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Approche participative pour une utilisation durable de la flore médicinale en zone forestière du sud- Cameroun: cas du terroir de Tyaà¢'assono (vallée du Ntem )

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par Donatien Jean Pierre ESSOMBA
Université de Yaoundé 1 - DESS en sciences de l'environnement 2009
  

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ABSTRACT

This study was carried out to make an assessment of the participation of the rural populations to the sustainable use of medicinal plants, from the land of Tya'assono (Ntem-Valley). In order to attain the results of this study two methods have been use, which include a socio economic survey and an inventory.

The investigation showed that majority (86 %) of the local population use medicinal plants for their health problems. A percentage of 96 % of surveyed has never planted any medicinal plant. Approximately 87 % of the surveyed believe that: Baillonella toxisperma, Guibourtia tessmannii and Entandrophragma angolense are becoming scare. A total of 164 medicinal species were recorded from the study area belonging to 56 families. Funtumia elastica is the most abundant specie in five lands use systems (LUS) over seven. Nearly 81 % of described LUS are disturbed by anthropic activities. The LUS richest and diversified medicinal plants are the young fallow following by the cocoa-plantations. The list of the medicinal plants for the current affections made it possible to retain the main following families for each affection: the family of Apocynaceae for malaria, the family of Euphorbiaceae for amoebas and diarrhoeas. The number of stems for timber medicinal plants is high in diameter less than 20 cm giving prospects for appreciable regeneration potential.

The sustainable use of medicinal plants through a participatory approach is a laudable alternative for the conservation of non- timber forest products.

Key words. Land, medicinal plant, participatory approach, sustainable use, Ntem-Valley.

CHAPITRE I

GENERALITES

I.1 INTRODUCTION

I.1.1 Contexte de la recherche

Le Cameroun contient un total de 22 millions d'hectares de forêt représentant environ 46,3 % de la superficie du pays (Besong, 1995). Pour les populations riveraines, la forêt est un ensemble écologique vivant. Elle est une réserve de bois et représente un tout multifonctionnel où ces populations tirent l'essentiel des produits nécessaires pour leur alimentation, leur santé et leur habitat (Mogba, 1999 ; Delberne, 2003). Cette forêt camerounaise possède une riche flore médicinale et contribue au moyen d'existence des populations rurales, généralement pauvres, qui vivent à l'intérieur ou à sa périphérie (Betti, 1996 ; Noudjieu, 2005).

A cause de l'absence d'infrastructures sanitaires dans la majorité des villages du Sud- Cameroun, le nombre de personnes utilisant actuellement les plantes médicinales est très important et croît progressivement depuis la crise économique en 1986 et la dévaluation du Franc CFA en Janvier 1994 (Betti, 1999; Bikie et al., 2000). Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 80 % des populations rurales et même urbaines d'Afrique noire font recours aux plantes médicinales pour leurs soins de santé (Abayomi, 1996).

Certaines plantes médicinales, bien étudiées scientifiquement, peuvent donner naissance à des médicaments utilisables dans les soins de santé primaire (Pousset, 1992 ; Biyiti et al., 2004). Environ 30 % de médicaments doivent leur principe actif aux plantes, c'est la raison pour laquelle la plante est à la base de nombreuses recherches thérapeutiques (Ake Assi et al., 1981 ; Kebou, 1983).

Toutefois, de nombreuses actions ont été menées en faveur du développement de la médecine traditionnelle. Tel est le cas de l'OMS, qui depuis 1975, a jugé opportun d'intégrer la médecine traditionnelle dans les soins de santé primaire et d'assurer la mise en valeur de celle-ci. Dans cette optique les organisations internationales et de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) se préoccupent beaucoup de la sauvegarde des produits forestiers non ligneux (PFNL) à usage médicinal. Cette action est soutenue par le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI), l'Institut de Recherche Médicale et d'Etudes des Plantes Médicinales (IMPM) et le Programme National de Développement Participatif (PNDP) qui semblent très motivés par la gestion et la conservation des plantes médicinales. Depuis un certain temps, le Sud Cameroun constitue un ensemble naturel dont les richesses s'amenuisent progressivement suite à des pressions anthropiques (Bikié et al., 2000).

L'utilisation durable des plantes médicinales ne pourra bien se faire que si elle est bien connue des populations riveraines, d'où la nécessité de mener des études sur la flore, notamment celle dite médicinale. Brenan (1963) signale que la flore est indispensable pour les pays en voie de développement que pour les pays développés. Il est urgent de mener des recherches par l'approche participative, pour combler les lacunes dans nos connaissances ethnobotaniques et écologiques sur la flore médicinale du Sud Cameroun. Il s'avère indispensable de promouvoir et de valoriser les savoir-faire locaux, dans toute recherche sur la gestion et la conservation des ressources naturelles en zone rurale (Borrini-Feyerabend et al., 2000).

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