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L'état de droit et l'histoire constitutionnelle de la RDC

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par Karim KAPITENE
Université catholique du Graben Butembo RDC - Graduat 2010
  

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B. Les droits et libertés du peuple

La supériorité des lois constitutionnelles serait un vain mot si elle pouvait être impunément violée par les organes de l'Etat. La Constitution de 1967 consacre des droits et libertés à la population congolaise. Il est écrit à l'art. 5 : « Tous les congolais, hommes et femmes, sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois ». L'art. 3 dispose : « Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, ainsi que toute propagande régionaliste susceptible de porter atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat ou à l'intégrité du territoire de la République sont prohibés ». L'égalité prônée par cette constitution n'y est que de façade. Il suffit d'occuper un poste au sein du MPR pour être privilégié. Du coup, c'est la discrimination qui bat record. Pourquoi alors ces dispositions ?

L'on comprendrait mieux que, dans une monarchie, c'est le bon vouloir du prince qui prime sur les institutions politiques du pays voire la vie du peuple. Toute initiative de décision revient au chef. Il est alors pour nous de nous demander si dans la monarchie le droit à la vie et à l'intégrité physique est un droit ou une faveur. Qu'en est-il alors de l'art. 6 qui dispose : « Toute personne a droit à la vie et à l'intégrité physique. Nul ne peut être soumis à la torture ni à des traitements inhumains. Nul ne peut être mis à mort si ce n'est dans le cas prévu par la loi et dans les formes prescrites ».

L'idée de liberté est consubstantielle à celle d'Etat de droit selon une relation symétrique et discursive : « il n'y a pas de liberté sans Etat de droit et il n'y a

40 KAVUSA KALEMBA, Op. Cit., p. 19.

41 Cf. XXX, Impunité en Afrique centrale, APDHAC, 2000, p. 9.

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Etat de droit dans l'histoire constitutionnelle de la R.D.C.
Par : ABDOUL KARIM KAPITENE

pas d'Etat de droit sans liberté ». En s'inscrivant dans ce même angle d'idée, les art. 8, 10 et 11 affirment : Art. 8 : « La liberté individuelle est garantie ». L'art. 10 dispose : « Tout congolais a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ». L'art. 11 ajoute : « Tout congolais a droit à la liberté ».

Au regard de tous ces articles, l'on peut poser cette question : Que valent toutes ces dispositions alors que, pendant la IIè République, certains droits reconnus aux citoyens n'étaient pas respectés.

Le 24 avril 1990, sous la pression du peuple, MOBUTU proclame le multipartisme. C'est la transition qui commence.

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