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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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I.2.2. Typologie de l'inflation

Les différents types d'inflation se distinguent selon leur degré de hausse. Le taux de croissance annuel du niveau général des prix sert de cette distinction.

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Ainsi, lorsque ce taux est positif mais réduit, on est en présence d'une inflation rampante. Cette inflation peut se transformer en une hausse de deux chiffres (à partir de 10% par an) et on la qualifie d'inflation galopante. C'est celle qui a frappé les pays industrialisés dans les années 1970. Par la suite, si cette hausse devient très spectaculaire, on parle d'hyperinflation.

I.2.3. Conséquence de l'inflation

L'inflation entraîne une perte du pouvoir d'achat de la monnaie (on peut parler, dans une certaine mesure de dépréciation de la monnaie au niveau interne).Comme le pouvoir d'achat représente la quantité de biens et services qu'un certain revenu permet d'obtenir, la hausse des prix conduit à une chute de la quantité des biens que permet d'acheter une certaine somme.

Nous venons de montrer les causes, la typologie et les conséquences de l'inflation. Mais il est aussi important de savoir comment mesurer le degré de l'inflation. Ce qui permet alors de mesurer l'ampleur d'une hausse des prix est l'indice des prix à la consommation. Mesurer l'inflation consiste alors à mesurer l'évolution, la variation de cet indice. On s'intéresse d'abord aux prix des produits qui sont consommés par les ménages. Les prix à la production et les prix de gros ne sont tenus en compte.

I.2.4. Effets de l'impôt dans le niveau des prix

Lorsqu'un contribuable frappé par l'impôt effectue une transaction sur les biens et services, il essaie de faire ce qui lui est possible pour répercuter la charge fiscale sur une autre personne et cette dernière essayera de la transférer à une autre et ainsi de suite.

En effet, le contribuable est préoccupé de ne pas perdre son bien-être suite à l'introduction d'un impôt et fait répercuter cette charge aux autres individus via l'échange et cet individu qui supporte l'impôt va l'incorporer dans les prix de vente. Donc, le niveau des prix monte chaque fois que la charge fiscale pèse sur les contribuables.

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I.2.5. Distorsions fiscales consécutives à l'inflation

Parmi les éléments qui affectent les incitations pour le comportement des gens à la consommation, les impôts jouent également un rôle important et conduisent les gens à la modification et faire une allocation suboptimale des ressources comme le déclare Mankiw (1998, p.778). Etant donné alors ces modifications de comportement, on peut s'interroger sur ce que peut influencer l'inflation dans ce même moment.

Mankiw (1998, p.778) nous fournit des éclaircissements : « le problème est accru en période inflationniste, car le code des impôts tient rarement compte de l'inflation ».

Cet auteur précise aussi que les économistes qui se sont penché à cette question ont abouti à la conclusion que l'inflation alourdit le fardeau fiscal qui pèse sur les revenus de l'épargne. En nous inspirant de l'exemple proposé par cet auteur, nous avons mis en évidence un exemple pouvant servir d'éclaircir ce phénomène :

Supposons que vous avez acheté des actions à la SOCABU en 2000 pour une valeur de 20 millions. En 2013, vous les revendez à 90 millions ; c'est-à-dire que vous avez réalisé un profit de 70 millions de BIF qui doit être à vos revenus et devra supporter l'impôt. Supposons ensuite que le niveau général de prix ait doublé entre 2000 et 2008. Cela revient à dire que les 20 millions investis en 2000 sont équivalents (en termes de pouvoir d'achat) à 40 millions d'aujourd'hui (2013).

En revendant le titre à 90 millions, le gain réel, c'est-à-dire l'accroissement du pouvoir d'achat) n'est en fait que 50 millions. En vous imposant sur la base de 70 millions, le code des impôts surestime l'ampleur des gains en capital et surimpose en ce type de revenu. Pour corriger ce problème, il s'avère nécessaire de mettre une politique fiscale indexée à l'inflation.

Pour Mankiw (1998, p.778) : « l'impôt pourrait ne s'appliquer qu'à la plus-value réellement réalisée, après prise en compte de l'inflation. De même, dans le cas des intérêts

perçus, l'impôt pourrait ne s'appliquer qu'à l'intérêt réellement perçu . ».

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Cet auteur poursuit en disant que, dans un monde idéal, la fiscalité devrait être telle que l'inflation n'aurait pas d'impact sur le montant d'impôts dus.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe