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Contribution à  l'amélioration de la productivité de la pisciculture dans les trous traditionnels à  poissons ( whedos ) et mise en route d'une ferme agropiscicole à  Save au Bénin

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par Edéya Orobiyi Rodrigue PELEBE
Ecole nationale supérieure des sciences et techniques agronomiques de Djougou - Bénin - Licence professionnelle en sciences agronomiques 2012
  

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2.3.1.3. Proposition d'approches de solutions A ces problèmes, nous proposons de :

+ Intensifier la recherche sur l'élevage du poisson en Bacs Hors Sol d'autant plus que la

densité recommandée par le projet PROVAC (75-100 / m3) semble être faible ;

+ Former les groupements sur les techniques de reproduction artificielle induite et

d'alevinage des poissons - chats africains ;

+ Négocier un marché régulier d'approvisionnement en alevins ;

+ Solliciter des prêts agricoles auprès des institutions de micro finance ;

+ Sensibiliser les membres des groupements sur les avantages de travail en équipe ; et

+ Payer une motopompe pour renouveler l'eau tous les 3-4 jours.

2.3.1.4. Elaboration d'un protocole technique de recherche de solution au problème majeur

+ CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE

Le problème majeur est relatif à la fréquence de nourrissage et à la densité d'empoissonnement des happas installés dans les Whedos. Les trous traditionnels à poissons de type Whedos (appellation Fon), très développés dans la vallée de l'Ouémé, sont des tranchées creusées dans la plaine inondable au moment du retrait des eaux (la décrue) pour piéger les poissons sauvages lors de l'inondation (la crue). C'est une forme extensive de pisciculture qui existe depuis fort longtemps chez les "Ouémènous". Elle permet de tirer profit de la succession des crues et décrues dans les plaines d'inondation ; ainsi la période d'attente des ouémènous pour la maturation des cultures est comblée (Toko, 2007). Les travaux de Toko réalisés en 2007 ont confirmé une possibilité de semi-intensifier cette pisciculture traditionnelle par la mise en charge des poissons chats (Glarias gariepinus et Heterobranchus longifilis) et par un apport exogène de nourriture. Mais le problème qui se pose est que l'on assiste à une perte de ces poissons en période d'inondation. C'est dans cette perspective que l'ONG AquaDeD, en réflexion avec les pisciculteurs, a apportée une innovation qui permet d'élever en toute saison le silure africain, Glarias gariepinus dans les happas (filets poches) en Whedos. A l`état actuel des connaissances, il existe peu de recherches faites sur ces systèmes en happas dans le delta de l'Ouémé, ainsi les données sur l'élevage dans ces systèmes sont quasi-inexistantes. Ce qui pourrait justifier le problème de densité soulevé par les pisciculteurs à Agonlin-Lowé. La densité est un facteur déterminant de la croissance et de la productivité en pisciculture (Toko, 2007), car selon le même auteur, aux faibles densités,

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l'agressivité et la territorialité dans les populations des poissons-chats conduisent à une augmentation des mortalités dues aux blessures et infections diverses, au gaspillage de l'aliment dû à la monopolisation des zones d'alimentation par les individus dominants et in fine à une diminution de la croissance et de la production. Quant aux fortes densités, elles rendent le cannibalisme plus fréquent du fait que la probabilité de rencontrer une proie est accrue (Hecht et Appelbaum, 1988 ; Haylor, 1991 et cités par Richir, 2004). Il est alors impérieux de connaitre la densité optimale, condition de base pour une optimisation de la productivité de ces systèmes typiquement béninois. En effet l'élevage en Whedos est possible pendant seulement environ quatre mois (Février - Juin) ; il faut donc penser réellement à une maximisation des capacités de production pour des rendements plus grands. Selon Toko en 2007, la densité de 21 poissons / m3 apparait comme une mise en charge maximale, mais les densités nettement supérieures devraient toutes fois être testées afin de confirmer cette tendance. De plus, personnellement, nous avons constaté que la fréquence d'alimentation des poissons (2 ou 3 fois par jour) varie selon les groupements. Or elle est susceptible d'influencer l'utilisation métabolique des nutriments ; ce qui nous amène à rechercher également la fréquence idéale pour une bonne croissance des poissons. D'ailleurs, Richir en 2004 avait déjà remarqué que bien que le silure africain Glarias gariepinus était nourri à satiété deux fois par jour (9 h et 16 h), une troisième distribution d'aliment aurait pu être en envisagée car les poissons venaient dans le courant de la journée à la surface de l'eau quémander de la nourriture lorsque l'on s'approchait des bassins. Egalement , il est connu que lorsque les poissons sont nourris ad libitum, un accroissement de la fréquence de distribution des aliments peut améliorer la vitesse de croissance et l'Indice de Consommation , éventuellement par l'intermédiaire d'une augmentation des quantités ingérées ( Shelbourn et al.,1973 ; Andrews et Page,1975 ; Chua et Teng,1978 ; Luquet et al.,1981 et cités par Kerdchuen et Legendre,1991).

+ INTUTILE DE LA PROBLEMATIQUE

Détermination de la densité de charge et la fréquence d'alimentation optimales du Clarias gariepinus élevé en happas dans les Whedos du delta de l'Ouémé.

+ OBJECTIFS

L'objectif principal est de déterminer la densité idéale de charge et la fréquence d'alimentation adéquate pour une optimisation des performances zootechniques du Glarias gariepinus élevé en happas dans les Whedos du delta de l'Ouémé.

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De façon spécifique il s'agit de :

V' Déterminer la densité idéale de charge du Glanias élevé en happas installés dans les Whedos

V' Déterminer la fréquence d'alimentation adéquate du Glanias élevé en happas pour une optimisation des performances zootechniques

+ HYPOTHESES :

· H1 : La densité optimale de mise en charge du Glanias (10 à 15 g) dans les élevages en happas est de 50 alevins / m3

· H2 : La fréquence de nourrissage adéquate est de 3 fois par jour + RESULTATS ATTENDUS

· R1 : Les happas ayant une densité de mise en charge de 50 alevins au m3 présentent les meilleurs résultats.

· R2 : Les poissons nourris 3 fois par jours ont enregistré une croissance rapide. + METHODOLOGIE

V' Localisation du milieu de réalisation de l'étude

Le village de Agonlin-Lowé est situé dans la commune d'Adjohoun, département de l'Ouémé. Il est limité au Nord par Gangban (chef lieu d'arrondissement), au Sud par Gogbo, à l'Est par Azowlissè et bordé à l'Ouest par le lit mineur du fleuve Ouémé.

V' Traitements à appliquer

La taille des alevins doit être comprise entre 10 -15 g, pour éviter qu'ils n'échappent à travers les mailles des filets et les cas de cannibalisme. Nous aurons à utiliser au total dans le cadre de cette expérimentation 18 happas de 1,5 m3 chacun (L= 1 m, l= 1 m, h=1,5 m). Le niveau minimal d'eau souhaité dans les Whedos est de 0,5 m.

Tableau III : Traitements à appliquer dans le cadre du protocole (source: stage, 2013)

Traitements (T)

T1 T2 T3

2

fois/jour

3

fois/jour

2

fois/jour

3

fois/jour

2

fois/jour

3

fois/jour

Fréquence de nourrissage

T1a T1b T2a T2b T3a T3b

Densité 40 50 60

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Chaque sous traitement (T1a, T1b, T2a, T2b, T3a et T3b) sera en triplicat. Les faibles valeurs des densités à tester comparativement aux systèmes piscicoles intensifs sont dues à la faible teneur en oxygène des Whedos qui est de 2,3#177;0,5 mg / L (Toko, 2007).

V' Fréquence et mode d'alimentation

Le régime révélé efficace à la fin de l'essai alimentaire en cours à l'ONG sera utilisé. Les poissons seront nourris tous les jours. Le premier nourrissage sera fait le matin aux environs de 9 h, le second dans l'après midi aux environs de 13 h, et le troisième, le soir aux environs de 18 h. A chaque nourrissage la prise alimentaire sera minutieusement observée. Le rationnement se fera en utilisant les résultats finaux de l'expérimentation en cours. En effet la quantité d'aliment à distribuer par régime en % du poids moyen frais des poissons nourris avec ses différents régimes va être déterminée au terme de la recherche alimentaire en cours à l'ONG.

V' Contrôle de la qualité de l'eau

Les paramètres physico-chimiques de l'eau (pH, transparence, oxygène dissous et la température) seront pris une fois tous les 7 jours et ceci toutes les trois heures à partir de 7h.

V' Pêche de contrôle

Elle sera faite toutes les 2 semaines. L'objectif est de contrôler les cas de cannibalisme, de consanguinité observée et de voir l'évolution de la croissance des poissons. L'expérimentation durera 3 mois.

V' Paramètres à calculer

· Poids moyen initial (Pmi en g) : Bi / Ni avec Bi : Biomasse initiale ; Ni : Nombre initial de poissons

· Poids moyen final (Pmf en g) : Bf / Nf avec Bf : Biomasse finale ; Nf : Nombre final de poissons

· Taux de survie (TS en %): 100 x (Nf / Ni)

· Taux de mortalité (TM en %) : 100 x (Ni - Nf) / Ni avec Ni : Nombre initial de poissons

· Gain de poids journalier (GP/j en g/j) : (Pmf - Pmi) / d avec d : durée d'élevage.

· Taux de Croissance Spécifique (TCS en %/j) : 100 x (ln Pmf - ln Pmi) / d

· Indice de Consommation (IC) : Qa / (Bf - Bi) avec Qa : Quantité d'aliment

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· Marge brute (Mb en FCFA) : (Prix au Kg x Bf) - (coût alevin + coût aliment) V' Traitement et analyse des données

Les données brutes seront saisies dans une base de données du tableur Excel et analysées à partir de la statistique descriptive.

Vue son importance pour l'augmentation de la production des Whedos piscicoles, l'application de ce protocole se fera sûrement avec l'aide de AquaDeD ONG.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery