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Analyse des impacts économiques, sociologiques et écologiques de la chasse sportive dans la région du nord-Cameroun

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par Ngalié MAHA
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux 2013
  

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INTRODUCTION

I-Contexte et problématique

Le Cameroun est un pays d'Afrique Centrale situé au fond du Golfe de Guinée, entre les 2e et 13e degrés de latitude Nord et les 9e et 16e degrés de longitude Est. Le pays s'étend sur une superficie de 475 650 km2 (INSC, 2010). Il partage des limites géographiques avec le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo, la Guinée Equatoriale et le Nigéria. Près de 90% des écosystèmes africains y sont représentés et se répartissent en grandes zones écologiques : sahélienne, soudanienne, forestière, montagnarde, marine et côtière (MINEF, 2003). La superficie des aires protégées est d'environ 2 millions d'hectares avec 13 parcs nationaux pour 10 régions.

Le Nord-Cameroun représente une zone d'intérêt international majeur pour la conservation de la faune sauvage. Cette richesse a permis la création de plusieurs aires protégées occupant près de 44% (30 692 km2) de la superficie de la région (DRFFN, 2012). Les aires protégées de la région du Nord sont constituées de et de 3 Parcs Nationaux : Parc National de la Bénoué (PNB), le Parc National du Faro (PNF) et le Parc National de Bouba Ndjidda (PNBN) et de 32 Zones d'Intérêt Cynégétique (ZIC).

Par sa richesse écologique, ce réseau d'aires protégées est le creuset de la chasse sportive et du tourisme de vision au Cameroun. Comme le dit Czudek (2001), la durabilité de la chasse sportive est fonction de la réglementation en vigueur ainsi que de la planification des prélèvements. A cela, il faudrait associer l'efficacité des mesures de conservation et de la lutte anti-braconnage car le problème essentiel en Afrique demeure le braconnage. C'est dans cette optique que veut agir le ministère en charge de la faune. Dans les ZIC allouées à l'affermage1, un quota d'abattage de diverses espèces animales est attribué chaque année aux guides de chasse pour la saison cynégétique. Des taxes sont perçues en fonction de la superficie allouée, du nombre d'animaux abattus durant la période de chasse et de l'espèce. En fin de saison de chasse, les recettes relatives aux droits de location et/ou d'affermage des zones de chasse (versées par les amodiataires2des ZIC) sont redistribuées entre l'Etat et les populations riveraines des aires protégées. Les autres taxes issues de la chasse sont reversées intégralement à l'Etat. Ce qui confère à ces zones un grand intérêt économique pour les deux parties, l'Etat et les populations riveraines (du moins en théorie).

Toutefois, une baisse numérique de certaines espèces phares à grande valeur financière est observée depuis des années (essentiellement le Lion, l'Eland de Derby, l'Eléphant de savane, le Buffle de savane, le Lycaon, l'Hyène tachetée et le Léopard). Des auteurs, tels Bond et al (2004) et Lindsey et al (2007), affirment que la chasse sportive est autant économiquement qu'écologiquement durable. Pour que ce soit le cas, des règles strictes doivent être appliquées, notamment en ce qui concerne les inventaires à la fin de la saison cynégétique. De même, le plan de tir annuel (ou plan de chasse qui

1 Contrat de délégation d'exploitation

2 Personne à qui la location d'une ZIC est confiée

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définit le nombre d'animaux à abattre par espèces) concédé par le Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) pour la région du Nord, doit également être revu selon la loi 94/01. Mais ces dispositions sont difficilement mises en application pour notamment, des raisons financières. De même, les populations sont le plus souvent insatisfaites de la manière dont sont gérées leurs quotes-parts issues de la faune. A cela s'ajoutent d'autres difficultés qui ont également un impact négatif sur la conservation, notamment :

- le braconnage, avec le peu de moyens qui y sont consacrés et le plus souvent, avec peu de volonté politique d'y mettre fin ;

- l'orpaillage (par des compagnies agréées par le Ministère des Mines autant que des personnes non autorisées envahissent les parcs nationaux à la recherche de l'or, dégradent l'environnement sur les zones de prospection et braconnent pour assurer leur alimentation) ;

- l'élevage extensif des bovins (transhumance avec envahissement des aires protégées par les bergers et leurs troupeaux) et,

- l'imbroglio de l'application des textes qui régissent l'exploitation des ressources naturelles en général (différents textes pour chaque administration).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand