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Mission des institutions d'enseignement supérieur et universitaire et les attentes de la population en cité d'Uvira, RDC

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par Théodore BAHIMBA NYEMBO
Université officielle de Bukavu - Licence en sociologie 2011
  

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Chapitre troisième

MISSION DES ISU EN RDC

0. INTRODUCTION

Il est à souligner dans ce chapitre que la mission se diffère d'une université à une autre, d'un institut supérieur à un autre voire la politique d'un pays à un autre. Cependant, quel que soit le type d'université, d'institut supérieur ou de pays, elles ont en compénétration certains traits apparus universels.

Pour Laurence38(*), en vue d'une réforme sereine, réaliste et réfléchie de l'université, l'université répond à une mission de formation générale dispensant savoirs et savoir-faire nécessaires à l'insertion dans la société actuelle. Les outils de décryptage des discours, l'esprit critique, les capacités d'analyse sont ainsi autant de moyens dispensés par la formation universitaire et indispensables à l'éducation du citoyen responsable. En ce sens, les étudiants participent pleinement du bagage de compétences nécessaire pour mener une vie professionnelle longue, faite de mobilité et de reconversions programmées.

Pour J.B. Piobetta39(*), l'enseignement supérieur englobe l'ensemble de toutes les sciences théoriques et appliquées faisant son domaine et tout ce qui peut être sujet d'études, de recherche de l'enseignement, et aboutit à un système cohérent intégré dans l'unité des sciences.

En RDC, cet enseignement est dispensé dans les universités et les instituts supérieurs et est désigné par l'Enseignement Supérieur et Universitaire, ESU en sigle ; sous deux formes, à savoir  l'enseignement universitaire et l'enseignement supérieur40(*).

Ces deux formes se distinguent en :

- L'enseignement universitaire assure la formation des cadres supérieurs chargés de la formation, de la conception et de l'application des connaissances scientifiques nouvelles. Il attache une grande importance à l'abstraction et à la formation théorique.

- L'enseignement supérieur est subdivisé à son tour en deux dont :

· l'enseignement supérieur long qui se propose d'atteindre l'abstraction par l'aspect concret des choses et donne une formation scientifique et technologique axée plus directement sur les applications pratiques en assurant la formation des cadres de haute technicité par des taches transposition, des réalisations et la recherche appliquée à court terme ;

· l'enseignement supérieur court qui se propose de former des cadres moyens chargés d'assurer et de diriger des taches d'exécution à fort contenu scientifique et technique et est destiné à ceux qui, dans ces tâches désirent dépasser la formation acquise dans l'enseignement secondaire. C'est dans cette derrière sous-forme que la formation doit être en contact étroit avec le concret immédiatement centrée sur la profession.

Outre cette acception, ils se distinguent encore à partir de l'ordonnance n°160 du 17 octobre 1981 ayant trait au statut du personnel de l'ESU, à son article 11 qui prévoit la composition des autorités académiques :

- Deux conseils d'administration, dont :

· Conseil d'administration des universités ;

· Conseil d'administration des instituts supérieurs, composé d'un conseil d'administration des instituts supérieurs pédagogique et d'un conseil d'administration des instituts supérieurs technique.

- L'organe au niveau des universités est composé de :

· Conseil de l'université communément appelé conseil d'administration de l'université au niveau local, celui-ci est chapeauté par le Recteur de l'université et qui en est le président ;

· Comité de gestion qui comprend : le Recteur, le Secrétaire Général Académique, le Secrétaire Général Administratif et l'Administrateur de Budget. Notons que chacune des autorités académiques ci-haut citées, est secondée par un Directeur de cabinet ;

· Conseil de la faculté, composé d'un :

· Doyen de la faculté,

· Vice doyen chargé de l'enseignement,

· Vice doyen chargé de la recherche,

· Secrétaire facultaire ;

· Conseil de département, géré par un chef de département et un secrétaire de département.

Notons cependant qu'au niveau des instituts supérieurs, ce sont seulement les appellations qui changent. Et l'organe en leur sein est organisé de la manière suivante :

- Le conseil de l'institut ou conseil d'administration de l'institut chapeauté au niveau local par le Directeur Général de l'institut qui est ipso facto le président ;

- Le comité de gestion garde la même structure que l'université, à la seule différence qu'on parle maintenant du Directeur Général que de Recteur ;

- Le conseil de la section comprend :

· Le chef de section ;

· Le chef de section adjoint chargé de l'enseignement ;

· Le chef de section adjoint chargé de la recherche ;

· Le secrétaire académique de la section.

Compte tenu de la spécificité de chaque type ou forme d'enseignement, à son époque, le comité central, par sa décision d'Etat n°09/06/81 du 08 juin 1981, avait distingué trois types d'enseignements au sein d'enseignement supérieur et universitaire, à savoir : l'Enseignement Supérieur Technique, l'Enseignement Supérieur pédagogique et l'Enseignement Universitaire.

A cela, l'enseignement supérieur comprend les instituts techniques et pédagogiques, et l'enseignement universitaire comprend les universités.

La mission de l'enseignement supérieur est de contribuer au développement de la recherche et de l'élévation du niveau scientifique, culturel et professionnel, à l'essor économique par une meilleure adaptation des études supérieures au marché de l'emploi.

Cependant, la loi-cadre n°86/005 du 22 septembre 1986 de l'enseignement national par les dispositions de ses articles 28, 29 et 31 définit les buts des instituts supérieurs techniques, pédagogiques ainsi que ceux dévolus aux universités de la manière suivante :

· Les Instituts Supérieurs Techniques, ont pour mission de, d' :

- Former des cadres spécialisés dans le domaine des sciences, des techniques appliquées, des arts et métiers ;

- Organiser la recherche scientifique en vue d'adaptation des techniques et technologie naturelle aux conditions spécifiques de la RDC.

· Les Instituts Supérieurs Pédagogiques, ont pour mission de, d' :

- Promouvoir le pays, en fonction de ses besoins, de ses problèmes, en personnel enseignement de formation supérieure, générale ou spécialisée ;

- Promouvoir chez le cadre enseignant une prise de conscience de son rôle d'encadreur et de la noblesse de sa mission ;

- Organiser la recherche dans le domaine de la pédagogie en vue de découvrir les meilleures méthodes susceptibles d'améliorer la qualité de l'enseignement primaire et secondaire ;

- Vulgariser les résultats de ces recherches, notamment par la rédaction et la diffusion des manuels scolaires adaptés à ces milieux d'enseignement.

· Les Universités, ont pour mission d' :

- Assurer la formation des cadres de conception dans les secteurs de la vie nationale ;

- Organiser la recherche scientifique fondamentale et la recherche appliquée orientées vers la solution des problèmes de la science, des techniques et technologies dans le monde contemporain.

Confier à l'université un objectif d'insertion professionnelle, c'est favoriser le court terme au détriment de cette formation véritablement « professionnalisante », c'est également faire reposer sur les épaules des universitaires une responsabilité qu'ils ne peuvent assumer, à savoir imaginer les emplois de demain en phase avec un tissu économique local dont ils seraient capables de prévoir l'évolution, alors que les économistes comme les responsables de la prospective des grands secteurs d'activité en sont souvent eux-mêmes incapables ; c'est, enfin, faire porter aux enseignants du supérieur la mission d'orientation des étudiants.

L'Université ne doit pas, pour autant, diaboliser certaines facultés. Il convient, cependant, de rester vigilant sur un point essentiel qui ne garantit pas la loi en l'état actuel : l'indépendance de la recherche et de l'enseignement. La communauté universitaire doit impérativement conserver la maîtrise du contenu des enseignements et de l'habilitation des diplômes. Le maintien du statut de fonctionnaire des enseignants-chercheurs participe également de cette indépendance de l'université.

La « défonctionnarisation » progressive du personnel universitaire, inscrite dans la loi par la multiplication des voies de recours aux emplois contractuels, est un deuxième réel danger. A terme, elle risque de faire coexister statuts et intérêts divergents au sein de l'université et de dissocier enseignement et recherche. S'il semble légitime d'encourager la recherche, il est indispensable, en revanche, que celle-ci conserve son caractère public lorsqu'elle se pratique dans le cadre de l'université.

Comme sus-définit, de manière générale, une université est un établissement qui fédère en son sein la production ( recherche), la conservation (publications et bibliothèques) et la transmission ( études supérieures) des différents domaines de la connaissance afin d'humaniser l'homme (former les élites et les cadres).

* 38 Enseignant de Lettres et Sciences humaines de l'université d'Aix-Marseille I.

* 39 PIOBETTA J.B, Les Institutions Universitaires, Paris, PUF, 1961, p.8.

* 40 BORA D., Etudes Universitaires, Bruxelles, CEDIEF, 1989, p.12.

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