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Stéréotypes sociaux et achèvement du cycle primaire par les filles: cas de l'arrondissement de Mora

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par Lopsiwa MAIRAMA
Université de Yaoundé I - Diplome des professeurs de l'enseignement normal deuxième grade (DIPEN II) 2010
  

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2.3.1.2- Attribution et relation intergroupes

L'attribution est souvent présentée comme le fait d'un individu isolé, détaché de tout contexte social. En effet, la réalité est construite à travers les relations entre individus caractérisés par leur appartenance catégorielle. La prise en compte de cette dimension sociale implique une étude des attributions dans une perspective intergroupe.

Pour Kelley(1974), l'explication quotidienne de l'attribution sociale s'appuie sur l'expérience sociale des individus, sur ses croyances et associations de causes à effets préétablies d'où l'attribution causale. L'on peut aisément comprendre à cet effet que les attributions sociales ne dépendent pas des caractéristiques individuelles, mais dépendent des groupes ou catégories auxquels ils sont assignés. Les attributions, dans cette optique, sont fonction des croyances sociales, des relations avec autrui, des appartenances catégorielles et des attentes des attributaires. Allant dans le même ordre d'idées, Lalljee (1981) met en évidence la dimension sociale en soulignant l'importance de la culture dans l'étude des attributions.

D'après lui, l'attribution a pour but de mieux contrôler et prédire la réalité, mais cette maitrise de l'environnement est perçue et définie différemment selon la culture et les orientations religieuses et sociales de l'individu. Pour conclure, Lalljee (1981) pense ainsi que les attributions sont fonction de la culture et dépendent des normes sociales, des croyances, des attentes de l'individu et de la désirabilité sociale.

2.3.1.3- Attributions et éducation

L'application de la théorie de l'attribution dans le domaine de l'éducation s'étend sur une double dimension à savoir élèves et enseignants. Notre préoccupation actuelle est celle de lever l'équivoque chez les élèves.

Le Poultier (1986) fait l'hypothèse que les élèves qui privilégient les explications internes de l'échec utilisent davantage de critères évaluatifs pour rendre compte des différences entre les élèves de leur classe. Afin de tester cette hypothèse expérimentalement, Le Poultier (1986) réalise une pré-enquête auprès d'élèves de sixième qui révèlent qu'ils décrivent fréquemment les manifestations de l'échec scolaire par des phrases telles que « être toujours puni », « ne pas faire ses devoirs », « redoubler ». A l'aide de ces réponses, l'expérimentateur construit deux questionnaires se rapportant à l'échec scolaire. Le premier questionnaire est composé de comportements jugés indésirables comme « arriver en retard », « bavarder »... et le second questionnaire comporte dix événements indésirables qui surviennent dans la vie scolaire tels « recevoir des mauvaises notes », « être mis à la porte ».

Tous les élèves interrogés doivent répondre aux deux questionnaires. Leur tâche consiste à choisir parmi deux explications à savoir celle qui leur semble expliquer adéquatement le comportement d'une part, de l'autre l'événement décrit. En d'autres termes, pour chacun des dix comportements et des dix événements, chaque élève doit choisir une explication interne (ex. : « ne pas être sérieux ») ou externe (ex. : « être poussé par les autres »). Après avoir répondu à ces deux questionnaires, l'expérimentation demande aux élèves de classer les sujets de l'échantillon en catégories.

Chaque élève reçoit une enveloppe contenant autant de morceaux de cartons qu'il ya d'élèves dans la classe. Sur chaque carton est inscrit le nom d'un élève et les élèves doivent former des groupes en répartissant chaque camarade. Avant de débuter ce classement, chaque élève doit retirer le carton portant son nom, cette mesure permet d'éviter des biais tels qu'une répartition par affinité. Tous les élèves peuvent constituer autant de groupes qu'ils le souhaitent, mais doivent expliquer à l'expérimentateur la façon dont ils ont procédé pour réaliser ces catégories.

Les résultats ainsi obtenus correspondent aux trois scores : le score interne/externe sur les explications de comportements, le score interne/externe sur les explications de renforcements et le nombre de catégories construites par rapport à des critères évaluatifs et descriptifs. On observe que les enfants qui privilégient des causes internes pour expliquer les renforcements. En ce qui concerne la catégorisation des élèves de la classe, les résultats montrent que les élèves choisissent soit des critères évaluatifs, soit des critères descriptifs, mais rarement les deux. Les élèves utilisant des catégories évaluatives ont plus de tendance à expliquer les comportements et renforcements indésirables (échec) en termes de facteurs internes que les élèves utilisant les catégories descriptives.

Pour conclure, Le Poultier (1986) explique ces résultats par l'étroite relation existant entre l'évaluation et la norme d'internalise. La tendance à surestimer les facteurs internes, donc la responsabilité personnelle, est la conséquence d'un apprentissage normatif.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand