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Approche participative pour une utilisation durable de la flore médicinale en zone forestière du sud- Cameroun: cas du terroir de Tyaà¢'assono (vallée du Ntem )

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par Donatien Jean Pierre ESSOMBA
Université de Yaoundé 1 - DESS en sciences de l'environnement 2009
  

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III.1.6. Conservation des plantes médicinales

Selon Zapfack (2005) la forêt représente pour une reserve foncière pour l'extention des champs dont l'implantation obéit malheureusement aux pratiques de brûlis.

La conservation des plantes médicinales pendant des activités culturales (défrichements champêtres, agriculture itinérante sur brûlis, coupe de bois) ne constitue pas une préoccupation chez les 88,64 % des personnes enquêtés qui ne possèdent pas assez des connaissances sur les plantes médicinales, cela est dû à l'ignorance et à l'absence de sensibilisation. La majeure partie de la population ne perçoit pas l'aspect de diminution progressive de certaines espèces médicinales qui autrefois se trouvaient à proximité des habitats. De nos jours l'on parcoure des longues distances en forêt à la recherche de certaines plantes médicinales jugées prioritaires. L'on pourrait également expliquer ce désintérêt à la conservation des plantes médicinales par l'absence du commerce des plantes médicinales dans le terroir.

Par contre 11,36 % seulement d'enquêtés se soucient des plantes médicinales pendant les activités culturales. Il s'agit probablement des tradithérapeutes et autres paysans qui connaissent l'importance des vertus curatives de la flore médicinale dans la pharmacopée traditionnelle.

III.1.7. Gestion durable et Raisons de non plantation des plantes médicinales

Si la gestion durable in situ des plantes médicinales reste non applicable dans la zone d'étude. Les connaissances des méthodes de conservation ex situ sont presque inconnues des populations. D'après les résultats obtenus lors de nos enquêtes 96 % des enquêtés avouent n'avoir jamais planté une espèce médicinale dans leurs systèmes de cultures (champ de cultures, agroforêts, jardins de case).

En dehors de quelques tradithérapeutes du terroir qui ont le souci de planter ces espèces médicinales pour leur acquisition facile pendant leurs activités de phytothérapie. Ce qui leur permet d'éviter de parcourir de longues distances en forêt pour le prélèvement de certaines espèces sollicitées pour les soins des malades.

Les raisons pour lesquelles les populations ne sont pas impliquées dans la conservation des plantes médicinales dans leurs systèmes de cultures en plantes médicinales sont multiples (figure 12).

De façon générale 70,45 % des enquêtés déclarent que c'est une perte de temps inutile de planter ces produits, lorsque l'écosystème forestier en regorge autant. L'acquisition de cette ressource reste et demeure très facile car celle-ci est disponible et permanente. Ils avouent que le potentiel en plantes médicinales est très riche dans le terroir. Les enquêtés ne perçoivent pas le fait que cette ressource soit en diminution progressive, malgré la rareté de certaines espèces qui existaient auparavant dans le terroir (Tableau VI). Il s'avère nécessaire d'effectuer des campagnes sensibilisation et d'éducation environnementale sur la gestion durable des plantes médicinales auprès des populations locales.

Environ 22,73 % des enquêtés ignorent l'existence et la connaissance des techniques de domestication et de régénération des plantes médicinales importantes pour les soins de santé primaire, voire celles qui sont en voie de d'extinction dans le terroir. Eventuellement 4,55 % des personnes enquêtées pensent que le temps de production est très long (25-50 ans) pour certaines espèces médicinales, et ne pensent donc pas à la pérennisation de l'espèce pour les générations futures.

Enfin 2,27 % des personnes enquêtées pensent que la flore médicinale constitue un patrimoine culturel légué par les ancêtres qui ne connaîtra pas une quelconque extinction.

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