WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effet de la méthode pliométrique sur l'amélioration de la puissance musculaire des membres inférieurs et de la vitesse chez les jeunes footballeurs

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed Ali WERGHEMMI
Université de promotion formation recherche des sports de Besançon - Master 1 entrainement, management et ingénierie du sport 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Université de Franche-Comté

U.P.F.R. Sports Besançon

Mémoire pour l'obtention du Diplôme de MASTER 1

Entrainement, Management et Ingénierie du Sport

Année Universitaire 2012-2013

Nom, Prénom : WERGHEMMI Medali

Directeur mémoire: RAVIER Gilles

Responsable du stage : BRENET Olivier

Effet de la méthode pliométrique sur l'amélioration de la puissance musculaire des membres inférieurs et de la vitesse chez les jeunes footballeurs

Sommaire

Chapitre I : Partie Théorique

I. La Pliométrie....................................................................................4

II. Importance de la puissance chez les footballeurs.........................................5

III. Importance de la vitesse chez le footballeur................................................6

Chapitre II : Partie méthodologique

I. Objectifs de travail..............................................................................9

II. Organisation et déroulement de l'expérimentation

1. Test utilisé..............................................................................10

2. Programme d'entrainement.........................................................11

III. Partie statistique................................................................................12

Chapitre 3 : Interprétation des résultats

Partie I : REPRODUCTIBILITE

I. Corrélation entre T0 et T1 « Test Z »........................................................14

Partie II : LA RELATION ENTRE LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE

I. La Différence à T2 entre les U-15, U-17 et U-19..........................................22

II. Relation entre les Variables à T2.............................................................25

III. Effet de l'entrainement T1 et T2...............................................................26

IV. La perception de l'effort « CR10 de Borg »................................................30

Partie III : EFFET DE LA TREVE

I. Effet de trêve« T2 et T3 ».....................................................................32

II. L'analyse de variance..........................................................................36

Discussion................................................................................................41

Conclusion.................................................................................................43

Bibliographie..............................................................................................44

Annexe.....................................................................................................45


I. La pliométrie :

Dans la pratique du football nous avons remarqué que la majorité des actions s'exécutent avec une rapidité extrême et une puissance remarquable, donc les éducateurs s'efforcent à travailler et à développer les qualités de base chez leurs joueurs pour arriver à atteindre leurs objectifs. Ainsi il convient de bien adapter leurs contenus d'entraînements suivant les exigences physiques, les capacités et la catégorie d'âge de leurs joueurs. C'est pour cela que nous avons choisi cette étude pour présenter l'effet de la méthode pliométrique sur l'amélioration de la vitesse et de la puissance musculaire des membres inférieurs chez des footballeurs de différentes catégories.

En effet, des travaux récents ont montré que la nature dynamique de la pliométrie provoque le plus grand développement de la vitesse de contraction musculaire, donc de la puissance musculaire. De manière simple la pliométrie est un mode de travail musculaire (et non pas un régime de contraction) qui a pour caractéristique l'enchainement d'un étirement rapide suivi d'une contraction maximale.
Pour être plus précis, l'entrainement pliométrique utilise à la fois le réflexe d'étirements et les composantes élastiques du muscle. Dans l'exemple d'un saut en contrebas, type Drop-Jump, le saut en bas va provoquer l'étirement des muscles qui seront sollicités par la suite pour remonter. Cet étirement détecté par le corps entraine une augmentation de l'influx nerveux qui va solliciter un plus grand nombre de fibres musculaires, ce qui va augmenter la force et la vitesse de contraction des muscles. De plus cette pré-innervation va modifier l'élasticité des muscles. Enfin lors du contact au sol, les composantes élastiques du muscle restituent la tension et l'énergie emmagasinées qui s'ajoutent à l'énergie produite par la contraction musculaire.
Le principal intérêt de la pliométrie est donc de développer l'explosivité des joueurs.

Le travail de pliométrie va permettre :

· de développer des forces supérieures à la force maximale volontaire (1 fois et demi voire 2 fois la force maximale volontaire)

· de diminuer les inhibitions sur le réflexe myotatique. (Schmidbleicher, 1988)

· d'élever le seuil des récepteurs de Golgi.(Bosco 1985)

· d'améliorer la sensibilité du fuseau neuromusculaire.(Pousson 1988)

· de diminuer le temps de couplage (Bosco 1985)

· d'augmenter la raideur musculaire. (Pousson 1988)

Le schéma suivant proposé par G.Cometti résume les conséquences d'un travail en pliométrie.


L'entraînement pliométrique nécessite une force musculaire suffisante, une technique appropriée, une bonne intégrité articulaire et tendineuse, une grande maîtrise de l'intensité et de la quantité des exercices, une parfaite gestion de la récupération.

Chaque footballeur possède sa propre compliance ou raideur musculaire. Il est impératif de demander au joueur d'exploser pendant l'exécution des exercices de pliométries. A une certaine vitesse de contraction (environ 5 m/s), la fibre lente ne se contracte quasiment plus. A 8 m/s, la fibre lente peut alors avoir un effet néfaste sur la contraction musculaire. Les fibres lentes dans le muscle auraient un rôle freinateur notamment à cause de la surcharge pondérale. Le travail pliométrique doit donc être entrepris avec le souci de rester le moins de temps en contact avec le sol.

II. Importance de la puissance chez les footballeurs :

La puissance est la faculté que possède le système neuromusculaire pour maîtriser une résistance à l'aide d'une vitesse de contraction très élevée. Et puisque la force est associée à la vitesse, on parle alors de la puissance (force * vitesse) qui intervient dans les sauts, les tirs, les passes, et les sprints.

En football, il y a une relation étroite entre le travail de la force et celui de la vitesse. Dans l'entraînement sportif, il y a des principes de transfert de la force en vitesse et vice versa.

Méthode de développement de la force en football :

En football, la force musculaire est une nécessité pour tirer, pour frapper la balle, pour démarrer et pour sauter. Le travail de force nous permet d'avoir une bonne stabilité de l'équilibre du corps par un échafaudage musculaire solide, donc elle est nécessaire pour avoir une forte résistance au choc.

Le football est un jeu d'opposition directe dans lequel la puissance se manifeste, pour cela il est nécessaire et indispensable que le corps tout entier reçoive un entrainement athlétique générale.

V.M.Zatsiorsky (dans G.Cometti 1989), le développement de la force nécessite de créer dans le muscle des tensions maximales.

Ceci peut s'obtenir de trois manières différentes :

Ø En réalisant des exercices avec une charge maximale « 90 à 95% de la RM1 ».

Ø En réalisant des exercices avec une charge sous maximale (répéter un nombre maximal (N) fois « 35 à 40% de la RM1 »).

Ø En réalisant des exercices avec une charge sous maximale avec une vitesse maximale (force vitesse « 40 à 70% de la RM1 »).

La méthode des efforts maximaux :

Elle est fondamentale dans l'entraînement des sportifs confirmés car elle favorise une progression importante de performance : il s'agit d'utiliser des charges limites ou sub-maximales et de répéter 1 à 3 fois.

Cette méthode favorise mieux la formation des liaisons neuro-coordinatrices qui assurent le développement de la force.

La méthode des efforts répétés :

Elle consiste à répéter un travail avec une charge non maximale jusqu'à la fatigue. Cette méthode est caractérisée par la participation d'un grand nombre d'unités motrices qui atteignent le maximum dans la dernière répétition.

Cette méthode présente certains avantages, tout d'abord le problème de blocage respiratoire n'existe pas. Le contrôle technique est facile, ceci garantit une meilleure coordination motrice.

La méthode de la force vitesse ou des efforts dynamiques :

Elle consiste à travailler avec une charge sous maximale et à vitesse maximale.

Le dosage de la charge peut être fait de trois types :

Ø En pourcentage de la charge maximale : 40 à 70% du RM 1 (Turpin 1989)

Ø Par différence vis-à-vis de la charge maximale.

Ø Selon le nombre de répétitions possibles par série (2 à 3 séries avec répétitions à 50% de RM1) (Turpin.1989)

Cette méthode est efficace, elle est un complément de ces trois méthodes.

III. Importance de la vitesse chez le footballeur :

En football, la vitesse est une qualité physique considérée comme indispensable. Cette nécessité peut apparaître lors d'un duel où le joueur le plus rapide s'impose.

Certains pensent que cette qualité est nécessaire chez quelques joueurs seulement, alors qu'en football moderne tous les joueurs en ont besoin car tous peuvent se trouver en situation de démarrage, que ce soit en poste d'excentré, de joueur de pointe, de demi, ainsi qu'un défenseur, et gardien de but.

C'est très rare de voir des accélérations sur une longue distance (100m-80m-60m), mais généralement elles se manifestent sous forme de démarrages et de sprints courts (5m à 30m).

Les accélérations dans un match de football varient entre 8-12 et 20 mètres.

Méthode de développement de la vitesse :

La vitesse peut être travaillée par tous les jeunes dans des proportions moindres que celle travaillée en ateliers après une bonne période de travail en endurance. Pour les jeunes, il faut l'entraîner avec prudence, elle peut être travaillée en circuit training ou/et travaillée en atelier sous forme de jeu.

Des efforts de courte durée (3 à 7 secondes) et une intensité maximale développent 100% la vitesse.

Pour développer cette qualité physique, G.Cometti (2002) propose un programme de travail formé de 4 étapes :

Ø Etape 1 : consacrée au travail de sprints, elle doit contenir : travail de vitesse simple, travail de déplacement (skipping...), travail de démarrage sur 10 mètres et travail de la fréquence.

Ø Etape 2 : travail de bondissements horizontaux. C'est un travail en pliométrie dont G.Cometti (2002) propose deux types :

Le 1er sont les bondissements avec peu de déplacement (presque sur place : avec cerceaux par exemple) et le 2eme concerne les bondissements avec grands déplacements tels que les foulées bondissantes par exemple.

Ø Etape 3 : travail des bondissements verticaux, c'est aussi un travail de pliométrie mais plus dur que le précédent. Généralement, c'est un travail qui s'effectue avec des plans surélevés (bancs, haies...).

Ø Etape 4 : travail avec charge, c'est un travail qui a pour objectif d'améliorer la puissance dans les démarrages et les sauts et non pour augmenter la masse ou la force dans l'absolu. A ce niveau G.Cometti (2002) met une condition pour réussir cette 4eme étape : il faut travailler avec des charges lourdes (80% de la charge maximale) avec au maximum 6 répétitions tout en respectant les règles de sécurité dans ce type de travail.

Chapitre 2 :

Partie méthodologique

I. Objectif de travail :

L'objectif de notre travail consiste à étudier l'effet de la méthode pliométrique sur l'amélioration de la vitesse et de la puissance musculaire des membres inférieur chez les jeunes footballeurs et aussi de montrer l'effet d'une trêve de trois semaines sur la capacité anaérobie de ces jeunes.

Problématique :

Est-ce que deux séances d'entrainements de vingt minutes par semaine avec la méthode pliométrique seront suffisantes pour améliorer la vitesse et la puissance des membres inférieurs chez les jeunes footballeurs ?

Est-ce qu'un repos de trois semaines (trêve de l'hiver) à des effets négatifs sur la performance des jeunes footballeurs ?

Hypothèse :

h1 nous supposons que, deux séances de vingt minutes d'entrainement pliométrique avec l'entrainement habituel peut améliorer la puissance des membres inférieurs.

h2 nous supposons que, une trêve de trois semaines a des effets néfastes sur la performance des jeunes.

Description des groupes :

Notre partie expérimentale est réalisée avec les jeunes footballeurs du Club Sport Clemenceau, qui seront au nombre de 12 joueurs pour la catégorie U-15, 11 joueurs pour la catégorie U-17 et de 12 joueurs pour la catégorie U-19.

 

Age

Taille en (m)

Poids

Groupe U-15

Moyenne

13,50

1,67

56,08

Ecart type

#177;0,67

#177;0,06

#177;7,22

Groupe U-17

Moyenne

15,56

1,75

66,28

Ecart type

#177;0,53

#177;0,05

#177;5,43

Groupe U-19

Moyenne

17,33

1,78

68,00

Ecart type

#177; 0,49

#177;0,09

#177;10,54

II. Organisation et déroulement de l'expérimentation :

Notre étude comporte trois parties :

Ø Partie I : Reproductibilité des résultats entre les deux tests (T0 et T1).

Ø Partie II : Effet du programme d'entrainement

Ø Partie III : Effet de la trêve sur la performance.

Les sujets qui participent à cette étude réalisent quatre tests répartis de façon aléatoire avant et après les six semaines du programme d'entraînement.

Les deux premiers tests avant le programme d'entrainement T0 et T1 sont séparés d'une semaine.

Les deux derniers tests après le programme d'entrainement T2 et T3 sont séparés d'au moins 3 semaines sachant que c'est une période de trêve où les joueurs sont en repos.

T3

251657216T2

251656192T0

251654144T1

251655168 Une Semaine 6 semaines 3 semaines

251653120251651072251652096

Reproductibilité Programme d'entrainement Trêve

Les procédures expérimentales et la batterie de tests suivant ont été administrées aux joueurs dans la même semaine. Tous les joueurs ont pu se familiariser avec les tests avant d`effectuer le T1. Les tests ont été réalisés pour toutes les catégories dans la même journée mais sur différents créneaux.

Ø Pour les U-15 : de 14h à 15h

Ø Pour les U-17 : de 15h à 16h

Ø Pour les U-19 : de 19h à 20h

Critères d'inclusions

Ø Sujets entraînés et licenciés.

Critères de non-inclusion

Ø Impossibilité de participer à la totalité des séances d'entrainement.

Ø Présence de toute pathologie contre-indiquant l'activité sportive et la réalisation des tests prévus.

Les trois catégories ont participés à deux séances de vingt minutes d'entrainement avec la méthode pliométrique et une séance de vitesse chaque vendredi. Les séances se déroulent dans le terrain habituel d'entrainement et sous la supervision de l'expérimentateur.

1. Test utilisé :

Ø Contre mouvement jump :

But : mesure de la détente verticale et de la puissance des cuisses.

Matériel : Myotest

Le sujet doit effectuer 5 sauts verticaux rythmés par des bips sonores. Il part jambes tendues, les mains sur les hanches, il descend en flexion puis remonte de suite pour sauter le plus haut possible sans flexion des jambes.

Tout au long du test le myotest est fixé au niveau de la ceinture.

Remarque : Ce test est réalisé sur un sol dur

Ø Test de réactivité :

But : Mesure de la qualité de rebond du sujet et de la puissance des mollets

Matériel :Myotest

Le sujet doit réaliser 5 sauts successifs le plus haut possible tout en pliant très peu les jambes et les mains sur les hanches. Sur le premier saut nous autorisons une légère flexion des jambes. Les autres doivent être réalisés en verrouillant les genoux (jambes tendues) donc ici le sujet se verra propulsé que par une simple action de pieds (les mollets).

Remarque : ce test est réalisé sur un sol dur et avec des chaussures.

Ø Test vitesse 10 et 40 mètres :

But : mesure de la vitesse de démarrage et de la vitesse pure.

Matériel : Photocellule

Ce test consiste à courir en ligne droite sur la distance de 40 mètres le plus rapidement possible.

Des photocellules sont placées au point de départ, après dix mètre et à l'arrivé. Le temps réalisé est donné en secondes.

Remarque : chaque sujet réalise 2 essais et nous prenons le meilleur résultat.

2. Le programme d'entrainement :

Semaine

1

2

3

4

5

6

Séances

1 2

3 4

5 6

7 8

9 10

11 12

Les séances d'entraînement sont au nombre de 12 réparties sur 6 semaines à raison de 2 séances par semaine,

· La durée de chaque séance est de vingt minutes.

Voici un exemple d'une séance d'entrainement :

III. Partie statistiques :

D'une façon générale, le but d'une étude statistique est d'obtenir une information significative à partir de données qui, au premier abord, peuvent sembler disparates. Elle porte ici sur l'analyse de diverses qualités physiques des jeunes footballeurs.

Pour l'analyse statistique de notre étude nous avons utilisé le logiciel « Statview » et nous avons eu recours aux tests suivants :

Ø Test « Z » de corrélation

Ø Test « T » de student non apparié

Ø Test « T » de student apparié

Ø Test  ANOVA 

Nous avons utilisé ces tests pour analyser :

Chapitre 3 : Interprétation des résultats

Partie I : REPRODUCTIBILITE

I. Corrélation entre T0 et T1 :

Tableau N°1 : La Coefficient de variance entre T0 et T1 :

En %

Puissance

Réactivité

Vitesse 10 m

Vitesse 40m

T0

T1

T0

T1

T0

T1

T0

T1

Co.variance U-15

27,34

30,18

16,16

20,72

6,45

6,02

6,95

7,29

Co.variance U-17

19,13

21,38

12,86

14,83

7,21

5,65

5,27

4,42

Co.variance U-19

21,57

20,7

17,75

19,64

5,36

3,84

3,97

4,05

D'après les résultats présentés dans le tableau N1 ci-dessus, concernant le pourcentage du coefficient de la variance entre T0 et T1, nous constatons que les résultats sont très proches pour toutes les catégories sachant que la période entre ces deux tests n'est que d'une semaine.

Corrélation entre T0 et T1 « Test Z » :

Les corrélations entre les variables ont été calculées en utilisant le produit de Pearson pour le coefficient de corrélation « R ».

Hopkins (2007) et Cohen (1988) ont classé la corrélation comme :

R

Corrélation

0

Insignifiant

0.1

Faible

0.3

Modéré

0.5

Forte

0.7

Très forte

0.9

Presque parfaite

1

Parfaite

Le critère de signification statistique des corrélations a été fixé à p = 0,05.

Catégorie U-15 :

Variable Puissance :

L'application de l'épreuve statistique « test Z de corrélation», montre que la corrélation est significative (p< 0,001).

La corrélation entre les résultats de la puissance à T0 et à T1 est presque parfaite pour la catégorie U-15 avec un coefficient de corrélation R= 0,94.

Graphique N°1 : droite de régression qui présente la relation entre la puissance à T0 et la puissance à T1 pour la catégorie U-15.

Catégorie U-17 :

D'après les résultats illustrés dans le tableau «  test Z» nous remarquons que la corrélation est significative (p<0.001).

Pour la catégorie U-17 le coefficient de corrélation R= 0.91, donc nous pouvons dire que la corrélation entre les deux tests est presque parfaite aussi.

Graphique N°5 : droite de régression qui présente la corrélation entre la puissance à T0 et la puissance à T1 pour la catégorie U-17

Catégorie U-19 :

L'application de l'épreuve statistique test « Z » de corrélation, prouve que la corrélation n'est pas significative (p=0,05). Par contre nous appelons ce résultat « une tendance » car il est très proche de 0,05 et nous pouvons le prendre en considération pour le reste de notre analyse statistique.

Le coefficient de corrélation est égal à 0,51 , donc la corrélation est forte entre les deux tests.

Graphique N°9 : droite de régression qui présente la corrélation entre la puissance à T0 et la puissance à T1 pour la catégorie U-19

Variable Réactivité :

Catégorie U-15 :

En ce qui concerne le test de réactivité, l'utilisation du test statistique de corrélation « test Z» prouve que la corrélation est significative entre les deux tests (p<0,001). 

En se basant sur les résultats de l'épreuve statistique, la corrélation entre les deux tests est presque parfaite (R=0,96).

Graphique N°2 : droite de régression qui présente la corrélation entre la réactivité à T0 et la réactivité à T1 pour la catégorie U-15

Catégorie U-17 :

Pour la catégorie U-17, l'application de test statistique « test Z » montre que la corrélation est significative (p<0,05).

Les résultats des deux tests de réactivité sont fortement corrélés avec R= 0,69

Graphique N°6 : droite de régression qui présente la corrélation entre la réactivité à T0 et la réactivité à T1 pour la catégorie U-17

Catégorie U-19 :

D'après les résultats obtenus de « Test Z », nous remarquons que la corrélation est significative (p<0,05) et qu'il existe une forte corrélation (R=0,61) entre les deux tests de réactivité pour la catégorie U-19.

Graphique N°10 : droite de régression qui présente la corrélation entre la réactivité à T0 et la réactivité à T1 pour la catégorie U-19

Variable Vitesse 10m :

Catégorie U-15 :

D`après l'application de test statistique « test Z », nous apercevons que la corrélation est significative(p<0.001) et que la corrélation est très forte entre les deux tests, soit R=0,85


Graphique N°3 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 10m à T0 et à T1 pour la catégorie U-15

Catégorie U-17 :

Concernant la catégorie U-17, l'application de test statique « Test Z» nous montre que la corrélation est significative (p< 0,05).

Les résultats obtenus montrent aussi que la corrélation est très forte entre les deux tests de vitesse (R=0,82)

Graphique N°7 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 10m à T0 et à T1 pour la catégorie U-17

Catégorie U-19 :

Pour la catégorie U-19, d'après les résultats présentés dans le tableau ci-dessus du « test Z» nous constatons que la corrélation n'est pas significative (p>0,05). Par contre nous appelons ce résultat « une tendance » puisqu'il est très proche de 0.05.

Graphique N°11 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 10m à T0 à T1 pour la catégorie U-19

Variable Vitesse 40m :

Catégorie U-15 :

D'après les résultats obtenus du « test Z», la corrélation est significative (p< 0,001). Le coefficient de corrélation est égal 0,95, c'est-à-dire que la corrélation entre le T0 et T1 est presque parfaite.

Graphique N°4 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 40m à T0 et à T1 pour la catégorie U-15

Catégorie U-17 :

L'utilisation de l'épreuve statistique « Test Z » prouve que la corrélation est significative (p<0,001) et qu'il existe une très forte corrélation entre les deux tests.

Graphique N°8 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 40m à T0 et à T1 pour la catégorie U-17

Catégorie U-19 :

Pour la catégorie U-19, les résultats de l'épreuve statistique «  Test Z» montre que la corrélation n'est pas significative (p>0,05) et que la corrélation est modérée entre les deux tests.

Graphique N°12 : droite de régression qui présente la corrélation entre la vitesse sur 40m à T0 et à T1 pour la catégorie U-19

Partie II : LA RELATION ENTRE LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE

I. La Différence à T2 entre les U15, U17 et U19

Test Student non apparié : comparaison des variables entre U-15, U-17, U1-9 pour la période T2 :

Variable  Puissance :

En analysant les données figurées dans les tableaux concernant les mesures de la puissance, on remarque qu'il y a une grande différence de moyenne entre la catégorie U-15 et U-17, d'où les moyennes ; 49,31 w/kg pour les U-15 et 63,80 w/kg pour les U-17 et il existe aussi une grande différence entre les U-15 et les U-19 qui ont une moyenne de 62,29 w/kg. Et en ce qui concerne les deux catégories U-17 et U-19, on ne remarque pas une grande différence entre leurs moyennes.

L'épreuve statistique « T de student non appariée, » nous montre que la différence est significative entre les deux catégories U-15 et U-17 (p<0,05) et aussi entre les U-15 et les U-19 (p<0,01). Par contre la différence n'est pas significative entre les deux catégories U-17 et U-19.

Graphique N°13 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la puissance pour chaque catégorie 

Variable Réactivité:

En se basant sur les données enregistrées sur les deux tableaux concernant les mesures de l'épreuve physique de la réactivité, les résultats obtenus présentent une moyenne de 3,39 pour la catégorie U-15, 3,95 pour la catégorie U-17 et 3,96 pour la catégorie U-19.

L'application de l'épreuve statistique « T de student non appariée », prouve que la différence est significative entre les deux catégories U-15 et U-19 (p<0,05). Par contre il n'y a pas de différence entre les deux catégories U-15 et U-17, ni entre les deux catégories U-17 et U-19.

Graphique N°14 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la réactivité pour chaque catégorie

Variable Vitesse 10m :

Pour plus de précisions dans notre analyse statistique et concernant les deux variables mesurées, la vitesse sur 10 mètres et la vitesse sur 40 mètres, nous avons mesuré parallèlement la puissance de sprint pour confirmer qu'il n'y a pas une différence significative entre les catégories, c'est-à-dire qu'on va intégrer la masse corporelle des joueurs dans notre mesure de vitesse.

PS =

· Avec : m= masse corporelle par (Kg) ; t= temps par (s) ; d= distance par (m)

Vitesse 10m

Puissance de Sprinte sur 10m

L'analyse des données illustrées dans les tableaux, nous montrent qu'il n y a pas une grande différence entre les moyennes de vitesse sur dix mètres pour toutes les catégories, soit 5,46 m/s pour la catégorie U-15 ; 5,47 m/s pour la catégorie U-17 et 5,64 m/s pour la catégorie U-19.

En outre, l'utilisation de « T de student non appariée », montre qu'il n'y a aucune différence significative (p>0,05) entre toutes les catégories (pU-15/U-17= 0,92 ; pU-15/U-19= 0,12 ; pU-17/U-19= 0,12)

Graphique N°15 : Histogramme des valeurs moyenne (Erreur standard) de la vitesse sur 10 mètres pour chaque catégorie.

L'application de l'épreuve statistique « T de student non appariée », montre qu'il y a une différence significative entre les U-15 et les U-19 (p<0,01). Nous avons remarqué aussi qu'il existe une tendance entre les U-15 et les U-17.

Graphique N°16 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la puissance de sprint sur 10 mètres pour chaque catégorie.

Variable Vitesse 40m:

Vitesse 40m

Puissance de sprinte 40m

D'après les résultats obtenus et présentés dans les tableaux ci-dessus, concernant la variable vitesse 40 mètres, on constate qu'il n'y a pas une grande différence entre les moyennes de la vitesse pour toutes les catégories, soit 7,13 m/s pour les U-15, 7,40 m/s pour les U-17, et 7,28 m/s pour les U-19.

Aussi l'utilisation de l'épreuve de « T de student non appariée » prouve qu'il n'y a pas une différence significative (p>0,05).

Graphique N°17 : Histogramme des valeurs moyenne (Ecart type) de la vitesse sur 40 mètres pour chaque catégorie.

En ce qui concerne la puissance de sprint sur 40 mètres, nous remarquons que la différence est significative entre les deux catégories U-15 et U-17 (p<0,01) et aussi entre les U-15 et U-19 (p<0,05).

Graphique N°18 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la puissance de sprint sur 40 mètres pour chaque catégorie.

II. Relation entre les Variables à T2 :

Corrélation entre les variables à T2 :

Le tableau suivant nous présente les résultats de l'épreuve statistique « test Z », nous remarquons que:

· la corrélation n'est pas significative entre les deux variables (puissance et réactivité).

· la corrélation est significative (p<0,001) entre la puissance et la vitesse sur 10 mètres.

· La corrélation est significative (p<0,05) entre la puissance et la vitesse sur 40 mètres.

· La corrélation est significative (p<0,01) entre les deux variables (réactivité et vitesse 10m).

· La corrélation n'est pas significative entre les deux variables (réactivité et vitesse 40m).

· La corrélation est significative (p<0,0001) entre la vitesse 10m et la vitesse 40m.

Graphique N° 19: droite de régression qui présente la corrélation entre les deux variables Vitesse 40m et Puissance

Graphique N° 20: droite de régression qui présente la corrélation entre les deux variables Réactivité et vitesse sur 10m

Graphique N° 21: droite de régression qui présente la corrélation entre les deux variables vitesse 40m et vitesse sur 10m

Graphique N° 22: droite de régression qui présente la corrélation entre les deux variables Puissance et vitesse sur 10m

III. Effet de l'entrainement T1 et T2 :

Variable puissance :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

251649024

En ce qui concerne la variable puissance, nous avons pu voir une évolution pour toutes les catégories, soit 3.41 w/kg pour les U-15, 7.74 w/kg pour les U-17 et 2,75 w/kg pour les U-19.

En outre les résultats de l'épreuve statistique « T de student apparié », nous montrent que la différence n'est pas significative entre T1 et T2 (p> 0,05) pour les trois catégories.

Graphique N°23 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la puissance à T1 et T2 pour chaque catégorie.

Variable réactivité :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

Pour le test de réactivité, toutes les catégories ont eu une augmentation de leurs valeurs moyennes entre le T1 et le T2, soit 0.18 pour les U-15, 0.22 pour les U-17 et 0.46 pour les U-19.

La différence entre T1 et T2 n'est pas significative pour les deux catégories U-15 et U-17. Par contre nous avons remarqué qu'il était significatif (p<0.01) pour les U-19.

*

Graphique N°24 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la réactivité à T1 et T2 pour chaque catégorie.

Variable V10m :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

Pour le test vitesse sur 10 mètres, toutes les catégories ont eu une petite évolution de leurs valeurs moyennes, soit 0,30 m/s pour les U-15 ; 0,13 m/s pour les U-17 et 0,27 m/s pour les U-19.

L'utilisation du test statistique « T de Student appariée » prouve que la différence n'est pas significative (p>0.05) entre T1 et T2 pour U-15 et les U-17. Par contre elle est significative (p<0.01) pour les U-19.

Graphique N°25 : Histogramme des valeurs moyennes (Erreur standard) de la vitesse sur 10m à T1 et T2 pour chaque catégorie.

Variable V40m :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

Les trois catégories ont eu une évolution de leurs valeurs moyennes. Soit 0.51 m/s pour les U-15, 0.25 m/s pour les U-17 et 0.11 m/s pour les U-19.

Le test statistique « T de Student appariée » nous montre que la différence n'est pas significative (p>0.05) pour les U-17, par contre elle est significative (p<0.05) pour les U-15 et les U-19.

Graphique N°26 : Histogramme des valeurs moyennes (Erreur standard) de la vitesse sur 40m à T1 et T2 pour chaque catégorie.

IV. La perception de l'effort « CR10 de Borg » :

Les tableaux suivants présentent la variation de la perception de l'effort par rapport aux charges d'entrainements pour chaque groupe.

· S3, S6, S9 S12 et S15 sont des séances à dominante vitesse.

· S8 et S10 sont deux séances de circuit training avec la méthode pliométrique.

Tableau N°3 : Valeurs moyennes de la perception de l'effort pour chaque séance d'entrainement.

 

CR10 U-15

CR10 U-17

CR10 U-19

S1

6,12

4,23

3,55

S2

5,82

3,8

3,25

S4

6,12

4,55

3,96

S5

6

4,21

3,86

S7

5,58

4,25

4,14

S8

7,63

6,04

5,54

S10

7,54

6,33

5,38

S11

4,93

3,91

3,58

S13

4,77

3,63

3,5

S14

4,71

3,57

3,5

S16

4,62

3,5

3,03

S17

4,43

3,42

3,13


Les données présentées dans le tableau nous montrent la différence de la perception de l'effort pour chaque catégorie. Comparant la valeur moyenne de la dernière séance et de la première séance nous remarquons que les trois catégories ont eu une diminution de leurs valeurs perçues.

Graphique N°27 : courbes des valeurs moyennes de la perception de l'effort pour chaque catégorie.

Remarque :

Nous avons remarqué que lors des deux séances de circuit training toutes les trois catégories ont eu une élévation de leurs valeurs moyennes de perception de l'effort.

Partie III : EFFET DE LA TREVE

I. Effet de trêve« T2 et T3 »

Variable Puissance :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

L'utilisation du test statistique « T de student apparié » montre que :

· la différence est significative (p<0,001) pour les U-15

· la différence n'est pas significative pour les U-17.

· la différence est significative (p<0,001) pour les U-19

Graphique N°28 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la puissance à T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable réactivité :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

Pour le test de réactivité, l'application de l'épreuve statistique « T de student apparié » prouve que :

· la différence n'est pas significative pour les U-15

· la différence est significative (p<0,05) pour les U-17

· la différence est significative (p<0,001) pour les U-19

Graphique N°29 : Histogramme des valeurs moyennes (Ecart type) de la réactivité à T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable vitesse 10m :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

En ce qui concerne le test vitesse sur 10 mètre, nous avons remarqué que :

· la différence n'est pas significative pour les U-15

· la différence est significative (p<0,05) pour les U-17

· la différence est significative (p<0,05) pour les U-19

Graphique N°30 : Histogramme des valeurs moyennes (Erreur standard) de la vitesse sur 10m à T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable Vitesse 40m :

Catégorie U-15 :

Catégorie U-17 :

Catégorie U-19 :

Finalement pour le test vitesse sur 40 mètres nous avons constaté que :

· la différence n'est pas significative pour les U-15

· la différence est significative (p<0,01) pour les U-17

· la différence est significative (p<0,01) pour les U-19

Graphique N°31 : Histogramme des valeurs moyennes (Erreur standard) de la vitesse sur 40m à T2 et T3 pour chaque catégorie.

Tableau N°2 : Pourcentage de perte de la performance après la trêve :

 

Puissance en %

Réactivité en %

Vitesse 10m en%

Vitesse 40m en%

U-15

15,56

 
 
 

U-17

 

14,30

6,41

8,36

U-19

14,42

14,25

4

4,36

Le tableau ci-dessus nous montre le pourcentage de perte de la performance après la trêve pour chaque catégorie.

· Les joueurs de la catégorie U-15 ont perdu15% de leurs puissances des membres inférieurs.

· Les joueurs de la catégorie U-17 ont perdu 14% de leurs réactivités, 6% de leurs vitesses sur 10 mètres et 8% de leurs vitesses sur 40 mètres.

· Les joueurs de la catégorie U-19 ont perdu 14% de leurs puissances et de leurs réactivités, et 4% de leurs vitesses sur 10 et 40 mètres.

III. Test ANOVA : l'analyse de variance

Variable Puissance :

D'après le test statistique ANOVA nous avons remarqué qu'il existe une différence significative entre les trois catégories (p=0,003), et qu'il y a aussi une influence du temps sur l'ensemble des valeurs de T1, T2 et T3 (p=0,001). Par contre il n'y a pas d'influence du temps selon les groupes (p=0,20). Donc les groupes évoluent de la même manière en fonction du temps.

Graphique N°32 : Histogramme des valeurs moyenne (Erreur standard) de la puissance à T1, T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable Réactivité :

Pour le test de réactivité, la différence n'est pas significative entre les trois catégories (p=0,19), nous avons une influence du temps sur l'ensemble des valeurs de T1, T2 et T3 (p=0,003). Par contre il n'y a pas d'influence du temps selon les groupes (p=0,57).

Graphique N°33 : Histogramme des valeurs moyenne (Erreur standard) de la réactivité à T1, T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable Vitesse 10m :

En ce qui concerne la variable vitesse sur 10 mètres le test statistique ANOVA nous montre qu'il existe une différence significative entre les trois catégories (p=0,05), et qu'il y a aussi une influence du temps sur l'ensemble des valeurs de T1, T2 et T3 (p=0,001). Par contre il n'y a pas d'influence du temps selon les groupes (p=0,15). Donc les groupes évoluent de la même manière en fonction du temps.

251664384

Graphique N°34 : Histogramme des valeurs moyenne (Erreur standard) de la vitesse sur 10m à T1, T2 et T3 pour chaque catégorie.

Variable Vitesse 40m :

Pour la vitesse sur 40 mètres :

Ø la différence est significative pour les valeurs de trois catégories.

Ø les valeurs évoluent en fonction du temps

Ø les valeurs évoluent différemment en fonction du temps selon les trois catégories.

Graphique N°35 : Histogramme des valeurs moyenne (Erreur standard) de la vitesse sur 40m à T1, T2 et T3 pour chaque catégorie.

Discussion :

Les résultats obtenus pendant la première partie de notre étude indiquent que les résultats des deux tests sont corrélés chez toutes les catégories sauf pour les tests de vitesse de 10 et de 40 mètres pour la catégorie U-19, les résultats de T0 ne sont pas corrélés avec les résultats deT1. Nous pouvons expliquer ceci par le changement environnemental où la température ambiante de T1 (-4°C) a été différente de T0 (0°C). Nous savons que le froid est défini comme un stress thermique pouvant altérer la performance sportive dont le métabolisme anaérobie est plus sollicité (catabolisme glucidique important donc diminution rapide du glycogène musculaire), donc la vitesse de contraction et la puissance sont significativement diminuées dès lors que la température s'abaisse.

Dans la deuxième partie, en ce qui concerne la comparaison des variables pour les trois catégories, nous avons observé:

Pour la puissance des membres inférieurs, la différence est significative entre les U-15 et les deux autres catégories. Pour la réactivité, la différence est significative seulement pour les catégories U-15 et U-19. Pour la vitesse sur dix et quarante mètres la différence n'est pas significative entre les trois catégories. Par contre, lorsque nous avons intégré la masse corporelle dans notre analyse de vitesse, et nous avons calculé la puissance de sprint, nous avons constaté que la différence est significative entre l'U-15 et les deux autres catégories pour le test de vitesse pure. Et pour le test de démarrage la différence est significative seulement pour les U-19 et les U-15.

Cela est dû à la différence de maturation musculaire (U-15= 56.08 #177;7.22 kg ; U-17= 66,28 #177; 5,43 kg ; U-19 = 68,00 #177; 10,54 kg) et osseuse (1,67 #177;0,06m ; 1,75 #177;0,05m ; 1,78 #177;0,09m ) ainsi que les aptitudes fonctionnelles et les adaptations métaboliques entre les groupes. Ces changements peuvent influer sur le développement des capacités physiques des jeunes et modifier ainsi leur performance.

D'après Williams, 1997, les performances réalisées lors d'activités de type anaérobie sont d'autant plus élevées que l'enfant avance en âge. Les meilleurs résultats semblent être atteints durant le pic pubertaire. Pour exemple, en ce qui concerne le sprint, Falize observe des vitesses moyennes de course de 3,64m/s à 6 ans, 5,94 m/s à 12 ans et 7,76 m/s à 20 ans (Falize,1984). Les résultats obtenus en natation suivent les mêmes évolutions. Sur bicyclette ergométrique, la puissance maximale développée est en moyenne chez le garçon de 6 watts/kg entre 7 et 8 ans, 8.6 watts/kg entre 11 et 12 ans et 10,2 watts/kg entre 14 et 15 ans (Falgairette et al, 1993).

Concernant la relation entre les variables à T2, nous avons remarqué que la corrélation est significative entre la puissance et les deux tests de vitesse, ainsi que entre le test de réactivité et la vitesse de démarrage. Il nous apparaît logique de retrouver cette corrélation car nos exercices de pliométrie se basant sur un travail de bondissement vertical et horizontal. Donc ceci explique l'importance du travail de la force avec la méthode pliometrie. D'après Zonon (1973), la vitesse d'un mouvement est fonction de la force. La vitesse et la détente sont donc dans une large mesure dépendantes des données de la force (Rocker et autres 1971, Stoboy 1973, Adam- werchoshanskij 1974, Buhrle-Schmidt-bleicher 1978).

En outre, d'après l'analyse statistique de l'effet du programme d'entrainement nous pouvons dire que :

Pour la puissance la différence n'est pas significative entre le T1 et le T2 pour toutes les catégories. On remarque une évolution mais elle n'est pas suffisante pour être significative. Pour le test de réactivité et le test de vitesse sur dix mètres il n`y a que la catégorie U-19 qui a une différence significative. Finalement pour le test de vitesse sur quarante mètres seule la catégorie U-15 n'évolue pas significativement.

Pour mieux expliquer :

· La catégorie U-17 n'a aucune évolution significative pour tous les tests.

· La catégorie U-15 a une seul évolution significative (test vitesse 40 mètres)

· La catégorie U-19 a une différence significative pour tous les tests sauf le test de puissance.

Tout d'abord nous allons essayer de comprendre pourquoi il n'y a que la catégorie U-17 qui n`a aucune différence significative. Les résultats peuvent s'expliquer par le fait qu'il y a beaucoup d'absences des joueurs pendant les entrainements et que l'entraineur ne donne pas beaucoup d'importance au travail physique. En effet, nous avons été surpris de ne voir aucun progrès statistique sur la puissance des membres inférieurs puisque le but principal de la pliométrie est d'augmenter la force et la qualité élastique du muscle. Donc nous émettons l'hypothèse que deux séances de 20 minutes par semaine de travail pliométrique ne sont pas suffisantes pour améliorer la puissance.

Pour la perception de l'effort, nous avons remarqué une différence pour les valeurs moyennes perçues entre les trois catégories après chaque séance. Ceci est expliqué par la différence de l'âge et de la maturation biologique des jeunes. Nous savons que dans le domaine des sciences de l'exercice, la perception la plus étudiée et utilisée couramment est celle relative à la notion d'effort. Ainsi, bien que subjective, la perception de l'effort est envisagée comme l'interprétation consciente du niveau de fatigue physiologique (Joseph et al. 2008; Noakes et al. 2004).

Finalement, l'analyse statistique de l'effet de la trêve d'hiver sur la performance sportive des footballeurs montre que :

Pour les U-15, la différence est significative entre le T2 et le T3 seulement pour la puissance, d'où la perte du groupe est de 15% de sa performance en 3 semaines. Par contre pour la catégorie U-17, la différence a été significative pour toutes les variables sauf la puissance et pour les U-19 la différence est significative pour toutes les variables. Ceci est surement dû à la période de trêve qui a été prolongée pour les deux groupes (au lieu de 3 semaines ils ont pris un mois de repos).

Nous savons que l'arrêt partiel ou total de l'activité physique suite à une blessure (ou à la trêve hivernale), entraine des effets négatifs sur les paramètres cardio-vasculaires, musculaires et proprioceptifs chez un sportif entrainé. Ceci aboutit à une désadaptation à l'effort et à des risques de récidive précoce de certaines blessures. Après 7 jours d'arrêt du sport, on observe une diminution de 20 % du stock de glycogène (le carburant du muscle), pour atteindre une baisse de 40 % après 25 jours d'arrêt. Et après 2 semaines sans activité physique, on observe une diminution des performances musculaires en endurance et nous estimons que la baisse d'apport en oxygène au muscle est de 6 %. Donc un arrêt de 2 semaines des activités sportives est donc le seuil à partir duquel les performances musculaires diminuent de façon significative.

Conclusion :

Le football est basé sur la créativité et la recherche des solutions durant une compétition, mais sans travail spécifique des qualités physiques pendant les séances d'entraînement, le footballeur ne peut pas évoluer, puisque le football de nos jours nécessite de grands efforts pour se déplacer, sauter, tirer avec une bonne technique. Personnellement je pense que c'est la puissance et la vitesse qui font la différence entre sportifs.

A l'issue de 6 semaines d'entraînement et suite à un programme d'entraînement élaboré, nous avons enregistré des progrès dans les performances des joueurs pour toutes les catégories mais elles n'étaient pas significatives.

Nous pouvons répondre à notre première hypothèse et dire que deux séances de vingt minutes ne sont pas assez suffisantes pour avoir une bonne amélioration de la puissance des membres inférieurs pour les jeunes footballeurs.

En ce qui concerne notre deuxième hypothèse sur l'effet de la trêve, nous pouvons dire qu`à partir d'un repos de 3 semaines nous commençons à avoir une perte significative de la performance des jeunes, donc il est préférable de ne pas dépasser les 2 semaines.

Remarque :

De nos jours, les éducateurs des jeunes accordent de plus en plus d'importance à l'aspect préparation physique dans l'entrainement. Or seuls les éducateurs dans des structures professionnelles ont la possibilité de dissocier le travail physique et technico-tactique car ils ont souvent un préparateur physique qui s'occupe de l'évaluation et de l'entrainement physique et nous pensons que c'est le moment de prendre au sérieux la préparation athlétique, surtout qu'il existe beaucoup de potentiel dans ces jeunes.

Bibliographie :

al, P. D. (2001). Exploration des performances anaérobies de l'enfant. Bilan de 30 ans de recherche. BIOENERGÉTIQUE ET ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES , 109.

Charles M. Thiebauld, P. S. (1997). l'enfant et le sport. france: De Boeck Supérieur.

cometti, G. (2012). la pliométrie. (chiron, Éd.) dijon, france: chiron.

Grappe, F. (2009). Cyclisme et optimisation de la performance. Besançon: De Boeck Supérieur.

Jack H. Wilmore, D. L. (2009). Physiologie du sport et de l'exercice. De Boeck Supérieur.

Praagh, E. V. (2007). physiologie du sport: enfant et adolescent (éd. Boeck Université). france: De Boeck Supérieur.

S. Ratel, P. D. (2001, Septembre 24). Acid-base balance during repeated cycling sprints in boys and men. J Appl Physiol , 8.

Turpin, B., (2002). Préparation et entraînement du footballeur, tome 2, Ed Amphora.

Annexe






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry