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Effets de la position des bourgeons de cinq cépages autochtones sur la réussite des plants greffés sur le porte-greffe 1103p

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par Mohamed; Drifa OTSMANE ; SADAT
Ecole Nationale Superieure d?Agronomie-Alger-Algerie- - ingénieur d?Etat en Agronomie 2009
  

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ÇáÌãåæÑíÉ ÇáÌÒÇÆÑíÉ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ ÇáÔÚÈíÉ

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

æÒÇÑÉ ÇáÊÚáíã ÇáÚÇáí æ ÇáÈÍË ÇáÚáãí

Ministère de l'enseignement et de la recherche scientifique

ÇáãÏÑÓÉ ÇáæØäíÉ ÇáÚáíÇ áááÇÍÉ

- ÇáÍÑÇÔ -

Ecole Nationale Superieure d'Agronomie

-El Harrach - Alger

En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur d'Etat en Agronomie

Département de phytotechnie

Spécialité : production et amélioration végétale

THEME

Effets de la position des bourgeons de cinq cépages autochtones sur la réussite des plants greffés sur le porte-greffe 1103P dans la pépinière de Larbâa (W.de Blida)

Présenté par : OTSMANE Mohamed

SADAT Drifa

Le jury

Président : Mr. Amirouche M. Chargé de cours.

Promoteur: Mr. Belarbi B. Maitre de conférences.

Examinateurs : Mme Yakhlef A. Chargé de cours.

Mme Amirouche S. Chargé de cours.

Mr. Reguieg L. Maitre de conférences

Année universitaire 2008/2009

 
 
 
 
 

Introduction

1

1- Partie bibliographique

 

CHAPITRE 1 ASPECTS GENERAUX DE LA CULTURE DE LA VIGNE

 

I. HISTORIQUE

3

II. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA VITICULTUR

3

2.1. - Situation dans le monde

3

2.2. - Situation en Algérie

4

2.2.1. Situation de la production de bois de vigne en Algérie

4

2.2.2. Situation des pépinières viticoles

5

2.2.3. Organisation de la production

5

a. Plants greffés soudés

6

b. Plants racinés

6

CHAPITRE II: GENERALITES SUR LA VIGNE

 

I. Systématique

7

II. Organes de la vigne

7

2.1-Les racines

7

2. 2.-Tronc et bras

7

2.3.- Le rameau

7

2.4.- Les feuilles

8

2.5.- Vrilles et inflorescences

8

2.6.- Les fleurs

8

2.7.- Grappes et baies

8

2.8.-Le développement végétatif

8

CHAPITRE III : LES BOURGEONS DE LA VIGNE

 

I- Caractéristique et définitions des bourgeons

 

1.1-Eléments constitutifs d'un bourgeon

9

1.2.-Développement des bourgeons

9

1.2.1- Les différents types de bourgeons

10

a)- Bourgeon terminal

10

b)- Le prompt- bourgeon

10

c)- bourgeon latent

11

d)- Les bourgeons de la couronne

11

e)- les bourgeons de vieux bois

12

1.2.2- La dormance des bourgeons

12

1.3- Les facteurs de levée de dormance

13

1.3.1- Facteurs physiques

13

1.3. 2- Les facteurs chimiques

14

1.3.3. Les facteurs biologiques

14

1.3.4- Influence des cépages

14

1.4.- Interactions entre bourgeons du rameau

14

1.4.1- Cas du bourgeon terminal

14

1.4..2- Cas du prompt- bourgeon

15

1.4.3- Cas du bourgeon latent

15

1.5- Développement des bourgeons

15

CHAPITRE IV : MULTIPLICATION DE LA VIGNE

 

I.- Multiplication sexuée

16

II.- Multiplication asexuée ou végétative

16

CHAPITRE V : LES BASES SCIENTIFIQUES DE PRODUCTION DE PLANTS

DE VIGNE

 

I- La caulogénèse

20

II- La rhizogénèse

21

III- Les facteurs liés à l'origine de la bouture

21

3.1. La qualité du bois

21

3.2. L'âge de la plante-mère et la juvénilité des rameaux

21

3.3. La polarité des boutures

21

IV- La callogénèse

22

4.1. Mécanisme de la soudure et de formation de cal

22

4.2. Facteurs influant sur la callogénèse

23

a- Facteurs du milieu

23

b- Facteurs physiologiques

23

c- Facteurs chimiques

24

4.3. L'affinité

24

4.3.1. Les causes possibles de l'incompatibilité

25

a- Influence botanique

25

b- Influence physiologique

25

2- Partie expérimentale

 

Matériels et méthodes

 
 
 

1- Objectif de l'essai

26

2- Lieu de l'expérimentation

26

3-     Le matériel végétale utilisé

26

3.1. Choix des greffons

26

3.2. Choix du porte greffe

27

3.3- Le porte-greffe utilisé

27

3.4- Les greffons utilisés

25

4- Analyses effectuées au laboratoire : Analyse du substrat

30

5- Méthode de travail

30

5-1-Préparation du porte-greffe

30

5-2- Préparation des greffons

31

5-3- Greffage

32

5-4- Paraffinage

32

5-5- Mise en caisse de stratification

32

5-6- Stratification

33

5-7- Décaissage et triage

33

5-8- L'empotage

33

5-9- Forçage des plants

35

6- Dispositif expérimental

36

7- Paramètres étudiés

37

8- Analyse statistique

37

Résultats et interprétations

 

I- Interprétations des analyses du substrat utilisé

38

I.1.Analyse chimique

38

II- Effets de la position des bourgeons sur le taux

de reprise après stratification chez les cinq cépages autochtones

40

III- Effets de la position des bourgeons sur le taux

de reprise au forçage chez les cinq cépages autochtones

43

IV- Effets de la position des bourgeons sur la longueur de

la pousse chez les cinq cépages autochtones

48

V- Effets de la position des bourgeons sur le nombre

de pousse chez les cinq cépages autochtones

54

VI- Effets de la position des bourgeons sur le nombre de

racines chez les cinq cépages autochtones

59

VII- Effets de la position des bourgeons sur la longueur

des racines chez les cinq cépages autochtones

65

Discussion Générale

 

I- Le taux de reprise au greffage après stratification

69

II- I- Le taux de reprise au forçage

72

III- La longueur de la pousse

73

IV- Le nombre de pousses

73

V- Le nombre et la longueur des racines

75

Conclusion Générale

76

ANNEXES

 

LISTE DES TABLEAUX

ü Tableau 01 : Répartition par catégorie de porte greffes.

ü Tableau 02 : Répartition des pépinières par établissement.

ü Tableau 03 : Productions de greffés soudés par établissement.

ü Tableau 04 : Organisation de la production des plants racinés.

ü Tableau 05: La conductivité électrique (CE) du mélange  (mmohs/cm)

ü Tableau 06: Tableau récapitulatif des résultats obtenus par l'analyse du substrat

ü Tableau 07 : Tableau récapitulatifs des résultats obtenus après stratification

ü Tableau 08 : Taux de reprise des greffes boutures après stratification

ü Tableau 09: Effet de la position P1 sur le taux de reprise au cours du forçage

ü Tableau 10 : Effet de la position P2 sur le taux de reprise au cours du forçage

ü Tableau 11 : Effet de la position P3 sur le taux de reprise au cours du forçage

ü Tableau 12 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs à l'interaction cépages*position

ü Tableau 13 : La longueur de la pousse pour la position P1

ü Tableau 14: La longueur de la pousse pour la position P2

ü Tableau 15 : La longueur de la pousse pour la position P3

ü Tableau 16: Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Cépages

ü Tableau 17 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Positions

ü Tableau 18 : Le nombre de pousse pour la position P1

ü Tableau 19 : Le nombre de pousse pour la position P2

ü Tableau 20 : Le nombre de pousse pour la position P3

ü Tableau 21 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Cépages

ü Tableau 22 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Cépages

ü Tableau 23 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Positions

ü Tableau 24 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs à l'interaction Cépages*Position

ü Tableau 25 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur cépages

ü Tableau 26 : tableau récapitulatif des résultats obtenus en fonction des positions

ü Tableau 27 : Tableau récapitulatif des résultats obtenus en fonction des cépages

Liste des figures

· Fig. 01 : Coupe longitudinale du bourgeon latent (REYNIER et CHAUVET, 1979).

· Fig. 02 : Mise en évidence de l'inhibition basipète exercée par le bourgeon terminal et les prompts bourgeons sur le bourgeon latent (HUGLIN, 1958)

· Fig. 03 : Mécanisme de la soudure (REYNIER, 2000).

· Fig.04 : Les étapes d'obtention d'un plant greffé

· Fig.05 : Evolution de la végétation sous serre

· Fig.06: Taux de reprise des greffes boutures après stratification

· Fig.07: Moyenne du taux de reprise des greffes boutures après stratification par position

· Fig.08 : Taux de reprise des greffes boutures au forçage pour la position P1

· Fig.09 : Taux de reprise des greffes boutures au forçage pour la position P2

· Fig.10 : Taux de reprise des greffes boutures au forçage pour la position P3

· Fig.11 : La longueur de la pousse pour la position P1

· Fig.12 : La longueur de la pousse pour la position P2

· Fig.13 : La longueur de la pousse pour la position P3

· Fig.14: longueur moyenne de la pousse par cépages

· Fig.15 : longueur moyenne de la pousse par position

· Fig.16: Le nombre de pousse pour la position P1

· Fig.17 : Le nombre de pousse pour la position P2

· Fig.18 : Le nombre de pousse pour la position P3

· Fig.19 : longueur moyenne de la pousse par cépages

· Fig.20: nombre moyen de racines pour la position P1

· Fig.21 : nombre moyen de racines pour la position P2

· Fig.22 : nombre moyen de racines pour la position P3

· Fig.23 : nombre moyen de racines par cépages

· Fig.24 : nombre moyen de racines par positon

· Fig.25 : Longueur moyenne des racines pour la position P1

· Fig.26 : Longueur moyenne des racines pour la position P2

· Fig.27 : Longueur moyenne des racines pour la position P3

· Fig.28 : Longueur moyenne des racines par cépages

· Fig. 29 : les différents symptômes des maladies virales retrouvées sur le bois

· Fig.30 : Taux des greffes boutures sans greffon par position

· Fig.31 : moyenne des taux de reprise au repiquage par position

· Fig.32 : les caisses après sortie de la chambre chaude

Introduction

La vigne est l'une des plus vieilles cultures qui a pris naissance il y a quatre mille ans environ; elle possède de grandes facultés d'adaptation aux conditions pédoclimatiques. On la cultive dans les régions chaudes et également sous des climats relativement froids (Reynier, 1989).

L'Algérie, comme les autres pays du bassin méditerranéen, jouit d'un climat et d'une diversité du sol qui lui permettent d'accueillir un grand nombre d'espèces fruitières et de vignes sur son territoire.

Cependant la vigne, cultivée jadis en « franc de pied », a été décimée par le phylloxera en 1885 occasionnant des dégâts importants en Algérie entraînant à plus ou moins brève échéance la mort des ceps (Anonyme, 1989).

Durant la période coloniale, le vignoble algérien représentait l'une des principales richesses du pays qui, malheureusement, n'a pas pu être maintenue dans le temps. La situation se trouve alors caractérisée par une baisse des superficies et une production faible et fluctuante d'une année à l'autre.

A partir de l'année 2000, l'Etat a mis en place un vaste programme de développement de la viticulture à travers le Plan National de Développement Agricole (PNDA). Ce plan apporte un soutien financier à la production de plants et à la création et la réhabilitation de pépinières.

Le programme prend en charge l'activité viticole par un développement en amont de la production de plants de vigne (création des CPM, installation de pépinières).

L'amélioration du potentiel viticole passe nécessairement par la mise en place d'une planification efficiente et rationnelle pour atteindre une bonne production tant en quantité qu'en qualité :

· en accordant plus de soins au vignoble existant ; en effet les viticulteurs doivent adopter les techniques culturales modernes qui leurs permettront d'améliorer les rendements tels que les modes de conduites, l'entretien du sol, la meilleure taille pour chaque cépage, les traitements phytosanitaires.

· en remplaçant les vieilles plantations en ayant recours aux différentes techniques de multiplication notamment le greffage sur table ou en plein champs.

L'Algérie est dotée d'un patrimoine viticole très diversifié constitué, hormis les cépages classiques, d'un grand nombre de variétés autochtones réparties essentiellement en zone de montagnes. On assiste malheureusement à une forte régression de ces vignes locales où elles n'existent actuellement que sous forme de vieilles collections situées dans des stations expérimentales de l'Institut Technique de l'Arboriculture Fruitière et de la Vigne (ITAF).

Face à cette régression, le patrimoine viticole doit faire l'objet d'une réhabilitation des cépages autochtones à travers un programme d'actions de plantations.

Parmi ces actions, la disponibilité du matériel végétal en quantité et en qualité est nécessaire.

C'est dans cette optique que la production de plants en pot des cépages locaux trouve sa justification et doit passer par une multiplication intensive en utilisant les méthodes de propagation les plus appropriées.

L'objectif de notre étude est de déterminer l'effet de la position des bourgeons de cinq cépages autochtones: Aberkane, Ain Kouma, El Bouni, Bezoul El Khadem, Ghanez sur la réussite des plants greffés sur le porte-greffe 1103P.

CHAPITRE 1 ASPECTS GENERAUX DE LA CULTURE DE LA VIGNE

I. HISTORIQUE

La vigne est un arbrisseau grimpant de la famille des vitacées, cultivée pour ses baies comestibles. Des pépins de raisin ont été découverts dans les restes des habitations lacustres de l'âge de bronze en Suisse, en Italie et dans les tombes de l'Egypte antique

Sa culture débuta il y à quatre milles ans à partir des espèces introduites par les marins phéniciens dans le reste du bassin méditerranéen (Anonyme, 1998)

II. IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA VITICULTURE

2.1. - Situation dans le monde :

La vigne est cultivée dans les régions suffisamment chaudes du monde, sa culture s'étend dans l'hémisphère nord du 50° parallèle à l'équateur, dans l'hémisphère Sud de l'équateur au 75° parallèle (nouvelle Zélande).

La vigne apparaît donc comme une plante dont l'aire de culture est étendue. Cependant, malgré cette plasticité, les possibilités de la viticulture dépendant des possibilités climatiques de la région où elle est pratiquée (Champagnol, 1984).

Les principaux pays producteur de raisins sont : l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Chili, l'Afrique du sud, les Etats-Unis et la France.

Selon les statistiques d'Eurostat, de l'O.I.V et des U.S.A (Anonyme, 1997), on peut estimer que sur une production mondiale de raisin de 60 millions de tonnes :

- 33 millions de tonnes sont vinifiées ;

- 08 millions de tonnes sont consommées en l'état, le reste est destiné à différentes fabrications

(Jus et concentré, produits industriels...)

- 06 millions de tonnes sont séchées.

2.2. - Situation en Algérie :

L'Algérie offre par ses caractéristiques pédoclimatiques (nature du sol et ensoleillement) les conditions optimales pour la production de raisin. Les régions de production de raisins sont surtout situées au Nord du pays, on citera parmi ces régions : Arzew, Mostaganem, Mascara, Sidi -Belabes et Tlemcen à l'ouest, Boufarik, Médéa, Blida, Chéraga et Tipaza pour le centre (Bendjilali, 1980).

Actuellement, la superficie globale du vignoble est répartie comme suit :

- 23 010 ha : vigne de raisin de cuve

- 330260 ha : vigne à raisin de table

- 220 ha : raisin sec

- 1436.05 ha : champs de pieds mères

1.2.1. Situation de la production de bois de vigne en Algérie

Les champs de pieds mères (CPM) ou vignes-mères sont des vignobles établis en vue de la production de bois de porte- greffes; leur culture diffère de celle de la vigne à raisins.

La situation actuelle des CPM, d'après l'inventaire du CNCC de l'année 2003 est d'environ 1436.05 ha.

Le potentiel existant de CPM, tant sur le plan quantitatif que qualitatif reste insuffisant. Il demeure en deçà des besoins en matériel végétal de multiplication et il ne répond pas aux normes exigées par le programme de multiplication.

Les CPM sont constitués en grande partie de matériel végétal standard et de très peu de matériel certifié.

Quant aux parcs à bois de base, ils sont pratiquement inexistants, mis à part au niveau de l'ITAF.

En Algérie, comme nous le montre le tableau 01, la répartition des portes greffes par catégorie se fait de la manière suivante :

Tableau 01 : Répartition par catégorie de porte greffes.

Catégorie de porte greffe

Superficie (ha)

Taux (%)

- 41 B

- SO4

- 140 Rg

- 99 R

- 1103 P

- 110 R

- 3309 C

- 420 A

365,6

320,8

280,4

249,9

138,6

73,25

5

1,5

25

22

20

18

10

5

-

-

Total

1 436,05

100

Source : CNCC (2007).

En prenant en considération un rendement moyen de 50 000 boutures par hectare (ha) de CPM, la production de bois serait de l'ordre de 72000 000 de boutures, avec un taux de reprise de 30% ; la production de plants provenant des CPM serait de 22 000 000 de plants (CNCC ,2007).

2.2.2. Situation des pépinières viticoles

La production de plants de vigne est assurée par 77 pépinières ; leur répartition par établissement figure dans le tableau

Tableau 02 : Répartition des pépinières par établissement.

Etablissements

Nombre

Taux (%)

- Exploitations privées

- EAC+EAI

- GDSP

- SODEA

- CRAPPS

31

22

20

3

1

40.26

28.57

25.97

3.90

1.30

TOTAL

77

100

Source : CNCC (2007)

2.2.3. Organisation de la production

a. Plants greffés soudés

D'après le tableau 03, les exploitations privées détiennent plus de 48,16 % de la production nationale en plants greffés soudés.

Tableau 03 : Productions de greffés soudés par établissement.

Etablissements producteurs

Régions

Total

Taux

(%)

Centre

Est

Ouest

CRAPPS

AC+EAI

GDSP

Exploitations privées

SODEA

30 000

3 291 700

665 190

4 019 000

50 000

0

137 000

84 147

2 290

500

0

1 710 000

225 690

1 733 600

0

30 000

5 138 700

975 027

5 754 890

50 500

0,25

43

8,16

48,16

0,24

TOTAL

8 055 890

223 937

3 669 290

11 949 117

100

Source : CNCC (2007)

b. Plants racinés

D'après le tableau 04, la production de plants racinés est de 5 449 750, répartis comme suit :

Tableau 04 : Organisation de la production des plants racinés.

Catégorie de porte greffes

Quantités contrôlées

Taux

- SO4

- 41B

- 99 R

- 1103 P

- 140 Rg

- 110 R

2 525 400

1 290 100

643 000

185 500

797 750

8 000

46 ,34

23 ,67

11 ,80

3 ,40

14 ,64

0 ,15

Total

5 449 750

100

Source : CNCC (2007).

La quantité contrôlée par le CNCC, organisme officiel du Ministère de l'Agriculture est de 5 449 750 plants, soit 77,23 % de la production viticole. Quant à la quantité non conforme, elle est évaluée à 358 625 plants, soit 6,58 % de la production contrôlée.

Cette production est principalement concentrée dans les wilayas du centre et de l'ouest : Blida, Boumerdés et Tlemcen

Il est à noter que la vigne occupe une superficie d'environ 75 187 ha dont, 39 631 ha réservés aux raisins de table, 35 443 ha pour le raisin de cuve et 113 ha pour les raisins secs. (Anonyme, 2007)

CHAPITRE II GENERALITES SUR LA VIGNE

I. Systématique

Les vitacées, qui appartiennent à l'ordre des Rhamnales, comprennent 12 genres dont le genre Vitis, ce dernier est séparé en deux sous-genres, Muscadinia et Euvitis dont la quasi-totalité des vignes cultivées fait partie. A l'intérieur de ce sous genre on distingue 3 groupes :

Le premier groupe, dit euro- asiatique, ne comporte qu'une seule espèce, Vitis vinifera Linné.

· Le groupe asiatique comprend un peu plus de 10 espèces souvent peu étudiées, dont la plus commune est vitis amurensis

· Le groupe américain comprend une vingtaine d'espèce (Branas J. et al., 1946)

II. Organes de la vigne

2.1-Les racines

Les racines d'une souche de vigne sont des racines adventives nées en majeure partie sur le noeud inférieur à la bouture ou greffe-bouture dont elle est issue. Dans les conditions chaudes et humides on peut observer le développement des racines adventives aériennes. Les plants de semis produits dans le cadre de travaux de création de nouvelles variétés présentent également une racine primordiale pivotante provenant de l'allongement de la radicule (Galet, 1988).

2. 2.-Tronc et bras

Les nombreux types de charpentes adoptés pour la culture de la vigne sont tous constitués par des tiges d'âge différent qui ont successivement donné, au cours de la formation des souches, le tronc et des bras de dimensions extrêmement variables (Galet, 1988).

2.3.- Le rameau

Les rameaux se présentent sous forme d'une succession d'entre noeuds appelés mérithalles séparés par des noeuds plus ou moins renflés.la tige herbacée est appelée rameau, après son aoûtement l'été elle est nommée sarment (Galet, 1988).

2.4.- Les feuilles

Les feuilles de vigne présentent cinq nervures principales qui partent du point pétiolaire, elles sont insérées sur les noeuds en position alternée (Long, 1979)

2.5.- Vrilles et inflorescences

Ces deux organes sont de nature identique. En règle générale les vrilles de la vigne sont bifurquées. Elles comprennent un pédoncule, une branche majeure située à l'aisselle d'une bractée et une branche mineure. Animées d'un mouvement de rotation, elles s'enroulent autour des supports auxquels elles se sont accrochées à l'aide du renflement adhésif de leurs extrémités. Les vrilles se lignifient au même titre que les sarments.

Les inflorescences, préformées dans les bourgeons latents, se montrent très rapidement après le débourrement (Chancrin, 1992).

2.6.- Les fleurs

Les fleurs sont groupées en inflorescences ; selon la variété et le milieu, le nombre des fleurs par inflorescence peut varier d'une centaine à quelques milliers. Quelques cépages sont femelles (Exemple : Madeleine anjelvine) et nécessitent des variétés pollinisatrices dans leur plantation.

La fleur normale hermaphrodite, est formée de 5 pièces :

- le calice qui comprend 5 sépales rudimentaires soudés entre eux

- la corolle constituée par 5 pétales soudés entre eux et donnant à la fleur la forme d'un capuchon

- l'androcée, est formé par de 5 étamines

- le disque composé de 5 nectaires secrétant un suc sucré et odorant

- la gynécée avec un ovaire à 2 loges, renfermant chacune 2 ovules, un style toujours court et un stigmate (Huglin, 1986)

2.7.- Grappes et baies

Après la nouaison des fleurs, les inflorescences sont communément appelées grappes. Selon les variétés et les conditions permanentes ou annuelles du milieu, le nombre de fruits appelés baies sera beaucoup plus réduit que celui des fleurs par suite de l'intervention du phénomène de coulure (Galet, 1988).

2.8.-Le développement végétatif

La connaissance même fragmentaire des corrélations entre les divers types de bourgeons de la vigne permet de comprendre le développement végétatif de la vigne et les réactions spécifiques de la plante en fonction de certaines conditions de milieu.

CHAPITRE III LES BOURGEONS DE LA VIGNE

I- Caractéristique et définitions des bourgeons

Un bourgeon est un rameau feuillé embryonnaire, un rameau miniature, qui est constitué essentiellement par un petit axe très court, garni d'ébauche d feuilles et se termine par un méristème (Ribereau et al, 1971)

Selon Galet (1988), un bourgeon est constitué extérieurement par des écailles de couleur foncée imbriquées les unes sur les autres qui protègent le futur axe végétatif

Reynier (1989), définit un bourgeon comme étant un embryon de rameau qui est constitué par un cône végétatif terminé par un méristème et muni d'ébauches de feuilles.

Les bourgeons de la vigne qui sont en général, gros, conique, sont destinés à assurer la croissance en donnant des rameaux de feuilles, des inflorescences et de nouveaux bourgeons, ce qui rend leur existence indispensable, lors des procédés de multiplication végétative classique de la vigne (bouturage, marcottage, et greffage)

Les bourgeons de la vigne sont des bourgeons mixtes ; les bourgeons à bois et les bourgeons à fruits qui ne sont pas séparés sur le rameau, car selon Branas et al. (1946), certains bourgeons portent en plus des méristèmes et des ébauches des futures feuilles, des masses hyalines qui sont les grappes primordiales.

D'après Branas et al. (1946) et Huglin (1986), les bourgeons présentent essentiellement les caractéristiques suivantes :

§ Ils sont tous axillaires et naissent obligatoirement à l'aisselle des feuilles ;

§ Ils diffèrent par leur possibilité de développement, c'est ainsi qu'on peut distinguer entre les bourgeons latents ou dormants et les prompts bourgeons.

1.1-Eléments constitutifs d'un bourgeon

Chaque bourgeon est constitué comme un rameau miniature Reynier (1989), au centre d'un bourgeon se trouve un cône végétatif sur lequel s'insèrent des feuilles rudimentaires et recouvertes par deux écailles brunes ; au printemps ces écailles s'écartent et les feuilles s'épanouissent, il y a aussi l'ébauche des futures grappes dans certains bourgeons, elle se présente sous forme de petites masses globuleuses blanchâtre mamelonnées.

1.2.-Développement des bourgeons

Selon REYNIER (1989), lorsque le bourgeon principal entre en activité, les ébauches d'organes préformés terminent leur différentiation et grandissent. Le rameau continue de s'allonger grâce à l'activité du bourgeon terminal. Sur ce même rameau en croissance, le prompt- bourgeon se développe d'autant plus rapidement que la plante est vigoureuse pour donner un entre coeur ou rameau anticipé

Durant l'été, les yeux latents du rameau entrent dans un état de vie ralentie appelé dormance, état dans lequel se lève progressivement jusqu'au printemps suivant.

Le temps nécessaire au débourrement du bourgeon latent est essentiellement lié à la température. Selon Huglin (1986), les bourgeons placés dans des conditions favorables à 20°c débourrent au bout de 21 à 26 jours

1.2.1- Les différents types de bourgeons

Sur un rameau en croissance on observe plusieurs types de bourgeons :

a)- Bourgeon terminal

Reynier et Chauvet (1979), notent que ce bourgeon assure la croissance en longueur du rameau par multiplication cellulaire et différenciation de nouveaux mérithalles, noeuds, feuilles, bourgeons et vrilles.

D'après Galet (1988), le méristème de ce bourgeon assure la formation continue des noeuds et des mérithalles.

Vers la fin de la période végétative le méristème apical de ce bourgeon cesse de fonctionner et après un temps plus aux moins longs, celui-ci se dessèche et tombe (Huglin, 1986).

b)- Le prompt- bourgeon

Selon Galet (1988), le prompt bourgeon est un bourgeon qui aura la possibilité de se développe au cours de cycle végétatif en donnant un rameau secondaire ou entre- coeur ou anticipé qui pourra s'aoûter ou demeurer à l'état herbacé, mais dans certain cas, le prompt- bourgeon ne se développe pas l'année même de sa formation, il persiste à l'état de repos, accolé au bourgeon dormant son mérithalles de base est anormalement long (Champagnol, 1984).

En règle générale, les prompts-bourgeons se développent surtout sur des rameaux vigoureux (Huglin, 1986).

Selon Branas et al. (1946), sur un sarment, les prompts bourgeons ont une situation réciproque avec les yeux latents dont, ces derniers occupent le coté ventrale du sarment et tous les prompts bourgeons occupent l'autre coté qui est le dos.

c)- bourgeon latent

L'oeil latent est une masse globuleuse recouverte par des écailles brunes et résistantes (Branas et al., 1946).

D'après Reynier et Chauvet (1979), cet oeil est dit latent ou dormant parce qu'il ne se développe pas l'année même de sa formation, il reste à l'état de repos apparent.

Au cours du cycle végétatif il change uniquement de volume : d'abord plus réduit que le prompt- bourgeon, il devient par la suite plus volumineux que ce dernier (Huglin et Schneider, 1998).

Il a une structure complexe puisqu'il est composé en réalité de plusieurs bourgeons (Figure N° 1) :

ü Bourgeon principal :

Situé au centre, il est composé d'un cône végétatif, tige rudimentaire, portant les ébauches des organes de premiers mérithalles du futur rameaux : ébauches de feuilles et d'inflorescences ou de vrilles (Reynier et Chauvet, 1979).

ü Bourgeons secondaires :

Ce sont des bourgeons de très petite taille, situés au tour de bourgeon principal. Galet (1988), signale que ces bourgeons ont une structure parfois très rudimentaire et sont appelés contre- bourgeons ou bourgeons de remplacement, parce qu'ils peuvent se développer lorsque le bourgeon principal a été détruit pour une cause accidentelle (gelée).

Cette complexité dépend d'abord de la place occupée par le bourgeon sur le sarment : elle augmente, à partir de la base jusque vers la moitié du sarment, puis elle décroît ensuite vers le sommet où l'on ne trouve en principe que des bourgeons simples (Galet, 1988).

d)- Les bourgeons de la couronne

Selon Reynier et Chauvet (1979), sur l'empattement ou au point d'attache du sarment sur le vieux bois ou le bois de deux ans, on observe plusieurs bourgeons plus ou moins apparents appelés « yeux de la couronne », généralement simples, le plus gros entre eux est le « bourillon ».

Ils ne se développent pas et deviennent par la suite les bourgeons de vieux bois.

Fig. 01 : Coupe longitudinale du bourgeon latent (Reynier et Chauvet, 1979).

e)- les bourgeons de vieux bois

Ils peuvent avoir trois origines différentes selon qu'ils proviennent des bourgeons dormants, des yeux basilaires ou des prompts- bourgeons.

Ces bourgeons peuvent demeurer au repos plusieurs années, certains restent à l'état latent pendant toute la durée du pied de vigne (Galet, 1988), mais d'après Champagnol (1984), ils entrent quelquefois en croissance en donnant naissance à des rameaux appelés « gourmands ».

1.2.2- La dormance des bourgeons

Selon Reynier (2000), les bourgeons latents, formés à l'aisselle des feuilles, ne se développent pas l'année même de leur formation. Ils restent à l'état de repos jusqu'au printemps suivant en passant par cinq phases :

a- Phase de prédormance : les bourgeons latents ont la faculté potentielle de se développer mais ils restent normalement au repos en subissant l'influence inhibitrice du bourgeon terminal et de prompt-bourgeon. C'est pendant cette phase que le bourgeon s'organise en formant les ébauches de feuilles, de vrilles et d'inflorescences. La vigueur du rameau et les conditions climatiques pendant cette phase influent sur le degré d'organisation des bourgeons.

b- Phase d'entrée en dormance : les bourgeons perdent en deux ou trois semaines la faculté de débourrer. Cette entrée en dormance intervient à l'arrêt de croissance des rameaux et au début de l'aoûtement. Elle est sous le contrôle d'une substance de croissance inhibitrice (l'acide abscissique) émise par les feuilles adultes. L'entrée en dormance débute par les bourgeons de la base du rameau et gagne progressivement le sommet.

c- Phase de dormance : les bourgeons restent dormants d'août à novembre sans subir de modifications profondes.

d- Phase de levée de dormance : sous l'action des premiers froids d'automne, les bourgeons retrouvent progressivement l'aptitude au débourrement. Le phénomène se produit à la chute des feuilles et d'une manière progressive, de la base vers le sommet du sarment.

e- Phase de post-dormance : les bourgeons ont alors retrouvé leur faculté de débourrer mais demeurent au repos car les conditions climatiques extérieures ne sont pas favorables à la croissance. Cependant, ils reprennent une activité interne chaque fois qu'il y a des journées ensoleillées et assez chaudes à partir de janvier- février. Cette activité passe inaperçue à nos yeux mais la somme de ces activités journalières conduit progressivement à la manifestation visible du débourrement.

1.3- Les facteurs de levée de dormance

1.3.1- Facteurs physiques

L'action des divers agents physiques est connue depuis longtemps : influence de la dessiccation, action des températures basses ou des températures élevées en présence d'air ou en anaérobiose.

a)- La dessiccation : La dessiccation est susceptible de supprimer la dormance. D'après Pouget (1963) cité par Galet (1988), le pourcentage de perte en eau est suffisamment élevé, de l'ordre de 15 à 20%. Mais au-delà de 20 à 25% les tissus sont tués.

b)- La température : Les températures basses, inférieures à 10° C sont efficaces sur la levée de dormance. C'est ainsi que les expériences de Huglin (1986), réalisées en Alsace sur Pinot blanc semblent montrer que la sortie de dormance se produit d'autant plus vite que la somme des minimes, inférieurs à 7°C, est plus importante.

Pour Pouget (1981), cité par GALET (1988), la levée de dormance ne peut être obtenue qu'après exposition des bourgeons à des températures basses, comprises entre 0°C et un seuil d'efficacité situé entre +5°C et +10°C.

Les températures élevées comprises entre 60°C et un seuil situé entre 40°C et 50°C provoquent une levée de dormance très rapide, pour des durées très courtes allant de 0,5 à 30 minutes.

D'après Pouget(1981), il semble que la nature de l'action de ces températures élevées sur la dormance soit différente de celle des basses températures. Elles agiraient en produisant une modification de la structure physique de protoplasme susceptible de rendre les bourgeons aptes au débourrement (Galet, 1988).

1.3. 2- Les facteurs chimiques

Parmi les produits inhibiteurs de la dormance des bourgeons : le Cyanure de potassium, l'Azoture de potassium, le chlorpromazine et le 2,4 Dinitrphénol, qui agissent en perturbant le métabolisme respiratoire des tissus et en bloquant le cycle de Krebs, donc qui induisent une fermentation intracellulaire, qui peut être considérée comme la première étape de la série de réactions biochimiques conduisant à la disparition de l'état de dormance dans le bourgeon (Galet, 1988).

1.3.3. Les facteurs biologiques

La position de bourgeon sur le sarment : il y a une variation de temps de débourrement, en fonction du rang des bourgeons. La dormance est, en effet, plus marquée dans les bourgeons de la base que dans ceux de l'extrémité supérieure, avec en valeur maximale pour les bourgeons de rang 7 ou 8 (Galet, 1988).

Les sommets végétatives des rameaux principaux exercent une influence stimulante marquée sur l'évolution de la dormance des bourgeons situés au dessous d'eux, cette influence disparaît d'ailleurs au moment de l'arrêt de croissance, par suite de la disparition de ces sommets végétatives.

1.3.4- Influence des cépages

Des études récentes de Pouget (1988), cité par Galet (1988), on peut retenir que :

Les cépages à débourrement précoce ont une dormance moins intense que les cépages à débourrement tardif, car ils exigent un traitement de levée de dormance plus court et possèdent une vitesse d'évolution physiologique plus rapide. De plus, ils sont moins sensibles à l'effet retardateur des basses températures sur le débourrement. Les cépages à débourrement précoce se caractérisent par une « constante de précocité de débourrement » plus élevée.

1.4.- Interactions entre bourgeons du rameau

1.4.1- Cas du bourgeon terminal

La croissance de bourgeon terminal est absolument indépendante de la présence ou de l'absence des bourgeons latents et des prompts- bourgeons.

1.4..2- Cas du prompt- bourgeon

La croissance de prompt- bourgeon est influencée par le bourgeon terminal qui exerce sur le développement de ce dernier une inhibition corrélative qui semble résulter de l'équilibre entre deux facteurs antagonistes :

· Inhibition auxinique classique par le bourgeon terminal ;

· Action stimulante de la vigueur.

Cette inhibition peut être quasi-totale sur des rameaux de très faible vigueur et beaucoup plus lâche sur des rameaux vigoureux.

1.4.3- Cas du bourgeon latent

Des ablations de bourgeons terminaux et de prompts- bourgeons permettant d'analyser le problème avec précision :

Ø La suppression seule du bourgeon terminal ne provoque jamais le départ d'un bourgeon latent, mais elle stimule fortement la croissance des prompts- bourgeons.

Ø L'ablation seule des prompts- bourgeons au fur et à mesure de leur apparition sur le rameau en voie de croissance reste également sans effet sur le bourgeon latent.

Ø La suppression simultanée des prompts- bourgeons et du bourgeon terminal provoque, le départ prématuré d'un ou de deux bourgeons latents.

Ø Lorsqu'on effectue l'opération précédente mais en laissant subsister le prompt- bourgeon situé immédiatement en dessous de la section, aucun bourgeon latent ne se développe. (Huglin, 1986)

Ø En laissant en revanche subsister un ou plusieurs prompts- bourgeons de rang inférieur (prompts- bourgeons de rang 6 et 7) un ou deux bourgeons latents de l'extrémité du rameau se développent.

En conséquence, il apparaît que le bourgeon terminal aussi bien que les prompts- bourgeons exercent une inhibition totale, sans relation avec la vigueur, sur les bourgeons latents et que cette inhibition est polarisée en direction basipète. Mais le forçage des bourgeons latents n'est possible que dans certaines conditions.

1.5- Développement des bourgeons

Selon Galet (1988), la première manifestation de la croissance et de développement des bourgeons est le « débourrement », qui débute par un gonflement, puis un ou deux jours après, les écailles s'écartent et laissent apparaître une pointe plus ou moins globuleuse et saillante, avec le rejet extérieur de la bourre.

Reynier et Chauvet (1979), notent que lorsque le bourgeon principal entre en activité les ébauches d'organes préformés terminent leur différenciation et se développent. Le rameau continue à s'allonger grâce à l'activité du bourgeon terminal qui va ainsi initier une fraction nouvelle du rameau. Sur ce même rameau en croissance, le prompt-bourgeon se développe d'autant plus rapidement que la plante est vigoureuse pour donner un entre-coeur.

Durant l'été les bourgeons latents du rameau entrent dans un état de vie ralentie, appelée « dormance », état dans le quel ils resteront jusqu'au printemps suivant.

Selon Crespy (1987), les bourgeons latents entrent en croissance active dès que la température moyenne journalière dépasse 8°C à 10 °C au printemps.

CHAPITRE IV MULTIPLICATION DE LA VIGNE

Les principaux procédés de la multiplication de la vigne sont :

ü Multiplication sexuée : semis

ü Multiplication asexuée : Bouturage, Marcottage, Provignage, Greffage.

I.- Multiplication sexuée

Elle se fait par semis qui est un procédé de multiplication réservé aux sélectionneurs et aux hybrideurs pour la création de cépages et de porte-greffes nouveaux (Reynier, 2000). Le semis ne reproduit pas intégralement les caractères génétiques du plant mère.

II.- Multiplication asexuée ou végétative

La multiplication végétative est un mode de reproduction asexuée ; à la différence du semis qui donne de nouveaux spécimens (avec un nouveau patrimoine génétique), la multiplication végétative génère des clones.

Contrairement à la voie sexuée, la multiplication végétative ne fait intervenir aucun processus sexué (Gautier, 1989).

La régularité des plants obtenus et le maintien de l'identité du matériel végétal sont les principaux avantages de la multiplication végétative ; les plants obtenus par cette voie présentent fidèlement et intégralement les caractères du pied mère et sont semblables entre eux.

Cette multiplication peut être réalisée par différentes méthodes qui sont : le marcottage, le bouturage, le provignage et le greffage.Cette multiplication peut être réalisée par différentes méthodes qui sont :

II.1. Marcottage 

Cette méthode consiste à placer dans un milieu favorable, un fragment de sarment non détaché du cep, jusqu'à ce qu'il ait reproduit un nouveau plant ; ensuite, il est normalement sevré (REYNIER, 2000). Ce procédé est pratiqué pour remplacer dans une vigne des pieds manquants.

Depuis l'invasion phylloxérique, ce procédé a beaucoup perdu de son importance ; il ne peut être utilisé pour les Vinifera que dans des sols où le phylloxera n'existe pas (CHAUVET et al, 1967).

II.2. Bouturage 

Le bouturage consiste à prélever sur un arbre, ou un sujet bien développé sain et authentifié, une portion de bois appelée bouture qu'on placera dans un milieu cultural approprié en vue d'émettre des racines adventives, des tiges et des feuilles pour former un individu complet identique au plant mère dont il est issu (BOUHAFRA, 2002).

Les rameaux porte boutures seront choisis sur des ceps fertiles, c'est-à-dire des sarments ayant porté des grappes.

En pratique, on distingue deux catégories de boutures :

§ Les boutures greffons.

§ Les boutures greffables de porte greffe.

Depuis l'invasion phylloxérique, ce procédé a pratiquement été abandonné pour les cépages de Vitis vinifera, mais il est encore utilisé pour la production de plants racinés de porte greffes (REYNIER ,2000).

II.3. Provignage 

Le provignage consiste à coucher en terre le cep entier, afin de permettre l'enracinement des sarments qu'il porte ; c'est un procédé qui était utilisé avant l'invasion phylloxérique mais abandonné depuis.

II.4. Greffage

Le greffage est l'opération qui consiste à mettre en contact intime une zone tissulaire d'un porte greffe déjà raciné et d'un greffon (fragment prélevé sur un pied mère).

Il consiste à obtenir des « individus composites » avec des parties présentant chacune des aptitudes particulières.

v L'une est appelée porte greffe ou sujet ; elle assure les échanges de l'ensemble avec le sol.

v L'autre partie est appelée greffon, elle assurera après reprise les échanges de l'ensemble avec l'atmosphère (Anonyme, 1992).

Le greffage de la vigne est devenu indispensable dans les pays phylloxérés. En effet, il a pour but de réunir une portion de rameau de la variété qui constitue le greffon qui fournira la tige, les feuilles et les raisins à une autre qui sera le sujet dont les racines sont résistantes au phylloxéra et bien adaptées au sol où elles doivent vivre (Galet, 1988).

L'assemblage porte-greffe / greffon porte le nom de greffe bouture qui deviendra après stratification et passage en pépinière un greffé soudé.

II.4.1. Conditions de réussite du greffage

La réussite du greffage est subordonnée au respect de certains paramètres que le pépiniériste doit obligatoirement prendre en considération, à savoir :

· La formation d'un tissu de soudure qui exige un bon contact entre les assises génératrices des deux partenaires mais aussi les conditions de milieu (température, humidité, aération).

· L'émission de racines par le porte greffe est l'une des conditions les plus importantes pour l'alimentation et le développement de la variété greffée.

· L'affinité : l'harmonie régnant entre le greffon et le sujet qui le porte

· Qualité du matériel végétal.

II.4.2. Modes de greffage

Le greffage est pratiqué selon deux modèles : greffage sur place et greffage sur table.

a. Greffage sur place

Cette technique exige une somme de chaleur suffisante pour donner de bons résultats (Long, 1979) .Généralement, il existe deux périodes favorables au greffage.

v La greffe d'automne : (greffe à oeil dormant), les sujets n'ont que cinq ou six mois de mise en terre.

v La greffe de printemps : (greffe à oeil poussant) ; elle peut être réalisée de bonne heure : début mars jusqu'au 15 mai.

D'après, Long (1979), la reprise n'est jamais totale. Selon le type de porte greffe, le greffon (cépages) et l'habilité du greffeur, le pourcentage des manquants est d'environ 90 % à 98 % de réussite.

Ces greffes sont toujours ligaturées et réalisées au voisinage du niveau du sol ; de plus, elles nécessitent un bon buttage, de façon à recouvrir complètement le greffon et à éviter aussi la dessiccation (Galet ,1988).

b. Greffage sur table

C'est un mode qui est fréquemment utilisé pour la multiplication de la vigne : plants greffés soudés.

Il fut proposé en 1878 par BOUSCHET DE BERNARD pour remédier aux inconvénients du greffage sur place dans les régions froides (Galet, 1988). Ce type de greffage s'exécute vers la fin de l'hiver (février, mars) (Bouhafra, 2002).

De plus, ce greffage sur table est généralement pratiqué chez les pépiniéristes viticulteurs, soit à la main, soit à l'aide d'une machine, le plus souvent dans des ateliers. (Long, 1979).

Actuellement, le greffage à la machine est très utilisé ; il fait appel aux différentes techniques de greffes :

(c) Greffe en fente de Jupiter.

(c) Greffe en fente anglaise.

(c) Greffe oméga (Ù).

II.4.3. Les principaux systèmes de greffage sur table

La greffe anglaise et la greffe « Oméga » sont les systèmes de greffage les plus utilisés pour la production de greffés soudés.

a- La greffe oméga

C'est le mode de greffage le plus utilisé ; cette greffe se pratique uniquement à la machine et le greffon porte à sa base une rainure en forme de rail dont la section rappelle la lettre grecque oméga (Ù).

De plus, le porte greffe présente un évidement de la même forme ; les deux éléments de la greffe sont préparés par une machine à emporte pièce et assemblés automatiquement (REYNIER, 2005).

Il existe plusieurs modèles de machines réalisant ce type de greffe dont certains fonctionnent, avec une pédale et d'autres avec compresseurs pneumatiques (Long, 1979).

Toutes ces machines réalisent intégralement les coupes du porte greffe et du greffon, ainsi que leur assemblage.

b- La greffe anglaise

Appelée « greffe en fente anglaise », elle nécessite l'emploi d'un greffon et d'un sujet de même diamètre (Galet, 1988).

Le sujet est taillé en biseau allongé à sa partie supérieure tandis que, le greffon est taillé de la même façon à l'opposé et au niveau d'un oeil ; les deux biseaux de la même dimension sont appliqués l'un sur l'autre.

Après la pose d'une ligature, un engluement est réalisé à l'aide d'un mastic à froid ou d'une paraffine (Reynier ,2005).

CHAPITRE V LES BASES SCIENTIFIQUES DE PRODUCTION DE PLANTS

DE VIGNE

Pour multiplier végétativement de la vigne, plusieurs phénomènes morphologiques et physiologiques doivent être réalisés simultanément. Galet (1988), les présentes comme suit :

· Il faut employer un fragment de rameau ou de sarment, comportant un noeud avec un bourgeon, c'est-à-dire ayant un méristème apical susceptible de donner une tige et des feuilles : c'est le problème de la « caulogénèse » ou formation des tiges.

· La portion de tige prélevée doit être en mesure d'émettre facilement des racines pour que le nouveau plant puisse se développer. Cette naissance des racines constitue un problème physiologique important, nommé « rhizogenèse ».

· La formation de tissu cicatriciel sur les plaies ou les sections des boutures, ainsi que l'émission d'un tissu de soudure entre le greffon et le sujet conduit à étudier la production des cals : c'est la « callogenèse ».

· Enfin, certaines greffes se soudent, mais ne poussent pas ou meurent au bout d'un certain temps pour des raisons diverses : c'est le problème « d'affinité au greffage ».

I- La caulogénèse

Le déterminisme de la néoformation de bourgeon (ou caulogénèse) demeure le problème central de la multiplication végétative (Margara, 1982).

D'après Galet (1988), il n'existe jamais chez la vigne une formation de bourgeons adventifs qui prennent naissance sur les feuilles ou les racines et cette néoformation de bourgeons sur des organes, qui normalement n'en produisent pas, a été étudiée sur les cultures de tissus.

Pour cette raison, dans la pratique viticole, on doit obligatoirement faire appelle à une portion de tige herbacée ou aoûtée, munie d'un bourgeon pour multiplier végétativement un cépage (Galet, 1988).

II- La rhizogénèse

La rhizogénèse est l'ensemble de phénomènes, qui conduisent à l'émission racinaire (Aboukalam et al, 1998).

La plupart des espèces américaines ou asiatiques, ainsi que de leurs hybrides, dont beaucoup présentent des difficultés à s'enraciner (Galet, 1988).

Les hybrides de Riparia -Rupestris ou de Riparia-Labrusca s'enracinent facilement, mais les descendants de Berlandieri donnent souvent des résultats médiocres.

III- Les facteurs liés à l'origine de la bouture

3.1. La qualité du bois

Les substances de réserve, accumulées dans les boutures ont un rôle important puisque, pour un même cépage, la reprise au bouturage augmente avec la richesse en amidon (Galet, 1988). Le calibrage du bois a aussi une influence sur la reprise car il faut éviter le bois qui a un diamètre supérieur ou inférieur à celui du porte greffe.

D'après Margara (1989), ces réserves favorisent la rhizogénèse, de même que la production de substances trophiques liées à l'activité photosynthétique.

3.2. L'âge de la plante-mère et la juvénilité des rameaux

C'est un facteur bien connu. Les boutures issues de végétaux jeunes ont généralement une meilleure aptitude à la formation de racines que celles qui proviennent de plantes âgées (Margara, 1989). D'après Favre (1980), les rameaux ou les portions des rameaux qui ont la possibilité de conserver ou de réacquérir, les caractères de juvénilité, présentent un bon enracinement par rapport aux autres. Ces portions des rameaux correspondent à l'ensemble des axes qui sont situés à proximité du système radical en place et aux portions caulinaires qui se trouvent au voisinage plus aux moins immédiat des organes reproducteurs.

3.3. La polarité des boutures

Selon Galet (1988), une bouture plantée à l'envers n'est pas viable, car les racines sortent toujours au niveau du talon (devenu sommet) et les yeux de sommet (maintenant à la base) émettent des pousses, cela est la conséquence de la polarité des tiges qui possèdent, un pole caulogène à l'extrémité supérieure et un pole rhizogène à l'extrémité inférieure.

IV- La callogénèse

La callogénèse est le phénomène de formation d'amas de cellules, les cals, par l'assise génératrice de boutures placées dans les conditions de milieu favorable (Huglin, 1986).

C'est un tissu cicatriciel parenchymateux, tendre et succulent qui apparaît principalement à la partie inférieure des boutures, mais également à l'emplacement des yeux éborgnés, au niveau de la greffe et plus rarement au sommet de la bouture ou de la greffe-bouture (Galet, 1988).

4.1. Mécanisme de la soudure et de formation de cal

La soudure est réalisée par la prolifération des cals aux niveaux des sections du greffon et du porte-greffe, les deux assises cambiales doivent coïncider et les sections doivent être de préférence obliques de façon à augmenter les surfaces de contacte (Reynier, 2000).

Selon Galet (1988), les cals du greffon et du sujet progressent l'un vers l'autre et ils s'accolent simplement par les matières pectiques, qui forment le ciment intercellulaire (lamelle moyenne) et la soudure est ainsi réalisée.

D'après Reynier (2000), dans chaque cal, se différencie un cambium néoformé donnant naissance à des faisceaux libéro-ligneux. (fig.03)

Branas, Bernot et Levadoux cité par Galet (1988), décrivent cette vascularisation par l'apparition de vaisseaux ligneux au niveau du point de soudure, qui finissent par constituer une surface vasculaire qui relie les vaisseaux néoformés du greffon et du sujet.

La croissance en épaisseur se poursuit spécifiquement chez chacun des partenaires, formant parfois un bourrelet assez curieux qui ne semble cependant pas gêner le fonctionnement hormonal de l'ensemble (Huglin, 1986)

1- Assemblage du greffon (g) et du porte-greffe (pg).

2- Emission de cal par le greffon et le porte-greffe.

3- Accolement des cellules frontales des cals et différenciation d'un cambium néoformé.

4- Différenciation des vaisseaux conducteurs du bois et du liber et raccordement des deux individus.

Fig. 03 : Mécanisme de la soudure (Reynier, 2000).

4.2. Facteurs influant sur la callogénèse

a- Facteurs du milieu

§ L'oxygène : l'oxygénation doit permettre une respiration active des cellules au cours de leurs multiplications et de leurs différenciations (Reynier, 2000).

§ La température : La température a un rôle important car le cal ne commence à se former qu'a partir de 15°C avec un optimum situé entre 23°C et 30°C (Galet, 1988).

La soudure est lente, au dessus de 30°C, le tissu de soudure est fragile et mou (Reynier, 2000).

§ L'humidité :

La callogénèse exige par ailleurs un état hygrométrique d'au moins de 60% et une aération convenable (Huglin, 1986). Le taux d'humidité doit être important, car les taux inférieurs sont préjudiciables à la formation de cal, mais par contre l'excès d'humidité peut provoquer le développement des moisissures et surtout de la maladie de la pourriture grise (Galet, 1988).

b- Facteurs physiologiques

L'activité du cambium cesse pendant le repos végétatif de la vigne.

Les études de Galet (1988), ont révélé que la formation du cal est bonne entre Mai et Septembre. Ensuite pendant la phase de dormance (mi Septembre jusqu'à la chute des feuilles), on constate une inerte totale ou partielle selon les cépages, puis à l'approche du printemps, les capacités de fonctionner deviennent bonnes progressivement pour être plus favorables entre Mars et Avril.

c- Facteurs chimiques

Pour que la soudure se réalise dans de bonne condition, il faut que le bois utilisé soit :

ü Riche en eau, pendant la conservation cette teneur diminue, Galet (1988), a constaté qu'au dessus d'une perte de 20%, la formation de cal est très affectée et qu'au-delà de 30%, elle n'était pas possible. Pour éviter le dessèchement, en effectue le trempage du bois avant le greffage.

ü Riche en amidon, la soudure ne se fait pas avec des bois appauvris en substances organiques (glucides, lipides, polyphénoles) d'où l'intérêt d'avoir du bois bien aoûté et conservé à basse températures (Reynier, 2000).

4.3. L'affinité

Une affinité est une harmonie entre le porte-greffe et le greffon de telle façon que la nouvelle vigne n'éprouve aucun trouble sérieux de végétation, résultant de l'opération du greffage (Long, 1979).

Cette affinité peut être appréciée par la réussite au greffage, la qualité de la soudure, la puissance et la production de souche, la longévité de l'assemblage (Cordeau, 1998).

Si l'affinité est totale, l'union est complète, assez rapidement les points de contact disparaissent et ne sont plus visibles. Au contraire, s'il y a absence totale d'affinité, la cicatrisation est si lent que le greffon ne peut être alimenté et dépérit (Coutanceau, 1962).

D'après Coutanceau (1962), le symptôme le plus fréquent de faible affinité, est l'inégalité de développement constaté après plusieurs années entre le greffon et le sujet. Cette irrégularité peut se produire soit par une supériorité de développement de greffon avec formation d'un bourrelet au dessus du point du greffage, soit, dans d'autre cas, par un développement supérieur du sujet. Les manifestations les plus visibles lorsqu'il y a réellement une incompatibilité sont les suivantes :

- Absence totale d'affinité : reprise nulle au greffage.

- Affinité réduite, selon l'intensité des symptômes :

· Faible pourcentage de reprise ;

· Coloration automnale précoce du feuillage ;

· Défoliation précoce débutant par les extrémités ;

· Soudure de greffe de faible résistance mécanique avec décollement fréquent de greffon.

Il est impossible de déterminer immédiatement l'affinité existant entre porte-greffes et greffon.

L'incompatibilité peut donc être totale ou limitée, elle peut être immédiate ou, dans certains cas, n'apparaître qu'après plusieurs années.

4.3.1. Les causes possibles de l'incompatibilité

D'après Galet (1988), les praticiens rassemblent des causes d'absence de l'affinité d'ordre botanique et physiologique :

a- Influence botanique

Le greffage inter- genres ne parait pas possible, telle que le cas du greffage des espèces du genre Vitis avec Parthénicissus cité par Galet (1988) et long (1979), il peut y avoir une soudure apparente, mais l'assemblage ne vit pas et la reprise est nulle.

Par contre le greffage d'espèces de la section de Vitis entre eux est parfaitement réalisable (Galet, 1988).

b- Influence physiologique

Dans la pratique viticole, des cas d'incompatibilité ont été observés dont les causes n'ont jamais pu être bien déterminées.

Selon Galet (1988), on peut avoir les différents cas suivants :

· L'incompatibilité due à un déséquilibre dans l'alimentation en eau du greffon par le sujet, c'est le cas du greffage des descendants de V. lincecumii sur la Rupestris du lot.

· L'incompatibilité due aux substances synthétisées par le greffon qui n'arrivent pas à affranchir la soudure en direction de porte-greffe qui meurt, comme dans le cas du cépage Jaoumet greffé sur 57 Richter. Cela est dû à la formation d'une substance antigène dans le liber au greffon, qui agit sur les enzymes et provoquant la précipitation de la sève élaborée.

· Le greffage peut également entraîner des cas de chlorose. C'est ainsi que V. labrusca ou V. aestivalis jaunit lorsqu'elles sont greffées sur Rupestris du lot, alors que, dans le même sol, le cépage-greffon et le cépage-sujet ne jaunissent pas sur leurs propres racines. Il y aurait dans ce cas une déficience de l'alimentation en fer du greffon par son sujet (Galet, 1988)

1- Objectif de l'essai 

Le travail qu'on a effectué a pour objectif l'effet de la position du bourgeon sur le sarment de cinq cépages autochtones : ABERKANE, AIN KOUMA, BOUNI, BEZOUL EL KHADEM, GHANEZ sur la réussite au greffage des plants greffés sur le porte-greffe 1103P.

2- Lieu de l'expérimentation

Notre essai s'est déroulé au niveau de l'exploitation collective « EAC 07 Hamza Mohamed » située dans la commune de l'Arbâa Wilaya de Blida.

C'est une pépinière viticole agrée par l'état qui  produit des plants certifiés et conformes aux normes, avec une capacité  totale de production de 8 millions plants par an mais ne produit que 2 millions faute de débouchées.

Elle possède un complexe de greffage sur table (OMEGA) bien aménagé, contenant:

ü 3 chambres froides d'une capacité totale de 1500 m 3

ü 3 chambres chaudes d'une capacité totale de 1450m3

ü 1 atelier de greffage avec 08 machines  pouvant produire jusqu'à 6000 plants/machine/jour

Une serre de production de plants en pots où s'est déroulé notre essai, avec une capacité de 40 milles plants

3- Le matériel végétal utilisé

C'est de la qualité phytotechnique et phytosanitaire du matériel végétal que dépendent le succès de la greffe et le devenir du plant greffé tout entier (Bouhafra ,2002).

3.1. Choix des greffons

Les greffons sont prélevés sur des vignes saines et vigoureuses.

Ils sont bien aoûtés et renfermer suffisamment de réserves pour favoriser un meilleur développement des racines ainsi que pour la formation d'un tissu de soudure durant la stratification (Galet, 1988).

Selon Lecrenier et al., (1981), le choix du greffon doit porter sur un sarment dont le calibre doit être en étroite liaison avec celui du porte greffe et l'état sanitaire doit également être bon pour éviter les transmissions de maladies à virus.

3.2. Choix du porte greffe

Il est constitué par une fraction de bouture greffables de porte greffe dont la longueur est de 35 cm.

Le choix des portes greffes est un facteur important dans le succès des plantations. Il repose sur l'état végétatif, sanitaire et son adaptation aux conditions culturales et aux exigences du terrain (Bouhafra, 2002).

D'après Jaquinet (1982) , il faut que le porte greffe soit résistant au phylloxera, résistant au calcaire, vigoureux, qu'il ait une bonne reprise au bouturage et au greffage ; son état sanitaire doit être parfait.

3.3- Le porte-greffe utilisé

Le porte-greffe utilisé est le 1103 Paulsen. Il provient de l'exploitation EAC07 Hamza Mohamed située dans la commune de l'Arbâa Wilaya de Blida.

Le prélèvement du bois a été effectué au mois de janvier 2009 et mis en conservation en chambre froide à + 4°C pendant quinze jours.

Le Porte-greffe 1103P 

 

Bourgeon terminal et feuille adulte du 1103 Paulsen Source : originale

3.4- Les greffons utilisés

Les greffons utilisés sont issus des variétés autochtones: ABERKANE, AIN KOUMA, BOUNI, BEZOUL EL KHADEM, GHANEZ. Ils sont prélevés à partir des vignobles en production de la station de l'ITAF situés dans les montagnes de Ben chicao (wilaya de Médéa).

CEPAGE ABERKANE

 

Feuilles et grappe du cépage Aberkane Source : originale

CEPAGE AIN KOUMA

 

Feuille adulte et bourgeon terminal du cépage Ain Kouma Source : originale


CEPAGE BOUNI

 

Grappe, bourgeon terminal et feuille adulte du cépage El Bouni Source : originale

CEPAGE BEZOUL EL KHADEM

 

Feuilles et grappe du cépage Bezoul El Khadem Source : originale

CEPAGE GHANEZ 

 

Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Ghanez Source : originale

4- Analyses effectuées au laboratoire : Analyse du substrat 

Les analyses du substrat nous permettent de caractériser d'une manière précise le mélange utilisé (1/3 sable de rivière, 1/3 sciure de bois, 1/3 sol prélevé de la pépinière) du point de vue chimique car les analyses physiques ne peuvent pas être effectués sur un mélange car la structure est détruite.

Durant l'analyse chimique les éléments suivants sont analysés: Azote, Carbone, les bases échangeables, pH, conductivité électrique, calcaire total, calcaire actif et la matière organique.

L'échantillon du mélange est soigneusement mélangé, séché et conservé pour les analyses au laboratoire.

Les méthodes utilisées sont :

*Carbone ------------------------ ANNE

*Azote total--------------------- KJELDAHL

*Calcaire total------------------ DROUINEAU

5- Méthode de travail

 

5-1-Préparation du porte-greffe

5-1-1- Récolte du bois 

Le bois a été prélevé en janvier 2009 dans les CPM de la pépinière viticole de l'EAC7 Hamza située à l'Arbâa.

5-1-2- Façonnage (janvier 2009)  

Les bois sont ensuite façonnés en mètres greffables (1.20 m) linéaires. Des paquets de 200 ont été confectionnés et transportés à la chambre froide.

5-1-3-Trempage (28 février 2009) 

Une fois sortis de la chambre, le bois est réhydraté par trempage dans l'eau pendant 24 heures. Cette opération permet d'éviter la dessiccation du bois au cours du greffage la perte d'eau est préjudiciable à la reprise au greffage, il a été démontré que l'enracinement devenait impossible si la perte en eau est supérieur à 20% (Reynier, 1989)

5-1-4- Débitage (02 mars 2009)

Une fois retirés du bassin, les paquets ont été lavé au jet d'eau avec puissance (Karcher), pour les nettoyer des particules de sable, de terre et autres et faciliter l'opération de débitage ; le bois porte greffe est débité en portion d'égale longueur de 25 à30 cm, puis étalonnés, c'est-à-dire qu'on coupe au dessous d'un oeil de base en laissant un talon de 0.5 cm au maximum.

5.1.5. Eborgnage (02 mars 2009)

Cette opération consiste à supprimer les yeux situés le long du porte-greffe et ne laisser que celui de la base .Ensuite, on confectionne des paquets de cent boutures de 35 cm.

6-2- Préparation des greffons 

5-2-1- La récolte des greffons 

Cette récolte a eu lieu au niveau des stations de l'ITAF à BEN CHKAOU de Médéa.

La récolte s'est déroulée le 12 janvier 2009. Ce sont des baguettes de 50 cm de long pourvues de 8 à 10 yeux.

Comme pour le porte greffe, les greffons ont été mis en chambre froide pour les conserver à une température de + 4°C et une hygrométrie de 70%.

5-2-2-Trempage (28 février 2008)

Une fois sortis de la chambre froide, les sarments sont mis dans un bassin de trempage pendant une durée de 24 heures afin de les réhydrater.

5-2-3- Débitage des greffons (02 mars 2009)

À la sortie du bassin de trempage, les greffons ont également subi un lavage au jet d'eau puissant (Karcher), afin de les débarrasser de toute particule de sable, terre et autres.

Par la suite, les baguettes ont été débitées en fractions de 5 cm portant un oeil et un talon de 2 mm au-dessous de l'oeil.

5-3- Greffage 

Le greffage a été réalisé au niveau de l'atelier de greffage de la pépinière viticole EAC07 Hamza Mohamed le 03 mars 2009. Le système de greffage utilisé est la greffe oméga pratiquée à l'aide d'une machine qui permet de réaliser elle-même l'assemblage.

Nous y avons réalisé une quantité de 1728 greffes boutures avec les cinq variétés sur 1103P.

5-4- Paraffinage 

Les greffes boutures sont rapidement trempées dans un bain de paraffine, chauffée à température de fusion (+ 65°C) ; seuls le greffon et le point de greffe ont été paraffinés. Cette opération a pour but de protéger le point de greffe contre une éventuelle dessiccation et contre toute attaque parasitaire ou maladie. De plus, ce paraffinage favorise la callogenèse et augmente le taux de reprise.

La cire à greffer utilisée est le REBWACHS WF ; elle est de couleur blanche et contient des fongicides.

5-5- Mise en caisse de stratification 

Les caisses en bois avant leur utilisation ont également subi un lavage au jet d'eau puissant (Karcher) afin de les débarrasser de toute particule de terre, sable et autres .Elles sont ensuite laissées sécher au soleil pendant une journée.

La caisse est dressée verticalement, où les greffes boutures sont placées côte à côte, en lit successifs, les talons vers le fond et les greffons vers l'extérieur, après avoir disposé de la sciure de bois (en couche de 5 à 7 cm). Une fois la caisse remplie, on l'arrose avec de l'eau contenant un fongicide, le Benomyl (à la dose de 1g / l). Une légère couche de sciure est déposée à la surface pour couvrir les greffes boutures. On saupoudre ensuite avec du soufre.

Les caisses sont mises à égoutter pendant 4 jours pour évacuer l'eau en excès dans la caisse.

5-6- Stratification 

La stratification consiste à placer les greffes boutures dans un milieu favorable à la callogenèse et l'émission de racines (Reynier, 1989) (08 mars 2009)

Les caisses de stratification sont déposées dans la chambre chaude, cette dernière est hermétiquement close, chauffée avec des radiateurs à la température d'environ 28°C (lorsque la température dépasse 28°C on procède à une aération de la chambre chaude), à une hygrométrie de 73 %. La stratification a duré 20 jours. Il est conseillé de renouveler l'air de la chambre chaude, de temps en temps, en ouvrant la porte pendant un quart d'heure.

Après la stratification (28 mars 2009), les caisses sont retirées de la chambre chaude et laissées à l'air ambiant pendant prés de deux semaines pour l'acclimatation des plants.

5-7- Décaissage et triage 

Nous avons procédé au décaissage et triage des plants, avec beaucoup de précaution afin de ne pas endommager les racines et éviter le décollement du greffon au niveau du point de greffe. (12-04-2009)

Nous avons effectué un deuxième paraffinage avant de mettre les plants dans les pots.

5-8- L'empotage

L'empotage a eu lieu le 13-04-2009 avec la mise en place des plants dans des sachets en plastique (17cm X 9cm), remplis avec le mélange préparé comme suit : 1/3 sable de rivière, 1/3 sciure de bois, 1/3 sol prélevé localement (de texture argileuse)

 
 
 

1 -lavage des caisse

2 - lavage du greffon

3- lavage du porte greffe

 
 
 

4- débitage du mètre greffable

5- Eborgnage

6-débitage du greffon

 
 
 

7- le greffon

8- le greffage

9- la greffe bouture (oméga)

 
 
 

10- le paraffinage

11- l'encaissage

12- lavage des points de greffe

 
 
 

13- épandage de soufre

14-couverture des caisses

15-couverture avec la sciure

Fig.04 : Les étapes d'obtention d'un plant greffé

5-9- Forçage des plants 

Nous avons installé les plants en caisses à l'intérieur d'une serre, sur des parpaings de façon à ce qu'ils soient élevés à 20 cm par rapport au niveau du sol, pour favoriser la circulation de l'air. La température a été maintenue entre 26°C et 28°C grâce au chauffage et l'hygrométrie été de l'ordre de 60 % à 70 %.pour le contrôle de la température et l'humidité on a utilisé respectivement un thermomètre et un hygromètre.

Durant notre expérimentation, plusieurs opérations d'entretien ont été réalisées :

Elles ont porté sur :

(c) Des irrigations d'appoint

(c) Des suppressions de rejets de porte-greffe au fur et à mesure de leur apparition.

(c) Des désherbages manuels régulièrement effectués pour éviter la concurrence des adventices.

Après avoir obtenu des plants ayant un bon développement aérien, avec des pousses vigoureuses et un bon système racinaire, nous les avons retirés de la serre pour les mettre en acclimatation sous ombrière

La période de forçage des plants s'est étalée du 13 avril 2009 au 03 juin 2009, soit pendant 51 jours.

 
 
 

1- la mise en place

2- 1er jour de plantation

3- après 26 jours

 
 
 

4- après 32 jours

5- après 44 jours

6- après 51 jours

Fig.05 : Evolution de la végétation sous serre

6- Dispositif expérimental 

Le dispositif expérimental adopté est un dispositif en randomisation totale comprenant 02 facteurs de variation avec six répétitions   au moment du forçage.

· Facteur 01 : position du bourgeon : avec trois niveaux

- Niveau 1 = Position basale (P1)

- Niveau 2 = Position médiane (P2).

- Niveau 3= Position terminale (P3)

· Facteur 02 : Cépages  avec cinq niveaux

- Niveau 1= GHANEZ (GHA)

- Niveau 2 = BEZOUL EL KHADEM (BEK)

- Niveau 3 =BOUNI (BOU)

- Niveau 4 = ABERKANE (ABE)

- Niveau 5 = AÏN KOUMA (AKO)

Porte Nord

R1

GHA (44p)

AKO (37p)

BOU (51p)

ABE (32p)

BEK (36p)

Porte Sud

P3

13p

P1

15p

P2

16p

P1

16p

P2

8p

P3

13p

P3

14p

P2

21p

P1

16p

P3

12p

P2

12p

P1

8p

P1

15p

P2

13p

P3

8p

R2

AKO (37p)

ABE (32p)

BEK (36p)

GHA (44p)

BOU (51p)

P1

16p

P3

13p

P2

8p

P 2

12p

P3

12p

P1

8p

P1

15p

P2

13p

P3

8p

P2

16p

P3

13p

P1

15p

P1

16p

P2

21p

P3

14p

R3

BEK

BOU (51p)

GHA (44p)

AKO (37p)

ABE (32p)

P2

13p

P3

8p

P1

15p

P1

16p

P2

21p

P3

14p

P3

13p

P2

16p

P1

15p

P1

16p

P3

13p

P2

8p

P2

12p

P3

12p

P1

8p

R4

BEK (36p)

AKO (37p)

GHA (44p)

BOU (51p)

ABE (32p)

 

P3

8p

P1

15p

P2

13p

P3

13p

P2

8p

P1

16p

P3

13p

P2

16p

P1

15p

P1

16p

P2

21p

P3

14p

P3

12p

P1

8p

P2

12p

R5

BOU (51p)

ABE (32p)

GHA (44p)

AKO (37p)

BEK (36p)

P2

21p

P1

16p

P3

14p

P1

8p

P3

12p

P2

12p

P2

16p

P1

15p

P3

13p

P2

8p

P3

13p

P1

16p

P3

8p

P2

13p

P1

15p

R6

ABE (32p)

AKO (37p)

GHA (44p)

BOU (51p)

BEK (36p)

P3

12p

P2

12p

P1

8p

P3

13p

P1

16p

P2

8p

P1

15p

P2

16p

P3

13p

P3

14p

P1

16p

P2

21p

P1

15p

P2

13p

P3

8p

Schéma du dispositif expérimental

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale ;(p) : plants empoté

7- Paramètres étudiés 

Durant l'expérimentation, plusieurs observations échelonnées dans le temps ont été réalisées sur tous les plants greffés afin de montrer les différences qui pourraient exister entre les combinaisons et l'influence des deux facteurs.

Les mesures des paramètres ont été réalisées sur 5 dates à intervalles réguliers d'une semaine.

· Les paramètres étudiés ont porté sur 

- Le taux de reprise après stratification 

- Le taux de reprise des plants au repiquage 

- Le nombre de pousses par plant 

- La longueur des pousses par plant

- Le nombre moyen des racines

- La longueur moyenne des racines

8- Analyse statistique 

8.1. Méthode et logiciels utilisés 

La méthode statistique utilisée est l'analyse de la variance qui consiste à étudier les effets des deux facteurs : Variétés et Position sur les différents paramètres étudiés.

Le traitement informatique des données observées est effectué à l'aide du logiciel « STATICF version 5.0 »

Dans notre cas, l'analyse de la variance nous permet de comparer les moyennes et savoir si ces dernières sont significativement différentes à un niveau de probabilité á = 0.05.

I- Interprétation des analyses du substrat utilisé

1.1. Analyse chimique

a- Le pH

Le pH eau mesure l'acidité ou l'alcalinité d'un sol. La connaissance du pH est intéressante pour la conduite de la fertilisation et la satisfaction des exigences des plants (Lemaire, 2003).

Un pH élevé peut être préjudiciable à la croissance des plants ; il entraîne une mauvaise assimilation du magnésium et du fer. (Foucard, 1994).

Selon les normes fixées par SOLTNER (2005) un substrat est dit acide si son pH est compris entre 0-7 et basique s'il est compris entre 7 et 14.

Le pH de notre substrat est de 7 donc il est neutre.

b- La salinité ou la conductivité électrique (CE) 

D'après VERDONCK et al. (1986) la conductivité électrique du substrat utilisé est inférieure à 2.5 ; il n'est donc pas salé. Par conséquent il n'a pas d'effet néfaste sur le développement des plants (tab.05).

Tableau 05: La conductivité électrique (CE) du mélange  (mmohs/cm)

CE

Substrat

CE

(mmohs/cm)

Norme d'interprétation selon VERDONCK et al (1986) (mmohs/cm)

Mélange

1.16

Si C.E. < 2.5 => Pas de salinité

c- Le rapport C/N 

Le rapport C/N indique le degré d'évolution de la matière organique et sa résistance à la dégradation microbienne. Les normes d'interprétations selon LEMAIRE In FOUCARD (1994) sont : si le résultat est supérieur à 30 le rapport C/N est élevé, si inférieur à 30 il est bas

Concernant l'analyse du rapport C/N du mélange, après manipulation au laboratoire d'analyse, nous remarquons que le virage de la couleur ne s'est pas effectué du fait qu'il est très riche en matière organique

d- Le calcaire 

- Le calcaire total (CaCo3) 

Selon les normes internationales (Anonyme, 1986), un sol est considéré calcaire, s'il contient une teneur de Ca Co3 supérieure à 2%, et très calcaire si elle dépasse 6 %, et la teneur en CaCo3 de notre mélange est de 15.37% donc il est très calcaire.

- Le calcaire actif 

Selon les normes internationales USSL (Anonyme, 1986), le calcaire actif ne peut avoir une action chlorosante sur les plants de vigne que s'il dépasse 5 %. Le substrat ne contient que 2.5%.

e- La matière organique 

Le substrat utilisé contient 1/3 de sciure de bois qui est de la matière organique, donc le mélange est très riche en matière organique.

Tableau 06: Tableau récapitulatif des résultats obtenus par l'analyse du substrat :

 

Résultats

norme

Le pH

7

Ph neutre

La conductivité électrique  

1.16 mmoh/cm

C.E. < 2.5 => Pas de salinité

Le rapport C/N 

Pas de virage (sup. à 30)

Supérieur à 30 Rapport élevé

Le calcaire total

15.37%

Supérieur à 6 %, très calcaire

- Le calcaire actif 

2.5%.

Supérieur à 5 %.= chlorosant

La matière organique 

Très riche

 

II - Effet de la position des bourgeons du greffon sur le taux de reprise au greffage après stratification

Les résultats concernant les taux de reprise au greffage chez les cinq cépages après la stratification illustrés par la figure 6 et le tableau 7 montrent les faits suivants :

2.1. Cas de la position P1 

Le taux de reprise moyen le plus élevé est obtenue chez les plants du cépage Ain Kouma (80%) suivi de Bezoul El Khadem et Ghanez avec respectivement des taux très proches (75,80% et 73,43%), ensuite vient le cépage El Bouni avec un taux de 69,50%. Le taux le plus faible (60,71%) est enregistré chez le cépage Aberkane. (Fig.6, tableau 7)

2-2- Cas de la position P2 

Pour la position P2, le taux le plus élevé est enregistré chez la variété Ghanez (87,5%) suivi de Bezoul El Khadem avec un taux de 85,56%. Les deux variétés El Bouni et Aberkane enregistrent des taux très proches avec respectivement 79,01% et 78,72%. En ce qui concerne la variété Ain Kouma le taux de reprise est relativement faible (46,15%). (Fig. 6, tableau 7).

2-3- Cas de la position P3 

Le cépage Aberkane a donné le meilleur taux de reprise (73,46%) suivi par Ain Kouma, El Bouni et Ghanez avec respectivement des taux de 69,02%, 67,69% et 62,12%. Le plus faible taux est enregistré chez Bezoul El Khadem avec 58,42% (Fig. 6, tableau 7)

Tableau 07 : Tableau récapitulatifs des résultats obtenus après stratification

variété

position

% réussite

%sans greffe

%sans calle

 Ghanez

 

1

73,43

3,90

22,656

2

87,5

3,57

8,92

3

62,12

6,06

31,81

 Bezoul El Khadem

 

1

75,80

1,61

22,58

2

85,56

5,15

9,27

3

58,42

15,73

25,84

 Bouni

 

1

69,50

10,63

19,85

2

79,01

3,08

17,90

3

67,69

7,69

24,61

 Aberkane

 

1

60,71

2,38

36,90

2

78,72

5,31

15,95

3

73,46

6,12

20,43

 Ain Kouma

 

1

80

2,5

17,5

2

46,15

3,84

50

3

69,02

7,96

23

Tableau 8 : Taux de reprise au greffage des greffes-boutures après stratification

Cépages

Taux de reprise au greffage après stratification en %

P1

P2

P3

Ghanez

73,43

87,5

62,12

Bezoul El Khadem

75,80

85,56

58,42

El Bouni

69,50

79,01

67,69

Aberkane

60,71

78,72

73,46

Ain Kouma

80

46,15

69,02

Moyennes

71,89

75,39

66,14

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig. 06: Histogramme du taux de reprise après stratification

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Fig.07: Moyennes du taux de reprise après stratification par position

En conclusion

Ø Les meilleurs résultats sont observés chez le cépage Ghanez avec la position médiane (P2) avec un taux de réussite de (87.5%), alors le taux le plus faible (46.15%) est indiqué chez le cépage Ain Kouma avec la position médiane.

Ø La position qui a obtenu les meilleurs taux de reprise au greffage est la position médiane (P2) avec une moyenne du taux de reprise de 75.39%, suivi de la position basale (P1) avec un taux moyen de 70.58% tandis que la position apicale (P3) a enregistré les taux les plus faibles avec une moyenne de 66.14%.

L'analyse de la variance n'a révélé aucun effet significatif pour les deux facteurs (cépages et positions) après la stratification.

III- Effet de la position des bourgeons du greffon sur le taux de reprise au forçage

D'après les résultats illustrés par les figures 08, 09,10 l'évolution des taux de reprise au cours du forçage est représentée comme suit :

3-1- Effet de la position basale P1 

Tableau 09 : Effet de la position P1 sur le taux de reprise au cours du forçage

variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

21,88

48,96

60,42

59,38

61,46

60,42

BEK

22,92

56,25

67,71

68,75

69,79

67,71

BOU

20,00

48,89

66,67

64,44

68,89

67,78

ABE

24,36

41,03

46,15

47,44

47,44

48,72

AKO

13,54

28,13

55,21

61,46

64,58

63,54

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.08 : Effet de la position P1 sur le taux de reprise au cours du forçage

· Durant la 1er semaine du forçage, le cépage Aberkane a enregistré le meilleur taux de reprise au repiquage (24,35%) suivi de Bezoul El Khadem, Ghanez et El Bouni avec les taux respectifs de 22.91%, 21.87% et 20%. Le taux le plus faible enregistré chez le cépage Ain Kouma est de 13.54%.

· Au cours de la 2ème semaine, l'ensemble des cépages enregistre une augmentation rapide en particulier le cépage Bezoul El Khadem avec un taux de 56.25%, suivi de Ghanez, Bouni et Aberkane avec des taux respectifs de 48.95%, 48.88% et 41.02%, alors que Ain Kouma présente un taux relativement faible avec 28.12%.

· A la 3ème semaine, on constate une augmentation lente de la reprise pour l'ensemble des cépages à l'exception de la variété Ain Kouma qui indique une augmentation importante du taux de reprise et de la variété Aberkane qui, elle, reste en dessous des 50% du taux de reprise.

· A partir de la 4ème semaine jusqu'à la fin du forçage, on constate, au niveau des courbes, une stabilité du taux de reprise chez tous les cépages

3-2- Effet de la position médiane P2 

Tableau 10 : Effet de la position P2 sur le taux de reprise au cours du forçage

variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

20,83

46,88

57,29

64,58

64,58

64,58

BEK

31,25

58,33

70,83

60,42

66,67

66,67

BOU

26,92

52,56

55,13

58,97

64,10

62,82

ABE

34,72

73,61

81,94

81,94

80,56

81,94

AKO

23,81

57,14

73,02

69,84

72,22

72,22

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.09 : Effet de la position P2 sur le taux de reprise au cours du forçage

· A partir de la 1ère semaine jusqu'à la fin du forçage, le cépage Aberkane, avec les bourgeons du greffon en position médiane, présente un taux de reprise assez important (34.72%) pour atteindre en fin de cycle un taux de 81.94%. Ces taux sont bien supérieurs à ceux dont les bourgeons sont en position basale. Il est suivi du cépage Bezoul El Khadem avec 31.25%, d'El Bouni avec 26.92%, d'Ain Kouma avec 23.80%, et enfin de Ghanez avec 20.83%.

· Dès la 2ème semaine, le cépage Bezoul El Khadem enregistre un taux de reprise de 58.33%, suivi du cépage Ain Kouma avec 57.14%, d'El Bouni avec 52.56% et de Ghanez avec un taux de 46.87%.

· A partir de la 3ème semaine, on constate une augmentation rapide du cépage Ain Kouma atteignant un taux de 73,01% suivi de Bezoul El Khadem avec 70,83%, de Ghanez avec un taux de 57,29% et du cépage El Bouni avec 55,12%.

· De la 4ème semaine à la fin du forçage, on constate, au niveau des courbes, une stabilité du taux de reprise chez tous les cépages sauf pour la variété Bezoul El Khadem qui connait une régression importante du taux de reprise due probablement à la mortalité des plants.

· La fin du forçage est marquée par des taux élevés : Aberkane 81.94%, Ain Kouma 72.22%, Bezoul El Khadem 66.66%, Ghanez 64.58% et El Bouni 62.82%.

3-3- Effet de la position apicale P3

Tableau 11 : Effet de la position P3 sur le taux de reprise au cours du forçage

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

21,79

44,87

51,28

52,56

53,85

53,85

BEK

28,21

61,54

71,79

71,79

73,08

71,79

BOU

12,50

33,33

45,83

54,17

54,17

50,00

ABE

20,83

62,50

72,22

72,22

72,22

72,22

AKO

28,57

54,76

75,00

78,57

77,38

78,57

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.10 : Effet de la position P3 sur le taux de reprise au cours du forçage

· Pendant la 1ère semaine, le classement est comme suit : Ain Kouma (28.57%), Bezoul El Khadem (28.20%), Ghanez (21.79%), Aberkane (20.83%), Bouni (12.5%).

· Durant la 2ème semaine les deux cépages Aberkane (62.5%) et Bezoul El Khadem (61.53%) présentent des taux de reprise quasiment identiques, suivis d'Ain Kouma (54.76%), puis de Ghanez avec 44.87% et enfin de Bouni avec 33.33%.

· A partir de la 3ème semaine jusqu'à la fin du forçage, on constate au niveau des courbes des taux de reprise pratiquement stables pour l'ensemble des cépages

L'analyse de la variance n'a montré aucun effet significatif pour les deux facteurs (cépage et position) tandis qu'elle a donné un effet significatif pour l'interaction variété-position.

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3 groupes homogènes : A, AB, B.

Tableau 12: Moyennes et Groupes homogènes relatifs à l'interaction variété-position

Combinaisons Variété-position

Moyennes %

Groupes Homogènes

Seuil de Signification

ABE -P2

81.94

A

Significatif

AKO -P3

78.57

A B

ABE -P3

72.22

A B

AKO -P2

72.22

A B

BEK -P3

71.80

A B

BOU -P1

67.78

A B

BEK -P1

67.71

A B

BEK -P2

66.67

A B

GHA -P2

64.58

A B

AKO -P1

63.54

A B

BOU -P2

62.82

A B

GHA -P1

60.42

A B

GHA -P3

53.84

A B

BOU -P3

50.00

A B

ABE -P1

48.72

B

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Nous constatons que :

ü Le 1er groupe homogène A est constitué d'une seule combinaison Aberkane-P2 avec la moyenne la plus élevée (81.94%),

ü Le 2ème groupe homogène AB est constitué de 13 combinaisons : Ain Kouma-P3, Aberkane-P3, Ain Kouma-P2, Bezoul El Khadem-P3, Bouni-P1, Bezoul El Khadem-P1, Bezoul El Khadem P2, Ghanez-P2, Ain Kouma-P1, Bouni-P2, Ghanez-P1, Ghanez-P3, Bouni-P3 avec des moyennes qui varient entre 78.57% et 50 %.

ü Le 3ème groupe homogène B est constitué d'une seule combinaison Aberkane-P1 avec la moyenne la plus faible (48.72%)

IV- Effet de la position des bourgeons du greffon sur la longueur des pousses

Les figures 11, 12 et 13  représentent l'effet de la position P1, P2 et P3 sur l'évolution de la longueur des pousses issues des cinq variétés au cours du forçage en fonction du temps.

Les résultats obtenus sont illustrés par les courbes à partir desquelles nous remarquons les faits suivants :

Globalement les courbes présentent une allure en forme de sigmoïde indiquant trois phases de croissance des pousses.

- La première phase est une phase de croissance lente constatée durant les deux premières semaines du forçage. Elle correspond au démarrage lent des pousses.

- A partir de la deuxième semaine jusqu'à la cinquième, on enregistre une très forte croissance des pousses. Cette deuxième phase est une phase de croissance rapide qui correspond à une activité intense du développement végétatif des plants.

- A la fin du forçage, on assiste à une croissance ralentie des pousses qui correspond à une phase où les courbes se stabilisent et forment un palier continu. Par la suite, la croissance s'arrête à cause d'un phénomène physiologique dû à la chute naturelle des apex.

4- 1-Cas de la position P1

Tableau 13 : La longueur de la pousse pour la position P1

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

2,10

2,63

4,34

8,54

13,34

15,78

BEK

4,18

4,02

6,26

10,50

12,36

17,00

BOU

3,65

3,92

6,15

11,05

13,69

18,46

ABE

1,93

2,20

4,43

8,19

11,73

11,65

AKO

0,91

1,57

3,10

8,29

12,21

15,77

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.11 : La longueur de la pousse pour la position P1

· Pendant la première semaine, Bezoul El Khadem présente une longueur moyenne de 4.18 cm suivi du cépage El Bouni avec 3.65 cm, ensuite de Ghanez et Aberkane avec des longueurs de pousses très proches 2.1 cm et 1.92 cm et du cépage Ain Kouma avec 0.91 cm.

· A la 2ème semaine on remarque qu'il n'y a pas une grande différence de longueur et le classement reste le même, et la 3ème semaine on remarque qu'il y a une petite progression des longueurs avec aucun changement du classement Bezoul El Khadem (6.25 cm), Bouni (6.15 cm), Aberkane (4.42 cm), Ghanez (4,33 cm), Ain Kouma (3.09 cm)

· Après la 3ème semaine on remarque une forte augmentation des moyennes des longueurs des pousses sauf le cépage Aberkane qui a connu un arrêt de la longueur à la 5ème semaine. Une nouvelle distribution apparait. Le classement à la dernière semaine est comme suit : Bouni (18,45 cm), Bezoul El Khadem (17 cm), Ghanez (15,77 cm), Ain Kouma (15,77 cm), Aberkane (11,65 cm).

4-2-Cas de la position P2 

Tableau 14: La longueur de la pousse pour la position P2

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

1,84

2,36

4,86

8,32

14,09

16,97

BEK

3,53

3,79

6,03

11,11

14,24

20,33

BOU

1,40

1,67

3,90

9,49

13,61

17,77

ABE

2,19

2,46

4,69

8,30

12,61

13,01

AKO

0,86

1,84

4,07

8,73

13,12

17,33

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.12 : La longueur de la pousse pour la position P2

· Durant la 1ère semaine, Bezoul El Khadem prend la 1ère place avec une longueur de 3,52 cm, suivi de Aberkane (2,18 cm), Ghanez (1,83 cm), Bouni (1.39 cm), et en dernière position arrive Ain Kouma avec une longueur de 0,86 cm. Et pendant la 2ème semaine il n'y a pas un grand changement dans le classement sauf pour Ain Kouma qui passe en 4ème position et cède la dernière place à Bouni.

· Pour la 3ème semaine, on remarque une petite progression des longueurs avec 6.02 cm pour Bezoul El Khadem qui garde toujours la 1ère place, et 4.85 cm pour Ghanez, Aberkane (4.68 cm), Ain Kouma (4.07 cm), et en dernière place Bouni (3.89 cm)

· A partir de la 4ème semaine on remarque une forte progression de la longueur moyenne de la pousse, et à la fin du forçage on obtient le classement suivant : Bezoul El Khadem (20.33 cm), suivi de Bouni, Ain Kouma, et Ghanez qui se rapprochent avec les moyennes respectifs de 17.77 cm, 17.33 cm, 16.97 cm, et Aberkane (13.01 cm).

4-3-Cas de la position P3 

Tableau 15 : La longueur de la pousse pour la position P3

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

1,50

1,77

4,00

8,05

12,14

13,56

BEK

3,76

4,45

6,68

10,74

13,28

17,79

BOU

0,50

0,75

2,03

8,22

12,60

15,34

ABE

2,59

2,85

5,09

8,00

11,51

11,54

AKO

0,50

1,18

3,41

8,41

11,91

14,22

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.13 : La longueur de la pousse pour la position P3

· A la 1ère semaine, Bezoul El Khadem se classe le 1er (3.75 cm), ensuite Aberkane (2.58 cm), Ghanez (1.50 cm), Ain Kouma et Bouni avec la même longueur de 0.5 cm.

L'évolution reste presque la même pour la 2ème semaine. Pour la 3ème semaine on trouve le même classement avec des progressions des longueurs.

· Après la 3ème semaine les longueurs commencent à augmenter de façon significative, et les cépages se chevauchent entre la 4ème et la 5ème semaine pour les cépages Ghanez, Bouni, Aberkane et Ain Kouma alors que Bezoul El Khadem s'éloigne à la 1ère place.

· A la fin du forçage Bezoul El Khadem reste toujours en 1ère place (17.78 cm), suivi de Bouni (15.33 cm), Ain Kouma (14.22 cm), Ghanez (13.55 cm) et en dernier se trouve Aberkane (11.04 cm)

Ø Concernant le cépage Aberkane on remarque que pour les trois positions la longueur moyenne de pousse se stagne à partir de la 5ème semaine.

L'analyse de la variance a donné un effet significatif pour le facteur Cépages, ainsi que pour le facteur Positions.

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3 groupes homogènes concernant le facteur les Cépages :

ü Le 1er groupe homogène A représente les cépages Bezoul El Khadem et Bouni avec les moyennes respectives (18.37 cm, 17.19 cm)

ü Le 2ème groupe homogène B représente les cépages Ain Kouma et Ghanez avec les moyennes (15.78 cm, 15.44 cm)

ü Le dernier groupe C représente le cépage Aberkane avec la moyenne la plus faible de 12.07 cm.

ü Tableau 16 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur variétés

Variétés

Moyenne

Groupes homogènes

Seuil de Signification

BEK

18.37

A

significatif

BOU

17.19

A

AKO

15.78

B

GHA

15.44

B

ABE

12.07

C

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.14: longueur moyenne de la pousse par cépage

Ø Le cépage qui a donné les meilleurs résultats concernant les longueurs de pousse est le cépage Bezoul El Khadem avec une moyenne de 18.37 cm, alors que le cépage Aberkane a enregistré les longueurs les plus faibles, avec une moyenne de 12.07 cm

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% fait ressortir 3 groupes homogènes concernant le facteur Positions :

ü Le 1er groupe A représente la position P2 avec la moyenne la plus élevé (17.09 cm)

ü Le 2ème groupe B représenté par la position P1 avec une moyenne de 15.73 cm

ü Le 3ème groupe C est représenté par la position P3 et sa moyenne est la plus faible (14.49 cm)

Tableau 17 : Moyennes et Groupes homogènes relatifs au facteur Positions

Positions

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de Signification

P2

17.09

A

significatif

P1

15.73

B

P3

14.49

C

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Fig.15 : longueur moyenne de la pousse par position

Ø A la fin du forçage, la position médiane (P2) est celle qui a donné les meilleurs résultats avec des moyennes de 17.09 cm, suivi de la position basale (P1) avec 15.73 cm tandis que la position terminale (P3) est celle qui a donné les résultats les plus faibles (14.49 cm).

V- Effets de la position des bourgeons sur le nombre de pousses

D'après les résultats illustrés par les figures 16,17 et 18 l'évolution du nombre de pousses au forçage est représentée comme suit :

5-1-Cas de la position P1 

Tableau 18 : Le nombre de pousse pour la position P1

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

1,13

1,39

1,37

1,11

1,11

1,12

BEK

1,17

1,12

1,10

1,11

1,11

1,12

BOU

1,12

1,22

1,20

1,19

1,19

1,20

ABE

1,16

1,17

1,15

1,15

1,15

1,16

AKO

1,08

1,11

1,09

1,07

1,07

1,08

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.16: Le nombre de pousse pour la position P1

· A la première semaine du forçage, le nombre de pousse le plus élevé est obtenue chez le cépage Bezoul El Khadem (1.17), suivi par Aberkane (1.16), Ghanez (1.12), Bouni (1.11), est le nombre de pousses le plus faible est obtenue chez Ain Kouma (1.08).

· A la 2ème semaine, le cépage Ghanez passe de la 3ème à la 1ère position avec un nombre de pousse de 1.39, puis arrive Bouni (1.22) qui passe de la 3ème à la 2ème place, suivi d'Aberkane (1.16) avec aucune augmentation, puis arrive Bezoul El Khadem qui passe de la 1ère place à la 4ème avec une régression du nombre de pousse qui passe de 1.17 à 1.11, en dernière position on trouve Ain Kouma qui reste le dernier même s'il a progressé de 1.08 à 1.10.

· Durant la 2ème et la 3ème semaine, le classement reste le même pour tous les cépages, concernant l'évolution, on remarque que le cépage Ghanez atteint son maximum (1.39) au cours de la 2ème semaine, se stabilise puis commence à régressé durant la 3ème semaine jusqu'à atteindre 1.11. Tous les autres cépages on gardé le même nombre de pousse.

· A partir de la 4ème semaine et jusqu'à la fin du forçage, tous les cépages on gardé le classement et le nombre de pousse suivant : Bouni (1.19), Aberkane (1.15), Ghanez (1.12), Bezoul El Khadem (1.11), Ain Kouma (1.08).

5-2-Cas de la position P2

Tableau 19 : Le nombre de pousse pour la position P2

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

1,24

1,17

1,15

1,10

1,10

1,11

BEK

1,32

1,22

1,20

1,18

1,18

1,19

BOU

1,16

1,27

1,25

1,25

1,25

1,26

ABE

1,41

1,30

1,28

1,28

1,27

1,29

AKO

1,06

1,07

1,05

1,05

1,05

1,06

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.17 : Le nombre de pousse pour la position P2

· A la première semaine du forçage, le cépage Aberkane arrive en 1ère place avec un nombre de pousse de 1.41, suivi de Bezoul El Khadem (1.31), Ghanez (1.23), Bouni (1.15), en dernière place arrive Ain Kouma (1.05).

· A la 2ème semaine, on a une régression du nombre de pousse pour les cépages Aberkane, Bezoul El Khadem, et Ghanez, et progression du nombre de pousse du cépage Bouni, et stabilisation du cépage Ain Kouma. Le classement est comme suit : Aberkane (1.28), Bouni (1.25), Bezoul El Khadem (1.19), Ghanez (1.11), et enfin Ain Kouma (1.05) et ceux jusqu'à la fin du forçage.

5-3-Cas de la position P3 

Tableau 20 : Le nombre de pousse pour la position P3

Variétés

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

GHA

1,09

1,06

1,04

1,04

1,04

1,05

BEK

1,11

1,25

1,23

1,25

1,25

1,26

BOU

1,05

1,05

1,03

1,03

1,03

1,04

ABE

1,47

1,37

1,35

1,37

1,37

1,38

AKO

1,03

1,06

1,04

1,04

1,04

1,05

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.18 : Le nombre de pousse pour la position P3

· A la première semaine, le cépage Aberkane se classe en 1er avec un nombre de pousse de 1.46, suivi de Bezoul El Khadem (1.10), Ghanez (1.09), Bouni (1.05), et en dernière place on trouve Ain Kouma (1.03)

· A la 2ème semaine, Aberkane garde toujours la première place mais enregistre une petite régression de 1.46 à 1.37, alors que Bezoul El Khadem garde la 2ème place avec une progression de 1.10 à 1.25, pour les trois autres cépages, ils se chevauchent autour de 1.04 et ces observation persiste jusqu'à la fin du forçage.

L'analyse de la variance n'a montré aucun effet significatif pour le facteur position alors qu'il a donnée un effet significatif pour le facteur Cépages.

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a révélé 3 groupes homogènes pour le facteur cépages :

ü Le 1er groupe A représente le cépage Aberkane avec la moyenne la plus élevée (1.26)

ü Le 2ème groupe AB représente les cépages : Bouni (1.18), Bezoul El Khadem (1.16), Ghanez (1.10)

ü Le dernier groupe représente le cépage Ain Kouma avec la moyenne la plus faible (1.05)

Tableau 21 : Moyennes et Groupes homogènes relatifs au facteur Variété

Variétés

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de signification

ABE

1.26

A

Significatif

BOU

1.18

A B

BEK

1.16

A B

GHA

1.10

A B

AKO

1.05

B

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.19 : nombre moyen de pousses par variété

Ø Pour le nombre de pousse le cépage Aberkane est celui qui a donné les meilleurs résultats avec un nombre moyen de pousse de 1.26, alors que le cépage Ain Kouma a donné les plus faibles (1.05).

VI- Effets de la position des bourgeons sur le nombre de racines

D'après les résultats illustrés par les figures 20, 21 et 22 l'effet de la position des bourgeons sur le nombre de racines est représenté comme suit :

6-1- Cas de la position P1 

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.20: nombre moyen de racines pour la position P1

Apés le comptage des racines on a trouvé que Bezoul El Khadem est le cépage qui a produit le nombre le plus grand de racines (17), suivi par Ain Kouma (14.5), Ghanez et Bouni (14), et en dernière place Aberkane qui enregistre le nombre de racine le plus faible (10.5)

6-2- Cas de la position P2 

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.21 : nombre moyen de racines pour la position P2

· Pour la position P2, le résultat obtenue est comme suit : Ghanez (24), Ain Kouma (19), Aberkane (18.5), Bouni (15.5), et enfin Bezoul El Khadem (13.5).

6-3- Cas de la position P3 

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.22 : nombre moyen de racines pour la position P3

· La position P3 a montré que le nombre de racine le plus élevé est enregistré chez le cépage Ain Kouma (26.5), suivi de Bezoul El Khadem (16.5), Bouni (15), Ghanez (11.5), et enfin Aberkane (11).

L'analyse de la variance a donné un effet significatif pour le facteur cépages, ainsi que pour le facteur Positions, et a révélé un effet très hautement significatif pour l'interaction cépages-position

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3 groupes homogènes concernant le facteur cépages :

ü Le 1er groupe A représente le cépage Ain Kouma avec la moyenne la plus élevée (20)

ü Le 2ème groupe AB est représenté par les cépages Ghanez (16.5), Bezoul El Khadem (15.67),

ü Le 3ème groupe B représente les cépages Bouni (14.83) et Aberkane (13.33).

Tableau 22 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Cépages

Cépages

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de Signification

AKO

20.00

A

Significatif

GHA

16.50

A B

BEK

15.67

A B

BOU

14.83

B

ABE

13.33

B

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.23 : nombre moyen de racines par cépages

Le nombre moyen de racine le plus élevé (20) a été enregistré chez le cépage Ain Kouma, alors que le plus faible a été observé chez le cépage Aberkane (13.33)

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a révélé 3 groupes homogènes concernant le facteur Positions :

ü Le 1er groupe A ayant la moyenne la plus élevée (18.10) représente la position P2

ü Le 2ème groupe AB représente la position P3 avec une moyenne de 16.10

ü Le 3ème groupe B représenté par la position P1 avec la moyenne la plus faible (14)

Tableau 23 : Les moyennes et les groupes homogènes relatifs au facteur Positions

Positions

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de Signification

P2

18.10

A

Significatif

P3

16.10

A B

P1

14.00

B

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Fig.24 : nombre moyen de racines par positon

A la fin de l'essai on a constaté que la position qui a donné les résultats les plus élevé concernant le nombre moyen de racines est la position médiane (P2) avec une moyenne de 18.10 racines, ensuite arrive la position terminale (P3) avec 16.10, et enfin la position basale (P1) avec la moyenne la plus faible de 14.

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 5 groupes homogènes concernant l'interaction Cépages*Position :

ü Le 1er groupe A représente la combinaison Ain Kouma- P3 avec la moyenne 26.50

ü Le 2ème groupe AB représente la combinaison Ghanez-P2 avec la moyenne 24

ü Le 3ème groupe ABC représente les combinaisons : Ain Kouma-P2 (19), et Aberkane- P2 (18.50)

ü Le 4ème groupe BC est représenté par les combinaisons Bezoul El Khadem-P1 (17), Bezoul El Khadem-P3 (16.5), Bouni -P2 (15.5), Bouni -P3 (15), Ain Kouma-P1 (14.5), Bouni -P1 (14), Ghanez- P1 (14), Bezoul El Khadem-P2 (13.5)

ü Le 5ème groupe C représente les combinaisons : Ghanez-P3 (11.50), Aberkane-P3(11), Aberkane-P1 (10.5)

Tableau 24 : Moyennes et Groupes homogènes relatifs à l'interaction Variété-Position

Combinaisons Variété-position

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de Signification

AKO-P3

26.50

A

Trés hautement significatif

GHA -P2

24.00

A B

AKO -P2

19.00

A B C

ABE -P2

18.50

A B C

BEK -P1

17.00

B C

BEK-P3

16.50

B C

BOU -P2

15.50

B C

BOU -P3

15.00

B C

AKO -P1

14.50

B C

BOU -P1

14.00

B C

GHA -P1

14.00

B C

BEK -P2

13.50

B C

GHA -P3

11.50

C

ABE -P3

11.00

C

ABE-P1

10.50

C

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Ø Concernant le nombre de racine, les meilleurs résultats sont obtenus chez le cépage Ain Kouma avec la position terminale (P3), alors que les plus faibles sont obtenus chez le cépage Aberkane avec la position basale (P1).

VII- Effets de la position des bourgeons sur la longueur des racines

D'après les résultats illustrés par les figures 25, 26, 27, et 28 et le tableau 15, l'effet de la position des bourgeons sur la longueur des racines est représenté comme suit :

7-1- Cas de la position P1 

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.25 : Longueur moyenne des racines pour la position P1

· Pour la position P1 la longueur des racines est presque la même pour tous les cépages ; Bezoul El Khadem, Aberkane, Ain Kouma (16 cm), tandis que Ghanez et Bouni ont une longueur de racine de 15.5 cm.

7-2- Cas de la position P2

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.26 : Longueur moyenne des racines pour la position P2

· Les longueurs de racines pour la position P2 varient comme suit :

Ghanez (19 cm), Bezoul El Khadem (18 cm), Bouni et Ain Kouma (15 cm), Aberkane (12.5 cm)

7-3- Cas de la position P3 

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.27 : Longueur moyenne des racines pour la position P3

· Pour la position P3, le cépage Ghanez est classé le 1er avec une longueur de racine de 20 cm, suivi par Bezoul El Khadem et Bouni avec une longueur de 19 cm, Ain Kouma (16 cm) et en dernier se classe Aberkane avec 13 cm.

L'analyse de la variance a donné un effet hautement significatif pour le facteur cépages.

Le test de NEWMAN et KEULS au seuil 5% a fait ressortir 3 groupes homogènes :

ü Le 1er groupe A représente les cépages Ghanez et Bezoul El Khadem avec les moyennes les plus élevées 18.17 cm et 17.76 cm

ü Le 2ème groupe AB représente les cépages Bouni et Ain Kouma avec les moyennes respectives de 16.50 cm et 15.67 cm

ü Le 3ème groupe B est représente le cépage Aberkane avec la moyenne la plus faible de 13.83

Tableau 25 : Moyennes et Groupes homogènes relatifs au facteur variétés

Cépages

Moyennes

Groupes homogènes

Seuil de Signification

GHA

18.17

A

Hautement significatif

BEK

17.67

A

BOU

16.50

A B

AKO

15.67

A B

ABE

13.83

B

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

GHA : Ghanez ; BEK : Bezoul El Khadem ; BOU : El Bouni; ABE: Aberkane; AKO: Aïn Kouma

Fig.28 : Longueur moyenne des racines par cépages

Ø Le cépage Ghanez a obtenu les résultats les plus élevés (18.17 cm) pour la longueur moyenne des racines, tandis que les longueurs les plus faibles sont enregistrées chez le cépage Aberkane (13.83 cm).

DISCUSSION GENERALE

I- Le taux de reprise au greffage après stratification

v Les taux de reprise au greffage après stratification sont intéressants mais les résultats ne sont pas excellents du point de vue reprise et développement végétatif des plants en raison des conditions d'expérimentation difficiles et du mauvais état sanitaire du bois récolté au niveau de la collection de la station de l'ITAF à Ben Chicao. En effet, nous avons rencontré beaucoup de maladies dans le vignoble présentant des symptômes caractéristiques des maladies virales en particulier le court noué sur le bois (rétrécissement des entre-noeuds, aplatissement et fasciation des sarments), sur les feuilles (mosaïque et déformation foliaire) et sur les rameaux en végétation (Rétrécissement, élongation aplatissement et bifurcation). (Fig.29)

 
 

Aplatissement et fasciation des sarments

Rétrécissement des entre-noeuds

 
 

Mosaïque des feuilles

Déformations foliaires

 
 

Elongation des entre noeuds

Aplatissement et bifurcation des rameaux

Fig. 29 : les différents symptômes des maladies virales dues au court noué retrouvées sur le bois (Identifiés par M. OTSMANE, ingénieur viticole)

v Après stratification, l'analyse de la variance montre qu'il n'y a pas une grande différence entre les positions et même entre les cépages concernant le taux de reprise au greffage. Mais on remarque cependant qu'il y a une différence de reprise entre les trois positions.

Pour tous les cépages la position médiane (P2) est la meilleure sauf pour la cépage Ain Kouma où le taux de reprise reste très faible (46.15%).

Ceci pourrait être dû au diamètre du greffon car en général, la position apicale a un diamètre inférieur a celui du porte greffe, et celui de la position basale est un peu plus grand parce que se problème est survenue lors du greffage (on a eu des difficultés pour trouver des greffons du même diamètre que le porte greffe concernant la position basale et apicale)

De même, les greffons de la position apicale (P3) étaient si fragiles qu'ils se cassaient à la machine lors du greffage ou se détachaient facilement du porte-greffe après décaissage donnant un pourcentage élevé des greffes-boutures sans greffon (plus de 8%) (Fig.30) 

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Fig.30 : Taux des greffes boutures sans greffon par position pour l'ensemble des cépages

II- Le taux de reprise au forçage

v La progression de la reprise durant le forçage se fait au cours des 3 premières semaines puis elle se stabilise plus ou moins à partir de la 4ème semaine et, ce jusqu'à la fin du forçage. Les plants qui n'ont pas repris durant les 3 premières semaines ne sont plus aptes à débourrer car leurs bourgeons se sont desséchés.

v La position des bourgeons et la variété n'ont pas un effet notoire sur la reprise au forçage ; ceci est révélé par l'analyse de la variance mais on signale une petite différence qui existe entre les trois positions (en1er lieu la P2, ensuite la P3 et enfin la P1).

P1 : Position basale ; P2 : Position médiane ; P3 : Position apicale

Fig.31 : moyenne des taux de reprise au repiquage par position

v Les résultats obtenus au cours de notre étude montrent que l'interaction entre la variété et la position du bourgeon du greffon a un effet significatif sur le développement des plants. La meilleure combinaison est obtenue avec la variété Aberkane et la position médiane (P2) et à moindre degré la combinaison entre Aberkane et la position basale (P1).

III- La longueur de la pousse

v La faible progression de la longueur des pousses durant les 3 premières semaines est expliquée par une forte augmentation des taux de reprise au repiquage. En effet, après l'apparition des premières feuilles il y a un ralentissement de croissance de la partie aérienne pour favoriser l'initiation de la partie racinaire.

D'après Galet (1983), les premières feuilles se développent grâce aux réserves émises par la bouture ; la période qui sépare l'initiation des cellules du cambium et la sortie des racines se situe sur plus d'une semaine.

Durant les deux dernières semaines on observe une croissance rapide des

pousses ;

Ce phénomène a été constaté après ralentissement du taux de reprise et formation

du système radiculaire qui assure une nutrition optimale.

v L'analyse de la variance a montré un effet très hautement significatif pour le facteur position des bourgeons ; en effet, la position médiane (P2) a donné les meilleurs résultats, suivi de la position basale (P1) et de la position apicale (P3).

v Ce classement peut être expliqué par l'accumulation plus ou moins importante des réserves d'amidon du bois. Pour la position basale, le greffon est sûr aoûté et très dure, alors que celui de la position apicale, il est mal aoûté et reste fragile. Le greffon de la positon médiane, lui, a eu suffisamment le temps pour accumuler les réserves ; ce qui permet d'expliquer les bons résultats obtenus.

IV- Le nombre de pousses

Le nombre de pousses n'a pas montré une grande différence entre les trois positions : 1.18 pousse pour la position médiane, 1.15 pousse pour la position apicale et 1.13 pousse pour la position basale. Le nombre de pousses est un caractère spécifique au cépage ; ceci a été confirmé par l'analyse de la variance montrant un effet significatif pour le facteur cépage. Il peut être expliqué par deux phénomènes complémentaires.

Pour le premier phénomène, le bourgeon de la vigne, d'après Galet (1983), contient un bourgeon principal entouré par un ou deux bourgeons secondaires qui remplacent le bourgeon principal s'il est détruit et le nombre de ces bourgeons secondaire est un facteur variétal.

Pour le second phénomène, après la sortie des chambres chaudes, si on laisse longtemps les caisses de stratification en acclimatation, les bourgeons se développent beaucoup (fig.32)

Si la pousse issue du bourgeon principale se dessèche, ce sera alors au tour des bourgeons secondaires qui vont débourrer.

Les cépages utilisés pour notre expérimentation sont des cépages qui débourrent presque à la même période (voir fiches descriptives en annexe) dans la 2ème et la 3ème décade du mois de mars. L'acclimatation des plants a duré 15 jours ; ce qui a provoqué le départ des bourgeons secondaires après repiquage.

On signale que le nombre élevé de pousses peut influencer sur leur longueur. Ce phénomène a été observé sur le cépage Aberkane qui a donné un nombre de pousses très élevé mais avec une faible longueur. C'est la raison pour laquelle les pépiniéristes éliminent quelques pousses pour garder le rameau le plus vigoureux. Cette opération prend beaucoup de temps mais en diminuant la durée d'acclimatation, il est possible de diminuer le nombre de pousses en ayant soin de garder la 1ère pousse du bourgeon principal.

 

Fig.32 : les caisses après sortie de la chambre chaude

V- Le nombre et la longueur des racines

L'analyse de la variance a montré un effet significatif pour la position des bourgeons. On trouve la position médiane en première place suivie de la position apicale et de la position basale.

Le nombre de racines est en fonction du nombre des cellules du cambium excité par l'auxine. D'après Jaquinet (1982) les greffes préparées avec les yeux supérieurs forment davantage de racines à cause de leur aptitude à synthétiser les auxines indispensables à la formation des racines, ce qui explique que la position médiane et apicale ont donné plus de racines que la position basale. On remarque cependant que le nombre de racines est plus important chez la position médiane que chez la position apicale. Cela peut être expliqué par le fait que le rôle des réserves est secondaire à celui des hormones dans la naissance des racines (Bouard, 1967).

L'analyse de la variance a montré un effet significatif pour le facteur cépage ; ceci est expliqué par la quantité d'auxines produites qui varie en fonction de la variété.

L'analyse de la variance a montré un effet très hautement significatif avec la combinaison Ain Kouma position terminale avec la moyenne la plus élevée, et la combinaison Aberkane position basale ce qui confirme les explications ci haut.

ü Concernant la longueur des racines, l'analyse de la variance n'a montré aucun effet significatif que pour le facteur cépage. On remarque cependant que pour l'ensemble des cépages la longueur des racines est proportionnelle avec celle de la pousse sauf pour le cépage Ghanez où la longueur des racines dépasse celle de la pousse. Et cela peut être expliqué par les nutriments et la valorisation de ces nutriments par chaque cépage.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail, nous avons abouti à des résultats  importants sur l'effet de la position des bourgeons du greffon des cinq variétés autochtones qui, globalement, se comportent différemment selon les trois positions étudiées : position basale, médiane et apicale.

A la lumière des résultats obtenus et résumés dans le tableau ci-dessus on peut tirer les conclusions suivantes :

Tableau 26 : tableau récapitulatif des résultats obtenus en fonction des positions

 

Paramètres étudiés

Significations

Basale (P1)

Médiane (P2)

Apicale (P3)

Positions

Taux de reprise après stratification

NS

71,89%

75,39%

66,14%

Taux de reprise au forçage

NS

61.63%

69.65%

65.29%

Longueur moyennes des pousses

S

15.73 cm

17.09 cm

14.49 cm

Nombre moyens de pousses

NS

1.12

1.17

1.16

Nombre moyens de racine

S

14.00

18.10

16.10

Longueur moyennes des racines

NS

15.80 cm

15.90 cm

17.40 cm0

Tableau 27 : Tableau récapitulatif des résultats obtenus en fonction des cépages

Cépages

Paramètres étudiés

Significations

Cépages

GHA

BEK

BOU

ABE

AKO

Taux de reprise après stratification

NS

74.35%

73.27%

72.07 %

70.97%

65.06%

Taux de reprise au forçage

NS

59.61 %

68.72 %

60.20%

67.63%

71.44 %

Longueur moyennes des pousses

S

15.44 cm

18.37 cm

17.19 cm

12.07 cm

15.78 cm

Nombre moyen de pousses

S

1.10

1.16

1.18

1.26

1.05

Nombre moyen de racine

S

16.50

14.83

14.83

13.33

20.00

Longueur moyennes des racines

HS

18.17 cm

17.67 cm

16.50 cm

13.83 cm

15.67 cm

· Nous constatons que la position médiane est celle qui a donné les meilleurs résultats pour tous les paramètres étudiés tandis que pour les cépages, les meilleurs résultats obtenus diffèrent d'un paramètre à un autre.

· On n'observe pas d'effets de la position des bourgeons du greffon ni celui des variétés sur le taux de reprise après la stratification et durant le forçage. Cela signifie que ces deux paramètres ne sont pas influencés ni par la position des bourgeons du greffon ni par le cépage lui-même mais sont étroitement liés par les conditions externes (température, humidité, irrigation, nutrition) et par l'état sanitaire du bois (présence de maladies virales).

· On remarque que la longueur des pousses, des racines et le nombre moyen de racines  sont influencés de façon très significative par la position des bourgeons du greffon et par le cépage à l'exception du paramètre « nombre de pousses » qui est un paramètre variétal (intrinsèque au cépage).

En conséquence nous pouvons dire que les trois positions P1, P2 et P3 des bourgeons du greffon peuvent avoir une influence sur la longueur des pousses et le nombre de racines en fonction des différentes variétés étudiées.

Pour les pépiniéristes viticoles, les paramètres les plus importants pour l'obtention en quantité et en qualité des plants en pots sont : le taux de reprise élevé après la stratification et à la fin du forçage, et le nombre de plants de premier choix.

A ce titre, on conseille, aux pépiniéristes de procéder d'abord aux sélections clonales et sanitaires dans les vignobles pour prélever les greffons sains. Ensuite lors du débitage des greffons, il faut éliminer les deux extrémités du sarment afin d'avoir uniquement les bourgeons de la partie médiane (P2) et mieux contrôler les facteurs externes durant la stratification et le forçage.

Le choix des cépages qui ont été utilisé durant l'essai était basé sur la qualité économique et gustative (calibre de la baie, grappe, la récolte, et le goût), on espère que des études seront faites concernant ces cépages afin de les améliorer car ce sont des cépages d'avenir en Algérie (adapté aux conditions édapho-climatiques algériennes)

A l'issu de ce travail, il serait très intéressant de poursuivre les recherches en maîtrisant les conditions de la stratification en chambre chaude et du forçage par des contrôles à l'intérieur de la serre, de la température et de l'humidité en améliorant les conditions d'aération et de nébulisation afin d'avoir un outil puissant pour la production des plants et la préservation des ressources phytogénétiques viticoles du pays.

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1)- Caractéristiques du porte greffe (1103P) 

 

Feuille et bourgeon terminal du 1103 Paulsen Source : originale

* Origine : c'est un hybride de Berlandieri X Rupestris du Lot (Gallet, 1990)

* Déscription :

- Bourgeonnement : blanc rosé

- Jeunes feuilles : Glabres, bronzées

-Feuilles adultes : réniformes vert foncé (forme de gouttières), sinus pétiolaire en U

-Rameaux : aranéeux au sommet, côtelés, noeuds violets, pubescents, vrilles fines rouges.

-Sarments : côtelés, brun chocolat et légèrement pubescent aux noeuds, mérithalles moyens, bourgeons petits pointus (Anonyme, 1983)

* Aptitudes culturales :

-Bonne reprise au bouturage et au greffage.

-Convient aux sols siliceux et silico- argileux

-Résiste au calcaire jusqu'à 18%

-Très résistant à la sécheresse

-Bonne résistance à la chlorose

-Producteur moyen de bois de 15 à 20000 mètres par hectare

2) - Déscription des cépages utilisés

2-1- ABERKANE

 

Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Aberkane Source : originale

Caractéristiques phénologiques

- Débourrement

3ème décade de mars

- Véraison

2ème décade d'août

- Floraison

3ème décade de mai

-Maturité

1er décade de septembre

Description ampélographique

**Bourgeonnement :

Ampelométrie

Tronquée 246-4-58 à dents étroites

Villosité

Cotonneux

Forme de sinus

En V et en lyre tendance à se refermer

Coloration

Vert à liséré carminé

Villosité des nervures

Glabre

Forme

Globuleux petit

Aspect général du limbe

Uni

Direction

Vertical

Disposition du limbe

Tourmenté

Stipules

Développés et incolores

**La grappe

**Rameau

Longueur

15-20 cm

Villosité

Glabres

Largeur

10-12 cm

Coloration

Vert pâle

Forme

Cylindrique très compacte

**Jeune feuille du haut

Poids

350-450 gr

Villosité

Glabre sur les deux faces

**Baies

Coloration

Vert pâle

Couleur

Rouge foncée

**Jeune feuille du bas

Consistance

Juteuse

Villosité

Duveteux

Forme

Arrondie légèrement aplatie

Coloration

Vert à lisère carminée

Diamètre

12-17 mm

**Feuille adulte

Volume de 100 baies

220 ml

Villosité

Glabre sur les deux faces

Poids de 100 baies

277 gr

Coloration

Vert foncé

 

 

2-2- AIN KOUMA

 

Feuille et bourgeon terminal du cépage Ain Kouma Source : originale

Caractéristiques phénologiques

3ème décade d'Août

-Véraison

2ème décade de Mars

-Débourrement

3ème décade de septembre

-Maturité

2ème décade de Mai

-Floraison

Description ampélographique

 

**Bourgeonnement

Ampelométrie

136-3-57 orbiculaires dents étroites

Villosité

Aréneux

Forme de sinus

En V à bord largement ouvert (sinus inférieure presque inexistant)

Coloration

Vert

Villosité des nervures

 

Forme

Globuleux et petit

Aspect général du limbe

Uni

Direction

Verticale

Disposition du limbe

Légèrement involuté

Stipules

Absence

**La grappe

**Rameau

Longueur

20,5 cm

Villosité

Glabre

Largeur

11 cm

Coloration

Vert à strie très légèrement bronzé

Forme

Moyennement aillée, très compacte

**Jeune feuille du haut

Poids

279,8 gr

Villosité

Glabre sur les deux faces

**Baies

Coloration

Vert à reflet légèrement cuivré

Couleur

Blanche

**Jeune feuille du bas

Consistance

Juteuse à peau épaisse

Villosité

Aréneux

Forme

Ovoïde

Coloration

Vert à plages cuivré

Diamètre

14,22 mm classe 3 moyennes

**Feuille adulte

Volume de 100 baies

220 ml

Villosité

Glabres sur les deux faces

Poids de 100 baies

221 gr

Coloration

Vert pâle

 

 

2-3- El BOUNI

 

Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage El Bouni Source : originale

Caractéristiques phénologiques

-Débourrement

3ème décade de Mars

-Véraison

2ème décade d'Août

-Floraison

2ème décade de Mai

Maturité

1 ère décade de septembre

Description ampélographique

**Bourgeonnement

Coloration

Vert foncé

Villosité

Cotonneux

Ampélométrie

136-2-35

Coloration

Vert

Forme de sinus

En U à bord parallèle pétioles rougissant

Forme

Peu épanoui

Villosité des nervures

Glabre

Direction

Très recourbé a tendance à se retourner

Aspect général du limbe

Uni

Stipules

Moyennement développés de couleur rose

Disposition du limbe

Plane

**Rameau

**La grappe

Villosité

Glabre

Longueur

32 cm

Coloration

Vert à strie rougeâtre

Largeur

17 cm

**Jeune feuille du haut

Forme

Ailée

Villosité

Aréneux

Poids

690 gr

Coloration

Vert à reflet cuivré

**Baies

 

 

Couleur

Blanche

**Jeune feuille du bas

Consistance

Charnue

Villosité

Cotonneux

Forme

Troncovoide présence de deux pépins

Coloration

Ferrugineuse

Diamètre

16,50 mm

**Feuille adulte

Volume de 100 baies

320 ml

Villosité

Glabre sur les deux faces

Poids de 100 baies

355 gr

2-4- BEZOUL EL KHADEM

 

Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Bezoul El Khadem Source : originale

Caractéristiques phénologiques

Débourrement

3ème décade de Mars

Véraison

3ème décade d'Août

Floraison

3ème décade de Mai

Maturité

2ème décade de septembre

Description ampélographique

**Bourgeonnement

Coloration

Vert pâle

Villosité

Aranéeux

Ampelométrie

136-3-35 dents étroites

Coloration

Vert

Forme de sinus

En V à bord parallèle

Forme

Epanoui

Villosité des nervures

Glabre

Direction

Recourbée

Aspect général du limbe

Uni

Stipules

Développés et incolores

Disposition du limbe

Légèrement involutée

**Rameau

**La grappe

 

Villosité

Glabre

Longueur

25,5 cm

Coloration

Vert à strie longitudinal

Largeur

11,8 cm

Forme

Ailée, très lâche

**Jeune feuille du haut

Poids

227 gr

Villosité

Aranéeuses

**Baies

 

Coloration

Vert cuivré

Couleur

Noire

**Jeune feuille du bas

 

Consistance

Charnue

Villosité

Aranéeuses

Forme

Arcquée présence de 2 pépins

Coloration

Vert cuivré

Diamètre

13,8 mm classe 3

**Feuille adulte

Volume de 100 baies

240 ml

Villosité

Glabre sur les deux faces

Poids de 100 baies

270 gr

2-5- GHANEZ :

 

Feuille, grappe et bourgeon terminal du cépage Ghanez Source : originale

Caractéristiques phénologiques

2 eme décade de Mars

-Débourrement

2éme décade de Mai

-Floraison

2me décade d'Août

-Véraison

Description ampélographique

**Bourgeonnement

**Jeune feuille du bas

 

Villosité

Glabre

Villosité

Glabre

Coloration

Vert

Coloration

Brillant largement cuivré

Forme

Epanoui

**Feuille adulte

 

Direction

Recourbée

Villosité

Glabre sur les deux faces

Stipules

En crosse

Coloration

Vert pâle

**Rameau

Ampelométrie

136-3-46 dents étroites

Villosité

Glabre

Forme de sinus

En V à bords parallèles

Coloration

Merithalles rougissants vers la fin du rameau

Villosité des nervures

 

**Jeune feuille du haut

Aspect général du limbe

Légèrement bullé largement bullé 

Villosité

Glabres

Disposition du limbe

Tourmenté

Coloration

Vert à reflet doré

 
 

3) Tableaux des résultats 

3-1- reprise au greffage :

variété

position

réussite %

sans greffe%

sans calle%

 Ghanez

 

1

73,43

3,90

22,656

2

87,5

3,57

8,92

3

62,12

6,06

31,81

 Bezoul El Khadem

 

1

75,80

1,61

22,58

2

85,56

5,15

9,27

3

58,42

15,73

25,84

 Bouni

 

1

69,50

10,63

19,85

2

79,01

3,08

17,90

3

67,69

7,69

24,61

 Aberkane

 

1

60,71

2,38

36,90

2

78,72

5,31

15,95

3

73,46

6,12

20,43

 Ain Kouma

 

1

80

2,5

17,5

2

46,15

3,84

50

3

69,02

7,96

23

3-2- reprise au forçage

variété

position

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

Ghanez

1

21,88

48,96

60,42

59,38

61,46

60,42

2

20,83

46,88

57,29

64,58

64,58

64,58

3

21,79

44,87

51,28

52,56

53,85

53,85

Bezoul El Khadem

1

22,92

56,25

67,71

68,75

69,79

67,71

2

31,25

58,33

70,83

60,42

66,67

66,67

3

28,21

61,54

71,79

71,79

73,08

71,79

Bouni

1

20,00

48,89

66,67

64,44

68,89

67,78

2

26,92

52,56

55,13

58,97

64,10

62,82

3

12,50

33,33

45,83

54,17

54,17

50,00

 Aberkane

1

24,36

41,03

46,15

47,44

47,44

48,72

2

34,72

73,61

81,94

81,94

80,56

81,94

3

20,83

62,50

72,22

72,22

72,22

72,22

 Ain Kouma

1

13,54

28,13

55,21

61,46

64,58

63,54

2

23,81

57,14

73,02

69,84

72,22

72,22

3

28,57

54,76

75,00

78,57

77,38

78,57

3-3- Longueur moyenne de la pousse :

variété

position

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

Ghanez

1

2,10

2,63

4,34

8,54

13,34

15,78

2

1,84

2,36

4,86

8,32

14,09

16,97

3

1,50

1,77

4,00

8,05

12,14

13,56

Bezoul El Khadem

1

4,18

4,02

6,26

10,50

12,36

17,00

2

3,53

3,79

6,03

11,11

14,24

20,33

3

3,76

4,45

6,68

10,74

13,28

17,79

Bouni

1

3,65

3,92

6,15

11,05

13,69

18,46

2

1,40

1,67

3,90

9,49

13,61

17,77

3

0,50

0,75

2,03

8,22

12,60

15,34

Aberkane

1

1,93

2,20

4,43

8,19

11,73

11,65

2

2,19

2,46

4,69

8,30

12,61

13,01

3

2,59

2,85

5,09

8,00

11,51

11,54

 Ain Kouma

1

0,91

1,57

3,10

8,29

12,21

15,77

2

0,86

1,84

4,07

8,73

13,12

17,33

3

0,50

1,18

3,41

8,41

11,91

14,22

3-4- Nombre moyen de pousses

variété

position

1er semaine

2ème semaine

3ème semaine

4ème semaine

5ème semaine

6ème semaine

 Ghanez

1

1,13

1,39

1,37

1,11

1,11

1,12

2

1,24

1,17

1,15

1,10

1,10

1,11

3

1,09

1,06

1,04

1,04

1,04

1,05

 Bezoul El Khadem

1

1,17

1,12

1,10

1,11

1,11

1,12

2

1,32

1,22

1,20

1,18

1,18

1,19

3

1,11

1,25

1,23

1,25

1,25

1,26

 Bouni

1

1,12

1,22

1,20

1,19

1,19

1,20

2

1,16

1,27

1,25

1,25

1,25

1,26

3

1,05

1,05

1,03

1,03

1,03

1,04

 Aberkane

1

1,16

1,17

1,15

1,15

1,15

1,16

2

1,41

1,30

1,28

1,28

1,27

1,29

3

1,47

1,37

1,35

1,37

1,37

1,38

 Ain Kouma

1

1,08

1,11

1,09

1,07

1,07

1,08

2

1,06

1,07

1,05

1,05

1,05

1,06

3

1,03

1,06

1,04

1,04

1,04

1,05

3-5- Nombre et longueur des racines

variété

position

moyenne du nombre

longueur moyenne

 Ghanez

1

14

15,5

2

24

19

3

11,5

20

 Bezoul El Khadem

1

17

16

2

13,5

18

3

16,5

19

 Bouni

1

14

15,5

2

15,5

15

3

15

19

 Aberkane

1

10,5

16

2

18,5

12,5

3

11

13

 Ain Kouma

1

14,5

16

2

19

15

3

26,5

16

4- Tableaux de l'analyse de la variance

4-1- Reprise au greffage

S.C.E. DDL CM TEST F PROBA E.T. C.V.

VAR.TOTALE 498.96 14 35.64

VAR.FACTEUR 1 136.47 4 34.12 1.18 0.3907

VAR.FACTEUR 2 130.31 2 65.16 2.24 0.1675

VAR.RESIDUELLE 1 232.18 8 29.02 5.39 22.9%

4-2- Reprise au forçage :

S.C.E. DDL CM TEST F PROBA E.T. C.V.

VAR.TOTALE 27527.06 89 309.29

VAR.FACTEUR 1 2033.65 4 508.41 1.92 0.1147

VAR.FACTEUR 2 966.01 2 483.00 1.82 0.1663

VAR.INTER F1*2 4668.54 8 583.57 2.20 0.0362*

VAR.RESIDUELLE 1 19858.86 75 264.78 16.27 24.8%

4-3- Longueur moyenne de la pousse :

S.C.E. DDL C M TEST F PROBA E.T. C.V.

VAR.TOTALE 807.35 89 9.07

VAR.FACTEUR 1 406.88 4 101.72 29.51 0.0000***

VAR.FACTEUR 2 101.25 2 50.63 14.69 0.0000***

VAR.INTER F1*2 40.67 8 5.08 1.47 0.1801

VAR.RESIDUELLE 1 258.55 75 3.45 1.86 11.8%

4-4- Nombre moyen de pousses :

S.C.E. DDL CM. TEST F. PROBA. E.T. C.V.

VAR.TOTALE 3.95 89 0.04

VAR.FACTEUR 1 0.47 4 0.12 2.76 0.0335*

VAR.FACTEUR 2 0.04 2 0.02 0.50 0.6130

VAR.INTER F1*2 0.24 8 0.03 0.69 0.6975

VAR.RESIDUELLE 1 3.20 75 0.04 0.21 17.9%

4-5- Longueur moyenne des racines :

S.C.E. DDL C M TEST F PROBA E.T. C.V.

VAR.TOTALE 1422.40 89 15.98

VAR.FACTEUR 1 213.40 4 53.35 3.96 0.0058**

VAR.FACTEUR 2 48.20 2 24.10 1.79 0.1720

VAR.INTER F1*2 150.80 8 18.85 1.40 0.2100

VAR.RESIDUELLE 1 1010.00 75 13.47 3.67 22.4%

4-6- Nombre moyen des racines :

S.C.E. DDL C M TEST F PROBA E.T. C.V.

VAR.TOTALE 4146.10 89 46.59

VAR.FACTEUR 1 446.60 4 111.65 3.43 0.0126*

VAR.FACTEUR 2 252.20 2 126.10 3.87 0.0246*

VAR.INTER F1*2 1004.80 8 125.60 3.86 0.0008***

VAR.RESIDUELLE 1 2442.50 75 32.57 5.71 35.5%

Résumé

Le présent travail a pour objectif de déterminer l'effet de la position des bourgeons de cinq cépages autochtones sur la réussite des plants greffés sur le porte greffe 1103 PAULSEN.

Les paramètres étudiés dans ce travail sont: taux de reprise après stratification, taux de reprise des plants au repiquage, nombre de pousses par plant, longueur des pousses par plant, nombre moyen des racines, longueur moyenne des racines.

Les meilleurs résultats pour la majorité des paramètres étudiés sont obtenus avec la position médiane.

Mots clés: position des bourgeons, cépages autochtones, greffage, porte greffe

Abstract
This work aim is to determine the effect of the position of buds of five varietals indigenous success grafted on rootstock 1103 Paulsen.
      The parameters studied in this work are: rate of recovery after stratification, rate of recovery at transplantation, number of shoots per plant, length of shoots per plant, average number of roots, average length of roots.
      The best results for most parameters studied were obtained with the middle position.

Key words: position of buds, indigenous grape varieties, grafting, rootstock.

ãáÎÕ.

ÇáåÏ ãä åÐÇ Úãá åæ ãÚÑÉ ãÏì ÊËíÑ æÖÚíÉ ÈÑÇÚã ÎãÓÉ ÕäÇ ãä ÇáßÑæã ÇáãÍáíÉ Úáì äÌÇÍ ÇáÔÊáÇÊ ÇáãØÚãÉ Úáì ÍÇãá ÇáØÚã 1103 ÈæáÓä

äÓÈÉ ÇÓÊÚÇÏÉ Çáäãæ ÈÚÏ ÇáÊÕí: ÚäÇÕÑ ÇáÏÑÇÓÉ ÇáãÎæÐÉ ÈÚíä ÇáÇÚÊÈÇÑ í åÐÇ ÇáÚãá

äÓÈÉ ÇÓÊÚÇÏÉ ÇáÔÊáÇÊ, ÚÏÏ æ Øæá ÇáÓáÇÊ í ÇáÔÊáÉ, ãÊæÓØ ÚÏÏ æØæá ÇáÌÐæÑ í ÇáÔÊáÉ

ÚØÊ æÖÚíÉ ÇáæÓØ ÍÓä ÇáäÊÇÆÌ áÛáÈ ÇáÚæÇãá ÇáãÏÑæÓÉ

æÖÚíÉ ÇáÈÑÇÚã, ÇáÕäÇ ÇáãÍáíÉ, ÇáÊØÚíã , ÍÇãá ÇáØÚã: ÇáßáãÇÊ ÇáÏÇáÉ






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