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Le financement des microentreprises par les institutions de microfinance (cas de l'ACEP Sénégal)

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par Prince Juste BATCHY TOME
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2008
  

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Section 2 : Axes de recommandations

Il dans cette section il est question d'apporter quelques recommandations importantes sur les différentes unités institutionnelles qui on fait l'objet de notre étude.

L'accès des populations aux services financiers leur permet de participer au processus de développement des économies, et d'en tirer profit. Les institutions de microfinance rendent des services financiers appropriés pour une grande partie de la population. Cependant, en dépit des progrès réalisés dans différents secteurs de l'industrie des services financiers, les établissements de microfinance ont une présence et une portée extrêmement limitées.

Au Sénégal, malgré les performances remarquables pendant plus d'une décennie, le secteur de la microfinance est affecté depuis 2005 par une série de crises. Malgré les mesures prises par la plupart des IMF pour ralentir le rythme des décaissements de crédits, la situation ne s'est guère améliorée. La plupart des grandes structures ont enregistré des résultats négatifs pour les années 2005 et 2006. Cette situation de crise s'explique par les éléments suivants :

- la situation économique difficile que connaît le Sénégal, caractérisé par un taux de croissance inférieur à 4% et un faible développement des activités génératrices de revenus ;

- la concurrence de plus en plus vive et déloyale entre IMF ;

- la centrale d'échange d'information des IMF n'a pas répondu efficacement et à temps en détectant plus tôt les comportements cavaliers des clients ;

- le manque de professionnalisme au niveau de certaines IMF ;

- les difficultés d'application de la législation par les promoteurs d'IMF ;

- les difficultés organisationnelles rencontrées par les deux grands réseaux mutualistes ;

- l'accumulation des impayés excédant déjà les 10% de l'encours total de crédit

- l'insuffisance de coordination des interventions des partenaires au développement et des ministères impliqués dans le secteur ;

- l'acharnement du fisc sur les IMF et le non respect des exonérations accordées;

- la pollution du secteur par certains gros débiteurs malhonnêtes et la création d'une association dite de consommateurs des produits de microfinance incitant les bénéficiaires de crédit au non remboursement.

Le gouvernement sénégalais définit les politiques qui affectent le système financier. Ces politiques comprennent la garantie d'une stabilité macro-économique, la libéralisation des taux d'intérêt et la mise en place d'un règlement et d'une surveillance bancaires permettant une microfinance viable. D'autres politiques ont cependant un impact sur la microfinance, mais leur rapport exact n'est pas aussi bien connu. Parmi ces politiques, on note la création d'un environnement juridique favorable lié aux questions comme l'application de contrat, le registre de commerce, la confiscation du nantissement, les droits de propriété et les impôts. Plus récemment, les règles contre le blanchiment d'argent et la lutte contre la corruption ont connu un regain d'attention.

Du point de vue de la stabilité macro-économique, la chose la plus importante que le gouvernement du Sénégal puisse faire pour faciliter le financement des institutions de microfinance est de veiller à ce l'inflation reste faible. De plus, les régulateurs et les décideurs devraient s'assurer que la volatilité des marchés financiers, les obligations, les taux de change, les actions et d'autres prix de l'économie, restent maîtrisés.

Pour les bailleurs de fond, leurs apports financiers doivent compléter les capitaux privés et non les concurrencer. Les subventions accordées par les bailleurs de fonds doivent temporairement constituer un point de départ du financement destiné à porter une institution financière à un niveau où elle pourra exploiter des sources de financement privées, tel que les dépôts de fond. Cependant le principal obstacle est le manque d'institutions fortes et de gestionnaires compétents. Les bailleurs de fonds doivent alors orienter leur appui financier vers le renforcement de ces capacités.

C'est ainsi que l'éducation et la formation sont des impératifs pour une stratégie efficace pour la croissance et le rajeunissement du secteur de la microfinance. Puisque les opérations bancaires traditionnelles sont mal adaptées à la microfinance ( maîtrise de la tenu de livre de compte, journal etc.) et tournée vers la création de micro entreprise sans garantie ; il ya donc un besoin de créer un cadre d'experts en matière de microfinance en donnant la formation aux personnes avec des expériences diverses comme dans le domaine des opérations bancaires, des finances, des investissements et du développement de l'esprit d'entreprise. Il existe aussi un besoin d'éducation et de formation pour les membres des institutions financières dans les filières telles que la comptabilité de base et la gestion ; la comptabilité est importante en raison de la nécessité inévitable, pour les membres ayant accéder aux prêts de bien gérer les bénéfices (revenus) obtenus par le développement de leur activités.

Le système d'octroi de crédit de l'ACEP a été apprécié par les membres bénéficiaires à 94%, mais cependant quelques recommandations nécessaires à son amélioration et sa pérennisation on été relevées :

· Maintenir le montant du prêt sollicité par le membre.

· Réduire le temps de renouvellement qui s'avère lent ainsi que l'étude des dossiers de renouvellement avant la fin du premier crédit octroyé.

· Respecter scrupuleusement les procédures d'octroi de crédit afin d'éviter d'éventuel détournement de fonds des bénéficiaires.

· informer les bénéficiaires avant tout éventuels changement concernant leurs épargnes ou toutes autres prises de décisions

· fidéliser les bénéficiaires ayant remboursé leur prêts dans les délais requis en leur faisant confiance pour les prêts futurs.

· Faire des saisies auprès des bénéficiaires insolvables

· Stimuler la créativité et l'esprit d'entreprise.

· Assurer une bonne communication entre le personnel de recouvrement et les membres bénéficiaires de crédit.

· Réduire le taux d'intérêt

· Les agents de recouvrements doivent être souples et discret dans leurs manières d'agir et prendre en compte les difficultés dues au retard de paiement.

· Mettre en place une équipe de suivi pour les bénéficiaires

· Le montant du crédit doit être en rapport avec l'activité.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein