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Problématique de l'accessibilité aux soins de santé primaires en milieu urbanorural

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par Amina Keren MASUDI
Institut supérieur des techniques médicales I.S.T.M. / Goma - Graduat 2012
  

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I.1.5 JUSTIFICATION ET IMPORTANCE

La déclaration d'Alma - Ata justifie les soins de santé primaires comme suit :

La conférence réaffirme avec force que la santé qui est un état complet de bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement à l'absence de maladie ou d'infirmité, est un droit fondamental de l'être humain, et que l'accession au niveau de santé le plus élevé possible est un objectif extrêmement important qui intéresse le monde entier et suppose la participation des nombreux secteurs socio - économiques autres que celui de la santé.

Les inégalités flagrantes dans la situation sanitaire des peuples, aussi bien entre pays développés et pays en développement qu'à l'intérieur même des pays sont politiquement, socialement, et économiquement inacceptables et constituent de ce fait un sujet de préoccupation tous les pays.

Le développement économique et social fondés sur un nouvel ordre économique international, revêt une importance fondamentale, si l'on veut se donner à tous les niveaux de santé le plus élevé possible et combler les fossés qui séparent sur le plan sanitaire les pays en développement de pays développés.

La promotion et la protection de la santé de peuple sont la condition sinéquanone d'un progrès économique et social soutenu, en même temps qu'elles contribuent à une meilleure qualité de la vie et à la paix mondiale. Tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en oeuvre des soins de santé qui lui sont destinés.

Les gouvernements ont vis -à -vis de la santé des populations une responsabilité dont ils ne peuvent s'acquitter qu'en assurant des prestations sanitaires et sociales adéquates.

L'un des principaux objectifs sociaux des gouvernements, des organisations internationales et de la communauté internationale toute entière dans les prochaines décennies doit être donné à tout le peuple du monde d'ici l'an 2000, un niveau de santé qui leur permette de mener une vie socialement et économiquement productive.

Les soins de santé primaire sont un moyen qui permettra d'atteindre cet objectif dans le cadre d'un développement empreint, d'un véritable esprit de justice sociale.

I.1.6 CONSTAT ACTUEL

Il y a trente ans, la déclaration d'Alma - Ata présentait les soins de santé primaire comme une série des valeurs de base pour le développement de la santé, une série des principes pour l'organisation des services de santé, un ensemble d'approche permettant de tenir compte des besoins de santé prioritaires et des déterminants fondamentaux de la santé. L'ambition qui a servi du point de départ au mouvement de la santé pour tous, était courageuse.

Elle supposait une politique éclairée pouvait améliorer le niveau de la santé dans les populations pauvres et devenir ainsi un moteur du développement. La déclaration a élargi le modèle médical pour étendre aux facteurs socio - économiques reconnaissant que les activités dans de nombreux secteurs y compris les organisations de la société civile, conditionnaient les perspectives d'une amélioration de la santé.

L'équité en matière de soins et l'efficacité de la prestation des services étaient des buts primordiaux.

Privilégiant l'engagement local, les soins de santé primaire nuisaient sur la capacité d'adaptation et d'innovation de l'esprit humain en laissant la place à des solutions inventées par la communauté dont elles étaient maitresse et dont elles assuraient la viabilité.

Et surtout les soins de santé primaire offraient un moyen d'organiser tout l'éventuel des soins de santé, de la famille jusqu'à l'hôpital en accordant à la prévention la même importance qu'aux soins et en investissant les ressources de la manière rationnelle aux différents niveaux des soins. L'approche a presque immédiatement mal comprise.

On y a vu une attaque radicale contre l'ordre médical établi, on l'a qualifié d'utopie, on l'a accusé de mettre uniquement l'accent sur les soins au premier niveau.

Pour certain milieu du développement, il s'agissait de proposer un système au rabais des soins, pour les pauvres, une solution au rabais pour les pays en voie de développement.

Les visionnaires de 1978 ne pouvaient pas par ailleurs prévoir les éléments mondiaux : la crise pétrolière, la récession mondiale, et l'introduction par les banques de développement les programmes d'ajustement structurel détournant les budgets nationaux des services sociaux et notamment ceux de la santé16(*).

A mesure que les ressources consacrées à la santé diminuaient, les approches sélectives utilisaient des ensembles d'interventions, l'emportaient sur l'objectif de départ de refaçonner de manière fondamentale les soins de santé.

L'émergence du VIH/SIDA, la résurgence de la tuberculose qui lui est associée et l'augmentation du nombre de cas du paludisme ont déplacé le centre de gravité de la santé publique, internationale des programmes élargis vers la gestion de situation d'urgence entrainant une mortalité élevée.

L'OMS en 1991, aboutit dans son analyse que l'objectif de la santé pour tous d'ici l'an 2000 ne serait pas atteint.

Néanmoins, aujourd'hui les soins de santé primaire ne sont plus aussi mal compris.

Plusieurs tendances et plusieurs événements ont clarifié leur pertinence d'une manière qu'on aurait pu imaginer il y a trente ans.

Les soins de santé primaire apparaissaient de plus en plus comme une façon intelligente de remettre le développement sanitaire sur les rails.

* 16 idem

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984