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Perception paysanne de l'agriculture comme facteur de développement

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par Thierry BEROCAN
Université Shalom de Bunia RDC - Graduat en développement 2013
  

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    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE SHALOM DE BUNIA

     

     

     

    B.P. 304 BUNIA

    FACULTE DE DEVELOPPEMENT

     

    Perception paysanne de l'agriculture comme

    facteur de développement, cas de Groupement

    de Taratibo/ Nizi

     

    Par :

    KAHINDO KAHILANDA Grâce

    Travail de Fin de Cycle

    Présenté et défendu en vue de l'obtention

    du grade de Gradué en Développement

    Directeur : KISEMBO NZUMAKI Patrick

    Assistant

    ANNEE ACADEMIQUE : 2012 - 2013

    Deuxième session

    DEDICACE

    A mes chers parents biologiques KAHINDO MATHE Cyprien et NGAVELE DJOZA Georgine ;

    A mes tuteurs DJOZA Donat et Annie pour tout sacrifice consenti.

    A l'encadreur spirituel KABUSHA Roger qui m'a énormément encouragé pour mes études universitaires.

    A tous mes frères et soeurs en Christ pour leur soutien et prière durant toute cette période de la rédaction du travail.

    REMERCIEMENTS

    Nous voici au terme de ce travail de fin de cycle en Faculté de Développement. A cette occasion nous ne pouvons pas oublier de penser aux personnes qui ont contribué de près ou de loin pour la réalisation de ce travail.

    Nous disons merci au Seigneur Dieu Tout Puissant pour la vie accordée, la protection et courage qu'il nous a accordé pendant la période de la rédaction ; que la gloire et louange lui soit rendu à jamais.

    Nous remercions les autorités de l'Université Shalom de Bunia pour la formation reçue et qui ont fait de nous ce que nous sommes.

    Nos sentiments de profonde reconnaissance s'adressent au secrétaire facultaire de la Faculté de Développement Assistant KISEMBO NZUMAKI Patrick; pour l'organisation des enseignants qui a permis un strict respect du calendrier académique prévu. Nous avons bénéficié de ses conseils ainsi que d'autres encouragements tout au long de cette période. Nous le remercions encore de plus car, malgré ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce travail. Grâce aux remarques et orientations, nous avons été en mesure de rédiger ce travail.

    Nous remercions également le Chef de Travaux BAZUNGU AVEMVO, l'Assistant NITILU KONGAWI ; nos ainés scientifiques entre autres WINDJIRI BEROCAN Thierry, MULUBA KATEMBO Préféré pour leurs multiples contributions dans ce travail.

    Nos remerciements s'adressent une fois de plus à nos parents KAHINDO MATHE Cyprien et NGAVELE DJOZA Georgine pour leur assistance, conseils pendant les moments que nous avons passés à l'Université Shalom de Bunia. Au grand père DONA DJOZA, à nos tantes et oncles biologiques qui nous ont soutenus financièrement au cours de cette année.

    KAHINDO KAHILANDA Grâce

    ABREVIATION ET CYGLE

    APD  : Aide Publique au Développement

    F.A.O  : Fond des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

    ONG  : Organisation Non Gouvernementale

    P.A.C  : Politique Agricole Commune

    P.E.D  : Pays en Développement

    PDDAA : Programme Détaillé du Développement de l'Agriculture Africaine

    PIB  : Produit Intérieur Brut

    PMA  : Pays les Moins Avancés

    PNB  : Produit National Brut

    RDC  : République Démocratique du Congo

    UE  : Union Européenne

    INTRODUCTION

    0.1. Problématique

    L'agriculture au regard de son importance, constitue un élément favorable de développement de beaucoup de pays. C'est ainsi que la fondation Bill et Melinda Gates a annoncé, lors d'une conférence sur la responsabilité sociale des entreprises dans le cadre du Forum économique de Davos, un don pour 306 pays en développement (P.E.D.) en indiquant que « si vous regardez les pays qui ont réussi leur développement économique, tous à l'exception des producteurs de pétrole, ont fait de l'agriculture un élément essentiel ». L'agriculture joue plusieurs rôles au même moment, en premier lieu la production de la nourriture. L'agriculture est le seul secteur à produire de l'alimentation. Pour survivre, l'humanité peut se passer de l'acier, du charbon ou d'électricité, mais elle ne peut se passer de la nourriture. Il existe, en fait des produits de remplacement pour la plupart des articles manufacturés mais non pour l'alimentation (Sinandugu, 2011 :1).

    Les statistiques de la FAO montrent qu'au début du nouveau millénaire, l'agriculture, la chasse, la pêche et la foresterie assuraient la subsistance de 2,57 milliards de personnes, en comptant les personnes actives du secteur et les membres de leur famille sans emploi. Ce chiffre représente 42% de l'humanité. L'agriculture est encore le moteur des économies de la plupart des pays en développement et dans les pays industrialisés, les exportations agricoles ont atteint 290 milliards de dollars en 2001. Dans l'histoire de l'humanité, rares sont les pays ayant connu une croissance économique rapide et vaincu la pauvreté sans que ces progrès aient été précédés ou accompagnés du développement de l'agriculture (FAO, 1996).

    L'agriculture demeure une activité centrale pour une tranche importante de la population des pays en développement. Beaucoup y tirent leur principal moyen de survie. En République Démocratique du Congo, plus de 70% de la population vivent directement ou indirectement de l'agriculture. Tout développement possible dans ces pays ne peut se passer de l'agriculture.

    L'initiative prise par la fondation Bill et Melinda Gates fait partie d'une approche globale qui a été récemment lancée, mais est en train de changer la façon dont l'agriculture doit être perçue. Un premier signe de cela est le fait que, dans son rapport de 2008 de développement mondial en octobre 2007, intitulé « l'agriculture au service du développement », la Banque Mondiale a cité l'agriculture comme l'un des vecteurs essentiels de la croissance mondiale, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté pour la première fois en 25 ans; de même, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (F.A.O.) a été sans cesse vantant le rôle du secteur agricole dans les pays en développement (FAO et PAM, 2009 : 1).

    Mais, sans doute la vocation cruciale de l'agriculture est-elle d'abord d'assurer la subsistance de personnes sous-alimentées vivant pour la plupart dans des zones rurales des pays pauvres. Pour ces personnes, Il n'y a pas d'autres moyens d'assouvir leur faim que de produire elles-mêmes leur nourriture ou encore de tirer de leur activité agricole les moyens financiers nécessaires à leur survie.

    L'Ingénieur-agronome Thomas Jacques, le ministre de l'agriculture, des ressources naturelles et du développement de Haïti a souligné lors de son investiture que: « L'agriculture est une oeuvre colossale qui requiert la participation pleine et entière de tous pour sa réussite. La nation a les yeux fixés sur tout le monde qui pratique l'activité agricole et attend des résultats dans l'immédiat» (J. Thomas, 2009),

    Lors du Sommet mondial de l'alimentation en 1996, puis cinq ans après en 2002, les Chefs d'Etat et de Gouvernement se sont engagés à réduire le nombre de personnes sous-alimentées de moitié avant 2015. En outre, Les Objectifs du Millénaire pour le développement fixé par les Nations Unies incluent la réduction de moitié de la pauvreté et de la faim d'ici à 2015 ainsi que la sauvegarde d'un environnement durable (D.G. Bradley & I.L. Mason, s.d.).

    Il sied de constater que dans certains pays en développement la situation est loin d'être meilleure. La situation de la crise a donné vigueur à l'orpaillage et suscité des installations de cette activité dans plusieurs régions du Congo, dont Kassaï Oriental dans les années 80. La « ruée vers l'or » a attiré toute une foule d'exploitants agricoles à la recherche de capitaux, d'aventuriers et tout un monde gravitant autour des orpailleurs: gargotiers, commerçants, tenanciers de bars, etc. (Bonnie & Campbell, 2010 :129).

    Cela est le cas des Zones minières en RDC en général et celle de Nizi dans le groupement de Taratibo en particulier dans le sens que la majorité de paysans préférait s'adonner à l'exploitation artisanale de l'or source d'un gain rapide par rapport à l'agriculture. Il est à noter que, l'agriculture (paysanne) doit permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les autres citoyens à rendre vivant le milieu rural dans un cadre de vie apprécié de tous.

    Cette recherche se préoccupe à l'étude de la perception de l'agriculture par les paysans de Nizi précisément celle du groupement Taratibo. Cette étude se pose des questions fondamentales suivantes :

    Ø Quelle perception a la population de Taratibo de l'agriculture ?

    Ø Quelle importance en accorde-t-elle par rapport à l'or ou autres activités?

    Ø Quelle est la proportion de la population qui pratique l'agriculture par rapport à la population totale ?

    0.2. Hypothèses

    A toutes ces questions fondamentales, nous proposons des hypothèses suivantes :

    Ø La perception qu'auraient les paysans de Taratibo de l'agriculture serait que l'agriculture ne contribuerait pas à la satisfaction des besoins sociaux d'une manière rapide ;

    Ø Ces habitants donneraient une importance capitale à l'or et les autres activités par rapport à l'agriculture ;

    Ø La population qui pratique l'agriculture serait moins nombreuse que celle qui pratique l'orpaillage et les autres activités.

    0.3. Objectifs

    D'une manière générale, ce travail vise à dégager la perception qu'ont les paysans du groupement Taratibo vis-à-vis de l'agriculture comme facteur de développement.

    D'une manière particulière, ce travail vise à :

    Ø Déterminer les autres activités alternatives que pratiquent les paysans ;

    Ø Evaluer la considération de l'agriculture par les paysans du groupement Taratibo ;

    Ø Analyser le rendement de ces autres activités par rapport à l'agriculture;

    Ø Dégager et estimer la contribution de l'agriculture au développement local ;

    Ø Déterminer la proportion de la population pratiquant l'agriculture.

    0.4. Choix et intérêt du sujet

    Depuis le XVIIIe siècle, les auteurs classiques que l'on qualifie des physiocrates ont affirmé en commun que l'agriculture est la seule source essentielle de la richesse et ont préconisé une politique libérale favorisant ainsi le développement.

    La préoccupation est de savoir quelle est la place donnée à l'agriculture dans le milieu de Taratibo ? Au regard de l'importance que joue l'agriculture dans la vie courante, le présent travail revêt plusieurs intérêts. Premièrement, cette étude menée permettra de dégager la perception de l'agriculture par la population de Taratibo. Deuxièmement, elle permet de déterminer les autres activités alternatives que pratiquent les paysans, d'analyser le rendement de ces dernières par rapport à l'agriculture et aussi de dégager et estimer la contribution de l'agriculture au développement local.

    Sur le plan scientifique, cette recherche pourra constituer une base de données préliminaire ainsi qu'une base de réflexion à toute action afin de promouvoir et améliorer le moyen de subsistance.

    0.5. Etat de la question

    Plusieurs chercheurs ont travaillé d'une manière ou d'une autre dans le même domaine que le nôtre. C'est ainsi qu'en vue de mieux faire notre étude, nous avons consulté quelques travaux de fin de cycle, des mémoires de quelques-uns de ces chercheurs.

    ü Sinandugu Likiso (2009), dans son étude sur les « Facteurs favorisants l'insécurité alimentaire dans les ménages de la Cité de Bunia de 2005 à 2008 », avec comme objectif d'identifier les différents facteurs favorisants l'insécurité alimentaire dans les ménages ; signale que les agriculteurs éprouvent des difficultés énormes pour les facteurs environnementaux afin de leur permettre de bien produire.

    ü Machozi Mave (2011), dans son travail intitulé « Défis de la communauté rurale de Boga face au développement agricole de 2007-2010 », affirme que le problème majeur auquel les agriculteurs font face, est le manque des moyens d'évacuation des produits agricoles ainsi que des transports de ces produits. Cet état des choses ne stimule pas l'agriculture comme une activité qui peut satisfaire les besoins de subsistance et l'augmentation du revenu familial. Elle propose d'ouvrir un dépôt pour le stockage des produits agricoles et la création d'une coopérative de transport qui peut faciliter la vente des produits agricoles hors Boga.

    ü Sinandugu Likiso (2011) dans son étude sur « l'opportunité qu'offre l'agriculture dans la chefferie des Babelebe », s'est fixée comme objectif d'inventorier les opportunités agricoles dans cette chefferie. Elle conclut que de part et d'autres, il n'y a aucune politique agricole mise en place pour encadrer et encourager les agriculteurs. Le service compétent dans ce domaine attendrait les directives des organismes internationaux (F.A.O.) avant d'agir. Aucune politique agricole interne n'est en train d'être pratiquée sur le terrain. Elle suggère à l'Etat congolais en général et à l'autorité locale en particulier de s'impliquer énergiquement dans ce secteur.

    ü Dz'so Mbuve (2012) analysant « La valorisation de l'agriculture dans les zones minières », a relevé les problèmes qui handicapent l'agriculture. Ces problèmes sont principalement sa productivité et sa praticabilité; et a proposé quelques recommandations pouvant valoriser cette activité dans le milieu rural de Mongbwalu. Elle constate que les jeunes s'orientent plus dans l'orpaillage que dans l'agriculture. Elle recommande à la population agricole de prendre au sérieux ces activités en y accordant une importance capitale. Les agriculteurs ont intérêt à intégrer l'agriculture dans son sens large, englobant ainsi l'agriculture et l'élevage.

    Pour ce travail, nous allons épingler la perception de l'agriculture par la population du groupement Taratibo et de déterminer l'importance accordée à l'agriculture dans sa contribution comme facteur de développement dans cette région.

    0.6. Délimitation du travail

    Dans l'espace, nous avons choisi la région minière de Nizi précisément le groupement Taratibo pour nous permettre d'avoir des données spécifiques et suffisantes sur l'agriculture dans une région minière. Dans le temps, cette étude va de décembre 2012 à aout 2013, pour que la récolte des données soit réalisée dans un climat favorable pour un travail scientifique et à un temps suffisamment raisonnable.

    0.7. Subdivision du travail

    Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en trois chapitres dont le premier présente les considérations générales, le deuxième présente le milieu d'étude et la méthodologie, enfin le troisième est consacré à la présentation des résultats et la discussion.

    0.8. Difficultés rencontrées

    Plusieurs difficultés ont émaillé la réalisation de ce travail dont :

    ü La réticence de certaines personnes pour répondre à nos questions ;

    ü Les menaces des paroles de la part de certains enquêtés ;

    ü Distance de terrain de recherche par rapport à notre résidence.

    CHAPITRE I :

    CONSIDERATIONS GENERALES

    Ce chapitre porte sur quelques définitions des concepts, apporte les éléments pour élucider l'importance de l'agriculture dans différents domaines, les facteurs de développement ainsi que la contribution paysanne de l'agriculture comme facteur de développement.

    I.1. Définition de perception

    La perception, mot d'origine latine (percipere), se définit comme l'action de saisir par les sens. Cette définition suppose une certaine subjectivité de la part de l'individu percevant, car ce dernier se représente mentalement ce qu'il croit voir et non une copie conforme de la réalité observée. Elle est en effet ce qui nous donne accès à quelque chose, à ce qu'il a : elle est une ouverture à l'effectivité, connaissance des existences. Cette définition apparemment évidente permet, en première approche, de situer la perception vis-à-vis de ce qui n'est pas elle. Elle se distingue de la pensée en un sens strict par son caractère sensible, auquel correspond précisément la présence concrète de quelque chose. Ce qui n'exclut pas que la perception, en tant que sensible comporte une dimension par laquelle le percevant s'éprouve ou s'affecte lui-même (Legrand, 1998 : 347).

    Le processus de la perception consiste en une construction mentale durant laquelle les sensations vécues sont intériorisées et interprétées. L'individu organise les sensations perçues, les interprète et les complète par des images et par des souvenirs (Rogue, 1998 :37). La perception est également un processus sélectif. L'individu ne perçoit qu'une partie de ce qui l'entoure. L'idée que le mode perçu est identique au monde réel est moins admise scientifiquement de nos jours. Le cerveau n'enregistre pas une image exacte de l'environnement, mais crée sa propre image (Rock, 2001 : 54). La perception est donc une construction de réalité qui émane de l'inconscient de l'individu (Lecomte, 1997 :253).

    I.2. Agriculture, facteur de développement intégré

    La population de l'Afrique sub-saharienne, note que deux tiers de celle-ci est rurale et dans certains pays approximativement 33 millions de petites exploitations (de moins de 2 ha) représentent 80% de toutes les exploitations et fournissent jusqu'à 90% de la production agricole. Bien que la migration urbaine progresse rapidement, on estime que d'ici 2030 à peu près 52% de la population sera encore rurale. Même si certaines grandes exploitations seront acquises par le Moyen-Orient et les investisseurs asiatiques, puis exploitées à une échelle industrielle sur le modèle brésilien, pendant un certain temps le développement agricole continuera à dépendre des petits exploitants agricoles. Cependant, c'est avec un optimisme croissant que l'on s'attend à ce que l'agriculture de l'Afrique sub-saharienne réussisse sa très attendue Révolution Verte.

    La sécurité alimentaire est une étape clé indispensable pour qu'aboutisse le processus de développement. Très peu de pays ont connu une croissance économique rapide qui n'ait été précédée ou accompagnée par le développement de leur agriculture. Ce n'est pas lié au fait que l'agriculture ait une capacité de croissance très rapide mais c'est plutôt lié à son importance. En Afrique sub-saharienne, le secteur agricole représente plus de 80% de la population active et 50% du PNB. L'expérience a montré que même une croissance modeste a un effet multiplicateur considérable, augmentant les revenus ruraux qui à leur tour dopent la demande des consommateurs et génère, enfin, de la croissance dans les secteurs non agricoles. Une augmentation du PNB global issue de la productivité du travail agricole est en moyenne 2,9 fois plus efficace pour augmenter les revenus des 20% les plus pauvres des populations des pays en développement; qu'une augmentation équivalente du PNB issue de la productivité du travail non agricole. En effet il y a un cercle vertueux qui repose sur le développement agricole. En plus de ces avantages, une croissance agricole forte peut stimuler le commerce mondial, offrant des avantages significatifs pour tous les pays, développés et en développement. (R. Barbaras, 2009 :162)

    Les membres de l'Union africaine se sont engagés à Maputo, en 2003, à augmenter les ressources dédiées à l'agriculture et au développement rural de manière à ce qu'elles représentent 10% au moins des budgets nationaux en moins de 5 ans.
    Lors du sommet, les dirigeants ont également adopté le Programme Détaillé du Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA) comme cadre pour accélérer le développement agricole et la sécurité alimentaire sur le continent. Après un démarrage lent, l'année dernière, il y a eu des progrès significatifs sur la mise en oeuvre nationale du PDDAA avec 22 gouvernements nationaux ayant signé des accords pour des programmes et des investissements agricoles spécifiques ( D.L. Lindauer, 2007 : 259).

    Il y a eu d'importants progrès économiques en Afrique ces dernières années. En Afrique sub-saharienne la croissance annuelle moyenne du PNB a été de plus de 5% pour la période 2000-2008, et de plus de 3% dans l'agriculture. Ces moyennes masquent des écarts importants (du Nigeria à 7% de croissance agricole au Zimbabwe à moins de 8,5%).
    Néanmoins, la combinaison d'une croissance agricole et de prix agricoles supérieurs crée des opportunités sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux, en particulier là où il y a le soutien de gouvernements stables. Un récent rapport de McKinsey suggère que si l'Afrique pouvait accroître le rendement de ses principales cultures, il pourrait augmenter la valeur de sa production agricole de 235 milliards de dollars au cours de deux prochaines décennies. En plus de cela, si l'Afrique transforme une partie de sa culture en cultures plus rentables comme celles des fruits et légumes, elle bénéficierait d'un montant supplémentaire de 140 milliards de dollars par an d'ici 2030. ( Radelet,2006:239).

    En résumé, nous sommes dans «une période d'optimisme quant aux perspectives de l'Afrique et de l'agriculture africaine ».

    I.3. Importance de l'agriculture

    L'agriculture (du latin agricultura) désigne l'ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des terres, et d'une manière générale, l'ensemble des travaux de conservation et de transformation du milieu naturel permettant de cultiver et prélever des végétaux et des animaux utiles à l'être humain.

    L'agriculture est une activité humaine. Les hommes et les femmes qui la pratiquent apprennent, expérimentent et s'entendent pour maitriser la nature à leur profit. L'agriculture est une activité qui accepte peu les dépendances incontrôlables. Elle supporte mal les décisions lointaines (H. Dupriez, 1999 : 03)

    Ainsi, ceci nous pousse à dire que si on prend l'agriculture dans son sens large, elle est l'ensemble des cultures des plantes, les activités de la pêche, élevages, cueillettes, ramassages, etc.

    L'agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans répartis sur le territoire de vivre décemment de leur métier en produisant sur une exploitation à taille humaine une alimentation saine et de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les autres citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié de tous.

    A) sur la vie économique

    L'agriculture a constitué non seulement la base, mais la substance même de la vie économique et sociale de nos sociétés jusqu'à la révolution industrielle (Kene Dumont, 1959 : 702).

    Elle joue un rôle central dans le développement économique parce que la majorité d'habitants des pays pauvres tirent leur subsistance du sol. La dimension du secteur agricole constitue l'élément spécifique auquel l'agriculture doit son rôle primordial dans la fourniture de facteurs de production, et notamment d'actifs, à l'industrie et aux autres secteurs modernes. Le secteur agricole peut également constituer une source majeure de capitaux pour une croissance économique moderne. Certains auteurs ont même laissé entendre que l'agriculture était la principale, voire la seule source de capitaux dans les premières phases du développement; il est aussi à noter que dans les milieux ruraux, l'agriculture constitue le plus souvent la base des activités économiques pour les paysans. L'essentiel de revenu pour les ménages ruraux vient de l'agriculture (Dwight H, Perkins, Steven Radelet et David L. Lindaeur, 1997 : 701).

    B) Sur la vie sociale

    Campagne (1997 : 10) affirme que, malgré le décalage de niveau de vie, les agriculteurs, comme le reste des français, ont profité du formidable essor de la consommation depuis 40 ans et ont nettement amélioré leur confort de vie. En 2007, ils possèdent presque tous les principaux équipements électroménagers et sont même plus équipés que la moyenne des français. La production des agricultures familiales, telle que nous l'observons, suppose une accumulation de capital productif permanent. Celle-ci est en effet justifiée par la nécessité pour les exploitations agricoles d'adopter les « conditions générales de production », qui permettront à la famille d'avoir le niveau social de satisfaction des besoins auquel elle est en droit d'aspirer.

    I.4. Développement agricole

    I.4.1. Le développement

    Le développement a plusieurs significations dont voici quelques unes :

    v Pour Pierre Pavant « un vrai développement est beaucoup plus un processus qu'un but. C'est un processus par lequel les individus et les communautés se rendent maîtres de leurs ressources, au sens le plus du terme autant sociales, culturelles et spirituelles que matérielles en vue d'améliorer leur condition selon des critères qu'ils ont eux-mêmes défini ». (G. Defour, 1994).

    v D'après Colin (2007 : 26), le développement est un processus de changement s'appliquant à une société humaine déterminée et concernant tout autant le rapport entre les hommes que la production par laquelle ils répondent à leurs besoins de toute nature, en recherchant l'ajustement optimal à leur projet de production et des rapports sociaux qui les encadrent.

    v Selon Batten (1957 : 57) : le développement est une manière de travailler avec les gens de telle sorte qu'ils soient stimulés à leur environnement physique et moral par un processus particulier où ils discutent, planifient, organisent et agissent librement par eux-mêmes.

    En résumé, nous pouvons dire que le développement c'est un changement d'un état négatif vers un état positif en tenant compte d'amélioration qualitative et quantitative des conditions de vie de l'homme sans distinction.

    I.4.2. Le développement agricole

    Le développement agricole est un processus général de transformation de l' agriculture, dans les différentes régions du monde et à différentes époques de l'histoire (voir histoire de l'agriculture). Ces transformations de l'agriculture peuvent être orientées par des politiques publiques, appelées politiques de développement agricole, ou par l'intervention de différents types d'acteurs (ONG, bailleurs de fond internationaux), qui financent et mettent en place des projets de développement agricole, qui sont des interventions ponctuelles, destinées à orienter le développement agricole dans un sens voulu. Par abus de langage, on appelle généralement « développement agricole » l'ensemble des politiques publiques et des projets destinés à infléchir le développement agricole.

    Les projets de développement agricole sont des interventions, limitées dans le temps et l'espace, qui visent à améliorer l' agriculture d'une zone dans le sens de l' intérêt collectif. Cet intérêt collectif est difficile à définir, mais parmi les différents objectifs possibles d'un projet de développement agricole, on peut citer l'augmentation de la valeur ajoutée créée par l'agriculture, la sécurité alimentaire d'une zone, l'augmentation de la productivité du travail agricole, l'obtention d'un revenu monétaire pour une certaine population, l'amélioration de l'impact environnemental de l'agriculture... Cela se traduit par des interventions diverses : projet public d' irrigation, création d'une coopérative d'achat/vente, expérimentation de l'introduction d'une nouvelle technique ou variété de plante puis conseil technique pour répandre cette innovation, microcrédit pour l'achat de moyens de production agricoles, par exemple. Ces interventions peuvent être mise en place et financées par une variété d'acteurs : Etat, ONG, organisme de développement international, bailleur de fonds, fondation d'une entreprise privée... Ces acteurs, en mettant en place le projet, ne cherchent pas leur propre intérêt mais l'intérêt collectif : en cela, le fait de concevoir un projet de développement agricole suppose un dysfonctionnement du marché, incapable par lui même d'obtenir une allocation optimale des ressources garantissant l'intérêt collectif ( M. Dufumier, 1996: 7).

    I.5. Contribution paysanne de l'agriculture comme facteur de développement

    Pour Bault (2004 : 13), des organisations à vocation mondiale telles que Agronomes et vétérinaires sans frontières, la Via compesina et bien d'autres défendent depuis plusieurs décennies l'agriculture paysanne à travers le monde. En effet, en dépit de la croissance économique qu'ont connue certains pays, les conditions de vie des populations rurales et des paysans en particulier ne s'améliorent pas : insécurité alimentaire, pauvreté, dégradation de l'environnement, vulnérabilité sur le plan social, faible poids politique. Les agriculteurs paysans assurent l'alimentation des populations, les productions vivrières sont la priorité de l'agriculture paysanne. Les agricultures paysannes réduisent considérablement la pauvreté et l'exode rural, où se concentre la majorité des habitants de la planète. Les agricultures paysannes savent produire plus de manière durable, l'enracinement des agricultures paysannes dans tous les territoires leur permet de valoriser tout le potentiel des terres agricoles dans leur diversité.

    I.6. Comment les paysans peuvent favoriser et développer une agriculture locale?

    On peut favoriser l'agriculture locale en développant l'élevage, en détaxant et protégeant les terres agricoles, en favorisant l'accès des jeunes au monde agricole, en réservant les emplois locaux aux originaires du pays et en mettant une barrière douanière sur les produits importés, ...; à ce moment les paysans prendront la conscience de l'exploitation des terres. Pour que ces paysans aient courage dans l'amélioration de leur agriculture, il faut qu'il donne d'abord priorité dans la culture des plantes qui pourront satisfaire la population locale en premier lieu et en suite penser au développement des autres secteurs. L'Afrique n'a pas encore pu satisfaire entièrement ses besoins en alimentation et elle se trouve en déficit permanent dans l'alimentation. L'on crie fort ailleurs de l'autosuffisance alimentaire, qui pourrit dans des régions enclavées alors que dans le même territoire et sans même faire allusion à certains Etats. Les populations croupissent encore dans la famine et la malnutrition et reçoivent encore l'aide alimentaire internationale.

    Notre développement s'oriente essentiellement vers le développement rural. Il faut reconnaitre d'emblée que le secteur agricole réagit moins bien à l'expansion des autres secteurs et par conséquent, agit comme un frein sur toute la croissance économique car ayant toujours été le pole des richesses de nos pays africains, est resté jusqu'aujourd'hui une économie arriérée n'ayant profitée du développement du reste du pays alors qu'il en était le promoteur. Lune des raisons en est que lorsque l'agriculture est l'oeuvre des petits exploitants, on ne peut en tirer grand-chose. L'introduction d'innovations dépend plus de l'initiative de l'Etat que celle des entreprises privées.

    Il existe aujourd'hui dans toute l'Afrique tropicale des considérables réserves cultivables qui ne sont pas exploités. C'est la très faible densité de la population rurale qui constitue là un handicap décisif au progrès de la productivité agricole. (Bault, 2004 : 11).

    Comme nous venons de souligner dans le paragraphe précédent, il faudrait avant de penser à l'exportation ; aider les producteurs à satisfaire la demande locale (en produits d'élevage par exemple car l'agriculture n'est pas seulement le champ). Il faudrait aussi favoriser le développement d'entreprises de transformation des produits agricoles innovantes qui sont les sources de valeur ajoutée (on pourrait imaginer transformer les productions agricoles en produits cosmétiques et marquer sur cela fabrique en RDC, soit Nizi ou encore groupement Taratibo en particulier,). Une meilleure organisation des marchés de proximité (les antillais ont semble t-il découvert pendant la grève qu'on pouvait acheter ses produits alimentaires sur le marché, ailleurs que dans les centres commerciaux). Cela nécessite aussi un plus gros effort pour soutenir les centres de recherches agronomiques existant sur des questions autour de la structuration des filières, la dépollution des sols, la transformation des exploitations agricoles... (Bault - 2004 :15)

    CHAPITRE II :

    MILIEU D'ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

    Ce chapitre présente le milieu où la recherche a été effectuée, ainsi que donne la situation géographique, l'aperçu historique, l'organisation administrative du milieu, le milieu naturel (relief, sol et sous-sol), le mode de vie, et aussi la méthode et techniques.

    II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

    II.1.1. Présentation géographique

    Nizi, chef- lieu de la chefferie des Mambisa se trouve au Nord- Est de la République Démocratique du Congo, en Province Orientale, District de l'Ituri et en Territoire de Djugu. Il est situé à 31 km au Nord de Bunia. La chefferie de Mambisa est limitée à l'Est par le secteur des lendu Djatsi, à l'Ouest par le secteur de Banyali Kilo, au Nord par la chefferie de Bahema Baguru et au Sud par le groupement Bendele. Elle s'étend sur une superficie de 500 km2, et son altitude varie entre 600 m à 1200 m. C'est une région chaude avec une moyenne 24° C.

    II.1.2. Aperçu historique

    Suivant la tradition orale, l'ancêtre de peuple Mambisa est venu de la République de l'Uganda. Cette chefferie a été créée en 1908 mais promulguée en 1941 par l'arrêté N° 21/105/57 de commissaire de District de Kibali Ituri, actuellement Ituri avec le code 5130. C'est-à-dire, sous la reconnaissance de cette dernière que cette chefferie a eu son statut juridique. Depuis sa création, le premier chef était Monsieur Krilo, un grand chef coutumier qui avait déjà organisé son règne vers 1914. Il a été suivi de Goli (le fils héritier de Krilo) de 1914 à 1916 et ensuite le chef Kitambala qui a dirigé de 1916 jusqu'à 1933. L'avant dernier André Krilo, celui-ci a régné juste durant la deuxième guerre mondiale de 1937 à 1945. Le dernier chef, Ndrundro Krilo qui est investi le 11/04/1991, par la famille régnante dirige jusqu'à nos jours; c'est lui qui organise l'administration. Il est à signaler que de 1945 à 1991, il y avait un chef qui régnait (chef Loda) mais il n'est pas classé car il n'était pas de la famille régnante. Cette chefferie a dix groupements qui la forment avec 123 localités. Parmi tous ces groupements, seul Taratibo fait l'objet de cette recherche.

    II.1.3. Organisation administrative

    Il y a dix groupements qui constituent la chefferie des Mambisa avec 123 localités. En dehors de cela, il y a deux autres centres commerciaux : centre Lalu composé de 8 localités et centre Tchuda composé de 10 localités. Nous devons souligner que le centre Lalu dépend de groupement Kpadinga.

    II.1.4. Milieu naturel

    II.1.4.1. Relief, sol et sous-sol

    a. Relief

    Le relief est montagneux; les montagnes de Taratibo sont nombreuses dans cette Zone.

    b. Sol et sous sol

    Le sol de cette collectivité présente les caractéristiques d'un sol argileux. Pendant la saison de pluie, l'argile forme la boue épaisse qui fait que la circulation routière soit difficile. Quelle que soit la pauvreté du sol argileux, celui de Mambisa/ Nizi produit quelques variétés culturales telles que : le haricot, manioc, maïs, canne à sucre, etc.

    Quant au sous-sol, Nizi est connu de tous comme une Zone minière, c'est ainsi que ce dernier contient également des matières précieuses (l'or).

    II.1.4.2. Climat et végétation

    Selon le secrétaire de la chefferie, le climat de cette zone est toujours difficile à être déterminé car la pluie couvre toute une année entrecoupée par une saison sèche courte rapidement remplacée par la pluie.

    D'après les informations fournies par le secrétaire de la chefferie, l'étendue de cette contrée est dominée d'une manière générale par la savane herbeuse et boisée qui pourront favoriser aussi l'agriculture.

    II.1.4.3. Hydrographie

    Cette chefferie est traversée par 5 rivières ci-après:

    Ø Rivière Nizi

    Ø Rivière Shari, entre la chefferie de Mambisa et de Walendu Djatsi

    Ø Rivière Dolo

    Ø Rivière Abwa

    Ø Blatandia

    II.1.4.4. Population humaine

    La statistique de l'année 2012 montre qu'il y avait 57 303 habitants dont 16 920 hommes, 17 262 femmes, 11 709 garçons et 11 412 filles. Cependant. La population du groupement dans lequel nous nous sommes focalisé se chiffre à 8 255 habitants soit 14,4% de la population totale des Mambisa.

    II.1.4.5. Mode de vie

    La population de la chefferie des Mambisa s'occupe des activités champêtres, l'exploitation artisanale de l'or. Elle pratique également l'élevage de petits bétails, volailles ainsi que le petit commerce à caractère progressif. Les jeunes pratiquent massivement l'exploitation artisanale de l'or tandis que le reste de la population en général vit de l'agriculture. Malgré toutes ces activités citées ci-haut, il y a le manque d'organisation et de la gestion rationnelle des ressources disponibles. Cela est due à :

    Ø L'analphabétisme;

    Ø La consommation abusive des boissons alcoolisées;

    Ø L'abandon des études;

    Ø La négligence de l'agriculture et de l'élevage. Ces éléments constituent un blocage pour le développement de ce milieu.

    a) cadre socio-économique

    Selon les informations données par les membres de l'organisation administrative de la chefferie des Mambisa, la population de cette chefferie, de façon particulière celle du groupement Taratibo est hétérogène c'est-à-dire on y trouve des différentes tribus et aussi des différentes activités économiques. Mais, ce milieu en général est dominé par le peuple Mambisa. Elle ne comprend pas assez d'écoles, la population n'a pas accès à un soin de santé convenable en cas de la maladie, ceux qui ont le moyen financier font recours vers les grands hôpitaux au cas contraire cette dernière subit les conséquences.

    L'économie de cette zone est basée sur les activités suivantes : l'agriculture, l'exploitation artisanale de l'or, le petit commerce. A part ces trois activités, nous retrouvons aussi la société de KILOMOTO l'actuelle SOKIMO qui occupe certaines personnes en offrant des empois.

    b) cadre socioculturelle

    La culture d'une population se traduit par son niveau de développement. Les paysans de Nizi et ses environs vivent essentiellement de l'agriculture vivrière. Quant au statut social des femmes, ces dernières sont toujours marginalisées par les hommes guidés encore par mentalité traditionnelle. Le rôle de la femme dans les associations et groupe d'hommes reste très minime. Nous trouvons également des associations culturelles telles que les mutualités de divers domaines, clubs de football, mutualités des mamans, mutuelles agricoles ou groupements agricoles, ...

    Les enseignements sont organisés depuis le niveau maternel jusqu'au niveau secondaire. Des formations générales et techniques avec différentes sections y sont organisées par des écoles publiques et conventionnées. Les habitants de la chefferie se joignent dans cet angle pour profiter de ces activités.

    Quant en ce qui concerne la religion, beaucoup de tendances y sont représentées : Eglise catholique, Protestante, Nzambe malamu, CHRISCO, Témoins de Jehova, etc.

    II.2. LA METHODOLOGIE

    Elle consiste à fixer des méthodes et techniques utilisées pour ce travail, afin d'atteindre les objectifs fixés pour cette étude, car la validité d'un travail scientifique est jugée notamment à partir de méthode et techniques utilisées pour aboutir aux résultats.

    II.2.1. Méthode

    Dans le cadre de cette recherche, la méthode analytique a été utilisée. Elle consiste à discerner les différentes parties d'un tout, à déterminer et à expliquer le rapport qu'elles entretiennent entre elles. Ainsi nous avons eu à analyser toutes les activités réalisées par la population du groupement Taratibo (agriculture et autres) pour le développement du milieu. Cette méthode a permis d'appréhender le degré de perception paysanne de l'agriculture comme facteur de développement de leur milieu, groupement Taratibo.

    II.2.2. Techniques de collecte des données

    Pour y parvenir, nous avons utilisé :

    Ø Interview semi structurée: cette technique nous a servie à un entretien verbal sur la façon dont la population du groupement Taratibo perçoit l'agriculture en se fixant d'avance un nombre, un ordre et un énoncé sous une série de questions dans le protocole d'interview (annexe I).

    Ø La technique documentaire : nous a servi pour la collecte de différentes données dans les documents ayant trait à l'étude (ouvrages et autres publications ou documents); afin d'avoir une idée claire de la perception paysanne de l'agriculture comme facteur de développement.

    Ø Technique d'échantillonnage : cette technique nous a permis de tirer l'échantillonnage sur lequel nos recherches ont porté. L'échantillonnage aléatoire a été utilisé dans ce travail. Il a permis d'enquêter la population du groupement de Taratibo d'une manière aléatoire sans une base de sondage (Pas de sondage).

    II.3. POPULATION D'ÉTUDE ET ÉCHANTILLONNAGE

    Cette recherche a concerné toute la population du groupement Taratibo en chefferie des Mambisa/Nizi. Sur un effectif total de 8 255 habitats soit 1 179 ménages. Pour retenir le nombre des personnes à interviewer pour chaque ménage, nous avons recouru à la formule de Solvin (Hogg R et Tanis, E.A, 1993).

    Présentation de la formule et calcul

    Avec n = Taille de l'échantillon

    N = Taille de la population (population d'étude)

    r = risque d'erreur (5%=0,05), alors on a :

    = 298 personnes soit 33 personnes par localité.

    Pour la suite de ce travail, nous avons retenu les variables suivantes :

    - Sexe;

    - Age;

    - Niveau d'étude;

    - Profession;

    - Certaines activités;

    - Activités préférées par la population;

    - Importance de l'activité préférée.

    CHAPITRE III :

    PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

    III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

    Dans ce chapitre nous présentons les résultats obtenus pendant nos enquêtes menées auprès de la population du groupement Taratibo. La répartition de catégories des enquêtés est faite par sexe, âge, niveau d'étude, profession, par rapport aux activités principales, aux activités préférées par la population, l'importance ou l'utilité des activités préférées ainsi que l'opinion des enquêtés sur la satisfaction de leurs besoins.

    Tableau I : Répartition des enquêtés selon le sexe

    Le tableau I donne la répartition des enquêtés selon leur sexe.

    Sexe

    Effectif

    Pourcentage

    Masculin

    180

    60,4

    Féminin

    118

    39,6

    Total

    298

    100

    De ce tableau il ressort que 60,4% de la population enquêtée sont des hommes et 39,6% sont des femmes.

    Tableau II : La répartition des enquêtés selon l'âge

    La proportion des enquêtés selon leur âge est donnée par le tableau ci-après.

    Sexe

    Effectif

    Pourcentage

    De 21 à 30

    70

    23,5

    De 31 à 40

    80

    26,8

    De 41 à 50

    60

    20,1

    De 51 à 60

    38

    12,8

    De 61 à 70

    50

    16,8

    Total

    298

    100

    Le tableau ci-dessus indique que 80 paysans enquêtés sont âgés de 31 à 40 ans soit 26,8%, tandis que les paysans dont l'âge varie entre 51 à 60ans représentent le pourcentage le plus faible, soit 12,8%.

    Tableau III: Répartition des enquêtés selon leurs niveaux d'étude

    Le tableau III indique la répartition des enquêtés selon leurs niveaux d'étude

    Instruction

    Effectif

    Pourcentage

    Aucun

    55

    18,5

    Primaire

    105

    35,2

    Secondaire

    90

    30,2

    Universitaire

    9

    3,02

    Autres formations

    39

    13,08

    Total

    298

    100

    Le tableau III indique que 35,2% de la population enquêtée ont un niveau d'étude primaire suivi de 30,2% qui ont un niveau secondaire, 18,5% ont aucun niveau d'étude. Les autres formations occupent 13,08% et 3,02% sont des Universitaires.

    Tableau IV : Répartition des enquêtés selon la profession

    La profession est donnée par le tableau IV ci-dessous.

    Instruction

    Effectif

    Pourcentage

    Agriculteur

    173

    58

    Orpailleur

    71

    23,8

    Fonctionnaire (Etat, libéral, privé)

    10

    3,4

    Commerçant

    25

    8,4

    Enseignant

    9

    3

    Taximan/chauffeur

    10

    3,4

    Total

    298

    100

    De part ce tableau, nous remarquons que sur 298 personnes qui constituent notre échantillon ; la plupart soit 58% sont des agriculteurs ; 23,8% sont des orpailleurs  et les enseignants constituent le pourcentage le plus faible soit 3%.

    Tableau V : Principales activités et préférées par les paysans

    Les principales activités des paysans de groupement Taratibo sont reprises selon la préférence dans le tableau ci-après.

    Quelques activités

    Fréquence

    Pourcentage

    Agriculture

    173

    58,1

    Exploitation artisanale de l'or

    88

    29,5

    Commerce

    20

    6,7

    Autres

    17

    5,7

    Total

    298

    100

    Le tableau V renseigne que 63,8% des paysans considèrent l'agriculture comme leur activité principale; 29,5% penchent pour l'exploitation artisanale de l'or comme leur activité principale ; 6,7% considèrent le commerce comme leur activité principale.

    Tableau VI. Importance ou utilité de l'activité préférée

    Le tableau ci-dessous (page suivante) démontre l'importance ou l'utilité de l'activité préférée par la population du groupement de Taratibo.

    Activités préférées

    utilité

    Fréquence

    Pourcentage

    Agriculture

    Alimentation

    40

    13,4

    Autres satisfaction

    30

    10,1

    Satisfaction totale

    103

    34,6

    Exploitation artisanale de l'or

    Satisfaction totale

    68

    22,8

    Certaines satisfactions

    20

    6,7

    Commerce

    Satisfaction totale

    12

    4

    Autres satisfactions

    8

    2,7

    Autres

    Satisfaction totale

    10

    3,4

    Autres satisfactions

    7

    2,3

    Total

     

    298

    100

    De ce tableau, il ressort que 34,6% de nos enquêtés sont satisfaits totalement de leurs besoins primaires à travers l'agriculture par rapport aux autres ; tandis que 40 soit 13,4% préfèrent l'agriculture juste pour l'alimentation. 68, soit 22,8% sont satisfaits totalement de leurs besoins à travers l'exploitation artisanale de l'or et que 20 enquêtés soit 6,7% sont satisfaits moyennement ; 12 enquêtés soit 4% sont satisfaits totalement de leurs besoins à travers le commerce et 8 soit 2,68% moyennement, enfin 3,4% des enquêtés sont satisfaits totalement des autres activités à part les trois tandis que 2,3% sont moyennement satisfaits.

    Tableau VII : Opinions des enquêtés sur la satisfaction de leurs besoins par l'agriculture

    Les opinions des enquêtés sur la satisfaction de leurs besoins par l'agriculture sont reprises dans le tableau ci-après.

    Opinion des enquêtés

    Effectif

    Pourcentage

    L'agriculture satisfait aux besoins sociaux

    173

    58,1

    L'agriculture ne satisfait pas aux besoins sociaux

    125

    41,9

    Total

    298

    100


    Le tableau VII indique que 173 soit 58,1% des enquêtés sont satisfaits totalement de leurs besoins sociaux à travers l'agriculture tandis que 125 soit 41,9% ne sont pas satisfaits à travers l'agriculture.

    III.2. DISCUSSION

    Cette partie est uniquement consacrée à la discussion. Cette étape permet de confronter des résultats avec d'autres idées d'appuis afin d'en tirer une conclusion et proposer des suggestions selon les observations.

    III.2.1. Identification générale

    III.2.1.1. La répartition des enquêtés selon les sexes et âges

    Dans le groupement Taratibo, 60,4% des enquêtés étaient de sexe masculin et 39,6% de sexe féminin. En effet, selon nos résultats en général, les enquêtés de cette étude sont respectivement de 26,8% dans l'intervalle d'âge allant de 31 à 40 ans et de 23,5% dans l'intervalle de 21 à 30 ans, âge connu actif pour l'agriculture dans la zone minière de Taratibo. Cela prouve en quelque sorte que cette activité intéresse la population vive de ce groupement, ce qui peut constituer une dynamique pour le développement de cette filière.

    Partant de notre résultat, nous trouvons les hommes de Taratibo dans une distinction, celle ci ne signifie pas une discrimination, mais plutôt une disponibilité des hommes. Car selon les résultats des autres recherches nous voyons que partout ailleurs, les hommes ont tendance à laisser la responsabilité familiale ainsi que les travaux agricoles à la femme.

    III.2.1.2. Profession et principales activités selon les paysans

    Nos résultats montrent que, la majorité de nos enquêtés ont fait de l'agriculture leur profession, telle que confirmée par les résultats des tableaux IV et V qui montrent que sur 298 personnes qui constituent notre échantillon, 58% sont des agriculteurs. Et 63,8% des paysans considèrent l'agriculture comme leur activité principale.

    Selon la voix des paysans congolais (2013 ; 1) Les habitants de la Province de l'Equateur, depuis l'époque coloniale vivaient que de l'agriculture car sans lui les assiettes seraient vides ! On lui doit nos céréales, nos légumes, nos côtes de boeuf, notre lait... qu'il fasse de la culture ou de l'élevage, le travail de l'agriculture recouvre des domaines divers et variés. Cette situation n'est pas propre à la province de l'Équateur mais plutôt une situation générale du monde rural en RDC. Actuellement plus de 70 pourcent des congolais vivent dans les milieux ruraux où toutes les activités tournent autour de l'agriculture.

    Ces résultats sont confirmés par la Banque Mondiale, selon elle, les trois quart des habitats pauvres des pays en développement vivent en milieu rural, et la plupart d'entre eux tire directement ou indirectement leur subsistance de l'agriculture bien que le groupement Taratibo soit situé dans une région minière par excellence, l'orpaillage (29,5%) n'occupe pas la majorité de sa population. (FAO : 2009)

    Par ailleurs, en France, 84 800 chefs d'exploitations exercent leur profession principale hors agriculture, le travail agricole n'étant pour eux qu'une activité secondaire. Au total, un tiers des exploitants ne sont donc pas des agriculteurs « à titre principal ». Ils dirigent en général de petites exploitations, dont le potentiel économique atteint à peine 6% du potentiel total des exploitations agricoles. (Rattins S, 1999 :46).

    Ainsi, cette situation nous pousse à dire que la considération de l'activité agricole dépend d'un pays à un autre et cela selon la situation économique du pays.

    III.2.1.3. Importance ou utilité de l'activité préférée (agriculture)

    Le tableau V montre que plus de paysans, c'est-à-dire 58,1% à Taratibo s'intéressent à l'agriculture et 41,9% préfèrent l'exploitation artisanale de l'or, le commerce ainsi que les autres. Et aussi, au tableau VI, 34,6% soit 103 enquêtés sont satisfaits totalement de leurs besoins sociaux à travers l'agriculture; 13,4% soit 40 enquêtés la pratiquent juste pour l'alimentation, tandis que 30 soit 10,1% seulement sont satisfaits par les autres activités.

    Selon Reijintjes et al. (1995 :22), l'agriculture est une activité économiquement viable car elle permet aux agriculteurs de produire suffisamment pour assurer leur autonomie et/ou un revenu, et de fournir un profit suffisamment pour assurer leur travail et les frais engagés. Certes l'agriculture dans plupart des pays pauvres demeure traditionnelle et son rendement faible.

    L'agriculture est la principale source de revenu et d'emplois pour 70% de la population mondiale pauvre vivant en zones rurales. L'agriculture a produit suffisamment de nourriture et d'autres produits agricoles et répond aux besoins des populations urbaines.

    Un exemple illustre bien ces faits, il provient de l'étude agricole la plus récente sur le Brésil. Les paysans et producteurs familiaux ne détiennent que 24,3% des terres agricoles, bien qu'ils représentent 84,4% des exploitations agricoles du pays, et qu'ils génèrent trois fois plus d'emplois rémunérés que ne le fait l'agrobusiness (qui au Brésil propose des salaires misérables, avec un certain nombre de cas récents d'esclavage et de servitude). Sur ce quart de terres arables qu'ils cultivent, ces petits producteurs et productrices produisent 87% de la production totale de manioc, 70% des haricots, 46% du maïs, 34% du riz,58% du lait, 50% des volailles, 59% du porc et 30% du boeuf, et enfin 38% du café, parmi tant d'autres produits alimentaires. Les paysans possèdent moins de 25% des terres agricoles, et pourtant ils génèrent 40% de la valeur de la production agricole totale. Et le Brésil est un pays reconnu à l'international pour les soit distantes productivité et efficience de ses entreprises agro-industrielles nationales et multinationales, ainsi que pour la concentration de ses exploitations aux mains d'une poignée de riches. Malgré cela, ce sont les paysans et les petits producteurs brésiliens qui nourrissent la population brésilienne, un schéma qui se répète en d'autres parties du monde. La moitié de la population mondiale composée de paysans et de paysannes il y a 1,5 milliard de paysans et de paysannes sur 380 millions d'exploitations, 800 millions font de l'agriculture périurbaine, 410 millions récoltent les produits issus de nos forêts et savanes, 190 millions sont bergers, et plus de 100 millions sont pécheurs. Au moins 370 millions de ces paysans sont également des populations indigènes. Ensemble, ils représentent presque la moitié de la population mondiale, et produisent au moins 70% de l'alimentation mondiale. (Mansur, 2009 :6).

    III.2.1.4. La satisfaction du besoin des paysans par l'agriculture

    Le résultat de notre recherche nous montre que 58,1% des paysans sont satisfaits en totalité de l'agriculture tandis que 41,9% ne sont pas satisfaits par ce travail de l'agriculture. Ce résultat est conforme à la situation d'agriculture en Thaïlande.

    En effet, sur le plan alimentaire, les paysans ont instauré un système de l'agriculture nourricière. Par l'agriculture nourricière nous entendons une agriculture qui satisfait nutritionnellement, quantitativement et qualitativement les besoins de l'entière humanité et assure les plaisirs gustatifs attendus. Ce sont les nutriments (glucides, protéines, lipides), les micronutriments (vitamines, sels minéraux, oligoéléments) et les fibres contenus dans les aliments qui finalement nous nourrissent (Malassis, 2006 :209).

    En outre, la Thaïlande satisfait donc aujourd'hui globalement les besoins alimentaires de sa population tout en étant devenue exportatrice d'une très large gamme de produits agricoles et agro-industriels : riz, maïs, soja, manioc, sucre, caoutchouc, viande, crevettes et poissons, fruits et légumes, etc. Comme l'agriculture doit donc satisfaire la diversité alimentaire qui rend possible notre équilibre nutritionnel, les thaïlandais ont développé l'agriculture jusqu'à ce que, même si le pays consomment lui-même une part croissante de sa production pour l'alimentation animale et humaine, mais elles sont aussi capable d'exporter leurs produits agricoles (Haubert, 1999 :203)

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    Nous voici au terme de cette étude qui a porté sur la perception des paysans du groupement Taratibo sur l'agriculture comme facteur de développement en chefferie de Mambisa/Nizi. La préoccupation principale de cette étude était de savoir la perception qu'a les paysans de Taratibo vis-à-vis de l'agriculture comme facteur de développement, comment est-ce qu'ils perçoivent, considèrent l'agriculture dans leur milieu; quelle importance en accorde-t-elle par rapport à l'or ou autres activité; en fin quelle est la proportion de la population qui pratique l'agriculture par rapport à la population totale. Ces questions nous ont amené à émettre les hypothèses suivantes :

    Ø L'agriculture ne contribuerait pas à la satisfaction des besoins sociaux des paysans d'une manière rapide;

    Ø Les paysans accorderaient une importance capitale à l'or et aux autres activités qu'à l`agriculture;

    Ø Les paysans qui pratiquent l'agriculture seraient moins nombreux que ceux qui pratiquent l'orpaillage et les autres activités.

    En effet, pour arriver à vérifier nos hypothèses, nous avions recouru à l'échantillonnage aléatoire qui a permis d'atteindre 298 ménages dans 9 localités.

    Après nos recherches sur terrain, nous sommes parvenus aux résultats qui suivent :

    Ø La grande partie des paysans enquêtés (58,1%) sont satisfaits totalement de leurs besoins sociaux à travers l'agriculture et seulement 41,9% sont satisfaits de l'orpaillage et les autres activités dans le groupement Taratibo;

    Ø 63,8% d'enquêtés ont comme activités principales l'agriculture et que 29,5% s'occupent de l'exploitation artisanale de l'or, 5,7% seulement considèrent les autres activités comme leurs activités principales.

    Quant à ce qui concerne l'importance de l'agriculture dans ce groupement, 34,6% d'enquetés ont confirmé que l'agriculture contribue plus à la satisfaction totale de leurs besoins sociaux, 13,4% confirment aussi à leur tour que les produits agricoles contribuent plus à l'alimentation que pour les autres besoins.

    Il convient à signaler aussi que parmi tous nos enquêtés, ceux qui pratiquent l'agriculture sont nombreux que ceux qui pratiquent l'orpaillage et les autres activités. Au regard de ces résultats, nous pouvons dire que nos objectifs sont atteints et que nos hypothèses sont toutes infirmées. En fonction de ces résultats, nous suggérons ce qui suit :

    A. A l'Etat

    Former, encadrer et appuyer les agriculteurs pour promouvoir l'agriculture à pouvoir assumer son rôle de fournir une alimentation saine et de qualité pour l'autoconsommation aux concernés sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Il doit participer avec les agriculteurs afin de rendre leur milieu vivant dans un cadre de vie apprécié de tous. Aider les paysans à connaître leurs droits et devoirs et ceux de l'Etat.

    B. Aux O.N.G.

    Ø D'assurer le renforcement de capacité des paysans du groupement Taratibo surtout en matière de l'agriculture;

    Ø D'assurer la campagne de sensibilisation des paysans du groupement Taratibo sur la contribution de cette activité dans le développement de leur milieu;

    Ø D'assurer l'introduction de l'agriculture de tout genre pour augmenter la contribution de l'agriculture dans la vie des paysans et même dans leur milieu.

    C. Aux paysans en général

    Nous les encourageons à considérer l'agriculture comme toute autre profession capable de procurer le bien être. En outre, ne pas se décourager face aux difficultés qu'ils éprouvent et d'accepter les risques pour avoir plus.

    D. Aux agriculteurs

    Ø De continuer avec l'agriculture qui contribue à la satisfaction des besoins;

    Ø De chercher à s'informer sur l'agriculture et développer la culture industrielle pour augmenter leurs revenus. Quant à la culture vivrière qui a fait l'objet de notre étude, il faudrait introduire des nouvelles variétés de plantes telles que des légumes, des fruits,... pour compléter l'alimentation de la population ;

    Ø D'augmenter l'étendue à exploiter pour aussi augmenter les avantages issus de cette agriculture ainsi que améliorer celle-ci par l'utilisation des engrais naturels ou chimiques pouvant augmenter le rendement le rendement du sol.

    Nous ne pensons pas avoir épuisé notre recherche sur la perception paysanne de l'agriculture comme facteur de développement. C'est pourquoi, nous recommandons aux futurs chercheurs de mener encore d'autres études sur la perception de l'agriculture généralement dans un autre milieu nécessité.

    BIBLIOGRAPHIE

    A. OUVRAGES

    Douglas Mansur, 2009. L'agriculture familial, paysanne et Durable peut Nourrir le monde, ETC, 2009 ;

    Dufumier Marc, 2004. Agricultures et paysanneries des tiers mondes Karthala/ CTA, Paris.

    Dupriez, 1982. Paysan d'Afrique noire, l'harmattan, Paris.

    FAO et PAM, 2009. L'état de l'insécuritéé alimentaire dans le monde 2009-crises économiques- répercussions et enseignements, FAO, Rome.

    FAO, 1996. http://www.fao.org/docrep/008, consulté 11/09/2013

    Georges Defour, 1994. Le développement rural en Afrique centrale, théories et essaie d'analyse critique, Bukavu, Bandari.

    Rattins S., 1999. « Deux exploitants individuels sur cinq vivent seuls ou uniquement avec conjoint », Agreste- les cahiers no46, décembre.

    Rattins S., 1998. Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, Agreste- les cahiers no46, décembre, 1998 ;

    Roland Colin, Sénégal Notre pirogue, Oxford University, Press, 2007;

    S. Charlier, 2007. Les femmes contribuent à la souveraineté alimentaire, in coordonné, par Presse Universitaire, Entraide et Fraternité

    T.R. Batten, 1957. Communautés et leur développement, First Puplished ;

    www.agriculture.gouv.ht/view/01/Thomas-JACQUES-nouveau-Ministre-deý-l'agriculture, consulté le 10/05/2013

    B. NOTES DES COURS ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

    Way Alege, 2011. Notes de cours de développement communautaire et rural, Cours inédit, USB.

    Machozi Mave, 2011. Défis de la communauté rurale de Boga face au développement de 2007 à 2010, TFC, inédit, USB.

    Remo Ruba, 2013. Notes de cours de la méthode de recherche scientifique, Cours inédit, USB.

    Sinandugu Likiso, 2009. Facteurs favorisant l'insécurité alimentaire dans les ménages de la cité de Bunia (de 2005 à 2008), TFC, inédit, USB.

    Sinandugu Likiso, 2011. L'opportunité qu'offre l'agriculture dans la chefferie des BABELEBE, Mémoire de licence, inédit, USB.

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    ABREVIATION ET CYGLE iii

    0. INTRODUCTION 1

    0.1. Problématique 1

    0.2. Hypothèses 3

    0.3. Objectifs 3

    0.4. Choix et intérêt du sujet 4

    0.5. Etat de la question 4

    0.6. Délimitation du travail 5

    0.7. Subdivision du travail 6

    0.8. Difficultés rencontrées 6

    CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 7

    I.1. Définition de perception 7

    I.2. Agriculture, facteur de développement intégré 8

    I.3. Importance de l'agriculture 9

    I.4. Développement agricole 11

    I.4.1. Le développement 11

    I.4.2. Le développement agricole 11

    I.5. Contribution paysanne de l'agriculture comme facteur de développement 12

    I.6. Comment les paysans peuvent favoriser et développer une agriculture locale? 13

    CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 15

    II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 15

    II.1.1. Présentation géographique 15

    II.1.2. Aperçu historique 15

    II.1.3. Organisation administrative 16

    II.1.4. Milieu naturel 16

    II.1.4.1. Relief, sol et sous-sol 16

    II.1.4.2. Climat et végétation 16

    II.1.4.3. Hydrographie 17

    II.1.4.4. Population humaine 17

    II.1.4.5. Mode de vie 17

    II.2. LA METHODOLOGIE 18

    II.2.1. Méthode 19

    II.2.2. Techniques de collecte des données 19

    II.3. POPULATION D'ÉTUDE ET ÉCHANTILLONNAGE 19

    CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 21

    III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 21

    III.2. DISCUSSION 26

    III.2.1. Identification générale 27

    III.2.1.1. La répartition des enquêtés selon les sexes et âges 27

    III.2.1.2. Profession et principales activités selon les paysans 27

    III.2.1.3. Importance ou utilité de l'activité préférée (agriculture) 28

    III.2.1.4. La satisfaction du besoin des paysans par l'agriculture 29

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS 31

    BIBLIOGRAPHIE 34

    TABLE DES MATIERES 35

    ANNEXE I : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 37

    ANNEXE I : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    1. Sexe: M ou F

    2. Quel âge avez-vous?..........................................................................................................

    3. Quelle est votre niveau d'étude?........................................................................................

    4. Quelle profession exercez- vous ?.....................................................................................

    5. Quelles sont principales activités qui vous procurent des revenus dans ce milieu ?.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    6. Parmi toutes ces activités, les quelles ou la quelle vous préférez ?............................................................................................................................

    7. Est- ce que vous cultivez ?.................................................................................................

    8. Pourquoi cultivez- vous ?...................................................................................................

    9. Préfériez- vous une autre activité que celle que vous exercez actuellement ? et pourquoi ?..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    10. Quelle est l'importance de cette activité pour vous et votre ménage ?................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

    11. Cette activité contribue-t-il à la satisfaction de vos besoins sociaux ?.........................................................................................................................................................................................................................................................................

    12. Est-ce que cela peut vous amener à un changement ? comment ?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite