors que la Communauté internationale, au cours de la Conférence de Monterrey (mars 2002), ont demandé de faire un plaidoyer en faveur de la réduction de l'extrême pauvreté d'ici à 2015 à travers la création d'un «fonds mondial de solidarité et de promotion du développement humain et social »;

ü la future Banque Régionale de Solidarité qui est en cours de mise en place dans la mesure où le sommet extraordinaire des Chefs d'Etat de l'Union Africaine (Burkina

septembre 2004) auxquels ont participé tous les Etats de l'UEMOA, a permis pour ses derniers de placer l'emploi au coeur des stratégies de réduction de l'extrême pauvreté.

Les estimations faites font état de 7000 PMER créées par an soit au moins 90 000 responsables de ménages employés par an d'ici 2015 avec une hypothèse de 20 employés par

MPER. Au total, ce fonds devrait être en moyenne à un niveau annuel de 10 milliards. Ces fonds vont surtout financer les jeunes, les femmes et les personnes handicapées de manière à prendre l'aspect genre sur toute sa dimension. Ainsi, les autres programmes spécifiques au secteur primaire (PNIR, PSAOP, etc.) pourront privilégier les hommes qui sont les plus grands détenteurs des terres pendant que le FDAGRR cible les femmes et les jeunes de manière à diversifier les revenus d'un même ménage. Le mécanisme de financements des entrepreneurs ruraux va s'appuyer sur les systèmes de financement décentralisés de manière à ce que les taux de remboursements soient bonifiés. Ce fonds sera donc un fonds de garantie par les activités génératrices de revenus au niveau rural. Il permettra de développer le capital risque en octroyant des crédits sans apport personnel.

2.1.2.2- Industrie

Depuis le changement de parité intervenu en janvier 1994, des résultats encourageants ont été enregistrés en ce qui concerne les performances économiques du Sénégal.

En effet, avec la dévaluation et les différentes réformes mises en oeuvre, le retour de la croissance est effectif avec un taux moyen annuel de 5% et l'inflation maîtrisée à moins de

2%. Ces résultats sont donc appréciables, néanmoins, ces acquis sont à consolider. Au regard des défis et enjeux qui interpellent le Sénégal, ces performances s'avèrent encore insuffisantes. Les insuffisances constituent une menace avec les exigences de compétitivité de la mondialisation et de l'intégration régionale.

Pour le maintien des performances, le secteur privé, notamment l'industrie, devrait jouer un rôle très important. Il est donc attendu du privé la réalisation d'investissement permettant d'obtenir un taux de croissance susceptible de faire diminuer le chômage et la pauvreté.

Malgré quelques investissements lourds en cours de réalisation (doublement de la capacité de production d'acide phosphorique des ICS, programme d'investissements de la SONATEL, création d'une nouvelle cimenterie...), l'accélération durable de la croissance économique se heurte à plusieurs obstacles : infrastructures de transports et énergétiques insuffisantes, absence de nouvelles implantations étrangères... . Or la pauvreté et le chômage, qui concerneraient au moins 40% de la population, restent très préoccupants et ne pourront pas être durablement réduits sans une forte croissance des investissements privés.

Situation du secteur

Les entreprises du SPIDS ont réalisé en 2003 un chiffre d'affaires global de 1240 milliards de

FCFA et employé 20.907 permanents.

Concernant les activités de la BNSTP-S, elles se sont organisées autour des trois axes essentiels suivants :

La continuation de l'élaboration de la base de données ;

Le traitement des dossiers de demande de sous-traitance ;

Les activités de promotion ;

· la base de données de la BNSTP-S

Cette base de données constamment mise à jour tant sur le plan du nombre d'entreprises

visitées que sur les capacités des entreprises déjà enregistrées, permet d'effectuer facilement les mises en relation correspondantes aux demandes des donneurs d'ordres.

· traitement des dossiers de demandes de sous-traitance et de partenariat

La BNTP-S reçoit régulièrement des demandes d'informations, de sous-traitance, de partenariat et de formation qu'elle traite.

Ce flux important de demandes prouve bien qu'il y a un réel besoin d'une structure telle que la Bourse pour répondre à l'attente des entreprises

· les activités de promotion

Dans le cadre de ses activités de promotion, la Bourse accueille plusieurs représentants d'organismes étrangers ainsi que des délégations d'hommes d'affaires.

Au quatrième trimestre de 2004, l'indice provisoire de la production industrielle accuse une hausse de 11,0% suite à la baisse saisonnière enregistrée au trimestre précédent à cause du ralentissement des activités durant l'hivernage.

En glissement annuel, la production industrielle a enregistré une hausse de 16,9%. Exception faite des baisses enregistrées dans les industries du bois (-19,8%), les industries extractives

(-11,5%) et les industries chimiques (-4,9%), le reste des branches a évolué positivement, notamment les industries alimentaires (43,7%), les matériaux de construction (38,9%) et l'énergie (7,5%).

Sur l'ensemble de l'année 2004, la production industrielle a enregistré une hausse de 11,9% par rapport à la même période de 2003. Cette croissance a été essentiellement favorisée par les résultats appréciables enregistrés au niveau des industries alimentaires (31,7%) et des matériaux de construction (27,8%). La croissance dans le secteur de l'énergie est de 1,1%, tandis que celle dans les industries chimiques est restée quasiment stable (0,5%).

Contraintes majeures identifiées

Le Sénégal se caractérise par :

- une décentralisation non achevée où presque toutes les activités de l'économie sont concentrées à Dakar ;

- le développement inquiétant du secteur informel et d'une économie basée sur la fraude ;,

- une forte pression fiscale sur les entreprises du secteur formel salarié du fait d'une fiscalité inéquitable, instable et complexe.

- l'absence d'infrastructures de base, notamment dans le secteur du transport ;

- l'absence de plan de circulation efficace dans la région de Dakar ;

- le manque de compétences et d'équipement de l'administration ainsi que les lenteurs et lourdeurs des procédures administratives ;

- une législation du travail inadaptée ;

- un cade juridique et judiciaire non favorable à l'initiative privée ;

- l'absence de politique de formation professionnelle efficace ;

- une pollution générée par les populations et les véhicules de transports.

L'administration pose également problème du fait de la lenteur des décisions de changement, des contrôles non organisés exercés sur les entreprises du secteur formel.

Malgré ces contraintes, des avancées ont été notées au niveau des secteurs des télécommunications, de l'eau et dans une moindre mesure de l'électricité, où on a enregistré une amélioration de la qualité de distribution. Malheureusement, les tarifs sont encore beaucoup trop élevés pour rendre compétitives nos entreprises.

Politique sectorielle

Le Sénégal, sous l'impulsion du Chef de l'Etat a décidé, comme stipulé dans la

Déclaration de Politique Générale, de changer de cap par l'élaboration et la mise en oeuvre d'une politique de Redéploiement Industriel (PRI) qui constitue le préalable en vue de l'atteinte de résultats tangibles en terme de valeur ajoutée et de création d'emplois ; d'autant que par ailleurs, il devient presque illusoire, au troisième millénaire d'entrer dans l'ère du développement, de la modernité et de la mondialisation sans le développement de l'industrie et de l'artisanat.

Aussi la PRI s'articule -telle autour des orientations générales suivantes :

La promotion d'un tissu industriel dense et diversifié de petites et moyennes entreprises artisanales, industrielles et minières harmonieusement déconcentrées à l'intérieur du pays ;

La réorganisation et la modernisation du tissu industriel ;

La réalisation d'infrastructures de soutien à l'industrie.

A cette fin la PRI se fixe les principaux objectifs suivants :

- Elever le degré de performance des entreprises pour leur permettre d'atteindre les standards et exigences requis en matière de compétitivité dans le cadre d'une concurrence exacerbée tant au plan national qu'international ;

- Impulser une dynamique de valorisation optimale des ressources nationales ;

Corriger la faible intégration de l'industrie locale par la remontée de la chaîne de valeur.

L'Agence Nationale chargée de l'Investissement et de Grands Travaux (APIX) a notamment pour mission de créer des conditions pour capter les investissements nationaux et privés permettant le développement des entreprises.

Les études relatives à l'élaboration du code communautaire des investissements de l'UEMOA prennent en compte le contexte actuel de libéralisation et de simplification en cours dans les différents Etats membres.

Le Fonds de Promotion Economique s'est fixé pour objectif de résoudre les problèmes de financements des PME/PMI par la recherche et la mise en place de lignes de financement adaptées en faveur des secteurs porteurs de l'économie. Les actions de soutien à la production portent sur :

- Les créations de PME/PMI,

- Les extensions / modernisations,

- Les restructurations d'entreprises,

- Les programmes de réhabilitation et/ou de financement du besoin en fonds de roulement lié au programme d'investissement.

Une étude sur le projet de réforme du statut des journaliers entreprise par le Ministère de la

Fonction Publique de l'Emploi et du Travail a permis à cette structure d'organiser une concertation. Celle ci a regroupé plusieurs acteurs (patronat, syndicat des travailleurs et représentants de l'Etat) qui ont recommandé :

- Le maintien du statut du journalier car il répond aux exigences actuelles de production et d'adaptation des entreprises à une demande variable,

- L'amélioration dudit statut par l'introduction d'une couverture sociale obligatoire (maladie, retraite etc....).

Par ailleurs l'Etat du Sénégal a mis en place la Société de Gestion du parc industriel

Sénégalo-Chinois à laquelle participent les organisations patronales (CNP, CNES), la chambre de commerce, les collectivités locales et l'Etat lui-même.

A travers cette option l'Etat va accompagner le secteur privé dans son rôle d'encadrement et de définition des stratégies de développement de la PME/PMI en permettant aux entreprises présentes dans le parc d'accéder dans les meilleures conditions à la propriété.

Le fonds d'investissement, d'innovation et de garantie du parc industriel institué est alimenté par le produit des ventes de terrains et d'infrastructures, des participations, des subventions et des fonds provenant des bailleurs de fonds. Il permettra de faire face :

Aux constructions nouvelles, aux investissements et équipements additifs pour le parc,

A l'accès aux technologies,

A l'accès au crédit t (fonds de garantie) et à l'exportation (fonds d'assurance) pour les entreprises installées dans le parc.

L'ambition du Sénégal est de devenir un pays manufacturier, tourné vers l'exportation, avec une vocation de porte de l'Afrique. La qualité de notre main d'oeuvre et notre position géographique rendent cet objectif réalisable.

La stratégie consistera à identifier et à promouvoir les grappes industrielles dans lesquelles des avantages comparatifs existent. Dans ce cadre, les grappes tournées vers l'exportation et intégrant une forte valeur ajoutée seront privilégiées. Le gouvernement travaille également au redémarrage des usines et des domaines industriels fermés ou à l'arrêt, tout en organisant, dans le cadre de l'Observatoire de l'Industrie, une veille pour prévenir dans le futur les difficultés des entreprises. Une Agence de Développement des PME-PMI est créée, tandis que le Conseil Supérieur de l'Industrie (CSI) sera redynamisé et la normalisation restructurée.

Un cadre incitatif sera créé pour la réalisation par le secteur privé de domaines et de parcs industriels.

Une stratégie de promotion des exportations sera conduite incluant : une forte incitation à la production de biens et services exportables diversifiés, un suivi plus rapproché des tendances de la demande mondiale, par produit et par marché, pour y adapter notre production nationale, une organisation, une assistance et un suivi plus efficaces des exportateurs sénégalais.

Depuis son engagement dans l'ajustement global de l'économie le développement du secteur privé a occupé, une place prépondérante dans la stratégie d'ensemble. Cependant, les distorsions et les entorses qui émaillaient l'environnement des affaires étaient telles que le foisonnement espéré d'entreprises nouvelles n'a pas suivi.

Le Gouvernement a ainsi centré ses efforts dans l'amélioration constante de l'environnement économique, fiscal, juridique et judiciaire, un facteur déterminant pour le développement de l'entreprise et la création des conditions de relance de la croissance économique.

Cependant compte tenu de la fragilité des résultats obtenus, le Gouvernement entend maintenir le cap des réformes pour ouvrir davantage l'économie et relever conséquemment la compétitivité. Le secteur privé, un axe central de sa stratégie de développement, devra réaliser des taux de croissance économique plus élevés pour permettre au mieux à l'Etat de satisfaire, dans un contexte de rareté des ressources, une demande sociale devenue plus exigeante avec l'approfondissement de la démocratie.

Concernant l'APIX, ses réalisations peuvent se résumer comme suit : il s'agit surtout des intentions d'investissements qui donnent lieu à un agrément de la part du service du Guichet qui est parie intégrante de l'APIX :

· 412 milliards d'investissements agréés en2002 pour 10049 emplois prévus ;

· 579 milliards d'investissements agréés en 2003 pour 13569 emplois à créer ;

· investissements directs étrangers sont passés de 32 milliards en 2000à 93 milliards au

31 décembre 2003.

Au total de sa création en juillet 2000 au 31 décembre 2003, l'APIX a agréé et accompagné

1744 projets (dont 65% connaissent un démarrage effectif) pour un volume global d'investissement projeté, estimé à 1318 milliards de FCFA et 35886 emplois à créer.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius