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De l'apport du dialogue intercongolais à  la mise en place des institutions politiques actuelles en RDC

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par Junior Mwaka Makilita
Université de Kinshasa - Licence 2008
  

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4.1.2. L'Organisation et le fonctionnement de la transition

Comme nous l'avons dit dans l'introduction générale, la fonction d'intégration consiste à assurer la coordination nécessaire entre les unités ou partie du système, particulièrement leur contribution à l'organisation et au fonctionnement de l'ensemble. Elle correspond aux normes.

La notion d'organisation implique l'existence des normes et donc d'une réglementation auxquelles les acteurs sociaux doivent se conformer pour garder de l'équilibre.

A ce sujet, nous venons de voir que pour garantir une transition pacifique, les participants au Dialogue Intercongolais avaient pour normes : l'Accord Global et Inclusif et la Constitution de la Transition.

L'aspect le plus important qui devait permettre une organisation et un fonctionnement harmonieux ce sont les huit principes de la Transition tels que contenus dans ledit Accord.

Ces principes étaient ainsi formulés :

- Pour garantir une transition pacifique, les Parties participent à la gestion politique durant la transition. Les Institutions qu'elles mettront en place durant la transition doivent assurer une représentation appropriée des onze provinces du pays, des différentes sensibilités au sein des forces politiques et sociales. En particulier, il faudra prévoir une représentation des femmes à tous les niveaux de responsabilité ;

- En vue d'assurer la stabilité des Institutions de la transition, le Président, les Vice-Présidents, le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat restent en fonction pendant toute la durée de la transition, sauf en cas de démission, décès, empêchement définitif, condamnation pour haute trahison, détournement des deniers publics, concussion ou corruption ;

- Les parties ont réaffirmé leur adhésion à la déclaration universelle des droits de l'homme, Pacte international des droits civils et politiques de 1966, au Pacte international des droits économiques et socioculturels de 1966, à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981, et aux conventions internationales dûment ratifiées. Dans cette perspective, elles prennent l'engagement de lutter pendant la période de la transition pour un système respectueux des valeurs de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;

- Les Institutions de la transition reposeront sur le principe de la séparation des pouvoirs entre l'Exécutif, le Législatif et le Judiciaire ;

- Les Institutions de la transition fonctionneront selon les principes de la consensualité, de l'inclusivité et de la non-conflictualité ;

- La répartition des responsabilités au sein des Institutions de la transition et à différents niveaux de l'Etat se fuit sur la base du principe de l'inclusivité et du partage équitable entre les Composantes et Entités au Dialogue inter congolais selon des critères de compétence, de crédibilité, d'honorabilité et dans un esprit de réconciliation nationale. Les modalités de mise en application du principe de l'inclusivité sont prévues à l'annexe du présent Accord inclusif ;

- La répartition entre les différentes Parties des postes au sein du Gouvernement de la transition et en particulier au sein des commissions gouvernementales, devra être aussi juste que possible en termes de nombre, de poids des ministères et des postes gouvernementaux. Un équilibre devra être recherché entre les commissions elles-mêmes. La répartition des postes au sein de chaque commission se fera par les Parties signataires dans un ordre de priorité garantissant un équilibre général entre les Parties ;

- Afin de réaliser la réconciliation nationale, l'amnistie sera accordée pour les faits de guerre, les infractions politiques et d'opinion, à l'exception des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes contre l'humanité. A cet effet, l'Assemblée nationale de transition adoptera une loi d'amnistie conformément aux principes universels et à la législation internationale. A titre provisoire, et jusqu'à l'adoption de la loi d'amnistie, l'amnistie sera promulguée par décret-loi présidentiel. Le principe de l'amnistie sera consacré dans la Constitution de la transition.

Dans les faits, la mise en oeuvre de l'Accord Global et Inclusif avait permis aux Parties prenantes au Dialogue Intercongolais de participer à la gestion politique durant la transition, même si l'UDPS s'est soustraite de la transition, du fait de n'avoir pas obtenu que son leader Etienne Tshisekedi soit Vive-Président de la République.

Les différents responsables politiques avaient veillé à la représentation appropriée des onze provinces du pays, des différentes sensibilités au sein des forces politiques et sociales.

Pour maintenir la stabilité des institutions de la transition, le Président de la République, les Vice-Présidents de la République et le Président du Sénat sont restés en fonction pendant toute la durée de la transition, même si le Président de l'Assemblée nationale Olivier Kamitatu a été remplacé par le MLC son parti politique, sans respecter la procédure qui était prescrite dans l'Accord Global et Inclusif et la Constitution de la Transition.

Le principe de la séparation des pouvoirs entre l'Exécutif, le Législatif et le Judiciaire a été respecté, en dépit des imperfections inhérentes à l'apprentissage de la démocratie, dans le chef des acteurs politiques de la transition.

Les principes de la consensualité, de l'inclusivité et de la non-conflictualité qui devaient guider le fonctionnement des institutions de la transition, ont été de plus en plus violés.

L'amnistie avait été accordée, en vue de sceller la réconciliation nationale.

Nous pouvons attester qu'en dépit des dérapages liés à la méfiance entre certains acteurs, les parties prenantes à la transition se sont intégrés au système social, bref à la transition 1+4 et ont oeuvré à la concrétisation de l'Accord Global et Inclusif, conformément à la Constitution de la Transition et se sont employés à conduire les Congolais vers de nouvelles institutions politiques issues des élections.

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