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La mécanique statistique des membranes biologiques confinées

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par Khalid EL HASNAOUI
Faculté des sciences Ben M'Sik Casablanca - Thèse de doctorat  2011
  

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4.2 Formulation théorique.

Nous considérons une membrane liquide fluctuante, qui est confinée entre deux plaques parallèles interactives 1 et 2, séparées par une distance finie D. Naturellement, la séparation D doit être comparée à la rugosité en volume de la membrane, L°?, quand le système est illimité (la membrane est libre). La membrane est confinée seulement quand la condition L << L°? est satisfaite. Pour la situation opposée, c'est-à-dire L >> L°?, nous nous attendons à des corrections de taille finie, expo-nentiellement petites. Ici, z = -D/2 et z = D/2 sont les positions des deux plaques, dans la direction perpendiculaire. Pour la simplicité, nous supposons que les deux surfaces sont physiquement identiques. Nous désignons par V (z), le potentiel d'interaction exercé par une plaque sur la membrane fluide, en l'absence de l'autre. Habituellement, V (z) est la somme de deux potentiels, l'un est répulsif et l'autre

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est attractif. Un exemple typique est fourni par le potentiel suivant [2]

V (z) = Vh (z) + Vvdw (z) , (3.1)

Vh (z) = Ahe-z/ëh (3.1a)

représente le potentiel d'hydratation répulsif, qui est dû aux molécules d'eau insérées entre les têtes hydrophiles des molécules de lipide [22]. L'amplitude Ah et la portée du potentiel, ëh, sont de l'ordre de Ah ' 0.2J/m2 et ëh ' 0.2 - 0.3nm. En fait, l'amplitude Ah est Ah = Ph X lh, avec la pression d'hydratation Ph ' 108 - 109Pa. Ici, VvdW(z) est le potentiel de van der Waals entre une plaque et la biomembrane, qui sont séparées par une distance z. Sa forme est comme suit

_

COH 1 2 1

Vvdw l -- 12ð Lz2 (z + ä)2 + (z + 2ä)2 (3.1b)

Ici, H désigne la constante d'Hamaker, qui est homogène à une énergie. Pour des surfaces de basses énergies (solides organiques), H est de d'ordre de 10-21J, soit du même ordre de grandeur que l'énergie thermique kBT. En revanche, elle ne dépasse pas 10-18J, pour des surfaces de hautes énergies (métaux, céramiques, ...). Dans les phases vapeurs, H est totalement négligeable. Dans la formule précédente, ä est l'épaisseur de membrane, qui est de quelques nanomètres. Pour des grandes valeurs de la distance z, l'on a

U (h)

W(h) = L2 , (3.4)

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Vvdw(z) ~ 2. (3.1c)

z4

Généralement, en plus de la distance z, le potentiel d'interaction, V (z), dépend de certaines échelles de longueur, (î~, ..., în), qui sont les portées des interactions. La membrane fluide sent alors le potentiel total suivant

lD ) lD ) D D

U(z) = V 2 - z + V 2 + z ,- < z < . (3.2)

2 2

Comme la membrane peut être regardée comme une plaque élastique à deux dimensions, alors, dans la représentation de Monge, un point de surface peut être décrit par un vecteur-position tridimensionnel r = (ñ, z) E R3, où ñ = (x, y) E R2 est le vecteur transverse, et z = h (x, y) E [-D/2, D/2] est la distance perpendiculaire à la plaque localisée à z = 0. Ici, la fonction de hauteur h (x, y) peut prendre des valeurs positives ou négatives. L'Hamiltonien total, H, du système est donné par [9, 23]

f [ê ]

H [h] = d2ñ 2 (?h)2 + W (h) . (3.3)

Ici, ê est la constante de rigidité de courbure. Cette dernière est comparable à l'énergie thermique kBT, où T est la température absolue et kB est la constante de Boltzmann. W(h) est le potentiel d'interaction par unité d'aire, qui se présente comme suit

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où le potentiel U(h) est celui défini par la relation (3.2), et L est la taille linéaire latérale de la biomembrane.

Maintenant, discutons les propriétés analytiques du potentiel d'interaction, W (h). Premièrement, la relation (3.2) suggère que ce potentiel total est une fonction paire de la distance perpendiculaire h, c'est-à-dire

W (-h) = W (h) . (3.5)

En particulier, nous avons W (-D/2) = W (D/2) .

Deuxièmement, quand ils existent, les zéros, ho, de la fonction potentielle W (h) sont tels que

lD ) lD )

V 2 - ho = -V 2 + ho . (3.6)

Cette égalité indique que, si ho est un zéro de la fonction potentielle W (h), alors -ho l'est aussi. Le nombre de zéros est alors un nombre pair. En outre, dans tous les cas, les ho sont différents de 0. En effet, la quantité V (D/2) est non non nulle, puisqu'elle représente le potentiel créé par une plaque au milieu du film. Nous soulignons que, lorsque le potentiel considéré est différent de zéro, il est répulsif ou attractif. Quand ce même potentiel s'annulent en quelques points, alors il est soit répulsif ou attractif entre deux zéros consécutifs.

Troisièmement, nous notons d'abord que, de la relation (3.2), nous déduisons que la dérivée première de la fonction potentielle est une fonction impaire, auquel cas W' (-h) = -W'(h). En appliquant cette relation à la médiane h = 0, nous obtenons que W' (0) = 0. Par conséquent, le potentiel W présent un extremum à h = 0, quelle

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que soit la forme de la fonction V (h). Nous trouvons aussi que l'extremum h = 0 est un maximum, si V ?(D/2) < 0, et est un minimum, si V ?(D/2) > 0. Le potentiel W présente une tangente horizontale à h = 0, si seulement si V ?(D/2) = 0. D'une part, la condition générale donnant les extrema {hm} est

dV

 

dV =

dh

 
 

(3.7)

dh

h= D -hm

h=D+hm

.

Puisque la dérivée première W'(h) est une fonction impaire de la distance h, elle doit avoir un nombre impair de points extremum. Le point h = hm est un maximum, si

et est un minimum, si

d2V
dh
2

h= D -hm

<

dV 2 dh2

h=D+hm

,

(3.8)

d2V

 

>

dV 2

 
 

(3.9)

dh2

h= D -hm

dh2

h=D+hm

.

Au point h = hm, nous avons une tangente horizontale, si

d2V dh2

~~~~h=D -hm

= -

dV 2 dh2

h= D +hm

.

(3.10)

Notons que les déductions ci-dessus dépendent, naturellement, de la forme du potentiel d'interaction V (h).

Enfin, une analyse dimensionnelle simple montre que le potentiel d'interaction total peut être réécrit sous la forme d'échelle suivante

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W (h) kBT

1 (h æ1 æn)

3. l11)

= D2 D, D, ..., D)

(î1, ..., în) sont les diverses échelles de longueurs, et Ö (x1, ..., xn+1) est une fonction d'échelle à n + 1 facteurs. En conclusion, nous notons que le potentiel de paire, W (h), ne peut pas être singulier à h = 0. C'est plutôt une fonction analytique dans la variable h. Par conséquent, aux rapports fixés æi/D, un développement limité, au second ordre, de la fonction d'échelle Ö, autour de la valeur h = 0, donne

ã h2+ O (h4) . (3.12)

W (h) kBT

2 D4

Nous nous limitons à la classe des potentiels qui présentent un minimum autour du plan d'équilibre, situé à h = 0. Dans ce cas, le coefficient ã est défini positif, c'est-à-dire ã > 0. Bien-sûr, un tel coefficient dépend des rapports æi/D. Dans le régime de confinement, où la distance h est assez petite, nous pouvons assimiler le potentiel d'interaction total par la partie quadratique. Dans ces conditions, le Hamiltonien Can ham-Helfrich devient

Ho [h] = 2 J d2ñ [ê (?h)2 + ph2] , (3.13)

avec la constante élastique

u = ã

kBT

D4 .

(3.13a)

Le préfacteur ã sera calculé plus loin. L'expression ci-dessus de la constante élastique u donne une idée sur sa dépendance de l'épaisseur du film D. En outre, nous soulignons que ce coefficient peut être considéré comme un multiplicateur de Lagrange

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que l'égalité précédente indique que la rugosité de la membrane est indépendante

fixant la valeur de la rugosité de la membrane.

Nous aurons besoin de la fonction de corrélation (ou fonction de Green) hauteur-hauteur

G(ñ - ñ') = (h(ñ)h(ñ')) - (h (ñ)) (h (ñ')) . (3.14)

Cette fonction est solution de l'équation différentielle

(~ê?2ñ +~p) G(ñ - ñ') = ä2 (ñ - ñ') . (3.15)

Ici, ä2 (x) est la fonction de Dirac bidimensionnelle, et ?ñ = ?2/?x2 + ?2/?y2 représente l'opérateur Laplacien en dimension 2. Nous avons employé les notations ~ê = ê/kBT et u = p/kBT, pour désigner les constantes d'élasticité de la membrane réduites.

A partir de ce propagateur, nous déduisons l'expression de la rugosité de la membrane, ou encore le carré moyen de déplacement,

L2? = (h2) - (h)2 = G (0, 0) . (3.16)

Une telle quantité mesure l'amplitude des fluctuations thermiques de la membrane, autour du plan d'équilibre, situé à h = 0. Nous montrons, dans l'Appendice B, que la rugosité de la membrane est exactement donnée par

D2

L2? = , (3.17)
12

à condition qu'on soit dans le régime de confinement, c'est-à-dire D << Li. Notons

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des propriétés géométriques de la membrane (à travers ê). Nous soulignons que cette même relation peut être retrouvée en utilisant l'argument que chaque point de la membrane a la même probabilité de se retrouver en n'importe quel point entre les deux plaques [24].

La constant élastique u peut être calculée, en utilisant la relation connue

(3.18)

8

uê .

L1 =

2 1 kBT

v

Ce qui donne

u = 9 (kBT)24 êD4 . (3.19)

Cette formule indique clairement que cette constante élastique décroît avec la séparation D, comme D-4. Le terme uh2/2 décrit alors un potentiel de confinement, qui assure la localisation de la membrane autour du plan d'équilibre. L'intégrale spatiale de ce terme représente la perte d'entropie causée par le confinement de la membrane. La valeur (3.19) de la constante élastique est compatible avec la contrainte (3.17). Par conséquent, le modèle élaboré est basé sur le Hamiltonien (3.13), avec un potentiel de confinement quadratique.

Nous considérons une membrane confinée entre deux parois impénétrables, séparées par une distance D. Dans ce cas, la décroissance exponentielle des corrélations d'orientation est gouvernée par la longueur L11. Les fluctuations de la hauteur de la membrane sont caractérisées par l'échelle L1, qui doit rester en dessous de la séparation D. De la relation standard

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libre associée est tel que : F = -kBT ln Z, qui est, naturellement, une fonction de la

kBT

L1 =L2 11 , (3.20)
16ê

nous déduisons

(k:T)

1/2

L11 =N/3T D D. (3.21)

Contrairement à L1, l'extension latérale L11 dépend des caractéristiques de la membrane (à travers ê).

Les étapes suivantes consisteront au calcul de la force de Casimir en équilibre et hors équilibre.

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