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Electrification rurale et motorisation villageoise à  partir de la biomasse dans les centres isolés sous forêt: cas de la province du Centre au Cameroun

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par Jean Philippe TAGUTCHOU
Université de Yaoundé 1  - Diplome d'études approfondies en physique 2001
  

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I.3/- Etat actuel de la Technologie de gazéification dans le monde

Les gazogènes les plus usuels aujourd'hui dans le monde sont des gazogènes dit à lit fixe. Ce nom commun donné aux gazogènes se rapporte à la manière dont le combustible circule et la manière dont il est supporté d'une part, et simultanément le mode de circulation du flux gazeux. Ainsi on distingue des gazogènes à tirage inversé ou descendant, à tirage direct ou ascendant, ou encore à contre-courant, à tirage transversal ou horizontal, à lit fluidisé. L'utilisation de ces noms aide dans la lecture ou la littérature sur les gazogènes, mais dérange (ou gêne) en même temps aujourd'hui dans la compréhension des opérations des nouveaux gazogènes. C'est donc des noms qu'il faudrait utiliser avec beaucoup de réservation. Dans le processus de gazéification, la chaleur nécessaire au procédé peut provenir de la combustion directe du gaz de pyrolyse (tirage descendant et co-courant) ou de la combustion du charbon de bois séparément (tirage ascendant) ou encore de la combinaison des deux combustions (lit fluidisé).

Chaque gazogène et dispositif de combustion utilise une forme de recyclage de la chaleur pour générer les 5 à 15 % de la chaleur nécessaire pour la pyrolyse comme le montre le tableau n°4 ci-dessous. Dans la conception des gazogènes, le principal problème est celui de s'arranger à fournir cette quantité de chaleur au combustible entrant, et est déterminant dans la grande variété des gazogènes.

Tableau n°4 : Répartition des différents types de gazogènes en fonction de la source de
chaleur nécessaire pour le procédé.

Type de gazogène

source de chaleur pour le procédé

tirage ascendant

combustion du charbon

tirage descendant

combustion partielle des volatiles

lit fluidisé

combustion partielle des volatiles et du charbon

lit mobile

combustion partielle des volatiles et du charbon

> Quelques paramètres important de l'aspect scientifique de la gazéification :

Nous allons essayer d'énumérer sans rentrer dans les détails quelques paramètres importants pour une étude minutieusement détaillée du fonctionnement d'un gazogène :

1' Rapport air combustible, le pouvoir comburivore et/ou le taux d'équivalence.

Le rapport air combustible est la masse d'air nécessaire pour la combustion complète d'une unité de masse de combustible tandis que le pouvoir comburivore est cette quantité en terme de volume

D'après la relation suivante, (TAGUTCHOU J. P., 2000), il ressort qu'on a besoin de 6,26 kg d'air pour brûler 1kg de bois sec.

2,66C 7,94H 0,998S - O

+ +

2 2

(A/F) = (kg air/kg comb) (2).

TGS 0,232

Le taux d'équivalence quant à lui est le rapport entre la quantité d'air effectivement utilisée dans le procédé et la quantité d'air stoïchiométrique requise pour la combustion complète.

Les calculs thermodynamiques montrent que pour être converti en gaz, cette quantité d'1kg de bois sec a besoin de 1,56 kg d'air.

Dans tous les cas, l'apport en air est une donnée importante dont dépend la température de la réaction. L'apport en air doit donc être bien contrôler pour avoir une certaine gamme de température pour les différentes réactions comme le montrent les courbes de la figure n°5 cidessous (REED T. B., 1981).

Température de réaction en fonction du taux
d'équivalence

2200

2000

1800

1600

1400

Temperature

1200

1000

800

600

400

200

0

O2 Air

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

Taux d'équivalence

Figure n° 5: Dépendance de la température de réaction avec l'apport en air

v' Aspects thermodynamiques des réactions

Ici plusieurs calculs doivent être faits et les mesures prises sur les taux d'humidité, la pression, les températures et la composition des gaz et des imbrûlés à la sortie du gazogène.

v' Aspect cinétique des réactions

Ici on doit avoir :

* La vitesse superficielle des gaz (VSG) qui est le rapport entre le débit de gaz produit (m3/s) et la section interne du réacteurs (m2). Le terme superficiel réfère au fait que le VSG n'est pas encore une vitesse en soit, mais a juste la dimension d'une vitesse. La VSG est basée sur des mesures faites sur le gaz dans les CNTP4 et non à la Température du réacteur. La VSG est un paramètre de performance qui a longtemps permis de faire la différence sur les gammes de gazogènes longtemps commercialisés. De ce nombre peuvent en dériver un bon nombre de caractéristiques de gazogènes ;

*Puissance thermique P(th) = VSG x PCI (3).

où PCI est le pouvoir calorifique du gaz produit

* Puissance électrique P(e) = VSG x E(P) x PC (4).

où E désigne le rendement de production électrique.

* Vitesse de combustible VC = ? x e(g) x VSG x ( )

PC g (5).

( )

PC c

4 Conditions Normales de Température et de Pression

e(g) = rendement gazéification

PC(g) et PC(c) = PC du gaz et du combustible

? = densité du combustible

* la production superficielle de gaz qui mesure le taux de production du gaz par

unité de volume de gazogène. On a aussi : PSG = VSG/hxA (6).

avec (h = hauteur du réacteur, A = section du réacteur ) hA= volume réacteur PSG (m3 gaz/s)/(m3 réacteur).

1' Energie contenue dans le gaz

En fonction de leur composition et de leur pouvoir calorifique (énergie contenue dans le gaz), on distingue les gaz pauvres (4<PCI < 7 MJ/m3), les gaz à moyen PC (9 < PCI<15MJ/m3 et les gaz riches PCI>20MJ/m3.

> Problèmes de gazogènes

De la conception à la mise en fonctionnement des gazogènes beaucoup de problèmes existent :

- contrainte de charge de la matière première ;

- production des goudrons ;

- production des imbrûlés et cendres ;

- problèmes d'utilisation de biomasse à taux de matière minérale élevé (balles de riz, coques d'arachides, ...).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard